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INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLF
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GOLF UNIVERSITARY INSTITUTE
IUG DE BAFANG
Cours de Comptabilité Générale
Filière : tronc commun
par Mme TATANG ATABONFACK Pulchérie Léonie
Doctorante à la FSEG de l’UDs
Niveau : 1
L’importance de l’entreprise n’est plus à démontrée quelque soit la société dans laquelle
on se trouve. Cette importance tient au fait que l’entreprise crée des richesses, procure des
emplois, distribue un pouvoir d’achat aux salariés, contribue à la couverture des charges publics
à travers les impôts, façonne son environnement.
Fort de cette importance, l’entreprise se doit d’être gérée de façon rationnelle car,
défaillance est préjudiciable pour la société toute entière. C’est la raison pour laquelle une
panoplie d’outils de gestion a été inventée au service de l’entreprise. Parmi ces outils, on note la
comptabilité générale : objet de ce cours.
• Origine
L’activité que recouvre le terme de comptabilité générale et qui constitue l’objet de notre
cours a des origines très anciennes et il n’est pas facile d’en décrire l’histoire en quelques pages.
L’histoire de la technique des comptes remonte à la plus haute antiquité (XVe siècle avant JC)
puisqu’elle se confond avec l’histoire économique. Quoi qu’il en soit, retenons que c’est le
développement de la vie sociale et surtout la formation des Etats et des Royaumes qui avaient
besoin de recueillir des impôts rendaient nécessaire la tenue les comptes et à faire des calculs.
Cette nécessité est à l’origine de la science des comptes de la comptabilité. On en déduit qu’à
l’origine, la comptabilité avait un rôle juridique, de preuve et de contrôle.
Elle est de plus en plus un moyen de calcul économique et un puissant outil de gestion.
Ce puissant outil est aujourd’hui répandu dans toutes les entreprises quelque soit la forme
juridique.
• Définition
Toutes les opérations effectuées par une entreprise donnent naissance à des comptes que
l’on suit dans leurs évolutions chronologiques grâce à l’enregistrement comptable, ce qui permet
aux chefs d’entreprises ou à tout autre partenaire de l’entreprise d’avoir des renseignements sur
la bonne marche de celle-ci, de calculer en fin d’année un résultat (Bénéfice ou Perte).
Les informations sont exprimées en unités monétaires (par exemple, en franc CFA), et
sont saisies, classées et retraitées en vue de produire des documents qui montrent le détail des
opérations mais aussi des informations plus globales.
Notons que les états de synthèse permettent d’avoir une vision plus globale et périodique
de l’activité de l’entreprise. Ils sont obligatoirement établis à la fin de chaque exercice comptable
(en général, un exercice comptable dure un an et se termine lors de la clôture comptable).
• Rôle de la comptabilité
• Les créances et les dettes d’exploitation (Créances à recouvrer sur les clients et autres
débiteurs ; Dettes à payer aux fournisseurs, au personnel, à l’Etat et aux autres
créanciers)
Cet outil permet d’informer les dirigeants, les gestionnaires ainsi que les partenaires
économiques de l’Entreprise. La comptabilité ne prend en considération que ce qui peut être
exprimée en terme monétaire. Il existe cependant de nombreux éléments dans l’entreprise qui
ne peuvent pas être exprimés en argent (la santé des cadres, l’état d’esprit des employés, la
situation des marchés), etc.
Les informations comptables aident les parties prenantes (dirigeants de l'entité, les
propriétaires du capital social et les autres personnes intéressées) à prendre des décisions de
management, notamment sur l'affectation des ressources de l'entité et de ses résultats. Dans la
plupart des entités et, notamment dans les entreprises commerciales, la tenue d'une comptabilité
est une obligation légale pour des raisons juridiques, sociales ou fiscales.
Parfois, les comptes des entreprises ne reflètent pas forcément leur véritable état de santé,
en raison de la possibilité d'opérer une certaine comptabilité créative et des opérations complexes
hors-bilan
Ces livres sont : le livre-journal, le grand-livre, la balance générale des comptes et le livre
d’inventaire. Il convient de préciser que les obligations sont allégées pour les petites entreprises.
Les informations fournies par la comptabilité permettent d’orienter les décisions des
dirigeants dans la gestion quotidienne et dans les perspectives à long terme telles que les
décisions d’investissement et de leur financement.
Les informations contenues dans les déclarations fiscales et sociales des entreprises sont
utilisées par l’Etat (Direction Générale de l’Economie) pour réaliser des synthèses et des
prévisions macro-économiques.
• On attribue un numéro à chaque poste pour en simplifier la gestion. Les postes sont en
effet très nombreux dans une entreprise. En outre, les numéros sont normalisés, c.-à-
d. qu’un poste donné se voit attribué le même numéro quel que soit l’entreprise
considérée. Exemple : lorsqu’on parle d’achat des marchandises, on fait référence au
601
• Tout mouvement est enregistré dans deux comptes : un premier compte qui indique le
moyen de financement ou la ressource (MF) ; un second compte qui indique
l’utilisation faite du financement ou l’emploi (UF). Par convention, les UF sont
enregistrées dans les colonnes de gauche et les MF dans les colonnes de droite des
comptes.
• Les sources
Le droit comptable, dans ses dispositions générales définit les objectifs et fixe les règles
de la tenue de comptabilité.
Selon l’article 1 de la loi, toute entreprise doit mettre en place une comptabilité destinée à
l’information externe tout comme à information interne. La comptabilité générale est donc
obligatoire à toutes les entreprises soumises aux dispositions du droit commercial, les entreprises
publiques, parapubliques, les coopératives et plus généralement, les entités produisant des biens
et services marchands ou non marchands à l’exception de celles soumises aux règles de la
comptabilité publique.
Ils portent sur les dispositions comptables résultant de la législation nationale (lois,
règlements etc.)
• La jurisprudence
Il s’agit des arrêtés dans lesquels les tribunaux ont précisé les règles comptables
applicables
La doctrine en droit désigne les travaux contenant les opinions exprimées par des juristes
et résultant d’une réflexion sur une règle ou sur une situation. Avec la mondialisation de
l’économie, le besoin des mettre au point des normes comptables internationales est apparu. Les
investisseurs doivent pouvoir disposer d’informations fondées sur un système unifié.
• Les postulats
Pour que la comptabilité puisse jouer pleinement son rôle, elle doit être normalisée (pour
garantir le respect d’un certain nombre de règles ou elle facilité la comparaison dans le temps
pour la même entreprise et dans l’espace, aussi d’une entreprise à l’autre) afin que toutes
personnes intéressées puissent s’y retrouver.
• La partie double
Selon ce principe, toute opération d’échange entre l’entreprise et un autre agent donne
toujours naissance à deux flux de sens contraire et de même valeur.
• Le coût historique
Exemple : une entreprise a acheté, il y’a 5 ans un terrain à 10 000 000 francs. Selon ce
principe, le terrain doit en ce jour figurer au bilan pour ce même montant de 10 000 000. Comme
on peut le constater, ce principe ne prend pas en compte l’évolution du niveau générale de prix.
C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics autorisent souvent les entreprises à réévaluer
leur bilan.
• La prudence
Exemple : une entreprise a été trainée en justice par un client. Le comptable, conscient du
fait qu’en cas de perte du procès, l’entreprise devra payer des dommages et intérêts, constitue dès
à présent une provision pour faire face à cette éventualité le moment venu. Toutefois, si
l’entreprise sort victorieuse dudit procès, la provision constituée à cette fin sera annulée (on parle
de reprise des provisions). Ce principe doit donc être appréhendé comme un moyen en
comptabilité de traité l’incertitude.
• Le postulat de transparence
Ce principe impose que l’on adopte chaque année la même présentation et les mêmes
critères d’évaluation pour obtenir le bilan et le compte de résultat. Si des modifications
interviennent, elles doivent être décrites dans l’annexe.
Ce principe stipule que le bilan de clôture de l’exercice précédent est égal au bilan
d’ouverture de l’exercice en cours.
• Le postulat de l’importance significative
L’information est significative lorsque son omission et/ou sa déformation pourra
influencer l’opinion des utilisateurs des états financiers. D’où la notion de seuil de significative.
• Le postulat d’indépendance ou de spécialisation des exercices
• Les comptes de la classe 7 : comptes des produits des activités ordinaires
La vente des boissons par la SABC engendre un produit des activités ordinaires tandis qu’un
gain obtenu du PMUC par la SABC est un produit HAO.
• Les comptes de la classe 8 : comptes des autres charges et autres produits
Il s’agit des autres charges et produits qui sont identifiés dans les comptes 6 et 7.
Rappelons que l’un des objectifs de la comptabilité est de permettre aux dirigeants de
connaitre la situation patrimoniale de leurs entreprises à tout moment voulu. Le bilan est par
excellence le document comptable leurs permettant d’y parvenir. Il s’agit donc d’éclaircir la
notion de patrimoine d’abord, ensuite présenter une méthode de calcul avant de terminer par
présenter le bilan.
• Notion du patrimoine
En droit, le patrimoine d’une personne physique ou morale est formé par l’ensemble des
droits et des obligations. Autrement dit, le patrimoine représente l’ensemble des biens que
l’entreprise a sous son contrôle et des dettes contractées en vue de réaliser son exploitation. Les
biens et dettes d’une entreprise peuvent être consignés dans un tableau appelé bilan. Cependant,
les biens représentent les éléments de l’actif et les dettes les éléments du passif.
Un bien est par définition toute chose dont on est propriétaire. Les biens peuvent être
classés comme suit :
• Les immobilisations : ces sont les biens destinés à durer dans l’entreprise (terrains, bâtiments,
matériels informatique, le mobilier de bureau, les matériels de transports, le personnel, etc.).
On distingue à cet effet :
• Les stocks : ce sont les biens qui interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise
pour être vendus (marchandises, Matières Premières, Produits Finis, et les Produits
Intermédiaires).
• Des créances clients : sont des sommes dues par les tiers.
• Des disponibilités : (la caisse, banques, compte courant postal, chèque à encaisser, chèque a
l’encaissement etc.).
• Les dettes
• Notion de bilan
Le bilan est un tableau qui résume la situation patrimoniale d’une entreprise à une date
donnée : biens possédés, créances acquises, dettes contractées et situation nette ou fortune qui en
résulte. C’est donc une photographie de l’entreprise sur sa situation patrimoniale à un instant
donné. (Définition des experts comptables)
• Structure du bilan
• La partie droite, appelée passif correspond aux ressources c’est à dire aux moyens de
financement qui ont permis l’acquisition des biens.
• La partie gauche, appelée actif correspond à l’emploi, c’est-à-dire l’utilisation faite des
ressources.
• L’actif immobilisé
Ce sont les biens durables de l’entreprise.
• Les charges immobilisées (les frais d’établissement, les charges à répartir sur plusieurs
exercices, les primes de remboursement d’obligations)
• Les immobilisations incorporelles (le fonds commercial, les logiciels, les brevets, les
licences)
• Les immobilisations corporelles (terrains, bâtiments, matériels, mobiliers etc. …)
• Les immobilisations financières (les avances versées, les dépôts et cautionnements, les prêts,
les titres de participation, les titres immobilisés)
• L’actif circulant
Cette masse de l’actif est subdivisée en deux rubriques à savoir :
• Les stocks (marchandises, matières premières, produits finis, emballages etc…)
• Les créances et valeurs assimilées (créances client, les effets à recevoir, les avances sur
commandes etc…)
• Trésorerie-actif
C’est l’ensemble des disponibilités de l’entreprise. Il s’agit :
• Capital
• Des réserves
• Report à nouveau
• Résultat net
• Les subventions etc…
• Les dettes financières et ressources assimilées
Elles représentent le financement extérieur de l’entreprise, c’est-à-dire les engagements à
long terme. Ce sont :
• Fournisseur d’investissement
• Fournisseur d’exploitation
• Dettes sociales et fiscales etc…
• La trésorerie-passif
Ce sont les engagements pris auprès des établissements financiers et qui doivent se
dénouer dans un bref délai. Les comptes qui matérialisent cette masse sont :
• Découvert bancaire
• Escompte crédit ordinaire
• Soldes créditeurs de banque...
Le bilan simplifié se présente ainsi qu’il suit :
Bilan de l’entreprise……………..…..….. au ………..…...
Actif Passif
Postes Montants Postes Montants
Actif immobilisé Capitaux propres
Charges Immobilisés Capital
Immob Incorp Réserve
Immob Corp Résultat
Immob Financières Dettes financières
Actif circulant Emprunt
Stock Dettes de crédit-bail
Client (créance) Dettes financières diverses
Trésorerie-Actif Passif circulant
Banques Fournisseurs
Caisse Etat
CCP Trésorerie passif
Crédit bancaires
Découvert bancaires
Total Total
N.B : Il faut noter que selon le principe de la partie double, total Actif = total Passif
Exercice 1 : Le 1/10/2016, NGUEPKEP décide de créer son entreprise. Il apporte une somme
globale de 400 000 Frs dont 280000 sont déposées en caisse et le reste en banque
Exercice 2 : Les éléments constituants la maison de commerce de DJIEMENI se présentent ainsi
au 1/10/2016 :
• Situation nette
Exercice 3:
Matériel : 3 350 000 A
Marchandises : 2 250 000 A
Clients : 1 150 000 A
Mobilier : 6 200 000 A
Emprunts : 6 000 000 P
Banque : 5 000 000 A
Caisse : 2 900 000 A
CCP : 1 750 000 A
Fournisseurs : 5 000 000 P
Etats : 720 000A
TAF :
• Calculer le résultat
• Présenter le bilan de l’entreprise TCHAKOUA
• S’agit-il d’un bilan d’ouverture ou de clôture et pourquoi ?
• Calculer sa situation nette par deux méthodes
La majorité des opérations d’une entreprise consiste à échanger avec les autres agents
économiques que sont : les fournisseurs, les clients, l’État, les établissements financiers, les
ménages, les associés. Analyser une opération, c’est préciser son origine (Ressource) et sa
destination (Emploi).
• L’Emploi ou destination est l’utilisation de l’élément transféré par le flux. le point d’arrivé,
l’utilisation, ce qu’on obtient, la finalité.
• La Ressource ou origine du flux, la provenance, le point de départ, les moyens qui ont
permis la réalisation de l’opération.
Notons cependant que pour une même opération, l’Emploi doit être égal à la Ressource.
Ainsi, on peut dire que tout emploi est financé par une ressource et toute ressource finance un
emploi.
Exercice 1 : Mr KOUASSI achète des marchandises à crédit à Mlle KOFFI pour un montant de
100 000 F. Mr KOUASSI reçoit les marchandises en provenance de Mlle KOFFI. En retour, il
doit 100 000 à Mlle KOFFI.
TAF : analyser cette opération en terme d’emploi- ressource et présenter les schéma des flux
Exercice 2 : A achète à crédit des marchandises auprès de B pour un montant de 1 000 000 et
donc les ¾ sont payés en espèce et le reste sera payé dans deux mois.
TAF : analyser cette opération en terme d’emploi- ressource et présenter les schéma des flux.
Exercice 3 :
L’Entreprise MAYA est créé le 01/11/2016 et vous disposez des opérations suivantes :
Le 14/11 : Règlement par chèque bancaire de votre dette envers notre fournisseur Renauld
6.000.000
Solution :
Vente de marchandises au
comptant par chèque Banque Vente de marchandises
(remise du chèque en banque)
• Le compte
• Définition
Le compte est un tableau dans lequel sont notées les modifications apportées à un poste
du bilan. Il permet de suivre l’évolution d’un élément particulier du bilan.
• Présentation du compte
Le compte donne une présentation numérique des augmentations ou diminutions qui ont affecté
les éléments du patrimoine. Il a deux colonnes :
• Une colonne à gauche : qui enregistre les Emplois, est appelé « Débit ». Elle enregistre les
augmentations des éléments de l’actif ainsi que les diminutions des éléments du passif.
• Une colonne à droite : qui enregistre les Ressources, est appelé « Crédit ». Elle enregistre les
augmentations des postes du passif et les diminutions des éléments de l’actif.
Si les débits sont supérieurs aux crédits, il va apparaitre un solde qui prendra le nom de solde
débiteur. Ainsi, il sera inscrit du côté des crédits pour égaliser les comptes ;
Si les crédits sont supérieurs au débit, il va apparaitre cette fois ci un solde qui prendra le
nom de solde créditeur. Ainsi, il sera inscrit du côté des débits pour égaliser les comptes
• Fonctionnement des comptes
L’inscription d’une somme au débit ou au crédit d’un compte s’appelle l’imputation. Par
ailleurs, créditer un compte, c’est porter une somme à son crédit et débiter un compte, c’est
porter une somme à son débit.
Ainsi, le solde d’un compte peut être soit Débiteur, soit Créditeur, soit Nul
Les comptes d’actifs ou les comptes emplois constatent leur augmentation au débit et leur
diminution au crédit.
Les comptes du passif constatent leur augmentation au crédit et leur diminution au débit.
Exercice 4: retrait par NGUEPKEP d’une somme de 100 000 de la banque pour alimenter
la caisse.
TAF : enregistrer cette opération dans les comptes concernés et l’analyser en termes
d’Emploi-Ressource.
Du côté de l’entreprise, une ressource bancaire a été employée pour alimenter la caisse.
Exercice 5 : achat de marchandises à crédit pour un montant de 500 000
TAF : enregistrer cette opération chez le client et le vendeur puis, l’analyser en termes
d’E-R
Chez l’acheteur :
Chez le vendeur :
Pour une ressource de 500 000 provenant d’une vente de marchandises, a été accordée à
un client une créance du même montant.
Exercice 6 : achat de marchandises pour un montant de 500 000 donc 300 000 sont
payées en espèce et le reste dans 8 jours.
TAF : enregistrer cette opération chez le client et le vendeur
• Diverses présentations des comptes
On distingue :
• Le compte à colonne séparée ou livre ouvert
Débit N° Compte Crédit
Date Libellés Débit Date Libellés Crédit
Total Total
Exercice 7: L’Ets El Tchoco a réalisé les opérations suivantes au cours de la 1ère
quinzaine du mois d’Octobre 2016 :
Le 02/10, apport de Mr Tchoco pour alimenter la caisse de l’Ets : 2 000 000
Le 05/10, achat au comptant des marchandises en espèces : 800 000
Le 08/10, vente au comptant des marchandises en espèces : 200 000
Le 15/10, retrait de la caisse par Mr Tchoco pour ses besoins personnels : 100 000
TAF : présenter
a) le compte caisse à colonnes séparées
b) le compte caisse en T et arrêter le compte.
c) Le compte caisse est-il débiteur ou créditeur et pourquoi?
• Le compte à colonnes mariées
Montants
Date Libellés Solde
Débit Crédit
Cette présentation améliore la précédente car, elle permet de connaitre la situation nette après
chaque opération. Ici, pas besoin de faire les totaux.
Exercice 8 : enregistrer les opérations suivantes dans le compte banque des Ets MARIMAR :
Le 16/10, versement à la banque : 600 000
Le 18/10, achat des marchandises par chèque : 335 000
Le 19/10, un client règle sa dette par chèque : 172 500
Le 20/10, règlement d’un fournisseur par chèque : 250 500
Le 21/10, retrait de la banque pour la caisse : 137 500
Le 22/10, vente des marchandises par chèque bancaire : 200 000
TAF : présenter
• Le compte banque à colonnes mariées et dire s’il est débiteur ou créditeur
• Le compte banque en T et dire s’il est créditeur ou débiteur
• Le principe de la partie double
L’analyse comptable montre que chaque opération réalisée par l’entreprise a une origine
(ressource) et une destination (emplois). On peut donc parler de cause à effet. Notons que les
opérations comptables sont l’enregistrement des faits concernant les relations contractuelles qu’a
l’entreprise avec les tiers.
Chaque opération donnant lieu à deux écritures. Les opérations sont enregistrées dans
deux colonnes de signes opposés appartenant à deux comptes différents : l’une au débit d’un
compte et l’autre au crédit d’un autre compte. Ainsi, le débit d’un ou de plusieurs comptes doit
être égal au crédit d’un ou de plusieurs comptes. C’est ce qu’on appelle le principe de la partie
double. Total des sommes débitées = Total des sommes créditées ou
Exercice 9 :
La société MDG a vendu les marchandises au client Mube d’une valeur de 1 200 000fcfa.
Il ressort des termes convenus entre le fournisseur et le client que la moitié sera payée à crédit,
les 2/3 du reste par chèque bancaire et le dernier reste au comptant en espèce.
Solution
• Le virement comptable
• Définition
C’est une opération qui consiste à transférer une somme du débit ou crédit d’un compte
au débit ou crédit d’un autre compte.
• Le virement simple
Il consiste à transférer une somme du débit ou crédit d’un compte au débit ou crédit d’un
autre compte. Il se présente comme suit :
• Le virement synthétique
L’opération consiste à partir des individuels pour arriver à un compte collectif. Il se
présente comme suit :
600 000
• La réciprocité des comptes
Deux comptes sont dits réciproques lorsqu’ils sont tenus dans deux comptabilités différentes. Ils
enregistrent les créances et les dettes qui naissent à l’occasion des relations entre les deux
entreprises. (Le compte entreprise tenu par la banque et vice versa par exemple)
Exemple : les opérations suivantes ont été réalisées par l’entreprise El TCHOCO avec le client
MDG.
• Le système classique
• Enregistrement des pièces comptables justificatives dans le livre brouillard (il s’agit d’une
étape facultative).
• Enregistrement des opérations dans le livre journal (livre dans lequel sont enregistrées dans
l’ordre chronologique les opérations réalisées par l’entreprise).
Ce sont des livres dont la tenue a été rendue obligatoire par le SYSCOHADA. Il s’agit du
livre journal ou journal, du grand livre et de la balance.
• Le livre journal
• Définition
C’est un livre comptable obligatoire dans lequel sont enregistrées de façon chronologique
les opérations réalisées par l’entreprise.
Il doit être tenu sans blanc, sans rature et sans surcharge. De plus, il doit être côté et
paraphé par le greffe du tribunal de commerce. Il doit être conservé pendant au moins 10 ans car
c’est un moyen de preuve en cas de conflit entre agents économiques
Remarques :
• Lorsque plusieurs opérations sont enregistrés le même jour, la date n’est plus mentionné à
partir de la 2ème opération ; elle est remplacé par l’expression dito = d°
• En bas de page du journal ; on totalise le débit et le crédit précédé de la mention
« reporter » ou « totaux à reporter ». Ces totaux sont repris sur la page suivante précédé
de la mention « report » ou « report à nouveau ».
• Il est strictement interdit de couper un article de journal ; c’est-à-dire mettre la partie
débit sur une page et la partie crédit sur une autre.
• Les corrections d’erreurs
Il arrive parfois que le comptable :
• Au lieu de débiter (ou créditer) un compte, le crédite (ou le débite) : c’est une erreur
d’imputation.
• Au lieu de débiter (ou de créditer) un compte d’un montant, il le débite (ou le crédite) d’un
autre montant : c’est une erreur de chiffrage.
Application :
2 / 09 : Achat de marchandises chez le fournisseur OKCA 14 000 000 à crédit. Fact. N° 021
3 / 09 : Vente de marchandises en espèce au client lady 500 000, ces marchandises avaient . Fact
N° 003
Vente de marchandise au client Banka 1 900 000 à crédit. Ces marchandises ont coûté .
Fact N° 011
Travail à faire : Enregistrer ces opérations dans le livre journal de l’entreprise M. AKPESS
• La balance
• Définition
La balance est un tableau récapitulatif de l’ensemble des opérations réalisées par une
entreprise sur une période. Elle permet de vérifier le principe de la partie double. Elle est un
moyen de contrôle pour les dirigeants de l’entreprise ; car elle permet d’avoir les soldes des
différents comptes.
• La balance à 6 colonnes
La balance à 4 colonnes présente quelques inconvénients, notamment l’amalgame
(mélange) des soldes en début de période et des mouvements de la période. Pour éviter ces
amalgames, le SYSCOHADA a préconisé la balance à 6 colonnes. Elle se présente comme suit :
N° Intitulés Solde en début Mouvement Solde en fin
comptes
Débiteur Créditeur Débit Crédit Débiteur Créditeur
Total d = C D = C d’ = c’
• Le système centralisateur
Dans le système classique, un seul livre journal est tenu pendant toute l’année.
Cependant, dans le système centralisateur, il existe plusieurs journaux dénommés journaux
auxiliaires. Exemple : JA des achats, de banque, de fournisseur etc.
A la fin de l’année, les contenus des divers journaux doivent être regroupés dans un
journal unique d’où le terme de système centralisateur octroyé à ce mode d’organisation de la
comptabilité. Toutefois, ne perdons pas de vue qu’ici, il va existe le grand livre, la balance des
comptes ainsi que les états financiers de synthèse.
Introduction
La plupart des opérations courantes réalisées par une entreprise concernent les achats et
ventes. Ces transactions se réalisent en quatre étapes : la commande, la livraison, la facturation et
le règlement. Seules les deux dernières étapes font l’objet d’écritures comptables.
D’un point de vue comptable, les achats sont des biens ou services destinés à être utilisés
au cours d’un processus de production, consommés au premier usage ou revendus en l’état.
• Généralités
La vie d’une entreprise est basée sur les opérations d’achat et de vente. Toutes ces
opérations sont accompagnées de plusieurs pièces comptables ou documents commerciaux tels
que : le bon de commande, de livraison, l’accusé de réception, la facture, le reçu, le chèque, la
lettre de change, le billet à ordre etc….
• Les entreprises commerciales : elles achètent les marchandises et les revendent en état.
• Les entreprises industrielles : elles achètent les matières premières, les transforment en
produits finis ou semi-finis destiner à la vente.
La facture est la pièce comptable qui matérialise les opérations d’achat et de vente de
marchandises que nous allons voir plus loin.
En inventaire permanant, toutes les entrées et sorties de stocks font l’objet d’une
comptabilisation. On peut ainsi connaitre au jour le jour la valeur des existants en stocks et ceci à
l’aide de l’outil informatique. Par contre, en inventaire intermittent, la valeur des stocks n’est
connue qu’en fin d’exercice au terme d’un inventaire extra comptable.
• Inventaire permanant
• Achat de marchandises
On débite le compte 601 par le crédit du compte 401 (si l’chat est à crédit), 521 (si l’achat
est par chèque) ou encore par 571 (si l’achat est en espèces) ou un compte de trésorerie (5…).
Ce sont des charges additionnelles occasionnées par l’achat d’un bien ou service. Il peut
s’agit des frais de transport sur achat, des commissions, des honoraires routiers etc. dans ce cas,
on doit débiter les comptes suivants par le crédit d’un compte de trésorerie ou de tiers.
6324 : honoraires
• Vente de marchandises
Exemple : Mr Zena achète des marchandises en espèce pour une valeur de 1 000 000. La
commission sur achat est de 50 000 et les frais de transport sont de 25 000.
Le coût d’achat=1 075 000
Supposons qu’il vende en espèce une quantité de ces marchandises et facture au client à
800 000 sachant que le coût d’achat est de 600 000.
• Comptabilisation de la vente proprement dite : on débite l’un des comptes suivant 411 (si
la vente est à crédit), 521 ou 571 (si la vente est réglée par chèque ou en espèces
respectivement) par le crédit du compte 701 (vente de marchandise).
Supposons que le client a émis un chèque de 500 000 et a payé le reste en espèces, on va débiter
le compte 513 (chèque à encaisser) de 500 000, débiter également le compte 57 (caisse) de
300 000 et on va créditer le compte 701 (vente de marchandises) de 800 000.
Déstockage : 6031/311
• Inventaire intermittent
• Comptabilisation des frais accessoires sur achat (idem qu’en Inventaire permanant)
• En fin d’exercice, il faut déterminer le stock final et annuler le stock initial. Pour cela,
voici les comptes à utiliser
Pour comptabiliser le stock final, on débite le compte 311 par le crédit du compte 6031
Pour annuler le stock initial, on débite le compte 6031 par le crédit du compte 311
SF= SI+entrées-sorties
• Inventaire permanant
• Les frais accessoires sur achat de matières premières (idem qu’un inventaire permanant
pour les entreprises commerciales)
• Entrée en stock des matières premières au coût d’achat : on débite le compte 321 par le
crédit du compte 6032
• Détermination du coût de production des biens fabriqués : ce coût nous est donné par la
comptabilité analytique d’exploitation. Au niveau de la comptabilisation, on va débiter
le compte 36 (produit finis) par le crédit du compte 736 (variation du stock de produit
finis) du coût de production.
• Le déstockage des produits finis à vendre au coût de production. Pour cela, on débite le
compte 736 par le crédit du compte 36 au coût de production.
• Pour la facturation au client, on débite l’un des compte suivant 411 (si la vente est à crédit),
521 ou 57 (si la vente est réglée par chèque ou en espèces respectivement) par le crédit du
compte 702 (vente de produit finis).
• Inventaire intermittent
• Les frais accessoires sur achat de matières premières (idem qu’en inventaire
permanant)
• En fin d’exercice, nous devons d’une part, constater le stock final des matières ainsi
que l’annulation du stock initial des matières et d’autre part, comptabiliser le stock
final des produits finis ainsi que l’annulation du stock initial des produits finis.
Exemple : l’entreprise Ets El Tchoco est spécialisée dans la transformation d’une matière
plastique en sceau de 10 litre. Pendant le 1er semestre 2017, elle a réalisé les opérations
suivantes :
• En inventaire permanent
• En inventaire intermittent
• La facturation
• Définition et présentation :
Une facture est un écrit par lequel le vendeur fait connaître à l’acheteur le détail et le prix
des marchandises vendues et précise les conditions de livraison et de paiement.
Une facture peut comporter des réductions de prix accordées par le fournisseur. Il peut
s’agir de réduction commerciale et ou financière. Les différentes réductions sont :
Le rabais : réduction accordée pour compenser un défaut de qualité, un retard ou une erreur sur
la marchandise livrée ou pour écouler les fins de séries.
La ristourne : réduction accordée en fonction d’un niveau de chiffre d’affaires net réalisé avec
un client. Elle a pour objectif de fidéliser le client.
Les trois premiers sont des réductions commerciales et le dernier en est une réduction
financière.
• La facture doit est établie par le fournisseur pour signifier à son client qu’il a livré les
biens commandés ou exécuté la prestation de service demandée.
• Le tracé de la facture
• En inventaire permanant
• L’entrée en stock
• En inventaire intermittent
Seule l’écriture d’achat est enregistrée chez le client et celle de la vente chez le fournisseur.
Application 1 : achat au comptant et à crédit
L’entreprise El Tchoco a réalisé les opérations suivantes.
Le 3/10/2016, achat de marchandises par chèque : 100 000fcfa
Le 5/10/2016, achat de matières premières en espèces : 50 000fcfa
Le 6/10/2016, achat de marchandises à crédit : 500 000fcfa
TAF : enregistrer ces opérations dans le journal en inventaire permanant et intermittent.
Solution
En inventaire permanant
3/10/2016
601 achat de m’ses 100 000
52 banque 100 000
Suivant chèque n°…
dito
31 m’ses 100 000
6031 variation stock m’ses 100 000
Entrée en stock
5/10/2016
602 achat de mp 50 000
571 caisse 50 000
PC n° pour achat de mp
dito
32 mp 50 000
6032 variation stock mp 50 000
Entrée en stock
6/10/2016
601 achat de m’ses 500 000
401 f’sseur 500 000
Suivant facture n°…
dito
31 m’ses 500 000
6031 variation stock m’ses 500 000
Entrée en stock
En inventaire intermittent
3/10/2016
601 achat de m’ses 100 000
52 banque 100 000
Suivant chèque n°…
5/10/2016
602 achat de mp 50 000
57 caisse 50 000
PC n° pour achat de mp
6/10/2016
601 achat de m’ses 500 000
401 f’sseur 500 000
Suivant facture n°…
Application 2 : vente au comptant et à crédit
L’entreprise El Tchoco a réalisé les opérations suivantes.
Le 3/10/2016, vente de marchandises à crédit : 600 000
Le 5/10/2016, vente de produit finis en espèces : 1 200 000
TAF : enregistrer ces opérations dans le journal en inventaire permanant et intermittent.
Solution
En inventaire permanant
3/10/2016
6031 variation stock m’ses 600 000
31 m’ses 600 000
Sortie de stock
dito
411 clients 600 000
701 vente de m’ses 600 000
Suivant facture n°…
5/10/2016
736 variation de produit finis 1 200 000
361 produit finis 1 200 000
Sortie de produit finis
dito
571 caisse 1 200 000
702 vente de produit finis 1 200 000
Facture n°… vente de PF
En inventaire intermittent
3/10/2016
411 clients 600 000
701 vente de m’ses 600 000
Suivant facture n°…
5/10/2016
57 caisse 1 200 000
702 vente de produit finis 1 200 000
Facture n°… vente de PF
31 m’ses SF
6031 variation stock m’ses SF
Constatation du SF
Il s’agit des 3 R (rabais, remise et ristourne). Le montant obtenu après les déductions
commerciales est appelé Net Commercial (le compte 601 ou 701 porte le dernier net
commercial). Notons que le rabais et la remise s’appliquent sur les factures alors la ristourne se
calcule sur le chiffre d’affaires réalisé sur une période de temps donnée.
Application
Solution
Tranches de chiffres Valeur tranche % par tranche Ristourne
d’affaire
0 - 500 000 500 000 0 % 0
500 000 - 1 000 000 500 000 2% 10 000
1 000 000 - 2 000 000 1 000 000 3% 30 000
2 000 000 - 3 000 000 1 000 000 5% 50 000
3 000 000 - 4 500 000 1 500 000 10 % 150 000
Total 240 000
• Les réductions à caractère financier
Il s’agit plus précisément de l’escompte commercial, qui est une réduction accordée à un
client qui a réglé sa facture avant l’échéance ou au comptant. Le montant obtenu après déduction
de l’escompte est appelé le Net financier.
NB : l’escompte est une charge pour le vendeur et un produit pour le client.
Application
Les brasseries ont accordé une remise de 10%, un rabais de 5% ainsi qu’un escompte de
2%. El tchoco payera sa facture par chèque pour moitié et le reste en espèces dans 3 jours. Le
numéro de la facture est ET 152.
TAF :
• Une fois l’entreprise El Tchoco reçu ses marchandises, constate qu’il n’avait pas
commandé les petites canettes. De ce fait, il décide de les retourner aux brasseries du
Cameroun. Quel document le fournisseur se doit d’établit à l’endroit de son client ?
établissez ce document.
• La facture DOIT
Donc, pour notre cas, l’entreprise El Tchoco versera en définitif aux brasseries du
Cameroun la somme de 3 234 294 francs CFA soit (4 097 331- 863 037) « on y reviendra plus loin »
• La TVA
La TVA est un impôt qui frappe les consommations de biens et services sauf les
exceptions faites par la loi. Exemple : la TVA ne frappe pas les transactions sur les médicaments,
les livres.
Lorsque l’entreprise achète des biens et services devant concourir à la réalisation de ses
objectifs, elle supporte une TVA appelée TVA récupérable. Par contre, lorsqu’elle vend les biens
et services, elle facture à ses clients une TVA appelée TVA facturée. Ainsi, la TVA à payer
pendant le mois M est égale à la différence entre la TVA facturée du mois (M-1) et la TVA
récupérable (M-1).
Si cette différence est >0, il s’agit de la TVA due que l’entreprise aura à verser dans les
caisses du trésor public au plus tard le 15 du mois M.
Si cette différence est <0, il s’agit du crédit de TVA. En d’autre terme, c’est l’entreprise
qui va réclamer de l’argent au trésor public.
• Le fournisseur effectue le transport par ses propres moyens. Ces frais sont enregistrés comme
des charges par nature dans les comptes concernés.
• Le fournisseur fait effectuer le transport par l’intermédiaire d’un tiers. Les frais sont
enregistrés au débit du compte 612 (transport sur vente) par le crédit d’un compte de tiers ou
de trésorerie. La TVA facturée par le transporteur est une TVA déductible qui s’enregistre
dans le compte 4453 (état TVA récupérable sur les transports).
Application :
L’entreprise El Tchoco a acheté par chèque des marchandises à SKT pour un montant de
600 000fcfa. Le port facturé est de 20 000fcfa et la TVA est de 19,25%.
Solution :
Chez El Tchoco
6/10/2016
601 achat de m’ses 600 000
611 transport sur achat 20 000
4452 Etat TVA récupérable 119 350
521 Banque 739 350
Facture n° V-124
Chez SKT
6/10/2016
57 Caisse 739 350
443 état TVA facturé 119 350
701 vente de m’ses 600 000
707 produits accessoire 20 000
Facture n° V-124
2ème cas : le fournisseur sollicite les services d’un transporteur et règle les frais pour le
compte de son client. On parle alors de « port payé ». Dans ces conditions, chez le client, les
frais de transport s’enregistrent au débit du compte 611 (transport sur achat) par le crédit d’un
compte de tiers (401) ou de trésorerie (52 ou 57). Chez le fournisseur, l’opération se fait en deux
temps :
• Dans un 1er temps, on enregistre les frais de transport réglés par le fournisseur en débitant le
compte 613 (transport pour le compte d’un tiers) par le crédit d’un compte de trésorerie (52
ou 57).
• Dans un 2ème temps, on enregistre la vente proprement dite. Cependant, les frais de transport
sont au crédit du compte 781 (transfert de charges d’exploitation) par le débit d’un compte de
tiers (411) ou de trésorerie (52 ou 57)
Ets BOMO a réglé les frais de transport le même jour en espèce (PC n° 6).
Application : Ets BOMO adresse à son client El Tchoco la facture V-458 suivante :
Chez El Tchoco
6/10/2016
601 achat de m’ses 800 000
611 transport sur achat 25 000
4452 Etat TVA récupérable 154 350
401 fournisseur 979 000
Facture n° V-458
• Chez le client, ces réductions s’enregistrent au crédit du compte 6019 (RRR obtenus pour les
marchandises) ou 6029 (RRR obtenus pour les matières premières). L’écriture est la suivante.
• Chez le fournisseur, ils s’enregistrent au débit du compte 7019 (RRR accordés sur vente de
marchandises) ou 7029 (RRR accordés sur vente de matières premières). L’écriture est la
suivante.
Lorsque le client retourne des marchandises à son fournisseur pour défectuosité ou non-
conformité, il y’a annulation partielle ou totale de l’opération d’achat/vente. Suite à cela, le
fournisseur établit la facture AVOIR.
Application :
Le 6/10/2016,
l’entreprise El Tchoco a reçu la facture n° ET 152 de son fournisseur, les brasseries du
Cameroun. Le 10/10/2016, El Tchoco retourne les petites cannettes et reçoit le même jour la
facture d’AVOIR n° ET 152.
6/10/2016
601 achat de m’ses 4 275 000
521 Banque 2 094 750
571 Caisse 2 094 750
773 escomptes obtenus 85 500
Facture n° ET 152
10/10/2016
401 f’sseur 863 037
773 escomptes obtenus 17 613
601 achat de m’ses 880 650
Facture avoir n° ET 152
Chez le fournisseur
6/10/2016
521 achat de m’ses 2 094 750
571 Banque 2 094 750
673 escomptes accordés 85 500
701 vente de m’ses 4 275 000
Facture n° ET 152
10/10/2016
701 vente de m’ses 880 650
411 Client 863 037
673 escomptes accordés 17 613
Facture avoir n° ET 152
NB : pour les retours de marchandises, si les entreprises pratiquent l’inventaire permanant, les
écritures suivantes seront passées :
• Chez le client, la sortie de stock des marchandises à retourner : 6031/31 au coût d’achat
• Chez le fournisseur, l’entrée en stock des marchandises retournées : 31/6031 au coût
d’achat
• Les emballages commerciaux
Les emballages sont des objets utilisés pour contenir, envelopper, conditionner les
marchandises, les matières et les produits. Les emballages commerciaux sont des objets de
valeur qui permettent d’assurer la protection des marchandises contre les intempéries. Il existe
une différence entre matériel d’emballages, qui en est une immobilisation et emballages
commerciaux.
Exemple : un conteneur est un matériel d’emballage alors qu’un pot de yaourt est un
emballage commercial.
• Les types d’emballages
• Les emballages perdus : exemple : les conserves, bouteille en plastique.
• Les emballages récupérables non identifiables: exemple la bouteille à gaz, de boisson des
brasseries.
• Les emballages à usage mixte.
• Traitement comptable des emballages commerciaux
• Consignation des emballages
C’est l’opération par laquelle le fournisseur met à la disposition de son client ses
emballages contre dépôt d’une somme d’argent ou d’inscription d’une créance conditionnelle en
compte. Cette consignation est soumisse à la TVA.
• Chez le client, le montant de la consignation hors taxe (HT) s’enregistre au débit du compte
4094 (fournisseur, créance d’emballage à rendre). On passe donc l’écriture suivante :
4094/445 / 401/52/57
• Chez le fournisseur, le montant de la consignation hors taxe (HT) s’enregistre au crédit du
compte 4194 (client dette pour emballages et matériels consignés). On passe donc l’écriture
suivante : 411/52/57 / 4194/443
Application 1 : Le 6/10/2016, suite à l’opération d’achat d’El Tchoco aux brasseries du
Cameroun, on enregistre en consignation 150 bouteilles à 200 francs l’unité.
TAF : passez les écritures de consignation d’emballages chez le client ainsi que le fournisseur.
Chez le client
Mtant emb=150x200=30 000
TVA=30 000x19,25%=5775
Mtant consig TTC=35 775
6/10/2016
4094 f’sseur créance d’emb … 30 000
445 Etat TVA récupérable 5 775
401 fournisseur 35 775
Pour consig d’emb
Chez le fournisseur
6/10/2016
411 client 35 775
4194 clt dette pr emb consig 5 775
443 TVA facturée 30 000
Pour consig d’emb
Présentez la facture n° V-124 adressée au client El Tchoco Enregistrez cette facture chez les 2
Solution :
Chez El Tchoco
6/10/2016
601 Achat de m’ses 900 000
611 Transport sur achat 50 000
4452 Etat TVA récupérable sur achat 189 035
4453 Etat TVA récupérable sur trport 9 625
4094 Fournisseur, créance d’emballage à rendre 19 250
401 Fournisseur 1 230 660
773 Escompte obtenu 18 000
Facture n° V-124
Chez SKT
6/10/2016
411 Client 1 230 660
673 escomptes accordé 18 000
4194 client dette pour emballages et matériels consignés 100 000
443 état TVA facturé 189 035
• Chez le client, le montant de la consignation hors taxe (HT) s’e registre au crédit du compte
4094 (fournisseur, créance d’emballage à rendre). On passe donc l’écriture suivante :
401/52/57 / 4094/445
• Chez le fournisseur, le montant de la consignation hors taxe (HT) s’e registre au débit du
compte 4194 (client dette pour emballages et matériels consignés). On passe donc l’écriture
suivante : 4194/443/ 411/52/57
Application :
Reprenons l’application 1 précédente. Et supposons qu’en la date du 10/10/2016, El
Tchoco retourne les bouteilles telles qu’elles. Passez les écritures.
Chez le client
6/10/2016
401 fournisseur 35 775
4094 f’sseur créance d’emb … 30 000
445 Etat TVA récupérable 5 775
Pour restitution d’emb
Chez le fournisseur
6/10/2016
4194 clt dette pr emb consig 30 000
443 TVA facturée 5 775
411 client 35 775
Pour restitution d’emb
Application : supposons encore qu’au lieu de retourner les 150 bouteilles, El Tchoco décide de
retourner 80. Passez les écritures
Chez le client
Mtant emb restitués =80x200=16 000
TVA=16 000x19,25%= 3080
Mtant restitution TTC=19 080
Ce Mtant est appelé Net à déduire, et sera à déduite du montant de consignation pour avoir
ce qui reste au client El Tchoco. Nous y reviendront.
6/10/2016
401 fournisseur 19 080
4094 f’sseur créance d’emb … 16 000
445 Etat TVA récupérable 3 080
Pour restitution d’emb
Chez le fournisseur
6/10/2016
4194 clt dette pr emb consig 16 000
443 TVA facturée 3 080
411 client 19 080
Pour restitution d’emb
Chez le client, il s’agit d’un malis sur emballage à enregistrer au débit du compte 6224
(malis sur emballage). Par contre, chez le fournisseur, il s’agit d’un bonis sur reprise et cession
d’emballage à porter au crédit du compte 7074 (bonis sur reprise d’emballages).
Chez le client
Mtant emb restitués =150x150=22 500
TVA=22 500x19,25%= 4 331,25
Mtant restitution TTC=26 831,25
Malis=150x50=7 500
Bonis=150x50=7 500
6/10/2016
401 fournisseur 26 831,25
6224 malis sur emballage 7 500
4094 f’sseur créance d’emb … 30 000
445 Etat TVA récupérable 4 331,25
Pour restitution d’emb
Chez le fournisseur
6/10/2016
4194 clt dette pr emb consig 30 000
443 TVA facturée 4 331,25
411 client 26 831,25
7074 bonis sur reprise d’emb 7 500
Pour restitution d’emb
• Les emballages sont détruits ou volés. Dans ce cas, on débite le compte 6584 (emballages à
rendre perdus ou détruits) par le crédit de 4094. Ici, ces emballages supportent la TVA.
• Chez le fournisseur
Chez le fournisseur
10/10/2016
4194 clt dette pr emb consig 35 775
443 TVA facturée 5 775
7074 emb perdus facturés 30 000
Vente d’emb
Chez le client
10/10/2016
6584 Emb à rendre perdus ou détruits 7 500
445 Etat TVA récupérable 1 443,75
4094 f’sseur créance d’emb … 8 943,75
Destruction d’emb
Chez le fournisseur
10/10/2016
4194 clt dette pr emb consig 8 943,75
443 TVA facturée 1 443,75
7074 emb perdus facturés 7 500
Vente d’emb
• Chez le client, on constatera une entrée en stock d’emballages. Dans ce cas, on débite le
compte 3352 (emballages récupérables non identifiables) par le crédit du compte 6033
(variation de stock d’autres approvisionnements). Le stock entre au coût d’achat.
• Chez le fournisseur, on constatera une sortie en stock d’emballages. Dans ce cas, on débite le
compte 6033 par le crédit du compte 3352. Le stock sort au coût d’achat.
Notons que la comptabilité enregistre dans les journaux les mouvements des
marchandises. Le coût d’achat des produits est connu et facilement déterminé mais, les prix
facturés varient et le problème se pose de savoir quel est le prix à appliquer aux sorties des
produits. En magasin, il est difficile de faire des lots différents de marchandises identiques
achetées à des prix différents. Il est donc pratiquement impossible de déterminer le coût d’achat
particulier d’une marchandise au moment de la sortie. D’où la nécessité d’adopté un procédé
cohérent de valorisation des stocks. Il en existe plusieurs :
• Le coût moyen pondéré calculé après chaque entrée
Après chaque entrée, on fait le rapport suivant :
Application
On vous donne la fiche de stock d’une marchandise et cette fiches de stock doit être
valorisées selon quatre méthodes : Coût moyen pondérée après chaque entrée, Coût moyen
pondérée en fin de période, FIFO ; LIFO.
Entrées Sorties Stocks
Date Libellés
Qtés PU Mtants Qtés PU Mtants Qtés PU Mtants
1/1 Stock initial 1000 1200 1 200 000
5/4 Entrée 500 1 400 700 000
7/4 Sortie bon n°12 800 …. …..
15/4 Sortie bon n°13 400 …. ……
18/4 Entrée 800 1 800 1 440 000
22/4 Entrée 600 2 000 1 200 000
28/4 Sortie bon n°14 500 …. …..
Pour suivre de près le niveau du stock des emballages après chacune des opérations que
l’entreprise effectue (achat, vente, perte, consignation, déconsignation,.....), elle peut mettre en
œuvre un dispositif comptable appelé fiche de stock.
REMARQUE : l’entreprise ne tient de fiche de stock que pour les emballages qui lui
appartiennent.
Application :
Dans la période allant du 3/10/2016 au 15/10/2016, l’entreprise El Tchoco a réalisé les
opérations suivantes sur son stock de bouteilles à gaz.
TAF : sachant qu’au matin du 3/10, El Tchoco disposait de 350 bouteilles donc 150
bouteilles étant en consignation et le reste en stock, présentez la fiche de stock des bouteilles.