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REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Paix-Travail –Patrie
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
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SOUS DIRECTION DES INSTITUTS
PRIVES D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
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INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLF
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace-Work-Fatherland
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MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
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SUB-DIRECTION FOR PRIVATE HIGHER INSTITUTES
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GOLF UNIVERSITARY INSTITUTE

IUG DE BAFANG
Cours de Comptabilité Générale
Filière : tronc commun
par Mme TATANG ATABONFACK Pulchérie Léonie
Doctorante à la FSEG de l’UDs

Niveau : 1

Les objectifs du cours :

A la fin de ce cours, l’étudiant doit été capable de :

• Maitriser les techniques comptables de base

• Lire, interpréter et analyser quelques états financiers.


Chapitre 1 : les généralités
Introduction

L’importance de l’entreprise n’est plus à démontrée quelque soit la société dans laquelle
on se trouve. Cette importance tient au fait que l’entreprise crée des richesses, procure des
emplois, distribue un pouvoir d’achat aux salariés, contribue à la couverture des charges publics
à travers les impôts, façonne son environnement.

Fort de cette importance, l’entreprise se doit d’être gérée de façon rationnelle car,
défaillance est préjudiciable pour la société toute entière. C’est la raison pour laquelle une
panoplie d’outils de gestion a été inventée au service de l’entreprise. Parmi ces outils, on note la
comptabilité générale : objet de ce cours.

• Origine, définition et rôle de la comptabilité

• Origine

L’activité que recouvre le terme de comptabilité générale et qui constitue l’objet de notre
cours a des origines très anciennes et il n’est pas facile d’en décrire l’histoire en quelques pages.
L’histoire de la technique des comptes remonte à la plus haute antiquité (XVe siècle avant JC)
puisqu’elle se confond avec l’histoire économique. Quoi qu’il en soit, retenons que c’est le
développement de la vie sociale et surtout la formation des Etats et des Royaumes qui avaient
besoin de recueillir des impôts rendaient nécessaire la tenue les comptes et à faire des calculs.
Cette nécessité est à l’origine de la science des comptes de la comptabilité. On en déduit qu’à
l’origine, la comptabilité avait un rôle juridique, de preuve et de contrôle.

Elle est de plus en plus un moyen de calcul économique et un puissant outil de gestion.
Ce puissant outil est aujourd’hui répandu dans toutes les entreprises quelque soit la forme
juridique.

• Définition
Toutes les opérations effectuées par une entreprise donnent naissance à des comptes que
l’on suit dans leurs évolutions chronologiques grâce à l’enregistrement comptable, ce qui permet
aux chefs d’entreprises ou à tout autre partenaire de l’entreprise d’avoir des renseignements sur
la bonne marche de celle-ci, de calculer en fin d’année un résultat (Bénéfice ou Perte).

La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant de


saisir, de classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états reflétant, à leur
date d’arrêté, une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat d’une entité
(entreprise, association, administration etc.)

La comptabilité est un outil d'évaluation recensant et communiquant des informations sur


l'activité économique d'une entité économique (entreprise, collectivité, association, État,
administration publique, etc.).

Les informations sont exprimées en unités monétaires (par exemple, en franc CFA), et
sont saisies, classées et retraitées en vue de produire des documents qui montrent le détail des
opérations mais aussi des informations plus globales.

La comptabilité est une technique de collecte d’information. Elle est également un


instrument permettant d’établir des états financiers qui donnent des informations fiables,
pertinentes aux dirigeants, actionnaires et aux tiers.

Notons que les états de synthèse permettent d’avoir une vision plus globale et périodique
de l’activité de l’entreprise. Ils sont obligatoirement établis à la fin de chaque exercice comptable
(en général, un exercice comptable dure un an et se termine lors de la clôture comptable).

• Rôle de la comptabilité

La comptabilité est destinée à représenter sur le plan des valeurs, l’activité de


l’Entreprise. Elle permet :

• De déterminer le montant des ressources fournisseurs dont dispose l’entreprise.


• De déterminer les stocks (Marchandises et Emballages ; Matières premières et de
Fournitures ; Produits fabriqués : Finis ou Intermédiaires).

• De déterminer la trésorerie (Avoir en caisse, en banque et aux chèques postaux).

• De déterminer les charges supportées (Charges d’exploitations : achats, services


extérieurs, charges de personnel, impôts, taxes ; les charges financières : intérêts
versés, escomptes accordés, pertes de changes ; Découverts bancaires et crédits de
trésorerie).

• De déterminer les biens que possède l’entreprise.

• Les créances et les dettes d’exploitation (Créances à recouvrer sur les clients et autres
débiteurs ; Dettes à payer aux fournisseurs, au personnel, à l’Etat et aux autres
créanciers)

• De déterminer le résultat de l’Entreprise (Bénéfice ou Perte).

Résultat d’exploitation(RE) = produits d’exploitations – charges d’exploitations ;

Résultat financier(RF) = produits financier – charges financières ;

Résultat des activités ordinaires(RAO) = RE - RF

Résultat des activités extraordinaires(RHAO) = Pdt HAO – Chges HAO ;

Résultat net de l’exo = RAO +RHAO

Cet outil permet d’informer les dirigeants, les gestionnaires ainsi que les partenaires
économiques de l’Entreprise. La comptabilité ne prend en considération que ce qui peut être
exprimée en terme monétaire. Il existe cependant de nombreux éléments dans l’entreprise qui
ne peuvent pas être exprimés en argent (la santé des cadres, l’état d’esprit des employés, la
situation des marchés), etc.

Les informations comptables aident les parties prenantes (dirigeants de l'entité, les
propriétaires du capital social et les autres personnes intéressées) à prendre des décisions de
management, notamment sur l'affectation des ressources de l'entité et de ses résultats. Dans la
plupart des entités et, notamment dans les entreprises commerciales, la tenue d'une comptabilité
est une obligation légale pour des raisons juridiques, sociales ou fiscales.

Parfois, les comptes des entreprises ne reflètent pas forcément leur véritable état de santé,
en raison de la possibilité d'opérer une certaine comptabilité créative et des opérations complexes
hors-bilan

• Les objectifs de la comptabilité

La comptabilité répond aujourd’hui à six finalités principales, à savoir :

• Mesurer la richesse créée par l’entreprise et contrôler son partage

La comptabilité sert d’instrument de mesure de la richesse créée par l’entreprise et du


contrôle de son partage mais aussi d’instrument de calcul et de contrôle de différents droits
pécuniaires, des associés, de l’Etat, des salariés, des organismes sociaux.
• Fournir un moyen de preuve dans la vie des affaires
La comptabilité sert de moyen de preuve dans la vie des affaires. Le droit commercial,
tout comme le droit fiscal et le droit comptable dans son article 19 font obligation aux
commerçants personnes physiques ou morales de tenir des livres comptables selon des règles
formelles dont le respect confère à la comptabilité une valeur probante.

Ces livres sont : le livre-journal, le grand-livre, la balance générale des comptes et le livre
d’inventaire. Il convient de préciser que les obligations sont allégées pour les petites entreprises.

• Fournir un outil d’aide à la décision

Les informations fournies par la comptabilité permettent d’orienter les décisions des
dirigeants dans la gestion quotidienne et dans les perspectives à long terme telles que les
décisions d’investissement et de leur financement.

• Fournir une base pour le diagnostic économique et financier

Les états financiers permettent de mesurer à posteriori la performance de l’entreprise et


les risques économiques. Ils permettent d’analyser les résultats des différentes décisions prises
tout au long de l’exercice. Les différents partenaires de la société sont intéressés par les états
financiers ; au premier rang de ces partenaires, nous avons les actionnaires et les banquiers.

• Fournir une base pour la synthèse et la prévision macro-économique

Les informations contenues dans les déclarations fiscales et sociales des entreprises sont
utilisées par l’Etat (Direction Générale de l’Economie) pour réaliser des synthèses et des
prévisions macro-économiques.

• Fournir un instrument de régulation sociale


La normalisation comptable, les différentes réglementations et contrôles mis en place font
de la comptabilité un outil de régulation sociale et une source de confiance indispensable à toute
relation d’échange économique.
• Comptabilité d’une entreprise

Afin de faciliter la gestion de l’entreprise à travers la comptabilité,

• On attribue un numéro à chaque poste pour en simplifier la gestion. Les postes sont en
effet très nombreux dans une entreprise. En outre, les numéros sont normalisés, c.-à-
d. qu’un poste donné se voit attribué le même numéro quel que soit l’entreprise
considérée. Exemple : lorsqu’on parle d’achat des marchandises, on fait référence au
601

• Tout mouvement est enregistré dans deux comptes : un premier compte qui indique le
moyen de financement ou la ressource (MF) ; un second compte qui indique
l’utilisation faite du financement ou l’emploi (UF). Par convention, les UF sont
enregistrées dans les colonnes de gauche et les MF dans les colonnes de droite des
comptes.

• Etude du droit comptable : sources et postulats


Le droit comptable est comme toute discipline juridique structuré hiérarchiquement.
L’ensemble de cette hiérarchie constitue les sources de la réglementation comptable.

• Les sources

• Les traités internationaux

L’acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises


dans les Etats-Parties au traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique définit les
dispositions générales, l’organisation comptable, les états financiers annuels, les règles
d’évaluation, le contrôle des comptes et leur publicité. Il détermine également les dispositions
pénales.

Le droit comptable, dans ses dispositions générales définit les objectifs et fixe les règles
de la tenue de comptabilité.

Selon l’article 1 de la loi, toute entreprise doit mettre en place une comptabilité destinée à
l’information externe tout comme à information interne. La comptabilité générale est donc
obligatoire à toutes les entreprises soumises aux dispositions du droit commercial, les entreprises
publiques, parapubliques, les coopératives et plus généralement, les entités produisant des biens
et services marchands ou non marchands à l’exception de celles soumises aux règles de la
comptabilité publique.

La comptabilité doit satisfaire aux obligations de régularité, de sincérité et de


transparence ; elle doit garantir la fiabilité, la compréhension et la comparabilité en :

• respectant la terminologie et principes communs à toutes les entreprises ;


• mettant en œuvre des conventions, méthodes et procédures normalisées par secteur ;
mettant en place une organisation répondant aux exigences de collecte, tenue, contrôle,
présentation et communication des informations comptables.
• Les textes législatifs

Ils portent sur les dispositions comptables résultant de la législation nationale (lois,
règlements etc.)

• La jurisprudence

Il s’agit des arrêtés dans lesquels les tribunaux ont précisé les règles comptables
applicables

• La doctrine nationale et internationale

La doctrine en droit désigne les travaux contenant les opinions exprimées par des juristes
et résultant d’une réflexion sur une règle ou sur une situation. Avec la mondialisation de
l’économie, le besoin des mettre au point des normes comptables internationales est apparu. Les
investisseurs doivent pouvoir disposer d’informations fondées sur un système unifié.

L’IASC (International Accounting Standard Committee) est l’organisme chargé


d’améliorer et d’harmoniser au niveau international les règles de présentation des états financiers
ainsi que les règles et pratiques comptables.

• Les postulats

Pour que la comptabilité puisse jouer pleinement son rôle, elle doit être normalisée (pour
garantir le respect d’un certain nombre de règles ou elle facilité la comparaison dans le temps
pour la même entreprise et dans l’espace, aussi d’une entreprise à l’autre) afin que toutes
personnes intéressées puissent s’y retrouver.

Dans le cadre des pays de l’OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du


Droit des Affaires) donc le Cameroun fait partir, il existe un document qui constitue la base des
comptabilités des entreprises dénommé Plan Comptable OHADA.
La comptabilité des entreprises doit être tenue en respectant un certain nombre de
principes :

• La partie double 

Selon ce principe, toute opération d’échange entre l’entreprise et un autre agent donne
toujours naissance à deux flux de sens contraire et de même valeur.

Exemple : A achète à crédit des marchandises auprès de B pour un montant de 1 000 000.


Alors, la livraison des marchandises par B à A constitue un flux réel. Par contre, la dette ayant
permise à A d’acquérir des marchandises constitue le flux monétaire.

Ce principe a été vulgarisé par Lucas Pacioli en 1494.

• Le coût historique

C’est le coût d’acquisition ou de production d’un bien exprimé en unité monétaire de la


période à laquelle il est entré dans le patrimoine de l’entreprise. Selon ce principe, les biens de
l’entreprise doivent être à un moment donné évalué au coût historique.

Exemple : une entreprise a acheté, il y’a 5 ans un terrain à 10 000 000 francs. Selon ce
principe, le terrain doit en ce jour figurer au bilan pour ce même montant de 10 000 000. Comme
on peut le constater, ce principe ne prend pas en compte l’évolution du niveau générale de prix.
C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics autorisent souvent les entreprises à réévaluer
leur bilan.

• La prudence

Selon l’Article 6 de l’AUDC OHADA, la prudence est l’appréciation raisonnable des


faits afin d’éviter le risque de transfert sur l’avenir, d’incertitudes présente susceptible de grever
le patrimoine ou les résultats de l’entreprise. Ce principe veut que le comptable constitue dès à
présent une provision pour faire face à des évènements futurs qui peuvent affecter négativement
la valeur du patrimoine de l’entreprise ou les résultats. (Il vaut mieux compter sur l’oiseau que
l’on a sur la main que ceux qui voltigent dans les cieux)

Exemple : une entreprise a été trainée en justice par un client. Le comptable, conscient du
fait qu’en cas de perte du procès, l’entreprise devra payer des dommages et intérêts, constitue dès
à présent une provision pour faire face à cette éventualité le moment venu. Toutefois, si
l’entreprise sort victorieuse dudit procès, la provision constituée à cette fin sera annulée (on parle
de reprise des provisions). Ce principe doit donc être appréhendé comme un moyen en
comptabilité de traité l’incertitude.

• Le postulat de continuité de l’exploitation

Il s’agit de la présomption que malgré le découpage du temps, l’entreprise poursuivra


avec ses activités (pas d’intention de liquidation ou de réduction d’activités).

• Le postulat de transparence

Ce principe met en relief l’importance de la communication claire des informations financières à


apporter aux utilisateurs des états financiers.

• Le postulat de permanence des méthodes

Ce principe impose que l’on adopte chaque année la même présentation et les mêmes
critères d’évaluation pour obtenir le bilan et le compte de résultat. Si des modifications
interviennent, elles doivent être décrites dans l’annexe.

• Le postulat de l’intangibilité du bilan d’ouverture-bilan de clôture

Ce principe stipule que le bilan de clôture de l’exercice précédent est égal au bilan
d’ouverture de l’exercice en cours.
• Le postulat de l’importance significative
L’information est significative lorsque son omission et/ou sa déformation pourra
influencer l’opinion des utilisateurs des états financiers. D’où la notion de seuil de significative.
• Le postulat d’indépendance ou de spécialisation des exercices

La vie des entreprises est découpée en périodes appelées exercices. Au Cameroun, la


durée d’un exercice est de 1 an allant du 1 er janvier au 31 décembre de la même année. En
pratique, l’application du principe de l’indépendance des exercices conduit à utiliser les comptes
de régularisation (charges à payer, produits à recevoir, charges et produits constatés d’avance,
charges à repartir sur plusieurs exercices), qui assure la répartition des charges et des produits
dans le temps de manière à rattacher à chaque exercice les éléments qui les concernent
effectivement et ceux-là seulement.

• Le fonctionnement des comptes du système comptable OHADA

Le système comptable OHADA comporte 9 classes de comptes numérotés de 1 à 9.

• Les comptes de la classe 1 : comptes des ressources durables


Les ressources durables sont constituées des capitaux propres et ressources assimilées. Les
comptes de la classe 1 sont les comptes du passif du bilan. Ainsi, toute opération de nature à
augmenter la valeur des comptes du passif doit être portée au crédit du compte concerné et tout
élément entrainant toute diminution au débit.
Exemple de compte : capital (10), réserves (11), report à nouveau (12) résultat (13)

• Les comptes de la classe 2 : comptes des actifs immobilisés


Ils constituent l’ensemble des biens et des droits qui ont pour vocation de rester durablement
dans l’entreprise. Notons que certains comptes de la classe 2 font l’objet des amortissements
pour tenir compte de la dépréciation des immobilisations en question.
• Les comptes de la classe 3 : comptes des stocks
Il s’agit des stocks de marchandises, des matières, des produits, d’autres approvisionnements tels
que les emballages. Ces comptes, par application de la convention de prudence, peuvent faire
l’objet de provision.
• Les comptes de la classe 4 : comptes des tiers
Ce sont des comptes hybrides, c-a-d qu’on peut les retrouver soit à l’actif, soit au passif du bilan
(client et fournisseur)
• Les comptes de la classe 5 : compte de trésorerie
Ce sont des comptes hybrides, cad qu’on peut retrouver soit à l’actif, soit au passif du bilan
(trésorerie actif, trésorerie passif)
• Les comptes de la classe 6 : comptes des charges des activités ordinaires
Les activités ordinaires doivent être considérées comme telles ayant trait à l’objet social de
l’entreprise.
Exemple : la SABC : objet social : fabrication des boissons. Au cas où la SABC fabrique les
pains, il s’agira des activités hors ordinaires.

• Les comptes de la classe 7 : comptes des produits des activités ordinaires
La vente des boissons par la SABC engendre un produit des activités ordinaires tandis qu’un
gain obtenu du PMUC par la SABC est un produit HAO.
• Les comptes de la classe 8 : comptes des autres charges et autres produits

Il s’agit des autres charges et produits qui sont identifiés dans les comptes 6 et 7.

• Les comptes de la classe 9 (niveau 5)

Chapitre 2 : Le patrimoine de l’entreprise : notion de bilan

Rappelons que l’un des objectifs de la comptabilité est de permettre aux dirigeants de
connaitre la situation patrimoniale de leurs entreprises à tout moment voulu. Le bilan est par
excellence le document comptable leurs permettant d’y parvenir. Il s’agit donc d’éclaircir la
notion de patrimoine d’abord, ensuite présenter une méthode de calcul avant de terminer par
présenter le bilan.

• Notion du patrimoine

En droit, le patrimoine d’une personne physique ou morale est formé par l’ensemble des
droits et des obligations. Autrement dit, le patrimoine représente l’ensemble des biens que
l’entreprise a sous son contrôle et des dettes contractées en vue de réaliser son exploitation. Les
biens et dettes d’une entreprise peuvent être consignés dans un tableau appelé bilan. Cependant,
les biens représentent les éléments de l’actif et les dettes les éléments du passif.

• Les biens de l’entreprise

Un bien est par définition toute chose dont on est propriétaire. Les biens peuvent être
classés comme suit :

• Les immobilisations : ces sont les biens destinés à durer dans l’entreprise (terrains, bâtiments,
matériels informatique, le mobilier de bureau, les matériels de transports, le personnel, etc.).
On distingue à cet effet :

• Les immobilisations Incorporelles : clientèle, achalandage (ensemble de marchandises qu’un


commerçant propose à sa clientèle), droit au bail, brevets, licences.

• Les immobilisations Corporelles : terrains, bâtiments, installation et agencements, matériels.

• Les immobilisations Financières : les prêts.

• Les stocks : ce sont les biens qui interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise
pour être vendus (marchandises, Matières Premières, Produits Finis, et les Produits
Intermédiaires).

• Des créances clients : sont des sommes dues par les tiers.

• Des disponibilités : (la caisse, banques, compte courant postal, chèque à encaisser, chèque a
l’encaissement etc.).

• Les dettes

Ce sont des sommes dues au tiers :

• Fournisseur (achat à crédit)


• Prêteur (emprunt)

• Le personnel (rémunération due)

• Etat (impôts et taxes)

• Clients (avance et acompte reçue etc.)

• Notion de bilan

Le bilan est un tableau qui résume la situation patrimoniale d’une entreprise à une date
donnée : biens possédés, créances acquises, dettes contractées et situation nette ou fortune qui en
résulte. C’est donc une photographie de l’entreprise sur sa situation patrimoniale à un instant
donné. (Définition des experts comptables)

• Structure du bilan

Le bilan comprend deux parties :

• La partie droite, appelée passif correspond aux ressources c’est à dire aux moyens de
financement qui ont permis l’acquisition des biens.

• La partie gauche, appelée actif correspond à l’emploi, c’est-à-dire l’utilisation faite des
ressources.

L’ACTIF EST DIVISE EN TROIS MASSES :

• L’actif immobilisé
Ce sont les biens durables de l’entreprise.

Cette masse de l’actif est subdivisée en quatre rubriques à savoir :

• Les charges immobilisées (les frais d’établissement, les charges à répartir sur plusieurs
exercices, les primes de remboursement d’obligations)
• Les immobilisations incorporelles (le fonds commercial, les logiciels, les brevets, les
licences)
• Les immobilisations corporelles (terrains, bâtiments, matériels, mobiliers etc. …)
• Les immobilisations financières (les avances versées, les dépôts et cautionnements, les prêts,
les titres de participation, les titres immobilisés)
• L’actif circulant
Cette masse de l’actif est subdivisée en deux rubriques à savoir :
• Les stocks (marchandises, matières premières, produits finis, emballages etc…)
• Les créances et valeurs assimilées (créances client, les effets à recevoir, les avances sur
commandes etc…)
• Trésorerie-actif
C’est l’ensemble des disponibilités de l’entreprise. Il s’agit :

• Les valeurs mobilières (titres de placement)


• Valeurs à encaisser
• Les avoirs en banque et en CCP
• Les avoirs en caisse
LES MASSES DU PASSIF
Le passif est subdivisé en quatre grandes masses :

• Les capitaux propres et ressources assimilées


C’est l’ensemble des fonds propres de l’entreprise. Il s’agit du :

• Capital
• Des réserves
• Report à nouveau
• Résultat net
• Les subventions etc…
• Les dettes financières et ressources assimilées
Elles représentent le financement extérieur de l’entreprise, c’est-à-dire les engagements à
long terme. Ce sont :

• Les emprunts et dettes assimilées


• Dettes de crédit-bail et contrats assimilés
• Les provisions financières pour risques et charges
• Le passif circulant
Il représente les dettes à court terme ou le passif à court terme. Il est composé de
plusieurs comptes tel que :

• Fournisseur d’investissement
• Fournisseur d’exploitation
• Dettes sociales et fiscales etc…
• La trésorerie-passif
Ce sont les engagements pris auprès des établissements financiers et qui doivent se
dénouer dans un bref délai. Les comptes qui matérialisent cette masse sont :
• Découvert bancaire
• Escompte crédit ordinaire
• Soldes créditeurs de banque...
Le bilan simplifié se présente ainsi qu’il suit :
Bilan de l’entreprise……………..…..….. au ………..…...
Actif Passif
Postes Montants Postes Montants
Actif immobilisé Capitaux propres
Charges Immobilisés Capital
Immob Incorp Réserve
Immob Corp Résultat
Immob Financières Dettes financières
Actif circulant Emprunt
Stock Dettes de crédit-bail
Client (créance) Dettes financières diverses
Trésorerie-Actif Passif circulant
Banques Fournisseurs
Caisse Etat
CCP Trésorerie passif
Crédit bancaires
Découvert bancaires

Total Total

N.B : Il faut noter que selon le principe de la partie double, total Actif = total Passif
Exercice 1 : Le 1/10/2016, NGUEPKEP décide de créer son entreprise. Il apporte une somme
globale de 400 000 Frs dont 280000 sont déposées en caisse et le reste en banque

a) Quelles sont les ressources et les emplois ?

b) Présenter le bilan au 1/10/2016

Exercice 2 : Les éléments constituants la maison de commerce de DJIEMENI se présentent ainsi
au 1/10/2016 :

Emprunt auprès des établissements de crédit : 200 000 Frs

Matériel : 3000 000 Frs

Marchandises : 200 000 Frs

Banque : 1 800 000 Frs

Caisse : 300 000 Frs

TAF : a) quel est le capital de cette entreprise ?

b) Présenter son bilan

c) de quel type de bilan s’agit-il ? justifiez votre réponse

• Situation nette

Notons que c’est la valeur réelle de l’entreprise. (VR)

Situation nette = total Actif – Dettes ou

Situation nette = capitaux propres résultat

Résultat= Total Actif – Total Passif

Exercice 3:

Les éléments du bilan de l’entreprise TCHAKOUA au 31/12/2016 sont les suivants :


Capital : 10 000 000 P

Fond commercial : 400 000 A

Matériel : 3 350 000 A

Marchandises : 2 250 000 A

Clients : 1 150 000 A

Mobilier : 6 200 000 A

Emprunts : 6 000 000 P

Banque : 5 000 000 A

Caisse : 2 900 000 A

CCP : 1 750 000 A

Fournisseurs : 5 000 000 P

Etats : 720 000A

Réserves : 550 000 P

TAF :
• Calculer le résultat
• Présenter le bilan de l’entreprise TCHAKOUA
• S’agit-il d’un bilan d’ouverture ou de clôture et pourquoi ?
• Calculer sa situation nette par deux méthodes

• La variation des postes du bilan


Chaque opération réalisée par l’entreprise a pour conséquence de modifier le bilan.
Exemple 1 : sachant que le bilan de clôture de l’année 2016 est par défaut celui d’ouverture de
l’année 2017, l’entreprise TCHAKOUA a en la date du 2/01/2017 réalisé l’opération suivante :
Un client a réglé sa dette de 150 000 en espèce.
TAF : analyse cette opération et présenter son bilan en la date du 2/01/2017
Exemple 2 : le 10/2/2017, l’entreprise TCHAKOUA paye un fournisseur d’un montant de
500 000 retiré de la caisse.
TAF : analyse cette opération et présenter son bilan en la date du 10/2/2017
Exemple 3 : le 5/03/2017, l’entreprise TCHAKOUA vend en espèce un lot de marchandise pour
1 250 000. Ce lot de marchandise avait été acheté à 1 000 000.
TAF : analyse cette opération et présente son bilan en la date du 5/03/2017

Chapitre 3 : analyse comptables des opérations courantes


• Les analyses comptables : Emploi- Ressource

La majorité des opérations d’une entreprise consiste à échanger avec les autres agents
économiques que sont : les fournisseurs, les clients, l’État, les établissements financiers, les
ménages, les associés. Analyser une opération, c’est préciser son origine (Ressource) et sa
destination (Emploi).

• L’Emploi ou destination est l’utilisation de l’élément transféré par le flux. le point d’arrivé,
l’utilisation, ce qu’on obtient, la finalité. 

• La Ressource ou origine du flux, la provenance, le point de départ, les moyens qui ont
permis la réalisation de l’opération. 

Notons cependant que pour une même opération, l’Emploi doit être égal à la Ressource.
Ainsi, on peut dire que tout emploi est financé par une ressource et toute ressource finance un
emploi.

On appel flux, les mouvements de biens (achat de marchandises, vente de marchandises)


de monnaie (encaissement, décaissement) et de services (consommation d’électricité, d’eau et de
téléphone).

Exercice 1 : Mr KOUASSI achète des marchandises à crédit à Mlle KOFFI pour un montant de
100 000 F. Mr KOUASSI reçoit les marchandises en provenance de Mlle KOFFI. En retour, il
doit 100 000 à Mlle KOFFI.

TAF : analyser cette opération en terme d’emploi- ressource et présenter les schéma des flux

Exercice 2 : A achète à crédit des marchandises auprès de B pour un montant de 1 000 000 et
donc les ¾ sont payés en espèce et le reste sera payé dans deux mois.

TAF : analyser cette opération en terme d’emploi- ressource et présenter les schéma des flux.

Exercice 3 :

L’Entreprise MAYA est créé le 01/11/2016 et vous disposez des opérations suivantes :

Le 10/11 : Apport de 20.000.000 versé à la banque BICEC

Le 11/11 : Retrait de la CBAO 4.000.000 pour alimenter la caisse

Le 12/11 : Achat d’un véhicule Renault à crédit à 6.000.000

Le 13/11 : Achat d’un micro-ordinateur par caisse 900.000 aux fournisseurs K S E

Le 14/11 : Règlement par chèque bancaire de votre dette envers notre fournisseur Renauld
6.000.000

Le 15/11 : Emprunt à la CBAO 4.000.000 versé dans notre compte banque.

TAF : analyser ces opérations en termes d’Emploi-Ressource

Solution :

10/11 : Ressource : apport : 20.000.000

Emploi versement à la banque 20.000.000

11/11 : Ressource : Retrait à la banque : 4.000.000

Emploi Versement à la caisse : 4.000.000

12/11 : Ressource Dettes envers le fournisseur : 6.000.000

Emploi : Achat de véhicule : 6.000.000

13/11 : Ressource retrait à la caisse : 500.000

Emploi : Achat de micro-ordinateur : 900.000

14/11 : Ressource Retrait bancaire : 6.000.000

Emploi : Paiement au fournisseur : 6.000.000

15/11 : Ressource Emprunt bancaire : 4.000.000

Emploi : Versement bancaire : 4.000.000.


Autres exemples montrant les emplois et ressources.
Exemples d’opérations Destination Origine
(flux économiques) (compte servant d’emploi) (compte de ressource)
Achat de marchandises au
comptant en espèces Achat de marchandises Caisse (espèces en caisse)

Vente de marchandises au
comptant par chèque Banque Vente de marchandises
(remise du chèque en banque)

Salaires payés par chèque


Rémunération du personnel Banque
(argent en banque)
Règlement d’un fournisseur Fournisseur Banque
par chèque
Vente de marchandises à client Vente de marchandise
crédit
Encaissement du règlement Banque Client
par chèque d’un client

• Le compte : le principe de la partie double

• Le compte

Dans le but de suivre la variation des opérations affectant le patrimoine de l’entreprise, on


utilise un instrument appelé compte.

• Définition

Le compte est un tableau dans lequel sont notées les modifications apportées à un poste
du bilan. Il permet de suivre l’évolution d’un élément particulier du bilan.

• Présentation du compte 

Le compte donne une présentation numérique des augmentations ou diminutions qui ont affecté
les éléments du patrimoine. Il a deux colonnes :

• Une colonne à gauche : qui enregistre les Emplois, est appelé « Débit ». Elle enregistre les
augmentations des éléments de l’actif ainsi que les diminutions des éléments du passif.

• Une colonne à droite : qui enregistre les Ressources, est appelé « Crédit ». Elle enregistre les
augmentations des postes du passif et les diminutions des éléments de l’actif.

Si les débits sont supérieurs aux crédits, il va apparaitre un solde qui prendra le nom de solde
débiteur. Ainsi, il sera inscrit du côté des crédits pour égaliser les comptes ;

Si les crédits sont supérieurs au débit, il va apparaitre cette fois ci un solde qui prendra le
nom de solde créditeur. Ainsi, il sera inscrit du côté des débits pour égaliser les comptes
• Fonctionnement des comptes

L’inscription d’une somme au débit ou au crédit d’un compte s’appelle l’imputation. Par
ailleurs, créditer un compte, c’est porter une somme à son crédit et débiter un compte, c’est
porter une somme à son débit.

Arrêter un compte, c’est déterminer le montant net de ce compte. Ce montant est la


différence entre le total de ses débits et le total de ses crédits. Cette différence est appelée solde
du compte.

Ainsi, le solde d’un compte peut être soit Débiteur, soit Créditeur, soit Nul

Ouvrir un compte, c’est le fait de le créer en le traçant et en y inscrivant le solde


d’ouverture.

Les comptes d’actifs ou les comptes emplois constatent leur augmentation au débit et leur
diminution au crédit.

Les comptes du passif constatent leur augmentation au crédit et leur diminution au débit.

Exercice 4: retrait par NGUEPKEP d’une somme de 100 000 de la banque pour alimenter
la caisse.

TAF : enregistrer cette opération dans les comptes concernés et l’analyser en termes
d’Emploi-Ressource.

Du côté de l’entreprise, une ressource bancaire a été employée pour alimenter la caisse.
Exercice 5 : achat de marchandises à crédit pour un montant de 500 000
TAF : enregistrer cette opération chez le client et le vendeur puis, l’analyser en termes
d’E-R
Chez l’acheteur :

Chez le vendeur :

Pour une ressource de 500 000 provenant d’une vente de marchandises, a été accordée à
un client une créance du même montant.
Exercice 6 : achat de marchandises pour un montant de 500 000 donc 300 000 sont
payées en espèce et le reste dans 8 jours.
TAF : enregistrer cette opération chez le client et le vendeur
• Diverses présentations des comptes
On distingue :
• Le compte à colonne séparée ou livre ouvert
Débit N° Compte Crédit
Date Libellés Débit Date Libellés Crédit

Total Total
Exercice 7: L’Ets El Tchoco a réalisé les opérations suivantes au cours de la 1ère
quinzaine du mois d’Octobre 2016 :
Le 02/10, apport de Mr Tchoco pour alimenter la caisse de l’Ets : 2 000 000
Le 05/10, achat au comptant des marchandises en espèces : 800 000
Le 08/10, vente au comptant des marchandises en espèces : 200 000
Le 15/10, retrait de la caisse par Mr Tchoco pour ses besoins personnels : 100 000
TAF : présenter
a) le compte caisse à colonnes séparées
b) le compte caisse en T et arrêter le compte.
c) Le compte caisse est-il débiteur ou créditeur et pourquoi?
• Le compte à colonnes mariées
Montants
Date Libellés Solde
Débit Crédit

Cette présentation améliore la précédente car, elle permet de connaitre la situation nette après
chaque opération. Ici, pas besoin de faire les totaux.
Exercice 8 : enregistrer les opérations suivantes dans le compte banque des Ets MARIMAR :
Le 16/10, versement à la banque : 600 000
Le 18/10, achat des marchandises par chèque : 335 000
Le 19/10, un client règle sa dette par chèque : 172 500
Le 20/10, règlement d’un fournisseur par chèque : 250 500
Le 21/10, retrait de la banque pour la caisse : 137 500
Le 22/10, vente des marchandises par chèque bancaire : 200 000
TAF : présenter
• Le compte banque à colonnes mariées et dire s’il est débiteur ou créditeur
• Le compte banque en T et dire s’il est créditeur ou débiteur
• Le principe de la partie double

L’analyse comptable montre que chaque opération réalisée par l’entreprise a une origine
(ressource) et une destination (emplois). On peut donc parler de cause à effet. Notons que les
opérations comptables sont l’enregistrement des faits concernant les relations contractuelles qu’a
l’entreprise avec les tiers.

Chaque opération donnant lieu à deux écritures. Les opérations sont enregistrées dans
deux colonnes de signes opposés appartenant à deux comptes différents : l’une au débit d’un
compte et l’autre au crédit d’un autre compte. Ainsi, le débit d’un ou de plusieurs comptes doit
être égal au crédit d’un ou de plusieurs comptes. C’est ce qu’on appelle le principe de la partie
double. Total des sommes débitées = Total des sommes créditées ou

Total débit = Total crédit

Exercice 9 :

La société MDG a vendu les marchandises au client Mube d’une valeur de 1 200 000fcfa.
Il ressort des termes convenus entre le fournisseur et le client que la moitié sera payée à crédit,
les 2/3 du reste par chèque bancaire et le dernier reste au comptant en espèce.

TAF : Comptabiliser cette opération chez la société MDG

Solution

Total des sommes débitées = 600 000 + 400 000 + 200 000 = 1 200 000

Total des sommes créditées = 1 200 000

Donc, Total débit = Total crédit

• Le virement comptable
• Définition

C’est une opération qui consiste à transférer une somme du débit ou crédit d’un compte
au débit ou crédit d’un autre compte.

• Les types de virement comptables

• Le virement simple

Il consiste à transférer une somme du débit ou crédit d’un compte au débit ou crédit d’un
autre compte. Il se présente comme suit :

Analyser cette opération


A l’observation, nous constatons qu’il s’agit d’un retrait de la banque pour alimenter la caisse. A
la limite, nous parlerons ici d’un virement interne ou virement simple.
• Le virement analytique
Il consiste à ventiler une somme d’un compte collectif vers les comptes individuels. Il se
présente comme suit :
1 200 000

• Le virement synthétique
L’opération consiste à partir des individuels pour arriver à un compte collectif. Il se
présente comme suit :

600 000
• La réciprocité des comptes

Deux comptes sont dits réciproques lorsqu’ils sont tenus dans deux comptabilités différentes. Ils
enregistrent les créances et les dettes qui naissent à l’occasion des relations entre les deux
entreprises. (Le compte entreprise tenu par la banque et vice versa par exemple)

Exemple : les opérations suivantes ont été réalisées par l’entreprise El TCHOCO avec le client
MDG.

• Vente de marchandises à crédit : 500 000

• Retour de marchandises chez El TCHOCO : 120 000

• Reçu chèque du client MDG : 250 000

• Achat de marchandises à crédit : 150 000

• Versement en espèces du client MDG : 280 000

• Les systèmes comptables

• Le système classique

• Procédure d’organisation de la comptabilité (quelques procédures de régularité et


de sincérité)

• Enregistrement des pièces comptables justificatives dans le livre brouillard (il s’agit d’une
étape facultative).

• Enregistrement des opérations dans le livre journal (livre dans lequel sont enregistrées dans
l’ordre chronologique les opérations réalisées par l’entreprise).

• Enregistrement dans le grand livre.

• Etablissement de la balance générale des comptes.

• A partir de celle-ci, l’établissement des états financiers de synthèse.

• Les documents ou pièces comptables


Les documents comptables servent de support aux enregistrements. Aucune écriture
comptable (enregistrement) ne peut être passée sans être justifié par une pièce ou document
comptable. Les pièces comptables peuvent être internes, c’est le cas des bulletins de salaire,
facture de vente, déclarations fiscales, etc.…
Elles peuvent être externes : c’est le cas des quittances, des factures d’achats, des avis de
débit et de crédit.

• Les livres comptables

Ce sont des livres dont la tenue a été rendue obligatoire par le SYSCOHADA. Il s’agit du
livre journal ou journal, du grand livre et de la balance.

• Le livre journal
• Définition
C’est un livre comptable obligatoire dans lequel sont enregistrées de façon chronologique
les opérations réalisées par l’entreprise.

Il doit être tenu sans blanc, sans rature et sans surcharge. De plus, il doit être côté et
paraphé par le greffe du tribunal de commerce. Il doit être conservé pendant au moins 10 ans car
c’est un moyen de preuve en cas de conflit entre agents économiques

• Présentation du livre journal


 1: Date de l’opération

2 : Numéro de compte au débit

3 : Intitulé compte débiter

4  : Montant compte débiter

 5: Numéro de compte au crédit

6 : Intitulé compte débiter

7 : Montant compte créditer

 8: Libellé de l’opération

Remarques :

• Lorsque plusieurs opérations sont enregistrés le même jour, la date n’est plus mentionné à
partir de la 2ème opération ; elle est remplacé par l’expression dito = d°
• En bas de page du journal ; on totalise le débit et le crédit précédé de la mention
« reporter » ou « totaux à reporter ». Ces totaux sont repris sur la page suivante précédé
de la mention « report » ou « report à nouveau ».
• Il est strictement interdit de couper un article de journal ; c’est-à-dire mettre la partie
débit sur une page et la partie crédit sur une autre.
• Les corrections d’erreurs
Il arrive parfois que le comptable :

• Au lieu de débiter (ou créditer) un compte, le crédite (ou le débite) : c’est une erreur
d’imputation.

• Au lieu de débiter (ou de créditer) un compte d’un montant, il le débite (ou le crédite) d’un
autre montant : c’est une erreur de chiffrage.

Dans ces 2 cas, le SYSCOHADA préconise la méthode du complément à zéro pour


effectuer les corrections. C'est-à-dire on passe la même écriture erronée en faisant précéder les
montants d’un signe négatif.

• Ou oublie d’enregistrer une opération : c’est une erreur d’omission.

Dans ce cas à la date de constatation de l’omission, le comptable enregistre l’opération


omise et porte au niveau du libellé explicatif de l’opération la mention « omission »

Application :

L’entreprise APKESSE a effectué durant le mois de septembre des opérations suivantes :

2 / 09 : Achat de marchandises chez le fournisseur OKCA 14 000 000 à crédit. Fact. N° 021

3 / 09 : Vente de marchandises en espèce au client lady 500 000, ces marchandises avaient . Fact
N° 003

Vente de marchandise au client Banka 1 900 000 à crédit. Ces marchandises ont coûté .
Fact N° 011

15 /09 : Versement d’espèce en banque 200 000fcfa CH N° 001511

19 / 09 : Achat de marchandises en espèce 2 000 000fcfa PC N° 002

20 / 09 : Vente de marchandises contre espèces 1 500 000. Fact N° 0020

Travail à faire : Enregistrer ces opérations dans le livre journal de l’entreprise M. AKPESS

•Le grand livre


Le grand livre est l’ensemble des comptes ouvert par une entreprise sur une période
donnée. Il est l’organe essentiel de la comptabilité de l’entreprise. Il permet de faire un
regroupement du journal à la balance. Le grand livre a pris tour à tour la forme d’un registre à
feuillet cousu d’où son nom de grand livre de feuillet mobile et la mémoire d’un matériel
informatique.

Application (reprendre l’application précédente)

• La balance
• Définition
La balance est un tableau récapitulatif de l’ensemble des opérations réalisées par une
entreprise sur une période. Elle permet de vérifier le principe de la partie double. Elle est un
moyen de contrôle pour les dirigeants de l’entreprise ; car elle permet d’avoir les soldes des
différents comptes.

• Présentation de la balance traditionnelle ou balance à 4 colonnes


N° de Intitulés Montant Montant Solde
comptes

Débit Crédit Débiteur Créditeur

Total D= C Débiteur = Créditeur

• La balance à 6 colonnes
La balance à 4 colonnes présente quelques inconvénients, notamment l’amalgame
(mélange) des soldes en début de période et des mouvements de la période. Pour éviter ces
amalgames, le SYSCOHADA a préconisé la balance à 6 colonnes. Elle se présente comme suit :
N° Intitulés Solde en début Mouvement Solde en fin
comptes
Débiteur Créditeur Débit Crédit Débiteur Créditeur

Total d = C D = C d’ = c’

• Le système centralisateur

Dans le système classique, un seul livre journal est tenu pendant toute l’année.
Cependant, dans le système centralisateur, il existe plusieurs journaux dénommés journaux
auxiliaires. Exemple : JA des achats, de banque, de fournisseur etc.

A la fin de l’année, les contenus des divers journaux doivent être regroupés dans un
journal unique d’où le terme de système centralisateur octroyé à ce mode d’organisation de la
comptabilité. Toutefois, ne perdons pas de vue qu’ici, il va existe le grand livre, la balance des
comptes ainsi que les états financiers de synthèse.

Chapitre 4 : les opérations d’achat et de vente de marchandises

Introduction

La plupart des opérations courantes réalisées par une entreprise concernent les achats et
ventes. Ces transactions se réalisent en quatre étapes : la commande, la livraison, la facturation et
le règlement. Seules les deux dernières étapes font l’objet d’écritures comptables.

D’un point de vue comptable, les achats sont des biens ou services destinés à être utilisés
au cours d’un processus de production, consommés au premier usage ou revendus en l’état.

Les ventes constituent le produit de l’activité normale et courante de l’entreprise ; elles


correspondent aux ressources acquises pour le prix des marchandises et produits vendus, des
travaux effectués et services vendus.

• Généralités

La vie d’une entreprise est basée sur les opérations d’achat et de vente. Toutes ces
opérations sont accompagnées de plusieurs pièces comptables ou documents commerciaux tels
que : le bon de commande, de livraison, l’accusé de réception, la facture, le reçu, le chèque, la
lettre de change, le billet à ordre etc….

Les opérations d’achat et de vente de marchandises constituent l’essentiel de l’activité de


nombreuses entreprises à travers le monde. On distingue :

• Les entreprises commerciales : elles achètent les marchandises et les revendent en état.

• Les entreprises industrielles : elles achètent les matières premières, les transforment en
produits finis ou semi-finis destiner à la vente.

• Les entreprises mixtes : elles combinent les activités commerciales et industrielles.

La facture est la pièce comptable qui matérialise les opérations d’achat et de vente de
marchandises que nous allons voir plus loin.

Il existe des techniques spécifiques de comptabilisation des opérations d’achats et de


ventes de marchandises. On se trouve soit en inventaire permanant, soir en inventaire
intermittent.

En inventaire permanant, toutes les entrées et sorties de stocks font l’objet d’une
comptabilisation. On peut ainsi connaitre au jour le jour la valeur des existants en stocks et ceci à
l’aide de l’outil informatique. Par contre, en inventaire intermittent, la valeur des stocks n’est
connue qu’en fin d’exercice au terme d’un inventaire extra comptable.

• Cas des entreprises commerciales

• Inventaire permanant
• Achat de marchandises

On débite le compte 601 par le crédit du compte 401 (si l’chat est à crédit), 521 (si l’achat
est par chèque) ou encore par 571 (si l’achat est en espèces) ou un compte de trésorerie (5…).

• Comptabilisation des frais accessoires sur achat

Ce sont des charges additionnelles occasionnées par l’achat d’un bien ou service. Il peut
s’agit des frais de transport sur achat, des commissions, des honoraires routiers etc. dans ce cas,
on doit débiter les comptes suivants par le crédit d’un compte de trésorerie ou de tiers.

611 : transport sur achat

6321 : commission équitable sur achat

6324 : honoraires

• Entrée des marchandises en stock

Les marchandises entrent en stock au coût d’achat.

Coût d’achat = prix d’achat + frais accessoires sur achat

En ce qui concerne la comptabilisation, on débite le compte 311 (marchandises) par le


crédit du compte 6031 (variation de stock) du coût d’achat.

• Vente de marchandises

• On constate d’abord le déstockage des marchandises à vendre, et ce au coût d’achat. Pour


ce fait, on débite le compte 6031 par le crédit du compte 311.

Exemple : Mr Zena achète des marchandises en espèce pour une valeur de 1 000 000. La
commission sur achat est de 50 000 et les frais de transport sont de 25 000.

Le coût d’achat=1 075 000

Supposons qu’il vende en espèce une quantité de ces marchandises et facture au client à
800 000 sachant que le coût d’achat est de 600 000.

Achat proprement dit (PA) : 601/401/ 5… = 1 000 000


Pour l’entrée en stock, on fera 31/6031 de 1 075 000.

Pour le déstockage, on va faire 6031/31 de 600 000.

• Comptabilisation de la vente proprement dite : on débite l’un des comptes suivant 411 (si
la vente est à crédit), 521 ou 571 (si la vente est réglée par chèque ou en espèces
respectivement) par le crédit du compte 701 (vente de marchandise).

Supposons que le client a émis un chèque de 500 000 et a payé le reste en espèces, on va débiter
le compte 513 (chèque à encaisser) de 500 000, débiter également le compte 57 (caisse) de
300 000 et on va créditer le compte 701 (vente de marchandises) de 800 000.

Vente proprement dite : (411/5..)/701

Déstockage : 6031/311

• Inventaire intermittent

La procédure est la suivante :

• Achat des marchandises (idem qu’en Inventaire permanant)

• Comptabilisation des frais accessoires sur achat (idem qu’en Inventaire permanant)

• On ne constate pas l’entrée en stock ainsi que le déstockage

• La facturation au client (idem en Inventaire permanant)

• En fin d’exercice, il faut déterminer le stock final et annuler le stock initial. Pour cela,
voici les comptes à utiliser

Pour comptabiliser le stock final, on débite le compte 311 par le crédit du compte 6031

Pour annuler le stock initial, on débite le compte 6031 par le crédit du compte 311

Coût d’achat des marchandises vendues=stock initial achats de la période-stock final

SF= SI+entrées-sorties

• Cas des entreprises industrielles

• Inventaire permanant

Les étapes de comptabilisation sont les suivantes :


• Achat de matières premières : on débite le compte 602 par le crédit de l’un des comptes
suivants 401, 521, 571

• Les frais accessoires sur achat de matières premières (idem qu’un inventaire permanant
pour les entreprises commerciales)

• Entrée en stock des matières premières au coût d’achat : on débite le compte 321 par le
crédit du compte 6032

• Sortie des stocks des matières premières pour l’usine en vu de la transformation : on


débite le compte 6032 par le crédit du compte 321 au coût d’achat des matières
déstockées.

• Détermination du coût de production des biens fabriqués : ce coût nous est donné par la
comptabilité analytique d’exploitation. Au niveau de la comptabilisation, on va débiter
le compte 36 (produit finis) par le crédit du compte 736 (variation du stock de produit
finis) du coût de production.

• La vente des produits finis : ici, on constate 

• Le déstockage des produits finis à vendre au coût de production. Pour cela, on débite le
compte 736 par le crédit du compte 36 au coût de production.

• Pour la facturation au client, on débite l’un des compte suivant 411 (si la vente est à crédit),
521 ou 57 (si la vente est réglée par chèque ou en espèces respectivement) par le crédit du
compte 702 (vente de produit finis).

• Inventaire intermittent

Les étapes de comptabilisation sont les suivantes :

• Achat de matières premières : (idem qu’en inventaire permanant)

• Les frais accessoires sur achat de matières premières (idem qu’en inventaire
permanant)

• Absence d’entrée en stock des matières premières et absence de comptabilisation des


sorties de stocks des matières premières

• Détermination du coût de production des biens fabriqués : (idem qu’en inventaire


permanant)
• La vente des produits finis : (idem qu’en inventaire permanant)

• En fin d’exercice, nous devons d’une part, constater le stock final des matières ainsi
que l’annulation du stock initial des matières et d’autre part, comptabiliser le stock
final des produits finis ainsi que l’annulation du stock initial des produits finis.

Pour le stock de matières premières, on annule le SI en débitant le compte 6032 par le


crédit de 32. Ainsi, s’agissant du stock final des matières, on débite le compte 32 par le crédit du
compte 6032

S’agissant du stock de produits finis, on annule le SI en débitant le compte 736 par le


crédit de 361. Ainsi, s’agissant du stock final des produits finis, on débite le compte 36 par le
crédit du compte 736.

Exemple : l’entreprise Ets El Tchoco est spécialisée dans la transformation d’une matière
plastique en sceau de 10 litre. Pendant le 1er semestre 2017, elle a réalisé les opérations
suivantes :

Achat de matières premières : 10 000 000 par chèque bancaire

Frais de transport sur achat : 200 000 en espèces

Le déstockage des matières en vu de la transformation en usine est de 8 000 000. La


comptabilité analytique d’exploitation nous informe que le coût de production est de 11 000 000.
Il a été vendu dans cette période des produits finis facturés aux clients à 15 000 000 donc
7 000 000 sont payées par chèque bancaire et le reste en fin juillet. Le coût de production des
produits vendus est de 10 000 000.

TAF : enregistrer ces opérations dans les comptes concernés.

• En inventaire permanent

Achat de matière première : 602/521 (10 000 000)

Règlement des frais de transport : 611/571 (200 000)

Entrée en stock des MP : 32/6032 (10 200 000)

Sortie en stock de MP : 6032/32 (8 000 000)

Constatation du coût de production : 36/736 (11 000 000)


Constatation du coût du CPPV : 736/36 (10 000 000)

Vente de produits finis : 411/52 /702 (8 000 000/ 7 000 000/15 000 000)

• En inventaire intermittent

Achat de matières premières : 602/521 (10 000 000)

Règlement des frais de transport : 611/571 (200 000)

Vente de produits finis : 411/52 /702 (8 000 000/ 7 000 000/15 000 000)

• La facturation

• Définition et présentation :
Une facture est un écrit par lequel le vendeur fait connaître à l’acheteur le détail et le prix
des marchandises vendues et précise les conditions de livraison et de paiement.

Une facture porte des informations obligatoires tels que :

• L’identification de la facture (numéro et date de la facture etc.) ;


• L’identification du fournisseur (le nom ou raison sociale, la forme juridique, l’adresse, le n°
du RCCM, NIU)
• L’identification du client (nom ou raison sociale, adresse) ;
• Date de la vente ou de la prestation de service ;
• Le détail des produits vendus (désignation, quantité, prix unitaire, montant) ;
• Réductions consenties ;
• Les taux de TVA appliqué ;
• Acomptes perçus ;
• Mode de paiement (espèces, chèque, virement, lettre de change)
• Condition d’escompte

• Les réductions accordées sur factures

Une facture peut comporter des réductions de prix accordées par le fournisseur. Il peut
s’agir de réduction commerciale et ou financière. Les différentes réductions sont :

Le rabais : réduction accordée pour compenser un défaut de qualité, un retard ou une erreur sur
la marchandise livrée ou pour écouler les fins de séries.

La remise : réduction accordée en raison de la quantité achetée ou de la qualité du client ;

La ristourne : réduction accordée en fonction d’un niveau de chiffre d’affaires net réalisé avec
un client. Elle a pour objectif de fidéliser le client.

L’escompte : c’est une réduction accordée pour paiement comptant ou anticipé.

Les trois premiers sont des réductions commerciales et le dernier en est une réduction
financière.

• Les catégories de factures

Les factures permettent au vendeur et à l’acheteur de garder la trace des transactions


qu’ils réalisent ensemble en se conformant à une obligation légale. On distingue les factures de
doit et les factures Avoir.

• La facture doit est établie par le fournisseur pour signifier à son client qu’il a livré les
biens commandés ou exécuté la prestation de service demandée.

• La facture avoir est établie par le fournisseur pour :

• Constater un retour de marchandises par le client ;

• Constater un retour d’emballages consignés ;

• Accorder un rabais ou une remise supplémentaire après facturation ;

• Accorder un rabais, une remise ou un escompte oublié sur la facture initiale.

Autres types d’éléments liés à la facture : ne s’enregistre pas


• Le relevé de facture est un document donnant le récapitulatif des factures de droit, des
factures d’avoir et les règlements effectués.

• Le pro-forma et le devis : ce sont des offres de prix faites par le commerçant ou le


prestataire de services.

• Le tracé de la facture

La facture DOIT se présente ainsi :


La facture avoir se présente de la même façon. Sauf qu’à l’endroit où on a DOIT, on aura
plutôt AVOIR.

• L’enregistrement comptable des factures

• Les factures sans réduction, ni majoration

• En inventaire permanant

L’opération d’achat s’enregistre en deux étapes :

• Chez le client (acheteur)

• L’achat proprement dit


Au niveau de 601, on peut avoir : 602 (achat de mp), 605 (autre achat), 608 (achat
d’emballages)

• L’entrée en stock

• Chez le vendeur (fournisseur)


On enregistre la sortie de stock puis, la vente proprement dite
• La sortie de stock

• La vente proprement dite

• En inventaire intermittent
Seule l’écriture d’achat est enregistrée chez le client et celle de la vente chez le fournisseur.
Application 1 : achat au comptant et à crédit
L’entreprise El Tchoco a réalisé les opérations suivantes.
Le 3/10/2016, achat de marchandises par chèque : 100 000fcfa
Le 5/10/2016, achat de matières premières en espèces : 50 000fcfa
Le 6/10/2016, achat de marchandises à crédit : 500 000fcfa
TAF : enregistrer ces opérations dans le journal en inventaire permanant et intermittent.
Solution
En inventaire permanant
3/10/2016
601 achat de m’ses 100 000
52 banque 100 000
Suivant chèque n°…
dito
31 m’ses 100 000
6031 variation stock m’ses 100 000
Entrée en stock
5/10/2016
602 achat de mp 50 000
571 caisse 50 000
PC n° pour achat de mp
dito
32 mp 50 000
6032 variation stock mp 50 000
Entrée en stock
6/10/2016
601 achat de m’ses 500 000
401 f’sseur 500 000
Suivant facture n°…
dito
31 m’ses 500 000
6031 variation stock m’ses 500 000
Entrée en stock

En inventaire intermittent
3/10/2016
601 achat de m’ses 100 000
52 banque 100 000
Suivant chèque n°…
5/10/2016
602 achat de mp 50 000
57 caisse 50 000
PC n° pour achat de mp
6/10/2016
601 achat de m’ses 500 000
401 f’sseur 500 000
Suivant facture n°…
Application 2 : vente au comptant et à crédit
L’entreprise El Tchoco a réalisé les opérations suivantes.
Le 3/10/2016, vente de marchandises à crédit : 600 000
Le 5/10/2016, vente de produit finis en espèces : 1 200 000
TAF : enregistrer ces opérations dans le journal en inventaire permanant et intermittent.
Solution
En inventaire permanant
3/10/2016
6031 variation stock m’ses 600 000
31 m’ses 600 000
Sortie de stock
dito
411 clients 600 000
701 vente de m’ses 600 000
Suivant facture n°…
5/10/2016
736 variation de produit finis 1 200 000
361 produit finis 1 200 000
Sortie de produit finis
dito
571 caisse 1 200 000
702 vente de produit finis 1 200 000
Facture n°… vente de PF

En inventaire intermittent
3/10/2016
411 clients 600 000
701 vente de m’ses 600 000
Suivant facture n°…
5/10/2016
57 caisse 1 200 000
702 vente de produit finis 1 200 000
Facture n°… vente de PF

En inventaire intermittent, les écritures suivantes sont passées en fin de période.

31 m’ses SF
6031 variation stock m’ses SF
Constatation du SF

6031 variation stock m’ses SI


31 m’ses SI
Annulation du SI

• Factures comportant des réductions

• Les réductions à caractères commerciales

Il s’agit des 3 R (rabais, remise et ristourne). Le montant obtenu après les déductions
commerciales est appelé Net Commercial (le compte 601 ou 701 porte le dernier net
commercial). Notons que le rabais et la remise s’appliquent sur les factures alors la ristourne se
calcule sur le chiffre d’affaires réalisé sur une période de temps donnée.

Application

L’entreprise El Tchoco a réalisé un chiffre d’affaire de 4 500 000 avec les brasseries du


Cameroun. Le barème de calcul des ristournes aux brasseries se présente comme suit :
Tranches de chiffres d’affaire Taux
0 - 500 000 0 %
500 000 - 1 000 000 2%
1 000 000 - 2 000 000 3%
2 000 000 - 3 000 000 5%
Plus de 3 000 000 10 %
TAF : calculer la ristourne que doit obtenir le client El Tchoco.

Solution
Tranches de chiffres Valeur tranche % par tranche Ristourne
d’affaire
0 - 500 000 500 000 0 % 0
500 000 - 1 000 000 500 000 2% 10 000
1 000 000 - 2 000 000 1 000 000 3% 30 000
2 000 000 - 3 000 000 1 000 000 5% 50 000
3 000 000 - 4 500 000 1 500 000 10 % 150 000
Total 240 000
• Les réductions à caractère financier

Il s’agit plus précisément de l’escompte commercial, qui est une réduction accordée à un
client qui a réglé sa facture avant l’échéance ou au comptant. Le montant obtenu après déduction
de l’escompte est appelé le Net financier.

S’agissant de l’enregistrement comptable, il convient de noter que les réductions à


caractère commercial ne s’enregistrent pas. Seul celles à caractère financier (l’escompte)
s’enregistrent. Ainsi,

• Chez l’acheteur (le client), on crédite le compte 773 (escompte obtenu)

• Chez le vendeur (fournisseur), on débite le compte 673 (escompte accordé)

NB : l’escompte est une charge pour le vendeur et un produit pour le client.

Application

L’entreprise El Tchoco a acheté les marchandises suivantes en la date du 6 /10/2016 aux


brasseries du Cameroun.

185 casiers de « 33 » export à 6500fcfa le cassier

100 casiers de booster à 6500fcfa le cassier

95 casiers de jus à 5500fcfa le cassier

135 casiers de grandes canettes à 11 000fcfa le cassier

80 cassiers de petites canettes à 12 875fcfa le cassier

Les brasseries ont accordé une remise de 10%, un rabais de 5% ainsi qu’un escompte de
2%. El tchoco payera sa facture par chèque pour moitié et le reste en espèces dans 3 jours. Le
numéro de la facture est ET 152.

TAF :

• Etablissez la facture par les brasseries du Cameroun et adressée à son client EL


Tchoco.

• Enregistrez cette facture chez le client ainsi que le fournisseur.

• Une fois l’entreprise El Tchoco reçu ses marchandises, constate qu’il n’avait pas
commandé les petites canettes. De ce fait, il décide de les retourner aux brasseries du
Cameroun. Quel document le fournisseur se doit d’établit à l’endroit de son client ?
établissez ce document.

• Déterminer le montant réel à payer par EL Tchoco.

• Comptabiliser les écritures qui en découlent.


Solution

• La facture DOIT

NB : ce net à payer est encore le net financier.

• Enregistrement de cette facture chez le client.


6/10/2016
601 achat m’ses 4 180 950
52 Banque 2 048 666
57 Caisse 2 048 666
773 Escompte obtenu 83 619
Facture n° ET 152
Enregistrement de cette facture chez le fournisseur.
6/10/2016
52 Banque 2 048 666
57 Caisse 2 048 666
773 Escompte accordé 83 619
701 4 180 950
Facture n° ET 152

• Il s’agit de la facture Avoir qui matérialise le retour des marchandises.

NB : le net à déduire de la facture AVOIR vient en diminution du net à payer de la


facture DOIT. Il revient donc de déterminer le net définitif de la transaction. Pour cela, on fera  :

Net définitif= net à payer- net à déduire

Donc, pour notre cas, l’entreprise El Tchoco versera en définitif aux brasseries du
Cameroun la somme de 3 234 294 francs CFA soit (4 097 331- 863 037) « on y reviendra plus loin »

• Les factures comportant des majorations

• La TVA

La TVA est un impôt qui frappe les consommations de biens et services sauf les
exceptions faites par la loi. Exemple : la TVA ne frappe pas les transactions sur les médicaments,
les livres.

Lorsque l’entreprise achète des biens et services devant concourir à la réalisation de ses
objectifs, elle supporte une TVA appelée TVA récupérable. Par contre, lorsqu’elle vend les biens
et services, elle facture à ses clients une TVA appelée TVA facturée. Ainsi, la TVA à payer
pendant le mois M est égale à la différence entre la TVA facturée du mois (M-1) et la TVA
récupérable (M-1).

Si cette différence est >0, il s’agit de la TVA due que l’entreprise aura à verser dans les
caisses du trésor public au plus tard le 15 du mois M.

Si cette différence est <0, il s’agit du crédit de TVA. En d’autre terme, c’est l’entreprise
qui va réclamer de l’argent au trésor public.

Les comptes à utiliser pour la TVA sont les suivants :


• 443 (état TVA facturée ou collectée)
• 444 (état TVA due ou crédit de TVA)
• 4452 (état TVA récupérable sur achat de marchandises).
Application : A vend les m’ses à B en espèces pour 1 000 000. La vente de la marchandise
est assujettie à la TVA (TVA=19,25%). Enregistrez cette opération chez A et B.
Chez A. TVA=1000000x19,25%=192500 (TVA facturée)
443/411/701 (1000000/192500/1192500)
571 1 192 500
701 1 000 000
443 192 500
Chez B : TVA=1000000x19,25%=192500 (TVA récupérable)
601/4452/57 (1000000/192500/1192500)
601 1 000 000
4452 192 500
571 1 192 500
• Le port
Il s’agit des frais de transport sur achat. On distingue ici deux situations : Soit le transport
est à la charge du fournisseur, soit le transport est à la charge du client.

• Le transport est à la charge du fournisseur

Deux cas peuvent se présentées :

• Le fournisseur effectue le transport par ses propres moyens. Ces frais sont enregistrés comme
des charges par nature dans les comptes concernés.

• Le fournisseur fait effectuer le transport par l’intermédiaire d’un tiers. Les frais sont
enregistrés au débit du compte 612 (transport sur vente) par le crédit d’un compte de tiers ou
de trésorerie. La TVA facturée par le transporteur est une TVA déductible qui s’enregistre
dans le compte 4453 (état TVA récupérable sur les transports).

• Le transport à la charge du client


Deux cas se présentent également :
1er cas : Le fournisseur effectue lui-même le transport et le facture à son client. On parle
de « port facturé » et il supporte la TVA car, c’est un service vendu. Dans ces conditions, chez
le client, les frais de transport s’enregistrent au débit du compte 611 (transport sur achat) par le
crédit d’un compte de tiers (401) ou de trésorerie (52 ou 57). Chez le fournisseur, c’est au crédit
du compte 707 (produit accessoire) par le débit d’un compte de tiers (411) ou de trésorerie (52 ou
57)

Application :
L’entreprise El Tchoco a acheté par chèque des marchandises à SKT pour un montant de
600 000fcfa. Le port facturé est de 20 000fcfa et la TVA est de 19,25%.

• Présentez la facture n° V-124 adressée au client El Tchoco

• Enregistrez cette facture chez El Tchoco ainsi que chez SKT

Solution :
Chez El Tchoco
6/10/2016
601 achat de m’ses 600 000
611 transport sur achat 20 000
4452 Etat TVA récupérable 119 350
521 Banque 739 350
Facture n° V-124

Chez SKT
6/10/2016
57 Caisse 739 350
443 état TVA facturé 119 350
701 vente de m’ses 600 000
707 produits accessoire 20 000
Facture n° V-124

2ème cas : le fournisseur sollicite les services d’un transporteur et règle les frais pour le
compte de son client. On parle alors de « port payé ». Dans ces conditions, chez le client, les
frais de transport s’enregistrent au débit du compte 611 (transport sur achat) par le crédit d’un
compte de tiers (401) ou de trésorerie (52 ou 57). Chez le fournisseur, l’opération se fait en deux
temps :

• Dans un 1er temps, on enregistre les frais de transport réglés par le fournisseur en débitant le
compte 613 (transport pour le compte d’un tiers) par le crédit d’un compte de trésorerie (52
ou 57).

• Dans un 2ème temps, on enregistre la vente proprement dite. Cependant, les frais de transport
sont au crédit du compte 781 (transfert de charges d’exploitation) par le débit d’un compte de
tiers (411) ou de trésorerie (52 ou 57)

Ets BOMO a réglé les frais de transport le même jour en espèce (PC n° 6).

TAF : enregistrez cette facture dans les deux comptes

NB : l’opération est faite à crédit

Application : Ets BOMO adresse à son client El Tchoco la facture V-458 suivante :
Chez El Tchoco
6/10/2016
601 achat de m’ses 800 000
611 transport sur achat 25 000
4452 Etat TVA récupérable 154 350
401 fournisseur 979 000
Facture n° V-458

Chez Ets BOMO


6/10/2016
613 transport pour le cpte de tiers 25 000
57 Caisse 25 000
PC n° 6
dito
411 Client 979 000
443 Etat TVA facturé 154 000
701 Vente de m’ses 800 000
781 Transfert de charges d’exploitation 25 000
Facture n° V-458

• Les réductions hors facture

Les réductions à caractère commerciales et financières peuvent être accordées au client


après établissement de la facture de vente. Il s’agit généralement :

• Des rabais : suite à une réclamation du client

• Des ristournes : qui peuvent être connues avant la fin de la période

• De l’escompte : lorsque le client décide de payer avant l’échéance.

En comptabilité, ceci se justifie par la facture AVOIR.

• Chez le client, ces réductions s’enregistrent au crédit du compte 6019 (RRR obtenus pour les
marchandises) ou 6029 (RRR obtenus pour les matières premières). L’écriture est la suivante.

401/6019 ou 6029/4452 (des montants se trouvant sur la facture AVOIR)

• Chez le fournisseur, ils s’enregistrent au débit du compte 7019 (RRR accordés sur vente de
marchandises) ou 7029 (RRR accordés sur vente de matières premières). L’écriture est la
suivante.

701 ou 702/4431/411 (des montants se trouvant sur la facture AVOIR)


• Les retours de marchandises

Lorsque le client retourne des marchandises à son fournisseur pour défectuosité ou non-
conformité, il y’a annulation partielle ou totale de l’opération d’achat/vente. Suite à cela, le
fournisseur établit la facture AVOIR.

• Chez le client, il y’a annulation de l’opération d’achat, c’est-à-dire qu’on contrepasse


l’opération d’achat. Le 601 ou 602 est crédité par le débit de 401 (des montants se trouvant
sur la facture AVOIR).

• Chez le fournisseur, il y’a annulation de l’opération de vente, c’est-à-dire qu’on contrepasse


l’opération de vente. Le 701 ou 702 est débité par le crédit de 411. (des montants se trouvant
sur la facture AVOIR).

Application :

Le 6/10/2016,
l’entreprise El Tchoco a reçu la facture n° ET 152 de son fournisseur, les brasseries du
Cameroun. Le 10/10/2016, El Tchoco retourne les petites cannettes et reçoit le même jour la
facture d’AVOIR n° ET 152.

TAF : enregistrez ces factures chez le client et le fournisseur.


Solution :
Chez le client

6/10/2016
601 achat de m’ses 4 275 000
521 Banque 2 094 750
571 Caisse 2 094 750
773 escomptes obtenus 85 500
Facture n° ET 152
10/10/2016
401 f’sseur 863 037
773 escomptes obtenus 17 613
601 achat de m’ses 880 650
Facture avoir n° ET 152

Chez le fournisseur
6/10/2016
521 achat de m’ses 2 094 750
571 Banque 2 094 750
673 escomptes accordés 85 500
701 vente de m’ses 4 275 000
Facture n° ET 152
10/10/2016
701 vente de m’ses 880 650
411 Client 863 037
673 escomptes accordés 17 613
Facture avoir n° ET 152

NB : pour les retours de marchandises, si les entreprises pratiquent l’inventaire permanant, les
écritures suivantes seront passées :
• Chez le client, la sortie de stock des marchandises à retourner : 6031/31 au coût d’achat
• Chez le fournisseur, l’entrée en stock des marchandises retournées : 31/6031 au coût
d’achat
• Les emballages commerciaux
Les emballages sont des objets utilisés pour contenir, envelopper, conditionner les
marchandises, les matières et les produits. Les emballages commerciaux sont des objets de
valeur qui permettent d’assurer la protection des marchandises contre les intempéries. Il existe
une différence entre matériel d’emballages, qui en est une immobilisation et emballages
commerciaux.
Exemple : un conteneur est un matériel d’emballage alors qu’un pot de yaourt est un
emballage commercial.
• Les types d’emballages
• Les emballages perdus : exemple : les conserves, bouteille en plastique.
• Les emballages récupérables non identifiables: exemple la bouteille à gaz, de boisson des
brasseries.
• Les emballages à usage mixte.
• Traitement comptable des emballages commerciaux
• Consignation des emballages
C’est l’opération par laquelle le fournisseur met à la disposition de son client ses
emballages contre dépôt d’une somme d’argent ou d’inscription d’une créance conditionnelle en
compte. Cette consignation est soumisse à la TVA.

• Chez le client, le montant de la consignation hors taxe (HT) s’enregistre au débit du compte
4094 (fournisseur, créance d’emballage à rendre). On passe donc l’écriture suivante :
4094/445 / 401/52/57
• Chez le fournisseur, le montant de la consignation hors taxe (HT) s’enregistre au crédit du
compte 4194 (client dette pour emballages et matériels consignés). On passe donc l’écriture
suivante : 411/52/57 / 4194/443
Application 1 : Le 6/10/2016, suite à l’opération d’achat d’El Tchoco aux brasseries du
Cameroun, on enregistre en consignation 150 bouteilles à 200 francs l’unité.
TAF : passez les écritures de consignation d’emballages chez le client ainsi que le fournisseur.
Chez le client
Mtant emb=150x200=30 000
TVA=30 000x19,25%=5775
Mtant consig TTC=35 775
6/10/2016
4094 f’sseur créance d’emb … 30 000
445 Etat TVA récupérable 5 775
401 fournisseur 35 775
Pour consig d’emb

Chez le fournisseur
6/10/2016
411 client 35 775
4194 clt dette pr emb consig 5 775
443 TVA facturée 30 000
Pour consig d’emb

Application 2 : L’entreprise El Tchoco a acheté à crédit le 6/10/2016 des marchandises à SKT


pour un montant de 1 000 000fcfa. Il a reçu une remise de 10% et un escompte de 2%. Le port
facturé est de 50 000fcfa et la TVA est de 19,25%. Cependant, SKT a consignés 200 emballages
à 500 FCFA l’unité.

Présentez la facture n° V-124 adressée au client El Tchoco Enregistrez cette facture chez les 2
Solution :
Chez El Tchoco
6/10/2016
601 Achat de m’ses 900 000
611 Transport sur achat 50 000
4452 Etat TVA récupérable sur achat 189 035
4453 Etat TVA récupérable sur trport 9 625
4094 Fournisseur, créance d’emballage à rendre 19 250
401 Fournisseur 1 230 660
773 Escompte obtenu 18 000
Facture n° V-124

Chez SKT
6/10/2016
411 Client 1 230 660
673 escomptes accordé 18 000
4194 client dette pour emballages et matériels consignés 100 000
443 état TVA facturé 189 035

4432 état TVA facturé sur prestation de service 9 625


701 vente de m’ses 900 000
7071 port facturé 50 000
Facture n° V-124

• Restitution des emballages


Elle peut se faire à un prix égal à celui de la consignation ou à un prix inférieur.
• Restitution au prix de la consignation

C’est la situation normale. Dans ce cas, on contrepasse l’écriture passée le jour de la


consignation. Les comptes débités deviennent crédités et ceux crédités deviennent débités.

• Chez le client, le montant de la consignation hors taxe (HT) s’e registre au crédit du compte
4094 (fournisseur, créance d’emballage à rendre). On passe donc l’écriture suivante :
401/52/57 / 4094/445

• Chez le fournisseur, le montant de la consignation hors taxe (HT) s’e registre au débit du
compte 4194 (client dette pour emballages et matériels consignés). On passe donc l’écriture
suivante : 4194/443/ 411/52/57
Application :
Reprenons l’application 1 précédente. Et supposons qu’en la date du 10/10/2016, El
Tchoco retourne les bouteilles telles qu’elles. Passez les écritures.
Chez le client
6/10/2016
401 fournisseur 35 775
4094 f’sseur créance d’emb … 30 000
445 Etat TVA récupérable 5 775
Pour restitution d’emb

Chez le fournisseur
6/10/2016
4194 clt dette pr emb consig 30 000
443 TVA facturée 5 775
411 client 35 775
Pour restitution d’emb

Application : supposons encore qu’au lieu de retourner les 150 bouteilles, El Tchoco décide de
retourner 80. Passez les écritures
Chez le client
Mtant emb restitués =80x200=16 000
TVA=16 000x19,25%= 3080
Mtant restitution TTC=19 080
Ce Mtant est appelé Net à déduire, et sera à déduite du montant de consignation pour avoir
ce qui reste au client El Tchoco. Nous y reviendront.
6/10/2016
401 fournisseur 19 080
4094 f’sseur créance d’emb … 16 000
445 Etat TVA récupérable 3 080
Pour restitution d’emb

Chez le fournisseur
6/10/2016
4194 clt dette pr emb consig 16 000
443 TVA facturée 3 080
411 client 19 080
Pour restitution d’emb

• Restitution à un prix inférieur à celui de la consignation

Chez le client, il s’agit d’un malis sur emballage à enregistrer au débit du compte 6224
(malis sur emballage). Par contre, chez le fournisseur, il s’agit d’un bonis sur reprise et cession
d’emballage à porter au crédit du compte 7074 (bonis sur reprise d’emballages).

Application : Le 6/10/2016, suite à l’opération d’achat d’El Tchoco aux brasseries du


Cameroun, on enregistre en consignation 150 bouteilles à 200 francs l’unité. Le 10/10/2016, El
Tchoco retourne les bouteilles et son fournisseur constate que les bouteilles ne sont pas en bon
état. De ce fait, il va les récupérer au prix de 150 francs l’unité. Passez les écritures.

Chez le client
Mtant emb restitués =150x150=22 500
TVA=22 500x19,25%= 4 331,25
Mtant restitution TTC=26 831,25
Malis=150x50=7 500
Bonis=150x50=7 500
6/10/2016
401 fournisseur 26 831,25
6224 malis sur emballage 7 500
4094 f’sseur créance d’emb … 30 000
445 Etat TVA récupérable 4 331,25
Pour restitution d’emb

Chez le fournisseur
6/10/2016
4194 clt dette pr emb consig 30 000
443 TVA facturée 4 331,25
411 client 26 831,25
7074 bonis sur reprise d’emb 7 500
Pour restitution d’emb

• La non-restitution des emballages

• Chez le client, deux cas de figures se présentent :

• Le client décide de conserver les emballages. Dans ce cas, l’opération de consignation se


transforme en opération d’achat d’emballages. Dans ce cas, on débite le compte 6082 (achat
d’emballages récupérables) par le crédit du compte 4094, du montant des emballages qu’on
conserve.

• Les emballages sont détruits ou volés. Dans ce cas, on débite le compte 6584 (emballages à
rendre perdus ou détruits) par le crédit de 4094. Ici, ces emballages supportent la TVA.

• Chez le fournisseur

Quelle que soit les raisons de la non-restitution, la consignation se transforme en vente


d’emballages. Dans ce cas, on débite le compte 4194 par le crédit du compte 7074.

Application 1: Le 6/10/2016, suite à l’opération d’achat d’El Tchoco aux brasseries du


Cameroun, on enregistre en consignation 150 bouteilles à 200 francs l’unité. Le 10/10/2016, El
Tchoco décide de conserver les bouteilles. Passez les écritures.
Chez le client
10/10/2016
6082 achat d’emb récupérables 30 000
445 Etat TVA récupérable 5 775
4094 f’sseur créance d’emb … 35 775
Achat d’emb

Chez le fournisseur
10/10/2016
4194 clt dette pr emb consig 35 775
443 TVA facturée 5 775
7074 emb perdus facturés 30 000
Vente d’emb

Application 2: reprenons l’application précédente. Supposons qu’en la date du 10/10/2016, El


Tchoco envoi une correspondance à son fournisseur lui signalant qu’il ne peut retourner que 50
bouteilles car, les autres ont été détruites suite à des manipulations. Passez les écritures.

Chez le client
10/10/2016
6584 Emb à rendre perdus ou détruits 7 500
445 Etat TVA récupérable 1 443,75
4094 f’sseur créance d’emb … 8 943,75
Destruction d’emb

Chez le fournisseur
10/10/2016
4194 clt dette pr emb consig 8 943,75
443 TVA facturée 1 443,75
7074 emb perdus facturés 7 500
Vente d’emb

NB : si les entreprises sont en inventaire permanant,

• Chez le client, on constatera une entrée en stock d’emballages. Dans ce cas, on débite le
compte 3352 (emballages récupérables non identifiables) par le crédit du compte 6033
(variation de stock d’autres approvisionnements). Le stock entre au coût d’achat.

• Chez le fournisseur, on constatera une sortie en stock d’emballages. Dans ce cas, on débite le
compte 6033 par le crédit du compte 3352. Le stock sort au coût d’achat.

• La gestion des stocks : les méthodes de valorisation des sorties de stock

• La gestion des stocks de marchandises

Notons que la comptabilité enregistre dans les journaux les mouvements des
marchandises. Le coût d’achat des produits est connu et facilement déterminé mais, les prix
facturés varient et le problème se pose de savoir quel est le prix à appliquer aux sorties des
produits. En magasin, il est difficile de faire des lots différents de marchandises identiques
achetées à des prix différents. Il est donc pratiquement impossible de déterminer le coût d’achat
particulier d’une marchandise au moment de la sortie. D’où la nécessité d’adopté un procédé
cohérent de valorisation des stocks. Il en existe plusieurs :
• Le coût moyen pondéré calculé après chaque entrée
Après chaque entrée, on fait le rapport suivant :

Ce rapport donne le coût moyen unitaire.


• Le coût moyen pondéré calculé en fin de période
Pour éviter d’avoir à faire des calcules après chaque entrée, on enregistre les sorties au
cours de la période en quantité et non en valeur. A la fin de la période, on calcul le coût unitaire
moyen en faisant le rapport :

• Méthode d’épuisement des stocks par ancienneté (FIFO)


Cette méthode considère que les matières ou les produits entrés les premiers doivent
sortir les premiers. On évalue donc les sorties de magasin au coût des entrées les plus anciennes.
Par voie de conséquence, en fin de période, le solde en magasin (stock existant) est chiffré au
coût des entrées les plus récentes.
• Méthode d’épuisement des stocks les plus récents (LIFO)
Cette méthode est très exactement l’inverse de la précédente. Elle considère que ce sont
les produits entrés les derniers qui doivent être sortis les premiers. On évalue donc les sorties de
magasin au coût des entrées les plus récentes. Par voie de conséquence, en fin de période, le
solde en magasin est chiffré au coût des entrées les plus anciennes.
La fiche de gestion des stocks selon les méthodes d’épuisement se présente ainsi.
Date Entrées Sorties Stocks
Qté PU Montant Qtés PU Montant Qtés PU Montant
s

Application
On vous donne la fiche de stock d’une marchandise et cette fiches de stock doit être
valorisées selon quatre méthodes : Coût moyen pondérée après chaque entrée, Coût moyen
pondérée en fin de période, FIFO ; LIFO.
Entrées Sorties Stocks
Date Libellés
Qtés PU Mtants Qtés PU Mtants Qtés PU Mtants
1/1 Stock initial 1000 1200 1 200 000
5/4 Entrée 500 1 400 700 000
7/4 Sortie bon n°12 800 …. …..
15/4 Sortie bon n°13 400 …. ……
18/4 Entrée 800 1 800 1 440 000
22/4 Entrée 600 2 000 1 200 000
28/4 Sortie bon n°14 500 …. …..

• La gestion des stocks d’emballages

Pour suivre de près le niveau du stock des emballages après chacune des opérations que
l’entreprise effectue (achat, vente, perte, consignation, déconsignation,.....), elle peut mettre en
œuvre un dispositif comptable appelé fiche de stock.

La fiche de stock peut se tenir en valeur ou en quantité.

REMARQUE : l’entreprise ne tient de fiche de stock que pour les emballages qui lui
appartiennent.

Présentation de la fiche de stock :

Stock en Stock Stock


Mouvements Stock en magasin
consignation prêté global
Dates Désignation
Acha Pert Entrée Stoc
Vente Sorties
t e s k

Cette égalité doit être toujours vérifié : SG=SM+SC+SP+SL

Application :
Dans la période allant du 3/10/2016 au 15/10/2016, l’entreprise El Tchoco a réalisé les
opérations suivantes sur son stock de bouteilles à gaz.

3/10, consignation de 30 bouteilles

5/10, restitution de 20 bouteilles

8/10, achat de 100 bouteilles

9/10, refus d’un client de restituer 20 bouteilles

10/10, consignation de 25 bouteilles

11/10, vente de 15 bouteilles à un tiers

13/10, achat de 30 bouteilles

15/10, vol de 10 bouteilles

TAF : sachant qu’au matin du 3/10, El Tchoco disposait de 350 bouteilles donc 150
bouteilles étant en consignation et le reste en stock, présentez la fiche de stock des bouteilles.

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