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Maintenance : concepts et
Date de publication :
10 avril 2007 définitions
Résumé La fonction maintenance a été conçue pour tenter d'éviter ou de ralentir les
phénomènes de dégradation et d'usure constatés sur les machines en fonctionnement.
Les différents éléments du système productif sont abordés : produit, agent, outil, relations
entre les éléments du système productif, entretien et maintenance, etc. Les définitions des
termes fondamentaux sont fournies et sont une aide à la compréhension du concept. Par
la suite, les propriétés des biens (disponibilité et vie utile), ainsi que les états et
évènements relatifs à un bien (défaillance, panne et état d’un bien) sont détaillés. Les
types et stratégies de maintenance couramment rencontrés sont proposés pour finir.
Abstract The aim of maintenance is to avoid or slow down degradation and wear
phenomena observed in machines in operation. The various elements of the productive
system are dealt with: product, agent, tool, relationships between the elements of the
productive system, servicing and maintenance, etc. The definitions of the fundamental
terms are provided in order to enable a better understanding of the concept. The
properties of the goods (in the sense of any element, component, mechanism,
sub-system, functional unit, equipment or system that can be considered individually) such
as availability and useful life as well as events related to the goods (fault, breakdown and
state) are detailed. This article concludes on maintenance types and strategies.
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Maintenance : concepts
et définitions
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Le système dans lequel on pénètre met en œuvre des acteurs Les différents éléments du système productif sont bien sûr en
humains, que nous appellerons plus simplement des « agents », et interaction les uns avec les autres :
qui, quelle que soit leur fonction, sont les éléments vitaux assurant — le process assure la relation entre l’outil et le produit. C’est le
le fonctionnement du système auquel ils appartiennent. Ces process en effet qui permet, grâce à l’outil, de fabriquer le produit
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lorsque toutes les données d’entrée nécessaires sont réunies. Le d’entrée indispensable au fonctionnement du système productif.
process lui-même est un élément de la politique R&D de l’entreprise Cette donnée d’entrée, la disponibilité opérationnelle, n’est pas un
qui englobe les nouveaux produits, les nouveaux outils nécessaires dû ; elle doit se construire au quotidien, être maintenue au fil du
et les nouveaux process à mettre en œuvre ; temps et répondre aux exigences de l’utilisateur dans le cadre de la
— la fabrication représente la liaison entre l’agent et le produit. politique générale de l’entreprise.
L’agent concerné par cette relation (principalement mais pas uni- La figure 1 tente de représenter simplement comment la fonction
quement les opérateurs de production, …) est celui qui, même dans Maintenance, considérée elle-même comme un système (on parlera
les installations automatisées, est présent pour piloter, au sens le alors du Système de Maintenance intégré), contribue à l’accomplis-
plus large du terme, l’installation. Très fréquemment de nos jours, sement de la mission générale du système productif. On remar-
ce pilotage est constitué essentiellement d’actions de surveillance, quera dans ce schéma que le produit est considéré comme la
de réglages, d’alimentation de l’installation en matières diverses donnée de sortie du système technique constitué par les installa-
(fournitures, composants, …) ; tions techniques pilotées par les agents. Cette donnée de sortie ne
— la dernière relation qui vient boucler le système est la relation peut exister que si un certain nombre de données d’entrée sont réu-
qui relie l’agent à l’outil. Cette relation est celle qui va nous intéres- nies en quantité suffisante, avec le niveau de performances et la
ser tout particulièrement car il s’agit là de la relation « entretien » qualité requis. Dans la plupart des entreprises actuellement, et
qui est l’une des composantes de la maintenance. On introduit ici le depuis déjà de nombreuses années, les données d’entrée que sont
concept d’entretien, que l’on définira ci-après, et qui surtout ne doit la main d’œuvre, l’énergie et les achats (matières, composants, four-
pas être confondu avec la maintenance que l’on définira également nitures diverses, …) ont donné lieu à la mise en œuvre de politiques
et que nous développerons. d’optimisation mobilisant de nombreuses forces vives de l’entre-
prise. Malgré tous ces efforts, malgré l’investissement temps que
cela demande, on constate trop souvent que les résultats ne sont
pas au rendez-vous. Pourquoi ? La réponse est le plus souvent très
1.5 Entretien et Maintenance simple. On n’a pas tenu compte de l’existence d’une 4e donnée
d’entrée, aussi indispensable que les trois premières mais qui est
trop souvent ignorée car considérée comme allant de soi… ce qui
La Maintenance, dans l’entreprise industrielle, s’intéresse essen- n’est jamais le cas ! Souvenons-nous de la loi de Murphy qui peut se
tiellement à la question « Pourquoi ? ». Cette question « pourquoi ? » résumer à : Tout ce qui peut casser cassera ! Cette donnée d’entrée
est la première à se poser lorsqu’on est confronté au problème de n’est autre que la disponibilité opérationnelle du système technique
l’optimisation de l’efficacité d’un système productif. Aujourd’hui en qui est elle-même la donnée de sortie, le « produit » d’un autre sys-
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effet, on prend conscience que l’efficacité n’est plus automatique. tème qui n’est autre que le Système de Maintenance Intégré.
Les « y a qu’à » et les « faut qu’on », c’est terminé ! Acheter une
machine parce qu’on a un problème conduit, si l’on y prend garde, à
avoir deux problèmes, le problème que l’on avait et le problème de
la machine. Cette réflexion préalable conduit à se poser les bonnes 1.6 Système de Maintenance Intégré
questions « pourquoi ? ». Pourquoi en effet ce niveau de disponibilité
est-il requis ? Pourquoi faudrait-il acheter une nouvelle machine
alors que notre ligne de production a un rendement global de 50 % ?
Pourquoi faut-il passer d’un taux d’engagement de 85 % à 90 % sur On appelle système un ensemble évolutif d’éléments reliés
telle machine ? Si l’on veut gagner ces 5 points de disponibilité, cela entre eux et orienté vers un but. On le qualifie d’intégré car on
peut coûter très cher si on n’a pas défini au préalable les enjeux et la doit prendre en compte globalement :
finalité de la décision. Par contre, si on sait pourquoi on veut le faire, — ses relations avec son environnement sociologique, tech-
on peut envisager, par exemple, d’investir dans un système expert nique et économique ;
ou dans d’autres actions appropriées. — les liens qui existent entre ses différents éléments
constitutifs.
C’est ensuite l’Entretien qui, à partir des réponses aux questions
« pourquoi ? », va travailler sur les questions « comment ? ». Com-
ment en effet obtenir ces 5 points supplémentaires de taux
d’engagement ? La réponse aux questions « comment ? » conduit Ce système de maintenance ne peut fournir son produit que si un
l’Entretien à mettre en place les moyens, les outils et les procédures certain nombre de données d’entrées sont présentes et là encore en
nécessaires. Il raisonne en termes d’actions techniques à réaliser et quantité suffisante, avec le niveau de performance nécessaire (le
de moyens associés et/ou d’investissements à budgéter. C’est pour- « juste nécessaire » au sens de l’analyse de la valeur) et le niveau de
quoi les premières définitions que l’on peut donner pour différencier qualité requis. Ce produit « disponibilité » rentre dans le cadre d’une
ces deux concepts sont les suivantes. relation client/fournisseur qui doit s’établir entre le fabricant de dis-
ponibilité qu’est la fonction Maintenance et le consommateur de
cette disponibilité qu’est l’exploitant du système technique. Dans
Entretien : ensemble d’actions techniques permettant de tenir certaines structures, cette relation fait l’objet d’un contrat écrit, mais
un matériel en bon état de fonctionnement ou de reconstituer la dans la plupart des cas il ne s’agit que d’un contrat moral. Malgré
capacité de vie d’un système. cela, comme dans toute relation de ce type, chacune des parties a
Maintenance : fonction ayant pour mission d’assurer la per- des droits mais également des obligations.
formance des équipements de production, au coût prévu et dans En particulier, l’utilisateur a deux obligations fondamentales :
le délai prévu. — tout d’abord, l’obligation de bien définir son besoin de disponi-
bilité et de le quantifier auprès de son interlocuteur en ayant
On définit bien ici la Maintenance comme une fonction dans le conscience du prix à payer pour obtenir cette « quantité » de dispo-
système productif, fonction qui va s’inscrire dans un cadre managé- nibilité requise ;
rial bien défini. Cette fonction, de par sa mission, est une fonction — ensuite respecter les conditions d’obtention de cette disponibi-
stratégique dans l’entreprise. Pourquoi ? Tout simplement parce lité afin de ne pas la gaspiller.
que, contrairement à ce qui est parfois encore vécu dans certaines La fonction maintenance, quant-à-elle en tant que fournisseur, se
entreprises, on considère, à juste titre que loin d’être uniquement un doit de fournir le service attendu, dans les délais prévus, au coût
centre de coûts, la fonction Maintenance est surtout, et avant tout, optimal et avec le niveau de qualité requis. Ces obligations récipro-
une fonction productive. Elle produit en effet l’une des données ques conduisent les deux fonctions à conclure un « contrat de
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Contrats
2.2.2 Stratégie de maintenance
Figure 1 – Système de Maintenance intégré (doc. CIMI) Méthode de management utilisée en vue d’atteindre les objectifs
de maintenance.
À la lumière des réflexions précédentes, la démarche de normali- Autrement dit, c’est ce pourquoi le bien a été conçu, calculé, la
sation européenne a conduit à définir un ensemble de termes qui, technologie sélectionnée, ses matériaux et composants choisis, ses
représentant des concepts jugés importants, ont donné lieu à des modes de réalisation et de montage définis, les conditions d’exploi-
définitions qui ont maintenant valeur internationale. Les définitions tation préconisées, … C’est ce que l’on peut appeler aussi le « profil
qui sont rappelées ici sont pour la plupart extraites de la norme de mission » du bien.
NF EN 13306 (AFNOR X60-319) de juin 2001 et du fascicule de
Pour un bien donné, la détermination de la fonction requise est
documentation AFNOR FD X60-000 de mai 2002. On retiendra plu-
donc primordiale. En effet, on constate trop souvent qu’un certain
sieurs familles de termes en les regroupant par thèmes principaux.
nombre de défaillances proviennent du fait que, dans l’ignorance de
Ces différentes familles sont analysées dans ce paragraphe et ceux
cette fonction requise, on a exploité ce bien au-delà de ses limites
qui le suivent.
structurelles. La définition de la maintenance est claire sur ce point
Les termes fondamentaux sont ceux relatifs à la fonction en géné- réellement très important. La principale finalité de la maintenance
ral et à son management. est de faire en sorte que le bien puisse accomplir sa fonction
requise. Faut-il encore la connaître avec précision. Il est toujours
possible de faire évoluer la fonction requise d’un bien, mais cette
évolution doit être faite en connaissance de cause, doit donner lieu
2.1 Maintenance dans la plupart des cas à une modification du bien.
La maintenance est l’ensemble de toutes les actions tech- 2.4 Sûreté de fonctionnement
niques, administratives et de management durant le cycle de vie
d’un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état
dans lequel il peut accomplir la fonction requise.
La sûreté de fonctionnement d’un bien est l’ensemble des
propriétés qui décrivent la disponibilité et les facteurs qui la
Cette définition introduit plusieurs concepts importants, tels que conditionnent : fiabilité, maintenabilité et logistique de
le « cycle de vie d’un bien », la notion même de « bien » et de son maintenance.
« état », le concept de fonction requise dont on verra l’importance
lorsqu’on parlera de modification ou d’amélioration, ainsi que le
concept de « Management de la maintenance » que l’on a déjà évo- La sûreté de fonctionnement est une notion générale sans carac-
qué précédemment. tère quantitatif. On y associe le plus souvent la sécurité des biens et
des personnes en y intégrant les problèmes relatifs à l’environne-
ment. Ce concept de sûreté de fonctionnement prend de plus en
plus d’importance dans le monde industriel en conséquence des
2.2 Management de la maintenance accidents industriels qui, dans les 20 dernières années, ont défrayé
la chronique. Les industries, surtout celles qui présentent des ris-
ques pour la santé et la sécurité, sont soumises à des réglementa-
Le management de la maintenance comprend toutes les activités tions de plus en plus sévères dans les pays développés, pour éviter
des instances de direction qui déterminent les objectifs, la stratégie le renouvellement des catastrophes industrielles connues depuis la
et les responsabilités concernant la maintenance et qui les mettent fin du XXe siècle.
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3. Propriétés des biens La fiabilité comme la maintenabilité sont des concepts extrême-
ment importants qui doivent être pris en compte dans toute poli-
tique de maintenance. Il ne faut cependant pas oublier que dans la
fiabilité d’un matériel doit être prise en compte la fiabilité humaine,
c’est-à-dire la fiabilité de ceux qui sont conduits à avoir des actions
3.1 Bien sur ce même matériel et ce à hauteur de 50 % (une défaillance sur
deux dans le monde industriel est d’origine humaine !). Il faut pren-
dre conscience également que la fiabilité et la maintenabilité d’un
matériel ne sont pas immuables et ont toutes les deux de bonnes
Tout élément, composant, mécanisme, sous-système, unité raisons de se dégrader au fur et à mesure de l’utilisation du matériel.
fonctionnelle, équipement ou système qui peut être considéré Le management de la maintenance doit donc tenir compte de ce
individuellement. paramètre.
À partir de cette définition générale, il appartient aux utilisateurs 3.3 Vie utile
de définir la liste des « biens » qui composent leur système techni-
que et qui vont être l’objet de la politique de maintenance. Cette
liste, où à chacun des biens considérés est associée sa fonction
requise, sert de base à la relation client/fournisseur évoquée au § 1.6 La vie utile d’un bien est l’intervalle de temps qui, dans des
ou au contrat qui est éventuellement établi avec un prestataire de conditions données, commence à un instant donné et se termine
maintenance. lorsque le taux de défaillance devient inacceptable ou lorsque le
bien est considéré comme irréparable à la suite d’une panne ou
Un bien peut bien sûr être qualifié de façon plus précise et on pour d’autres raisons pertinentes.
introduit, sans reprendre ici les définitions, les notions de bien répa-
rable, bien réparé, bien consommable, …
Ce concept de vie utile est intéressant à considérer car il peut être
utilisé pour définir une politique de maintenance sur le bien consi-
déré et établir son plan de maintenance mais également dans le
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4.1 Défaillance
Cette définition, qualitative mais représentant bien la nature de la
disponibilité, peut être traduite de façon plus opérationnelle que ce
soit dans une démarche prévisionnelle ou dans une démarche Le principal évènement qui peut survenir sur un bien est
d’exploitation du retour d’expérience. Pour ce faire, on utilise les l’évènement défaillance défini comme étant la cessation de
concepts de fiabilité et de maintenabilité définis ci-après. l’aptitude du bien à accomplir sa fonction requise. Après l’appa-
rition d’une défaillance, le bien sera en état de panne, défini au
La fiabilité est l’aptitude d’un bien à accomplir une fonction § 4.2.
requise, dans des conditions données, durant un intervalle de
temps donné.
Selon que la défaillance concerne la fonction requise principale
du bien ou l’une des fonctions secondaires, on dit que la défaillance
Concrètement, elle s’exprime par la probabilité de n’avoir aucune est totale ou partielle. Dans ce cas, le bien peut parfois être encore
défaillance pour le bien pendant un intervalle de temps donné, à exploité en mode dégradé.
condition que ce bien soit exploité dans les conditions déterminées Exemple : la perte de la fonction « essuie-glaces » sur un véhicule
dans sa fonction requise. On remarque aussi que ce concept de fia- peut ne pas avoir d’impact sur l’utilisation de ce véhicule si les condi-
bilité n’est pas absolu car il est associé à un intervalle de temps ou à tions atmosphériques sont favorables. Dans le cas contraire, le véhi-
un nombre donné d’unités d’usage (tonnes produites, nombre de cule est inutilisable.
cycles, …). On doit donc se garder de parler de fiabilité sans associer
automatiquement un intervalle de temps. Mathématiquement On peut caractériser une défaillance selon un certain nombre de
d’ailleurs, toutes les lois de fiabilité, qui sont des lois probabilistes, critères tels que :
s’expriment par des fonctions mathématiques dont la variable
essentielle est le temps « t ». — la cause d’apparition (usure, dégradation, mauvais emploi, fai-
blesse inhérente, défaillance primaire ou secondaire, …) ;
— la rapidité d’apparition (défaillance progressive ou soudaine) ;
Dans des conditions données, la maintenabilité est l’aptitude — son amplitude (défaillance partielle ou défaillance totale) ;
du bien à être maintenu ou rétabli dans un état dans lequel il — l’époque de la vie du bien où la défaillance apparaît
peut accomplir une fonction requise, lorsque la maintenance est (défaillance précoce, aléatoire ou d’usure …) ;
accomplie dans des conditions données, en utilisant des procé-
— son aptitude à être constatée (défaillance permanente, inter-
dures et des moyens prescrits. mittente ou aléatoire) ;
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— ses effets sur le système et son environnement (défaillance — état d’incapacité externe ; le bien pourrait accomplir sa fonc-
mineure, majeure, critique ou même catastrophique). tion requise mais il manque de ressources externes.
Une démarche d’analyse de défaillance, utilisant les outils méthodo-
logiques classiques, permet de qualifier et de caractériser les défaillan- État d’indisponibilité : un bien est considéré comme indispo-
ces comme défini ci-avant et de décider ainsi des actions à mener et nible si son état est caractérisé soit par une panne, soit par une
des moyens à mettre en œuvre pour réduire la probabilité d’apparition incapacité éventuelle à accomplir une fonction requise durant la
de ces défaillances ou les traiter avec efficacité lorsqu’elles se produi- maintenance préventive.
sent. Cette démarche est la base de la définition de la stratégie de
maintenance qui est mise en place sur le bien considéré.
On se reportera avec profit aux normes et documents référencés État dégradé : l’état dégradé d’un bien qui a été évoqué au
dans l’encadré qui comprennent les définitions des principaux § 4.1 est l’état dans lequel ce bien continue à accomplir une
termes cités. fonction avec des performances acceptables inférieures aux
valeurs nominales de ses fonctions requises.
Normes de référence
NF EN 13306 (X60-319) – juin 2001 : Terminologie de la Dans certains cas, cet état dégradé est considéré comme accepta-
maintenance ble moyennant parfois des dérogations par rapport aux spécifica-
FD X60-000 – mai 2002 : Maintenance industrielle : Fonction tions d’origine et permet d’attendre éventuellement le moment où
maintenance une intervention de maintenance sera possible (planning de produc-
FD X60-012 – 2006 : Termes et définitions des éléments tion, attente de pièces de rechange, …).
constitutifs des biens et de leur approvisionnement
NF EN 13460 – avril 2003 : Documents pour la maintenance
FD X60-008 – août 2002 : Projet d’externalisation de la main-
tenance. Démarche précontractuelle 5. Types et stratégies
de maintenance
4.2 Panne Dans le cadre d’une politique de maintenance relative à un sys-
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La maintenance étant définie par rapport à l’état du bien, il est Maintenance programmée : maintenance préventive exécutée
donc très important de définir cet état avec autant de précision que selon un calendrier préétabli ou selon un nombre défini d’unités
possible. C’est d’ailleurs l’une des données de base du « contrat » d’usage.
liant les utilisateurs et les mainteneurs. Il est en particulier néces-
saire de bien qualifier l’état de disponibilité et l’état d’indisponibilité. Maintenance systématique : maintenance préventive exécutée à
des intervalles de temps préétablis ou selon un nombre défini d’uni-
tés d’usage mais sans contrôle préalable de l’état du bien. On note
État de disponibilité : état d’un bien caractérisé par le fait qu’il que cette maintenance systématique, très pratiquée dans le monde
peut accomplir une fonction requise, si la fourniture des moyens industriel, est par essence une maintenance programmée. Par
extérieurs éventuellement nécessaires est assurée. contre, toute action de maintenance programmée n’est pas obliga-
toirement de la maintenance systématique.
Ces moyens extérieurs sont tout autant les moyens humains (opé- Exemple : une action de révision pouvant inclure des améliorations
rateurs, pilotes, …) que les moyens matériels et logistiques du bien (actions de niveau 4 voire 5) est bien sûr programmée, mais
(matières premières, fournitures, énergie, …). n’est pas systématique et peut n’être réalisée qu’une seule fois pen-
dant la vie du bien.
Cet état de disponibilité peut se décomposer en différents états
comme indiqué sur la figure 2 extraite de la norme NF EN 13306 et Maintenance conditionnelle : maintenance préventive basée sur
qui présente l’articulation des différents états d’un bien en relation une surveillance du fonctionnement du bien et/ou des paramètres
avec les temps associés. Dans cette acceptation, le temps est syno- significatifs de ce fonctionnement intégrant les actions qui en
nyme de durée : découlent. Comme la maintenance systématique, la maintenance
— état vacant ; le bien, est disponible mais non sollicité ; préventive peut souvent être considérée comme programmée. En
— état d’attente ; le bien est disponible mais attend d’être particulier, la surveillance dont il est fait état peut être exécutée
sollicité ; selon un calendrier, comme elle peut l’être à la demande ou même
— état de fonctionnement ; le bien accomplit sa fonction requise ; en continu dans certains process.
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les compétences.
■ 2e niveau de maintenance
Ce niveau caractérise des actions qui nécessitent des procédures
5.2.7 Niveaux de maintenance simples et/ou des équipements de soutien (intégrés au bien ou exté-
rieurs) de mise en œuvre ou d’utilisation simple. Elles sont réalisées
Les activités de maintenance peuvent être classées sur une par un personnel qualifié, reconnu apte pour l’exécution des travaux
échelle de cinq niveaux définis par la commission AFNOR. Cette qui lui sont confiés de par ses compétences et son expérience. Ces
répartition, très utilisée depuis plusieurs années, en particulier dans actions concernent des actions de maintenance préventive et/ou de
le cadre de relations contractuelles, permet de hiérarchiser les opé- maintenance corrective.
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niques ou technologies particulières et mettent en œuvre des pro- 5.3.4 Temps de fonctionnement entre défaillances
cessus et/ou équipements de soutien industriels. Ces opérations
sont généralement menées par le constructeur ou par une société
spécialisée. Ce temps, durée cumulée des temps de fonctionnement entre
deux défaillances consécutives d’un bien, est le paramètre qui sert à
calculer cet estimateur de la fiabilité qu’est la MTBF (moyenne des
5.3 Termes relatifs au temps temps de bon fonctionnement entre deux défaillances consé-
cutives), analogue à l’indicateur anglo-saxon MOTBF (Mean Opera-
ting Time Between failures). Ce paramètre lié à la fiabilité est l’une
La maîtrise des coûts passe par la maîtrise des temps. C’est pour-
des données de base qui permet d’optimiser une politique de main-
quoi il est apparu indispensable de définir également de façon très
tenance. C’est dire l’importance que l’on doit accorder à sa détermi-
précise les temps associés aux activités de maintenance et à l’état
nation et à son suivi.
des biens. Là encore, nous ne tiendrons pas une liste exhaustive de
tous les temps qui peuvent être utilisés dans le cadre de la mainte-
nance. Dans ce cas, comme dans beaucoup d’autres, le mieux est
l’ennemi du bien et la multiplication des temps rend leur acquisition,
leur traitement et leur exploitation difficiles. Il convient donc de se
limiter à l’essentiel en fonction des objectifs que l’on cherche à
6. Conclusion
atteindre. Parmi les principaux temps d’usage courant, on peut rete-
nir les temps listés ci-après.
Nous venons de présenter au lecteur l’essentiel des concepts
actuels attachés à la fonction maintenance en précisant les princi-
5.3.1 Temps requis paux mots du vocabulaire associé. Il est bien évident que nous
n’avons pas eu la prétention de faire œuvre exhaustive. Toute l’acti-
vité de maintenance ne se résume pas à ces quelques mots dont
Le temps requis est la durée pendant laquelle l’utilisateur nous avons rappelé la définition. Que ce soit dans le domaine de la
demande que le bien soit en état d’accomplir une fonction documentation, dans celui des éléments constitutifs des biens (piè-
requise. Dans le cas contraire, il s’agit de temps non requis. ces détachées, pièces de rechange, …), ou dans le champ des rela-
tions contractuelles (externalisation), il existe là aussi des textes
officiels, normes ou autres documents, qui précisent pour les utilisa-
teurs le sens à retenir pour chacun des mots employés. On ne sau-
5.3.2 Temps de disponibilité
rait trop conseiller au lecteur de s’y reporter en cas de besoin.
Comme nous l’avons déjà exprimé, l’utilisation du « bon » mot dont
Ce temps est la durée pendant laquelle un bien est en état de le sens est partagé par tous, pour exprimer un concept évite bien
disponibilité. des quiproquos et garantit une compréhension réciproque permet-
tant d’éviter nombre de conflits qui naissent de malentendus.
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