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Les invasions
barbares
Une généalogie de l’histoire de l’art
Gallimard
DU GOÛT AU STYLE :
TRANSMISSION SOCIALE
ET TRANSMISSION BIOLOGIQUE
GIOVANNI MORELLI :
LES INDICES DE LA RACE
AUTOMIMÉSIS
ET DIEUX AUTOPORTRAITS
DIEUX AUTOPORTRAITS
ET AUTOMIMÉSIS
« CIRCULUS NATUREL »
LE PRINCIPE PHYSIOGNOMONIQUE
INVERSIONS ROMANTIQUES
« LA LONGUE ET OBSCURE
INCUBATION BARBARE »
UN NOUVEAU BARBARE :
LE JUIF SANS ART
PORTRAITS DU VIDE
trer aux Israélites que le feu et les nuages dont les jeux tou-
jours renouvelés et indéterminés occupaient le regard, sans
le fixer dans une forme. Une idole ne leur était que bois et
pierre — elle ne voit pas, n’entend pas, etc. ; cette antienne
leur semble la suprême sagesse, ils méprisent l’idole parce
qu’elle ne s’occupe pas d’eux et ils ne soupçonnent pas
qu’elle peut être divinisée dans l’intuition de l’amour et dans
la jouissance de la beauté.
Si aucune forme n’était offerte à la sensibilité, il fallait
du moins donner à la méditation, à l’adoration d’un objet
invisible, une direction et une délimitation univoque. Tel fut
le rôle du Saint des Saints, du tabernacle, — et ultérieure-
ment du temple. Pompée fut bien surpris lorsqu’il approcha
du cœur du Temple, du centre de l’adoration, espérant y
saisir la racine de l’esprit national, prendre une connais-
sance centrale de l’âme qui animait ce peuple exceptionnel
et aussi apercevoir un être proposé à la vénération, une
réalité sensible offerte à son respect : entrant dans le réduit
secret, il vit son attente déçue, il découvrait cet être comme
un espace vide20.
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Les invasions barbares
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11. Cartographie « Les mélanges de peuples en Europe avant le XIIe siècle »,
Le sang des Barbares : style et hérédité
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204 Les invasions barbares
L’ETHNICISATION
DE L’ART CONTEMPORAIN
Je remercie tous ceux qui, par leur aide, une oreille ami-
cale et des remarques précieuses ont encouragé l’écriture
de ce livre. Ma reconnaissance va tout particulièrement à
Monia Abdallah, Jean-Loup Amselle, Yve-Alain Bois, Darby
English, Hal Foster, Catherine Fraixe, Michael Fried, Patrick
Geary, Jennifer Gonzalez, Joan Hart, François Hartog, Mau-
rice Kriegel, Anne Lafont, Johanne Lamoureux, Jean-Claude
Lebensztejn, Sabina Loriga, Mary Nyquist, Jean-Frédéric
Schaub, Silvia Sebastiani, Didier Semin, Jean-Philippe Uzel
et Christopher Wood. Ce livre enfin ne serait pas ce qu’il est
sans l’irremplaçable lecture d’Éric Vigne.
INTRODUCTION
SUR UN FANTASME DE FILIATION
I
DU « GOÛT DES NATIONS » AU « STYLE DE RACE »
43. Voir Alex Potts, Flesh and the Ideal, op. cit., qui relève bien (p. 79) cette
opposition entre « l’approche diffusioniste de Caylus » et la conception de
Winckelmann d’un développement autonome de l’art grec.
44. Comte de Caylus, « Réflexions sur quelques chapitres du XXXVe Livre
de Pline », Mémoires de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, XXV,
1759, p. 149-214, ici p. 191 (2e partie).
45. Hippolyte Fortoul, « Peinture », in Pierre Leroux et Jean Reynaud
(dir.), Encyclopédie nouvelle ou Dictionnaire philosophique, scientifique, litté-
raire et industriel, offrant le tableau des connaissances humaines au XIX e siècle,
t. V-VII, 1841, p. 357-404, ici p. 374 (« 11. Des Écoles », je souligne). Cet
essai fut repris sous le titre « Essai sur la Peinture » dans un volume que
publia plus tard Fortoul, Études d’archéologie et d’histoire, Paris, Firmin
Didot Frères, 1854, t. I, (XIII. Des Écoles).
46. Lettre de M. le Chevalier de Tincourt à Madame la Marquise de *** sur
les Tableaux et Dessins du Cabinet du Roi, Paris, 1751, p. 20, cité par Andrew
McClellan, « Rapports entre la théorie de l’art et la disposition des tableaux
au XVIIIe siècle », in Édouard Pommier (dir.), Les Musées en Europe…, op. cit.,
p. 577.
47. Debora J. Meijers, « La classification comme principe : la transfor-
mation de la Galerie impériale de Vienne en “histoire visible de l’art” », in
Édouard Pommier (dir.), Les Musées en Europe…, op. cit., p. 591-606.
48. Nicolas de Pigage, La Galerie électorale, de Dusseldorff, ou Catalogue
raisonné de ses tableaux…, Bruxelles, J.B. Jorez, 1781, Préface, p. VI-VIII
(édition allemande en 1778). Deux autres salles, comprenant un mélange de
plusieurs écoles mais surtout des œuvres de Gerard Dow et de Van der Werff,
avaient été baptisées des noms de ces deux artistes tandis que la « Salle de
Rubens », enfin, ne comprenait que des « pièces capitales » du grand Maître.
Voir Debora J. Meijers, op. cit.
49. Chrétien de Mechel (Christian von Mechel), Catalogue des Tableaux de
la Galerie impériale et royale de Vienne, Bâle, Chez l’Auteur, 1784, Préface,
p. XIV-XV (édition allemande en 1781). Voir Debora J. Meijers, op. cit.
50. Alexandre Tuetey et Jean Guiffrey, La Commission du Muséum et la
création du musée du Louvre, 1792-1793, Paris, 1910, p. 178-189 (ici p. 187).
51. Jean-Baptiste-Pierre Le Brun, Réflexions sur le Muséum national (14
janvier 1793), édition et très importante postface par Édouard Pommier,
Paris, RMN, 1992, p. 9.
52. Hippolyte Fortoul, op. cit., p. 374 (je souligne).
53. Hippolyte Fortoul, « Idée d’une formule générale de l’architecture »,
Revue indépendante, t. I, 1841, p. 237-247. Essai repris sous le titre « Du
principe de l’art allemand… », in Hippolyte Fortoul, De l’Art en Allemagne,
Paris, Labitte, t. II, 1842, p. 311 sq.
54. Ibid., p. 238-239.
55. Sulpiz Boisserée, Geschichte und Beschreibung des Doms von Köln
(1823), Zweite umgearbeitete Ausgabe, Munich, Literarisch-artistische Ans-
variétés (éd. latine 1795, éd. allemande 1798), trad. F. Chardel, Paris, Allut,
1804, § 56 à 63.
72. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, Histoire naturelle générale des règnes
organiques, Paris, Masson, 1859, t. II, p. 334-335.
73. Giovanni Morelli, De la peinture italienne, éd. J. Anderson, Paris, La
Lagune, 1994, p. 163 (« Galerie Borghèse, Introduction »).
74. Edgar Wind, « Critique de l’art du connaisseur » (1963), Art et
Anarchie, trad. P.-E. Dauzat, Paris, Gallimard, 1968, p. 58-77 ; Jack Spector,
« The Method of Morelli and its Relation to Freudian Psychoanalysis », Dio-
genes, LXVI, 1969, p. 63-83 ; Hubert Damisch, « La partie et le tout », Revue
d’esthétique, XXIII, 1970, p. 168-188 ; Enrico Castelnuovo, « Attribution »,
Encyclopaedia Universalis, t. II, Paris, 1970, p. 780-789 ; Richard Wollheim,
« Giovanni Morelli and the Origins of Scientific Connoisseurship », On Art
and the Mind. Essays and Lectures, Londres, Allen Lane, 1973, p. 177-201 ;
Giovanni Previtali, « À propos de Morelli », Revue de l’art, n° 42, 1978,
p. 27-31 ; Henri Zerner, « Morelli et la science de l’art » (1978), Écrire l’his-
toire de l’art. Figures d’une discipline, Paris, Gallimard, 1997.
75. Carlo Ginzburg, « Traces. Racines d’un paradigme indiciaire » (1979),
trad. M. Aymard, Mythes, emblèmes, traces. Morphologie et histoire, Paris,
Flammarion, 1989, p. 139-180.
76. Carol Gibson-Wood relève avec perspicacité cet aspect essentiel de la
pensée de Morelli dans sa thèse : Studies in the Theory of Connoisseurship
from Vasari to Morelli, The Warburg Institute, University of London, sep-
tembre 1982, p. 211-222. Voir aussi Daniela Bohde, Kunstgeschichte als
physiognomische Wissenschaft. Kritik einer Denkfigur der 1920er bis 1940er
Jahre, Berlin, Akademie Verlag, 2012, p. 54.
77. Ivan Lermolieff (Giovanni Morelli), Die Werke italienischer Meister
in den Galerien von München, Dresden und Berlin. Ein kritischer Versuch,
Leipzig, 1880, p. 166 et note 1.
78. Ibid., p. 3-4.
79. Ibid., p. 4. Winckelmann avait déjà établi ce lien organique entre les
caractères d’un art, « la physionomie du visage » et le dialecte d’un peuple
(HAA, p. 90 ; GdKA 1764, p. 19).
80. Ibid., p. 127.
81. Ibid., p. 125-126.
82. Ibid., p. 271-272.
83. Carol Gibson-Wood, op. cit., p. 214.
II
AUTOMIMÉSIS ET DIEUX AUTOPORTRAITS
kelmann in Italien), Leipzig, Vogel, 1872, p. 40-48 ; Kurt Karl Eberlein,
« Winckelmann und Frankreich. Zur Geschichte des deutschen Kulturein-
flusses im französischen Klassizismus », Deutsche Vierteljahrsschrift für Lite-
raturwissenschaft und Geistesgeschichte, 11/1933, p. 592-595 ; Martin Fontius,
Winckelmann und die französische Aufklärung, Berlin, Akademie Verlag,
Sitzungsberichte der deutschen Akademie der Wissenschaften zu Berlin,
Klasse für Sprache, Literatur und Kunst, 1968, Nr. 1 ; Steffi Röttgen, « Winc-
kelmann, Mengs und die deutsche Kunst », Thomas W. Gaehtgens (dir.),
Johann Joachim Winckelmann, Hambourg, Felix Meiner, 1986, p. 175-176.
3. Demosthenis erste philippische Rede. Im Auszug übersetzt von B.G. Nie-
buhr, Neuer Abdruck, mit einem Vorwort, Hamburg, Friedrich Perthes, 1831,
p. (6). Tirée de la dernière phrase de l’avant-propos, la formule « Griechen-
land ist das Deutschland des Alterthums », devint en Allemagne, dès 1853,
un sujet de dissertation ; l’helléniste Christian Muff allait bientôt en donner,
par inversion, le contenu implicite : « Deutschland ist das Griechenland der
Neuzeit » (Antik und Modern. Ein Vortrag, Halle, Mühlmann, 1879, p. 47).
4. Gustav Friedrich Waagen, Manuel de l’histoire de la peinture. Écoles
allemande, flamande et hollandaise (1862), trad. M.M. Hymans et J. Petit,
Paris, Morel et Vve J. Renouard, 1863, t. I, p. 80.
5. Écrite et publiée en latin en 1655 par le médecin Claude Quillet
(1602-1661), La Callipédie, ou l’art d’avoir de beaux enfants connut un succès
ininterrompu pendant deux siècles, assuré par diverses traductions et pas
moins de neuf éditions en français jusqu’au milieu du XIXe siècle.
6. J.J. Winckelmann, Réflexions, op. cit., p. 20.
7. Ibid., p. 26.
8. Ibid., p. 23.
9. Vasari s’était contenté de noter que l’on pouvait reconnaître les statues
grecques « à la belle manière dont sont traitées les têtes, les chevelures, et
en particulier les nez des figures qui sont carrés de la jonction des sourcils
jusqu’aux narines » (Les Vies des plus excellents peintres…, trad. C. Weiss,
Paris, Dorbon-Aîné, s.d., t. I, p. 25).
10. Lettres familières de M. Winckelmann, Amsterdam et Paris, Couturier,
1781, t. I, p. 34 (lettre du 7 juillet 1756 au comte de Bünau).
11. Montesquieu, « Pensées » (ca. 1730), Œuvres complètes, éd. R. Caillois,
Paris, Gallimard, 1949, t. I, p. 1349. Cf. http://www.unicaen.fr/services/puc/
sources/Montesquieu/index.php?oeuvre=pensees&texte=87.
12. « Plus la nature se rapproche du ciel grec, plus belle, plus noble et
plus majestueuse est la forme qu’elle donne aux humains. C’est pourquoi,
dans les belles provinces d’Italie… », HAA, p. 92.
13. Lettre de Rome à Genzmer, 20 novembre 1757 (Briefe 1747-1761,
p. 235).
14. HAA, 283 (traduction modifiée) ; GdKA 1764, p. 177.
15. HAA, p. 283-284 (trad. légèrement modifiée) ; GdKA 1764, p. 177-178.
16. HAA, p. 115 ; GdKA 1764, p. 42.
17. Curieusement, nos contemporains sont souvent des lecteurs moins
des traits qu’offrent les visages des différentes nations », il définissait ces
nations comme « des variétés dans la race humaine ». Monogéniste, il souli-
gnait que « les Noirs, les Mulâtres, les Blancs, ne sont pas diverses espèces
d’hommes mais seulement des variétés de l’espèce humaine » (ibid., p. 57
et 30).
31. Denis Diderot, « Voyage dans quelques villes de la Hollande » (publié
d’abord dans la Correspondance littéraire, 1780-1782), Œuvres complètes, éd.
J. Assézat et M. Tourneux, Paris, Garnier, 1876, t. XVII, p. 447.
32. Pierre Camper, Dissertation…, op. cit., p. 34.
33. HAA, p. 243 ; GdKA 1764, p. 146.
34. Georges Cuvier, Le Règne animal distribué d’après son organisation,
pour servir de base à l’histoire naturelle des animaux et d’introduction à l’ana-
tomie comparée, Paris, Deterville, 1817, t. I, p. 95.
35. Georges Cuvier, « Note instructive sur les recherches à faire relative-
ment aux différences anatomiques des diverses races d’hommes » (1800),
Revue anthropologique, t. XX, sept. 1910, p. 303-306, introduite par Georges
Hervé, p. 289-302.
36. Adolphe Bloch, « Essai sur les lèvres au point de vue anthropolo-
gique », Bulletins de la Société d’anthropologie de Paris, 1898, vol. 9, n° 9,
p. 297.
37. Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Cours d’esthétique (édition Hotho),
trad. J.-P. Lefebvre et V. von Schenk, Paris, Aubier, 1996, t. II, p. 366 (« Das
Riechen wird gleichsam zu einem theoretischen Riechen, zu einer feinen
Nase fürs Geistige »). Sur Hegel et le profil grec, voir aussi Steven Decaroli,
« The Greek Profile, Hegel’s Aesthetics and the Implications of a Pseudo-
Science », The Philosophical Forum, juin 2006, vol. 37, n° 2, p. 113-151.
38. Voir Bruce Baum, The Caucasian Race. A Political History of Racial
Identity, New York, NYU Press, 2006, p. 58-94.
39. (François Bernier), « Nouvelle division de la terre par les differentes
Especes ou Races d’hommes, envoyée par un fameux Voyageur à M. l’Abbé
de la ***** à peu près en ces termes », Journal des Sçavans, 24 avril 1684,
p. 133-140. Voir Siep Stuurman, « François Bernier and the Invention of
Racial Classification », History Workshop Journal, 50, 2000, p. 1-21 ; Pierre
H. Boulle, « François Bernier and the Origins of the Modern Concept of
Race », in Sue Peabody et Tyler Stovall (éd.), The Color of Liberty. Histories
of Race in France, Durham — Londres, Duke University Press, 2003, p. 11-27.
40. Silvia Sebastiani, « François Bernier (1620-1688) », in Pierre-André
Taguieff (dir.), Dictionnaire historique et critique du racisme, Paris, PUF,
2013.
41. La Vénus de la collection Farnèse (Ier siècle ap. J.-C.) figure aujourd’hui
au Musée archéologique national de Naples sous le nom de Vénus callipyge.
42. David Brion Davis, « Slavery — White, Black, Muslim, Christian »,
New York Review of Books 48, July 5, 2001, p. 51, cité par Bruce Baum, The
Caucasian Race, op. cit., p. 2.
43. Johann Friedrich Blumenbach (1752-1840), De l’unité du genre humain
et de ses variétés, Paris, Allut, An XIII (1804), trad. F. Chardel d’après la troi-
sième édition de De generis humani varietate nativa, Göttingen, Vandenhoek
& Ruprecht, 1795 (1re éd. 1776).
44. Thomas Bendyshe (éd.), The Anthropological Treatises of Johann Frie-
drich Blumenbach, Londres, The Anthropological Society, 1865, p. 307.
45. J.F. Blumenbach, De l’unité du genre humain, op. cit., p. 145.
46. Ibid., p. 299-300.
47. Christoph Meiners, Grundriß der Geschichte der Menschheit, Lemgo,
Meyers, 1785. Voir Britta Rupp-Eisenreich, « Christoph Meiners et Joseph-
Marie de Gérando : un chapitre du comparatisme anthropologique », in
Daniel Droixhe et Pol Pierre Gossiaux (dir.), L’Homme des Lumières et la
découverte de l’autre, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1985,
p. 21-47 ; Friedrich Lotter, « Christoph Meiners und die Lehre von der
unterschiedlichen Wertigkeit der Menschenrassen », in Hartmut Boock-
mann et Hermann Wellenreuther (dir.), Geschichtswissenschaft in Göt-
tingen. Eine Vorlesungsreihe, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1987,
p. 30-75.
48. Christoph Meiners, ibid., § 16, p. 43-44.
49. Georges Cuvier, Le Règne animal, op. cit., t. I, p. 95-96.
50. Voir infra, chapitre IV.
51. Julien-Joseph Virey, Histoire naturelle du genre humain, Paris, Cro-
chard, 1824 (2e éd.), t. II, p. 31.
52. Waldemar Deonna, L’Archéologie, sa valeur, ses méthodes, Paris,
Renouard et Laurens, 1912, t. II : Les lois de l’art, p. 172 et 178-179.
53. Voir notamment, depuis Carl Justi (Winckelmann. Sein Leben, seine
Werke und seine Zeitgenossen, Leipzig, Vogel, 1866-1872), Ingrid Kreu-
zer, Studien zu Winckelmanns Aesthetik. Normativität und historisches
Bewusstsein, Berlin, Akademie Verlag, 1959 ; Richard Woodfield, « Winc-
kelmann and the Abbé Du Bos », British Journal of Aesthetics, t. XIII, n° 3,
été 1973, p. 271-275.
54. Jean-Baptiste Dubos, Réflexions critiques, op. cit., t. II, p. 150 : « Les
Arts n’ont pas fleuri au-delà du cinquante-deuxième dégré de latitude
Boréale, ni plus près de la ligne que le vingt-cinquième dégré. […] Les Arts
naissent d’eux-mêmes sous les climats qui leur sont propres. »
55. Ainsi Michael Huber, second traducteur en français de l’Histoire de
l’art (éd. 1789), pouvait-il à bon droit interpoler cette phrase : « Il n’est pas
moins de fait, que c’est à la même influence [du climat] qu’il faut attribuer
cet air de bonté, cette douceur de caractère et cette sérénité d’ame des Grecs,
toutes qualités qui ne contribuent pas moins à la conception des belles
images, que la nature à la génération des belles formes » (t. II, p. 6).
56. J.J. Winckelmann, HAA, p. 243 (trad. modifiée) ; GdKA 1764, p. 147.
Voir Thomas Franke, Ideale Natur aus kontingenter Erfahrung. Johann Joa-
chim Winckelmanns normative Kunstlehre und die empirische Naturwissens-
chaft, Würzburg, Königshausen & Neumann, 2006, p. 113. Selon Franke
(p. 172, note 85), le poète cité serait Richard Blackmore qui, dans The
Nature of Man. Poem. In Three Books, Londres, 1711, écrivait : « These stu-
pid Nations, this degenerate Race, / Can scarce the Being of their Maker trace,
/ Tho’ Marks of Pow’r Divine shine bright on Nature’s Face. »
57. J.J. Winckelmann, HAA, p. 243 ; GdKA 1764, p. 147.
58. J.J. Winckelmann, HAA, p. 246 (traduction légèrement modifiée) ;
GdKA 1764, p. 149. Voir Alex Potts, op. cit., p. 164-170 et Thomas Franke,
op. cit., p. 15-19.
59. Mario Praz, Le Goût néoclassique, Paris, Le Promeneur, 1989, p. 74.
60. J.J. Winckelmann, HAA, p. 247 ; GdKA 1764, p. 150-151.
61. J.J. Winckelmann, HAA, p. 91 ; GdKA 1764, p. 20.
62. Xénophane cité par Jean-Pierre Vernant, « Corps obscur, corps écla-
tant », Corps des dieux. Le temps de la réflexion, VII, Paris, Gallimard, 1986,
p. 19.
63. Aristote, La Politique, trad. et introd. J. Tricot, Paris, Vrin, 1995, p. 27
(Livre I, chap. II)
64. Montaigne, Essais, Livre II, chap. XII : « Pourtant disoit plaisamment
Xénophanes que, si les animaux se forgent des dieux, comme il est vray-
semblable qu’ils facent, ils les forgent certainement de mesme eux, et se
glorifient comme nous. »
65. Spinoza, Lettre LVI à Hugo Boxel, Œuvres IV, trad. Appuhn, Paris,
Garnier-Flammarion, 1966, p. 298.
66. Montesquieu, Lettres persanes (1721), lettre LIX.
67. Pierre Camper, « Du Beau physique, ou De la Beauté des formes »
(Discours lu à l’Académie de dessin d’Amsterdam en 1782), Œuvres de Pierre
Camper qui ont pour objet l’histoire naturelle, la physiologie et l’anatomie
comparée, Paris, Jansen, An XI-1803, t. III, p. 409.
68. J.J. Winckelmann, HAA, p. 72 ; GdKA 1764, p. 4.
69. J.J. Winckelmann, HAA, p. 73-75 ; GdKA 1764, p. 5-7.
70. Antoine François Prévost, Histoire générale des voyages, Amsterdam,
Harrevelt & Chaguion, nlle éd., 1780, t. XXV, p. 61.
71. J.J. Winckelmann, Anmerkungen über die Geschichte der Kunst des
Alterthums, Dresde, In der Waltherischen Hof-Buchandlung, 1767, p. 23.
72. HAA, p. 100-101 ; GdKA 1764, p. 32. L’opposition entre la laideur
égyptienne et la beauté grecque deviendra un topos classique ; voir par
exemple C.S. Sonnini, Voyage en Grèce et en Turquie, Paris, Buisson, an IX
(1801), t. I, p. 22-26. Il n’est donc pas possible de dire, comme le fait David
Bindman contre Martin Bernal qui l’avait souligné (Black Athena, Londres,
1991, t. I, p. 212-213), que jamais Winckelmann n’avait supposé que l’art
des Égyptiens était « intrinsèquement défectueux » (inherently defective, op.
cit., p. 91).
73. L’expression est de Jackie Pigeaud, « Torniamo a Roma : vers quelle
Antiquité ? », Winckelmann et le retour à l’antique. Entretiens de La Garenne
Lemot, Nantes, 1995, p. 53.
74. Françoise Frontisi-Ducroux, « Les limites de l’anthropomorphisme.
Hermès et Dionysos », in Charles Malamoud et Jean-Pierre Vernant (dir.),
1834, Seizième lettre, p. 474 : « Die Wirklichkeit ist der Stamm, welcher die
Blüthe der Kunst trägt, und in ihr erzeugt sich wieder das Samenkorn für eine
neue Gestaltung des Wirklichen »).
90. Élie Faure, Histoire de l’Art, t. I : L’Art antique (1909), Paris, LGF, Le
Livre de poche, 1967, p. 18.
91. H. Taine, Philosophie de l’art, Paris, Hachette, 7e éd., 1895, t. II, p. 291
(De l’idéal dans l’art, 1867).
92. H. Taine, Histoire de la littérature anglaise, Paris, Hachette, 1864, t. IV,
p. 271.
93. H. Taine, Philosophie de l’art, Paris, Hachette, 1895, t. I, p. 142.
94. Ibid., p. 232.
95. H. Taine, sa vie et sa correspondance, t. II : Le Critique et le Philosophe,
1853-1870, Paris, Hachette, 1904 (2e éd.), p. 334.
96. H. Taine, De l’intelligence, Paris, Hachette et Cie, 1870, t. I, p. 411.
97. H. Taine, Philosophie de l’art, op. cit., t. I, p. 259 (je souligne).
98. Ibid., t. II, p. 323-324.
99. H. Taine, « Études de psychologie. I : Th. Ribot : L’Hérédité » (1873),
Derniers Essais de Critique et d’Histoire, Paris, Hachette, s.d., 7e éd., p. 190.
100. H. Taine, Philosophie de l’art, op. cit., t. II, p. 288-289.
101. H. Taine, « Études de psychologie. I : Th. Ribot : L’Hérédité » (1873),
op. cit., p. 191.
102. Ernst Curtius, Histoire grecque (1857), trad. A. Bouché-Leclerc, Paris,
Leroux, 1880, t. I, p. 29-30 (trad. légèrement modifiée).
103. Paul Milliet, Études sur les premières périodes de la céramique grecque,
Paris, Giraudon, 1891, p. 2-3.
104. Édouard Piette, « Races humaines de la période glyptique », séance
du 5 avril 1894, Bulletins de la Société d’Anthropologie de Paris, IVe série,
t. V, 1894, p. 382.
105. Édouard Piette et J. de Laporterie, « Les fouilles de Brassempouy en
1894 », Bulletins de la Société d’Anthropologie de Paris, IVe série, t. V, 1894,
p. 633-648. Fantasmes condamnés par Waldemar Deonna, L’Archéologie, sa
valeur, ses méthodes, t. II : Les lois de l’art, Paris, Renouard-Laurens, 1912,
p. 238-239.
106. Cité par Henri Delporte, « Piette, pionnier de la préhistoire », intro-
duction à É. Piette, Histoire de l’art primitif, Paris, Picard, 1987, p. 128.
107. Édouard Piette, « Races humaines de la période glyptique », op. cit.,
p. 393.
108. Telles sont par exemple les théories de Louis Courajod, d’Aloïs Riegl,
de Georg Dehio ou de Wilhelm Worringer relatives à la séquence gothique-
Renaissance-baroque et qui seront examinées au chapitre V.
109. Jean Capart, Les Débuts de l’art en Égypte, Bruxelles, Vromant & Cie,
1904, p. 157-158.
110. Joseph Déchelette, Manuel d’archéologie préhistorique celtique et gallo-
romaine, Paris, Picard, 1908, t. I, p. 217 sq. ; Waldemar Deonna, L’Archéo-
logie, t. II, op. cit., p. 240.
philosophie kantienne aux XVII e et XVIII e siècles, Paris, Vrin, 2005, p. 313-324 ;
Stephan Pabst, « Physionomik zwischen Anthropologie und Ästhetik. Kants
Auseinandersetzung mit der Physiognomik in der Antropologie in pragma-
tischer Hinsicht und in der Kritik der Urteilskraft », in Valerio Rohden et al.
(éd.), Recht und Frieden in der Philosophie Kants. Akten des X. internationalen
Kant-Kongresses, Berlin, Walter de Gruyter, 2008, Bd. 5, p. 53-64.
124. Wilhelm von Humboldt, Le dix-huitième siècle (ca. 1797). Plan d’une
anthropologie comparée, introd. J. Quillien, trad. C. Losfeld, Lille, Presses
universitaires de Lille, 1995, p. 118.
125. J.W.F. Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques, trad. B. Bour-
geois, Paris, Vrin, 1988, p. 218-219. Sur la critique de la physiognomonie
par Hegel, voir Michael Emerson, « Hegel on the Inner and the Outer »,
Idealistic Studies, n° 17, 1987, p. 133-47 ; Catherine Malabou, L’Avenir de
Hegel. Plasticité, temporalité, dialectique, Paris, Vrin, 1996, p. 96-103.
126. Carl Schnaase, Geschichte der bildenden Künste, Leipzig, 1843, t. I,
p. 86-87 : « Les traits les plus fins et les plus caractéristiques de l’âme d’un
peuple ne peuvent être connus que par ses créations artistiques. » C’était
dans l’art que chaque nation révélait son « essence secrète » comme par des
« hiéroglyphes » intelligibles à ceux qui savaient lire ces signes.
127. Georges Cuvier, « Note instructive sur les recherches à faire relati-
vement aux différences anatomiques des diverses races d’hommes » (1800),
Revue anthropologique, t. XX, sept. 1910, p. 303-306, introduite par Georges
Hervé, p. 289-302 (je souligne).
128. Georges Cuvier, Le Règne animal distribué d’après son organisation,
Paris, Deterville, 1817, t. I, p. 94-96.
129. Michel Foucault, Les Mots et les Choses. Une archéologie des sciences
humaines, Paris, Gallimard, 1966, p. 242.
130. Julien-Joseph Virey, Histoire naturelle du genre humain, Paris, Dufart,
An IX-1801, t. I, p. 146.
131. Victor Courtet de l’Isle, Tableau ethnographique du genre humain,
Paris, Arthus Bertrand, 1849, p. 2-3 et 45. Sur les conceptions raciales de
Victor Courtet, voir Loïc Rignol et Philippe Régnier, « Races et politique
dans l’Histoire de France chez Victor Courtet de l’Isle (1813-1867). Enjeux de
savoir et luttes de pouvoir au XIXe siècle », in Philippe Régnier (dir.), Études
saint-simoniennes, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2002, p. 127-152.
132. Charles Dunoyer, L’Industrie et la morale considérées dans leurs rap-
ports avec la liberté, Paris, Sautelet et Cie, 1825, p. 70 et 87.
133. Bory de Saint-Vincent, L’Homme (homo). Essai zoologique sur le
genre humain (1825), Paris, Rey et Gravier, 1827 (2e éd.), t. II, p. 177-178.
III
LES INVASIONS BARBARES OU LA RACIALISATION
DE L’HISTOIRE DE L’ART
Une première version de ce chapitre a été publiée par October, n° 139,
hiver 2012, dans une traduction de Hélène Arnal.
1. Sur la construction et les développements idéologiques et politiques
de la notion de « race latine » en France au XIXe siècle, voir Käthe Panick,
La Race latine. Politischer Romanismus im Frankreich des 19. Jahrhunderts,
Bonn, Ludwig Röhrscheid Verlag, 1978. Sur la polysémie du « barbare »
dans la littérature du romantisme français, voir Pierre Michel, Un mythe
romantique. Les Barbares, 1789-1848, Lyon, Presses universitaires de Lyon,
1981 ; Roger-Pol Droit, Généalogie des barbares, Paris, Odile Jacob, 2007.
2. Voir James F. Hamilton, « Structural Polarity in Mme de Staël’s De la
littérature », The French Review, vol. 50, n° 5 (Avril 1977), p. 706-712.
3. Montesquieu, De l’Esprit des lois [1748], Livre XVII, chap. V.
4. J.G. Herder, Une autre philosophie de l’histoire [1774], traduction, notes
et introduction par Max Rouché, Paris, Aubier, 1943, p. 195-197.
5. Cité par Jean-Édouard Spenlé, Novalis. Essai sur l’idéalisme romantique
en Allemagne, Paris, Hachette, 1904, p. 244-245. La lettre du 7 mai 1799 se
trouve dans Oskar Walzel (dir.), Friedrich Schlegels Briefe an seinen Bruder
August Wilhelm, Berlin, Speyer & Peters, 1890, p. 421.
6. Friedrich Schlegel, « Briefe auf einer Reise durch die Niederlande,
Rheingegenden, die Schweiz, und einen Theil von Frankreich », Poetisches
Taschenbuch für das Jahr 1806, Berlin, Unger, 1806, p. 267 et 278.
7. Friedrich Schlegel, Ueber die neuere Geschichte : Vorlesungen gehalten zu
Wien im Jahre 1810, Vienne, Karl Schaumburg und Comp., 1811, p. 10-11 ;
Tableau de l’histoire moderne de Frédéric Schlegel, trad. M.J. Cherbuliez,
Paris, Eugène Renduel / Genève, Abraham Cherbuliez, 1831, t. I, p. 75-76,
34 et 8-10.
8. Voir surtout la première et la treizième leçons du Cours de littérature
dramatique, par A.W. Schlegel, trad. fr., Paris — Genève, Paschoud, 1814,
t. I et II.
9. Voir Suzanne L. Marchand, Down from Olympus. Archaeology and
Philhellenism in Germany, 1750-1970, Princeton, New Jersey, Princeton
University Press, 1996, p. 158. Mme de Staël avait construit dès 1800 (De
la littérature…) une géographie littéraire différenciant les « deux hémis-
phères » : « Il existe, ce me semble, deux littératures tout à fait distinctes,
celle qui vient du Midi et celle qui descend du Nord, celle dont Homère est
la première source, celle dont Ossian est l’origine. » Mais elle n’avait alors
introduit aucune considération de race.
10. Germaine de Staël, De l’Allemagne, « Observations générales ». On
sait que ces traits de caractère étaient très exactement ceux que Tacite avait
attribués aux Germains pour mieux les opposer à la dépravation générale
dont il accusait les Romains de l’empire.
11. Mme de Staël, De l’Allemagne, deuxième partie, chapitre XI.
12. Voir John Claiborne Isbell, The Birth of European Romanticism. Truth
and Propaganda in Staël’s De l’Allemagne, Cambridge, Cambridge University
Press, 1994.
13. Lettre de Caspar David Friedrich au professeur Schulz, datée du 8
janvier 1809, in Sigrid Hinz (éd.), Caspar David Friedrich in Briefen und
Bekenntnissen, Berlin, Henschel, 1968, p. 156.
14. Sur le rôle essentiel qu’a joué, dans la construction de l’identité
allemande, la Germanie écrite par le « Romain » Tacite à la fin du Ier siècle,
voir Michael Werner, « Die Germania », in Étienne François et Hagen
Schulze (dir.), Deutsche Erinnerungsorte, Bd. III, Munich, Beck, 2001,
p. 569-586.
15. Comte de Boulainvilliers, Histoire de l’ancien gouvernement de la
France, t. I, La Haye et Amsterdam, Aux dépends de la Compagnie, 1727,
p. 29-33. Marc Bloch, « Sur les grandes invasions », Revue de synthèse, t. XIX,
1940, p. 55-82 ; Hannah Arendt, The Origins of Totalitarianism (1951), New
York, HBJ, 1979, p. 164-165 ; André Devyver, Le Sang épuré. Les préjugés
de race chez les gentilshommes français de l’Ancien régime (1560-1720),
Bruxelles, Éditions de l’Université libre de Bruxelles, 1973 ; Michel Fou-
cault, « Il faut défendre la société ». Cours au Collège de France, 1976, Paris,
Gallimard / Seuil, 1997 ; Krzysztof Pomian, « Francs et Gaulois » (1992), in
Pierre Nora (dir.), Les Lieux de mémoire, 2, Paris, Gallimard, coll. Quarto,
1997, p. 2245-2300 ; Claude Nicolet, La Fabrique d’une nation. La France
entre Rome et les Germains, Paris, Perrin, 2003 ; Ian Wood, « Barbarians,
Historians, and the Construction of National Identities », Journal of Late
Antiquity, 1, 2008, p. 61-81.
16. Joseph Emmanuel Sieyès, Qu’est-ce que le Tiers-État ? (1789), Edmé
Champion, Société d’histoire de la Révolution française, Paris, 1888,
p. 32-33.
17. Cité par Pierre Moisy, Les Séjours en France de Sulpice Boisserée
(1820-1825), Lyon et Paris, IAC, 1956, p. 129.
18. Baron d’Eckstein (1790-1861), « De la littérature dramatique chez les
modernes », Le Catholique, Paris, Sautelet et Cie, 1826, t. II, p. 41.
19. Philarète Chasles, Études sur l’Allemagne ancienne et moderne, Paris,
Librairie d’Amyot, 1854, p. 6.
20. Sulpice Boisserée, Histoire et description de la cathédrale de Cologne
(1823), nlle éd., Munich, Institut de Littérature et des Arts, 1843, Préface, p. VII.
21. Hannah Arendt, op. cit., p. 164-165.
22. François Guizot, Du gouvernement de la France depuis la Restauration,
et du ministère actuel, Paris, Ladvocat, 1820, p. 1-2.
23. Augustin Thierry, « Sur l’antipathie de race qui divise la nation fran-
çaise » (1820), Dix ans d’études historiques, Œuvres complètes, t. VI, Paris,
Furne et Cie, 1851, p. 236-243.
24. Augustin Thierry, Histoire de la conquête de l’Angleterre par les Nor-
mands (1825), Œuvres complètes, t. I, Paris, Furne et Cie, 1846, p. 8 (Intro-
duction). On sait que c’est ici, chez Augustin Thierry comme aussi chez
Christopher Wood (éd.), The Vienna School Reader, Politics and Art Historical
Method in the 1930s, New York, Zone Books, 2000, p. 26-27.
63. Alois Riegl, Die Spätrömische Kunst-Industrie, 1901, op. cit., p. 17 :
« Ihre sinnliche Wahrnehmung zeigte ihnen die Außendinge verworren und
unklar untereinander vermengt; mittels der bildenden Kunst griffen sie einzelne
Individuen heraus und stellten sie in ihrer klaren abgeschlossenen Einheit hin.
Die bildende Kunst des gesammten Alterthums hat somit ihr letztes Ziel darin
gesucht, die Außendinge in ihrer klaren stofflichen Individualität wiederzuge-
ben. » Voir désormais l’élégante traduction française de Marielène Weber :
Aloïs Riegl, L’Industrie d’art romaine tardive, Paris, Macula, 2014, ici p. 77.
64. L’imaginaire historique de ce passage de la « tactilité » à l’« opticalité »
sera examiné au chapitre V.
65. Aloïs Riegl, Grammaire historique des arts plastiques, op. cit., p. 47.
66. Henri Focillon, Vie des formes (1934), Paris, PUF, 1970, p. 86-87.
67. Henri Focillon, L’Art des sculpteurs romans. Recherches sur l’histoire
des formes, Paris, E. Leroux, 1931, p. 15.
68. Henri Focillon, « L’art allemand depuis 1870 » (1915), Technique et
sentiment (1919), Paris, Société de Propagation des Livres d’Art, 1932, p. 175.
69. Henri Focillon, « Fonction universelle de la France » (Discours pro-
noncé à Carnegie Hall, New York, le 20 décembre 1940), Témoignage pour
la France, New York, Brentano’s, 1945, p. 51.
70. Entretiens sur Goethe à l’occasion du centenaire de sa mort, Paris,
Société des Nations, Institut international de coopération intellectuelle,
1932 ; Correspondance 4. Civilisations. Orient — Occident, Génie du Nord —
Latinité. Lettres de Henri Focillon, Gilbert Murray, Josef Strzygowski, Rabindra-
nath Tagore, Paris, Société des Nations, Institut international de Coopération
intellectuelle, 1935. Voir Julio Arrechea Miguel, « Focillon y Strzygowksi o
la lejana raíz del arte occidental », Espacio, Tiempo y Forma, Serie VII, Ha.
del Arte, t. VI, 1993, p. 559-606.
71. Henri Focillon, Vie des formes, op. cit., p. 88-89 (je souligne).
72. Ernst Bloch, Héritage de ce temps, trad. J. Lacoste, Paris, Payot, 1978,
p. 218.
73. Antoine C. Quatremère de Quincy, Lettres à Miranda sur le déplace-
ment des monuments de l’art de l’Italie (1796), éd. Édouard Pommier, Paris,
Macula, 1989, p. 103.
IV
UN NOUVEAU BARBARE : LE JUIF SANS ART
Une première version de ce chapitre a été publiée par les Cahiers du Musée
national d’art moderne, n° 103, printemps 2008.
1. Deux ouvrages fondamentaux ont amplement abordé ces questions,
selon des perspectives parfois différentes de celle proposée ici : Kalman P.
Bland, The Artless Jew. Medieval and Modern Affirmations and Denials of the
Visual, Princeton — Oxford, Princeton University Press, 2000, et Margaret
Olin, The Nation without Art. Examining Modern Discourses on Jewish Art,
Lincoln — Londres, University of Nebraska Press, 2001.
2. Je remercie Maurice Kriegel à qui je dois d’avoir pu éclaircir ces enjeux.
3. Carl Schnaase, Niederländische Briefe, Stuttgart — Tübingen, 1834,
p. 148-149.
4. Carl Schnaase, Geschichte der bildenden Künste, Düsseldorf, Julius Bud-
deus, 1843, t. I, p. 86 et 87.
5. Ibid., Préface, p. X et XII.
6. Voir l’ouvrage désormais classique de Maurice Olender, Les Langues du
Paradis. Aryens et Sémites : un couple providentiel, Paris, Seuil, 1989, p. 19.
7. Jules Michelet, « David — Géricault. Souvenirs du Collège de France
(1846) », Revue des Deux Mondes, 15 novembre 1896, p. 241-262 (ici
p. 241-242).
8. Voir par exemple le Mémoire qu’adresse Lazare Carnot au roi en juillet
1814 : « Puis donc qu’il est prouvé par expérience que l’esprit national n’est
point un être métaphysique et absurde, c’est à le faire naître que le gouver-
nement doit s’appliquer ; c’est à en rassembler les élémens et les mettre en
œuvre. » (Pierre Joseph Benjamin Buchez et Pierre Célestin Roux-Lavergne,
Histoire parlementaire de la Révolution française depuis 1789 jusqu’en 1814,
Paris, Paulin, tome quarantième, 1838, p. 415).
9. Richard Wagner, « Le judaïsme dans la musique », Œuvres en prose de
Richard Wagner, trad. J.-G. Prod’homme et F. Caillé, Paris, Delagrave, 1928,
t. VII, p. 100-103. Publié une première fois dans la Leipziger Musikzeitung
des 3 et 6 septembre 1850 sous le pseudonyme de K. Freigedank, Wagner
republia ce texte sous son nom en 1869 avec quelques modifications. L’im-
portant ouvrage de Jens Malte Fischer, Richard Wagners ‘Das Judentum in
der Musik’, Francfort-sur-le-Main, Insel, 2000, comporte les deux versions
de 1850 et 1869 ainsi qu’un dossier documentaire et analytique remarquable
(je remercie Manuela Schwartz de me l’avoir signalé).
10. Ibid., p. 96.
11. Ibid., p. 103-104.
12. Ludwig Feuerbach, L’Essence du christianisme [1841], trad. et présen-
tation J.-P. Osier, Paris, François Maspéro, 1968, p. 245-246 et 343.
13. Richard Wagner, « L’œuvre d’art de l’avenir », Œuvres en prose, op.
cit., t. III, p. 71.
14. Richard Wagner, « Le judaïsme dans la musique », Œuvres en prose,
op. cit., t. VII, p. 105 et 111.
15. Richard Wagner, « Qu’est-ce qui est allemand ? », Œuvres en prose,
op. cit., t. XII, p. 80.
16. Richard Wagner, « L’œuvre d’art de l’avenir », Œuvres en prose, op.
cit., t. III, p. 105.
17. Ludwig Feuerbach, L’Essence du christianisme, op. cit., p. 202-203
(c’est Feuerbach qui souligne).
18. Emmanuel Kant, Critique de la faculté de juger (1790), trad. A. Philo-
nenko, Paris, Vrin, 1974, p. 110-111.
Éditions 1900, 1990, p. 259 : « Il est vrai que la nation israélite n’a jamais
manifesté de grandes aptitudes pour les arts plastiques, mais […] si elle n’a
pas eu des sculpteurs et des peintres divins, elle a eu de merveilleux poètes
[…]. »
76. Bernard Berenson, Esthétique et histoire des arts visuels (1948), trad.
et préface J. Alazard, Paris, Albin Michel, 1953, p. 190-195 (« Les Juifs et les
arts visuels »). Cf. Margaret Olin, op. cit., p. 166-169.
77. Herbert Read, Le Sens de l’art (1968), trad. A.-M. Terel, Paris, Mes-
singer, 1987, p. 194-195.
78. Werner Haftmann, Catalogue de l’exposition Mark Rothko, Musée
national d’Art moderne, 1972, Paris, RMN, 1972, p. IX. On notera que Werner
Haftmann ignore ici autant l’histoire de l’art juif que la nationalité améri-
caine de Mark Rothko, dont il réduit inconsidérément l’art à un probléma-
tique « judaïsme ».
79. « Chaque race d’hommes est organisée dans sa propre région selon le
mode qui lui est le plus naturel », tout comme chaque sol et chaque région
« produisent et nourrissent des plantes qui leurs sont propres. » (Herder, Idées
sur la philosophie de l’histoire de l’humanité, trad. E. Quinet, Strasbourg,
Levrault, 1834, t. I, p. 75.)
80. J.-B.-R. Robinet, Dictionnaire universel…, t. VI, Londres, 1778, art.
« Beaux-Arts », p. 278 ; traduit de Johann Georg Sulzer, Allgemeine Theorie
der Schönen Künste (1771). Le Supplément à l’Encyclopédie, publié en 1776,
traduit également de J.G. Sulzer l’article « Art » qui reprend ce même motif.
81. Herder, Idées…, op. cit., t. III, p. 195.
V
LE SANG DES BARBARES : STYLE ET HÉRÉDITÉ
wirklich die Deutschen und die mit ihnen durch frühere Stammesvermischung
verwandten Nachbarn, die Nordfranzosen und Engländer, bei denen diese
Baukunst zuerst am meisten und vortrefflichsten geübt wurde. »
45. Franz Kugler, Handbuch der Kunstgeschichte, Stuttgart, Ebner &
Seubert, 1842, p. 529-537.
46. Franz Mertens, « Paris baugeschichtlich im Mittelalter », Allgemeine
Bauzeitung (Vienne), 1843, p. 257-259.
47. August Reichensperger, L’Art gothique au XIX e siècle, trad. C. Nothomb,
Préf. P. de Haulleville, Bruxelles, Devaux & Cie, 1867, p. 18. Sur A. Reichens-
perger, voir Michael J. Lewis, The Politics of the German Gothic Revival.
August Reichensperger, Cambridge (Mass.), MIT Press, 1993.
48. Louis Pfau, Études sur l’art, Paris, Hetzel, 1862, p. 122-123.
49. Paul Frankl, The Gothic. Literary Sources and Interpretations through
eight Centuries, Princeton, Princeton University Press, 1960, p. 540. Sur
Franz Mertens, p. 531-537.
50. Eugène Viollet-le-Duc, « De l’architecture dans ses rapports avec l’his-
toire », Revue des Cours littéraires de la France et de l’étranger, IV, n° 16, 16
mars 1867, p. 241-247.
51. Louis Courajod, Leçons…, op. cit., t. I, p. 157-158, 184 et 227.
52. Ibid., t. III, p. 45-46, 190 et 127.
53. Ibid., t. I, p. 186.
54. Pierre Francastel, L’Histoire de l’art, instrument de la propagande ger-
manique, Paris, Librairie de Médicis, 1945, p. 130-131.
55. Georg Dehio, « Deutsche Kunstgeschichte und Deutsche Geschichte »
(1907), Kunsthistorische Aufsätze, Munich — Berlin, 1914, p. 61-74 (ici p. 69).
56. Georg Dehio « Über die Grenze der Renaissance gegen die Gotik »
(1900), Kunsthistorische Aufsätze, op. cit., p. 59-60. Voir Éric Michaud,
« Nord-Sud (Du nationalisme et du racisme en histoire de l’art. Une antho-
logie) », Critique, n° 586, mars 1996, p. 163-187.
57. Georg Dehio, « Der Meister der Gemmingendenkmals im Mainzer
Dom » (1909), Kunsthistorische Aufsätze, op. cit., 1914, p. 131-144 (ici p. 141).
H. Wölfflin citera ces lignes de Dehio en 1914 : tandis que ce dernier voulait
« écarter le concept de Renaissance de l’histoire de l’art allemand », lui-même
cherchait à concilier une « Renaissance allemande » avec le baroque grâce
au concept du pictural qui les unifiait dans un même « caractère septentrio-
nal » (Réflexions sur l’histoire de l’art, trad. R. Rochlitz, Paris, Flammarion,
1997, p. 155 ; Gedanken zur Kunstgeschichte, Basel, Benno Schwabe & Co.,
1947 [4e éd.] p. 117).
58. Dans son essai sur L’Origine de l’art baroque à Rome, publication pos-
thume issue de ses cours des années 1901-1902, Aloïs Riegl déployait la
même stratégie qu’il avait utilisée dans son ouvrage majeur, Die Spätrö-
mische Kunstindustrie : de même que la romanité tardive était sortie du
classicisme antique grâce au rôle moteur des peuples germaniques, de même
cet « art italien tardif » qu’était le baroque romain n’avait été tel que parce
qu’il avait « assimilé des éléments de l’évolution nordique, notamment dans
ken besessen als der germanischen Norden, dem das Aufwühlen der Tiefe im
Blute steckt. (Kunstgeschichtliche Grundbegriffe, p. 111). L’historien de l’art
Roger Fry remarquait avec humour dès 1921 que, malgré de louables efforts
d’objectivité, il semblait évident à Wölfflin que l’attitude visuelle propre au
Baroque — à laquelle il accordait clairement sa préférence — était la conti-
bution toute spéciale des races nordiques et particulièrement germaniques à
l’histoire, bien que le seul grand sculpteur baroque fut le Bernin, suivi peut-
être par Puget, qui n’étaient pas plus germaniques l’un que l’autre [Roger
Fry, « The Baroque », The Burlington Magazine for Connoisseurs, vol. 39,
n° 222 (septembre 1921), p. 145-148.]
75. H. Wölfflin, Principes fondamentaux, p. 16 (« Das Sehen an sich hat
seine Geschichte »). Voir l’excellent texte de Claire Farrago, « ‘Vision Itself
has Its History’ : ‘Race’, Nation, and Renaissance Art History », in Claire
Farago (dir.), Reframing the Renaissance. Visual Culture in Europe and Latin
America, 1450-1650, New Haven, Yale University Press, 1995, p. 67-88.
76. Ibid., p. 277.
77. Martin Warnke, « On Heinrich Wölfflin », Representations, n° 27, (été
1989), p. 172-187 (ici note 14, p. 185-186).
78. Sur la proximité de Wölfflin avec les thèses raciales du nazisme ainsi
qu’avec certaines personnalités nazies (à commencer par son éditeur Hugo
Bruckmann, membre du parti comme sa femme Elsa depuis le début des
années 1920 et dont le salon était ouvert à Wölfflin comme à Alfred Rosen-
berg, H.S. Chamberlain, Hitler, etc.), voir en dernier lieu Daniela Bohde,
Kunstgeschichte als Physiognomische Wissenschaft (2012), op. cit., p. 100-103.
79. H. Wölfflin, Italien und das deutsche Formgefühl, op. cit., p. 26 et 142.
Voir Joan Hart, « Une vision fictive : la trajectoire intellectuelle de Wölfflin »,
in Matthias Waschek (dir.), Relire Wölfflin, op. cit., p. 87-90. Je remercie Joan
Hart pour ses indications fructueuses, alors même que nos points de vue
divergent sur le racisme de Wölfflin.
80. Meyer Schapiro, « Race, nation et art » (publié dans la revue Art Front
en mars 1936), présenté et traduit par Jean-Claude Lebensztejn, Les Cahiers
du Musée national d’art moderne, n° 93, automne 2005, p. 104-109.
81. HAA, p. 91-92 (je souligne) ; GdKA 1764, p. XX.
82. Voir Sabina Loriga, « Usages publics de l’origine des Étrusques », à
paraître.
83. HAA, p. 207 ; GdKA 1764, p. 111. Voir Carl Justi, Winckelmann und
seine Zeitgenossen (1898), Köln, Phaidon, 1956 (5e éd.), t. II, p. 299-304
(« Etruscheria »).
84. Voyage dans la Basse et la Haute Égypte, pendant les campagnes du
général Bonaparte, Paris, Didot, 1802, p. 46.
85. François Pouqueville, Voyage en Morée, en Constantinople, en Albanie et
dans plusieurs autres parties de l’Empire Othoman (… avec des rapprochemens
entre l’état actuel de la Grèce et ce qu’elle fut dans l’Antiquité), Paris, Gabon
et Cie, 1805, t. I, p. 249-250.
86. Théodule Ribot, Hérédité psychologique, op. cit., p. 123-124.
ÉPILOGUE
L’ETHNICISATION DE L’ART CONTEMPORAIN
Inuits : 232-235.
IONESCO, Radu : 245.
ISBELL, John Claiborne : 262.
Isis (divinité) : 40-42.
Israélites : voir Juifs.
IVERSEN, Margaret : 265.
NABUCHODONOSOR : 154.
NANDY, Ashis : 281.
NAPOLÉON Ier : 51, 115, 117, 119, 122, 214.
NAPOLÉON III : 46.
NEES, Lawrence : 243.
NICOLET, Claude : 262.
NIEBUHR, Barthold Georg : 66, 125.
NIEKISCH, Ernst : 275.
NORA, Pierre : 262.
Normands : 20, 52-53, 193, 227.
NOTT, Josiah Clark : 82, 84.
NOVALIS, Friedrich von Hardenberg, dit : 116.
NYQUIST, Mary : 263.
PÉRICLÈS : 69.
PERNETY, Antoine-Joseph : 34-35, 246.
PERRAULT, Charles : 68.
PERROT, Georges : 271.
Perses, Persans : 43, 222.
PÉTRONE (Petronius Arbiter) : 81.
PEVSNER, Nikolaus : 227, 280.
PFAU, Louis : 193, 276.
Phéniciens : 153.
PHIDIAS : 69, 213.
PICASSO, Pablo : 184-186, 274.
PIETTE, Édouard : 101-103, 258.
PIGAGE, Nicolas de : 48, 249.
PIGANIOL, André : 243.
PIGEAUD, Jackie : 256.
PIGUET, Marie-France : 279.
PILES, Roger de : 27-28, 30-34, 36-37, 45, 48, 245-247.
PLINE L’ANCIEN (Caius Plinius Secundus) : 12, 46.
POLIAKOV, Léon : 244, 264, 268, 273, 275.
POMIAN, Krzysztof : 262.
POMMIER, Édouard : 246, 249, 266.
POMPÉE (Cneius Pompeius Magnus) : 150, 268.
PONCE, Nicolas : 72-73, 253.
POTTS, Alex : 248-249, 256.
POUQUEVILLE, François : 213, 278.
PRAZ, Mario : 256.
PREVITALI, Giovanni : 251.
PRÉVOST, Antoine François Prévost, dit l’abbé : 90, 256.
PRICHARD, James Cowles : 217.
PROTOGÈNE : 28.
PROUST, Marcel : 221, 280.
PSEUDO-ARISTOTE : 106.
PUGET, Pierre : 278.
TACITE (Publius Cornelius Tacitus) : 12, 14, 120, 131, 176, 197, 243, 261-
262, 268.
TAGUIEFF, Pierre-André : 254.
TAHON, Victor : 245.
TAINE, Hippolyte : 25, 53, 92-93, 95-99, 103, 128, 245, 250, 257-258.
TAYLOR, Anne-Christine : 274.
THEIS, Robert : 259.
THÉODORIC LE GRAND : 126.
Thésée (personnage mythologique) : 100.
THIERRY, Amédée : 124-125, 217-218.
THIERRY, Augustin : 123-124, 130, 262.
THODE, Henry : 274.
TIEPOLO, Giambattista : 62.
TIMMS, Edward : 265.
TITIEN, Tiziano Vecellio, dit le : 33.
TOPINARD, Paul : 216.
TUETEY, Alexandre : 249.
TURA, Cosmè : 63.
TURNER STRONG, Pauline : 282.
APPENDICES
Remerciements 241
Notes 243
Index 283
Table des illustrations 299