Je crois que c’est venu un peu à la fois, c’est une longue histoire. Dès l’âge de 2 ans je
côtoyais les stades avec mon père, Bernard Blondeau, il était très connu dans le milieu
de l’athlétisme puisqu’il a été entraineur du Club d’athlétisme de Ferrière-la-Grande
(ASFA) pendant plus de 25 ans.
J’avais 8 ans quand j’ai pris le départ de ma première course. A cette époque je faisais
déjà de la route, du cross-country et de la piste.
J’ai donc passé toute ma jeunesse ainsi jusqu’au service militaire. Celui-ci fut très
traumatisant pour moi dans le sens où je n’avais plus les mêmes avantages pour
m’entrainer, ayant perdu le rythme et la forme, je perdis mon niveau. Je quittais l’armée
en surpoids et quand j’ai voulu reprendre la compétition, je n’admettais plus de me voir
dépassé par les autres coureurs, aussi je décidais de changer carrément de discipline. Je
suis ainsi venu au Triathlon.
Oui, bien-sûr, j’admirais beaucoup Marc Allen et Dave Scott les champions de la
spécialité à cette époque.
Lors de ton 1er Ironman, quels ont été tes temps « scratch » ?
Je termine les 3800m de natation en 1h21’, les 180km de vélo en 5h50’ et le marathon
en 4h23’. Je voudrais pouvoir faire un peu mieux cette fois-ci.
Es-tu aidé financièrement pour palier à tes déplacements, tes équipements, tes
inscriptions etc. ?
Hé non !! J’avoue que si c était le cas, cela me dépannerai un sacré coup. Mais je ne me
vois pas aller toquer à la porte des gens pour leur demander de l’aide. Je sais que je
n’aurai jamais rien en ne le faisant pas mais je n’aimerai pas que cela vienne de moi. Je
préférerai me faire remarquer par une entreprise, un patron de magasin ou un industriel
mais bon. C’est vrai que c’est dur parfois d’assumer tout. Quand on voit que pour cet
Ironman seul, ça me coute 450 euros rien que pour l’inscription, presque autant pour
l’hébergement, environ 400 euros pour les frais de route, l’équipement… ça fait peur
parfois.. C’est un sacré sacrifice, rien que pour assouvir simplement une passion.
Je suis assez bon en vélo et en course à pied. Côté natation je suis perfectible, mais je
m’entraine ferme.
Sinon je suis assez têtu, obstiné et j’aime bien aller au bout des choses.
D’un autre côté, je reconnais être assez gourmand et je crains un peu le froid surtout
lors des entrainements.
Mon plus émouvant souvenir c’est sans aucun doute ma 1ere qualification au
Championnat de France, quand j’ai vu mon père pleurer.
Et aussi quand j’ai franchis la ligne d’arrivée de mon 1er Ironman.. Géant !!
Pour le plus mauvais, sans doute ma période noire quand je fus blessé au tendon
d’Achille et les mois qui s’ensuivirent.
Benoit en tête
As-tu d’autres projets pour la saison 2011 mis à part cet Ironman ?
Je ferai très certainement les 20km de Maroilles comme chaque année le 1er Mai.
Ensuite fin Mai, je compte me présenter au triathlon « courte distance » du barrage de
l’eau d’Eure en Belgique, pour me tester avant le grand rendez-vous de Nice. Dans
cette catégorie de triathlon on enchaine : 1500m de natation, 40km de vélo et 10km de
course-a-pied.
Le 26 Juin, il y aura bien sûr mon Ironman à Nice.
Ensuite, je m’accorderai certainement 1 bon mois de récupération, je reprendrai le
physique un peu au feeling à partir de début août et si tout va comme je l’espère, fin
Août, je devrais participer au « Half de Cambrai » : 2000m natation, 90km vélo et
20km course-à-pied.
J’en suis actuellement à près de 20h d’entrainement par semaine. A raison de 3 séances
par discipline et par semaine ;
Pour le vélo : travail essentiellement en endurance pendant des séances de 3h à 6 heures
avec des phases en aérobie et anaérobie.
Pour la natation : surtout du foncier sur des séances de 1h à 1h30’.
Pour la course-à-pied : 20km par séance et 3 fois par semaine.
Pour terminer, si tu nous parlais de tes préférences ?
Benoit, j’ai passé un très bon moment avec toi et je te remercie de m’avoir permis
de vivre ces instants privilégiés. Je te souhaite bien entendu de réussir dans ton
entreprise et surtout de pouvoir continuer à vivre très longtemps ta passion.
René Harbonnier