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Lionel Carrasco

Hervé Le Coadou

Printemps 2008

COMPTE RENDU DE TRAVAUX PRATIQUES :


FOCOMETRIE DES LENTILLES MINCES

Introduction :

Après voir identifié les différentes lentilles, nous avons déterminé la distance
focale d’une lentille mince convergente de différentes façons :
- relation de conjugaison de Descartes
- méthode d’autocollimation
- méthode de Bessel
- méthode de Silbermann

Nous avons utilisé une lentille mince convergente de distance focale 15 cm.

I Identification rapide des lentilles

Nous avons remarqué que lorsque la distance focale est positive, il s’agit d’une
lentille convergente. Au contraire une distance focale négative correspond à une
lentille divergente.

De plus, il est assez facile de différencier les 2 types de lentilles. En effet, une lentille
convergente fait office de loupe lorsqu’elle se situe près d’un texte, par exemple, et
lorsque l’on observe un objet situé à « l’infini », celle-ci renvoie son image inverse. Il
en est le contraire pour une lentille divergente qui rétrécie un texte lorsqu’elle est
située près de celui-ci et renvoie une image droite d’un objet placé à l’infini.

II Mesure de la distance focale d’une lentille mince convergente

A. Relation de conjugaison de Descartes

Pour cette manipulation, nous réalisons un montage comportant une source


lumineuse, un objet en T, une lentille convergente (f’=15cm) et un écran. Ces
différents éléments sont placés sur un rail gradué en millimètres qui nous permet,
donc, de mesurer les positions des éléments à l’aide d’une pointe. Les verniers
présents sur les différents éléments nous permettent une précision de 0.1mm.

Pour chaque mesure, nous modifions la position de la lentille par rapport à


l’objet ainsi que celle de l’écran afin de conserver une image nette réelle. La dernière
mesure a été réalisé à partir d’une image virtuelle créée à l’aide d’une seconde
lentille convergente auxiliaire. A chaque mesure nous relevons OA  p et OA '  p ' .
Nous choisissons, pour cette partie, l’objet fixe que nous plaçons à 3.39cm.

Les résultats sont consignés dans le tableau suivant.


Lionel Carrasco
Hervé Le Coadou

Printemps 2008

Image réelle avec source en position A=11cm. Image virtuelle.


A=28.8
pos O (cm) 30 45 50 60 80 40
p (cm) -19 -34 -39 -49 -69 11.4
1/p (cm-1) -0.05263 -0.02941 -0.02264 -0.02041 -0.01449 -0.08772
Δ1/p (cm-1) 5.54E-5 1.73E-5 1.31E-5 0.83 E -5 0.42E -5 15.3E -5
pos A’(cm) 149.5 74.5 76.2 82.8 100.1 11
p’ (cm) 119.5 29.5 26.2 22.8 20.1 -29
1/p’ (cm-1) 0.00837 0.03390 0.03817 0.04385 0.04975 -0.03448
Δ1/p’ (cm-1) 1.40E-6 2.30 E -5 2.91 E -5 3.85 E -5 4.95 E -5 2.38 E -7

Les incertitudes correspondent aux incertitudes de lecture, et on a :

1/p = 1/OA
ln (1/p) = -ln(OA)
d(1/p)*p = -d(OA)/(OA)
(1/p)*p = (OA)/(OA)
(1/p) = (OA)/(p*(OA)) = (2*lecture)/p² = 2*0.01/p² = 0.02/p²

Il en est de même pour l’incertitude portant sur p’ et on a :


(1/p’) = 0.02/p’².

On trace ensuite la courbe No1 1/p = f(1/p’) avec les carrés d’incertitude.

Représentation graphique de 1/p' en fonction de 1/p

y = 1,09x + 0,0651
1/p'
R 2 = 0,9509
0,07
0,06
0,05
0,04
0,03
0,02
0,01
0
-0,045 -0,04 -0,035 -0,03 -0,025 -0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0 1/p

De cette courbe, nous pouvons déduire la distance focale f’. En effet :


1/p’-1/p = 1/f’
1/p’ = 1/p +1/f’
d’où l’ordonnée à l’origine correspond à 1/f’.

Graphiquement, nous trouvons une ordonnée à l’origine de 0.0651 et donc :


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Printemps 2008
1/f’ = 0.0651
f’ =15.3 cm

Les incertitudes sont d’ordre graphique, d’où f’ = 0.1. Donc f’ = (  0.1)cm.

Vérification du grandissement à l’aide des valeurs expérimentales :

 = A’B’/AB =p’/p=-F’A’/f’
Or -F’A’/f’=-(OA’-f’)/f’ = -(22.8-15.3)/15.3 = -0.49
Et p’/p =22.8/-49 = -0.48
On vérifie donc bien la formule du grandissement.

Remarque : Δ(1/p)= (1/p²)Δp avec Δp =0,05 cm (incertitude de lecture)


Et Δ(1/p’)= (1/p’²)Δp’ avec Δp’ l’incertitude définie par la netteté de l’image sur
l’écran.

B Méthode d’autocollimation.

On place maintenant un miroir derrière la lentille. On obtient alors une image


réelle de même taille dans le plan focal objet. On exécute quelques réglages afin
d’avoir une image aussi nette que possible.
On a donc f  OA ' =distance lentille-écran.
On mesure f lorsque l’image est nette, f = pos.lentille – pos.objet = 16.5 cm.
On cherche désormais la latitude de mise au point, qui est la distance entre
les deux positions extrêmes pour lesquelles l’image est nette. L’image est nette dans
un intervalle de 0.3 cm, ce qui correspond donc à la latitude de mise au point
concernant notre montage. D’où f = (16.5  0.3) cm.

La distance lentille-miroir n’intervient pas dans l’expérience. Lorsqu’on déplace le


miroir sur le rail, l’image reste nette et dans le plan focal image ; seule l’intensité
lumineuse varie un peu.

C Méthode de Bessel.

Cette méthode consiste à étudier les deux positions possibles de la lentille où


l’image est nette : l’une agrandie, l’autre rétrécie, quand l’écran (donc la position de
l’image) est fixe et d’une valeur supérieure à 4f’ soit (en prenant la valeur de f’
déterminée par la méthode d’autocollimation détaillée ci-dessus).

Nous avons donc effectué quatre mesures différentes dont les résultats sont
consignés dans le tableau suivant :

pos A’ (cm) 78 88 99 111


D (cm) 67 77 88 100
d (cm) 15.5 31.8 46.5 60.4
1/D (cm-1) 1.49 1.30 1.14 1
(d/D)²(cm-2) 0.449 0.170 0.279 0.366
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Hervé Le Coadou

Printemps 2008
Afin de calculer fexp, on a la relation suivante :
2
d 1
   f 
D D

2
d 1
Ainsi en traçant la courbe d’équation    f   , nous obtiendrons une
D D
pente égale à - 4 f ' .

Représentation graphique de (d/D)² en fonction de 1/D


(d/D)²
0,4
0,35
0,3
0,25
0,2
y = -0,6427x + 1,0091
0,15
R2 = 0,9996
0,1
0,05
0
1/D
0,8 0,9 1 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6

Nous avons donc tracé la courbe en fonction des données du tableau. De


cette courbe, nous pouvons en déduire la distance focale f’. En effet, si l’on pose Y =
(d/D)² et X = 1/D, on obtient un coefficient directeur égal à – 4f’, et donc
f’= -a/4 avec a = coefficient directeur de la droite.

Nous trouvons alors une pente de –0.6427 , soit f’ =.16.01 cm

Incertitudes sur 1/D : on a D  0,5cm (si l’on se rapporte au polycopié)

1 1
D’où 1/ D   .
D  0.01 D  0.01

d
2 k d D
Incertitudes sur k =    : k  2 2 et donc
D d D
 d D 
k   2 2  k .
 d D 
 

Donc, f’ = (16.01  0.021) cm.


Lionel Carrasco
Hervé Le Coadou

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Vérification du produit des grandissements :

A' B ' p '


On vérifie que le produit des grandissements    est bien égal à un :
AB p
On utilise la formule D = f (2 -  - 1/) ce qui équivaut à :
f ² + (D- 2f)  + f = 0
En choisissant, par exemple D = 77 cm, on obtient deux valeurs : 1 = -2.39 et 2 =
-0,42
12 = 1.004

D Méthode de Silbermann

Nous avons cherché une image dont la taille est égale à celle de l’objet
inversé. A cette position, le grandissement est –1 et la distance objet-image D est
égale à 4f’. Par ailleurs, il semblerait que la méthode de Silbermann est une
application particulière de la méthode de Bessel avec d = 0 (les points où l’image est
nette sont confondus).

Résultats obtenus :
On obtient D = 63.3 cm, d’où f’ = D/4 = 15.8 cm. Expérimentalement, on évalue
l’incertitude Δf’ à 0,025 cm.

On en déduit par cette méthode : f’ =15.8 ± 0.025 cm

III Conclusion

On a utilisé une lentille de distance focale f = 15 cm.


Descartes autocollimation Bessel Silbermann
Valeur de f mes. 16.3  0.1 16.5  0.3 15.825  15.8  0.025
0.170
Erreur 1.3 1.5 0.825 0.8
% d’erreur 8.7% 10% 5.6% 5.3%
mes  réel
Erreur = mesure – réel. % d’erreur =
mes

La méthode faisant intervenir la relation de conjugaison de Descartes semble


avec la méthode d’autocollimation les moins précises compte-tenu des résultats.

La méthode de Silbermann et de Bessel semblent les plus précises bien que


la méthode des points conjugués d’après nos souvenirs de cours d’optique est la
plus adaptée pour des mesures de distance focales.

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