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1 author:
El Baraka Noureddine
University Ibn Zohr - Agadir
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Élaboration des membrane de microfiltration et ultrafiltration a base d'os animal View project
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Présenté par
Noureddine EL BARAKA
Pour l’obtention du
Diplôme de Master de Chimie
Option : Chimie physique
**********
Je dédie ce travail :
CE : Commission Européenne
OPA : Orthophtalaldéhyde
Introduction générale…….………………………………………………………...…….…….1
Chapitre I :
I- Approche HACCP et normes de qualité des produites halieutiques …………….….....…...3
I.1. Introduction………………………………………………………………………...….3
I.2. Approche HACCP…………………………………………………………………….3
I.3. Méthodes usuelles de dosage et normes de Qualité des produits de pêche …….........4
I.3.1. Azote Basique Volatile Total…...………………………..……………………4
I.3.2. La teneur en histamine……...……………………………………………….…6
I.3.3. Le taux de bisulfites……….……………………………………………….…..8
Chapitre II :
II- Introduction ……………………………………………………………………………....11
II.1. Détermination de l’ABVT dans les produits de mer ………………………….….11
II.1.1. Principe de la méthode utilisée…………………………………….…...…..12
II. 1.2. Procédure expérimentale……..………………………………….……......12
II.2. Dosage de l’histamine dans les produits de mer……………………………….....14
II.2.1. Procédure expérimentale…………………………………….......….….….15
II.2.2. Étalonnage du fluorimètre………………………………………….…..…16
II.3. Détermination du taux de dioxyde de soufre…………………...…………...….....18
Chapitre III :
III. Résultats et discussion…………………………………………………............................22
III.1. Mécanisme His-OPA………………………………………………………...…22
III. 2. Résultats analytiques……………………………………………………..….....24
III.2.1. Analyse type 1…………………………………………………...........24
III.2.2. Analyse type 2………………………………………………...............25
III. 3. Interprétation des résultats………………………………………………....…..26
Conclusion générale…………………………………………………………….…….………28
Références bibliographiques………………………………………………………….………29
Annexe…………………………………………………………………………………......…32
Introduction
générale
Introduction générale
Selon les études comparatives effectuées par McKinsey, les produits de la mer
constituent un secteur important pour le Maroc. D’après ces mêmes études, les industries de
transformation des produits de la mer représentent un métier au potentiel largement
inexploité. A ce propos, un pôle de développement de ce secteur est en cours d’installation
(pôle de compétitivité en halieutique). Son schéma est largement inspiré du modèle européen.
Par ailleurs, et dans l’objectif de préserver ses ressources et de diversifier ses produits de
mer, la stratégie nationale vise l’encouragement de l’aquaculture.
Bien avant, le Canada, a initié depuis 1987, son propre programme baptisé PGQ (Programme
de la Gestion de la Qualité) qui est devenu par la suite une démarche obligatoire depuis
février 1992.
Aux USA, les mêmes démarches ont été adoptées. Une approche MSSP (Model Seafood
Surveillance Program) élaborée en 1987, est devenue obligatoire en 1995 (Manuel
d’inspection, MAMA, DHDAOA, Août 1994). L’approche ‘ADMPC’ est aussi adoptée et
recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé « OMS » (WHO/FNU/FOS/93.3).
Au Maroc, dès les années 90, les autorités gouvernementales ont exigé la mise en
œuvre de programmes d’auto-contrôle basés sur le concept ADMPC pour mettre en
conformité le secteur de la pêche avec la réglementation internationale en l’occurrence avec
ses principaux partenaires dans ce domaine.
Il est très important de signaler ici que, les contrôles n° 1 et 3 sont des critères
déterminants pour l’appréciation du degré de fraîcheur du poisson frais à la réception
(Rachidi, 1998).
II.3.1. ABVT :
Limites
Catégories
de produit
de mer bonne qualité qualité taux
qualité commerciale médiocre limite
courante
conserves ou semi-
conserves de poisson < 50
(sardines, sardinelles, 50 à 60 60 à 70 > 70
maquereaux).
crustacés frais ou en
conserves. < 30 30 à 40 40 à 60 > 80
Nombreuses sont les insuffisances observées dans les méthodes actuelles (instabilité,
interférences, longue durée et coût très élevé) de dosage de l’histamine dans les produits
alimentaires (produits halieutiques et dérivés, fromages, etc.) (FDA, 2000 ; Branowky JD,
1990 ; Summer SS, 1990 ; Frank HA, 1984) et les liquides physiologiques (sang, plasma,
urine, larmes, etc.) (FDA, 2000 ; Imanara I, 1984). Le dosage de ce paramètre représente un
enjeu sanitaire et économique très important.
L’histamine à très faible dose joue un rôle de régulation important dans le système
immunitaire de l’organisme. A teneur relativement élevée, cette substance est très toxique
(Lerke PA, 1978 ; Arnold SH, 1978). Depuis sa découverte, diverses méthodes ont été
utilisées pour son dosage dans différentes matrices :
(ii) Bien qu’elles soient qualitatives, les méthodes enzymatiques et biologiques sont
très lourdes à réaliser, puisque d’une part, elles exigent très souvent deux extractions à l’acide
perchlorique et un temps d’incubation trop long (en moyenne 2 heures) (Lopez-Sabater et al.,
1993). D’autre part, elles exigent des enzymes qui ne sont pas généralement disponibles sur le
marché (Ohashi et al., 1994).
(iii) Des remarques similaires restent valables pour les techniques spectroscopiques ou
spectrophotométriques (UV-Visible et IR) qui sont moins performantes. Outre les problèmes
d’interférences dues souvent à un recouvrement des bandes spectrales de l’histamine avec
celles des autres amines et acides aminés du milieu (Douabalé et al., 2003), leurs limites de
détection sont de l’ordre du ppm (Douabalé et al, 2003).
(iv) Malgré les mérites reconnus aux méthodes basées sur la fluorescence (meilleure
efficacité et limites de détection de l’ordre du ng/ ml (Rogers et al., 1997, 2000 ; Douabalé et
al., 2003)) ; de nombreuses insuffisances liées aux interférences et à la stabilité du signal du
fluorophore, sont décriées (AOCA, 1995). Enfin, la méthode AOCA « Association Officielle
des Chimistes Analystes, méthode 977,13 » reste de loin la méthode de référence pour
l’homologation de toute nouvelle autre méthode (Douabalé et al, 2003). C’est une méthode
qui est basée sur une détection fluorimétrique de l’histamine en formant en milieu basique un
dérivé fluorescent Histamine-orthophthalaldéhyde (His-OPA).
D’où la nécessité de chercher une nouvelle méthode qui serait absolue, un agent
dérivatisant qui réagi instantanément avec les amines primaires : c’était notre objectif au
début de ce travail.
Sur le plan production et mise sur la marché des produits de la mer, la réglementation
établie par la commission (règlement communautaire CE n° 2073/2005) fixe les règles
sanitaires régissant ces procédures de surveillance. En effet, lors d’un plan de surveillance,
neuf échantillons sont prélevés sur chaque lot :
La teneur moyenne ne doit pas dépasser 100 mg/kg de chair de poisson ;
Deux échantillons peuvent dépasser 100 mg/kg sans atteindre 200 mg/kg ;
Aucun échantillon ne doit dépasser 200 mg/kg.
Ces limites s’appliquent seulement aux poissons des familles suivantes :
Scombridés : maquereaux, thons, thonites, auxides, bonites, palomettes,… ;
Clupéidés : harengs, ethmaloses, chardines, sardines, sardinelles, sardinops,….. ;
Engraulidés : anchois ;
Coryphaenidés : coryphènes.
Au Maroc, La pêche des crevettes représente environ 89,77% du total des crustacés
débarqués par les chalutiers côtiers aux différents ports nationaux. Une bonne partie (13%)
de ces crustacés est destinée à l’exportation à l’état frais (ElMarrakchi et Laghmari, 2005).
Les modifications de la qualité des crevettes entreposées sous glace ont fait l’objet de
plusieurs travaux et ont montré son extrême altérabilité qui dépend principalement des
conditions de stockage et de la nature de la flore d’altération, elle-même dépendant du lieu de
capture (Chinivasagam et al, 1996, 1998 ; Yamagata et al, 1995).
Les crevettes sont donc confrontées aux problèmes de leur extrême fragilité qui se
traduit par le phénomène du noircissement. Pour améliorer la qualité « commerciale » des
crevettes, les professionnels ont recours souvent au glaçage associé à l’utilisation des sulfites
comme conservateur pour retarder l’apparition du noircissement (Susamma et al, 1998)
parfois sans connaissance des limites réglementaires à cette matière qui généralement, ne
s’applique pas de façon appropriée à bord. Cet usage anarchique de ce produit, conduit sans
doute à son augmentation qui dépasse souvent la limite permise.
Un des objectifs fixés dans notre présent travail, est d’évaluer le taux de SO2 dans les
crevettes marocaines déjà distribuées dans le marché pour voir si les méthodes de traitement
sont appliquées d’une manière contrôlée.
La méthode de référence pour le dosage de SO2 dans plusieurs pays est la méthode de
Monier-Williams modifieé. Plusieurs pays ont adopté des normes limites concernant les
résidus de SO2 dans les crevettes. Selon la Directive 91/493/CEE concernant les additifs dans
les crevettes on a les limites de tolérance consignées dans le tableau ci dessous :
Le LRARVA a été crée en 1980 pour couvrir les besoins de la zone de sud du Maroc
en matière d’analyse et contrôle de qualité des produits agro-alimentaires et halieutiques.
Après une période de formation du personnel et la mise en place des équipements, le
laboratoire a démarré ses activités techniques en 1985. Le laboratoire est organisé en 4
sections (section administrative, section qualité, section appui et logistique et section
technique). Quant au Laboratoire CIBEL, il est fondé en 1989, c’est une unité active dans le
secteur « Produits des industries alimentaires » et dont l’activité principale est le contrôle de
la qualité des poissons et produits de la pêche préparés.
Comme signalé auparavant, l’ABVT est un des critères utilisés pour évaluer
l’altération des produits de la mer. Il résulte principalement de la dégradation des protéines
par l’action des bactéries ou enzymes présents dans la chair des poissons. Son dosage reste
l’une des méthodes les plus anciennement utilisées dans ce domaine. Il permet de déterminer
la teneur totale en azote des bases azotées volatiles (NH3, DMA, TMA et R-NH2) résultant de
la dégradation des composés azotés protéiques et non protéique du poisson. (Schéma 1)
Hydrolys
es
Protéine Acides
s Aminés
Après l’extraction des protéines d’un échantillon du poisson (100 g de chair prélevée
dans trois endroits différents du corps) à l’acide perchlorique (HClO4), l’extrait obtenu subit
une distillation suivie d’une neutralisation de l’ABVT (essentiellement des bases volatiles)
via l’acide chlorhydrique. Afin d’alléger le manuscrit, nous avons opter de présenter le mode
opératoire sous formes des points suivants :
Pour garantir la fiabilité et la répétabilité des résultats, tous les produits chimiques que
nous avons utilisé sont d’une pureté analytique (HPLC grade) : les solutions sont préparées
dans de l’eau déminéralisée ; une attention particulière a été réservée à la préparations des
réactifs (acide perchlorique (HClO4, 0,6 mg. L-1), soude caustique 2 g. L-1 et une solution
standard d’HCl (0,05 N)) dans le but de minimiser les sources d’incertitudes. Dans notre cas,
un appareil de distillation automatique est utilisé et par conséquent le titrage est réalisé à
l’aide d’une solution standard d’HCl (0,01 N). (Schéma 2)
Schéma 2 : Les étapes de détermination de l’ABVT
Mode opératoire
Après avoir hacher soigneusement l’échantillon à analyser, on pèse 10 g qui sont
broyés dans récipient approprié puis mélangés à 90 ml de solution d’acide perchlorique (0,6
mg. L-1). Un mélangeur rapide assure l’homogénéisation de la solution obtenue. L’extrait
ainsi obtenu, après filtration, est parfois conservés pendant 7 jours à une température
comprise entre 2 et 6 °C. Une quantité de 50 ml de l’extrait obtenu est ensuite placée dans un
appareil de distillation à la vapeur. On vérifie l’alcalinisation du milieu par l’ajout de
quelques gouttes de phénophtaléine. Avant de démarrer le processus de distillation, quelques
gouttes d’agent anti-moussant à base de silicone et un volume de 6,5 ml de soude caustique (2
g. L-1) sont introduits dans le milieu réactionnel. Après mélange, NaOH neutralise le HClO4,
selon l'équation :
NaOH + HClO4 NaClO4 + H2O
(V1 - V2 )
ABVT(mg N/100 g chair) 0,14 2 100
m
Histidine Histamine
Figure 1: Schéma simplifié de la réaction de formation de l'histamine
II.2.1. Procédure expérimentale
En vue d’être dans les conditions réelles de l’extrait d’histamine des produits
halieutiques, la solution mère d’histamine 1000 ppm est préparée dans HCl (0,1 N) : 1 g
d’histamine est placé dans une fiole jaugée (1 L). Les solutions filles 10 μg/ml (10 ppm) sont
ensuite préparées à partir de la solution mère.
Le dérivé fluorescent est formé classiquement dans une série de fiole à partir des volumes
d’histamine (vHis) et d’OPA (v (OPA)).
Ensuite, les amines retenues par la résine, sont élués par l’ajout de 20 ml (HCl, 0,2 N).
Comme pour les autres méthodes, un blanc traité exactement dans des conditions similaires
que l’échantillon est toujours préparé.
Une fois l’histamine élué, elle est récupérée dans un bêcher, 2 ml de l’éluât sont
prélevés et ajoutées au mélange dérivatisant préalablement préparé (1 ml de NaOH (1 N) ,
100 µL de l’OPA à 0,1 g. L-1).
Comme nous l’avons déjà mentionné, le complexe fluorescent est relativement instable en
milieu basique, c’est pour cette raison, on ajoute 2 ml d’HCl (0,7 N) pour le stabiliser.
Le taux d’histamine en mg d’histamine /100g de poisson est égal à :
(F1 - F2 )
Hist(mg N/100 g chair) 18
(F3 - F2 )
F1 : fluorescence de l’échantillon.
F2 : fluorescence du blanc.
F3 : fluorescence du standard.
1 0,022 20 9
2 0,05 45 3
3 0,08 70 13
4 0,1 90 10
5 0,133 120 2
6 0,18 160 6
7 0,2 180 12
200
Signal de Fluo (u ar.)
150
100
y = 895,65x
R2 = 0,9997
50
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25
C (ppm )
Fluorimetre :
Trilogy Turner est un instrument de laboratoire compact pour la fabrication de
fluorescence, les conditions de travail sont :
- Longueur d'onde d'excitation: 360 nm ;
- Longueur d'émission: 450 nm ;
- Sensibilité : moyenne ;
- Nombre de cycle : 1 ;
- Réponse : 0.02 sec ;
- Courbe de calibration : linéaire ;
- Expression : Int = A + B * Conc ;
- Standard blanc : 0.000 ;
Le noircissement des crevettes est causé par une réaction chimique d’oxydation des
constituants de la carapace (tyrosine notamment), similaire à la réaction qui prend place lors
du bronzage suite à l’exposition au soleil.
Oxydation
enzymatique
Polymérisation
Mélanine (Brun) Substrats intermédiaires
Cette méthode décrite le dosage de SO2 total dans les crevettes ou tout autre produit de
la mer. Il se base sur l’entraînement, par un courant d’azote, du dioxyde de soufre extrait du
produit acidifié et chauffé, sa fixation et son oxydation par barbotage dans une solution neutre
diluée de peroxyde d’hydrogène puis le dosage de l’H2SO4 formé par une solution titrée de
NaOH. (Norme AFNOR VO3- Mai 1975).
Pour assurer la répétabilité des résultats, tous les réactifs que nous avons utilisés sont d’une
pureté analytique reconnue. Les solutions sont préparées dans de l’eau déminéralisée.
Avec une précision de 0,01 g, on pèse entre 10 g et 100 g de l’échantillon qui est
broyés dans un récipient approprié puis mélangés à 100 ml d’eau avant d’introduire
l’ensemble dans le ballon (A), pour favorise la réaction ci-dessous :
V
SO 2 (ppm) 3,2 103
m
Les analyses effectuées lors de ce stage ont été choisies selon des critères bien définis
à savoir le taux de consommation et le lieu de pêche. Les poissons ainsi analysés sont les plus
consommés à l’échelle nationale et internationale, ils sont tous pêchés localement (port
d’Agadir) (ONDEP, 2003. Maroc) et analysés dans leur états frais.
Ces analyses ont portées d’une part sur la détermination de la teneur en histamine et le
taux en ABVT pour le cas des sardines, des maquereaux, des anchois et du merlan (analyse
type 1), et d’autre part sur le contrôle en sulfites via le taux en SO 2 et l’ABVT dans le cas des
crevettes largement répondus au Maroc (analyse type 2).
Afin d’alléger ce manuscrit, nous avons opté de représenter l’ensemble de nos résultats sous
forme de tableaux et les comparer aux valeurs recommandées par l’Union Européen (Deux
directives 91/492/CEE et 91/493/CEE).
III.2.1.Analyse type 1 :
Le tableau 6 présente les valeurs concernant l’ABVT et le taux en sulfites dans les
crevettes prélevés en trois lieux différents.
Tableau 6 : Résumé des analyses effectuées sur crevettes dans trois sites commerciaux
* (en gramme), ** en mg N/100 g chair ; *** ppm de SO2
Au vu des résultats concernant l’analyse type 1, on peut remarquer que les valeurs des
taux de l’ABVT et de l’histamine pour l’ensemble des échantillons restent largement en deçà
des normes fixées par les organismes internationaux. Par conséquent, ces produits de pêche
sont déclarés de bonne qualité.
Comme il a été signalé auparavant, les poissons sont analysés dans leur état frais sans
subir aucun processus de glaçage. Ce dernier constitue en fait un moyen efficace pour fixer la
teneur en histamine d’une part et faire diminuer encore plus bas celui de l’ABVT d’autre part
et ainsi garder la fraîcheur des poissons pour une période encore plus longue (Taylor, 1986).
Au regard des résultats issus des analyses type 2, deux remarques principales peuvent être
dégagées :
- Pour tous les échantillons analysés, le taux des bisulfites dépasse largement la limite
permise,
- A l’exception de la première valeur, les valeurs en ABVT sont trop élevées et
dépassent également les normes recommandées,
Les valeurs élevées en bisulfites sont directement liées au traitement chimique anti
noircissement de ces produits qui doit être effectué d’une manière professionnelle et adéquate.
Selon ces résultats, les méthodes de traitement sont certainement réalisées d’une façon
incorrecte. Signalons ici que la première valeur est obtenue pour le seul échantillon (pour
l’ABVT) issu du Centre Commercial Marjane Founty (Agadir).
Dans un premier temps, notre travail est orienté vers le mécanisme de la réaction de
dérivatisation de l’histamine par OPA puisque c’est une étape qui n’est pas encore bien
établie. Nous avons donc proposé un nouveau mécanisme qui apporterait certainement des
informations capitales pour comprendre et résoudre les nombreuses insuffisances souvent
observées lors du dosage de l’Histamine via sa dérivatisation par OPA.
Dans un deuxième temps, nous avons effectué des analyses de l’ABVT et Histamine
pour 5 échantillons des marchés locaux de la ville d’Agadir. Pour l’histamine, les analyses
d’échantillons ont permis de détecter des teneurs en histamine comprises entre 14 - 34 ppm.
Ces valeurs sont largement en dessous du seuil de tolérance en histamine dans les produits
halieutiques et leurs dérivés (100 à 200 ppm, selon la nature de l’échantillon et selon la
législation des Etats).
Pour l’ABVT, à l’exception pour deux cas (sardine, merlan), toutes les valeurs
obtenues ne dépassent pas les seuils autorisés.
Quant aux analyses réalisées sur les crevettes prévenant des différents lieux, les
conclusions pouvant être dégagées sont :
- Pour l’ABVT : A l’exception de la première valeur, les valeurs en ABVT sont
trop élevées, alors que celles de bisulfites présentent des non-conformités, ceci pourrait être
expliqué par la façon dont les processus de traitement ont été réalisés.
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