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Réaliser par 

: Taha ait ahmed

Wajih El Ghachi

Sif-eddine jeddidi

Driss ait lbatoul

Rachid Taybi

Mohammed Karkri

Zakariae jaouhar
Partenariat Public - Privé

ETUDE DE LA LOI: 86-12


(Partenariat Public-Privé)

INTRODUCTION
PARTIE 1: Notion et procédure de partenariat public-privé (PPP)

Chapitre 1: Notion de Partenariat public-privé :


Section 1: Historique de PPP au Maroc

Section 2: Définition du contrat de PPP (loi 86-12)

A- La nécessité d'un contrat

B- Le critère organique

C- Le critère matériel

D- Les clauses exorbitantes

Section 3: La distinction entre la notion de PPP et les autres notions proches

A- PPP et gestion déléguée

B- PPP et marché public

C- PPP et emphytéotiques administratifs

Chapitre 2: Procédure du PPP


Section 1: Evaluation préalable du projet

A- Le Contenu du rapport

B- La commission ppp

a : Composition de la commission

b : Mode de fonctionnement de la commission

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Partenariat Public - Privé

Section 2: Procédures de passation des contrats de PPP

A- Le dialogue compétitif

B- L’appel d’offres :

a : L’appel d’offres avec présélection

b : L’appel d’offres ouvert

C- La procédure négociée

Chapitre 3: Formation du contrat du PPP


Section 1: Autorité compétente

A- Partenaire public

B- Partenaire privé

Section 2: Objet du contrat de PPP

Section 3: Le contenu du contrat PPP

PARTIE 2: Contrôle et Règlement des litiges dans le cadre de la (Loi 86-12)

Chapitre 1: Exécution du PPP


Section 1: Les modalités de passation

Section 2: Approbation

Section 3: Droit et obligation

Chapitre 2: Contrôle du PPP


Section 1: Contrôle interne

Section 2 Contrôle externe

Chapitre 3: Les modalités de règlement des litiges


Section 1: Le règlement amiable

A : La médiation et la conciliation

a : La médiation

b : La conciliation

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B : L'arbitrage

a : National

b : International

c : Les conditions de validité d'arbitrage

c1 : La capacité

c2 : Le consentement

c3 : L'écrit

Section 2: Le règlement juridictionnel

A : Les règles de compétence

a : La compétence matérielle

b: La compétence territoriale

B : La procédure

a : Les conditions de forme

b: Les conditions de délai

c : Les conditions relative aux requérant

CONCLUSION

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Partenariat Public - Privé

INTRODUCTION
Le terme Partenariat public-privé recouvre en générale l’ensemble des modes de participation du
secteur privé de financement et à la mise en œuvre (conception, construction, rénovation ou
entretien et gestion) des infrastructures et services publics . Il comprend donc l’ensemble des formes
de contrat par lequel un acteur public, fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un
équipement public et par lequel l’acteur privé reçoit en contrepartie de sa prestation un paiement de
la part du partenaire public ou des usagers du service qu’il gère.

Au niveau Mondial, ce mode de financement connait depuis la fin des années 1980 une forte
croissance. sa diffusion est mise en relation avec des approches de plus en plus libérales en politique
et avec l’augmentation de la dette public dans certains états occidentaux, qui les aurait poussés à se
tourner de plus en plus vers la formule des PPP, le recours accru aux opérations du PPP, n’est
cependant pas uniquement expliqué au regard des contraintes budgétaires aux quelles doivent faire
face à l’état, il répond aussi à la volonté de bénéficier d’avantage du savoir faire et les méthodes de
fonctionnement du secteur privé dans le cadre de la vie public. Le développement de ces formes de
participation s’inscrit par ailleurs dans l’évolution plus générale du rôle de l’état dans le sphère
économique en Europe, passant d’un rôle opérateur direct à un rôle d’organisation, de régulateur et
de contrôleur.

Néanmoins, les événements récents de la crise financière 2008 amènent à reconsidérer le rôle de
l’état dans le sphère économique et pourront avoir les impacts sur une nouvelle évolution.

Cette pratique est en outre soutenue, depuis plusieurs années par des organisations internationales,
Telles que la banque mondiale, OECD, et la banque européenne des investissements.

Le recours aux opérateurs privés pour construire et exploiter des ouvrages et des services publics
n’est pas nouveau au Maroc, ainsi que le rappelle du conseil économique, social, et environnemental
dans AVIS sur la loi 86-12, dés 1914 des concessions ont été octroyés dans les domaines de la
production et de la distribution d’eau potable, des infrastructures ferroviaires et portuaires.

Problématique :

Quelle est la notion du contrat de partenariat public-privé ? Et quels


sont ses apports dans le cadre de la loi 86-12 ?

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PARTIE 1: Notion et procédure de partenariat public-privé (PPP)

CHAPITRE I : NOTION DE PARTENARIAT PUBLIC PRIVE :

Dans le cadre de la loi 86-12 publiée en Février 2015 et entrée en vigueur le 04 Juin de la même
année, on va essayer dans un premier lieu de donner un aperçu historique de ppp au Maroc (Section
1), en second lieu de présenter la définition du contrat de partenariat public privé à la lumière de la
loi 86-12 (Section 2) et en dernier lieu, on va aborder la distinction entre le contrat de PPP et les
autres notions proches (Section 3)

Section 1 : Historique du PPP au Maroc


Le ppp est une pratique internationale qui s’est développée dans plusieurs pays, parmi eux les pays
européens et en particulier le royaume uni. De multiples définitions ont été données au PPP, nous
amenons à constater qu’il n’y a pas une définition unifiée au niveau international ; c’est ainsi que le
FMI définie « Le ppp comme des arrangements par lesquels, le secteur privé fournit des
infrastructures et des services qui traditionnellement relèvent de la responsabilité de l’Etat »

Autre définition, celle de la commission européenne, qui qualifiée le ppp par 4 critères :

1. La durée relativement longue de contrat.

2. Le mode de financement du projet, assuré pour partie par le secteur privé.

3. Le rôle important de l’opérateur économique dans la conception, la réalisation, la mise en


œuvre et le financement du projet. Le partenaire public se concentre sur la définition des
objectifs à atteindre (Intérêt public, qualité des services, politique des prix).

4. La répartition des risques. »

Au Maroc, le recours aux opérations privées pour construire et exploiter des ouvrages et des
services publics n’est pas nouveau.

Dés 1906, l’acte d’Algésiras dans son chapitre VI relatif aux services publics à créer, pose un
certain nombre de principes dont l’obligation de recourir à l’adjudication pour l’attribution des
concessions de service public.1

En 1914 des concessions ont été octroyées dans les domaines de la production et de la
distribution d’eau potable, des infrastructures ferroviaires (la ligne ferroviaire Tanger-Fès en
1914, celle de Fès-Marrakech en 1920), ou portuaires (tel est le cas des ports Casablanca,
Mohammedia et Tanger en 1916).

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Après l’Independence en 1956, les concessions ont été rachetées et les activités des sociétés
concessionnaires, ainsi que les infrastructures correspondantes, ont été confiées à des régies
nationales.

Puis le recours à des opérateurs privés pour l’exploitation des services publics est réapparu dans
les années 1990.

Cependant, le cadre juridique des partenariats public-privé résultait, avant la publication et


l’entré en vigueur de la loi 86-12, de textes concernant les collectivités locales ou de lois
sectorielles, qui sont toujours applicables.

Pour les collectivités locales, la loi n°54-05 relative à la gestion déléguée des services publics
promulguée par le dahir n° 1-06-15 moharrem 1427 (14 février 2006), prévoit des règles et
principes encadrant et fixant des normes pour l’attribution et l’exécution des conventions de
délégation.

Pour les lois sectorielles, qui concernent notamment les domaines de l’énergie et des
transports : à titre d’exemple

 Depuis 1994 (Décret-loi n°2-94-503 du 16 Rabii 1415 (23 septembre 1994) modifiant le Dahir
n°1-63-226 du 14 Rabii 1383 (5 août 1963) portant création de l'Office national d'électricité -
ONE), cet Office peut octroyer des concessions à des producteurs privés d'électricité pour
des puissances supérieures à 10 MW, l'ONE demeurant l'acheteur de l'énergie produite. Les
opérateurs privés produisent environ 54% de l'électricité marocaine et sont liés à l'ONEE (ex
ONE) par des contrats d'achats à long terme.

 Des mesures spécifiques de promotion de la production d'électricité à partir de sources


d'énergie renouvelables (SER) ont ensuite été adoptées en 2010 (Loi n°13-09 relative aux
énergies renouvelables, promulguée par le Dahir n°1-10-16 du 26 Safar 1431 (11 février
2010)).

 La distribution d'électricité peut également être effectuée par des délégataires privés sur la
base du Dahir n°1-61-346 du 24 Joumada I 1382 (24 octobre 1962) réglementant les
conditions relatives à la délivrance des autorisations, permissions et concessions des
distributions d'énergie électrique, ce qui est le cas à Casablanca, Tanger et Tétouan.

 Pour ce qui concerne les transports routiers, la possibilité d'octroyer des concessions pour la
construction, l'entretien et l'exploitation des autoroutes a été prévue dès 1992 (Loi n°4-89
relative aux autoroutes promulguée par le Dahir n°1-91-109 du 6 Safar 1413 (6 août 1992)).
Cependant, actuellement, la  Société Nationale des Autoroutes du Maroc est seule
concessionnaire. Les investisseurs privés peuvent participer à son capital.

 Dans le domaine du transport ferroviaire, la loi 52-03 relative à l'organisation, la gestion et


l'exploitation du réseau ferroviaire national promulguée par le Dahir n°1-04-256 du 25 Kaada
1425 (7 janvier 2005) institue la séparation du réseau ferroviaire national et des activités
d’exploitation ainsi que la possibilité d’octroi par l’Etat de concessions de gestion
d’infrastructures ferroviaires. Cette loi, qui prévoit également la création d’une société
anonyme intégralement détenue par l’Etat destinée à être bénéficiaire d’une telle concession
nationale, n’a, à ce jour, pas été suivie d’effet.

 La réforme du régime de construction et gestion des ports résultant de la loi 15-02 relative
aux ports et portant création de l'Agence Nationale des Ports et de la Société d'Exploitation

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des Ports promulguée par le Dahir n°1-05-146 du 20 Chaoual 1426 (23 novembre 2005)
prévoit trois régimes de gestion et exploitation des services portuaires par des personnes de
droit public ou privé :

 l’autorisation pour les services publics tels que pilotage, remorquage, lamanage, magasinage,
attribuée pour 20 ans, renouvelable ;

 la concession pour l’exploitation de ports, terminaux, quais ou la manutention portuaire,


accordée pour 30 ans maximum renouvelable pour 20 ans ;

 l’occupation temporaire du domaine public.

Ces concessions ou autorisations sont accordées par l’Agence Nationale des Ports sauf pour ce
qui concerne Tanger où une autorité délégante spécifique, TMSA, a été créée en 2002.

Ces différents textes ne prévoient pas de manière détaillée les procédures de sélection des
délégataires ni la définition des droits ou obligations des parties, ainsi qu’un manque de
transparence et de sécurité pour les investisseurs et opérateurs. 

D’où la nécessité d’un cadre juridique claire permettant de mieux cerner le partenariat public
privé au Maroc, en l’occurrence la loi 86-12.

Section 2 : Définition du contrat du PPP selon la loi 86-12

Selon l’article 1 de la loi 86-12 «  Le contrat de partenariat public-privé est un contrat de durée
déterminée, par lequel une personne publique confie à un partenaire privé la responsabilité de
réaliser une mission globale de conception, de financement de tout ou partie, de construction ou de
réhabilitation, de maintenance et/ou d’exploitation d’un ouvrage ou infrastructure ou de prestation
de services nécessaires à la fourniture d’un service public.

Au sens de la présente loi, on entend par :

- Personne publique : l’Etat, établissements publics de l’Etat et les entreprises publiques ;


- Partenaire privé : personne morale de droit privé, y compris celle dont le capital est détenu
partiellement ou totalement par une personne publique. »

« Le contrat de ppp est un contrat administratif », cette qualification a été mentionnée dans la
définition donnée du contrat de ppp dans le projet de loi 86-12.

D’après cette définition, il s’avère les éléments suivants :

A. La nécessité d’un contrat 


Le contrat de PPP est un acte juridique qui résulte d’un échange de consentement et engendre par
lui-même des droits et des obligations2.

Le contrat de PPP est une convention écrite entre les parties.

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B. Le critère organique
Le deuxième élément tient à la présence d’une personne publique, en l’occurrence l’Etat, les
établissements publics de l’Etat ou les entreprises publiques.

Les collectivités territoriales sont exclues de la loi 86-12 (Suivant l’avis du Conseil Economique, Social
et Environnemental sur le projet de la loi 86-12).

C. Le critère matériel
D’prés la définition du contrat de PPP, ce dernier porte sur une mission globale de conception, de
financement de tout ou partie, de construction ou de réhabilitation, de maintenance et/ou
d’exploitation d’un ouvrage ou infrastructure ou de prestation de services nécessaires à la fourniture
d’un service public.

D. Les clauses exorbitantes


La personne publique peut résilier le contrat de ppp en cas de faute grave et ce dernier doit définir la
faute grave (article 26 de la loi 86-12). De même, le contrat de ppp prévoit les clauses relatives aux
pénalités applicables en cas de manquement du partenaire privé à ses obligations, et en particulier,
en cas de non respect des objectifs de performances (article 19 de la loi 86-12).

Section 3 : LA DISTINCTION ENTRE LE PPP ET LES AUTRES NOTIIONS


PROCHES

A. PPP et gestion déléguée

La gestion déléguée est définie par l’article 2 de la loi 54-05 relative à la gestion déléguée des services
publics : 

« La gestion déléguée est un contrat par lequel une personne morale de droit public dénommée
délégant, délègue, pour une durée limitée, la gestion d’un service public dont elle a la responsabilité,
à une personne morale de droit public ou privé, dénommée délégataire, en lui reconnaissant le droit
de percevoir une rémunération sur les usagers et/ou réaliser des bénéfices sur la dite gestion. La
gestion déléguée peut, également, porter sur la réalisation et/ou la gestion d’un ouvrage public,
concourant à l’exercice du service public délégué. »

La notion de la délégation du service public recouvre un contrat administratif dans lequel un


délégataire assure la gestion d’un service public et dont la rémunération provient des résultats de
l’exploitation.

L’objet de contrat de ppp est plus large que celui de la gestion déléguée, dans le sens ou il couvre
une mission globale conception, de financement de tout ou partie, de construction ou de
réhabilitation, de maintenance et/ou d’exploitation d’un ouvrage ou infrastructure ou de prestation
de services nécessaires à la fourniture d’un service public. Quant à la rémunération et d’après
l’article 15 de loi 86-12, la rémunération est mixte de la part de la personne publique de tout ou

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partie, des usagers et/ou par des recettes découlant de l’exploitation des ouvrages, biens et
équipements relevant du projet.

B. PPP et marché public

L’analyse de ces deux contrats permet de relever une différence d’objet et de mode de
rémunération.

Au niveau d’objet, l’objet du contrat ppp étant plus large que celui du marché public. En effet, et
d’après la loi 86-12, le premier porte, à la fois, sur la conception, le financement de tout ou partie, la
construction, la réhabilitation, la maintenance et/ou l’exploitation d’un ouvrage ou infrastructure
d’un service public. (L’article 1 de la loi 86-12). Alors que l’objet du second porte sur la conception et
la réalisation (Article 4 du code des marchés publics) 3.

Au niveau du mode de rémunération, le contrat de ppp combine le paiement d’un prix par la
personne publique et la rémunération liée à des objectifs de performance, issue de droit d’exploiter
l’ouvrage. Alors que la rémunération dans les marchés publics consiste fondamentalement en un prix
payé par la personne publique. 4

C. Ppp et baux emphytéotiques administratifs


Les baux emphytéotiques administratifs désignent des contrats par lesquels une collectivité publique
peut donner à bail un bien immobilier, relevant de son domaine privé ou public, sur lequel le preneur
(l’emphytéote) est autorisé à édifier des constructions qui reviendront à la collectivité en fin de bail.

Il s’agit de contrats de longue durée, compris entre 18 ans et 99 ans, qui permettent la construction
de droit réel, notamment, sur le domaine public.

Il y a des situations nombreuses où le bail emphytéotique administratif est couplé avec une autre
forme de contrat. Les montages observés sont divers :

- BEA avec contrat de partenariat

- BEA avec un marché public

- BEA délégation d’un service public

La collectivité dispose, en effet, des biens dont elle n’a pas assuré les contraintes de maitrise
d’ouvrage, qu’elle loue à l’emphytéote et dont elle deviendra propriétaire, au terme du BEA. 5

Par cela, ce type d’opération peut être qualifié de PPP.

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Chapitre 2 : Procédure Du PPP


Section 1: Evaluation préalable du projet

La procédure de passation d'un contrat de partenariat public privé ne peut être lancée sans
l'approbation par le Ministre chargé des Finances sur la base d'un rapport sur l'évaluation préalable
du projet et des besoins auxquels il répond, réalisé par l'autorité publique qui prévoit de conclure le
contrat.

Selon les dispositions du Décret, la décision du Ministre intervient dans un délai n'excédant pas deux
mois à compter de la date de réception du rapport, porté à quatre mois en cas de projet présentant
une complexité particulière. Le Ministre statue sur l'avis motivé de la "Commission PPP", commission
interministérielle.

Le rapport doit démontrer que le recours au contrat PPP est plus avantageux comparativement aux
autres formes de réalisation du projet. Cette évaluation doit prendre en compte notamment le
contexte et les caractéristiques du projet et les besoins auxquels il répond, la complexité du projet,
son coût global prévisionnel pendant la durée du contrat, la soutenabilité budgétaire du projet pour
l’autorité publique concernée pendant toute la durée du contrat, la répartition des risques entre
l'autorité publique, le partenaire privé et les tiers, le niveau de performance du service rendu, la
satisfaction des besoins des usagers, les exigences du développement durable, les montages
financiers du projet et ses modes de financement. Cette évaluation peut également porter sur tout
autre élément nécessaire pour justifier le recours au contrat de PPP pour réaliser le projet.

En ouvrant assez largement la liste des justifications du recours au contrat de PPP la Loi et le Décret
ne semblent pas refléter un souci de limiter l’usage de ces contrats à certaines situations bien
définies par des critères tels que le prix élevé des investissements, le degré élevé de technicité du
projet, la capacité du secteur privé à mieux assurer la qualité du service considéré.

L’autorité publique peut obtenir un appui lors de ce processus d’évaluation auprès de la cellule
dédiée au partenariat public-privé dont la création a été décidée en 2010 au sein de la Direction des
Entreprises Publiques et de la Privatisation. Or cette cellule a pour mission d’assurer à la fois le
développement d'expertise, l'identification et la mise en œuvre de projets d'infrastructures en PPP.

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A- Le Contenu du rapport :
Le rapport expose une analyse comparative des autres formes de réalisation du projet, pour justifier le
recours aux contrats de partenariat public-prive. Ledit rapport tient compte nécessairement des éléments
ci-après :

B- La commission ppp :
a : Composition de la commission

D’après l’ART 6 du décret n2-15-45 du 13/05/2015 la commission ppp comprend les membres
suivants :

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b : Mode de fonctionnement de la commission

Section 2: Procédures de passation des contrats de PPP

Les contrats de partenariat public-privé sont passés selon la procédure du dialogue compétitif, de
l’appel d’offres ouvert, de l’appel d’offres avec présélection ou de la procédure négociée.

A- Le dialogue compétitif

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Le dialogue compétitif est une procédure qui permet à la personne publique dans le cas où la
personne publique concernée ne peut définir seule et à l’avance les moyens techniques pouvant
répondre aux besoins du projet ou d‘en établir le montage financier ou juridique ; dans ce cas la
personne publique engage les discussions avec les candidats, sur la base d'un programme fonctionnel
et d'un règlement d'appel à la concurrence qu’elle établit et après publication d’un avis, en vue
d'identifier la ou les solutions susceptibles de répondre à ses besoins ; à partir de la ou des solution(s)
arrêtée(s) au cours du dialogue, la personne publique invite les candidats à remettre leurs offres
finales ; le déroulement de cette procédure est encadré selon des modalités décrites par le Décret de
façon à préserver la transparence requise ; la personne publique peut prévoir l'allocation de primes
aux candidats dont les offres ont été les mieux classées mais non retenues, sans que le nombre des
candidats bénéficiant de ces primes ne puisse être supérieur à trois ; 

B- L’appel d’offres :
a : L’appel d’offres avec présélection :

L’appel d’offres avec présélection est une procédure qui permet à la personne publique d’arrêter au
préalable la liste des candidats admis à déposer des offres.

b : L’appel d’offres ouvert :

L’appel d’offres ouvert est une procédure par laquelle la personne publique choisit, suite à un appel
public à la concurrence, l’offre économiquement la plus avantageuse

Le règlement d’appel à la concurrence mentionne les critères économiques et qualitatifs à retenir


pour évaluer les offres. Ces critères doivent être objectifs, non discriminatoires, ayant un rapport
avec l’objet du contrat de partenariat public-privé et avec les caractéristiques du projet et portent,
notamment, sur la capacité de réalisation des objectifs de performance, le coût global de l’offre, les
exigences du développement durable, l’impact social et environnemental du projet, le caractère
technique innovant de l’offre et, le cas échéant, les mesures prises pour la préférence en faveur de

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l’entreprise nationale et le taux d’utilisation d’intrants d’origine nationale et ce dans les conditions
fixées par voie réglementaire.
 
Dès que l’attributaire du contrat de partenariat public-privé est choisi, la personne publique informe,
dans un délai n’excédant pas soixante (60) jours, les autres candidats du rejet de leurs offres.

C- La procédure négociée :
sans publicité préalable et/ou sans règlement d’appel à la concurrence, lorsque le service ne peut
être réalisé ou exploité, pour des considérations techniques ou juridiques, que par un seul opérateur
privé, en cas d’urgence résultant d'événements imprévisibles pour la personne publique ou pour des
raisons de défense nationale ou de sécurité publique ; la Loi n°86-12 prévoit de plus que la personne
publique peut recourir à la procédure négociée,

L’AVIS comprend nécessairement les mentions suivantes :

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Chapitre 3: Formation du contrat du PPP 


Même si le régime juridique des contrats administratifs est marqué par un déséquilibre entre les
parties au profit de l’administration, le contrat ppp est formé par un échange de consentements. Les
règles relatives à la formation de ces contrats sont assez strictement encadrées par la loi 86-12 :
La question de la formation du contrat PPP suppose que l’on s’interroge sur l’autorité compétente
pour contracter, sur l’objet des contrats, sur le contenu du contrat.

1-Personnes publiques contractantes


La Loi concerne les contrats de PPP conclus par l’Etat, établissements publics de l’Etat et les
entreprises publiques.

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Les entreprises publiques susceptibles de conclure des contrats de PPP comprendraient, si l’on se
base sur les définitions données par la Loi n°69-00 relative au contrôle financier de l'Etat sur les
entreprises publiques et autres organismes :
les sociétés d'Etat, dont le capital est détenu en totalité par des organismes publics ;
les filiales publiques, dont le capital est détenu à plus de la moitié par des organismes publics ;
les sociétés mixtes, dont le capital est détenu à hauteur de 50% au plus par des organismes publics.
Les collectivités locales et leurs établissements sont clairement exclus du champ d’application de la
Loi n°86-12.
La question se pose dès lors du cadre juridique dans lequel les collectivités locales pourraient avoir
recours à un contrat de partenariat public-privé. En effet, il semble que la loi n°54-05, qui s’applique
uniquement aux collectivités locales et non à l’Etat, ne vise que la délégation par une personne
publique de l’exploitation du service public dont elle a la responsabilité à un délégataire qui gère le
service délégué à ses risques et périls.
2-Partenaire privé
Le Partenaire privé au sens de la Loi est une personne morale de droit privé, y compris celle dont le
capital est détenu partiellement ou même totalement par l’Etat. Il peut donc s’agir d’une société
d’Etat, filiale publique ou société mixte qui constituent des entreprises publiques.
Le contrat de partenariat public privé pourra donc être en fait également utilisé comme mode de
construction et gestion d’infrastructures entre entités publiques telles que les offices et société
d’Etat.

Section 2: Objet du contrat de PPP


D’une façon générale, le terme « partenariat public-privé » ne correspond pas à un type de contrat
bien défini mais constitue une appellation générique qui désigne un ensemble de modalités de
coopération entre le secteur privé et le secteur public, dont le contenu peut varier en fonction de
l’Etat ou de l’opération concernés.

la nouvelle loi 86-12 qui règlemente le contrats de partenariat qui visent à répondre à la demande
croissante d’infrastructures publiques dans un contexte de carence budgétaire, ne portent pas sur le
transfert par l’autorité publique de l’exploitation d’un service public mais sur la réalisation, le
financement et la gestion d’infrastructures ou d’autres moyens utilisés par l’autorité publique pour
rendre un service public ou exercer une activité publique, dont l’autorité publique demeure
responsable. Il s’agit par exemple de faire financer, construire, entretenir et gérer par un partenaire
privé des bâtiments abritant des universités, hôpitaux, ou de réaliser, mettre en place et gérer des
systèmes informatiques hors des budgets d’investissements publics.
La Loi 86-12 définit le contrat de partenariat public-privé comme « un contrat de durée déterminée,
par lequel une personne publique confie à un partenaire privé la responsabilité de réaliser une
mission globale de conception, de financement de tout ou partie, de construction ou de
réhabilitation, de maintenance et/ou d'exploitation d'un ouvrage ou infrastructure ou de prestation
de services nécessaires à la fourniture d'un service public. » (Article premier)
Les dispositions de la Loi relatives aux conditions de rémunérations, déterminantes pour définir
l’objet et la nature des contrats de ce type, prévoient (article 15) que : 
la rémunération du partenaire privé est effectuée en totalité ou en partie par la personne publique ;

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le contrat de partenariat public-privé peut prévoir que le partenaire privé soit rémunéré  en partie
par les usagers et ou par les recettes découlant de l'exploitation des ouvrages, biens et
équipements relevant du projet ;
les conditions de rémunérations doivent prévoir la disponibilité du service considéré et le respect des
objectifs de performance.
Les contrats de partenariats public-privé marocains paraissent donc pouvoir inclure à la fois : 
des contrats globaux permettant à une autorité publique de charger le partenaire privé de la
réalisation d'un investissement, de son fonctionnement ainsi que de son financement, en tout ou
partie, en contrepartie d'une rémunération échelonnée supportée par l'autorité publique et non par
les usagers ; ce type de contrat est similaire aux contrats de partenariats français ou aux contrats
conclus dans le cadre de la privâtes finance initiative (PFI) anglaise ;
mais également des conventions prévoyant le financement, la construction et l’exploitation d'un
ouvrage nécessaires à la fourniture d'un service public, qui peut être fournie par le partenaire privé,
la Loi n’excluant pas cette hypothèse au contraire de l’Ordonnance française sur les contrats de
partenariat et comportant une rémunération qui peut provenir partie des usagers ; cependant, la
possibilité pour le partenaire privé de tirer la totalité de sa rémunération des usagers comme dans un
régime classique de délégation de service public sans subvention d'exploitation, parait être exclue du
champ d'application de la loi n°86-12.
Section 3: Le contenu du contrat PPP
La Loi énumère les clauses que doit obligatoirement comporter le contrat de PPP ainsi que certains
principes concernant les obligations respectives des parties.
Pour ce qui concerne la durée du contrat de partenariat public-privé, la Loi prévoit que celle-ci est
fixée en tenant compte selon le cas notamment de l'amortissement des investissements à réaliser,
des modalités de financement retenues et de la nature des prestations fournies, comme dans le cas
des délégations de services publics des collectivités locales. Cependant, la Loi sur les PPP précise que
cette durée doit être comprise entre cinq et trente ans et peut être exceptionnellement portée
jusqu'à cinquante ans, en fonction de la complexité, des caractéristiques techniques, économiques,
comptables et financières du projet.

Le partenaire privé doit, lors de la fourniture des services, objet du contrat, respecter le principe de
l'égalité entre les usagers et de la continuité du service.

Le contrat de partenariat public-privé doit notamment fixer : 

les objectifs de performance assignés au partenaire privé, notamment, en ce qui concerne la qualité
des services, la qualité des ouvrages, équipements et, le cas échéant, leur niveau de fréquentation
par les usagers ; le contrat fixe également la façon de mesurer ces performances, les modalités de
leur suivi et contrôle ;

les pénalités applicables en cas de manquement du partenaire privé à ses obligations, et en


particulier, en cas de non-respect des objectifs de performance, après une mise en demeure restée
sans effet, y compris leurs modalités de calcul et les conditions de paiement, soit par voie de
déduction de la rémunération du partenaire privé soit par règlement direct au partenaire public

le versement d'intérêts moratoires par la personne publique en cas de retard dans le paiement de la
rémunération ;

les conditions dans lesquelles le partage des risques entre la personne publique et le partenaire privé
est établi, y compris ceux résultant de l'imprévision et de la force majeure, dans le respect de

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l'équilibre du contrat ; à cet effet les risques liés aux différentes phases du projet doivent être
identifiés et décomposés. Ils sont pris en charge par la partie jugée capable de les supporter de
manière à minimiser leurs coûts en prenant en considération l'intérêt général et les caractéristiques
du projet ;

les modalités de règlement des litiges ; à cet égard, la loi n°86-12 prévoit la possibilité de recourir à
des procédures de conciliation ou de médiation conventionnelle et de régler les litiges non résolus,
soit par arbitrage soit devant les tribunaux.

La personne publique peut, pour assurer la continuité du service public, procéder à la substitution du
cocontractant par un autre partenaire privé, notamment, dans les cas suivants : 

Manquement grave et dûment constaté aux obligations, notamment, en termes d'objectifs de


performance assignés au partenaire privé ou survenance d'autres événements pouvant justifier la
résiliation anticipée du contrat ;

à la demande des organismes de financement du projet en cas de manquement, dûment constaté du


partenaire privé à ses obligations, susceptible de porter atteinte au principe de continuité du service
public vis-à-vis desdits organismes.

La Loi précise que le contrat de partenariat public-privé peut être résilié par anticipation :

D’un commun accord en cas de force majeure, de bouleversement de l'équilibre du contrat de


partenariat public-privé ou pour un motif d'intérêt général ou à l’amiable pour tout autre motif ; le
contrat détermine les indemnités dues dans ces différents cas (dans la pratique, le contrat prévoira
différentes formules de calcul de ces indemnités) ;

par la personne publique en cas de faute grave de la part du partenaire privé, dont les
caractéristiques doivent être définies par le contrat.

PARTIE 2: Exécution, Contrôle et Règlement des litiges dans le cadre


de la (Loi 86-12)

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Chapitre 1: Exécution du PPP


Section 1: Les modalités de passation :

Le comité de pilotage
La supervision du déroulement de la procédure de passation d’un contrat de partenariat public-privé
est à la charge d’un comité institué par l’autorité compétente concernée ; ce comité dite de pilotage
prend aussi sur sa charge d’aviser l’autorité compétente concernée de toute irrégularité ou vice
entachant ladite procédure.

D’après l’article 10 du décret de la loi 86-12 (décret publié dans le bulletin officiel n° 6366 _ 16
chaabane 1436 / 04-06-2015) le comité est formulé de trois représentants relevant de l’autorité
compétente concernée chargée du projet et deux représentants relevant du ministère chargée de
finances et il est présidé par l’autorité compétente elle-même ; celle-ci peut désigner un sous-comité
ou des sous-comités pour réaliser certains missions déterminées , dans le cadre de la procédure de
passation du contrat de PPP , dans une procédure négociée , elle peut ne pas instituer le comité de
pilotage.

Le règlement d’appel à concurrence et dossier de consultation


Ils doivent être mentionnés dans Le règlement d’appel à concurrence qui décrit le déroulement de la
procédure de passation les éléments suivants :

Les conditions de présentations d’offres, les modalités d’attribution du contrat, notamment le critère
de choix des offres et leur pondération, le délai de validation des offres, les délais dans lesquels
doivent être présenté les éventuelles demandes de renseignement des candidats concernant l’avis
de publicité ou le dossier de consultation et /ou les documents y afférents et les pièces que les
candidats doivent fournir.

Le règlement d’appel à concurrence mentionne aussi le délai dans le quel les candidats peuvent
présenter les réclamations concernant la procédure de passation à l’autorité compétente concernée.

Ce dernier forme à côté du cahier de charge ou bien le programme fonctionnel dans le cas d’une
procédure de dialogue compétitif et le projet de contrat le dossier de consultation.

L’autorité compétente précise dans le cahier de charge ou bien le programme fonctionnel l’ensemble
des caractéristiques fonctionnelles et/ou les techniques de projet.

Le projet de contrat de partenariat public-privé précise les droits et les obligations du partenaire
privé et celles de l’autorité compétente concernée.

Le dossier est remis aux candidats gratuitement saufs si la reproduction d’un certain document
technique nécessite un certain matériel technique spécial.

Les candidats et selon l’article 14 de décret de la loi 86-12 peuvent se présenter seuls ou en
groupement , ils peuvent également se présenter dans le seul but de répondre à l’avis de publicité en
société de droit privé, en revanche l’autorité compétente doit exiger que le titulaire du contrat soit
constitué en une société de droit marocain.

Ces candidats et selon l’article 15 du même décret ne doivent pas être :

Des personnes en liquidation judiciaire ou en dressement judicaire sauf autorisation spéciale


délivrée par l’autorité judiciaire compétente.

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Des personnes en situation irrégulière vis-à- vis de l’administration fiscale qui n’ont pas souscrit leurs
déclarations et régler les sommes exigibles dûment définitives ou à défaut de règlement, constitué
des garanties jugées suffisantes par le comptable public chargé du recouvrement et ce
conformément à la législation en vigueur en matière de recouvrement des créances publiques.

Des personnes en situation irrégulière vis-à-vis de la caisse nationale de sécurité sociale ou avec un
régime particulier de prévoyance sociale.

Les personnes ayant fait l’objet d’une décision d’exclusion temporaire ou définitive prononcé dans
les conditions fixées à l’article 24 du même décret.

Les personnes qui représentent plus d’un candidat dans une même procédure de passation.

L’offre économiquement plus avantageuse


cette notion consiste une valeur ajouté rapporté par loi 86-12 , l’article 8 de la loi stipule qu’il y a
d’autre critère qui peuvent être pris en considération lors de la sélection et de la prise de décision
par l’autorité compétente et qui peuvent être mentionné dans le règlement d’appel à la concurrence
autre que les critères économiques et qualitatifs notamment la capacité de réalisation des objectifs
de performance, le coût globale de l’offre, l’article mentionne aussi les mesures prises pour la
préférence en faveur de l’entreprise nationale qui sont bien expliquées dans l’article 35 de décret de
la loi.

Section 2: Approbation
Après avoir déterminé ces besoins, la personne public procède à une procédure parmi les
dispositions de la loi 86-12, pour choisir l’offre la plus avantageuse économiquement, une fois la
décision prise est faite, les clauses sont déterminées de manière définissant les droits et les
obligations de chacun des parties , le contrat trouve son chemin vers l’approbation par le biais d’un
décret si les contrats sont passés par l’Etat selon l’article 10 de la loi présente, si ces derniers sont
passés par les établissement publiques de l’Etat ; il doivent être approuvés par leur conseil
d’administration et validés par les autorités de tutelle. Dans le cas ou les contrat sont passés par des
entreprises publiques l’approbation doit être conforme à leur statut.

Section 3: Droit et obligation


Tout au long de l′exécution du contrat de partenariat la personne privé reste le responsable de
l’exécution des projets objet du contrat de la personne public mais il y a un ou le partenaire privé
c’est le cas de la cession dans l’article 22 de la présente loi le cession ne peut être passé qu’après
l’accord écrit de la personne publique, et le contrat de partenariat doit fixer les conditions et les
modalités de mise en œuvre de la dite cession.

Aussi le partenaire privé à le droit de sous-traiter une tache du projet objet du contrat mais la sous-
traitance ne plus être la totalité du contrat d’une autre part il est tenu d’informer la personne
publique des contrats de sous-traitance ; avant de procéder à l’exécution aussi, il ne plus sous-traiter
avec des ( personnes) qui ne respectant pas les lois en vigueurs celles relatives aux obligations
fiscales et sociale ( dans le cas) en la personne public peut substituer partenaire privé, c’est dans un
de lorsqu’un manquement grave et du constaté obligations en termes d’objectifs de performance
assignés au partenaire privé, ou dans la survenance d’un pourrait justifier la résiliation anticipée du
contrat la substitution s’effectue dans les mêmes d’exécution du contrat initiale.

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Chapitre 2: Contrôle du PPP


Il plusieurs approches qui définissent le contrôle.

Les approches les plus communément sont ; selon sa fonctions et son tout, selon ces techniques et
ses procédures et selon les organismes qui ce contrôle.

On peut le contrôle qui dans le cadre du contrat de P.P.P selon les organisme qui exercent.

Section 1: Contrôle interne


Dans le cadre de contrat de P.P.P c’est la personne publique qui contrôle et suit l’exécution du
contrat et le façon le partenaire privé respects les objectifs de performances et la qualité des
services convenus le contrôle et le suivi de l’activité du partenaire privée liée à l’exécution de
engagent sont effectués selon mécanismes prévus dans le contrat de P.P.P cette mission de contrôle
et de suivi trouve toute son importance dans le fait que les pouvoirs public restent toujours
vis-à-vis des citoyens pour ce qui est de la qualité et de la de services rendus.

Section 2 Contrôle externe


Le plan externe il concerne tout contrôle sur le contrat de P.P.P par des qui pas au département de
compétente qui a signé le C P.P.P.

Le Contrôle administratif :

C’est un contrôle exercé par les services intérieurs de l’administration elle-même, par ses propres
personnels c’est une sorte de contrôle ou de supervision ; Il peut être par les comptables publics,
dans la des engagements des dépenses au moment du payement comme il peut être d’une manière
par l’inspection générale des finances.

Le contrôle juridictionnel :

C’est un contrôle exercé par la cour des comptes et les cours régionales des comptes sur tous les
ordonnateurs en matière de la et financière.

Ce contrôle demeure le contrôle supérieure des finances publique il a pour objectif des les
irrégularités commises dans la gestion des publics.

Le Contrôle Politique :

De débat crée au de contrat de P.P.P et la méfiance de vers la nation entière est


intéressée par l’intermédiaire de représentants au parlement qui exerçant sur les dépenses
publiques un contrôle de politique en effet le parlement dispose de plusieurs technique et moyens
constitutionnels et légaux pour exécuter ce contrôle.

Les commissions parlementaires :

Les commissions d’enquête créent sur des questions précises.

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Les questions écrits et orales qu’a des députes aux membres du gouvernement.

En fin la constitution de 2011 a renforcé le contrôle parlementaire sur l’action gouvernement en


énonçant dans l’article 101 : «  le chef de gouvernement présente devant le parlement un bilan
d’étape de l’action gouvernementale, à son initiative ou à la demande du tiers des membres de la
chambre des représentent ou la majorité des membres de la chambre des conseiller ».

Chapitre 3: Les modalités de règlement des litiges :


L’avènement de la création des tribunaux administratifs et les cours d appel administrative par la loi
41-90 afin d un renforcement des contrôles sur la légalité des actes pris par l administration et a pour
ambition d instaurés assuré un climat de confiance entre les partenaires public-privé comme parties
litigieux.

En revanche et dans le cadre de règlement des litiges du contrat de PPP le recoure devant le
administratif n’est plus souvent la seul procédure pour trouvé la solution, et le meilleur moyen pour
obtenir un gain de cause, et dans stade y a d’autre modalités de résolution et de réglementation des
litiges du contrat de ppp, ce qui est prévoit par Art 27 de la loi 86-12 :

<< Le contrat de partenariat public-privé prévoit, pour le règlement des litiges, de recourir à des
procédures de conciliation, la médiation conventionnelle, d’arbitrage ou judiciaire.

Le contrat de partenariat public-privé peut prévoir une procédure de conciliation préalablement à


tout recours à la médiation conventionnelle, à l’arbitrage ou à la procédure judiciaire.

Dans le cas de recours à la procédure de médiation conventionnelle ou d’arbitrage, le contrat de


ppp doit spécifier le médiateur ou le tribunal arbitral compétent>>.

Après l’étude de cet article qui se porte sur le règlement des litiges du contrat de ppp on constatent
que cette réglementation prend 2 formes :

Un règlement amiable qui prend :

-conciliation
-Médiation conventionnelle

-l’arbitrage

Section 1: Le règlement amiable

A : La médiation et la conciliation

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a : La médiation :

Cette modalité de règlement des litiges amiablement, relative au contrat de ppp à pour objet de
mettre les parties au contrat sur un accord pour désigné un médiateur chargé de trouvé les solutions,
de facilité et mettre fin les litiges.

De ce propos Art 327-55 du CPC prévoit <<la médiation conventionnelle s’insère dans le cadre
d’une conception de prévention ou de règlement des différents>> .

De ce fait, la convention de médiation qui est un contrat par lequel les parties litigieux peuvent
résolue leurs litiges, prend 2 formes :

*soit un compromis de médiation, définit comme étant la convention par laquelle les parties, à un
contrat s’engage à soumettre à la médiation des litiges déjà née, à un médiateur, avec un formalisme
écrit et déterminer l’objet de litige et les modalités de la désignation du médiateur.

*soit une clause de médiation, définie comme étant la convention par laquelle les parties s’accord
à recourir à la médiation, c est stipulé par écrit. Art 27-3 de la loi 86-12

NB : * le médiateur désigné est tenu du secret professionnel et de la confidentialité a l’égard des
tiers, et même les constations et les déclarations de médiateur ne peuvent être évoqué devant le juge
saisi qu’après l’accord des parties en litiges.

b : La conciliation :

Dans cette procédure le conciliateur tend a rapprochés les points de vue des parties en litiges, afin
d’arrivée a la résolution des litiges dans un climat froid d’échange des points de vue, et cette méthode
est comparable au négociation diplomatique, ce qui nécessite la rédaction d’un PV de conciliation
qu’enregistre l’accord réalisé, et la même formalité en cas d’échec de conciliation.

B : L'arbitrage :

Cette procédure consensuelle de réglementation des litiges par-apport au contrat de ppp a pour bute
de mettre les parties en litiges sur un accord par une autorité non juridictionnelle sans recourir à une
juridiction compétente, et cette modalité est devienne possible avec le nouveau dispositif, il s’agit de
la loi 08-05 promulgué par le dahir de 30 septembre 2007, qui a abrogé les dispositions du code de
procédure civile 1974 ; il prend 2 sphère :

a : National :

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Cette modalité et régit selon les dispositions de Art 306 à 327-38 du c pc relative à l’arbitrage
nationale.

Et plus précisément art 310-3 cpc prévoit :<< les litiges relatifs au contrat conclus par l’Etat ou les
collectivités territoriale peut faire l’objet d’une convention d’arbitrage dans le respect des
dispositions relatives au contrôle ou à la tutelle prévue par législation ou la réglementation en
vigueur sur les actes consternés>>.

b : International :

dans ce niveau d’arbitrage là où l’impliquassions des personnes morales de droit public dans
le commerce international, ce qui est prévoit par Art 327-40 cpc :<< est international, au sens
de la présente section, l’arbitrage qui met en cause des intérêts du commerce international
et dont l’une des parties au miment de la création du contrat à son domicile ou son siège à
l’étranger…>> ; donc selon 2 critères :

Matériel : Que l’intérêt du commerce international est en jeu, dans ce cadre l’arbitrage peut
être évoqué ; et selon la cour d’appel de paris il dépend de la nature de l’opération économique qui
est l’origine du litiges et non du droit applicable, ni de la volonté des parties (un mouvement de biens,
de service ou un paiement à travers les frontières

Organique : il peut être invoqué quand l’une des parties en conflits a son domicile ou son siège
à l’étranger.

c : Les conditions de validité d'arbitrage :

Afin de recourir à l’arbitrage et pour qu’il soit valide il faut remplir certaines conditions prévues par
CPC.

c1 : La capacité

C’est la même capacité de contracté ou d’été en justice et selon Art 3 de D.O.C ; et selon Art 62 de
D.O.C << toutes personnes capable, physique ou morale, peuvent souscrire une convention
d’arbitrage sur les droits dont elles ont la libre disposition, dans les limites et selon les formes et
procédures prévus par la présente chapitre>>.

c2 : Le consentement

Le recours à l’arbitrage résulte, nécessairement du consentement des deux parties, et ce


consentement peut être soit sous formes d’un compromis prévus par Art 314 C.P.C, soit sous forme
d’une clause d’arbitrage prévue par ART 316 C.P.C, et ce qui est prévoit par les mentions obligatoires
d’ART 12 de la loi 86-12.

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c3 : L'écrit

-le législateur a prévoit l’écriture comme un élément de preuve :

*soit formel : est la convention d’arbitrage

*soit informel : c’est les autres moyens de communication ; E-mail, télexe, télégramme…

-ce formalisme est imposé pour évité toute incertitude sur l’excitante de la clause d’arbitrage qui
permette de recourir directement à l’arbitrage, et en cas de non existence de l’écriture la sanction
prononcé est la nullité du clause d’arbitrage ce qui est disposé par Art 317 C.P.C.

Dans ce stade l’intention de législateur ne s’arrêt pas dans la notion de possessionné des moyens de
preuve mais plus précisément pour protégé les intérêts des contractants, par-ce-que l’écrit certes la
validation et la non écriture vaut l’inexistence

Section 2: Le règlement juridictionnel :

-dans cette 2ème phase des règlements des litiges a propos du contra de ppp qui est purement
juridictionnelle, a pour objet de débattre des litiges devant une juridiction administrative et par des
règles spécifique et autonome ; mais d’abord il faut distinguer entre :

*un recours tendant à obtenir des jugements qui donnent la disparition d’un acte illégale et
sanctionné par l’annulation

*soit un recours en indemnité qui permettre de mettre en cause la responsabilité de l’auteur de


préjudice

-Et afin d’exercé cette procédure il faut remplir certains règles, et procédures

A : Les règles de compétence :

- la loi 41-90 qui a distingué entre les tribunaux administratifs et les tribunaux de droit commun
a : La compétence matérielle :

Définit par Art 8 de la loi 41-90 << les tribunaux administratifs sont compétents sous réserve des
dispositions des Art 9 et 11 pour jugé en 1er ressort, les recours en annulation pour : excès de
pouvoir, forme contre les décisions administrative, les litiges relatifs aux contrats administratif>>

NB/ ces recours peuvent être poursuivie en l’appel des la Cour d’appel administrative

b: La compétence territoriale :

-En principe : cette compétence est régit par Art 10 de la loi 41-90 qui dispose que<< les règles de
compétence territoriale, prévue par les articles 27 et 30 de C.P.C, sont applicable devant les
tribunaux administratif, sauf disposition contraire de ladite loi ou d’autre textes particuliers>>.

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-la dérogation de ce principe est prévoit par Art 28 du C.P.C qu’en matière des contrats dans laquelle
l’Etat ou une collectivité public est partie devant le tribunal du lieu où le contrat à été signé.

B : La procédure :

Au cours d’une action administrative, la procédure des contentieux comme la procédure du droit privé,
donc il faut rependre a certains nombres des conditions relatives à la forme, délais et à la qualité des
requérant :

a : Les conditions de forme :

-Qu’elles sont prévus par Art 32 C.P.C : que la requête doit être

- écrite et signé par un avocat

- identification du demandeur ou son mandataire s’il existe

- personne physique ou personne morale

-l’objet de la demande : annulation, ou indemnisation

NB : le juge administratif ne peut statuer infra-petita : ne peut refuser de débattre l’action

Le juge administratif ne peut statuer ni ultra-petita : ne peut aller au-delà ce qui est demandé.

b: Les conditions de délai :

Cette conditions est également existe en droit privé, sont des délais de prescription ; mais au cours
d’une action administratif les règles sa diffèrent :

-Action de la légalité : c’est la validité des décisions administratif la où le délai de 60 jours à compté
de la date de la publication ou la notification des décisions administratif.

-Action de plein juridiction : qui est une action d’indemnisation, et pas la même règle de contentieux
de légalité ; et dans ce cas d’absence de fixation d’un délai, mais cette absence ne pousse pas a oublier
une régle générale prévue par Art 106 D.O.C qui dispose un délais de de 4 ans pour les domicilier au
Maroc, et 5 ans ce qui résident à l’étranger.

c : Les conditions relative aux requérant :

- la capacité :

*les personnes physique : il s’agit de la capacité juridique qui dépend de l’âge et de possession des
droits civiles, s’il existe un mandataire doit justifier l’existence du mandat.

*les personnes morale : est notamment la personne public et selon Art 515 du C.P.C, doit assigner
par le chef de gouvernement en personne, et celui-ci peut représenter par le ministre compétent

-l’intérêt :

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-Le grand principe est que << nul ne peut agir en justice s’il n’a pas intérêt a la faire >> ce qui signifie
que pas d’intérêt, pas d’action.

-Cet intérêt doit se rattaché a un fondement-juridique que le juge apprécier plus au moins,
rigoureusement, et selon le types recours dont il saisie ; et dans ce stade donc il fait savoir qu’en cas de
recours en annulation et largement ouvert, par-ce-que le juge exige seulement du requérant la preuve
qu’il possède un simple intérêt ; alors que pour l’action de pleine juridiction : le juge exige de requérant
qu’il possède un droit lésé (droit lié à un contrat)

CONCLUSION
Aujourd’hui, et avec la nouvelle loi 86-12 relative au partenariat public privé, les conditions du
PPP au Maroc sont présent pour avoir des procédures qui se réalisent dans des temps
raisonnable avec des délais de réalisation des équipements assez prévisibles.

MERCI.

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Bibliographie
 Michel ROUSSET - Mohammed Amine BENABDALLAH «  Le service public au
Maroc »
 LAURENT Richer «  Droit des contrats administratifs »

 Abdellatif EL CHEDDADI «  Droit des marchés publics »

 Michel ROUSSET «  Contentieux administratifs » Edition la porte P 13

 La Loi n° 86-12 relative aux contrats de partenariat public-privé.

 Décret n° 2-15-45 du 24 Rajeb 1436 (13 Mai 2015) pris pour l’application de la loi n° 86-
12 relative aux contrats de partenariat public-privé.

 Avis du conseil économique social et environnemental, sur le projet de la LOI 86-12

 Centre jacques Berque pour les études en sciences humaines et sociales  au Maroc :
Partenariats public-privé au Maroc : soubassement juridique d’un mode de gouvernance
alternatif

 La Loi 08-05 relative à l’arbitrage

 La Loi 41-90 instituant les tribunaux administratifs

 Code de procédure civile

 D.O.C «  Dahir des obligations et contrats »

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