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En préambule de ce mémoire, nous souhaitons adresser ici tous mes remerciements aux
personnes qui nous ont apporté leur aide et qui ont aussi contribué à l’élaboration de
ce mémoire.
Nous tenons aussi à exprimer nos gratitudes et nos remerciements aux membres du
jury. Veuillez trouver dans ce travail l’expression de nos sincères respects et nos
profondes reconnaissances.
Nous tenons aussi à remercier les personnes qui nous aidées à réunir les informations
nécessaires à la réalisation de ce travail.
Un gros merci également à nos parents pour leur confiance, leur soutien et leur
encouragement afin de mener à bien mémoire.
Dédicace:
On dédie ce mémoire:
Graphe 2 : connaissence de contenu de politique de gestion de risque par les responsables des
banques……………………………………………………………………………………………...…57
Graphe 9 : influence des programmes de gestion des risques par les défaillances……………….…..61
Graphe 13 :les secteurs qui fond l’objet de financement des pme par la BCP….………………...…63
Remerciements .........................................................................................................................................
Dédicace ....................................................................................................................................................
La liste des abréviations : ..........................................................................................................................
Introduction générale :............................................................................................................................ 1
1. Contexte : .................................................................................................................................... 1
2. Problématique :............................................................................................................................ 2
3. Plan de la recherche : ................................................................................................................... 2
CHAPITRE I: Généralités sur les risques et les crédits: ............................................................................ 4
Section1- Les crédits bancaires : ..................................................................................................... 4
I. Définition et caractères du crédit :........................................................................................... 4
II. Domaine et classification des crédits : .................................................................................... 5
Section2- Notion et typologies de risques bancaires : .................................................................. 11
I. Définition de risque : ............................................................................................................. 11
Section3- Les risques du crédit bancaires : ................................................................................... 16
I - Risques liés aux relations Entreprises/ Banques : ..................................................................... 16
II - Risques résultant de la politique commerciale de l’établissement de crédit: .......................... 19
III - Le risque de crédit et l'organisation de la banque : ............................................................... 21
CHAPITRE II : Le risque de crédit : Prévention, Mesure, Et gestion ...................................................... 27
Section 1 : La prévention de risque de crédit .................................................................................... 27
I .Les regèles prudentiels internationales : .................................................................................... 27
II. Le provisionnement bancaire : .............................................................................................. 33
III. Les autres moyens de prévention de risque de crédit : ..................................................... 38
Section 2 : la mesure de risque de crédit ........................................................................................... 41
I - Le scoring : ............................................................................................................................... 41
II - Les autres moyens de gestion de risque de crédit :.................................................................. 46
CHAPITRE III : La gestion des risques de crédit par la banque populaire : ............................................ 49
Section1- présentation et organisation du groupe Banque Populaire .............................................. 49
1. Présentation du groupe banque populaire : ......................................................................... 49
2. Organisation du crédit populaire du Maroc : ........................................................................ 54
3. La Banque Populaire MARRAKECH BENI MELLAL :................................................................ 55
Section 2- Analyse et interprétation des résultats : .......................................................................... 57
Conclusion générale .......................................................................................................................... 65
Bibliographie : .......................................................................................................................................
Webographie : .......................................................................................................................................
Introduction générale :
1. Contexte :
L’évolution du secteur de la finance et, par conséquent, des instruments financiers a décelé les
lacunes que contenait le système financier international. Dès lors, une grande vague de
réformes touchant le secteur bancaire ont vu le jour.
Ces réformes trouvent leurs origines dans la crise financière internationale de 1998
(Thaïlande, Juillet 1997), suite à laquelle les autorités de tutelle ont engagé des travaux
importants en vue d’améliorer la compréhension et la prévention du risque.
Dans ce contexte des projets de grande ampleur ont été entamés, visant à maîtriser et contrôler
les risques bancaires, surtout dans les pays dont la vulnérabilité financière est systémique. Au
Maroc, les établissements de crédit ont commencé à mesurer leurs risques de marché et le
risque opérationnel et de leur appliquer des exigences de fonds propres, comme ils ont déjà
commencé à le faire pour le risque de crédit. Depuis, la législation bancaire n’a pas cessé de
procéder à des réformes visant l’amélioration du paysage réglementaire bancaire, le seul souci
étant de solidifier un système vital, mais également des plus sensibles aux risques.
Ainsi, les banques ont vu leur activité se complexifier, et se trouvent face à deux contraintes :
respecter les règles prudentielles édictées par Bank Al Maghrib tout en satisfaisant leur
clientèle.
Aujourd’hui, l’analyse du risque de crédit bancaire revêt, plus que jamais, une importance
stratégique pour les banques cherchant à se démarquer et à acquérir un avantage concurrentiel
par rapport à leurs confrères.
1
2. Problématique :
Comme pour toutes les institutions financières, le plus grand risque en matière de finance
est d'octroyer un crédit et ne pas se faire rembourser. Le risque de crédit est une préoccupation
particulière dans les institutions financières dans la mesure où le non remboursement des
créances peut influencer la pérennité de la banque.
Notre problématique dans le cadre de ce travail de recherche, porte sur la gestion des risques
crédit, dans les institutions financières marocaines, qui sera représentée par deux questions
principales :
3. Plan de la recherche :
Ce travail sera subdivisé en trois chapitre, le premier sera consacré a une présentation
générale de risque du crédit bancaire, sa définition et ses types, le deuxième traitera les
mesures prudentielles de gestion du risque, et finalement un troisième qui aura comme
objet la présentation de la banque populaire.
2
PARTIE I : GENERALITES SUR LES CREDITS, LES
RISQUES CREDITS ET LES MODES DE PREVENTION
CONTRE CES RISQUES.
3
CHAPITRE I: Généralités sur les risques et les crédits
Plusieurs types de risques peuvent affecter la survie d’une banque. Parmi ces risques, on
trouve notamment le risque de marché, d’liquidité, de taux, de crédit, opérationnel, etc. Le
risque de crédit, appelé également risque de contrepartie, est le risque le plus répandu.
Le crédit est une anticipation de recettes futures. Tout crédit comporte le risque que ces
recettes ne se produisent pas et qu'aucun remboursement ou bien seulement un
remboursement « particuliers » à l'échéance, Ce risque appelé risque d'insolvabilité est
essentiel dans 1'activité de la banque dont une des fonctions est la distribution de crédits.
Si l'ouverture de crédit est définie par la Page | 4 Code de commerce comme étant
« l'engagement de la banque de mettre des moyens de paiement à la disposition du
bénéficiaire ou de tiers désigné par lui, à concurrence d'une certaine somme d'argent 1 », la
plupart des auteurs, en définissant le crédit, se réfèrent à son étymologie cardère qui veut dire
croire, faire confiance. La confiance que le prêteur a en l'emprunteur est donc la base de toute
opération de crédit.
Le crédit introduit également les notions de temps et de délais : « L'ouverture de crédit est
consentie pour une durée limitée, renouvelable ou non, ou inimitée ».
Enfin la promesse de l’emprunteur de rembourser dans les délais convenus avec le prêteur
peut s'assimiler à une contrepartie de la confiance qu'il inspire à celui-ci.
GEORGE PETIT -DUTALLIS définit le crédit ainsi : « faire crédit, c'est faire confiance; c'est
donner librement la disposition effective et immédiate d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat,
contre la promesse que le même bien, ou un bien équivalent vous sera restitué dans un certain
délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte
partielle ou totale que comporte la nature même de ce service 2».
1
Article 525 du code de commerce
2
MED AZZEDINE BERRADA, Technique de banque et de crédit au Maroc, Edition 1985, casa, p: 226
4
Le crédit est en effet, toujours consenti à un taux convenu entre le banquier et l'emprunteur,
lequel taux rémunère aussi bien le service ainsi fourni que les risques engendrés par
l'opération de crédit.
On peut conclure que le crédit se caractérise par la conjugaison des six éléments suivants :
Ces transformations qui se sont répercutées en cascade sur toutes les branches et sous-
branches d'activité ont entraîné parallèlement la diversification des opérations bancaires et
financières et expliquent que le domaine du crédit soit aujourd'hui très vaste.
On peut classer les opérations de crédit par rapport à leur objet, à leur nature, à leur durée,
à leur destination et également par rapport aux garanties prévues.
3
MOHAMMED AZZEDIN BERRADA, technique de banque de crédit et de commerce Extérieur au Maroc, Edition
SECEA, 2007, p 308
5
1. Classification par rapport à l'objet :
- Le crédit commercial qui est consenti par un fournisseur à son client à l'issue d'une vente de
marchandises et qui correspond au délai de règlement (ou facilité de paiement) accordé par le
premier au second.
Notons qu'il existe une grande corrélation entre les 2 types de concours :
Le crédit commercial peut servir de support au crédit bancaire comme dans les cas de
l'escompte d'effets de commerce ou de créances professionnelles ;
Le crédit bancaire peut se substituer au crédit fournisseur en devenant « crédit acheteur » ;
Les crédits bancaires et commerciaux peuvent enfin se nourrir des mêmes sources dans le
cas des engagements par signature.4
Les crédits par décaissements ou en capitaux qui impliquent pour une banque des
décaissements effectifs en argent (cas de la facilité de caisse, du découvert, de
l'escompte, des avances diverses, du crédit à moyen terme...) ;
Le banquier qui s'est porté caution d'un de ses clients peut être appelé à décaisser des sommes
importantes et doit envisager les répercussions que son engagement peut avoir sur sa
trésorerie.
4
MOHAMMED AZZEDINE BERRADA, OP.Cit.P:309
6
D'autre part, le banquier qui escompte une remise, en met le montant à la disposition du
cédant, mais il peut réescompter immédiatement les effets et, en pareil cas, son intervention se
ramène en fait à l'apposition d'une signature de garantie. Par ailleurs, le client qui obtient
l'acceptation d'une banque a toutes facilités pour faire escompter sa traite chez un autre
banquier et la garantie qui lui est donnée lui permet souvent d'obtenir immédiatement des
fonds.
Malgré ces nuances, le banquier est toujours enclin à accorder plus facilement des crédits par
signature, même si leur rémunération est sensiblement inférieure à celle des crédits par
décaissements, ses efforts en capitaux, plus coûteux pour lui, étant moindres.
Les crédits à court terme destinés à suppléer aux besoins intermittents des entreprises ou
aux besoins de consommation des particuliers et dont la durée s'étale généralement de
quelques mois à deux ans ;
Les crédits à moyen terme ayant pour objet de compléter le financement de projets
d'investissement et dont la durée varie de vingt-cinq mois à sept ans.
Les crédits à long terme dont l'objet est analogue à celui des crédits à moyen terme mais
dont la durée de remboursement excède les sept annuités, soit en raison de l'importance des
programmes d'investissement, soit compte tenu de la faiblesse relative de leur capacité
d'autofinancement ou des deux à la fois.
Les crédits à long terme sont de plus de 7 ans et peuvent atteindre 10 et 15 ans voire même
plus dans certains cas (20 et 25 ans pour certains crédits à l'habitat).
Cette distinction est importante dans la mesure où elle l’avait entraîné une spécialisation des
établissements bancaires et para-bancaires dont l'influence perdure aujourd'hui. Ainsi, les
crédits à court terme finançant les besoins courants des affaires étaient l'apanage des banques
de dépôts. Ceux finançant les besoins de consommation des particuliers étaient dévolus
essentiellement aux sociétés de crédit à la consommation alors que les crédits à moyen et long
terme finançant les investissements étaient principalement octroyés par les anciens
organismes financiers spécialisés (BNDE, CNCA, CIH).
7
Ces spécialisations se sont étiolées depuis les décloisonnements intervenus particulièrement à
compter de 1986, les anciens organismes financiers ayant été autorisés à recueillir des dépôts
d'une durée inférieure à 2 ans et à accorder des crédits à court terme, alors que les banques
avaient été encouragées, bien avant, à consentir des crédits d'investissement à moyen terme
puis des crédits immobiliers et ce, en plus des concours qu'elles allouaient déjà aux
particuliers dans le cadre de leurs services exclusifs.5
Cette distinction peut s'opérer soit par rapport aux secteurs d'activité soit par rapport aux
circuits économiques.
La classification des crédits par rapport aux secteurs d'activité: agriculture, pêche, mines et
industrie, commerce et services permet aux banques de connaître leur pénétration dans les
différentes branches, l'évolution des financements de celles-ci et d'orienter en conséquence
leur politique respective
La classification des crédits par rapport aux circuits économiques permet de faire la
distinction entre :
- Les crédits aux activités productives dans le domaine de l'investissement sont prisés par les
établissements de crédit car destinés à promouvoir le développement du pays. Les banques
leur consacrent une part non négligeable de leurs ressources (soit près de 38 actuellement)-
Les crédits à la commercialisation ont trait aux besoins d'exploitation des entreprises
commerciales ou de services et plus rarement à leur équipement. Les banques réservent une
large part de leurs concours à ces financements (plus de 62 %).
Ce phénomène s'explique à la fois par l'augmentation des besoins des particuliers et de leur
endettement et par les taux élevés pratiqués qui sont attrayants pour les établissements de
crédit.
5
MOHAMMED AZZEDINE BERRADA, OP.Cit.P:310
8
5. Distinction quant aux garanties du crédit :
Le crédit personnel est celui qui n'est greffé d'aucune garantie hormis celle que confère la
personnalité même du débiteur notamment sa valeur morale, son sérieux dans les affaires, son
honorabilité et sa solvabilité (situation personnelle ou moyens financiers propres).
Ces crédits sont aujourd'hui très rares et réservés à des personnes présentant un intérêt
de clientèle important.
Le crédit réel, par contre, est celui qui est assorti d'une ou de plusieurs garanties. Celles-ci
peuvent être, selon les cas, des sûretés réelles, ou des sûretés personnelles :
- Les sûretés réelles sont celles qui portent sur un gage de biens meubles ou immeubles :
hypothèques, nantissement de fonds de commerce, de marchandises, de titres, etc.
- Les sûretés personnelles sont celles qui résultent de la garantie d'une ou plusieurs personnes
appelées cautions. Il convient toutefois de nuancer la distinction entre le crédit personnel et le
crédit réel.
La réalisation du gage est en fait une solution extrême, pratiquée dans la plupart des cas
par le banquier en raison de ses répercussions défavorables et de ses lenteurs, à laquelle il ne
recourt que lorsque les autres moyens de règlement amiable sont épuisés.
Les auteurs Boudinot et Frabot précisent à cet effet qu’ « il convient de ne jamais
oublier que la vocation du prêteur (généralement un banquier) n'est pas de réaliser le gage
qu'il a reçu à l'appui d'un crédit consenti. L'opération de crédit ne doit être qu'une facilité
suivie d'un remboursement et non pas la délivrance d'une somme à charge par le prêteur de
vendre des biens mobiliers et immobiliers ou d'actionner un tiers pour rentrer dans ses fonds.
9
La justification économique et morale du crédit disparaîtrait si la défaillance du débiteur
devait être considérée comme l'éventualité courante ».
Retenons de cela que le crédit qu'il soit personnel ou réel est basé d'abord sur la personnalité
du débiteur et la confiance qu'il inspire et que les garanties n'ont qu'un rôle secondaire dans la
décision du banquier.6
Les banques opposent ici les crédits dits « réescomptables » ou « mobilisables » aux crédits
« non réescomptables » ou « non mobilisables ».
Cette distinction était importante dans le passé car elle permettait aux banques de se
refinancer auprès de l'Institut d'Emission ou des anciens organismes financiers spécialisés à
des taux intéressants 7avant de recourir aux pensions et avances de ces taux laissaient une
marge de l'ordre de 2 points sur les crédits réescomptés.
6
MOHAMMED AZZEDINE BERRADA, OP.Cit.P:310,311
7
Ces taux laissent une marge de l’ordre de 2 points sur les crédits réescomptés. Pour plus de détail se référer à
l’abandon des financements privilégiés étudié au niveau de la nouvelle politique de crédit.
10
Section2- Notion et typologies de risques bancaires :
Les risques bancaires sont nombreux et divers. Nous allons nous intéresser, dans cette section,
à l'énumération des risques dont on va présenter les définitions.
I. Définition de risque :
Le risque désigne un danger bien identifié, associé à l'occurrence à un événement ou une série
d'événements, parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s'ils se produiront mais dont on
sait qu'ils sont susceptibles de se produire dans une situation exposante. Il est nécessaire de
comprendre pourquoi la notion de risque, ainsi définie, ne permet pas de décrire les situations
d'incertitude et de rendre compte des modalités de la prise de décision dans de tels contextes.
En général, « le risque désigne l’incertitude qui pèse sur le résultat et les pertes susceptibles
de survenir lorsque les évolutions de l’environnement sont adverses »8 .
Alors que pour une banque « le risque peut se définir comme étant le résultat de la
confrontation entre :
- Un préteur : la banque.
- Un emprunteur : le client.
- Un produit : un prêt par exemple.
Le produit est l’élément clé du risque puisqu’il véhicule le montant. Sans produit, il n’a
pas de risque »9
8
MICHEL DUBERNET, Gestion Actif-Passif et tarification des services bancaires, Edition Economica, 1997, p:2
9
DANIELE NOUYINNO : “Dossier gestion globale des risqué” , Revue Banque , N° 578, mars 1997,P:23
11
1. Le risque de Marché :
Le développement de l’activité de marchés a conduit les banques à détenir des titres pour des
montants très élevés. Et, comme pour le risque de crédit, elles sont exposées « au risque
d’insolvabilité de l’émetteur du titre », d’où la perte total ou partielle de créance. Il peut s’agir
aussi, des pertes potentielles résultantes de la variation du prix des instruments financiers
détenus dans le portefeuille de négociation ou dans le cadre d'une activité de marché dite aussi
de trading ou de négoce.
Le développement exponentiel des volumes traités sur les marchés traditionnels, et surtout
sur nouveaux marchés de produits dérivés, a considérablement amplifié les risques. On inclut
également dans le risque de contrepartie sur les marchés le Risque de livraison10, issue d’un
désajustement dans le temps des transferts matérialisant une opération.
2. Le risque de taux :
Le risque de taux est celui supporte par la banque qui détient des créances et/ou dettes à taux
fixe du fait de l’évolution ultérieure de taux d’intérêt. Il se répercute sur la situation de la
banque par deux voies.
La première, la plus connue et la plus étudier, est la liaison inverse taux d’intérêt-valeur
d’un actif financier. Si on assimile un bilan bancaire à un portefeuille d’actif financier, chaque
actif réagit favorablement ou défavorablement aux variations de taux.
Un emploi à taux fixe est un emploi dont la rémunération ne se modifie pas quand les
taux d’intérêt évoluent. ainsi un crédit immobilier dont le taux d’intérêt est fixe au
moment de l’octroi du crédit et que ne se modifie pas tout au Lang de la période de
remboursement que peut durer jusqu’à vingt ans.
Un emploi à taux variable est un emploi dont la rémunération évolue en même temps
que les taux d’intérêt, soit parce que le crédit est à taux révisable ou plus simplement
parce qu’il s’agit d’un crédit à court terme.
10
Le règlement et la livraison des titres financiers, d’obligations et de crédits.
12
-les ressources gratuites et les ressources rémunérées.
Le risque de taux de la banque est donc de constater un cout des ressources supérieur au
rendement des emplois. En raison des définitions précédentes, il est clair que les emplois à
taux fixe et les ressources gratuites ou à taux fixe ne répercutent pas les variations de taux, à
la hausse comme à la baisse. D’où, en fonction de la structure de bilan entre emplois à taux
fixe et à taux variable, entre ressources gratuites et ressources rémunères, chaque banque
présente une plus ou moins grande sensibilité de son produit net bancaire aux variations de
taux d’intérêt.11
3. Le risque de change :
La détention de créances et dettes en devises fait peser sur les banques un risque de change
découlant de la variation du cours des devises dans lesquelles les créances et dettes sont
libellées par rapport aux dirhams.
On notera que risque de change et risque de taux sont imbriquées puisque dans une
opération de change à terme l’achat ou la vente au comptant de devises, première étape de
4. le risque d’illiquidité :
11
SELVIE DE COUSSERGUES, Gestion de la Banque, Edition DUNOD 1992, P:107-108
12
SELVIE DE COUSSERGUES, Op, Cit, P:108
13
La premier situation, appelée également risque d’il liquidité immédiate, est celle où la
banque est dans l’impossibilité de faire face à une demande massive et imprévue de fonds de
la clientèle ou d’autres établissement de crédit. Comme le risque de crédit, il s’agit là d’un
autre aspect essentiel du métier de banquier. Les autorités monétaires veillent au niveau de ce
risque grâce au rapport de liquidité.
L’analyste financier, quant à lui, portera son attention sur les points suivants :
-les emplois et ressources doivent être analysés selon leur liquidité et exigibilité réelles et non
juridique. Ainsi, les dépôts à vue sont souvent plus stables que les dépôts à terme ; les dépôts
interbancaires sont plus volatils que les dépôts de la clientèle ; les comptes débiteurs de la
clientèle, à court terme par définition, sont souvent plus immobilises que les crédits à
échéance plus lointaine ;
5. Risque pays :
Le risque-pays, appelé également risque souverain, s’est considérément développé depuis les
années quatre-vingts et il concerné les pays en voie de développement à dette extérieur élevée.
Il recouvre, tout d’abord, les composantes habituelles d’un risque : catastrophe naturelle, crise
économique et particulièrement la crise politique qui caractérise la Cote d’Ivoire, la Syrie, la
Lybie, le Yémen et l’Égypt. Actuellement, Ces pays ont vu leur crédit score dégradé par les
agences de notation Moody’s à cause de l’instabilité politique et du manque de transparence
dans ces pays ces derniers temps.
13
SELVIE DE COUSSERGUES, Gestion de la Banque , Edition DUNOD 1992 ,P:106
14
Il ne faut pas aussi négliger le risque pays associé à la Grèce, l’Espagne, L’Ireland et le
Portugal à cause de la dette public 14 très élevé et la mauvaise conjoncture économique dans
ces pays.
6. Le risque d’insolvabilité :
- au montant des fonds propres et au-delà des données comptables, il convient de considérer
avec attention les provisions dont il n’est pas aisé d’apprécier la vraie nature, dette plus ou
moins exigible ou provision occulte constituée en franchise d’impôt ;
- au montant du fonds de rendement afin de vérifier la couverture des actifs immobilisés par
les capitaux permanents ;
-au ratio solvabilité qui, faute de données précises, peut être évalué par le rapport des capitaux
propres au total de bilan.15
7. Le risque opérationnel :
Le comité de Bâle définit le risque opérationnel comme le « risque de pertes provenant des
processus internes inadéquats ou défaillants, de personnes et systèmes ou d’événements »
Dans la pratique, on peut considérer comme réalisation d'un risque opérationnel tout
événement qui perturbe le déroulement des processus et qui génère des pertes financières ou
une dégradation de l'image de la banque. Donc les risques opérationnels sont réalisés
essentiellement par : les employés (fraudes, dommages, sabotages,...), le processus interne de
gestion (risque sur opérations, de liquidité,...), le système (risques liés à l'investissement
technologique, violation,...) et par des événements externes (aspects juridiques, catastrophes
naturelles,...).
14
93 % du PIB – 2010 du Portugal, 113 % du PIB de la grec, 169% du PIB en Espagne et 1100% du PIB en
Irlande.
15
SELVIE DE COUSSERGUES, Gestion de la Banque, Edition DUNOD 1992, P:108
15
8. Le risque stratégique :
Si les relations qu'entretiennent les banques avec les entreprises et les particuliers par
le biais du crédit bancaire s'avèrent généralement positives aux différentes parties par le
respect mutuel des obligations et le dénouement normal des opérations (déblocage du crédit
par la banque et remboursement dans les termes convenus par le débiteur) ; elles peuvent
quelque fois dégénérer négativement pour les banques notamment dans les cas où le débiteur
ne peut faire face à ses obligations dans les délais prévus : risque d'immobilisation des fonds
prêtés, ou lorsqu'il refuse ou ne peut tout simplement effectuer le remboursement : risque de
non-paiement.
16
Si par suite de circonstances imprévisibles ou même par suite d'une politique de crédit
imprudente, les retards se généralisaient, il pourrait en résulter une immobilisation de capitaux
susceptible de mettre la banque en sérieuses difficultés, même si les crédits accordés ne sont
pas compromis »16.
1. Le risque général :
Les crises politiques (guerres, ruptures diplomatiques...) peuvent entraîner des représailles
économiques telles que des réquisitions, des suspensions de paiement, des suspensions de
fournitures de matières et produits...
Les crises économiques dans la mesure où elles ralentissent considérablement les échanges
peuvent provoquer l'asphyxie des entreprises financièrement fragiles.
Enfin, les événements naturels graves et imprévisibles tels que les tremblements de terre,
les inondations, la sécheresse, les épidémies, etc. peuvent frapper durement l'économie d'une
ou de plusieurs régions.
16
MOHAMMED AZZEDINE BERRADA, OP.Cit.P:312
17
2. Le risque professionnel :
Lié comme son nom l'indique à l'activité même de la clientèle, le risque professionnel peut
apparaître et s'aggraver lors de modifications brusques ou de changements profonds affectant
les habitudes d'une profession tels principalement :
Les variations importantes des prix à l’échelle internationale, les fluctuations des cours des
devises...
L’activité commerciale propre: dynamisme des ventes, rotations des stocks, politique
d'implantations commerciales, de recherches de débouchés, etc...
Ainsi que des difficultés d'ordre social, technique, commercial ou financier qu'une
entreprise peut rencontrer au cours de son exploitation et qui peuvent générer des arrêts de
production ou de paiement.
18
II - Risques résultant de la politique commerciale de l’établissement de crédit:
Ce sont tous les risques liés à la concurrence et l'importance de la distribution des crédits par
un établissement de crédit.
Cette forme de concurrence qui se développe actuellement « tend à devenir malsaine comme
l'affirment Van Troeyen, Peynot et Segalen parce qu'elle risque de devenir préjudiciable non
seulement à la banque qui aura fait un crédit inconsidéré, mais au client au bénéfice de qui le
crédit aurait été fait »17.
Les concours consentis dans ce cadre peuvent en effet être disproportionnés par rapport
à l'activité et à l'envergure financière d'une entreprise, surtout lorsqu'ils sont utilisés
cumulativement avec les autres crédits bancaires par le client. Trop larges, ils peuvent tenter
le client à effectuer des investissements improductifs (détournement de l'objet du crédit par
achat d'immeubles, de véhicules de luxe par exemple) et provoquer de sérieuses difficultés de
remboursement.
17
MOHAMMED AZZEDINE BERRADA, OP.Cit.P:310,314
19
2. Les risques liés à la distribution du crédit :
En distribuant les crédits, le banquier cherche à concilier sa tendance à obtenir le maximum
de profit par l'accroissement du volume de ses concours avec ses possibilités de trésorerie et
les contraintes qui lui sont imposées par les autorités de tutelle.
Une mauvaise prévision dans l'évolution de la distribution des crédits, peut, engendrer un
déficit commercial (risque commercial) ou provoquer la pénalisation de la banque par les
autorités monétaires (risque de pénalisation). Ces risques sont d'autant plus importants que la
« marge de manœuvre » laissé à cet état par les banquiers, est généralement assez faible parce
qu'étroitement liée à un souci d'optimisation de ses possibilités.
3. Le risque commercial :
Un accroissement très important des autorisations de crédits, s'il peut paraître à la limite sans
conséquences immédiates lorsque la trésorerie des banques est aisée, peut provoquer des
difficultés sérieuses en période de tension des trésoreries bancaires.
Il peut amener les banques trop audacieuses à se refinancer sur le marché monétaire (à
des taux élevés compte tenu de la demande en cette période), à épuiser les avances limitées
dans le temps et à taux élevés de BAM et même à entrer en enfer ; c'est à dire à se faire
refinancer aux taux de pénalisation de l'Institut d'Emission.
C'est ainsi que l'augmentation très sensible des crédits, intervenue après leur
libéralisation en 1991, avait incité Bank Al Maghrib non seulement à porter la réserve
monétaire à son niveau le plus élevé (maximum de 25%) et à diminuer fortement ses
refinancements mais également à accroître les taux de ses avances spéciales jusqu'au taux de
24% en 1992, (soit 10 points de plus que la moyenne des taux maximums observés alors).
Signalons que ces mêmes inconvénients peuvent être provoqués inversement par une
politique de prudence excessive d'une banque. Ses ressources mal employées peuvent en effet
entraîner une rentabilité médiocre et un « manque à gagner »; parallèlement, ses exigences et
sa sévérité à l'octroi des crédits peuvent susciter le mécontentement et une désaffection de la
clientèle.
20
4. Le risque de pénalisation :
Le risque de pénalisation est une notion qui était liée au contrôle quantitatif du crédit.
Introduite au Maroc en 1970 après la remise en force de l'encadrement du crédit (institué pour
la première fois en février 1969), cette notion avait pour objet de contraindre les banques à
endigue l'évolution de leurs concours dans les limites fixées par les autorités de tutelle. A cet
effet rappelons que les dépassements étaient sanctionnés par la constitution, équivalente en
montants, de réserves non rémunérées auprès de Bank Al-Maghreb.
La nouvelle politique du crédit a rendu cette pénalisation plus subtile car intervenant par
l'assèchement des liquidités bancaires à travers la réserve monétaire et l'augmentation
simultanée ou non des taux directeurs de Bank Al Maghreb notamment ceux de ses avances
spéciales.
1. La politique de crédit :
C'est la direction générale de la banque, s'appuyant le cas échéant sur un comité des
engagements ou des crédits, qui arrête les grandes orientations de la politique de crédit en
indiquant:
- les taux d'intérêt à facturer aux clients pour que des marges suffisantes permettent de
couvrir les coûts engendrés par les crédits (ressources, gestion, risque et fonds propres) ainsi
que les garanties qui doivent être prises.
18
SYLVIE DE COUSERGUES , GAUTIER BOURDEAUX, Gestion de la Banque, 6eme Edition 2010, P : 173-176
21
- les délégations de pouvoir qui, dans le cadre d'une décentralisation des prises de
décision, précisent les montants maximum de crédit qu'un comité de crédit local i j ou un
exploitant pourra accorder sous sa seule signature. Ces délégations peuvent d'ailleurs différer
pour une même entité en fonction du risque présenté par le crédit. Par exemple, un directeur
d'agence disposera d'une délégation de pouvoir de 100 000 UM pour un crédit immobilier
garanti par une hypothèque et de 25 000 UM pour un découvert.
Des procédures formalisées doivent être mises au point et elles concernent l'étude de la
demande de crédit, le suivi du dossier de crédit et le contrôle interne.
22
b- Le suivi du dossier de crédit :
Une fois l'accord de crédit donné, un contrat de prêt est signé entre la banque et
l'emprunteur, prévoyant très précisément les obligations respectives des deux parties,
notamment les échéanciers de remboursement, ainsi que les conditions tarifaires. Il est ensuite
nécessaire d'organiser le suivi du crédit jusqu'à son remboursement intégral et de prévoir le
traitement à appliquer en cas de non-respect de ses engagements par l'emprunteur. Le
personnel en charge du suivi doit disposer de la liste des démarches à accomplir et des délais
à respecter pour pouvoir ainsi détecter le plus rapidement possible l'insolvabilité de la
contrepartie et déclencher le traitement adéquat.
Des difficultés peuvent surgir dans le suivi du risque lorsque les exploitants au contact de la
Clientèle sont les premiers alertés sur la dégradation de la situation financière du client et
qu'ils tardent à informer leur hiérarchie redoutant qu'on leur attribue la mauvaise évaluation
23
d- la gestion de portefeuille de crédit :
Une bonne politique de crédit doit définir les champs et l’allocation des crédits de la
banque et la manière dont le portefeuille de crédit sera gère, c'est-à-dire la manière dont les
prêts seront consentis, apprécier, supervisée et recouvrées. Une bonne politique de prêt ne doit
pas être trop restrictive mais une certaine flexibilité est nécessaire pour permettre une
réactivité et une adaptation rapides à l’évolution de la combinaison d’actif rémunérateur de la
banque et de la marche.19
19
HENNIE VAN GREUNING.SONJA BRAJOVIC BRATANOVIC, Analyse et gestion du risqué bancaire, Edition ESKA
2004, P: 136-137
24
5- Le type de prêt : La décision concernant les types d’instrument de crédit à utiliser
doivent se fonder sur le savoir-faire et l’expérience des gestionnaires de crédit, sur
la structure des dépôts de la banque et sur la demande de crédit prévisionnelle. Les
type de crédit ayant entrainé une perte anormale doivent être contrôles par la
direction ou totalement évités.
6- Les échéances : Une bonne politique de prêt doit établir le terme le plus grand
possible pour chaque type de crédit, et les prêts doivent être assortis d’échéanciers
réalistes. Le terme et les échéances doivent être déterminés en fonction de la source
de remboursement prévue, de l’objet du prêt et de la durée de vie de nantissement.
7- La politique de prix : Il faut que sur les divers types de prêt, les taux soit suffisant pour
couvrir les couts des fonts, la supervision du prêt, les frais de gestion et les pertes possibles.
En même temps, ils doivent permettre de dégager une marge de profit raisonnable. Les taux
doivent été périodiquement réévalues et corrigés pour refléter les variations des couts des
facteurs concurrentiels
Dans les banques de petite taille, elle est généralement centralisée. Afin d’éviter des retard
dans le processus d’octroi de crédit, les banque de plus grand taille ont tendance à
décentraliser en fonction de zone géographique, des produits de prêt et/ou type de clientèle.
Une politique de crédit implique des limites établies pour tous les responsables de crédit, en
limitations doivent être basées sur l’autorité du groupe, une commission devant approuver
les prêts les importants. Les procédures de contrôle de gestion et la fréquence des réunions
25
9- Le processus l’évaluation de la demande de crédit : Une bonne politique de
crédit doit mettre en évidence les responsabilités de l’évaluation de la demande
de crédit et définir des procédures d’évaluation formelles et standard, avec entre
autres des spécifications concernant le renouvellement et l’extension du crédit.
les types et les limites de montant acceptables doivent être précis pour chaque
type de crédit. Il faut aussi préciser les conditions dans lesquelles l’évaluation de
la demande de crédit par les instances indépendantes qualifies est nécessaire. Le
ratio du montant du prêt sur la valeur estimée du projet et de la garantie, ainsi que
la méthode de valorisation et les différences entre les divers types d’instruments
de crédit doivent être précisés.
10- Le recouvrement : Une bonne politique de crédit suppose la définition de
l’obligation en souffrance de tous types et la spécification des comptes et rapport
à soumettre au conseil d’administration. Cette information devra être
suffisamment détaillée pour permettre la détermination du facteur de risque, de la
perte latente et les différentes mesures possibles. Il faut que soit exigée une
procédure de suivi et de recouvrement systématique et graduée en durée.
11- L’information financière : Un octroi du crédit sans trop de risque suppose une
information Complète et précise concernant tous les défaits de la situation de
crédit de l’emprunteur
. Dans le cadre de la politique de crédit, il conscient de définir les exigences
comptables pour les entreprises et les particuliers aux différent niveaux de crédit,
ainsi que la ligne de conduite appropriées aux comptes audites, non audites et autres.
26
CHAPITRE II : Le risque de crédit : Prévention, Mesure, Et gestion
De ce fait, les banques cherchent toujours à le prévenir grâce aux règles prudentielles.
Mais en cas de la réalisation, elles doivent le mesurer en utilisant la méthode scoring.
L’une des solutions préconisées pour limiter la portée de ce type de risque réside dans la
bonne appréciation préalable du risque soit par les règles prudentielles soit par autres moyens.
Le Comité de Bâle a été créé en 1974 par les gouverneurs des Banques Centrales du
groupe des dix (G10) sous l'appellation « Comité des règles et pratiques de contrôle bancaire
», il est constitué des pays suivants : Belgique, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon,
Luxembourg, Pays-Bas, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni et Etats-Unis. Ces pays sont
représentés par leurs banques centrales ou par l'autorité de supervision bancaire. Leurs
représentants se rencontrent régulièrement à la Banque des Règlements Internationaux (BRI)
localisée à Bâle pour parler des enjeux liés à leur responsabilité.
Les taches du comité de Bale sont axées sur :
· L'échange d'informations sur les pratiques nationales de contrôle ;
· L'amélioration de l'efficacité des techniques mises en œuvre pour la surveillance de
l'activité bancaire internationale ;
· La fixation des normes prudentielles minimales dans les domaines où elles
apparaissent souhaitables.
27
2- Le ratio de COOKE :
Le ratio Cooke a été adopté lors des accords de bale en 1988, par des comités composés
des banques centrales et des autorités de surveillance des dix (10) pays siégeant auprès de la
B.R.I. ce ratio porte le nom du président du comité de bale de cette époque. Au niveau
européen, on le nomme ratio de solvabilité.
C’est un ratio qui définit le montant de fonds propres minimum que doit posséder une
banque en fonction de sa prise de risque.il stipule que les capitaux propres d’une banque
doivent représenter au minimum 8% de ses risques.
Méthode de calcul :
3- le ratio Mc-Donough :
La méthode de calcul :
29
4- La nouvelle approche prudentielle :
Les nouveaux accords du comité de bale s’appuient sur les 3 piliers :
Bale II
Bâle I :
Harmonisation des bases juridiques en matière de surveillance bancaire avec un taux de
capitaux propres réglementaire de 8% uniforme à l'échelle internationale (pour les pays
l'ayant adopté.
Le premier pilier spécifie le montant minimal de fonds propres requis pour couvrir les
risques de crédit et de marché, ainsi que les risques opérationnels. Les fonds propres exigés au
titre de risque de marché ne changent pratiquement pas. S’agissant de la couverture du risque
de crédit, le nouveau dispositif établit une corrélation au risque plus étroite pour le calcul des
fonds propres réglementaires. Pour effectuer ce calcul, les banques pourront, avec
l’approbation de l’autorité de surveillance, utiliser une méthode reposant sur leurs procédures
internes de rating et d’analyse des risques.
30
4-2 Le contrôle de supervision (pilier II) :
C'est la partie critique du cadre de l'adéquation des fonds propres. Les recommandations
du comité de Bâle stipulent que les banques doivent respecter le seuil de 8% pour la
solvabilité des établissements de crédit. Par contre, cette adéquation doit correspondre au
profil global des risques de ces établissements : c'est le principe de l'adaptabilité du ratio
prudentiel par rapport aux spécificités de chaque agent financier.
Le rôle des institutions de surveillance est de veiller à l'adéquation des fonds propres
par rapport à ce profil global de risque. Ils veuillent aussi à s'assurer que le niveau des fonds
propres exigé constitue bien un matelas de sécurité devant garantir l'épargne collectée en
amont et assurer la stabilité du système bancaire. Ces instances de surveillance sont aussi
censées apporter des améliorations aux différentes défaillances éventuelles dans les procès et
méthodes utilisés. Ce qui permettra aux banques d'affronter avec efficience les difficultés et
crises du marché (avec la prise en compte du risque externe).
Les outils y contribuant sont entre autres:
- L'implication du conseil d'administration dans le management et la déclinaison des
stratégies,
- Le respect des règles et procédures,
- Le contrôle interne,
- Les enquêtes, les discussions, le reporting et l'examen des rapports d'auditeurs.
4-3 La discipline du marché (pilier III) :
L'objectif de ce dispositif est d'inciter les gérants des banques à piloter leur entreprise
de manière saine et suivant les règles de l'art. Pour que la discipline de marché soit
efficace, il faudrait que les informations publiées par les banques soient fiables et
pertinentes.
Le seuil minimum des fonds propres exigé doit donc être déterminé de façon
pertinente. Il est censé refléter l'image fidèle de la situation sociale de l'organisation. Par
cette qualité de l’information, le public et les différents acteurs du marché disposent des
outils indispensables à une bonne appréciation des risques.
31
Les deux grands principes à respecter pour assurer la discipline du marché sont:
- Le renforcement de la communication financière afin de favoriser la transparence et la
crédibilité,
- La réduction de l'incertitude du marché par rapport aux risques.
Tous les agrégats nécessaires au calcul du risque doivent être mis en relief et expliqués
par les établissements de crédit. Il en est de même des données qualitatives entrant dans les
recommandations de Bâle II.
Malgré l'abondance de l'information financière, l'objectif est de rechercher la
pertinence de l'information, la transparence et la fiabilité
L’année 2010, après la crise de 2007, est celle des réformes du secteur financier afin
de tirer les leçons de la crise. Après les interventions des États destinées à contenir la crise,
des réformes structurelles sont mises graduellement en œuvre (loi Dodd-Frank, Bâle III,
paquet de supervision financière européenne) Au niveau mondial, le projet du Comité de Bâle
pour une plus grande stabilité du secteur financier est sans doute le chantier le plus lourd et le
plus structurant pour les années à venir. On voit que des réformes pour le secteur financier
sont indispensables. Mais pour conforter un retour à la croissance encore fragile, les tensions
sur les marchés actuellement montrent que les réformes doivent être plus larges et que les
efforts doivent aussi porter sur la réduction des déficits publics structurels.
32
La discipline de marché est un autre élément de poids : « la crise a confirmé la
nécessité de disposer d’un contrôle bancaire efficace, à même de veiller à la pleine application
des politiques prudentielles, d’éviter l’aléa moral (moral hazard) que représentent les
établissements trop grands pour faire faillite, et d’encourager des pratiques rigoureuses en
matière de gestion des risques et une bonne information du public. Et, bien entendu,
l’industrie financière – et par là j’entends les banques, les actionnaires, les investisseurs et
autres intervenants de marché –fait, elle aussi, partie intégrante de ce puzzle »20. La crise a
révélé un certain nombre d’insuffisances en matière de gouvernance, de gestion des risques,
de procédures de vérification préalable et d’obligation de vigilance, etc., auxquelles le secteur
privé lui-même va devoir remédier. Dès le mois de juillet 2010, le comité de Bale était
parvenu à un accord sur la conception globale de la refonte de la réglementation des fonds
propres et de la liquidité. La nouvelle réglementation est dénommée « Bâle III »21 et son
application dans la gestion de risque de crédit est prévu pour pou l’année 2013. …..
(Annoncer les reformes)
Abordons maintenant les points clés des nouvelles normes de fonds propres définies
dans Bâle III. Au risque de simplifier à outrance des questions plutôt complexes, je précise
dans ce mémoire que la mise en application de Bâle III va :
1. Améliorer considérablement la qualité des fonds propres des banques ;
2. Fortement relever le niveau de fonds propres exigé pour les banques ;
3. Réduire le risque systémique ;
4. Prévoir un délai suffisant pour que le passage au nouveau régime s’opère sans heurts.
Dans le but d'atténuer l'impact des engagements payés et les conséquences pouvant en
découler sur les établissements de crédit, Bank AI Maghreb avait mis en place, de nouvelles
règles de provisionnement en s'inspirant de celles qui sont pratiquées au plan international.
20
Discours d’Allocution de Jaime Caruana : Directeur Général de la Banque des Règlements Internationaux à
l’occasion de la 3e Conférence bancaire internationale Santander Madrid, le 15 septembre 2010.
21
Ces normes réglementaires ont été élaborées par la communauté mondiale des 27 juridictions membres du
Comité de Bâle, représentées par 44 banques centrales et autorités prudentielles.
33
Ces règles, beaucoup plus contraignantes que celles qui existaient auparavant, intègrent
dans les différents critères retenus, un suivi rigoureux des encours et des dossiers de crédit et
classent les créances en souffrance en trois catégories, selon le degré des risques impayés:
Les créances détenues sur un client deviennent douteuses dès que la solvabilité de celui-
ci apparaît compromise ou qu'un événement rend probable le non-paiement total ou partiel
d'une créance. On voit bien que le caractère douteux se situe bien avant le non-paiement de
l'échéance. De même, «un retard de paiement n'est pas un non-paiement. Il faut un retard de
plus de trois mois dans le remboursement d'une échéance pour classer la créance en
douteuse»22.
Donc les provisions sont constituées23sur les impayés que se soient prévisibles ou
constatés. On peut toutefois synthétiser les critères de classification des créances dans le
tableau suivant :
22 - HUBERT DE LA BRUSLERIE, Analyse financière et risque de crédit, Édition DUNOD, 1999, P: 338.
23 -Aux États-Unis les provisions sont constituées à travers l'estimation de deux composantes: les provisions
spécifiques sur encours de crédits et la provision générale sur les risques non identifiés. Alors que la Royaume-
Uni recommande le provisionnement des risques dès la mise en place des crédits. Donc seuls les risques
estimables sont provision nables.
34
Tableau 2: synoptique des critères de classification des créances en souffrances :
24
- Crédits globaux: Crédits par décaissement et / ou par signature
35
des clients ayant cessé toute mois après cessation
activité. d'activité
La constitution des provisions sur les créances en souffrance est effectuée après
déduction "des agios réservés" ainsi que les garanties prévues et ce, selon les quotités
suivantes: 100%, 80%, 50% et 25%.
- La quotité de 100 % est affectée aux garanties reçues de l'Etat et de la caisse centrale
de garantie, le nantissement de titres émis ou garantis par l'Etat, les dépôts de garantie et le
nantissement de compte à terme ou de bons de caisse émis par l'établissement bancaire
concerné.
36
La quotité de 80 % est affectée aux engagements par signature reçus :
• des banques installées dans des pays autres que ceux visées Ci-dessus, lorsque
l'échéance résiduelle des crédits garantis n'excède pas 12 mois;
Ainsi qu'au nantissement des bons de caisse au porteur émis par les autres
établissements bancaires ou organismes financiers spécialisés marocains, et au nantissement
de titres émis par les banques multilatérales de développement et les organismes assimilés.
25
- BNDE, CDG, CMM (Caisse Marocaine des Marchés), CNCA, CIH, Dar Addarnane et le Fond d'équipement
cumuna1
37
Afin de Suivre l'évolution de son risque de crédit, l'établissement de crédit calcule
globalement deux ratios26:
Les gestionnaires devront tout d'abord, veiller à ce que le risque pris soit correctement
rémunéré, ensuite limité et enfin les garanties prises devront être suffisantes.
« Rien n'interdit de prêter à des catégories très risquées si la tarification est déterminée
en conséquence»27. Cependant, le taux facturé au client doit permettre, au-delà du coût de
refinancement, de couvrir les frais généraux engagés, le coût des options cachées, le coût du
risque de défaut de la clientèle et enfin le coût des fonds propres.
27
- MICHEL DUBERNET, Op. Cit. P: 70.
38
a- Le coût de refinancement: les établissements de crédit ont la possibilité de se
refinancer soit sur le marché interbancaire -source de financement vitale leur permettant
d'équilibrer quotidiennement leur trésorerie - soit auprès de Bank AI-Maghreb - source
coûteuse qui approvisionne la place en monnaie au moyen des appels d'offres hebdomadaires,
à son initiative, et des prises en pension à 5 jours à l'initiative des banques. Celles-ci peuvent
recourir aux pensions à 24 heures pour couvrir, enfin de journée, les soldes débiteurs de leur
compte à la banque centrale.
b- Les frais généraux regroupent : les frais de production et les frais de gestion. En
effet, les premiers sont constitués des différents frais liés au contact avec le client à savoir:
l'élaboration de son plan de financement, l'analyse de ses besoins, la collecte de l'ensemble
des documents nécessaires au dossier, l'étude de la demande de prêt et la mise en place du
crédit. Alors que les seconds apparaissent après le versement des fonds au client, il s'agit
d'assurer l'après-vente du crédit: changement de domiciliation bancaire, mise en jeu de
l'assurance, remboursement anticipé et la procédure de recouvrement en cas de défaillance du
client.
c- Le coût des options cachées (ou tarifées) : les options cachées liées à l'activité de
crédit sont constituées principalement des options de remboursements anticipés, qui portent
principalement sur les crédits à taux fixe.
e- Le coût des fonds propres: une fois payés les intérêts sur le refinancement et les
charges de fonctionnement, et couvert le coût financier du risque, l'établissement de crédit
dispose de sa marge nette aussi appelée marge d'exploitation.
39
Une fois sommée les différents éléments précédents (coût de refinancement, frais
généraux, coût des options cachées, coût du risque de crédit et le coût des fonds propres), on
obtient le taux client qui va servir de référence au gestionnaire dans la détermination de la
tarification du crédit.
Elle est mise en place grâce à la fixation de plafonds par le comité de risque de la
banque. Après avoir classé les actifs par catégorie de risque, selon une démarche proche de
celle utilisée dans le calcul du ratio Cooke, par emprunteur, par secteur d'activité ou zone
géographique, les organes dirigeants de la banque indiquent les limites à ne pas dépasser en
termes d'encours de crédits, par catégorie de risque. Ces limites sont déterminées en fonction
de la structure de bilan de la banque et tout particulièrement de l'importance de ses fonds
propres et de sa politique en matière de risque.
40
Section 2 : la mesure de risque de crédit
La mesure du risque de crédit se fait soit par l’approche traditionnelle, soit par le scoring
ou d’autre moyen. Même si la finalité est la même, ils différent selon la contrepartie, qui peut
être soit un particulier, un marché ou une entreprise.
I - Le scoring :
Les premiers modèles de score remontent aux travaux de Beaver (l966) et Altman (1968).
Les scores sont aussi devenus un outil courant d'octroi du crédit à la consommation. Depuis
les projets de réforme de Bâle II, les méthodes de score ou de crédit scoring se sont fortement
développées dans les institutions financières, notamment dans la banque de détail, pour la
mesure des probabilités de défaut de tout type de crédits: les crédits à la consommation et à 1
'habitat des particuliers, les crédits de trésorerie et d’équipement des professionnels et les
crédits aux petites et moyennes entreprises29.
Les modèles de scores sont des outils de mesure du risque qui utilisent des données
historiques et des techniques statistiques, Leur objet est déterminer les effets de diverses
caractéristiques des emprunteurs sur leur chance de faire défaut. Ils produisent des scores qui
sont des notes mesurant le risque de défaut des emprunteurs potentiels ou ayant déjà
bénéficié de prêts. Les institutions financières peuvent utiliser ces notes pour ranger les
emprunteurs en classes de risque.
36 MECHEL DIETCH ET JOEL PETEY « mesure et gestion du risque de crédit dans les
institutions financiers » revue banque, 8éme Edition 2008, P : 49-50
41
Pour construire un modèle de score, on utilise généralement l'histoire, performances passées
des emprunteurs, ou celle des prêts qui leur ont été consentis, pour déterminer quelles sont les
caractéristiques des emprunteurs qui permettent de prévoir pourquoi un prêt aura de bonnes
performances dans le futur. Cette information est obtenue à partir des dossiers de crédits des
clients ou auprès de sources extérieures. Un bon modèle de score est un modèle qui affecte
des scores élevés (un risque défaut faible) aux emprunteurs sans problème dont les prêts se
comportent bien et des scores faibles à ceux dont les prêts ont de mauvaises performances.
Pour atteindre cet objectif, les modèles de scores doivent être capables tout d'abord de trouver
les facteurs de risque les plus importants, c'est-à-dire ceux qui déterminent le plus la
probabilité de défaut d'un emprunteur, et ensuite de mesurer la contribution relative de chaque
facteur au risque de défaut.
L'intérêt des modèles de score dans la banque de détail repose aujourd’hui sur plusieurs
avantages. Tout d'abord, ils permettent un traitement de masse de populations nombreuses
d'emprunteurs et leur usage réduit manière significative la durée du traitement des dossiers
(de crédit 15 jours à quelques heures, pour la plupart des crédits standards). En suite les outils
de scoring sont peu couteux et fournissent des mesures objectives du risque qui assurent que
tous les emprunteurs sont traités de la même façon par les charges de clientèle.
Le support méthodologique, pivot dans la conception d'un score, repose sur l'analyse des
données et, plus particulièrement, sur l'analyse discriminante qui permet une appréciation
globale de l'emprunteur, fondée sur quelques caractéristiques considérées simultanément.
42
Tableau 3: Principales variables de sélections utilisées
- Revenu de l'emprunteur (en termes - Revenu de l'emprunteur (en - Revenu de l'emprunteur (en
de taux d'effort). termes de taux d'effort). - termes de taux d'effort) -
Patrimoine de l'emprunteur (en Patrimoine de l'emprunteur (en
- Patrimoine de l'emprunteur via une termes d'apport personnel). terme d'apport personnel).
question sur la propriété ou non du
logement. - Combinaison systématique -Pas de combinaison
combinaison revenu/patrimoine. revenu/patrimoine.
-Pas de
revenu/patrimoine.
- Tentative d'évaluation - Tentative d'évaluation
- Tentative d'évaluation de la dette
du demandeur au moyen de la de la dette du demandeur au de la dette du demandeur au
déclaration fournie par celui-ci moyen de la déclaration moyen de la déclaration fournie
recensant ses charges. fournie par celui-ci recensant t par celui-ci recensant ses
ses charges. charges.
43
Source: Commission bancaire
Le score consiste à attribuer au demandeur de crédit une note mesurant le risque d'impayé qu'il
représente. Cette note est calculée à partir de l'utilisation de variables individuelles (tableau ci-dessus).
En règle générale, le score est élaboré à partir d'une analyse statistique de comparaison de profil des
bons et des mauvais risques suivant la méthode du score sur de comparaison de profil des bons et des
mauvais risques suivant la méthode du score sur historique.30
La classification des clients entre bons et mauvais risques résulte de l'analyse historique des
incidents de paiement graves. Une catégorie intermédiaire de clients ayant eu des incidents de
paiement légers est classée en clients incertains.
30
MECHEL MATHIEU « l’exploitant bancaire & le risque crédit », Revue de banque Edition 1995. P : 166-169
44
3-L'utilisation du crédit scoring :
L'utilisation du crédit scoring par un établissement de crédit répond à une double logique:
la productivité par la mise en œuvre de délégations calquées sur le score, la maîtrise d'un
niveau de risque crédit jugé tolérable par la banque.
Le crédit scoring permet, par rapport aux méthodes traditionnelles d'instruction des
crédits, un gain de temps important dans l'analyse des dossiers. Ce gain de temps doit trouver
son optimisation dans sa réaffectation au profit d'opérations de conseil en direction de la
clientèle, et/ou sur des opérations de crédits plus sophistiquées.
Parce qu'il est fondé sur une appréciation objective des critères de risque, l'utilisation des
scores permet à l'établissement de crédit de doser, en fonction de sa sensibilité aux risques, le
niveau d'impayé qu'il tolère.
45
ne peut y avoir, et ce quel que soit la qualité du score, de risque nul. Mais celui-ci contribue à
suppléer la carence de spécialistes crédit, qui peuvent d'ailleurs se consacrer à l'analyse des
dossiers délicats.
1- Le collatéral :
a- La définition du collatéral :
«Le collatéral est un moyen de limiter les pertes occasionnées par la réalisation du
risque de contrepartie grâce à un système d'appel de marge»31 Ce moyen permet de traiter de
gros volume de produit hors bilan dans de bonne condition de sécurité.
b- Le principal du collatéral :
Le collatéral consiste à ce que les parties prenantes du contrat évaluent leurs positions
hors bilan à la valeur du marché.
• Or, si la valeur du marché est négative, des appels de marge sont effectués pour ajuster
le montant de collatéral mis en place la première fois (valeur de marché figurant sur le
contrat).
Ainsi, le risque de contrepartie est dans ce cas réduit au paiement des appels de marge.
Et si une contrepartie fait défaut sur un de ces paiements les engagements réciproques sont
annulés.
31
- NATALI JOVIC & MAIUE NEDOREZOFF, Op. Cit. P: 18.
46
2- La syndication bancaire :
Les banques souhaitent toujours partager le risque d'un encours de crédit sur un
emprunteur avec d'autres banques. La conséquence en est le partage du risque et même les
commissions et les intérêts, en une proportion connue dès le départ (la banque chef de file
reçoit une rémunération supérieure). En effet, un syndicat de banques se forme autour du
prêteur (à son initiative), chaque membre de ce "pool" s'engage à financer une fraction du prêt
et d'assumer une partie des pertes en cas de défaut de la contrepartie.
47
PARTIE II : ETUDE EMPIRIQUE SUR LA POLITIQUE
DE GESTION DE RISQUE ADOPTEE PAR LA BCP.
48
CHAPITRE I : La gestion des risques de crédit par la banque populaire
Dans un contexte caractérisé d'une part, par l'évolution importante des activités et du périmètre du
groupe au niveau local et international, et d'autre part, par un contexte économique peu favorable et
une recrudescence attendue des risques, le groupe Banque Populaire s’appuie sur un dispositif de
gestion des risques afin de soutenir, maîtriser et pérenniser sa croissance.
Il est vrai que la banque populaire est un établissement qui accepte de prendre des risques en octroyant
des crédits, elle est d'ailleurs rémunérée pour ces risques, mais il est important de savoir choisir les
bons payeurs, et d'écarter ou d'exiger plus de garanties pour les clients dont l'analyse a décelé des
difficultés potentielles à honorer leurs engagements.
L'étude de la demande de crédit d’une entreprise au sein de la banque populaire, commence par l'étude
du dossier de crédit qui va rassembler une mine d'informations économiques et financières relatives à
l'entreprise et qui va constituer un élément déterminant d'aide à la décision d'octroi ou de refus du
crédit, et de négociation des lignes de crédit et des conditions applicables au contrat.
Ce chapitre sera donc éclaté en deux sections. Dans la première section, il s’agira de présenter de
manière approfondie : l’évolution de la banque populaire dans l’économie nationale, sa mission et
finalement son organisation. La deuxième section sur la méthodologie d’entretien. La troisième
section sur Gestion des risques crédit aux entreprises au sein de la banque populaire Beni Mellal
Khenifra avec une étude de cas
Introduit au Maroc par le Dahir du 25 mai 1926, le modèle organisationnel et commercial du Groupe est
fondé, dès l’origine, sur les concepts de mutualité et de coopération.
Le Groupe Banque Populaire (GBP) est constitué d’un ensemble d’organes opérant en synergie, composé
de la Banque Central Populaire (BCP), organe central du groupe coté en bourse depuis le 8 juillet 2004,
de Banques Populaires Régionales (BPRs) à vocation coopérative, de filiales spécialisées, de
fondations d’utilité publique et de banques et représentations à l’étranger.
49
A. Historique du groupe en quelques dates
Figure 3: Historique de la BP
• Refonte du CPM
1961
Source : élaboré par nos propres soins d’après le rapport d’activité banque populaire 2017
50
B. Valeurs du groupe
Figure 4:Valeurs du groupe
La solidarité
Solidarité, Proximité,
Citoyenneté et Performance sont
les valeurs qui caractérisent le
Groupe Banque Centrale
Populaire. Ces valeurs trouvent
leur source dans le modèle
La coopératif et mutualiste du
Groupe, proclament ses atouts La Proximité
performance identitaires, reflètent sa culture,
portent sa vision, renforcent la
cohésion entre ses différentes
entités et traduisent ses
engagements pour le
développement économique et
social du pays.
La
citoyenneté
51
Indicateurs financiers consolidés (en milliard de dirhams)
52
Part de marché
Vivalis SALAF
VIVALIS SALAF a été créée en 1989, il a pour principale mission la mise à la disposition de sa
clientèle des offres de crédit variées
Les produits commercialisés par VIVALIS SALAF sont le prêt personnel, le crédit Auto et la location
avec Option d’Achat
Maroc Leasing
45 ans, Maroc Leasing accompagne les entreprises marocaines dans la réalisation de leurs projets
d’investissement, il dispose du premier réseau de distribution au Maroc constitué par les agences de la
BCP et des Banques Populaires Régionales.
DAR ADDAMANE
DAR ADDAMANE est une institution de garantie créée en 1989. Sa principale mission est
l’accompagnement des entreprises dans toutes les étapes ainsi leurs faciliter l’accès au financement en
garantissant.
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Son objectif premier est d’apporter à ses assurés une assistance humaine, médicale et technique à
travers un réseau de prestataires qualifiés
Chaabi Bank
CHAABI BANK est une filiale du GBP créée en 1972 en France. Elle assure une présence du Groupe
dans les principaux pays d’accueil des Marocains en Europe, à savoir : France, Belgique, Espagne,
Italie, Allemagne, Pays Bas et Grande Bretagne.
Chaabi LLD
CHAABI LLD est une filiale du Groupe Banque Centrale Populaire qui opère dans la location longue
durée et offre des solutions flexibles associant l'acquisition de véhicules et leur gestion.
A. Comité directeur :
Le Comité Directeur est l’instance suprême du Crédit Populaire du Maroc exerçant exclusivement la
tutelle sur les différents organismes du CPM. Ses principales attributions sont :
La Banque Centrale Populaire (BCP) est un établissement de crédit, sous forme de société anonyme à
Conseil d’Administration. Elle est cotée en bourse depuis le 8 juillet 2004. Elle est une banque à part
entière et peut à cet effet assurer directement l’ensemble des opérations bancaires.
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A ce titre, elle coordonne la politique financière du Groupe, assure le refinancement des BPR et la
gestion de leurs excédents de trésorerie ainsi que les services d’intérêt commun pour le compte de ses
organismes.
• D’effectuer toutes les opérations de banque dans leurs circonscriptions territoriales respectives.
• Contribuer au développement de leur région par la diversité des produits qu’elles offrent ainsi que le
financement de l’investissement et la bancarisation de l’économie.
• Les banques populaires constituent le levier du Crédit Populaire du Maroc dans la collecte de
l’épargne au niveau régional, sa mobilisation et son utilisation dans la région où elle est collectée.
Elles sont organisées sous la forme coopérative à capital variable, à Directoire et à Conseil de
Surveillance. Leur mode d’organisation unique au sein du système bancaire leur permet d’approcher
différemment leurs clients, puisque ces derniers se trouvent également être les détenteurs du capital,
formant ainsi ce que l’on appelle « le sociétariat ».
Outre le fait qu’ils bénéficient des différents services bancaires, les clients sociétaires participent
également à la vie sociale de leur banque (Participation aux Assemblées Générales, possibilité de
siéger au Conseil de Surveillance).
La Banque Populaire de Marrakech-Béni Mellal occupe une place de leader dans son champ
d’intervention qui regroupe les régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz, Tadla-Azilal et Ouardigha,
avec des potentialités économiques diversifiées : tourisme, agriculture et agroindustrie, BTP,
immobilier et artisanat. La Banque Populaire de Marrakech-Béni Mellal assume son rôle de
locomotive régionale de financement des différents secteurs d’activité, un positionnement qui lui
permet d’accompagner les différents plans de développement de sa région. Elle reste sans conteste un
acteur économique incontournable dans sa région.
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Fiche signalétique
Figure 5: Fiche signalétique de la Banque populaire Marrakech-Béni Mellal :
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Section 2- Analyse et interprétation des résultats :
Graphe 1 : connaissance de la politique de gestion du risque crédit par les responsables
des banques
80%
60%
40%
20%
0%
OUI NON PARTIELLEMENT
50.00%
45.00%
40.00%
35.00%
30.00%
25.00%
20.00%
15.00%
10.00%
5.00%
0.00%
TOUT A FAIT OUI,PLUTÔT PARTIELLEMENT NON
57
Graphe 2 : l'existence de politique pour gérer les risques
OUI
94%
58
Graphe 5 : les directions responsable de gestion de risque
50.00%
40.00%
30.00%
20.00%
10.00%
0.00%
LA DIRECTION DES LA DIRECTION LA COMITE DE RISQUE AUTRES DIRECTIONS
RISQUES FINANCIERE
Interprétation :
La politique de gestion des risques et son contenu sont connues par une majorité respective de 65%
et 46% ainsi que 94% des sondés ont répondu favorablement à l’existence d’une stratégie de gestion
des risques
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Interprétation :
Chacun des sondés à préciser une finalité recherchées de l’intégration d’une politique de gestion des
risques cependant la finalité la plus dominante est la minimisation des risques par un pourcentage de
60%
RISQUE DE
CREDIT
95%
Interprétation :
60
Graphe 8 : défaillance des programmes de gestion des risques
Graphe 9 : influence des programmes de gestion des risques par les défaillances
NON
20%
OUI
80%
Interprétation :
47% des sondés déclarent que les programmes de gestion des risques sont défaillants et la majorité
(80%) ils voient que ces programmes sont influencés par ces défaillances
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Graphe 10 : les méthodes pour mesurer les risques
25%
Interprétation :
Parmi les méthodes pour mesurer les risque la méthode de valeur a risque est la plus utilisée par un
pourcentage de 75% au contraire la méthode des mesures complémentaires représenter seulement un
pourcentage de 25%
12%
OUI
NON
88%
62
Graphe 12 :la favorabilite de la reglementation bancaire actuelle a l'octroi des credits
LA FAVORABILITE DE LA REGLEMENTATION
BANCAIRE ACTUELLE A L'OCTROI DES CREDITS
5%
OUI
NON
95%
Interprétation :
L’acceptation d’octroi des crédits par la banque populaire représente 88% selon les sondées
contrairement au rejet d’octroi (12%) et cela est dû de la favorabilité de la règlementation bancaire
actuelle qui favorise l’octroi des crédits par un pourcentage de 95%
Graphe 13 : les secteurs qui font l’objet de financement des pme par la BCP
20%
30% SECTEUR PRIMAIRE
SECTEUR SECONDAIRE
SECTEUR TERTIAIRE
50%
63
Interprétation :
On peut conclure du graphe ci-dessus que la banque populaire participe au financement, à peu près, de
l’ensemble des secteurs de l’économie nationale
Interprétation :
La durée moyenne de traitement de dossier de demande de crédit est généralement d’une semaine à
un mois
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Conclusion générale
La profession bancaire joue un rôle de première importance dans l’économie de tout pays.
Elle facilite les transactions commerciales en assurant les paiements et le change. Elle permet
la réalisation des projets d’investissement des entreprises et des ménages en leur apportant des
financements adaptés à leurs besoins. Elle occupe une place prépondérante dans le placement
et la gestion de l’épargne ; elle est l’acteur principal des marché de capitaux d’où l’importance
et la diversité des risques qu’elle encourt afin d’assurer correctement le rôle qui lui est attribué
dans le financement de l’économie des pays.
Les risques liés aux crédits accordés par la banque à sa clientèle demeure le plus
fréquent et le plus divers, c’est pourquoi les établissements bancaires ont mis en place
plusieurs instruments pour le gérer et le maîtriser et ce, dans le but d’assurer une bonne
continuation de leur activité qui porte pour une bonne partie sur le financement de l’économie
à travers l’octroi de crédit.
65
Annexe :
Annexe 1 : Questionnaire :
66
67
68
69
70
Bibliographie :
- MECHEL DIETCH ET JOEL PETEY « mesure et gestion du risque de crédit dans les
institutions financiers » revue banque, 8éme Edition 2008
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Webographie :
- https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537cdd8e5352f.pdf
- http://www.memoireonline.com/01/09/1877/m_Rapport-de-stage--
Banque_Populaire0.html
- http://blog.wikimemoires.com/2011/04/la-banque-populaire-bp-presentation-et-
histoire/
- www.banquepopulaire.ma
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