Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
C
CES DE REVISION COMPTABLE
NORMES COMPTABLES
CAPITAUX PROPRES
( NCT 02 )
Par ailleurs, l’article 321 du code des sociétés commerciales (CSC) prévoit que lorsque la
cession à un tiers d’actions émises par une société ne faisant pas appel public à l’épargne est
soumise à l’agrément de la société par une clause statutaire (sauf en cas de succession ou de
cession au conjoint, à un descendant ou à un ascendant), et la société n’agrée pas le
cessionnaire proposé, le conseil d’administration peut, avec le consentement du cédant,
décider de faire acquérir les actions par la société en vue d’une réduction du capital et ce dans
un délai de trois mois à compter de la notification du refus d’agrément.
L’article 307 du CSC prévoit, dans son dernier alinéa, que les dispositions de l’article 88 de la
loi n°94-117 doivent être respectées en cas de réduction du capital social.
a. Aspect juridique
L’article 88 de la loi n°94-117 stipule que « Sont interdits la souscription et l’achat par la
société de ses propres actions. Toutefois, l’assemblée générale extraordinaire qui décide une
réduction du capital non motivée par des pertes peut autoriser le conseil d’administration,
pendant une période déterminée, à acheter un nombre d’actions en vue de leur annulation.
Dans ce cas, le capital est réduit à concurrence des actions effectivement achetées. Ces actions
doivent être annulées dans un délai de trois mois à partir de la date de l'achèvement de
l’opération d’achat … Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux sociétés
d’investissement à capital variable ».
b. Aspect comptable
La norme NCT 02 traite le rachat par une société de ses propres actions en vue de leur
annulation de la façon suivante :
b. L’excédent de (a) doit être imputé aux autres compléments d’apport (compte 1178)
jusqu’à concurrence des excédents provenant de la revente ou de l’annulation d’actions
de même catégorie ;
d. L’excédent de (c) doit être imputé aux bénéfices non répartis (réserves distribuables) et,
en cas d’insuffisance de ces derniers, une perte ordinaire (ou une charge à répartir, si
l’opération remplit toutes les conditions prévues par la norme NCT 10) doit être
constatée.
Les actions rachetées et détenues provisoirement par la société avant leur annulation doivent
être présentées, sous une rubrique distincte, en déduction de l’avoir des actionnaires et non
parmi les actifs (au compte 119. Actions propres).
Les capitaux propres de la société ABC se présentent comme suit au 31 mars 1997 :
▪ Capital social :
2. Rachat par une société de ses propres actions en vue de régulier leur cours sur le
marché
a. Aspect juridique
L’article 19 (nouveau) de la loi n°94-117 stipule que : « Les sociétés admises à la cote de la
bourse peuvent acheter les actions qu’elles émettent en vue de réguler leur cours sur le marché.
A cette fin, l’assemblée générale ordinaire doit avoir expressément autorisé le conseil
d’administration de la société à acheter et à revendre ses propres actions en bourse.
Le conseil d’administration fixe notamment les conditions d’achat et de vente des actions sur
le marché, le nombre maximum d’actions à acquérir et le délai dans lequel l’acquisition doit
être effectuée.
Cette autorisation ne peut être accordée pour une durée supérieure à trois ans. La société ne
peut détenir plus de 10% des actions... Ces actions doivent être mises sous la forme nominative
et entièrement libérées lors de l’acquisition.
Les actions détenues par la société émettrice ne donnent droit ni aux dividendes, qui doivent
être déposés dans un compte de report à nouveau, ni au droit de souscription en cas
d’augmentation de capital en numéraire, ni au droit de vote. Elles ne sont pas prises en
considération pour le calcul des différents quorums.
La norme NCT 02 traite le rachat par une société de ses propres actions en vue de réguler leurs
cours sur le marché de la façon suivante :
a. La perte doit être imputée aux autres compléments d’apport (compte 1178) provenant
éventuellement de la revente ou de l’annulation d’actions de même catégorie ;
b. L’excédent de (a) doit être imputé aux bénéfices non répartis (réserves distribuables) et,
en cas d’insuffisance de ces derniers, une perte ordinaire (ou une charge à répartir, si
l’opération remplit toutes les conditions prévues par la norme NCT 10) doit être
constatée.
2. Si le coût d’acquisition des actions rachetées et non encore revendues à la date de clôture
est supérieur ou égal au cours moyen en bourse du dernier mois, la moins value potentielle
doit être imputée comme ci-dessus indiqué.
3. Si le coût d’acquisition est inférieur au prix de la revente, le gain est porté au crédit du
compte 1178. Autres compléments d’apport.
Les actions rachetées et détenues provisoirement par la société avant leur revente doivent être
présentées, sous une rubrique distincte, en déduction de l’avoir des actionnaires et non parmi
les actifs (au compte 119. Actions propres).
c. Exemple
Le 15 septembre 1997, la société XYZ rachète 5 000 actions (de valeur nominale 10 DT) au
coût de 9,5 DT l’action. Le 20 octobre, elle procède à leur revente au prix de 10 DT l’action.
Les écritures suivantes sont alors constatées :
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le 10 novembre 1997, la société XYZ rachète 5 000 actions additionnelles au coût de 10,5 DT
l’action. Le 30 janvier 1998, elle les revend au prix de 10 DT l’action. Le cours moyen en
bourse durant décembre 1997 a été établi à 9,8 DT. Les écritures comptables sont alors les
suivantes :
Les dividendes revenant aux actions auto-détenues (rachetées et non encore annulées ou
revendues) doivent être portés au crédit du compte 121. Résultats reportés.
Si une entité rachète ses propres instruments de capitaux propres, ceux-ci (les « actions
propres ») doivent être déduits des capitaux propres. Aucun profit ou perte ne doit être
comptabilisé dans le résultat lors de l’achat, de la vente, de l’émission ou de l’annulation
d’instruments de capitaux propres de l’entité. De telles actions propres peuvent être acquises et
détenues par l’entité ou par d’autres membres du groupe consolidé. La contrepartie versée ou
reçue doit être comptabilisée directement en capitaux propres.
C’est la substance d’un instrument financier, plutôt que sa forme juridique, qui détermine son
classement dans le bilan de l’émetteur.
Un instrument de capitaux propres est tout contrat mettant en évidence un intérêt résiduel dans
les actifs d’une entité après déduction de tous ses passifs.
Une entité comptabilise séparément les composantes d’un instrument financier qui (a) crée un
passif financier de l’entité et (b) confère au porteur de l’instrument une option de conversion
de l’instrument financier en instrument de capitaux propres de l’entité. Par exemple, une
obligation ou un instrument analogue, convertible par le porteur en un nombre déterminé
d’actions ordinaires de l’entité est un instrument financier composé. Du point de vue de
l’entité, un tel instrument comprend deux composantes : un passif financier (l’engagement
contractuel de remettre de la trésorerie ou un autre actif financier) et un instrument de capitaux
propres (une option d’achat que le porteur a le droit, pendant une durée déterminée, de
convertir en un nombre déterminé d’actions ordinaires de l’entité). Sur le plan économique,
l’émission d’un tel instrument a essentiellement le même effet que l’émission d’un titre
d’emprunt assorti d’une clause de remboursement anticipé et de bons de souscription d’actions
ordinaires ou que l’émission d’un titre d’emprunt avec bons de souscription d’actions
détachables. Dans tous les cas, l’entité présente donc les composantes de passif et de capitaux
propres séparément dans son bilan.
Le classement des éléments de passif et de capitaux propres d’un instrument convertible n’est
pas revu du fait de l’évolution de la probabilité qu’une option de conversion sera exercée,
même si la levée de l’option peut apparaître comme économiquement avantageuse pour
certains porteurs. Il se peut que les porteurs n’agissent pas toujours conne prévu parce que, par
exemple, les conséquences fiscales de la conversion peuvent varier d’un porteur à l’autre. De
plus, la probabilité de conversion évoluera dans le temps. L’obligation contractuelle de l’entité
de pourvoir aux paiements futurs demeure jusqu’à ce qu’elle s’éteigne à travers la conversion,
l’échéance de l’instrument ou toute autre transaction.
Exemple :
Une entreprise émet 10 000 obligations convertibles au début de l’exercice N. Les obligations
viennent à échéance dans cinq ans, sont émises au pair, et ont une valeur nominale de 100 DT
par obligation, ce qui donne un produit total de 1 000 000 DT. Les intérêts sont payables
annuellement, à un taux nominal de 6%. Chaque obligation peut être convertie en 5 actions
ordinaires en tout temps avant son échéance.
Lorsque les obligations sont émises, le taux d’intérêt pratiqué sur le marché pour un titre
similaire sans option de conversion est de 9%.
Selon la norme IAS 32, l’entité doit imputer directement au débit des capitaux propres, nettes
de tout avantage d’impôt sur le résultat y afférent, les distributions aux porteurs
d’instruments de capitaux propres. Les coûts de transaction d’une transaction portant sur
les capitaux propres doivent être comptabilisés en déduction des capitaux propres, nets de
tout avantage d’impôt sur le résultat y afférent.
Un contrat imposant à une entité d’acheter ses propres instruments de capitaux propres (par
exemple, des actions de préférence) en contrepartie de trésorerie ou d’un autre actif financier
(à une date de rachat spécifique ou au gré du porteur), crée un passif financier à hauteur de la
valeur actualisée du montant de rachat. Lors de la comptabilisation initiale du passif financier,
sa juste valeur (la valeur actualisée du montant de rachat) est reclassée, en déduction des
capitaux propres.
Les dividendes versés sur des actions qui sont intégralement comptabilisés en tant que passifs
sont comptabilisés en charges de la même manière que les intérêts sur une obligation.
Lorsqu’elle émet ou acquiert elle-même ses instruments de capitaux propres, une entité encourt
habituellement différents coûts. Ces coûts peuvent inclure les droits d’enregistrement et autres
droits acquittés aux autorités de réglementation, les sommes versées à des conseils juridiques,
comptables et autres conseils professionnels, les coûts d’impression et les droits de timbre. Les
coûts de transaction d’une transaction portant sur les capitaux propres sont portés en déduction
des capitaux propres (nets de tout avantage d’impôt sur le résultat y afférent) dans la mesure où
il s’agit de coûts marginaux directement attribuables à la transaction portant sur les capitaux
propres et qui auraient été évités autrement. Les coûts de transaction portant sur les capitaux
propres qui est abandonnée sont comptabilisés en charges.
Les coûts de transaction liés à l’émission d’un instrument financier composé sont affectés aux
composantes passif et capitaux propres de l’instrument au prorata de la répartition du produit
de l’émission.
Le montant des coûts de transaction comptabilisés en déduction des capitaux propres au cours
de la période est indiqué séparément selon la norme IAS 1, Présentation des états financiers.
La réserve pour fonds social, allouée à la suite de l’affectation du résultat de l’entreprise par
ses propriétaires, est généralement destinée à financer des opérations remboursables telles que
l’octroi des prêts au personnel.
Les opérations remboursables financées par la réserve pour fonds social doivent être inscrites à
l’actif de l’entreprise et le montant utilisé de cette réserve doit être porté au niveau des notes
aux états financiers. Les rémunérations rattachées à ces opérations doivent venir en
augmentation de la réserve pour fonds social.
Les opérations non remboursables financées par la réserve pour fonds social doivent venir en
déduction de cette réserve et la nature de chaque catégorie d’opérations doit être portée au
niveau des notes aux états financiers.
(N) ( N - 1)
er
1. Solde au 1 janvier :
- Trésorerie
- Prêts au personnel
2. Ressources de l’exercice :
- Quote-part résultat de l’exercice précédent
- Intérêts des emprunts au personnel
- Etc.
3. Emplois de l’exercice :
- Restauration
- Aides au personnel (non remboursables)
- Etc.
4. Solde au 31 décembre :
- Trésorerie
- Prêts au personnel
Une obligation, convertible à tout moment contre une action, d’une valeur nominale de 100 est émise
avec une durée de vie de 5 ans.
Le taux d’intérêt offert est de 2% alors que le taux de marché pour une obligation normale est de 6%.
Banque 100 -
Capitaux propres (prime d’émission) - 16,85
Dettes financières - 83,15
L’écart constaté annuellement entre les charges financières théoriques résultant d’une obligation
normale et les charges financières contractuelles vient chaque année en majoration progressive de ces
dernières et de la valeur d’entrée au bilan de la dette financière.
L’application des normes IAS 32 & 39 se traduit donc par une augmentation globale des charges
financières à hauteur de la valeur affectée à l’instrument de capitaux propres lors de l’émission.
A l’échéance, les excédents de charges financières inscrits en résultat ont, de fait, par le biais du
résultat inscrit dans les capitaux propres, annulé en totalité le montant initialement porté en capitaux
propres, avec pour contrepartie l’augmentation symétrique de la dette.
26,85 (110)
La différence entre les frais financiers effectifs, soit 26,85, et les frais financiers contractuels, soit 10,
s’élève à 16,85. Elle correspond à l’écart entre la valeur nominale de l’obligation, soit 100, et sa juste
valeur, soit 83,15.
Charges
Bilan passif
au compte de résultat
Banque - 2
Charges financières 4,99 -
Emprunt obligatoire - 2,99
Il est ici fait abstraction de l’incidence de l’impôt. En pratique, l’écart existant entre la valeur fiscale
(prix d’émission) de l’obligation et sa valeur comptable (dette financière proprement dite) doit
conduire, selon la norme IAS 12 relative à l’impôt sur le résultat, à la constatation d’un impôt différé
passif prélevé sur les capitaux propres lors de la comptabilisation initiale de l’obligation convertible et
repris ultérieurement en résultat au rythme de l’enregistrement des excédents de charges financières.