– mais aussi les créations signées Chanel, Jean Paul Gaultier, Hermès, Lanvin, Louis Vuitton, Saint Laurent, Alaïa. « Elle plébiscitait aussi des créateurs plus confidentiels, tels Roland Mouret, Alexis Mabille, Bouchra Jarrar ou Vanessa Se- ward chez Azzaro, précise Véronique Rampazzo. Tout était envoyé par les mai- sons, sauf pour le voyage en Angleterre où nous sommes allées faire des essayages chez Dior, Chanel et Saint Laurent. Pour celui en Espagne où elle portait, rappelez- vous, cette sublime robe longue Alaïa, en velours bleu nuit, nous nous sommes aussi rendues chez le couturier. Azzedine Alaïa nous avait prévenues : “Première dame ou pas, elle n’a qu’à se déplacer, je ne vais pas envoyer de coursier !” ». Véronique Rampazzo tient à préciser que tout était rapporté aux maisons, sauf deux robes Dior spécifiquement retravaillées aux mesures de Carla Bruni et offertes par John Galliano. La première, une magnifi- que robe bustier fluide, couleur bor- deaux, a été vendue aux enchères au pro- 1. Carla Bruni-Sarkozy, pour qui la mode n’avait aucun secret, aimait, lorsqu’elle était première fit de la fondation Aides. La seconde, la dame, porter les créations Dior, comme lors de cette visite d’État au Royaume-Uni en 2008. fameuse robe manteau gris perle ceintu- 2. À son arrivée à l’Élysée, Valérie Trierweiler joue la carte « normale chic ». Conseillée par un rée, qu’elle portait avec un bibi lors de sa styliste, elle oscille entre une garde-robe quotidienne et des robes Dior (comme ici en 2013). visite officielle à la reine d’Angleterre – l’image a marqué le monde entier – est En attendant, Nicolas a perdu sa Jackie. Il en retrouvera partie pour une exposition en Russie et, perdue en cours une autre, plus que parfaite pour reprendre le rôle. Carla de route, n’est jamais revenue. Quant au bibi, signé Ste- Bruni, la musicienne top-modèle, son « atout charme ». phen Jones, il continue de voyager, d’apparaître et de La nouvelle première dame de France fait d’ailleurs un disparaître au gré des expositions qui le réclament dans tabac à l’étranger. Elle aussi n’a pas besoin de styliste à le monde entier. l’Élysée. La mode est son milieu naturel et elle connaît tous les designers de Paris. Véronique Rampazzo, son CARLA, L’ÉLÉGANCE agent et sa collaboratrice historique, devenue sa conseillère à l’Élysée, s’occupait avec elle de son agenda ET LA DISCRÉTION et de sa garde-robe. « Dans l’aile Madame de l’Élysée, « Carla Bruni-Sarkozy était une bonne élève, se nous avions aménagé le salon Paulin en dressing et pièce remémore aussi Véronique Rampazzo. Comme elle d’essayage pour Carla, raconte-t-elle. En fonction de son venait du monde du spectacle, elle tenait encore plus à agenda, nous nous faisions envoyer, pour les deux mois à être dans la sobriété. Elle voulait faire honneur à la France venir, des vêtements que nous rangions sur les portants. en se montrant élégante et très classique et surtout jouer Contrairement à ce qu’on croit, Carla, n’a pas grand- la discrétion, la modestie. Pour elle, jamais de décolleté, chose dans son dressing personnel, elle porte toujours les de jupes raccourcies ou de tenues trop sexy. » La belle Ita- mêmes jeans et tee-shirts, le shopping ne l’intéresse pas lienne avait déjà tout : l’élégance, la richesse, la distinc- du tout. Finalement, on s’organisait comme pour un shooting photo en choisissant ensemble les tenues pour les différentes obligations et voyages à venir. » Carla Bruni aime beaucoup Dior – John Galliano, qui officiait à