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Plan de travail

 Introduction + Dèfinition
 Types de phobie social
 Symptomes
 Les causes
 Diagnostic
 Troubles associès
 Les complications
 Traitement
 Conclusion
Dèfinition:
La phobie sociale, également appelée « anxiété sociale »,
fait partie des troubles anxieux, tout comme l'état de stress
post-traumatique et les TOC (Troubles Obsessionnels
Compulsifs). Elle se caractérise par une peur intense des
situations dans lesquelles la personne phobique est
confrontée aux regards des autres. Cette peur devient
rapidement une angoisse profonde lorsqu'elle est amenée à
prendre la parole devant un groupe de personnes ou
simplement lorsqu'elle est observée par des personnes ne
faisant pas partie de son entourage. Le fait d'être exposée
au regard et au jugement des autres crée, pour la personne
souffrant de phobie sociale, une anxiété importante nourrie
par la crainte d'agir de façon humiliante ou embarrassante.
Elle s'isole donc peu à peu afin d'éviter ces situations qui
provoquent chez elle un malaise important. La phobie
sociale pourrait s'apparenter à une timidité extrême et
pathologique ayant un impact important sur la vie sociale,
familiale et professionnelle des personnes qui en sont
atteintes. Les personnes souffrant de phobie sociale
cherchent à éviter à tout prix les situations angoissantes où
elles doivent entrer en contact avec d'autres individus.
Elles sont tout à fait conscientes de leur difficulté et
tarderont souvent à consulter car elles ont souvent honte de
leur trouble. Elles ont d'ailleurs très souvent une faible
estime d'elles-mêmes.
Types de phobie social:
On distingue deux types de phobie sociale :

1. la phobie sociale généralisée,


2. la phobie sociale simple (ou limitée).
La phobie sociale généralisée Elle concerne les personnes chez
lesquelles la peur et l’évitement existent dans un large éventail
de situations sociales. Elle représente environ 75% des phobies
sociales. La phobie sociale simple (ou limitée) Elle consiste en
des peurs importantes dans une ou quelques situations
seulement, elle représente environ un quart des phobies sociales.

Symptome:
Cette anxiété peut se manifester par les symptômes
physiologiques suivants :
• gorge sèche,
• transpiration,
• tremblements (mains, jambes, voix)
• palpitations,
• sensation d’étouffement
• rougissement,
• tensions musculaires
• douleur à la poitrine
• sensations de chaud ou de froid,
• balbutiement / bégaiement,
• maux de tête.
_Dans les cas extrêmes cette anxiété peut déboucher sur une
attaque de panique.

Les causes:
A l'heure actuelle, il semble que des facteurs neurobiologiques,
éducatifs, environnementaux et psychologiques entreraient en
jeu dans l'apparition de l'anxiété sociale. Bien qu'aucun gène
n'ait été clairement identifié, des études mettent en avant un
risque familial. Si l’un des membres d’une famille souffre de
phobie sociale, il y a plus de chances qu'un autre membre de
cette famille soit atteint par ce trouble, que dans une famille où
personne n'est atteint.
Une étude menée sur des jumeaux identiques (monozygotes)
montre que si un des jumeaux souffre d'anxiété sociale, il y a
12,6% de chances pour que son jumeau en soit également
atteint. Cette probabilité passe à 9,8% s'il s'agit de jumeaux
différents (dizygotes).
D'autres études mettent en avant des perturbations hormonales
chez des personnes souffrant de phobie sociale. Elles révèlent un
taux hormonal de cortisol hormone du stress) perturbé chez les
phobiques sociaux.
Des recherches se sont aussi intéressées à la perturbation des
neuromédiateurs chez les phobiques sociaux ; elles relèvent un
hyperfonctionnement du système noradrénergique et une
hypoactivité du système dopaminergique5,6.
L'éducation et l'environnement semblent également jouer un rôle
dans la survenue d'une phobie sociale. Des études montrent que
les phobiques sociaux sont souvent issus de familles dans
lesquelles il y a peu d'interactions avec l'environnement
extérieur. Dans leur enfance, ils auraient souvent bénéficié d'une
surprotection parentale qui ne les aurait pas incités à aller au
contact des autres. Enfin, on retrouve souvent une expérience
traumatisante en lien avec l'exposition au regard et à l'évaluation
des autres qui peut avoir précipité l'apparition de ce trouble.

Diagnostic:
Pour poser le diagnostic de phobie sociale, il faut s'assurer que
la personne présente une peur persistante des situations dans
lesquelles elle est exposée au regard des autres. La personne
souffrant de phobie sociale est terrifiée à l'idée de dire ou faire
quelque chose qui pourrait amener les autres à avoir un
jugement négatif à son encontre. Cette peur va rapidement
devenir une angoisse permanente qui amènera la personne à
éviter ces situations par des conduites d’évitement. Le
professionnel de la santé pourra se référer aux critères de
diagnostic de la phobie sociale figurant dans le DSM IV
(Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders – 4ème
édition) ou la CIM-10 (Classification Statistique Internationale
des maladies et des problèmes de santé connexes – 10ème
révision). Il mènera un entretien clinique précis afin de
rechercher les signes de manifestation de ce trouble. De
nombreuses échelles telles que l'échelle de phobie sociale de
Liebowitz2, sont à la disposition des médecins et des
psychologues. Ils pourront les utiliser afin de valider
objectivement leur diagnostic et d'évaluer l'intensité de la phobie
sociale présentée par le patient.

Troubles associès:
Les personnes qui souffrent de phobie sociale présentent
souvent d'autres troubles psychologiques associés, tels que :
• un autre trouble anxieux comme une éreutophobie peur de
rougir en public) ou une agoraphobie peur de la foule) ;
• une dépression8 ;
• une faible estime de soi ;
• une consommation excessive de substances ayant des
propriétés anxiolytiques, tel que l'alcool9 ;
• un trouble de la personnalité du type « personnalité évitante ».

Les complications:
Le retentissement de cette phobie sur la sphère sociale
(réduction des activités de loisir ou difficultés à avoir des
relations amoureuses) et sur la sphère professionnelle
(difficultés à assister à des réunions ou à interagir avec les
collègues) est notable. La qualité de vie de ces personnes est
dégradée. Dans de rares cas, ce trouble normalement présent
dans des situations très précises, comme parler devant un
auditoire ou manger en public, peut se généraliser à toutes les
situations d’interactions sociales et de performance en public.
On parle alors de phobie sociale généralisée. La phobie sociale
est à l'origine d'une grande souffrance pour les personnes qui en
sont atteintes. Le risque de passage à l'acte suicidaire est
important.

Traitement:
Thérapies
• Les TCC
Les psychothérapies cognitivo-comportementales ont montré
leur efficacité dans le traitement de la phobie sociale. Le
thérapeute pourra entres autres aider la personne qui souffre de
cette phobie à affronter sa peur des situations sociales. Le
psychothérapeute expose progressivement la personne aux
situations redoutées. Grâce à la relaxation et au travail effectué
en parallèle sur les pensées et les émotions ressenties par la
personne phobique, le thérapeute va établir une liste d'objectifs à
atteindre tout au long de la thérapie. L'objectif final est que le
patient arrive à affronter ses plus grosses peurs sans anxiété.
• L'affirmation de soi
Les thérapies d'affirmation de soi ont pour but d'aider la
personne à interagir de façon plus efficace avec les autres. Elles
sont très utiles et assez efficaces pour lutter contre l'anxiété
sociale. Le but de ces thérapies est d'amener les personnes à
exprimer et à affirmer leurs opinions et leurs sentiments sans
anxiété.
Elles se déroulent souvent en groupe et les jeux de rôle font
partie des outils utilisés pour mettre les personnes dans des
situations proches de situations réelles.
Médicaments
Associés à une psychothérapie, les médicaments sont utilisés
afin de réduire les symptômes physiques de l’anxiété, ainsi que
les pensées et les émotions négatives. Les principaux
médicaments recommandés dans le traitement de la phobie
sociale sont les antidépresseurs tels que la phénelzine, la
paroxétine l'escitalopram, la sertraline et la venlafaxine Les
anxiolytiques tels que les benzodiazépines sont utilisés de façon
occasionnelle. Leur efficacité sur l'anxiété est notable mais
l'utilisation des benzodiazépines aurait tendance à renforcer les
évitements et empêcher les phases d'expositions nécessaires à
l'extinction et à l'habituation de l’anxiété

Conclusion:
La phobie sociale s'apparente à un véritable handicap pour les
personnes qui en sont atteintes. Il ne faut pas banaliser cette
souffrance ni la mettre sur le compte d'une importante timidité.
Alors que la personne timide a peur d'être ignorée par les autres
et n'a que la volonté d'être acceptée par autrui, la personne
phobique sociale est envahie par la peur d'être humiliée par les
autres et cherche à se faire oublier. Plus qu'une gêne, c'est une
véritable panique qui envahit la personne phobique dans les
situations où elle se sent observée. Persuadée qu'elle n'est pas à
la hauteur ou qu'elle est « nulle », elle s'isole petit à petit et peut
alors sombrer dans la dépression. Devant des manifestations de
ce type, il ne faut surtout pas hésiter à consulter un psychologue
ou un psychiatre qui connait bien ce trouble. En travaillant sur
l'estime de soi et l'affirmation de soi, de véritables changements
et améliorations sont plus que possibles

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