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LE PRE-ROMANTISME
Alors que le style néoclassique atteint son apogée à la fin du XVIIIe siècle, un
artiste espagnol, Francisco Goya, décide de peindre de manière non académique
afin d’exprimer sa vision personnelle du monde. Il représente la folie meurtrière,
l’horreur de la guerre et la désillusion de la nature humaine. Et c’est justement
grâce à son style non académique qu’il arrive à faire ressentir au spectateur toute
la puissance de son message. Goya s’est appliqué à représenter des sujets que
l’on ne peut pas voir mais qui sont pourtant bien réels tout en inventant un style
qui rendait cela possible.
Goya, Fusillades du 3 mai 1808 à Madrid
L'ART ROMANTIQUE
C’est d’Angleterre que renaîtra la peinture de paysage avec John Constable, qui
fera de ce genre un égal de la peinture d’histoire considérée jusqu’alors comme
supérieur. Il recherche la vérité par la création d’une ambiance où la touche et la
couleur prennent le pas sur le dessin. Constable influencera les romantiques
français et sera à partir de la moitié du siècle que ce concept sera développé par
l’Ecole de Barbizon.
L'École de Barbizon désigne,
de façon informelle, à la fois le
centre géographique et
spirituel d'une succession de
colonies
de peintres paysagistes établies
autour de Barbizon, et le désir
de ceux-ci de travailler « en
plein air et d’après nature » dans la forêt de Fontainebleau.
Gustave Courbet dès 1850 s’exprime dans un style que l’on qualifie alors de
réaliste. Sa recherche s’oriente vers une peinture vivante dans laquelle l’homme
redevient l’être humain d’une réalité qu’il oppose à l’imaginaire romantique.
Mais ce mouvement ne correspond pas à une simple imitation du réel. Le peintre
représente ce qu’il voit mais de manière à « traduire les mœurs, les idées,
l’aspect de son époque », comme l’explique Courbet dans son Manifeste du
Réalisme.
A) UN GROUPE DISSIDENT
Ce groupe sera fortement critiqué par l’Académie des arts, voire même traités de
« barbouilleurs » mais très vite, les cercles cultivés et intellectuels vont adhérer à
cette peinture nouvelle, à sa texture brute et épaisse, à son rendu “non fini“ qui
s’attache à traduire une impression plutôt qu’à rechercher la perfection réaliste du
dessin. Si les impressionnistes sont en marge de l’art officiel et incarnent la
révolte picturale de leur temps cela est totalement indépendant de leur volonté.
Ils font une peinture qui s’adresse à la bourgeoisie.
Leur univers est calme, joyeux, léger, insouciant. Ils peignent des scènes de la vie
quotidienne avec le souci de créer une "vérité visuelle" qui tient compte de la
lumière et de ses effets sur les motifs qu’ils intègrent à leurs compositions. Le
sens philosophique de la scène, les sentiments ou l’introspection ne sont pas leur
propos.
Ils veulent montrer, influencés par les recherches scientifiques sur la couleur et la
perception visuelle que l’on appelle positivisme, que la vision que nous avons de
notre environnement se fait en fonction de nos sens. Un objet peut donc avoir un
aspect différent selon le climat, l’éclairage, la position du spectateur. Par exemple
un même arbre pourra être perçu, différemment si on le regarde en pleine journée
ou à la nuit tombante. Ce sont ces principes, physiques et scientifiques, que les
impressionnistes cherchent à représenter.
Manet par exemple est particulièrement sensible à cette peinture plate, sans
volume, ni ombre ni lumière. Il y a aussi de nombreuses similitudes entre la
peinture de Monet et les estampes japonaises. Il s’inspire également des estampes
d’Hiroshige pour peindre ses nombreux Nymphéas.
D) CARACTÉRISTQIUES DE L’IMPRESSIONNISME
Degas, L’attente.