Vous êtes sur la page 1sur 9

Traitements particuliers et présentation des états financiers

Section 1. Traitement comptable du portefeuille-titres :

1-Traitement des primes :

Les obligations et valeurs assimilées sont enregistrées pour leur prix d’acquisition coupon couru
à l’achat exclu. Le coupon couru est enregistré dans un compte de créances rattachées (3125).
Ensuite, lors de chaque arrêté comptable :

 Les intérêts courus de la période, calculés au taux facial (taux nominal) sur la valeur
nominale du titre, seront rapportés au résultat de l’OPCVM (en net de la retenue à la
source libératoire).

Ces intérêts sont calculés selon la formule suivante : RF= [(VN x tf x n)/(360 ou 365)] où ;

 RF : désigne le rendement facial du titre


 VN : est la valeur nominale du titre,
 tf : le taux d’intérêt facial, et
 n : la durée exprimée en nombre de jours.

En date
d’abonnement
3125 Intérêts courus sur obligations RFx80
702 Revenus des obligations & valeurs % RFx80
assimilées %
 Les primes seront étalées et rapportées à l’actif net de l’OPCVM par lissage actuariel (en
net de la retenue à la source libératoire).

La quote-part de la prime rattachée à la période sera déterminée selon la formule suivante : RA-
RF

 RA : désigne le rendement actuariel du titre déterminé par référence au taux


d’intérêt effectif, selon la formule : RA= CA x [(1+te)n-1] où ;
 CA : est le coût amorti en début de période, c'est-à-dire la valeur d’émission
(VE) majorée du cumul des primes rapportées à l’actif net en début de
période ;
 te : le taux d’intérêt effectif, et
 n : la durée exprimée en nombre de jours divisée par 360 ou 365.

En date
d’abonnement
3129 DE sur obligations & valeurs assimilées (RA-
10512 VDE sur obligations & valeurs RF)x80% (RA-
assimilées RF)x80%
 A l’échéance des obligations, le cumul des primes imputées en capital parmi les
différences d’estimation sera viré, toujours à l’actif net, en plus value réalisée (en net
de la retenue à la source libératoire).

A
l’échéance
312 Obligations & valeurs assimilées (VR-
3129 DE sur obligations & valeurs VE)x80% (VR-
assimilées VE)x80%
10512 VDE sur obligations & valeurs assimilées (VR-
10612 +/- values réalisées sur obligations VE)x80% (VR-
&VA VE)x80%

2- Cas particulier des Bons de Trésor Zéro Coupon "BTZc" :

Institués par le décret n° 2006-1028 du 24 avril 2006, les BTZc sont des bons du trésor émis
par voie d’adjudication mensuelle pour un nominal de 1.000 DT et pour une durée supérieure ou
égale à deux ans. Ils peuvent être négociables à la bourse des valeurs mobilières de Tunis.
Il s’agit de titres de créances qui ne donnent pas droit à détachement de coupon, d'où le
terme "zéro coupon". L'acquéreur souscrit le bon à un prix inférieur à sa valeur faciale,
laquelle est payée à l'échéance du contrat.

Correspondant, sur le plan financier, à une décote, le rendement des BTZc exprimé par le
différentiel entre leur prix d’acquisition et la valeur de remboursement (1.000 DT) est assimilé,
fiscalement, à des intérêts échus devant faire l’objet, à l’échéance, d’une retenue à la source
sur les revenus de capitaux mobiliers. (Article 2 du décret n° 2007-1870 du 17 juillet 2007 et
note commune n° 01/2008).

En cas de cession des BTZc, avant échéance, le différentiel entre le prix de cession et le prix
d’acquisition est assimilé, fiscalement, à des intérêts courus passibles de la retenue à la source
sur les revenus de capitaux mobiliers au moment de la cession.

Dans la pratique, et en raison de cette assimilation fiscale, les OPCVM de la place, imputent les
décotes sur BTZc parmi les résultats distribuables en net de retenue à la source libératoire au compte de
produits "702 revenus des obligations et valeurs assimilées".

A notre avis, la particularité fiscale des BTZc ne doit pas justifier un traitement comptable
divergeant par rapport aux autres titres de créance. En substance, le différentiel entre la
valeur de remboursement de ces bons et leur prix d’acquisition constitue une décote qu’il y a
lieu d’inscrire, à l’instar des autres obligations et valeurs assimilées, parmi les sommes non
distribuables en net de retenue à la source libératoire (10512 VDE sur obligations et valeurs
assimilées). L’absence de rendement facial pour les BTZc (zéro coupon) justifie, à notre avis,
une neutralité par rapport aux éléments du résultat distribuable de l’OPCVM.

Section 2. Traitement comptable des comptes qui touchent le capital :

Le capital d’une SICAV est affecté par plusieurs opérations que nous pouvons regrouper
comme suit :
 L’entrée et la sortie des actionnaires :

 Compte 102 - Souscriptions et rachats : Ce compte est mouvementé par la valeur


nominale des actions souscrites et rachetées.
 Compte 103 - Commissions de souscription et ou de rachat : Les statuts peuvent prévoir
une commission qui vient en déduction de la valeur liquidative lors des rachats et
s’ajoute à la valeur liquidative lors des souscriptions.
Lorsque une partie de ces commissions de souscription et/ou de rachat doit revenir à
une tierce partie (organismes distributeurs), cette partie est imputée au débit du
compte "1039 - Rétrocession de commission de souscription et de rachat" par le
crédit d’un compte de tiers "403 - autres opérateurs créditeurs".
La part de ces commissions de souscription et/ou de rachat revenant à la SICAV représente
un droit d’entrée et de sortie de cette dernière, et est imputée en capital.

 Les opérations sur portefeuille : (acquisitions de titres, évaluation du portefeuille,


cession et remboursement d’obligations)

 Compte 104 - Frais de négociation : Les frais occasionnés par l’acquisition des titres
en portefeuille sont constatés au débit de ce compte.
 Compte 105 - Variations des différences d’estimation : Lors de chaque évaluation du
portefeuille à la valeur du marché, les plus values latentes sont constatées au crédit
de ce compte alors que les moins values latentes sont portées à son débit.
 Compte 106 - Plus ou moins value réalisées : Lors de la cession des titres détenus en
portefeuille, les plus values réalisées sont portées au crédit de ce compte et les moins
values réalisées sont portées à son débit.

1- Comptabilisation d’une opération de souscription :

Bien que les comptes mouvementés lors d’une opération de souscription diffèrent selon la
situation comptable au moment de l’opération (au cours de l’exercice, avant la décision
d’affectation du résultat ou avant la distribution des dividendes), l’analyse de l'opération et
son traitement obéit toujours aux mêmes principes.

En effet, toute opération de souscription est effectuée sur la base d’une valeur liquidative
connue, augmentée éventuellement de commissions de souscription ou droit d’entrée.

La valeur liquidative doit dans un premier temps être défalquée entre sa part revenu et sa
part capital.

La part capital est défalquée entre la quote-part dans le capital de début d’exercice et dans la
quote- part dans les sommes non distribuables de l’exercice en cours (comptes 103 à 106).

La part revenu est défalquée entre la quote-part dans les résultats des exercices antérieurs
non distribués, la quote-part dans le résultat de l’exercice clos et la quote-part dans le
résultat de l’exercice en cours.

Une fois cette analyse faite, l’opération de souscription est traitée ainsi :
A la souscription :

5331 Avoirs en ∑
banque 1021 a
Souscriptions
151 Régularisation des SND de l’exercice en cours b
152 Régularisation des résultats reportés
153 Régularisation du résultat de l’exercice clos c
77 Régularisations du résultat de l’exercice en
cours 1031 Commissions de souscription d

Lors de la rétrocession d’une quote-part de la commission de souscription :

10391 Rétrocession de commissions de souscription x


403 Autres opérateurs créditeurs x

2- Comptabilisation d’une opération de rachat :

Le traitement comptable d’une opération de rachat obéit aux mêmes règles que celles prévues pour
une opération de souscription.

Lors du rachat :

1022 Rachats a
151 Régularisation des SND de l’exercice en cours
152 Régularisation des résultats reportés b
153 Régularisation du résultat de l’exercice clos
77 Régularisations du résultat de l’exercice en c
cours 5331 Avoirs en banque ∑
1032 Commissions de rachat d -
α
α
e

Lors de la rétrocession d’une quote-part de la commission de rachat :

10392 Rétrocession de commissions de rachat x


403 Autres opérateurs créditeurs x
Section 3. Particularités de la présentation des états financiers des SICAV :

Les règles spécifiques régissant la présentation des états financiers des SICAV, et
notamment le contenu de chaque poste et sous poste des différentes composantes de synthèse
sont fixées par la norme NC 16.

Chapitre 2
La présente section ne va pas s’appesantir sur cet aspect, mais plutôt se propose de mettre
en exergue les principales divergences du cadre de présentation appliqué aux SICAV par rapport
à celui édicté par la norme générale NC 01. Ces divergences sont récapitulées dans le
tableau suivant :

Cadre Général (NC 01) Cadre OPCVM (NC 16)


Composantes - Bilan - Bilan
- Etat de résultats - Etat de résultats
- Etat des flux de trésorerie - Etat de variation de l’actif net
- Notes aux états financiers - Notes aux états financiers
Format de Présentation sur 2 pages. Une page Présentation en Liste. Les actifs suivis
présentation du pour les actifs et une autre page pour des passifs et de l’actif net.
bilan les
capitaux propres et passifs.
Codification des Absence de codification. - Les postes sont codifiés par un
postes et des préfixe comportant 2 lettres
sous postes majuscules suivis d’un chiffre. ("AC"
des états pour les actifs, "PA" pour les passifs,
financiers "CP" pour l’actif net, "PR" pour les
alimentés par produits et "CH" pour les charges.
la balance. - Les sous postes sont codifiés par
un préfixe comportant 2 lettres
majuscules suivis d’un chiffre et
d’une lettre
minuscule.
Présentation de Valeur brute suivie des corrections Présentati dire d l val d
la valeur des de valeurs (Amortissements, on cte e a eur e
éléments provisions pour dépréciation,…) et réalisatio
d’actifs. de la valeur nette n.
comptable.
Classement des - Critère primaire (Courant/Non Les actifs et les passifs sont classés
éléments bilantiels courant) par nature.
- Critère secondaire (Liquidité
croissante pour les actifs et
exigibilité croissante
pour les passifs)
Présentation Deux modèles de présentation Un modèle unique ayant la
de l’état de sont prévus : particularité de faire apparaître les
résultat - Un modèle de référence produits et les charges de façon à
prévoyant le classement des déterminer les valeurs et soldes
charges d’exploitation par intermédiaires suivants :
destination. - Revenu net des placements : il est
- Un modèle autorisé prévoyant égal à l’excédant des revenus des
le classement des charges placements (classés par nature de
d’exploitation par nature. titres) sur les charges de gestion
des placements.
- Résultat d’exploitation
- Sommes distribuables de
l’exercice telles que définies par
l’article 27 de la loi n° 2001-83 du 24
Juillet 2001.
Chapitre 2

Vous aimerez peut-être aussi