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RÉPUBLIQUE DU BENIN

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR


DE LA FORMATION TECHNIQUE ET
PROFESSIONNEL

INSTITUT UNIVERSITAIRE LES COURS SONOU


SITE AKPAKPA

FILIÈRE : CFE , BFA Licence 3

MODULE : MONÉTIQUE ET MARCHE


FINANCIER

THÈME :
MONNAIES DIGITALES : ENJEUX ET DÉFIS

MEMBRES DU GROUPE :

1* EDJE Bérénice

2* AKPOVO Lesly

3* HOUETO Islamiath

4* COUTHON Mirabelle

5*WOURO Nékima

6*VODOUNNON Mariano
7* KOULIHO Judith

Nom du professeur : M. AGBANTEY Adebayo


Samuel

ANNÉE ACADÉMIQUE : 2020- 2021


Plan
I- Introduction
II- Définitions
A- Monnaie digitale
B- Mobil money
C- Crypto monnaie

III- Différents types de cryptomonnaie et leur


fonctionnement

IV- Enjeux et défis des monnaies digitales


I-INTRODUCTION
Les monnaies numériques occupent à nouveau le devant de la
scène. En effet, Bitcoin suscite l’intérêt et la curiosité du grand
public et des observateurs ; Apple, Google et Facebook
proposent de nouveaux instruments de paiements. Cette
dématérialisation des supports monétaires concentre bon
nombre d’interrogations. Néanmoins, les innovations
monétaires semblent suivre une dynamique forte qui résulterait
de la maturité de grands groupes issus d’internet, de créations
technologiques et de remises en cause de la finance
traditionnelle au lendemain de la crise financière
Dans l’abondante littérature qui se fait jour sur la question, le
vocabulaire est souvent imprécis et fluctuant. Nous
distinguerons, parmi les nouvelles monnaies numériques,
monnaies mobiles et les monnaies virtuelles comme les
cryptomonnaies. En effet, ces instruments ne sont pas de même
kmnature et leurs enjeux sont radicalement différents, tant du
point de vue du système bancaire que de celui de la théorie
monétaire.

II- Définitions

A-Monnaie digitales
Comparativement aux paiements électroniques, la monnaie
électronique consiste en une valeur monétaire authentique qui
est stockée sur un support électronique, comme un ordinateur,
un téléphone portable, une tablette, une carte à puce, ou encore,
un serveur (il suffit de penser à l’informatique en nuage, ou «
infonuagique »). La monnaie électronique a une valeur
monétaire qui lui est attribuée dans une monnaie nationale,
souvent par un émetteur qui s’en porte garant. Elle diffère ainsi
des paiements électroniques qui donnent accès aux fonds
détenus dans un compte bancaire.

B-Mobile money
Le Mobile Money est une technologie qui permet aux gens de
recevoir, garder et dépenser de l’argent en utilisant un
téléphone portable.
De manière simple, le mobile money permet aux individus de
recevoir, conserver et dépenser de l’argent en utilisant leur
téléphone portable. Avec le mobile money, votre numéro de
téléphone correspond à votre numéro de compte ! Vous l’aurez
aussi peut être vu sous le nom de « portefeuille mobile », ou
sous le nom commercial de l’intermédiaire! A savoir qu’il existe
plus de 260 services de portefeuille mobile autour du monde, la
plupart d’entre eux situés en Afrique, Asie ou Amérique Latine.
Le mobile money répond à plusieurs besoins de paiement du
quotidien. Il est aussi bien possible de transférer de l’argent à
ses amis pour les rembourser que de payer des factures ou une
note de restaurant ! Dans certains pays, il existe un lien entre
les paiements mobiles et le des agences physiques, puisqu’il est
possible d’y retirer votre argent. Les utilisateurs apprécient
particulièrement la simplicité d’utilisation, la sécurité, et la
facilité de ces solutions : un simple signal téléphonique suffit à
envoyer ou recevoir de l’argent.

C- Le concept de cryptomonnaie
Une cryptomonnaie est une monnaie électronique permettant
d’effectuer des transactions en passant par une validation
cryptographique. Ces cryptomonnaies peuvent ensuite être
échangées sur les plateformes d’échange, elles permettent
également de rémunérer les nœuds du réseau qui valident les
transactions sur le réseau, ce qui permet de se libérer des tiers
de confiance : Banques, institutions financières, États, sociétés.
III- DIFFÉRENTS TYPES DE CRYPTOMONNAIE ET
LEURS FONCTIONNEMENT
LES MONNAIES NON VIRTUELLES
Les monnaies du quotidien (Euro, Dollar, etc) fonctionnent avec
des banques centrales qui sont là pour appliquer la politique
monnaie d'un ou plusieurs états.
Les banques sont des institutions financières en chargent des
opérations bancaires (prêts, recevoir des dépôts, etc).
Ainsi, lorsque vous effectuez un paiement, la banque se doit de
vérifier que la transaction bancaire est valide.
La banque joue le rôle d'intermédiaire de confiance.
Le fonctionnement de ces monnaies sont centralisés à travers
les banques.
Pour faire un parallèle informatique, on peut donc voir les
banques comme des hébergeurs qui sont en chargent des
échanges entre utilisateurs.
Comprendre les crypto-monnaie et monnaie virtuelle : Bitcoin,
Ethereum, etc
LES CRYPTO-MONNAIES OU MONNAIE VIRTUELLE
C'est là que les crypto-monnaie ou monnaie virtuelle font leurs
distinctions.
Le but est de se passer des banques et de permettre des
paiements non centralisés entre utilisateurs.
On peut résumer le fonctionnement d'une monnaie virtuelle
assez simplement.
Chaque utilisateur possède un porte-feuille chiffré qui stocke sa
monnaie virtuelle.
Toutes les transactions effectuées ainsi que les soldes des
comptes sont stockés de manière chiffrés dans la blockchain.
Cette blockchain est répartie sur l'ensemble des ordinateurs du
réseau bitcoin.
Lorsqu'une transaction est effectuée, le blockchain est mis à
jour.
La falsification de la blockchain est difficile puisque toutes les
données sont réparties et chiffrées pour assurer la sécurité du
contenu.
La blockchain est donc une sorte de livre géant des transactions
effectuées en crypto-monnaie.
1. Bitcoin
Lancement : 2009
Capitalisation boursière au 10 avril 2017 : 19,4 milliards de
dollars
Fonctionnement du Bitcoin : transfert d’argent entre personnes
sur internet.

2. Ethereum

Lancement : 2015
Capitalisation boursière en avril 2017 : 3,9 milliards de dollars
Fonctionnement : l’Ethereum est le protocole d’échange
décentralisé, l’Ether est son unité de compte et moyen de
paiement.
3. Ripple
Lancement : 2012
Capitalisation boursière en avril 2017 : 1,2 milliard de dollars
Fonctionnement de Ripple : à la fois système de règlement brut
réel, marché des changes et réseau d’envois de fonds.

4. Litecoin
Lancement : 2011
Capitalisation boursière en avril 2017 : 449, 8 millions de
dollars
Fonctionnement : comme Bitcoin, elle fonctionne sous licence
libre, le code du Litecoin est une modification du code Bitcoin.

5. Dash
Lancement : 2014
Capitalisation boursière en avril 2017 : 443,6 millions de dollars
Fonctionnement : mot valise de digital et cash. Ex Darkoin, elle
veut s’affranchir des limitations du Bitcoin et promet
l’anonymat.

6. Monero
Lancement : 2014
Capitalisation boursière en avril 2017 : 304,5 millions de dollars
Fonctionnement : se dit totalement anonyme, contrairement
aux autres crypto-monnaies qui sont des clones de Bitcoin,
Monero repose sur un fonctionnement cryptographique
différent, et utilise des signatures en cercle. Un utilisateur ne
peut connaître le contenu ni l’historique des transactions.

7. Ethereum Classic
Capitalisation boursière en avril 2017 : 234 millions de dollars
Fonctionnement : à la différence de l’Ethereum, l’Ethereum
classic est “unstoppable”.

8. NEM
Lancement : 2015
Capitalisation boursière en avril 2017 : 186,6 millions de dollars
Fonctionnement : Nem pour New Economic Movement. Sa
monnaie est le Xem. Nem réécrit le code de zéro.

9. Augur
Capitalisation boursière en avril 2017 : 104 millions de dollars

10. MadeSafeCoin
Capitalisation boursière en avril 2017 : 88, 5 millions de dollars
IV- Enjeux et défis des monnaies digitales
Blockchain : quels enjeux sociétaux ?
Introduites par Satoshi Nakamoto avec la création de Bitcoin en
2008, les blockchains ont depuis fait l’objet de nombreux cas
d’études. Les enjeux des blockchains se posent à diverses
échelles, et doivent être appréciés d’un point de vue global qui
tienne compte de leurs défis technologiques, juridiques, fiscaux,
mais aussi et surtout culturels.
Les registres décentralisés publics posent les bases d’une
nouvelle économie en s’appuyant sur plusieurs piliers :
La décentralisation et la désintermédiation des sociétés,
qui redessinent un nouveau paradigme de confiance.
L’immutabilité et la transparence totale des registres
distribués, rendant l’information accessible à tous et traçable.
Des concepts portés par les valeurs profondément
libertariennes des puristes du crypt-écosystème, qui devront
relever de nombreux défis pour imposer leur vision du monde.
Blockchain et décentralisation : vers un monde plus juste
La décentralisation est l’un des premiers objectifs de la
blockchain Bitcoin conçue par Satoshi Nakamoto en 2008.
La crise des subprimes montre à l’époque les dérives d’un
système accordant une confiance et un pouvoir considérable
aux banques, poussant le créateur de Bitcoin à inventer un
système d’échange décentralisé laissé aux mains de ses
utilisateurs. La cryptomonnaie est donc le premier cas d’usage –
et à l’heure actuelle, le plus utile et le seul révolutionnaire – de
décentralisation grâce aux registres blockchain, en permettant à
toute personne du monde entier d’envoyer de l’argent en temps
réel à n’importe qui, sans avoir à ouvrir de compte en banque.
Peu à peu, de plus en plus d’experts se sont également
intéressés à des cas où la décentralisation pourrait profiter à
tout type d’organisation économique, en posant les bases
éthiques d’un nouveau modèle de gouvernance, qui pourrait
donc tout aussi bien s’appliquer en politique.
La décentralisation du web en est un exemple intéressant. La
découverte et le développement du cyber-espace dans les
années 1990 annonçaient la promesse d’un nouveau monde,
dont on se souviendra grâce à la fameuse Déclaration
d’Indépendance de J.P. Barlow en 1996 :
« Grâce à internet, nous créerons une civilisation plus humaine
et juste. Nous créerons un monde dans lequel chacun peut
entrer, sans privilège ou préjudice dus à la race, à la puissance
économique, à la force militaire, ou au lieu de naissance ».
Quelques réalisations manquent à l’appel 20 ans plus tard, et les
citoyens s’interrogent précisément sur l’injustice et le manque
d’éthique du web actuel : centralisation et sur-
commercialisation de la donnée personnelle, concentration du
marché avec l’apparition de géants tout-puissants (Amazon,
Google, Facebook), et montée en puissance d’une économie de
plateforme, tirant un profit gargantuesque du travail des uns et
des autres à partir d’un simple espace de mise en relation.
Ajoutons à cela la réglementation de la navigation et le blocage
de certains sites dans de nombreux pays, qui relativise
fortement la prétendue égalité d’accès « sans privilège ou
préjudice dus à la race, à la puissance économique, à la force
militaire ou au lieu de naissance ».
C’est en partie à ces dérives que certains experts souhaitent
répondre en s’appuyant sur les technologies de blockchain pour
proposer un nouvel espace d’échange décentralisé, sans autorité
de contrôle, sans tiers de confiance, et sans hiérarchie.
L’objectif final étant de démocratiser la transaction, quelle que
soit sa nature, en offrant à tout un chacun la possibilité d’être
maître de son destin sans avoir à le confier entre les mains
d’une autorité tierce. A l’heure actuelle, les trois principaux cas
d’application de ces principes concernent :
La transaction monétaire grâce aux cryptomonnaies, en
offrant à tous les citoyens du monde, même débancarisés et
quelles que soit leur ressources, d’accéder à des services
financiers,

Les modes de consommation, en permettant de garantir la


traçabilité de chaque produit en associant blockchain et IoT
(Internet des Objets), résolvant ainsi les fortes asymétries
d’information entre producteurs et consommateurs,

Le vote politique, en instituant un système de vote


décentralisé 100% sécurisé et anonyme, ouvrant un nouveau
champ des possibles pour les pays où la corruption bat son
plein.

Blockchain et désintermédiation : vers une société libre

La désintermédiation, autrement dit l’élimination des tiers de


confiance, va de pair avec l’idéal de décentralisation libertarien
porté par Satoshi Nakamoto. Dans un système d’échange de
valeur décentralisé, la confiance n’est plus cédée à un
intermédiaire, car les échanges se font en pair-à-pair. Cette
confiance ne repose désormais plus sur le jugement humain,
mais sur la fiabilité technique et l’impartialité du code
informatique. Ce changement de paradigme est synthétisé dans
la célèbre devise « Code is Law », et vise à court-circuiter tous
les intermédiaires coûteux et non nécessaires. Il s’agit d’une
économie estimée à 6 milliards d’euros à l’échelle mondiale.
Les premiers intermédiaires visés sont bien entendu les
banques, mais beaucoup d’équipes porteuses de projets
blockchain entendent étendre leur champ d’intervention à un
panel d’intermédiaires nettement plus large, qui concerne aussi
bien les intermédiaires financiers qu’institutionnels ou
économiques. La désintermédiation reste l’un des principes les
plus chers aux communautés s’intéressant aux blockchains et
aux cryptomonnaies. Ce principe porte un idéal d’émancipation
au moins aussi important que celui de la décentralisation, car
un tiers de confiance possède souvent tout autant de pouvoir
qu’un organisme de contrôle – les deux, bien souvent, ne faisant
qu’un.
La suppression des tiers de confiance encourage un nouvel idéal
basé sur une gouvernance participative et pair-à-pair, qui
trouve son paroxysme avec les DAO (Decentralized
Autonomous Organisations), organisations décentralisées et
entièrement autonomes, ne nécessitant aucune intervention
humaine.
Deux questions se posent alors :
D’un point de vue économique, on doit s’interroger sur le
phénomène de destruction créatrice que définit Schumpeter,
qui doit nous laisser espérer que les différentes blockchains
créeront plus d’emplois qu’elle n’en détruiront pour impacter
un changement économique positif.

D’un point de vue social, la question est de savoir, à l’heure


où la société cherche davantage à se ré-humaniser qu’à
s’automatiser, dans quelle mesure nous sommes disposés à
nous passer de ces tiers pour automatiser la transaction en
plaçant notre confiance dans un code informatique.

Blockchain et confiance, un changement de paradigme

La notion de confiance est donc au cœur des enjeux des


blockchains et des cryptomonnaies. En introduisant l’idéal de
désintermédiation, elle introduit également la notion de «
trustless », c’est-à-dire d’un système n’ayant pas besoin de
confiance entre ses utilisateurs pour fonctionner. Pour que le
système fonctionne, il suffit d’avoir confiance en son code («
Code is Law »).
Pourtant, le code et le fonctionnement d’une blockchain
dépendront toujours d’actions humaines : celles des
développeurs, des nœuds du réseau, et de l’usage que ses
utilisateurs en font.
Le célèbre cas du piratage de TheDAO a été le premier à
introduire certains doute dans la communauté, remettant ainsi
en cause le modèle de l’idéal trustless en réintroduisant le
besoin d’intervention humaine pour rétablir l’ordre public et la
morale. Une intervention allant pourtant directement à
l’encontre de l’immutabilité des blockchains, particulièrement
chère au cœur des puristes du crypto-écosystème.
La question de la légitimité est ici essentielle : l’humain est-il
plus digne de confiance que le code ? Peut-on prévoir de
réintroduire une couche supplémentaire sur une blockchain
pour permettre une intervention humaine, sans risquer de
rompre entièrement ses fondements et ses principes ? De
même, peut-on raisonnablement considérer que l’immutabilité
de la blockchain est un dogme inébranlable si celle-ci reste
imparfaite pour garantir une gouvernance décentralisée
correctement coordonnée ?
Le principal enjeu des blockchains n’est ni juridique, ni
réglementaire, ni fiscal. Cet enjeu se situe bien davantage d’un
point de vue éthique et sociétal, et implique une réflexion
profonde sur ce que nous attendons de la technologie, pour ne
pas confondre la fin avec les moyens.

Les défis des blockchains


Certains défis administratifs, juridiques, réglementaires et
fiscaux devront également être relevés pour pouvoir compter
sur le potentiel qu’offrent les registres décentralisés.
D’un point de vue juridique, l’immutabilité des blockchains pose
la question du droit à l’oubli, principal problème pouvant
heurter la conformité de la technologie avec le RGPD.
L’unilatéralité des smart contracts introduit également tout un
nouveau cheminement de réflexion autour du droit des
contrats. L’absence de cadre juridique pose, comme expliqué
précédemment, un problème en cas de dysfonctionnement ou
de détournement du code qui rend nécessaire l’introduction
d’un cadre juridique pour intervenir en cas de problème.
Des questions réglementaires demeurent également concernant
la qualification juridique des cryptomonnaies et la fiscalité
applicable aux plus-values réalisées. Une question qui se pose
également pour l’encadrement légal des ICO, encore resté sans
réponse dans plusieurs pays.

Enjeux environnementaux des cryptomonnaies,

Des monnaies comme le bitcoin nécessitent des instruments


puissants et énergivores. Aussi, plus qu’une question de
législation, leur fonctionnement pose une véritable
problématique environnementale: la consommation énergétique
des cryptomonnaies sera-t-elle pérenne? La question
énergétique est-elle le cœur même d’une contradiction majeure à
laquelle ces monnaies vont devoir faire face?

UNE CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE EXPONENTIELLE…


À l’heure où les monnaies virtuelles sont décriées ou encensées,
les critiques visent souvent nombre d’aspects bien spécifiques :
anonymat, spéculation, financement du terrorisme…, et elles se
concentrent quasi exclusivement sur leur prétention à justement
« faire monnaie », oubliant souvent leur côté « virtuel ». Le
caractère numérique du bitcoin, de l’ether, du ripple et autres
cryptomonnaies est en effet souvent omis dans les analyses, qui
privilégient une approche traditionnelle de la monnaie, sans que
sa nature même soit interrogée. Or les contradictions de ces
monnaies numériques sont à chercher non seulement dans leur
formation, mais aussi dans leurs usages.
Les cryptomonnaies sont un type de monnaie numérique,
utilisant un contrôle décentralisé et ne dépendant pas d’une
autorité centrale. Sans entrer dans des considérations
techniques, il est important de noter qu’elles sont produites par
des « mineurs », soit un ordinateur ou un groupe d’ordinateurs
qui vérifient et valident les transactions avec la monnaie
virtuelle. En échange de quoi, ils reçoivent des cryptomonnaies
en récompense. Théoriquement, chaque individu peut prendre
part à leur production, même si la réalité est assez différente. En
tant que monnaie numérique, elle est donc produite à l’aide
d’ordinateurs, qui font des calculs de plus en plus complexes à
mesure qu’elle se développe, et qui consomment de l’énergie en
proportion de la complexité de leurs calculs.
En l’état actuel de la technologie, les cryptomonnaies soulèvent
de plus en plus de préoccupations sur les questions écologiques,
notamment en raison de leur consommation d’énergie. En
novembre 2017, selon le Bitcoin Energy Consumption Index, le
protocole Bitcoin avait besoin de 29,05 TWh d’électricité, soit
plus que la consommation de 159 pays dans le monde, pour
répondre à ses besoins en énergie. À titre de comparaison, la
même année la consommation de la République d’Irlande était
égale à 27 TWh d’électricité (Agence internationale de l’énergie,
2017). Un peu plus de six mois plus tard, en août 2018, la
consommation d’électricité annuelle de Bitcoin était d’environ
73,12 TWh (Digiconomist, 3 août 2018), plus que ce qu’un pays
comme l’Autriche consomme en un an. Si Bitcoin était un pays, il
serait ainsi le 40e consommateur mondial d’électricité, et la
croissance de sa demande énergétique ne s’interrompt pas. En
outre, la production de bitcoins et de bitcoins cash (une sous-
catégorie de bitcoins) représentait un peu moins de 50 % de la
capitalisation boursière totale des cryptomonnaies en août 2018
(48,66 % au 2 août). La consommation d’énergie semble plus que
proportionnelle (la consommation d’Ethereum est de 20,72 TWh
et sa monnaie, l’ether, représente 15,59 % de la capitalisation: par
un simple produit croisé, on constate que la consommation de
Bitcoin devrait être de l’ordre de 64,6 TWh), et l’on peut donc
supposer que la consommation agrégée des différentes
cryptomonnaies est de plus de 130 TWh par an, soit l’équivalent
de la consommation de la Suède.
À défaut d’avancées technologiques au niveau du matériel, des
algorithmes ou de logiciel, cette consommation va continuer à
augmenter: plus un nombre important de bitcoins est extrait, et
plus les calculs sont complexes et énergivores. En conséquence,
le risque que cet usage particulier de l’électricité ait un impact sur
les réseaux électriques se développe, et le bien-être social
pourrait ainsi être en jeu. …

Conclusion
Les crypto-monnaies bénéficient d’une technologie que l’on
pense révolutionnaire.
On peut donc constater que le Bitcoin et d’autres altcoins* ont
de nombreux avantages par rapport au système monétaire
actuel comme les faibles frais de transactions, la rapidité des
échanges, l’anonymat ou encore la forte divisibilité.
Mais le Bitcoin possède aussi des inconvénients comme sa très
forte volatilité et son coût énergétique. Il pourrait aussi devenir
obsolète suite au développement de crypto-monnaies plus
récentes permettant de corriger les “défauts” du Bitcoin.
De plus, il est encore faiblement utilisé dans la vie quotidienne
car il est peu accepté par les commerçants ou les grandes
enseignes. Ce sont des obstacles qu’il devra surmonter. Mais il
se développe de plus en plus.
Néanmoins les crypto-monnaies et notamment le Bitcoin ne
sont pas considérées comme des monnaies, ne remplissant pas
les critères d’unité de comptes, de réserve de valeur et
d’intermédiaire d’échanges qui sont nécessaires pour être
considérées comme des monnaies.
Suite à cette analyse sur les crypto-monnaies, nous pouvons
nous demander quelles places occuperont les crypto-monnaies
dans les années à venir ? Et auront-elles réussi à convaincre
tous les acteurs économiques ?

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