! ClicMag n° 84
Votre disquaire classique, jazz, world Juillet/Août 2020
ClicMag
YO-YO MA
Le tour du monde en 36 concerts
© Marco Borggreve
© Steven Devine
Twelfth night recital, Prague 1987 J.S. Bach : Les Concertos Brande- J.A. Benda : Sonates, sonatines et Pavel Sporcl & his Gipsy Way Concertos de Brahms, Schumann, A. Dvorák : Cypress; Evening Songs;
Ivan Moravec, piano bourgeois mélodies Ensemble : Gipsy Fire Bloch, Prokofiev, Martinu, Ibert, Gypsy Songs
G. Leonhardt; E. Melkus; N. Harnoncourt; I. Bilej Broukova; E. Keglerova; H. Pavel Šporcl, violon; Ensemble Gipsy Way Lalo... Pavol Breslik, ténor; Robert Pechanec,
Wiener Konzerthaus; J. Mertin Zemanova; H. Flekova; M. Stryncl André Navarra; Suk; Ancerl; Silvestri piano
SU4190 - 2 CD Supraphon SU4213 - 2 CD Supraphon SU4184 - 1 CD Supraphon SU4180 - 1 CD Supraphon SU4229 - 5 CD Supraphon SU4215 - 1 CD Supraphon
A. Dvorák : Quatuor pour piano n° A. Dvorák : Intégrale des duos A. Dvorák : Quatuors pour piano Gried, Ravel, Prokofiev : Concertos L. Janácek : Messe glagolitique; L. Janácek : Suites orchestrales
2, op. 87 / J. Suk : Quatuor pour Moraves n° 1 et 2 pour piano L'Évangile éternel Orchestre Symphonique de la radio de
piano, op. 1 Simona Saturová; Markéta Cukrová; Petr Dvorák Piano Quartet Ivan Moravec, piano; Czech Philharmonic; Chœur Philhamonique de Prague; OS de Prague; Tomáš Netopil
Quatuor Suk Nekoranec; Vojtech Spurny Karel Ancerl la radio de Prague; Tomas Netopil
SU4227 - 1 CD Supraphon SU4238 - 1 CD Supraphon SU4257 - 1 CD Supraphon SU4245 - 1 CD Supraphon SU4150 - 1 CD Supraphon SU4194 - 1 CD Supraphon
Frantisek Jiranek : Concertos pour V. Kalabis : Sonates pour violon- B. Martinu : Trio pour piano n° 1-3; B. Martinu : Ariane, opéra en un B. Martinu : Bouquet of Flowers / J. B. Martinu : L'Épopée de Gilga-
basson, hautbois, violon, viole celle, clarinette, violon et piano Bergerettes, H 275 acte; Double concerto Novák : Philharmonic Dances mesh, oratorio
d'amour Jamnik; Paulova; Fiser; Kahanek Trio Smetana Šaturová, soprano; Nagy, baryton; OS de la radio de Prague; Tomas Netopil Crowe; Staples; Welton; Martinik; Callow;
Collegium Marianum; Jana Semeradova Anderzhanov, basse; Tomáš Netopil Czech Philharmonic; Manfred Honeck
SU4208 - 1 CD Supraphon SU4210 - 1 CD Supraphon SU4197 - 1 CD Supraphon SU4205 - 1 CD Supraphon SU4220 - 1 CD Supraphon SU4225 - 1 CD Supraphon
B. Martinu : What Men Live By, B. Martinu : Madrigaux Musique à Prague au 18e siècle : T. Nikolayeva : Les enregistrements Ravel, Debussy, Sluka : Antonio Pedrotti à Prague. Oeuvres
opéra en 1 acte, H 336; Symphonie Martinu Voices; Lukas Vasilek Mélodies de Tomasek, Kozeluch… à Prague, Les Maîtres russes Impressions, œuvres pour harpe et de Respighi, Rave, de Falla,
n° 1, H 289 Martina Jankova, soprano; Barbara Maria Tatiana Nikolayeva, piano; Czech Philhar- hautbois Brahms, Moussorgski…
OP Tchèque; Jirí Belohlávek, direction Willi, piano-forte monic; Konstantin Ivanov Katerina Englichova; Vilém Veverka Orchestre Philharmonique Tchèque
SU4233 - 1 CD Supraphon SU4237 - 1 CD Supraphon SU4231 - 1 CD Supraphon SU4216 - 2 CD Supraphon SU4212 - 1 CD Supraphon SU4199 - 3 CD Supraphon
F. X. Richter : Requiem F.X. Richter : La deposizione dalla J.P. Rampal à Prague : Les enre- F.X. Richter : Te Deum 1781 B.Smetana : Quatuor à cordes n° 1-2 Jirí Belohlávek Recollection.
Lenka Cafourková Duricová; Mar- croce di Gesu Cristo gistrements Supraphon. Oeuvres de Czech Ensemble Baroque Orchestra & Quatuor Pavel Haas Œuvres de Smetana, Dvorak, Suk,
keta Cukrova; Czech Ensemble Baroque Czech Ensemble Baroque; Roman Valek Feld, Prokofiev, Benda, Richter… Choir; Roman Valek, direction Fibich, Janacek, Martinu, Ravel,
Orchestra; Roman Válek Martin Turnovsky; Vaclav Neumann Bartok, Schoenberg, Mahler
SU4177 - 1 CD Supraphon SU4204 - 2 CD Supraphon SU4217 - 2 CD Supraphon SU4240 - 1 CD Supraphon SU4172 - 1 CD Supraphon SU4250 - 8 CD Supraphon
Serguei Ivanovitch Taneiev : Quin- J.V. Tomasek : Sonates pour piano- K. Weill : Wanted, Mélodies Arrangements de pièces de Bach, Jan Zach : Requiem solemne; J. Dismas Zelenka : Sonates en trio,
tette pour piano, op. 30; Quintette à forte, op. 13, 14 et 26 Dagmar Peckova, mezzo-soprano; Quatuor Boulanger, Brahms, Hubay, Sara- Vêpres de la Vierge; Magnificat ZWV 181
cordes, op. 14 et op. 16 Petra Matejova, piano-forte et Orchestre Epoque; Jan Kucera, direction sate, Khachaturin, Monti… Musica Florea; Collegium Floreum; Ensemble Berlin Prag
Jiri Barta; Jitka Hosprova; Quatuor Martinu Pavel Sporcl, violon; Romano Stilo Marek Stryncl
SU4176 - 2 CD Supraphon SU4223 - 1 CD Supraphon SU4226 - 1 CD Supraphon SU3951 - 1 CD Supraphon SU4209 - 1 CD Supraphon SU4239 - 2 CD Supraphon
O
Wien; Etienne Siebens, direction; Ensemble n ne s’attend pas à écouter des
Modern; Sian Edwards, direction; L'Instant Donné; motets composés par un composi-
Ensemble Nikel
Nirmali Fenn (1979-) teur catholique japonais. C’est pourtant
0015006KAI • 3 CD Kairos à une telle expérience que nous convie
The Clash of Icicles Against the Stars, pour
flûte, accordéon, sheng; A Highwire Act,
pour violon, violoncelle et piano; Scratches
of the Wind, pour flûte alto seul; Through
P artant de l’idée que l’écoute est non
seulement un fait biologique et phy-
siologique, mais aussi un apprentissage
le KammerChor Saarbrücken dirigé par
Georg Grün. Ko Matsuhita, qui est né en
1962, s’inscrit, avec un conservatisme
a Glass Darkly, pour clarinette, trompette qui guide et oriente (et donc restreint) revendiqué, dans la grande tradition de
Edoardo Bruni (1975-) et accordéon; The Ground of Being, pour notre perception du monde, Clemens la musique chorale sacrée. Il use des
flûte et flûte alto; A Reaction in Force, pour
Trio Ricorsivo, pour clarinette, violoncelle Gadenstätter exhorte son public à repé- dissonances et des effets dramatiques
et piano; Metatropès, pour harpe hautbois seul
rer ses propres limites perceptives, les avec subtilité et privilégie les climats
Lorenzo Guzzoni, clarinette; Giuseppe Barutti, Honk Kong New Music Ensemble
questionner et les dépasser - nourris- graves : évocation de la mort du Christ
violoncelle; Volha Karmyzava, piano; Francesca 0015055KAI • 1 CD Kairos sant de ce fait l’incessant aller-retour ou du désastre nucléaire de Fukushima,
Tirale, harpe
TC970202 • 1 CD Tactus A ustralienne née au Sri Lanka en
1979 et basée (actuellement) à Sin-
entre individu et société, entre expé-
rience et contexte. Il écrit Semantical
oraisons de profundis en quête de paix
ou de consolation. En complément de
A
Clocks without Hands tel qu’il apparaît dès le premier mouve- Tanja Ariane Baumgartner, mezzo-soprano; Thors- Berlin comme à Dresde pour
Hakan Hardenberger, trompette; Antoine Tamestit, ment de Remnants Of Songs … An Am- ten Johanns, clarinette; Quatuor Minguet Pâques les trompettes par 3 et les
alto; Gustav Mahler Jugenorchester; Ingo Metz- phigory - titre témoin de son admiration WER7383 • 1 CD Wergo timbales sont de sortie, escortées de
macher, direction; Wiener Philharmoniker; Daniel
flûtes, hautbois, bassons ou cors par
A
harding, direction; ORF Radio-Symphonieorchester
pour Edward Lear, poète nonsense an- ssocié au courant allemand de la
Wien; Susanna Mälkki, direction glais, maître de cette subtile combinai- "nouvelle simplicité", le post-mo- 2 : les "jauchzt", "Frohlocket" ou "freuet"
son entre légèreté ambivalente et grand derne Manfred Trojahn se distingue de initiaux exultent donc comme il sied.
0015010KAI • 1 CD Kairos
sérieux. Enfin, pour Masaot / Clocks l’avant-garde des années 1960-1970 : il Contemporains, Agricola (élève avéré
N
d’aucune façon, moyen de faire plus que quatre pièces, le London Philharmonic Georg Poplutz, ténor; André Morsch, baryton; i notice, ni métadonnées d’enre-
ce que j’avais fait. […] personne n’a fait Orchestra balaie près de cinquante ans Kölner Akademie; Michael Alexander Willens, gistrement : l’éditeur réservait-il
de la musique plus progressive. Per- la vie d’un compositeur hors du com- direction ce double CD à quelques "happy few"
sonne n’a écrit quelque chose de frais mun. (Bernard Vincken) CPO555332 • 1 CD CPO érudits ou nostalgiques ? Pourtant
P
GRAM98009 • 2 CD Gramola arallèlement à l’enregistrement inté- prétendre bouleverser la discographie 0301409BC • 1 CD Berlin Classics
L
faire songer à Scarlatti. D’autres pièces superbement dosés par l’accompa- a tradition voulait en ce début du compositeur, qui reprendra textuelle-
rappellent quelques sonates ou bien gnement de l’Orchestre de l’Académie XIXème siècle au Collège Saint ment la romance de Nelly "Dopo l'oscu-
le Clavier bien tempéré de Bach, voir de Vienne qui applique le phrasé sans Sébastien (en fait un conservatoire) ro nembo" dans le "Quante volte" de Ju-
de courtes inspirations à l’instar de la vibrato et révèle les timbres caracté- de Naples que les élèves les plus méri- liette dans les Montaigus et les Capulets.
Pièce pour Piringer WoO61. Beethoven ristiques d’instruments "anciens". Le tants se voient autorisés à composer (Jean-Michel Babin-Goasdoué)
"recycle" divers matériaux, thèmes et soliste est d’autant mieux soutenu que et faire représenter dans le théâtre de
transcriptions comme ces Ländler qui la dynamique des claviers est restreinte. l'établissement un opéra, à l'époque
proviennent de danses pour deux vio- Gottlieb Wallisch et le musicologue du du Carnaval. Ainsi distingué par Nicola
lons et basse. Matthias Kirschnereit les livret décrivent les divers instruments Zingarelli, compositeur directeur de
interprète avec autant de finesse que de l’époque à la disposition de Beetho- l'établissement, le jeune Bellini écrivit
de souplesse. La prise de son charnue ven. Ces commentaires instructifs (en sa toute première œuvre lyrique, Adel-
capte ces atmosphères composites son et Salvini, opéra en trois actes sur
anglais et allemand, hélas) évoquent
restituées sur un Steinway de concert. un livret de Tottola, tiré d'un obscur
l’approche du clavier. Ils justifient une
(Jean Dandrésy) roman (Epreuves du Sentiment, 1772).
conception plutôt chambriste et la
préservation de la clarté et de la défini- Les 8 rôles solistes furent tenus par
tion, qu’il s’agisse des échanges entre des artistes exclusivement masculins, René de Boisdeffre (1834-1906)
le soliste et les pupitres des bois, par tous, élèves de Crescentini, lors de Sonate pour clarinette et piano, op. 12;
exemple, ou bien des cadences. On la création, entre les 10 et 15 Février Prière pour violoncelle et piano, op. 26 n°
apprécie le caractère fruité des pupitres
des vents, la finesse parfois incisive est substitué un extrait d’un poème
des cordes captées dans la profon- Sélection ClicMag ! de Schiller cher à Beethoven qui l’uti-
deur des pupitres. Parmi les versions lisera pour le final d’une certaine sym-
"historiquement informées", celle-ci se phonie chorale. L’Athena qu’incarne
révèle d’une saveur particulière. Notons la jeune actrice Sidonie von Krosigk
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
que le charmant Rondo en si bémol donne le ton, à l’unisson de la ferveur
Les six concertos pour piano; Rondo en si
majeur servit, à l’origine, en tant que qui dynamise toute l’interprétation.
bémol majeur, WoO 6
finale du Concerto pour piano n° 2. Même les tempi rapides, habituelle-
Gottlieb Wallisch, piano-forte (Piano-forte
historiques, Conrad Graf, 1918-1832 et Franz (Jean Dandrésy) ment privilégiés par Marcus Bosch,
Bayer, 1825); Orchester Wiener Akademie; Martin au prix parfois de l’écrasement des
Haselböck, direction nuances, ou le caractère dépouillé de
CPO555329 • 3 CD CPO la sonorité de son actuelle formation,
Ludwig van Beethoven (1770-1827) se révèlent en l’occurrence un atout en
L e "sixième" concerto pour piano n’est
pas l’ajout de la transcription de celui
pour violon, mais il s’agit de l’inclusion
Die Ruinen von Athen, op. 113; Meeress-
tille und glückliche Fahrt, pour chœur
faveur de l’authenticité de ce Festspiel.
De quoi convaincre, au passage, que
mixte à 4 voix et orchestre symphonhique,
du rare Rondo WoO6. Pour autant – et op. 112; Opferlied, pour soprano, chœur et telle marche turque, rondement menée,
le bonus est de taille – le producteur orchestre, op. 121b n’était peut-être que l’arbre cachant
permet d’entendre en vidéo et sur le Valda Wilson, soprano; Simon Bailey, basse; la forêt. Par la qualité qu’y apportent
Web, le concert public du Concerto Sidonie von Krosigk, récitant; Tschechischer encore les interprètes, les deux autres
pour violon dans sa version pour piano, Vincenzo Bellini (1801-1835) Philharmonischer Chor Brünn; Cappella Aquileia; opus sonnent plus comme de profi-
Marcus Bosch, direction tables jalons que comme d’accessoires
couplé avec les Variations op. 12 de Adelson e Salvini, opéra
Czerny. Les versions sur instruments CPO777634 • 1 CD CPO compléments puisque c’est tout le
Donato di Gioia (Adelson); Christian Collia
Œ
anciens sont aujourd’hui assez nom- (Salvini); Luigi Pisapia (Bonifacio); Annapaola uvre de circonstance, voire – à Romantisme qui prend sa source ici.
breuses. Pour sa part, Gottlieb Wallisch Pinna (Nelly); Eleonora Filipponi (Madama Rivers); double titre - de propagande, dans Des points de repère indispensables
a choisi deux Hammerflügel de Conrad Mariangela Marini (Fanny); Shangron Jiang le contexte du "choc des civilisations" tel non seulement dans la production bee-
Graf – l’un de 1818 et l’autre de 1824 (Struley); Antonino Mistretta (Geronio); Orchestra qu’envisagé au 19ème siècle, l’op. 113 thovénienne mais dans l’histoire de la
ainsi qu’un Franz Bayer, également Accademica del Conservatorio Santa Cecilia Roma; est opportunément actualisé dans une musique. Comme toujours, prise de son
de Vienne, daté de 1825. Trois instru- Maurizio Ciampi, direction perspective humaniste et universaliste et exhaustivité du livret incomparables.
ments dont les couleurs et timbres sont LDV14053 • 2 CD Urania puisque à la fin du texte de Kotzebue (Alain Monnier)
S
tations pour ses œuvres, mettant en ymphoniste considérable, organiste deux symphonies bien connues pour gnée de l’histoire américaine et de
vedette notamment l'alto, peu utilisé à improvisateur de génie d’après les avoir été plusieurs fois rééditées. La ses mythes que de ses musiques folk-
cette époque. Cette musique lumineuse témoignages qui nous sont parvenus, sonorité est plus claire, incisive, les loriques et du jazz. Les compositions de
et limpide a gardé tout son charme Bruckner était aussi un excellent pia- dynamiques mieux contrôlées. On reste ce programme en sont un bel exemple.
mélodieux dans la belle interpréta- niste, qui donna surtout au début de sa d’abord frappé par les couleurs du Phil- La suite "Appalachian Spring" (1944),
tion proposée ici par des interprètes carrière des cours de piano pour sub- harmonique de Leningrad : des timbres ici dans sa version originale pour
polonais très impliqués. (Jean-Michel sister. Mais comme compositeur, il ne uniques dans les cuivres, l’impact aussi treize instruments, nous entraîne sur la
Babin-Goasdoué) laisse que des piécettes pour le clavier, des cordes, la profondeur du son. Il y piste des pionniers au sein des grands
valses, marches, danses, études, feuil- a parfois quelques “incidents” pour ce espaces américains alternant évoca-
lets d’album souvent très brefs (plu- qui concerne la justesse ou l’intonation tions pastorales radieuses, rythmes
sieurs ne font même pas une minute), (bois, cors), mais le résultat est saisis- de danses folkloriques et citation d’un
dans lesquels l’oreille la plus exercée sant d’expressivité. Mravinski appréciait hymne de la congrégation des Shakers.
L
dans l’acoustique profonde du Concer- e deux cent cinquantième anniver- allemand qui descend de Mendelssohn ou oratorios comme "Odysseus". Un
tgebouw auront alerté les Brucknériens saire de la naissance de Beethoven et Schumann par sa chaude couleur album à marquer d’une pierre blanche.
fervents. Cette fois Hartmut Haenchen fait un peu le vide autour de lui. Pourtant harmonique réévalue la première de (Richard Wander)
U
Sir Fulke Greville's Pavan; Galliard; n énième surgeon repêché de la
tique et virtuose à la fois des principes
Almain; Galliard; Packington's Pound
Ernö von Dohnányi (1877-1960) de successions de danses. Mendels- profuse tradition viennoise baroc-
Domenico Cerasani, luth
Six études de concert, op. 28; Suite dans sohn, Schumann et Brahms résonnent co-classico-préromantique, tendance
dans ces pages. Les Six Pièces datées BRIL96099 • 1 CD Brilliant Classics autour de Stamitz de l'école de Mann-
un style ancien; Six pièces, op. 41; PAssa-
caille, op. 6; Rondo alla Zingarese
Martin Roscoe, piano
de 1945 tentent d’oublier l’évolution
dramatique de l’Histoire et des esthé-
tiques. Rêveuses, bucoliques, humo-
B ien qu'il fût, d'après les documents
de l'époque, un luthiste amateur
et un compositeur marginal Francis
heim (brillante, expressive, surcontras-
tée dans les nuances, sentimentalement
déboutonnée), tel claviériste fonction-
CDA68054 • 1 CD Hyperion
ristiques, elles sont écrites avec une Cutting (1550-1596) reste cependant naire le bâclerait volontiers en préposé
G
son temps, de Schubert à Brahms en amin, Mozart l’admit parmi ses et l’invention. Impossible de détailler
passant par Schumann. Herzogenberg élèves, le logea chez lui. Admirait- les mérites des artisans qui ressus-
fut un proche de Brahms qu’il vénérait. il le génie mélodique qui paraissait dés citent ici un compositeur majeur de son
L’intégrale proposée par le duo com- que le jeune Hummel improvisait sur le temps ; l’injustice réparée fait émerger
posé de Nadia et Angela Tirino permet pianoforte ? Ce sera ce satané piano- Hummel pour ce qu’il fut, un artiste
d’entendre des œuvres datées de 1860 à forte qui fera sa gloire trompeuse : un inspiré qui aura conduit la musique ger-
1897. Les superbes instruments Fazioli virtuose avant d’être un compositeur, manique vers les ténébreux horizons du
Rudolf Escher (1912-1980)
captés dans l’acoustique chaleureuse un adolescent parcourant l’Europe en romantisme, avec élégance et ardeur.
Concerto pour orchestre à cordes; Musique de l’auditorium de la firme à Sacile
pour l'Esprit en Deuil; Le Tombeau de
donnant des concerts brillants, rencon- (Jean-Charles Hoffelé)
Ravel; Trio à cordes; Trio pour clarinette,
soulignent la finesse du cantabile de trant Haydn, travaillant avec Clémenti
alto et piano; Songs of Love and Eternity; ce pages que l’on croit transcrites de à Londres. Mais enfin, Hummel fut un
Poems, first and second series; Le vrai mélodies ou de chœurs (là encore, un compositeur considérable, effectuant
visage de la paix par Picasso et Eluard; lien direct et puissant avec les lieder de comme ses collègues tchèques Dus-
Ciel, ari et vents; 3 Poèmes de W.H. Auden Brahms). Valses, Ländler, chant popu- sek, Benda, Vorisek, la délicate transi-
Jacques Zoon, flûte; Herman de Boer, clarinette; laires lithuaniens Dainu Balsai, Allotria tion entre classicisme et romantisme.
Bart Schneemann, hautbois; Ronald Hoogeveen, (bagatelles), colorent ce récital bâti, Il mit au point un style narratif qui lui
violon; Zoltan Benyacs, alto; Dmitri Ferschtamn, pour l’essentiel, à partir de variations. fut propre et éclate dans ses splendides
violoncelle; Glen Wilson, clavecin; Frank van
Seul le premier cycle op. 13, Thème et Sonates de clavier que Beethoven louait
de Laar, piano; Netherlands Chamber Choir; Ed
Spanjaard, direction; Concertgebouw Orchestra; Variations est destiné aux deux pianos. avec raison et dont les grands canta-
Ricardo Chailly, direction Les danses, précisément, sont d’inspi- biles anticipent sur celles de Weber. Si
ration d’Europe centrale. Toutefois, leur les Sonates connurent une postérité re- David Monrad Johansen (1888-1974)
BRIL95967 • 3 CD Brilliant Classics
origine slave ou balte (Dainu Balsai) lative, mais bien moins que celles plus Concerto pour piano en mi bémol majeur,
L e vaste Trio qu’Alberich Magnard Et là encore, l’imagination de Magnard veur. Et quel cantabile dans le second avec clarinette écrit pour le célèbre
acheva en 1905 est une sympho- parait sans borne, abandonnant le prin- mouvement ! (Jean-Charles Hoffelé) Richard Mühlfeld, le clarinettiste qui
D
6 Fantaisies, op. 6 "Andenken an Robert euxième volume de la série que résonnent, j’en suis certain. Et pourtant
W. Amadeus Mozart (1756-1791) Schumann"; Variations et Fugue sur un CPO consacre à Leopold van der les Suites de Rachmaninov, si courues
Adagios et fugues n° 1, 2, 3, 4 et 6; Largo thème original, op. 18; 10 Poésies, op. 22 Pals, musicien né à Saint Pétersbourg au disque, auront suscité depuis les
et fugue n° 5 "Ein Liebesleben" d’une famille d’origine hollandaise. Petit albums princeps de Vronsky-Babin et
Liana Mosca, violon; Gianni de Rosa, alto; Simon Callaghan, piano fils du directeur du conservatoire, Leo- du génial duo d’occasion mariant Gri-
Marcello Scandelli, violoncelle CDA68269 • 1 CD Hyperion pold baigna dans la musique dès son gori Ginzburg et Alexander Goldenwei-
O
STR37044 • 1 CD Stradivarius n ne sait plus rien de Jean Louis enfance et fréquenta les compositeurs ser quantité d’enregistrements magni-
E n retraçant toute l'historique et la Nicodé, patronyme à consonance russes connus de son époque. Sur la fiques. Owen et Apekisheva ajoutent
découverte des partitions de ces française d’un compositeur absolument recommandation de Rachmaninov il leurs interprétations fluides, cherchant
Préludes et Fugues K404 de ( ?) Mozart allemand, sinon qu’il dérangea plus alla ensuite en 1907 étudier à Berlin la nuance piano, se défiant de toute
(via Wilhelm Rust, Nepomuk David, qu’il n’arrangea l’Allegro de concert de avec Glière. C’est de cette époque que brutalité – ce qui fait la Deuxième Suite
Alfred Einstein, et Adolf Hoffman) il en Chopin. Ses œuvres pianistiques valent date le morceau de concert pour violon plus lyrique qu’à l’habitude –, chantant
ressort in fine une attribution incertaine. mieux que cette tambouille, même si le et orchestre qui ouvre le CD, une belle dans la profondeur des claviers. A ce jeu
Cela dit, Mozart était sensible au contre- premier opus de cet album, les "Anden- page dans le style de son maître orches- si mesuré, si pensé, l’opus 11 déroule
point de l’œuvre de Bach. Il maîtrisait ken an Robert Schumann", sacralise un trée avec maestria, créée en 1911 et ses morceaux de fantaisie comme au-
cette technique parfaitement et n'hési- modèle. Les harmonies de Nicodé sont dont la forme rhapsodique explique le tant de précipités poétiques, musiques
tait pas à s'en servir dans ses œuvres souvent émouvantes, il est plus à l’aise choix du titre plutôt que celui de concer- d’un autre temps que je savoure sans
vocales et instrumentales. Il choisit ici dans le bref que dans la grande forme et to. D’une tout autre esthétique relèvent pouvoir m’en déprendre. Puisse ce duo
néanmoins un effectif réduit (duo, trio d’ailleurs les Variations op. 18 sont aus- le concertino pour violoncelle, écrit à persévérer. (Jean-Charles Hoffelé)
I
CPO555002 • 2 CD CPO gnaz Friedman, poussé vers la carrière
qui oscille entre l’impressionnisme et Quintette aurait suffit à lui assurer un
les recherches harmoniques, aux fron-
tières de l’atonalité. L’univers complexe V oilà, il faudra ajouter à l’histoire du
Quatuor viennois cinq nouveaux
opus laissés de coté par une certaine
de pianiste par son père, lequel espé-
rait qu’il aurait eu vie plus sereine, plus
heureuse que la sienne, se rêva compo-
place d’honneur, Ludomir Rozycki l’ini-
tia en compagnie de Szeluto, Fitelberg
du musicien utilise tous les matériaux
à sa disposition et les genres musicaux lecture historicisante qui n’aura voulu siteur, mais secrètement. Une kyrielle et Szymanowski. En 1913 il osait écrire
les plus divers de la fin du 19e siècle, considérer personne dans ce pré carré d’œuvres pour son instrument où se un Quinette pour piano et cordes après
à l’exception toutefois de l’opéra. Son entre Brahms et Schoenberg. Mais, mêlent partitions originales et trans- le chef d’œuvre que Juliusz Zarebski
immense catalogue référencé sous impertinemment iconoclaste comme il criptions pleines d’esprit (parfois mar- avait achevé quelques mois avant sa
150 opus (dont certains renferment le fut toujours, Nikolaus von Reznicek qué au sceau du génie comme sa ver-
mort en 1885. D’ailleurs il se délivre
plusieurs partitions), réserve une part dans ses vingt ans des années 1880 file sion pianistique du Tempo di Minuetto
une gifle à Beethoven dès son Premier de la 2e Symphonie de Gustav Mahler) de cet embarrassant modèle en coulant
importante à la musique de chambre.
A l’évidence, on songe en écoutant le Quatuor, alternant furiosos drastiques masquent quatre œuvres de musique son œuvre dans une veine plutôt fran-
Quintette pour clarinette, à celui de qui singent le Quartetto Serioso et pure de chambre de première force : trois çaise. La partition est belle, impeccable-
Brahms. Achevée en 1916, l’œuvre charme fripon, tout cela dans le même quatuors à cordes, et ce Quintette énig- ment réalisée, mais reste loin derrière
assez bien présente au disque appa- tempo, sinon ce ne serait pas drôle. Je matique, fascinant, où passe l’ombre de les pouvoirs évocateur du Quintette de
raît d’une grande finesse d’écriture, me suis toujours demandé comment un son professeur de composition à Berlin,
Friedman, malgré tout les soins que lui
voire d’un certain pointillisme à l’instar talent aussi éclatant que celui de Rezni- Ferruccio Busoni. Polonais absolument,
prodiguent Plowright et ses amis. Et
du mouvement vivace. La clarinette cek aura pu demeurer si méconnu, au et juif tout autant, alors enfant prodige
de Thorsten Johanns se fond dans le point que seul le strepitoso de l’Ouver- dans une Cracovie sous gouvernance maintenant, que les Szymanowski nous
quatuor et l’ensemble baigne dans une ture de Donna Diana en fut longtemps autrichienne, Friedman étudia dés 1904 enregistrent les trois Quatuors d’Ignaz
douce lumière. Nous sommes alors au disque le seul écho. D’ailleurs si avec Leschetizky à Vienne, centre alors Friedman ! (Jean-Charles Hoffelé)
N 'en déplaise au héros de la contre- comment survivre à ce model radical ? ven et pour sœur de sang la torrentielle spectre avec une élégance folle, se gar-
basse de Patrick Süskind, il semble Bizet et Gounod regardaient absolument Symphonie d’Edouard Lalo, deux réfé- dant des effets auxquels Thierry Fischer
que les concertos pour contrebasse ailleurs, se souvenant de Mendelssohn rences que Thierry Fischer exalte par sa préfère un ternaire de pur ballet, et c’est
de Johann Matthias Sperger soient et même de Mozart, Berlioz créait sa direction éloquente. Saint-Saëns clôt sa merveille de l’entendre si classique.
jouables, la preuve par l’interprétation propre révolution, D’Indy, Magnard séquence symphonique trois ans plus (Jean-Charles Hoffelé)
S
Rosseters Galliard; Walter Erle's Paven; mineur, pour cordes et basse continue,
i Viotti fut reconnu en Europe comme c’est un régal dans la symphonie Fk 64
Spagnioletta; Up tails all; Put up thy WFV I : 3 / W.F. Bach : Sinfonia en ré
un violoniste virtuose et un initiateur majeur, pour 2 hautbois, 2 cors, basson, de Wilhelm Friedemann, faux "concerto
Dagger; Why aske you; Nobodyes Gigge;
de la technique moderne de cet instru- Hanskin; Fayne would I wedd; Galiarda; cordes et basse continue, Fk 64 / C.P.E. per molti stromenti" et vraie ouverture
ment, il ne rechercha pas particulière- Miserere a3; Miserere a4; Callino Castu- Bach : Sinfonia en mi mineur, pour cordes (de cantate) à l’origine, qui illumine le
ment la gloire. Il fréquenta certes la rame; The Earl of Oxford's Marche; Pavane et basse continue, Wq 177; Sinfonia en fa disque. Le reste est plus traditionnel
"Bray"; Gaillarde; Fortune; Alman; Alman; majeur, pour 2 hautbois, 2 cors, cordes et et un peu uniforme du fait de l’unité
cour de Louis XVI, se lia au futur Louis basse continue, Wq 181
Gaillarde; Monsieur's Alman; Monsieur's stylistique, même si Johann Christian
XVIII, avec qui il entreprit de créer des Controcorrente Orchestra
Alman Variatio; Alman; A GIgg; Pavane; Ut; se distingue par sa manière d’opposer
établissements d'opéra, mais quitta la Wolsey's Wilde; Prélude; Alman; Corranto; PAS1074 • 1 CD Passacaille deux blocs (aigus contre graves) et Carl
France à cause de la Révolution, pour Pescodd Time; The Ghost; O Mistris myune;
mener en Angleterre une carrière assez
éclectique d'imprésario, d'organisateur
Sir John Gray's Galliard; Gipseis Round;
Malt's come down; Corranto Lady Riche;
Heaven and Earth; Prélude; A Toye; Why
V oir naître un nouvel ensemble
est toujours un évènement : voici
Controcorrente, orchestre classique sur
Philipp Emmanuel par ses composi-
tions moins orthodoxes. Un très beau
disque qui signe l’arrivée d’un ensemble
de concerts de ses œuvres, et même de audiblement heureux d’éprouver sa
aske you; Allmanda; Prélude; Corranto instruments anciens ou copies, jouant
négociant en vins. Il partagea ensuite sa Pieter-Jan Belder, clavecin sans chef et revendiquant autogestion, liberté, un peu échevelé pour l’instant,
vie entre Paris et Londres. À sa mort, il liberté et responsabilité individuelle (ce mais dont il faudra suivre l’évolution.
BRIL95648 • 3 CD Brilliant Classics
était oublié. Ses concertos pour violon que certains membres comme la Kon- (Olivier Eterradossi)
— le 22e remporta un succès consi-
dérable, et est toujours interprété —
L e Fitzwilliam Virginal Book est le plus
important recueil de musique pour le
virginal ou le clavecin en Angleterre, de
intéressèrent Beethoven puis Brahms. un musicien complet, néerlandais, élève Mauro Righini, violon II, alto; Matteo Cicchitti,
l’époque élisabéthaine (fin du XVI° s., de Bob van Asperen. A l’écoute du pré- violone, direction]
Les quatuors de ce CD sont les seules début du XVII° s.), qu’on a appelé "l’âge sent enregistrement, on est frappé par BRIL96127 • 2 CD Brilliant Classics
pièces qu'il consacra à la flûte. Encore d’or" du clavier. Il comporte 297 pièces sa liberté expressive, toujours de bon
que le violon pouvait remplacer l'ins-
trument à vent —auquel les tonalités
de compositeurs pour la plupart anglais,
ou plus rarement italiens ou néerlandais,
aloi et sa fine réalisation des ornements.
(Jean-Paul Lécot)
A musante et intéressante, la notice
explique que vers 1780 "Divertimen-
et même l'écriture, ne semblent d'ail- 44 restant anonymes, le tout consti- to" était une appellation fourre-tout pour
leurs pas toujours si spécifiquement tuant un recueil riche d’invention et de la musique "pas trop élaborée" destinée
adaptées. On notera le contraste entre contrastes. Pieter-Jan Belder a choisi de à meubler le silence des palais (une
les premiers mouvements développés, regrouper dans le présent volume des sorte de musique d’ascenseur, donc ?)
variés, et non dépourvus d'inventivité œuvres de Farnaby (père et fils), Byrd et ou à permettre à des instrumentistes
mélodique et les deux autres — enchaî- quelques anonymes. Farnaby se carac- bourgeois de socialiser… L’op. 1 de
nés dans le 3e quatuor — beaucoup térise souvent par des pièces courtes Carl Ditters pas encore "von Dittersdorf"
plus brefs : le second n'est dans deux et dansantes, dont certaines destinées (le copiste de la partition le désigne
à accompagner des maskes théâtraux.
des œuvres qu'une simple transition comme "Ditters Tedesco", l’Allemand)
Byrd, lui, est un compositeur raffiné,
vers le troisième qui est une danse. est tout à fait conforme à cette définition
auteur de Variations très imaginatives
Des pages faciles, divertissantes, d'un Divertimenti pour cordes espiègle. La naïveté et les maladresses
et parfois d’œuvres évoquant la liturgie
charme un peu convenu. Cette musique (Miserere…) et qui pourraient se jouer K. Ditters von Dittersdorf : Six Trios à de composition font même douter plus
de chambre d'un classicisme sans au- cordes pour 2 violons et violone / J.K. d’une fois de la justesse de ce qu’on
à l’orgue. Dans le CD 3, on entend un Vanhal : Divertimento en sol majeur pour
dace et aux parfums de pastorale pour instrument rare : le muselaar, sorte entend. Mais voici le second disque : les
violon, alto et violone / J.M. Haydn :
salon dans le dernier quatuor, se laisse d’épinette au son rond et doux se rap- Divertimento en do majeur pour violon, œuvres de Vanhal (si je ne m’abuse son
écouter et est, ma foi, fort bien interpré- prochant de celui du luth, reposant de la alto et violone Divertimento en Sol n’a été retrouvé que
tée. (Bertrand Abraham) rutilance des clavecins. L’interprète est Musica Elegentia [Gian Andrea Guerra, violon I; vers 1980) et surtout Michael Haydn
sont d’une autre trempe et le second
violon y est remplacé par un alto : là
Sélection ClicMag ! A quarante ans tout juste, retrouvant
goût à la vie après des passes ter-
ribles, Mieczyslaw Weinberg (Wajn-
ses citations de la Badinerie de Bach et
de la Ronde des esprits bienheureux de
l’Orfeo de Gluck, ne vous quitte plus
où ceux de Dittersdorf évoquaient des
duos accompagnés, on a maintenant
berg) écrivit à la suggestion de Rudolf une fois que vous l’avez entendue. Il la sensation auditive de "vrais" trios.
Barshaï pour Alexander Korneiev un me semble qu’Antonina Styczen va plus Mais là encore, l’impression est sou-
concerto mutin, enjoué, dont j’ado- loin dans cette œuvre de quasi magie vent dérangeante. Parce que je ne peux
rais – j’adore toujours- l’enregistre- noire que ne le faisait Kathryn Chris- imaginer que de tels interprètes aient
ment qu’en ont laissé les créateurs. tians dans le seul autre enregistrement soudain des soucis d’intonation, je ne
Mais l’allégresse un peu plus légère, le que j’en connaisse. En postlude du trouve qu’une seule explication : nous
tempo un peu plus enlevé, la petite note disque, une merveille, le Trio pour flûte, sommes tellement habitués à recher-
d’humour dans le giocoso et l’ombre à alto et harpe que Weinberg écrivit en
cher à la basse les fondements de l’har-
peine portée dans le Largo par Antonina 1979, reprenant les trois instruments
Mieczyslaw Weinberg (1919-1996) monie qu’on est déstabilisé par le son
Styczen et la preste baguette de Woj- choisis par Debussy pour sa Sonate,
incroyable, parfois proche d’un bruit,
Concertos pour flûte et orchestre n° 1 et 2; ciech Rajski quelle merveille ! Le disque voyage au pays des ombres, musique
12 miniatures pour flûte et orchestre; Trio enferme tout ce que Weinberg aura quasi spectrale qui n’évoque Claude de la double basse de viole jouée par
pour flûte, alto et harpe composé pour la flûte, des délicieuses de France qu’en ses ultimes mesures, Matteo Cicchitti. A entendre donc pour
Antonina Styczen, flûte; Orchestre Philharmonique Miniatures qui font les ingénues, au centre de gravité sombre d’un album assouvir sa curiosité et pour tester son
de chambre de Sopot; Wojciech Rajski, direction deuxième Concerto, ballade lyrique essentiel à tout amoureux de Weinberg. oreille, mais attention : redoutable exer-
TACET232 • 1 CD Tacet dont la poésie entre chien et loup, avec (Jean-Charles Hoffelé) cice d’écoute ! (Olivier Eterradossi)
L e "Fading" indiqué sur la sobre nian lullabies) et des songs de Gerda textes de Sénèque en forme d'élégie. oeuvre de Beethoven
pochette de ce disque du Gesualdo Blok Wilson et de Sarah Rimkus ; et la Récitatifs de guitare et chœur en tutti Teodor Currentzis; Tan Dun; Gabriel Prokofiev;
Six signifie un évanouissement, une polyphonie déstructurée des pièces de introduisent un sentiment d'intimité et Yutaka Sado; Armand Diangienda; Paul Whittaker;
diminution progressive du son ou de Joanna Marsh et de Jonathan Seers. Isaac Karabtchevsky
de réflexion assez prégnant. "Materna
la lumière. Owain Park, directeur de Une réalisation passionnante qui com- CM756408 • 1 DVD C Major
cet ensemble fondé en 2014, toujours plète un parcours sans faute (Les deux de Nivola Campogrande" est un hymne
soucieux de relier ses programmes à albums précédents d'Owain Park que à la maternité. S'inspirant de la pein-
des thématiques précises, a basé ce nous avons salué dans ces colonnes). ture (Nativités de Piero della Francesca,
nouvel album sur ce passage douce- (Jérôme Angouillant) Caravaggio, Bernardo Luini et Andréa
reux du couchant du soleil à la clarté
lunaire où la nuit se dévoile. L'office Solari) et de la beauté des paysages
des Complies du soir, dernière prière de Lombardie, région natale du com-
de la journée, qui depuis le quatorzième positeur, ce dernier établit un vrai dia-
siècle a inspiré bien des compositeurs. logue entre voix et chœur, qui faute de
Le choix des œuvres est ici intelligem-
contrastes et pâtissant d'une écriture
ment diversifié, allant de la Renaissance
Européenne (Byrd, Talllis, Tye, Maren- assez pauvre, s'abîme dans une cer- Thomas Larcher (1963-)
zio, Gesualdo, Lobo) à un répertoire taine monotonie. De plus, on entend un Dac Jagdegewehr, opéra en 3 actes
contemporain plutôt Anglo-saxon (à chœur pris continuellement en défaut (d'après le roman de Yasushi Inoue)
part l'estonien Veljo Tormis, bien repré- Sarah Aristidou (Shako); Giulia Peri (Midori);
Musique pour guitare et chœur de justesse. Bien plus de coloris et Olivia Vermeulen (Saiko); Robin Tristschler (The
senté). Gesualdo Six peut compter sur
N. Jappelli : Nulla Sors Longa Est / N. d'invention dans la "Romance Gitane" Poet); Andrè Schuen (Josuke Misugi); Schola
un équilibre rigoureux des voix, deux
Campogrande : Materna / M. Castelnuovo- (op.152) de Castelnuovo-Tedesco, la Heidelberg; Walter Nussbaum, direction; Ensemble
contre-ténors, deux basses, un baryton, Modern; Michael Boder, direction; Karl Markovics,
Tedesco : Romancero Gitano, op. 152
un ténor. Les pièces, plain chant et poly- guitare enfin s'égaye et les voix so- mise en scène
Nicolo Spera, guitare; St. Martin's Chamber Choir;
phonie, de Tallis, de Byrd, de Lobo sont listes jouissent d'une liberté d'expres-
Timothy J. Krueger, direction CM754208 • 1 DVD C Major
ainsi restituées avec une délectable sen- sion retrouvée. On regrette l'absence
sualité (Ah ces phrasés languides !) que BRIL96085 • 1 CD Brilliant Classics CM754304 • 1 BLU-RAY C Major
des textes (Sénèque, Federico Garcia
rehausse encore une prise de son au
cordeau. On regretterait presque l'ab-
sence de son vibré, de tremblements,
O n découvre sur ce disque un aspect
moins connu de l’œuvre de Mario
Castelnuovo-Tedesco (1895-1968), à
Lorca, Marco Vachetti) dans la notice.
(Jérôme Angouillant)
T rois voix féminines - sa femme Mi-
dori, son amante Saiko et Shoko, la
fille de celle-ci - s’adressent à Misugi,
A
sous la surface calme et froide comme ussitôt nommé à la direction du des personnages – sa translation au
sonnage et une fois passé les préven-
un volcan sous l’océan Arctique". Maggio Musicale Fiorentino, Fabio début du XXe Siècle (les fileuses sont
tions le spectacle se regarde, le sex-
(Bernard Vincken) Luisi décida d’inscrire pour l’ouverture sur machines Singer) est indolore -
appeal du Gabriele Adorno de Charles
de sa saison inaugurale ce Vaisseau on se laisse emporter dans cette bal-
Castronuovo n’y est pas pour peu. Sans
fantôme. Dès l’ouverture filante, vive, lade, océan immense que les vidéos
avoir l’autorité d’un Gobbi ou l’humanité
tonnante à la façon de Weber, je sais cousent mal à la scène mais qui a coup
de Cappucilli, Luca Salsi a du moins la
qu’il a quelque chose à y dire, remet- sur, aidé par un orchestre formidable,
voix idéale pour Boccanegra, et jusqu’à
tant le théâtre du jeune Wagner dans engloutissent les corps et les âmes.
l’allégement lorsqu’il évoque à l’agonie
le premier romantisme, sculptant en (Jean-Charles Hoffelé)
la mer ou le venin lorsqu’il condamne
Paolo (un stupéfiant André Heyboer) à
la scène du Conseil. René Pape savoure pherd); Gianfranco Montresor (A Steersman);
sa vengeance mortifère, Fiesco stylé au Rainer Trost (A voice of a young sailor); Orchestra
possible, Marina Rebeka à l’exact format and Choir of Teatro Opera of Rome; Daniel Gatti,
Giuseppe Verdi (1813-1901)
vocal d’Amelia et y met un feu certain. direction; Pierre Audi, mise en scène
Simon Boccanegra, opéra en 1 prologue Sur toute cette distribution assez exem-
et 3 actes CM752208 • 3 DVD C Major
plaire, Valery Gergiev, que je n’attendais
Luca Salsi (Simon Boccanegra); Marina Rebeka
pas ici, sculpte et caresse l’un des plus CM752304 • 1 BLU-RAY C Major
(Amelia Grimaldi); René Pape (Jacopo Fiesco);
beaux orchestre que Verdi ait écrit, les
P
Charles Castronovo (Gabriele Adorno); André
Wiener Philharmoniker s’enivrant avec aris avait vu ce spectacle encombré
Heyboer (Paolo Albiani); Antonio Di Matteo
Richard Wagner (1813-1883) par le noir et blanc cruel des décors
(Pietro); Long Long (Captain); Marianne Sattmann une pointe de narcissisme sous une di-
(Amelia's Maid); Konzertvereinigung Wiener rection si consciente de l’importance de Tristan et Isolde, opéra en 3 actes de Christof Hetzer, qui aura dispensé
Staasopernchor; Enrnst Raffelsberger, direction;
l’ouvrage, rappelant qu’Abbado l’avait Andreas Schager (Tristan); Rachel Nicholls Pierre Audi d’un vrai geste de drama-
Wiener Philharmoniker; Valery Gergiev, direction;
Andreas Kriegenburg, mise en scène; Harald B. ressuscité dans des termes pas si éloi- (Isolde); Michelle Breedt (Brangäne); Brett turge. La production, reprise au Teatro
Thor, scénographie; Tanja Hofmann, costumes; gnés que cela. Je ne m’en plaindrais pas. Polegato (Kurwenal); John Relyea (King Marke);
Costantino de Rome, filmée platement
Tiziano Mancini, réalisation (Jean-Charles Hoffelé) Andrew Rees (Melot); Gregory Bonfatti (Ashe-
par Annalisa Butto expose la froideur
de l’ensemble, Audi gardant les amants
née, car il avait renoncé d’emblée et présent sur les scènes : à Salzbourg,
Sélection ClicMag ! avec un certain bon sens à toute idée Boccanegra lui allait mieux de voix et
de se toucher, paradoxe assez intenable
de mise en scène qui ne soit pas autre de caractère, et même si Zajick chante tout au long de l’acte II. On regarde
chose qu’une mise en espace, ce que probablement sa dernière Azucena, éli- et on s’ennuie, mais alors autant seu-
les vastitudes des Arènes de Vérone mée de voix, mais quel personnage ! lement entendre, non l’orchestre de
commandent. A chacun de dessiner Restent les amoureux. Yusiif Eyvazov Daniele Gatti, aminci, asséché par
son personnage, bon sens là encore, ne manque ni de souffle ni de métal,
et chacun s’y emploie. Pour le reste, l’acoustique et un rien oublié par la
même s’il ne chante pas son Di quella
les caméras de Tiziano Mancini suivent Pira dans la tonalité originale (mais qui prise de son, non l’Isolde dépassée de
l’action et l’émotion des personnages, le fit vraiment depuis Lauri-Volpi et Ber- Rachel Nicholls, mais du moins son
montrant de près ce que le spectacle gonzi ?). Mais il y a un miracle qui rend
de Zefirelli voulait montrer même de Tristan, Andreas Schager, même et peut
à lui seul la soirée essentielle : Netrebko,
Giuseppe Verdi (1813-1901) loin : les costumes outrageusement être parce que de voix déjà consumé,
qui flirte avec le spinto verdien depuis
Le Trouvère, opéra en 4 actes et 1 ballet somptueux que Raimonda Gaetani aura usé, mais humain et artiste à vous
sa légendaire Traviata de Salzbourg, et
Luca Salsi (Count di Luna); Anna Netrebko revisités pour cette reprise et les décors faire pleurer et transformant au III ses
l’atteint ici dans une plénitude sciante.
(Leonora); Yusif Eyvazov (Manrico); Dolora Zajick spectaculaires, hérités de la production
Pour elle, pour son Tacae la notte pla- manquements en qualité. Le reste du
(Azucena); Riccardo Fassi (Ferrando); Elisabetta originale, que Zefirelli dessina avec un
Zizzo (Ines); Carlo Bosi (Ruiz); Dario Giorgelè soin tout particulier et qui n’ont rien cida venu d’un autre monde, pour son plateau ne démérite pas, la Brangaêne
(An old gypsy); Antonello Ceron (A messenger); perdu de leur puissance de suggestion. D’amor sull’ali rose où quelque chose
immense de Michelle Breedt (qui pour-
Orchestra, Chrous, Ballet & Technicians of the
Direction efficace, sans plus, de Pier de Ponselle parait, pour l’élan héroïque
Arena Di Verona; Pier Giorgio Morandi, direction; de Tu vedrai che amore in terra, il faut rait être une Isolde, qu’attend-t-elle ?),
Giorgio Morandi, mais experte pour
Franco Zeffirelli, mise en scène; Raimonda Gaetani, l’entendre, et la voir, et comparer ce le Kurwenal ému et émouvant de B rett
costumes; Lucia Real, chorégraphie; Michele soutenir, et accompagner les chanteurs
qui face aux exploits vocaux que Verdi qu’en scène elle délivre avec les extraits Polegato, modèle de style, le Roi Marke
Olcese, réalisation
leur demande dans son plus indistri- qu’elle grava jadis pour Deutsche Gram- dangereux, amer, sombre comme les
CM754608 • 2 DVD C Major
buable opéra, s’honorent ici, même mophon, et prendre conscience du che-
CM754704 • 1 BLU-RAY C Major enfers de John Reylee. Alors oui, la
si le Conte de Luna demande plus de min parcouru. Maintenant, qu’elle ose
L e spectacle d’abord. La production noirceur que ne peut lui en donner Luca l’Elena des Vespri Siciliani, elle le peut. soirée s’écoute, se savoure même.
de Zefirelli n’a pas été abandon- Salsi, nouveau baryton Verdi omni- (Jean-Charles Hoffelé) (Jean-Charles Hoffelé)
Adolphe Adam : Giselle, ballet J.S. Bach : concertos pour violon J.S. Bach : Cantates choisies Beethoven : Sonates piano n° 8, 14, L. van Beethoven : Intégrale des A. Borodine : Symphonies n° 1-3;
(extraits) BWV 1041-42, 1052 et 1056 Holland Boys Choir; Netherlands Bach 15, 17, 21, 23, 26 et 29 sonates pour violon Dans les steppes
Academy of St Martin in the Fields; Sir T. Zehetmair, violon; Amsterdam Bach Collegium; Pieter Jan Leusnik, direction Alfred Brendel, piano Klára Würtz, piano; Kristóf Baráti, violon OS du Bolshoi; Mark Ermler
Neville Marriner, direction Soloists
BRIL94354 - 1 CD Brilliant BRIL94666 - 1 CD Brilliant BRIL94947 - 5 CD Brilliant BRIL94272 - 3 CD Brilliant BRIL94310 - 4 CD Brilliant BRIL94453 - 2 CD Brilliant
J. Brahms : Trios pour piano n° 1-3 J. Brahms : Sérénades, Ouvertures, Cristian Carrara : Magnificat; F. Chopin : Intégrale des études F. Chopin : Les Valses. Deljavan. Duparc : Lamento, intégrale des
Trio Gutman Variations Haydn Ondanomala; Suite pour piano Alessandro Deljavan, piano mélodies
R. Frühbeck de Burgos; G. Herbig; H. Orchestre Symphonique et Lyrique de Alessandro Deljavan, piano Andrea Mastroni, basse; Mattia Ometto,
Bongartz Nancy; Flavio Emilio Scogna, direction piano
BRIL94474 - 1 CD Brilliant BRIL95073 - 2 CD Brilliant BRIL95213 - 1 CD Brilliant BRIL95207 - 1 CD Brilliant BRIL95208 - 1 CD Brilliant BRIL95299 - 1 CD Brilliant
António Fragoso : Intégrale de la G. Frescobaldi : Il Secondo Libro Frescobaldi, Gesualdo, Solbiati : Hummel, Dussek, Onslow : Quin- Nicola Jappelli : Musique pour Andreas Lidl : Divertissements pour
musique de chambre pour violon di Toccate (Frescobaldi Edition; Transcriptions pour accordéon tettes pour piano guitare trio avec baryton à cordes n° 1-6
C. Damas, violon; J. Hong, violoncelle; J. volume 5) Francesco Gesualdi, accordéon Nepomuk Fortepiano Quintet Andrea Dieci, guitare Trio Esterházy
Lawson, piano Roberto Loreggian
BRIL94158 - 1 CD Brilliant BRIL93794 - 2 CD Brilliant BRIL94972 - 1 CD Brilliant BRIL93203 - 1 CD Brilliant BRIL9435 - 1 CD Brilliant BRIL94162 - 1 CD Brilliant
F. Liszt : Concertos pour piano n° F. Liszt : Chefs-d'œuvres tardifs Erik Lotichius : Symfonietta; Mozart : Cosi fan tutte, opéra en Mozart : Musique de chambre pour Max Reger : Fantaisie et fugue sur
1 et 2 Michele Campanella, piano Concerto pour piano n° 2; Mélodies 2 actes cordes B-A-C-H, op. 46; Sonate n° 1-2
Nelson Freire, piano; Dresdner PO; Michel Eliane Rodrigues; Michelle Mallinger; Isokoski; Groop; Argenta; Schäffer; La Quatuors Sonare, Sharon, Schubert, Adriano Falcioni, orgue
Plasson Prima La Musica; Dirk Vermeulen Petite Bande; Sigiswald Kuijken Chilingirian, Orlando…
BRIL93846 - 1 CD Brilliant BRIL94148 - 1 CD Brilliant BRIL9158 - 1 CD Brilliant BRIL93925 - 3 CD Brilliant BRIL94370 - 12 CD Brilliant BRIL95075 - 1 CD Brilliant
O. Respighi : Antiche danze; Rossi- Filippo Ruge : Concertos, Sinfonias, E. Satie : Intégrale de l'œuvre pour F. Schubert : Intégrale des mélodies R. Schumann : Quatuor à cordes n° K. Szymanowski, C. Debussy :
niana; Concerto in modo misolidio; Arias et musique de chambre piano à 4 mains R. Holl; E. van Lier; N. Grubert; D. Lutz; 3; Quintette pour piano Quatuors à cordes
Metamorphosen modi XII Cecchi Fedi; Vaccari; Ciociola; Enrico Sandra et Jeroen van Veen piano K. Richter Klara Würtz, piano; Quatuor Daniel Quatuor Prometeo
OS de Rome; Francesco La Vecchia Casularo, direction, flûte Ensemble, piano à 4 mains
BRIL94395 - 2 CD Brilliant BRIL95495 - 1 CD Brilliant BRIL9129 - 1 CD Brilliant BRIL95111 - 6 CD Brilliant BRIL95014 - 1 CD Brilliant BRIL94744 - 1 CD Brilliant
P.I. Tchaikovski : Variations Rococo; Telemann : 12 fantaisies pour A. Vivaldi : Les Quatre saisons A. Vivaldi : Gloria; Magnificat Ave Verum : Célèbres chœurs sacrés Vea yo los ojos bellos : Musique au
Œuvres pour violoncelle et orch. violon seul Enrico Casazza, violon; La Magnifica Ihle; Wilke; Markert; Ludwig Güttler, de Haydn, Fauré, Wesley, Brahms, temps de Cervantes
I. Vardai, violoncelle; Pannon Philharmo- Federico Guglielmo, violon Comunità direction Mozart, Boyle, Elgar, Bruckner… Victor Sordo Vicente, ténor; Luz y Norte
nic; T. Boganyi Choir of St John’s College; C. Robinson
BRIL94876 - 1 CD Brilliant BRIL94616 - 1 CD Brilliant BRIL93314 - 1 CD Brilliant BRIL95022 - 1 CD Brilliant BRIL9148 - 1 CD Brilliant BRIL95457 - 1 CD Brilliant
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