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DE CASABLANCA
Rapport de Stage
Rédigé par :
Zineb MABROUKI
Encadré par :
M. Karima MIALED
A l’issue de mon stage de ma quatrième année au sein d’Attijariwafa Bank, je tiens à remercier
toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin au bon acheminement de cette
formation. Nous remercions tout d’abord M. Khaled BELMAMOUNE, directeur du centre
d’affaire Mechouar qui m’a accueillie au sein de son entité pour mon stage de mon huitieme
semestre, ainsi que tout le personnel de la Grande entreprise pour leur orientation et accueil
sympathique au quotidien durant ce stage.
Ma gratitude s’adresse aussi à mon encadrant pédagogique M. Karima MIALED pour avoir
accepté de m’encadrer et d’évaluer mon travail.
J’aimerai aussi gratifier les efforts de tout le personnel, qui ont eu l’amabilité de répondre à
nos questions-débats et de fournir les explications nécessaires quand il le fallait.
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Sommaire
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Introduction...........................................................................................................................................6
Partie préliminaire :
3. Le risque de crédit
Définition du risque de crédit.......................................................................................................... 29
Composantes du risque de crédit.................................................................................................... 29
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2. La réforme du comité de Bâle II
Ratio Cooke (Bâle I)............................................................................................................................ 38
La remise en cause de l'ancien ratio Cooke..................................................................................... 39
Les objectifs du nouveau ratio de solvabilité (Bâle II).................................................................... 40
1. Définition de la notation................................................................................................ 51
2. Types de notation :
Externe 51
Interne................................................................................................................... 52
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Partie pratique : Analyse du rôle du système de notation interne dans la gestion du risque
de crédit
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Présentation de la méthodologie de notation..............................................................................66
Notation interne et approches avancées Bâle 2............................................................................68
Impact de la qualité organisationnelle sur la notation crédit.......................................................69
Chapitre 3 : Recommandations
1. Le modèle de notation financier
Vitesse de rotation du capital (TATO)..............................................................................................75
Croissance du résultat net..................................................................................................................75
Dettes nettes sur Fonds Propres........................................................................................................75
Ratio de liquidité réduite....................................................................................................................75
Fond de roulement sur actifs circulants hors trésorerie..................................................................75
Rentabilité des fonds propres............................................................................................................75
Conclusion...........................................................................................................................................77
Bibliographie/Webographie..................................................................................................................78
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INTRODUCTION
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Actuellement, l'environnement économique et financier est devenu de plus en plus une
source de risque ; cela est du principalement à son caractère d'instabilité ; aux mutations
accélérées ; une concurrence accrue dans différents secteurs ; la mondialisation des échanges;
l'émergence de nouvelles zones économiques à forte croissance ; une sophistication
incessante des produits financiers ; l'innovation technologique et une forte volatilité de
marché...
Le système bancaire international se trouve situé au cœur de ces mutations. Il est au centre
des circuits et mécanismes financiers, il représente le partenaire officiel et habituel des
acteurs économiques des différents Etats et il est quotidiennement confronté à la prise de
décision en avenir risqué.
Dans les métiers de la banque, le risque est un élément que l'on vit au quotidien. En effet
l'activité principale de la banque étant de distribuer du crédit, le risque de non
remboursement est omniprésent.
Ainsi la gestion des risques est devenue effective, les banques en plus de leur tendance à
renforcer leurs fonds propres conformément aux exigences édictées par le Comité de Bâle,
elles se sont lancées dans le développement de nouvelles techniques leur permettant de
mieux gérer leurs risques, notamment le risque de crédit devenu la préoccupation majeure
des banques en raison de son danger désastreux.
La première partie abordera les concepts, les définitions liées aux risques bancaires en
général et au risque de crédit en particulier. Elle traitera aussi du coté théorique de la
notation interne et de son rôle dans la gestion du risque de crédit.
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PARTIE PRELIMINAIRE
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1. Presentation du secteur bancaire
Historique et évolution du système bancaire marocain (1822- 1993)
Au fil des ans, divers établissements bancaires et financiers ont vu le jour pour répondre à
des besoins spécifiques. L’installation des premières banques au Maroc date du début du
19éme siècle à l’initiative des puissances étrangères qui avaient des visées coloniales sur le
royaume, ce n’est qu’au lendemain de l’indépendance que l’on peut parler véritablement
d’un secteur bancaire à vocation nationale, parfaitement maîtrisé par l’Etat et assumant
pleinement son rôle dans le développement économique et social du pays.
Sans schématiser à l’extrême, on peut considérer qu’il y a trois phases importantes dans la
construction du système bancaire et financier national:
-Une phase qui s’étale de 1802 à 1912 caractérisée par la naissance des premières banques
marocaines et l’arrivée des banques étrangères traduisant les convoitises auxquelles se
livraient les puissances coloniales pour la conquête de la souveraineté politique et
économique du royaume.
-Une phase du protectorat de 1912 à 1956 qui consacre l’intégration de l’économie marocaine
à celle de la métropole et qui enregistre le déferlement des banques françaises sur le Maroc
et l’apparition de la première législation bancaire régissant la profession.
-Enfin une phase postcoloniale de 1956 à nos jours, où le Maroc, indépendant politiquement,
s’emploie à recouvrer sa souveraineté financière en utilisant le secteur bancaire comme
instrument de politique monétaire pour la reconstruction de son économie et son insertion
dans le circuit de la mondialisation.
Chacune de ces trois phases comporte plusieurs étapes dont il nous parait utile de tracer les
grandes lignes et ce, afin de mieux saisir les évolutions récentes et futures d’une profession,
en perpétuelle mutation.
La première banque marocaine est née en 1802 elle fut l’œuvre de l’imagination d’un
commerçant juif de Tanger. L’amiral Nelson croisait au large Gibraltar en attendant la
bataille de Trafalgar. Lorsqu’il manqua de vivres, il envoyant une chaloupe à Tanger pour se
ravitaille, mais il n’avait pas d’argent sur lui. Un commerçant de Tanger, MOSES PARIENT
accepta de lui livrer la marchandise, contre un
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traité signée par l’amiral et tirée sur le trésor anglais. Ce jour là naquit la première banque
marocaine, la banque PARIENT Deux autres banques virent le jour en 1860: la banque
NAHON et la banque Salvador Hassan. Tanger fut la première place financière du royaume.
Tous les sièges de banque y étaient installés. On raconte qu’un immeuble sur deux était une
banque, un passant sur trois un « changeur à la volée ». Et dans les vitrines du boulevard
pasteur s’étalaient des produits du monde entier payables en devises de n’importe quel pays.
L’arrivée des banques étrangères au Maroc a été favorisée par deux facteurs:
- D’une part, la tradition d’ouverture du pays sur l’extérieur et sur le négoce international.
Depuis des siècles, les traités commerciaux et les conversions tarifaires qui liaient le Maroc à
ses partenaires étrangères étaient fondés sur les principes de la liberté de commerce, de la
clause de la nation la plus favorisée et de l’égalité de traitement sans discrimination.
Ayant son siège à Tanger, cette banque s’est assignée plusieurs objectifs:
-émettre de la monnaie pour le compte de l’Etat;
-gérer les réserves de change du pays;
-assurer le rôle de trésorier payeur du royaume;
-prendre les mesures nécessaires pour assainir la situation monétaire;
-assumer un rôle d’assistance et de conseil financier auprès du gouvernement;
-exécuter toute opération de banque.
Comme on peut le constater, la banque d’Etat du Maroc n’avait d’étatique que le nom. Le
rôle du gouvernement marocain dans cette banque était purement formel
La deuxième action entreprise était de mettre fin au pluralisme monétaire qui prévalait à
l’époque. En effet, le Rial Hassani fut remplacé en 1920 par le Franc Marocain, monnaie sans
définition légale, émise sous forme de billet de banque et de pièces métalliques.
En fin, signalons qu’en 1921 il y a eu création d’un compte d’opération ouverte dans les
livres du trésor Français et la banque d’Etat du Maroc, servant du support comptable aux
transactions entre les deux pays.
- Unification monétaire:
Au lendemain de son indépendance politique, le Maroc s’est employé à prendre toute une
série de mesures afin d’atteindre son indépendance financière et économique. Ayant hérité
d’une situation monétaire fort complexe, comportant trois régimes différents:le franc
Marocain à la zone sud, la peseta espagnole à la zone nord et la liberté de change dans la
ville de Tanger, le Maroc se devait de réaliser son unité monétaire.Ainsi en 1957, il a été mis
fin au régime douanière issu de l’acte d’Algesiras, et dès 1958 l’unification monétaire entre
la zone nord et la zone sud fut réalisée.
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- Création de la banque du Maroc et d’autres organismes bancaires et financiers:
Comme l’a souligné le ministre de l’économie et des finances de l’époque Feu Abderrahim
Bouabid lors de l’inauguration de la banque du Maroc le 30 juin 1959 « La création de cette
institution constitue un acte décisif dans la vie d’une nation.Elle est l’expression élémentaire
de l’indépendance politique et économique d’un Etat moderne, elle est un attribut
indispensable la souveraineté, une composante même de l’Etat. »Le 17 octobre de la même
année, fut la création d’une monnaie nationale, le Dirham, dotée d’une définition légale,
notifiée auprès du FMI.
La création de nouveaux établissements été très nécessaire pour combler le vide perçu au
sein du secteur bancaire du à la disparition des banques étrangères. Ainsi furent créée la
BMCE pour le financement des échanges extérieurs, la BCP, la CNCA pour l’agriculture et le
monde rurale CIH pour la promotion immobilière et hôtelière ……
En vertu de la loi bancaire de 1967,15 banques avaient un statut de banques de dépôt et une
vocation de banquiers. IL s’agit des établissements suivants:
Il a permis d’une part, de limiter l’influence des sociétés mères étrangères, en permettant,
pour la première fois, à des groupes marocains d’entrer dans le capital des banques
existantes, et d’autre part, de réduire par fusion absorption ou transformation le nombre des
établissements bancaires à 15 banques.
« En effet, la crise financière marquée par la détérioration alarmante des réserves de change,
aggravé par la combinaison de trois autre facteurs conjoncturels: d’abord les effets de la
sécheresse ayant entraîné un accroissement des importations des produits alimentaires
ensuite la 2ème choc pétrolière de 1979 ayant entraîné une hausse de la facture énergique et
enfin la volatilité de taux de change ayant sérieusement altéré la capacité de remboursement
du pays en le plaçant en situation de cessation de paiement. En conséquence le Maroc a
adopté dès 1983 le Programme d’Ajustement Structurel et procéder au rééchelonnement de
sa dette extérieure. Le Maroc était contraint d’accepter une décennie d’ajustements
structurels en collaboration avec le FMI.
Tout en s’inscrivant dans le cadre de l’approche monétariste préconisée par le FMI, le PAS
recouvre deux principaux volets:
Un premier dit de « stabilisation » à atteindre dans le court terme des objectifs de
stabilisations en agissant de façon prioritaire sur les équilibres budgétaires et des paiements.
Pour ce faire une panoplie de mesures ont été prises dont:
La dévaluation du dirham;
La réduction des obstacles administratifs au commerce extérieur;
La rationalisation de la structure tarifaire et de la fiscalité liée au commerce extérieur;
La libéralisation des prix intérieurs;
Un deuxième volet qui porte sur le moyen terme. En effet durant la période de 1986_1993 le
Maroc s’est focalisé sur l’effort d’ajustement proprement dit, en s’appuyant essentiellement
sur une refonte du cadre fiscale, commercial et financier.
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D’autres mesures ont été progressivement adoptées par les autorités monétaires, on peut
citer à titre d’exemple:
** Suppression, le 1 janvier 1988 de la fiche de réescompte pour la mobilisation des crédits à
court terme, auprès de Banque Al Maghreb;
** Introduction des règles prudentielles prévus par la convention de Bale de juillet 1988;
** Libéralisation du taux d’intérêt en 1991;
** Levée de l’encadrement de crédit 1991.
En fin signalons que toutes ces reformas appliqués seront coroners par la promulgation de la
loi bancaire de 1993.
Structure du système bancaire marocain
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2. Présentation du groupe AWB
2.1 Présentation d’Attijariwafa bank et ses filiales
Fiche signalétique
L’actionnariat
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Petite Entreprise, ainsi que l’optimisation des synergies entre les différents compartiments de
banque universelle ;
Organigramme
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Pôle Banque de détail
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Organisation de la banque de financement
Banque de
Financement
La Direction des
Financement de
Grandes
Projets
Entreprises
2.2. La direction Grandes Entreprises (GE)
Conscients de la diversité et la complexité des besoins des clients, ces équipes sont
accompagnées dans leur mission par des lignes de métiers spécialisées dans le
Financement de Projets et les Conventions aux salariés.
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Partie théorique : Généralités sur le risque de crédit
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Chapitre 1 : Le risque de crédit
L’ensemble de ces éléments impose aux banques la gestion des divers risques auxquels elles
sont exposées et en particulier le risque de crédit qui est le risque traditionnel de cette
activité et dont la gestion est incontournable.
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Risque de liquidité
En admettant qu’à un moment donné une banque est solvable, mais incapable de
transformer suffisamment d'actifs en cash pour honorer les retraits, elle est alors illiquide. Le
risque d'illiquidité a pour origine une mauvaise configuration du bilan de la banque, selon
laquelle, à un moment donné, la banque ne présenterait pas un volume d'actifs mobilisables
suffisants pour faire face à une demande de remboursement des ressources (retraits espèces,
solde de compensation, etc.) ce risque est accru par le manque de qualité des emplois et/ou
la trop grande volatilité des ressources.
Risque de marché
C’est le risque que court la banque de réaliser des pertes du fait de la variation dans la
variation des prix des instruments financiers de marché, des cours de devises et des matières
premières. Il est issu de l'évolution défavorable d'un prix d'actif sur lequel la banque détient
une position (longue ou courte). Ce risque englobe le risque de taux d'intérêt, de change et
de produit dérivé.
Risque économique
Il provient du cycle de production consommation de chacun des secteurs d'activité auxquels
sont rattachés les clients de la banque. Il est exacerbé du fait de la chaîne économique ; en
effet, le fait que chaque client soit lui-même fournisseur d'un client, ainsi de suite, entraîne
que tout l'amont de la chaîne est masqué au banquier.
Risque de pays
Au sens strict, le risque pays, ou risque souverain, est la probabilité qu'un pays assurera le
service de sa dette extérieure. Certains pays peuvent présenter des vulnérabilités par rapport
aux investissements internationaux. Il dépend des aléas de nature politique et/ou
catastrophique auquel est exposé chacune des zones d'activité avec lesquelles les clients
travaillent, mais aussi dans lesquelles la banque s'est elle-même implantée. Le risque pays
résulterait donc de la situation économique ou politique du pays. Il peut se réaliser du fait
d'un évènement dans un pays géographiquement voisin ou lié par des accords économiques
et/ou politiques.
Risque opérationnel
Cet ensemble regroupe des sources de risques communes à toutes les entreprises. Bien sûr,
certains prennent une importance particulière dans le cadre des banques comme le respect
des procédures ou le dysfonctionnement des systèmes d'information, compte tenu de la
place que ceux-ci occupent au sien de l'activité bancaire. On retrouve parmi les risques
opérationnels : le risque opérationnel proprement dit et le risque juridique.
Risque de gouvernance
Ce groupe de risques, comme le précédent est commun à toutes les entreprises ; ils sont
relatifs à la politique de gestion de l'entreprise. Il s'agit du risque de management qui décrit la
défaillance dans le système de pilotage de l'entreprise pour cause de chocs externes (par
exemple une mauvaise anticipation de l'évolution économique) ou internes (par exemple une
dégradation du climat social ou altération des relais interne) et du risque extérieur ou
environnemental qui regroupe les changements dans l'environnement de la banque qui peut
affecter ses intérêts et dépasser largement les domaines habituellement « sous contrôle ». Nous
pouvons citer les décisions liées à la puissance publique.
Risque de crédit (contrepartie)
Nous aborderons en détail ce risque dans le point suivant.
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1. risque de crédit
Définition du risque de crédit
Encore appelé risque de contrepartie ou risque de signature, il est le premier risque auquel
est confronté la banque. Il occupe une place de choix dans l'activité bancaire d'une part parce
qu'il est dépendant d'une relation basée sur la confiance avec le client, d'autre part parce qu'il
représente la source principale de provisionnement des banques. Le risque de crédit ou de
signature est, pour un établissement de crédit, le risque qu'un débiteur fasse défaut ou que sa
situation économique se dégrade au point de dévaluer la créance que l'établissement détient
sur lui. Autrement dit, il est le risque de perte consécutive au défaut d'un emprunteur sur un
engagement de remboursement des dettes (prêts bancaires) qu'il a contractées.
Le produit est l'élément clé de la relation entre le prêteur et l'emprunteur. C'est lui qui
véhicule le risque. Sans produit, il n'y a pas de risque. De cette relation, le risque de
contrepartie est une probabilité de l'incapacité de l'emprunteur à honorer l'engagement qu'il
a vis-à-vis du prêteur. Ce risque peut se matérialiser aussi bien par une perte que par un
manque à gagner qui ne trouvera pas obligatoirement sa traduction dans le résultat
comptable. Le risque de crédit se décline en deux variantes : le risque de non remboursement
et le risque d'immobilisation.
Composantes du risque de crédit
Le risque de crédit consiste dans la défaillance possible d’emprunteurs dans le
remboursement de crédit. Ce risque est assimilé aussi au risque de contrepartie du fait qu’il
trouve son origine chez le débiteur.
Les développements ci-après seront consacrés à la définition et aux modalités d’appréciation
des risques prévisibles.
A. Le risque inhérent à la qualité du débiteur
Il s’agit d’un risque majeur et ses effets s’accroissent considérablement pour deux raisons
principales :
La montée générale des risques individuels liée à des mutations économiques et à des
modifications du comportement;
La concurrence qui oblige les prêteurs à modifier leurs approches.
B. Le risque inhérent au crédit accordé
Les différents concours bancaires se distinguent par le degré de risque théorique.
Cette classification s’appuie sur :
Les comportements d’achats vis à vis du type de concours concerné
Les possibilités de recours en cas d’impayés;
Le contexte juridique propre à certains crédits.
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D. Le risque lié à la prise des garanties
La qualité des garanties offertes ne constitue jamais le seul critère de décision, toutefois, le
recours à la prise des garanties est quasi-systématique pour certains crédits.
En effet, le choix de la garantie résulte de l’évaluation de plusieurs éléments : le type,
l’efficacité, la valeur et le coût de la garantie.
Type de garantie : Le choix de la garantie doit toujours s’effectuer selon les
caractéristiques du client, ainsi à titre d’exemple : le nantissement de matériel et
l’outillage est exclusivement réservé aux professionnels. L’hypothèque ne peut être
consentie par un service public.
Efficacité de la garantie : Le banquier doit connaître et évaluer les droits procurés par
chaque garantie ; les sûretés conférant un droit de préférence et de suite
(hypothèque), les sûretés conférant un droit de rétention (gage) et les sûretés
conférant un véritable droit de propriété (cession de créances).
Valeur de la garantie : Le banquier doit s’assurer que la valeur du bien constituant la
garantie couvre le montant du crédit. S’il s’agit d’une personne qui se porte garante
de remboursement, il doit s’assurer de sa solvabilité et de sa capacité à honorer son
engagement
Coût de la garantie : le banquier doit toujours rechercher la garantie la moins
onéreuse possible pour le client.
Une action efficace pour une bonne appréciation des risques signifie, d’une part, une bonne
connaissance des clients à titre individuel et d’autre part, un suivi régulier par marchés, par
régions…
Cette démarche doit globalement satisfaire aux préoccupations suivantes :
Identification précoce des situations du risque ;
Gestion anticipée de l’impayé ;
Appréciation globale de la situation de l’emprunteur.
Ce point nous permet de présenter les différents crédits offerts par la banque et plus
particulièrement la banque commerciale car ces crédits sont généralement source de risque.
- La facilité de caisse
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Elle est accordée par la banque à son client qui exprime un besoin urgent de liquidité.
Généralement accordée lorsque l'équilibre de la trésorerie ne peut être obtenu par la seule
mobilisation des créances clients (escompte papier commercial). Elle permet généralement aux
entreprises de faire face à des tensions de trésorerie de courte durée.
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D. Ceux appropriés pour un besoin de financement à court, moyen ou
long terme
- Crédit à terme
Prêts amortissables selon des annuités indiquées dans le contrat de prêt, il s'agit des crédits
courts termes (durée<2ans), crédits à moyens termes (2<durée<7ans) et crédits longs termes
(durée>7ans).
- Crédit de restructuration
Sollicité par un client dont la structure du bilan est déséquilibrée en raison soit d'une
insuffisance de capitaux permanents, soit des pertes cumulées, soit pour le développement
d'activités sans rapport avec ses fonds propres.
E. Ceux appropriés pour un besoin de trésorerie irrégulier
- Crédit spot
C'est un crédit qui permet au client de faire face à un besoin de financement à très court terme
venant des décalages de trésorerie dont l'objet n'est pas très précisé. Il consiste à créditer le
compte courant du client pour une durée exprimée en termes de jours. Le principal avantage
de ce crédit est la suppression des commissions applicables aux autres crédits, le taux d'intérêt
étant le seul coût pour le client. Il est dans la pratique réservé aux grands clients de la banque,
et est matérialisé par un papier financier appelé billet à ordre.
Les crédits ou engagements par signature
Ils sont délivrés par une banque pour le compte d'un client au profit d'une tierce personne liée
au client par un contrat. Dans ce type d'engagement, la banque ne procède pas à un
décaissement immédiat des fonds. Elle est appelée à honorer la signature de son client en cas
de défaillance de ce dernier. L'on peut citer :
Obligations cautionnées
Titre souscrit au profit de l'administration ou à son ordre par un contribuable auquel un délai a
été consenti pour l'acquittement de ses obligations (fiscales par exemple), et garanti par une
banque agrée par l'administration.
- Cautions sur marchés
Garantie que la banque offre à son client soumissionnaire de marchés publics ou privés pour
assurer que son client, le maître d'ouvrage, peut mener à bien les travaux, le service, la
livraison ou les commandes pour lesquels il s'est engagé. On retrouve dans les cautions sur
marchés la caution provisoire de soumission, la caution de bonne fin ou de bonne exécution,
la caution d'avance de démarrage et la caution de retenue de garantie.
- Cautions pour séjour à l’étranger
Garantie émise par la banque au profit de son client sollicitant l'obtention d'un visa étranger.
Elle permet au pays d'accueil d'avoir l'assurance que le demandeur de visa (le client de la
banque) couvrira ses frais de séjour.
Les cautions bancaires
Engagement d'une banque qui se porte garant à 1 ère demande d'un client pour lui permettre
d'obtenir un crédit auprès d'un tiers.
- Les crédits documentaires
Engagement pris par une banque (banque émettrice) de payer ou d'accepter un effet sur
présentation de certains documents. Cet engagement est remis au vendeur (bénéficiaire) par
une autre banque (banque qui notifie) conformément aux instructions fixées par l'acheteur
(donneur d'ordre).
- Les crédits par acceptation
Crédit par lequel une banque accepte que son client tire sur elle une traite qui sera escomptée
auprès d'une autre banque. La banque s'oblige par le biais d'un effet cambiaire à régler la
traite au cas où son client ne s'exécute pas à échéance.
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Chapitre 2 : L’évolution de la réglementation prudentielle des activités de crédit
Dispositif prudentiel
Vu les risques auxquels ils sont confrontés, les établissements bancaires sont tenus de calculer
un certain nombre d’indicateurs en respectant en permanence les limites fixées par les règles
prudentielles afin de préserver leur liquidité, leur solvabilité et l’équilibre de leur structure.
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B- Le coefficient maximum de division des risques :
En vertu des dispositions de la circulaire n°3 de BAM, les risques pondérés encourus sur un
même bénéficiaire autre que l'Etat, ne doivent pas excéder 20 % des fonds propres nets de
l'établissement de crédit.
En étant dépendant largement d’un client, la banque pourra s’exposer à un risque énorme au
cas où ce client sera présumé insolvable.
Cependant, ce coefficient permet de diminuer l’impact d’une éventuelle insolvabilité de la
clientèle en imposant une diversification du portefeuille bancaire. Ce ratio se calcule aussi
bien sur une base individuelle que consolidée.
C- Le coefficient minimum de liquidité :
Selon la circulaire de BAM n° 1/G/2002, les exigibilités à vue et à court terme ainsi que les
engagements par signature donnés par un établissement de crédit doivent être totalement
couverts par :
-Les actifs disponibles et réalisables à court terme
-Les engagements par signature reçus
Les éléments de calcul de ce coefficient sont affectés de pondérations en fonction de leur
degré d'exigibilité et de liquidité.
L’objectif de ce coefficient est de s’assurer que l’établissement bancaire possède
suffisamment de crédits pour faire face à ses exigibilités à court terme avec de fortes
demandes de retraits des déposants.
Autrement dit, la banque doit posséder au moins un nombre d’actifs réalisables à court
terme lui permettant d’honorer ses passifs exigibles à court terme.
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2. La réforme du comité de Bâle II
Avant de présenter l’accord de Bâle, il serait intéressant de connaître la composition du bilan
de la banque. Le schéma suivant compare entre le bilan d’une banque et celui d’une
entreprise :
la solvabilité d'une banque est sa capacité à faire face aux demandes de retrait de ses
déposants. Cela fait partie de la responsabilité des autorités de tutelle, de s'assurer que les
banques sont capable à faire face à leurs obligations.
Les fonds propres constituent un élément primordial pour assurer la solvabilité d'un
établissement bancaire. Ils sont le gage ultime des créanciers car ils représentent le dernier
recours en cas de difficultés dues à des pertes qui ne pourraient être couvertes par les
bénéfices courants et les provisions.
Afin d’assurer la stabilité du système financier, le comité de Bâle a mis en place en 1988 un
ratio de solvabilité nommé le ratio Cooke.
Ratio Cooke (Bâle I)
Après plus 10 ans d'utilisation, le ratio prudentiel bancaire de 1988, chargé de déterminer un
montant minimum de fonds propres au regard des encours de crédit, semble avoir quelques
limites. Nous allons voir les raisons qui ont poussé les autorités bancaires à la refonte du
ratio solvabilité puis étudier l'impact de ce changement sur l'analyse crédit.
Le 15 juillet 1988, le comité de Bâle a annoncé un accord sur la convergence internationale
des réglementations gouvernant l’adéquation en capital des banques internationales. Cet
accord, dit « accord Cooke » du nom du président du comité, dont les principes devaient être
appliqués par toutes les banques des pays signataires avant le 1er janvier 1993,se limite au
risque crédit. Il poursuivait trois objectifs :
L’établissement d’un cadre réglementaire uniforme, applicable à toutes les
organisations bancaires des pays signataires ;
L’encouragement apporté aux banques internationales à renforcer le niveau de leurs
capitaux propres ;
La réduction des distorsions concurrentielles entre banques, provenant de
réglementations nationales jusqu’alors hétérogènes.
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Les objectifs du nouveau ratio de solvabilité (Bâle II)
Le Comité de Bâle a publié, en juin 2004, le nouveau dispositif connu sous le nom de Bâle II.
Ce nouveau dispositif a fait l’objet, en novembre 2005, de certains réaménagements. Suite
aux reproches que l'on pouvait faire à l'ancien ratio de solvabilité et compte tenu des
objectifs, les autorités bancaires ont affiné ce ratio en intégrant le risque opérationnel et le
risque de marché et permet également une meilleure allocation des fonds propres (plus
précise et plus juste).
Il est vrai que chaque établissement de crédit est confronté à de multiples risques dont le
risque crédit est le plus important. Cela s’explique bien évidemment par la nature de
l’activité principale de la banque qui est l’octroi de crédits aux entreprises mais aussi aux
particuliers.
Nous avons présenté dans cette première partie les différents risques bancaires tout en
mettant l’accent sur l’importance du risque crédit et sur la réglementation nationale et
internationale auxquels sont confrontés les établissements de crédit.
La gestion du risque de crédit se prévaut comme étant un impératif trivial, assurant la survie
de tout établissement de crédit.
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Principales mesures :
propres
Bâle III vise à améliorer la qualité des fonds propres des établissements bancaires pour
renforcer leur capacité à absorber des pertes :
• Part prédominante du Tier 1 : Common equity (actions ordinaires, réserves et report à
nouveau).
• Harmonisation et simplification du Tier 2 avec une seule catégorie de Tier 2.
• Déductions au niveau du Common equity (noyau dur des fonds propres de base) des
intérêts minoritaires, des actifs d’impôts différés au titre des différences temporaires et des
participations dans les établissements financiers.
• Restriction des instruments financiers éligibles dans les fonds propres de base avec
l’exclusion progressive des produits hybrides innovants (avec clause de « step up »,
émissions par des SPV, etc.).
Comme la crise fi nancière l’a illustré, le secteur bancaire a besoin d’une quantité croissante
de fonds propres.
Dans ce contexte, le Comité de Bâle a proposé le relèvement des exigences en fonds propres :
Common Equity Tier 1 (noyau dur des fonds propres de base) :
- Augmentation du ratio de « Core Tier One » de 2 % à 4,5 %.
- Intégration d’un matelas de sécurité (coussin de conservation) supplémentaire de 2,5 % à
horizon 2019.
- Niveau des fonds propres durs porté à 7 % à horizon 2019.
- Mise en oeuvre progressive entre 2013 et 2019.
Fonds propres totaux :
- Ratio de solvabilité passant de 8 % à 10,5 % (incluant le coussin de conservation).
- Mise en oeuvre progressive entre 2013 et 2019.
Mise en place à la discrétion du régulateur national d’un coussin de sécurité
contracyclique (compris entre 0 % et 2,5 %) en complément du coussin de
conservation pour faire face à un risque sectoriel.
Bâle III introduit un nouveau ratio de capital visant à maîtriser la croissance des bilans.
Ce ratio ne pondère pas les actifs détenus en fonction des risques auxquels ils exposent la
banque.
• Ratio fixé à 3% du Tier 1, soit un total des expositions (bilan et hors-bilan) qui ne pourra
dépasser 33 fois le capital Tier 1 des banques.
• Développement de modèles de reporting en 2011.
• Début de la période d’observation en 2013.
• Instauration d’un ratio minimal à compter du 1er janvier 2018.
50
Amélioration de la gestion de la liquidité
1. Définition de la notation
Une notation est une évaluation de la solvabilité d’un créancier spécifique, c’est-à-dire de la
probabilité de voir l’emprunteur rembourser le crédit contracté.
La notation financière externe ou notation de la dette ou rating (dans le monde anglo-saxon)
est l'appréciation, par une agence de notation financière, du risque de solvabilité financière :
d’une entreprise,
d’un État (« notation souveraine ») ou d’une autre collectivité publique, nationale ou
locale,
d’une opération (emprunt, emprunt obligataire, opération de financement structurée,
titrisation, etc.), et l'attribution d'une note correspondant aux perspectives de
remboursement de ses engagements envers ses créanciers — fournisseurs, banques,
détenteurs d’obligations, etc.
À côté de ces notations externes, il existe aussi des systèmes de notation internes, réalisés par
les banques pour leur propre usage, et s'appuyant sur les données statistiques en leur
possession.
2. Types de notation :
39
Externe :
La notation financière est aujourd'hui le passage obligé de toute émission obligataire, tant sur
le marché des capitaux traditionnels que sur les marchés émergents. Cette notation consiste
en une appréciation, par une agence indépendante, du risque de défaillance de l'emprunteur.
Les agences attribuent au moment du lancement d'une émission, une note faisant l'objet d'un
suivi régulier, jusqu'au remboursement. Leur décision se fonde en partie sur des
informations publiées sur l'émission, l'entreprise, le contexte économique et sectoriel. Les
agences ont également accès, lors des visites, d'entretiens avec les principaux dirigeants, à
des éléments d'informations plus confidentiels sur les performances, la finance, les projets et
perspectives de l'émetteur.
Les banques se basent sur leurs notes pour apprécier les probabilités de défaut des émetteurs
car ces notes sont publiques, c'est l'émetteur lui-même qui paye les agences de notation.
Il n'est donc pas nécessaire que les banques évaluent par elles-mêmes le risque de ces
entreprises car d'une part, cela leur reviendrait cher alors que l'information est gratuite, et
d'autre part, la fiabilité des notes de ces agences est reconnue par tous.
Le problème se pose différemment en ce qui concerne les entreprises de taille plus modeste,
qui ne sont pas notées par ces agences. En fait, seulement 15% des entreprises européennes
sont notées par des agences de notation, ce qui montre la nécessité pour les banques d'établir
un système de rating interne performant.
Les trois agences de notation les plus reconnues sont : Moody's, Standard&Poor's et Fitch
Ratings adoptant chacune une méthodologie standardisée et bien spécifique.
40
La notation, concerne à la fois des émetteurs (entreprises, établissements de crédit, sociétés
financières, Etats souverains...), des véhicules de titrisation, et tous les types de dette
financière (certificats de dépôts, billets de trésorerie, obligations de premier rang ou
subordonnées, prêts bancaires, ainsi que certains titres hybrides).
L'échelle de notation comporte une vingtaine de notes, allant du "triple A" désignant une
qualité maximale jusqu'à "D" et qui dénote une situation de défaut de paiement. Cependant
la correspondance entre les échelles de notation des différentes agences n'est qu'apparente, la
signification des notes diffère d'une agence à l'autre.
Cependant, le ratio d'endettement financier net/CAF (ou EBE) est probablement le ratio le
plus discriminant, car il associe les deux éléments influençant le plus la note à savoir le
niveau d'endettement et la capacité de l'entreprise à générer des cash flows.
Interne
La notation interne constitue un moyen d'appréciation du risque de perte consécutif à la
défaillance de l'emprunteur. Cette appréciation tient compte de tous les aspects pouvant
renseigner sur la contrepartie qu'ils soient qualitatifs ou quantitatifs. Le comité de Bâle
retient la définition suivante des systèmes de notations internes :
« Un système de notation recouvre l'ensemble des processus, méthodes, contrôles ainsi que les
systèmes de collecte et informatiques qui permettent d'évaluer le risque de crédit, d'attribuer des
notations internes et de quantifier les estimations de défaut et de pertes. »1
Qu'il soit simple ou avancé, un système de notation interne a pour objectif principal
d'affecter chaque contrepartie à une classe de risque. Les individus ayant été classés au
même niveau de risque doivent donc présenter des caractéristiques qui se rapprochent.
Il existe deux grandes approches pour attribuer des notations à des prêts ou des
emprunteurs :
Cette première approche repose sur l'opinion d'experts ; on parle de score par expertise. Elle
reste prépondérante pour les notations des grandes entreprises, des pays, des collectivités
locales, des financements de projets. Elle s'appuie sur une analyse approfondie des bilans,
des projets... et sur une comparaison avec les notations des agences.
Cette approche s'appuie sur des analyses statistiques des défaillances observées dans le passé
pour des dettes ou des emprunteurs comparables. Elle est prépondérante pour les crédits à la
consommation, les prêts hypothécaires, les crédits permanents (cartes de crédit), les prêts
aux PME... Par son caractère plus automatique, elle est très adaptée à la gestion des accords
de crédit en ligne.
41
Cette technique est apparue aux Etats-Unis dans les années 60 et est associée au nom du
professeur Altman. Son modèle s'est vite répandu en s'enrichissant de quelques
améliorations et est beaucoup plus connu sous le nom de « Credit scoring »
Le modèle du scoring synthétise un ensemble de ratios pour parvenir à un indicateur unique
qui permet de distinguer les entreprises saines des entreprises défaillantes.
Sur un ensemble de n entreprises divisé en deux sous ensembles (entreprises saines et
entreprises défaillantes), on mesure k ratios et on construit une variable Z, combinaison
linéaire de ces ratios, telle que les valeurs prises par cette variable soient les plus différentes
possible d'un sous-ensemble à l'autre.
B. Les caractéristiques d’un système de notation interne
Des procédures et des critères clairs et précis doivent être bien définis pour qu'un
établissement bancaire puisse attribuer des notes. Dans son dernier document consultatif, le
comité de Bâle définit un certain nombre de paramètres indispensables à la mise en place d'un
système de notation interne :
«... les systèmes et processus de notation et d'estimation doivent permettre d'évaluer avec pertinence
les caractéristiques d'un emprunteur et d'une transaction, de différencier valablement ces risques et de
les quantifier avec suffisamment de précision et de cohérence ; ils doivent, en outre, faciliter un usage
interne approprié des estimations obtenues. »
La classification des expositions
Le comité de Bâle exige aux banques désireuses de se munir d'un système de notations
internes de segmenter leurs portefeuilles de crédit en fonction des caractéristiques de risque, il
a proposé dans sa version préliminaire les six catégories d'actifs suivantes : Entreprises,
banques, emprunteurs souverains, banques de détail, financement de projets et enfin les
portefeuilles d'actions. Une telle classification des risques est largement cohérente avec les
pratiques bancaires en vigueur. Ce classement reste toutefois à titre indicatif uniquement, les
banques gardent la possibilité d'utiliser leurs propres classifications des expositions tout en
veillant à leur régularité dans le temps.
Les paramètres de notation
Pour être éligible à l'approche des notations internes, un système de notation doit être
caractérisé par deux paramètres bien distincts : le risque de défaut de l'emprunteur et les
facteurs spécifiques à la transaction.
o Le risque de défaut de l'emprunteur : Il doit être indépendant de la nature des
engagements dont a bénéficié le client. Ainsi, toutes les expositions sur cet emprunteur
appartiendront à la même classe de notation.
o Les facteurs spécifiques à la transaction : Ils englobent des éléments tels que les
sûretés, le type et la durée du produit et autres.
Nombre des classes pour les actifs
Les banques doivent veiller à ce qu'il y ait une distinction claire entre les actifs sains et les
actifs compromis qui nécessitent une attention particulière de la part des gestionnaires. En
moyenne, les banques adoptent un nombre de classes proche de 10 pour les actifs sains et de 2
ou 3 pour les actifs douteux ou non productifs, en incluant les classes additionnelles, c'est- à-
dire celles affectées des signes + ou - modifiant la totalité ou une partie des classes. Il est
également fortement préconisé d'établir les classes de façon à faciliter la comparaison avec les
échelles des agences de notations externes.
Le système de notations internes doit permettre une différentiation correcte et significative
des expositions selon les classes de risques afin d'éviter une concentration excessive au sein
d'une seule catégorie. De manière générale, les banques doivent veiller à ce qu'il n'y ait pas
plus de 30% environ d'expositions notées à l'intérieur d'une seule catégorie d'emprunteurs.
42
Les dérogations
L'attribution d'une note doit reposer sur des preuves empiriques et satisfaire certaines
exigences concernant l'historique de la série de données, leur représentativité ou encore la
conjoncture économique, néanmoins des jugements personnels peuvent intervenir et changer
la note. Ces dérogations peuvent être légitimes mais doivent être clairement justifiées. Elles
doivent comprendre des contrôles et des autorisations de personnes habilitées à effectuer de
tels changements.
C. La validation du système de notation interne
Il ne suffit pas de développer un modèle de notation, mais il faut le mettre en place. Toutefois,
avant de l'exploiter, la banque doit s'assurer que le modèle qu'elle a développé donne des
résultats fiables. C'est pourquoi le comité de Bâle a préconisé aux banques de développer un
système de « backtesting » dont le but est de vérifier le pouvoir prédictif de l'outil de notation
et le faire évoluer afin d'avoir des prévisions de défaut plus exactes.
Jusqu'aujourd'hui, les autorités bancaires n'ont pas encore arrêté les règles communes de
validation des modèles internes de notation, néanmoins une liste des points d'attention et des
règles de prudence régissant les étapes de l'élaboration de ces modèles peut déjà être dressée.
Ces règles reposent sur le respect de certaines normes qualitatives et l'aptitude de passer des
tests.
La démarche qualitative
Il s'agit essentiellement de vérifier la qualité de l'information collectée et traitée par la banque
et de la validation des procédures de contrôle :
Le niveau de performance du système d'information reflète la qualité de l'information. A ce
stade, le contrôle se fait sur les éléments permettant l'extraction, le stockage, la circulation et le
traitement des données.
Quant aux normes de contrôle, Celles-ci ont pour objectif de s'assurer de la régularité des
procédures et règles de contrôle de la structure et du fonctionnement des modèles internes.
Dans ce cadre d'analyse, il est important de vérifier certains aspects liés à l'indépendance de la
fonction de gestion des risques, la pratique d'un reporting périodique aux dirigeants de
l'établissement et le recours à des audits réguliers du modèle interne.
La validation statistique
Cette étape repose sur deux type de tests ; les tests de puissance et les tests de calibrage. Les
premiers s'intéressent à la capacité du système de notation à bien discriminer les
emprunteurs selon leur qualité de crédit, quand aux seconds, leur but est de mesurer la
pertinence du calibrage des PD associés à chaque classe de risque.
3. Intérêt de la mise en place d’un système de notation interne
Le système de notation interne vise à mettre en place un outil permettant :
D’apprécier la qualité intrinsèque d’une contrepartie : son risque peut être appréhendé
à travers l’évolution de sa note.
De décrire et suivre la qualité d’un portefeuille d’engagements, par niveau du risque.
De détecter l’amélioration ou la dégradation de la qualité de la contrepartie ; ce qui fait
de ce système un outil d’aide à la décision.
De formaliser certaines procédures : le classement des contreparties en différentes
catégories de risques permet au banquier de déclencher les procédures nécessaires
pour limiter les dégâts (les pertes), que causerait la défaillance d’une contrepartie ;
accorder un suivi attentif pour les affaires sensibles et ne pas engager les fonds de la
banque dans celles jugées très risquées.
43
Partie pratique : Analyse du rôle du système de notation
interne dans la gestion du risque de crédit
44
Chapitre 1 : Présentation et analyse du rôle du système de notation interne d’AWB dans la
gestion du risque de crédit
Lorsqu’une entreprise opte pour le crédit bancaire, elle doit, dans un premier temps,
exprimer son besoin auprès des chargés d’affaires qui se matérialisera par une
demande de crédit. De là, l’entreprise en question devra remplir un certain nombre
de conditions et sera amenée à fournir les documents requis par sa banque.
Dans le système d’octroi de crédit, on relève principalement trois intervenants :
Chargés d’affaire Petite et Moyenne Entreprise (PME): ils sont présents dans
les centres d’affaires
Chargés d’affaire Grande Entreprise (GE): Ils prennent en charge les
demandes de crédit des grandes entreprises. Le service de la GE se trouve au
siège social et cela pour faciliter et réduire la durée du traitement du dossier
de crédit.
Le service de la Gestion Globale des Risques (GGR): Il a pour principale
mission la gestion des risques à savoir le risque crédit et donc il procède à
l’étude du dossier de crédit tout en prenant en considération le scoring de
l’entreprise.
Pour limiter le risque crédit, la banque se base sur la notation interne des entreprises
clientes, les notes d’analyse et les garanties.
Le système de gestion du risque crédit au sein d’Attijariwafa Bank se présente selon
l’approche ci-après :
60
B. La prise de risque
En plus des règles prudentielles qui régissent l’activité de crédit, Attijariwafa bank
procède au suivi des risques importants encourus sur un même bénéficiaire.
A. Au niveau de la GE
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La note d’analyse comporte 5 grandes parties :
Présentation générale de la société: Actionnariat, Groupe d’appartenance, activité,
poids sur le marché…
Analyse des données comptables: analyse de la rentabilité (CPC) et analyse de la
structure financière (Bilan)
Etat des relations avec la banque: Historique et état des lieus des utilisations de lignes
de crédit par rapport aux autorisations.
Mouvements du compte: Evolution et part d’AWB dans le courant d’affaire en
rapportant le total flux domicilié au chiffre d’affaires réalisé.
Objet de la proposition: Renouvellement de lignes de crédits ou mise en place d’un
financement.
Avis de la GE: avis du chargé d’affaires GE, du directeur de la GE et du directeur de
la banque de financement.
B. Au niveau de la GGR
Pour gérer le risque crédit, le service de la GGR adopte une gestion traditionnelle en
se basant sur :
La connaissance du client
L’évaluation du client à travers l’analyse des ratios financiers, des
engagements actuels du client et des mouvements du compte.
La rentabilité du projet en cas de crédit d’investissement
Pour apprécier le client, l'analyste crédit examine sa situation financière pour estimer
sa solvabilité. Il analyse les documents comptables en observant l'évolution des
comptes d'exploitation et en étudiant un certain nombre de ratios.
L’objectif final étant de mettre en exergue les risques auxquels est exposée la
contrepartie à partir des évolutions des différents ratios.
En se basant sur le compte de résultat, l'analyste crédit doit évaluer la société à
travers l'évolution de son activité et de sa rentabilité tout en mettant l’accent sur les
causes y afférentes.
Il évalue aussi la capacité de l'affaire à engendrer des bénéfices sur plusieurs années.
La capacité d’autofinancement est un élément essentiel pour les banquiers car elle
montre le degré de remboursement des emprunts à chaque exercice. Il confronte cette
CAF avec les tombées financières à moins d'un an (intérêts+ capital).
En se basant sur le bilan, l'analyste crédit évalue également la structure financière. Il
convient ainsi de rapprocher la demande de crédit avec le niveau d'endettement. Il
étudie le niveau d'endettement et le niveau des fonds propres afin d'évaluer si un
nouvel endettement est raisonnable ou s'il existe encore une marge de manœuvre
possible ou une marge de sécurité. En cas d'endettement trop important, la société
obère sa capacité d'investissement futur.
62
L'analyste fait ensuite un tour d'horizon de la trésorerie et une étude des
mouvements du compte en banque. Ce suivi peut donner une idée des habitudes de
paiement et d'encaissement et permettre d'apprécier le besoin en fonds de roulement
et les solutions bancaires adéquates par rapport aux demandes. Ainsi, certaines
demandes ne posent pas de problèmes au regard de la société mais paraissent
excessives ou inutiles par rapport à ses besoins.
Concernant les crédits de fonctionnement, le responsable crédit procède à un
diagnostic complet de l’entreprise suivant l’approche ci-après :
La notation interne
L’outil de notation est un moyen de mesure du risque encouru vis-à-vis des contreparties
indépendamment de leurs natures d’engagements.
Avec la collaboration d’un cabinet externe spécialisé, Attijariwafa Bank a élaboré un système
de notation interne dont le périmètre est déterminé par le portefeuille « Grandes entreprises
et PME ».
Les entreprises qui sont concernées par ce type de notation sont :
Les grandes entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 100 M
DHS
Les PME dont le chiffre d’affaires est compris entre 10 et 100 M DHS
Ce système de notation interne prend en compte non seulement des indicateurs financiers
mais aussi ceux liés aux aspects qualitatifs et comportementales.
63
En outre, la sélection des variables quantitatives contribuant à l’élaboration d’un système de
notation interne repose sur des méthodologies statistiques rigoureuses permettant de retenir
celles dont le pouvoir discriminant vis à vis du défaut est significatif.
De plus, ce système de notation interne représente la base de calcul de la probabilité de
défaut qui représente un paramètre fondamental. A chaque classe de risque correspond une
probabilité de défaut.
Les garanties
Les garanties retenues pour la couverture du risque de crédit sont évaluées simultanément
lors de l’évaluation de la proposition de crédit qui s’effectue via un certain nombre
d’informations et documents indispensables dans le cadre du processus d’instruction de
toute proposition de crédit.
Les principales garanties retenues par la banque lors de l’octroi d’un crédit sont :
- La caution personnelle qui est estimée sur la base d’une surface patrimoniale détaillée
récente et conforme au modèle préétabli
- Le gage hypothécaire est apprécié sur la base du :
* Rapport d’expertise établi par un expert agrée par la banque pour les garanties estimées à
un minimum de un million de dirhams.
* Rapport d’un responsable de l’établissement étayé d’un compte rendu de visite pour les
garanties dont les valeurs est inférieure à un million de dirhams.
A l’occasion du renouvellement annuel du dossier de crédit, l’analyste veille à actualiser la
valeur des biens affectés en hypothèques.
- La valeur du nantissement sur fonds de commerce pourra également être étayée d’un
rapport d’expert.
- Les marchandises nanties sont régulièrement assorties de déclaration de stock voire
éventuellement contrôlées par les organismes habilités.
- Les matériels financés et nantis sont corroborés par les factures et preuves de paiements
correspondantes.
Concernant la PME, la prise de garantie s’avère nécessaire pour l’octroi de crédit que ce soit
du court ou du moyen et long terme. Cela peut être expliqué par le profil de risque que
représente ce genre d’entreprises.
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2. Analyse du système de notation
Contexte et objectifs du système
Afin d’améliorer les qualités prédictives du modèle de notation interne d’AWB, en intégrant:
- De nouveaux facteurs financiers
- Des facteurs qualitatifs et des facteurs de comportement.
AWB a eu recours à un nouveau système de notation interne dont le périmètre d’application
comprend l’ensemble des entreprises « GE et PME » dont le chiffre d’affaires est supérieur à
10 millions DH:
Hors périmètre:
Les collectivités locales, banques, holdings, sociétés de financement, le secteur du tourisme,
les entreprises agricoles et de la promotion immobilière.
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Présentation du modèle de notation interne « GE »
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Présentation de la méthodologie de notation
La note d’une entreprise constitue la confiance que peut lui accorder le banquier en première
analyse.
De ce fait, elle doit prendre en considération l’évolution de tous les éléments, caractérisant
les différentes fonctions de cette entreprise, notamment son niveau d’activité, la qualité de sa
situation financière et la régularité de ses paiements (notation financière), d’une part, et
d’autre part, son environnement, son positionnement stratégique et la qualité du
management (éléments qualitatifs).
Le système de notation interne pour la Grande Entreprise se présente comme suit :
67
La note finale est calculée en combinant les notes obtenues à partir des trois modèles :
financier, qualitatif, comportemental.
Le calcul de la note finale permettra de classer la contrepartie dans une classe de risque.
Après contrôle d’un « Responsable de crédit », il peut soit confirmer la note système
proposée, soit la réviser en justifiant les écarts via le « forçage » de la note (Soutien de l’Etat,
Groupe…)
Le modèle ne doit pas être figé mais doit évoluer dans le temps. Un backtesting et un suivi
régulier du modèle doivent être intégrés dans la culture du rating de crédit.
La note qualitative est obtenue en prenant en considération les deux aspects suivants:
68
- Marché&Environnement de l’entreprise :
*Secteur d’activité
* Appartenance à un groupe
* Intensité concurrentielle
* Part de marché
- Actionnariat&Management :
* Orientations stratégiques
* Qualité de l’information financière
* Actionnariat
* Plan de succession
* Qualité à honorer ses engagements
* Ancienneté de la relation avec la banque
Ces données sont obtenues à partir du système EDEN qui permet le calcul des ratios
financiers à partir des bilans des entreprises saisis au préalable.
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Impact de la qualité organisationnelle sur la notation crédit
L’historique de l’entreprise
Cette rubrique a pour objet de résumer succinctement les événements les plus marquants de
la vie de l'entreprise, et d'induire par conséquent son profil de risque.
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Les modifications de l'objet social :
Le concept de « métier » de l'entreprise est une composante significative pour l'appréciation
de son risque, tout changement de l'objet social et donc un facteur à surveiller, surtout
lorsqu'il est la traduction d'un redéploiement radical de ces activités
L'actionnariat
L'organisation de la structure
L'organigramme fonctionnel :
L'organigramme donnera des informations sur de possibles incohérences et fragilités au
niveau de l'organisation de l'entreprise en question.
Le climat social
Sa prise en compte sera déterminante pour savoir les efforts qui peuvent être fournis par le
personnel en période de crise. Le degré de fidélité des cadres dirigeants qui occupent les
postes clés, et des agents exerçant des fonctions importantes au sein de l'entreprise doit être
spécialement pris en considération.
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La politique du personnel
Elle a surtout l'utilité d'appréciation du degré de fidélité du personnel, en analysant la
politique de rémunération est de motivation exercée par la direction.
La formation :
La connaissance de la politique de formation donnera des indications sur le degré de fidélité
du personnel, et de la qualité des produits qui a une forte corrélation avec la formation des
salariés.
Chapitre 2 : Evaluation et critiques du système
Il est à rappeler qu’au sens de Bâle le système de notation doit reposer sur une structure
bidimensionnelle :
- La première dimension doit être orientée vers le risque de défaut de
l’emprunteur, sa classe de risque et sa probabilité de défaut (PD)
associée ;
- La seconde composante doit prendre en compte les facteurs spécifiques
de la transaction et se traduire par la mesure de la perte en cas de défaut
(LGD)
Ainsi, au sein du système de notation interne d’AWB, une attention particulière est portée
aux aspects méthodologiques : il s’agit de méthodes permettant l’établissement, et
l’utilisation d’une échelle de notation significativement discriminante en termes de PD
estimées, et relativement à la deuxième composante, il s’agit de méthodes permettant
d’estimer une LGD économique moyenne de long terme.
De plus, la notation interne prend en compte non seulement des indicateurs financiers mais
aussi des éléments qualitatifs et de comportement ce qui permet de gérer au mieux le risque
crédit et répondre rapidement aux demande des clients.
A travers cette notation, chaque gérant de portefeuille de client à la direction des grandes
entreprises a la possibilité de trier ses clients et de les classer du plus risqué au moins risqué.
Ceci lui permettra de quantifier le risque lié à son portefeuille et de réaliser le forecast des
engagements de l’année à venir en prenant en considération la note de ses clients.
2. Matrice SWOT
Forces Faiblesses
Un système de gestion de risque qui répond La non prise en compte de certains
aux exigences de BAM et aux directives de indicateurs financiers
BALE II
La non exhaustivité des éléments qualitatifs
Un système de notation qui prend en compte pris en en compte
l'aspect qualitatif et comportemental de la
relation La possibilité de forçage de la note par le
responsable crédit au niveau de la GGR,
rend la note beaucoup plus subjective
qu'objective
Opportunités Menaces
Prise en compte de la note interne attribuée La baisse de la capacité de remboursement
au client lors de la facturation des intérêts et du débiteur au cours de l’année ( pas de
de l’extension des lignes de crédit modification de la note jusqu’au
renouvellement du dossier)
Chapitre 3 : Recommandations
Après avoir diagnostiqué le modèle de notation interne au sein d’Attijariwafa Bank, nous
avons remarqué qu’il ne prend pas en compte certains indicateurs importants.
Pour cela, dans cette partie, nous allons proposer des indicateurs qu’il faut absolument
intégrer afin d’aboutir à un modèle de notation interne plus pertinent.
1. Le modèle financier
Il faut intégrer au modèle financier les indicateurs ci-dessous :
74
Conclusion
Le monde entier est aujourd’hui conscient de l’importance que revêt l’adoption d’une
réglementation rigoureuse et synchronisée au niveau du secteur bancaire. D’ailleurs cette
importance est telle, que les autorités bancaires nationales ont décidé depuis 1975 de se
réunir régulièrement dans le cadre du comité de Bâle, afin de faire avancer le réflexion sur ce
sujet sensible, et parvenir à instaurer une sécurité internationale fondée sur les exigences
reconnues par tous.
Par ailleurs, le Maroc n’est pas resté indifférent à ces évolutions, qui même si elles sont
conduites par les pays développés, ne sauraient constituer l’apanage de ces derniers. Tout
pays tel qu’il soit est contraint à nouer des relations économiques avec les autres pays, et
partant à se conformer à certaines exigences prudentielles de ces derniers.
C’est ainsi que le Maroc, depuis la fin du siècle dernier, a entrepris plusieurs mesures en vue
de crédibiliser son système financier, et d’harmoniser ses lois avec les recommandations
mondiales.
La mise en place d’un système de mesure et de gestion de risque de crédit aux différentes
stades de la vie du crédit permettront, sans doute, un regain d’activité inestimable et offrirai
une vision plus claire des dirigeants sur les opportunités offertes ainsi que les risques
encourus sur chaque catégorie de clients et de produits.
75
Bibliographie / Webographie
Ouvrages
Gestion et contrôle des risques bancaires ( Pascal Dumontier , Denis Dupré , Cyril Martin,
Editeur : Revue Banque)
Mesure et gestion du risque de crédit dans les institutions financières ( michel dietsch, joel
petey)
Les techniques de banque, de crédit et du commerce international au Maroc, MED
AZZEDINE BERRADA, Ed. SECEA. 2003.
Le contrôle de gestion bancaire et financier, MICHEL ROUACH et GERARD NAULLEAU,
2ème édition 1994.Editions la revue Banque
Site web :
Divers :
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