Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
BonapartePremier
Bonaparte PremierConsul,
Consul,Ingres
A.J.Gros 1801
1804
LE PREMIER CONSUL est un homme extraordinaire qui sent parfaitement que tous les
sacrifices faits par les Vendéens ne peuvent être condamnés à la stérilité. Quand je lui
raconte la piété et les traits de courage dont plus d’une fois j’ai été le témoin sa figure
s’anime, on croirait qu’il est jaloux de ces soldats qu’il n’a pas commandés ; il m’a dit
plus d’une fois : Je serais fier d’être Vendéen, et il me demanda si c’était seulement
pour leurs princes que nos paysans affrontaient ainsi tous les dangers. Je lui répondis
que les Bourbons avaient bien leur part d’un semblable dévouement, mais que le plus
grand nombre des paysans ne combattaient ainsi que parce qu’on avait touché à leur
foi et à leurs prêtres. Il m’a répété plusieurs fois : Je leur rendrai tout cela, ne faut-
il pas faire quelque chose pour ceux qui ont tant fait en faveur de la religion ! J’ai la
certitude qu’il le fera, jamais peut-être homme n’a si bien saisi la portée des choses.
(lettre de l’abbé Bernier, 17 février 1800).
Napoléon et l’Église
Il faut porter au crédit de Napoléon la restauration
de la paix religieuse en France, notamment grâce à
la signature du Concordat de 1801 avec le Saint-
Siège qui règlera les relations de l’Eglise et de l’État
jusqu’en 1905. Sans que le catholicisme soit désigné
comme « religion d'État » le Gouvernement de la Ré-
publique française « reconnaît que la religion catho-
lique, apostolique et romaine, est la religion de la
grande majorité des citoyens français ».