La narration se reconnaît :
aux verbes d’action
à l’emploi des temps du récit : passé simple et présent de narration
aux connecteurs de temps (aujourd’hui, ce soir demain etc.…)
La description se reconnaît :
aux verbes d’état
à l’imparfait
aux connecteurs de lieu
aux nombreux adjectifs qualificatifs
Ces deux formes du discours se mêlent constamment dans le roman. Les romanciers
cherchent à insérer la description dans la narration sans effet de rupture.
La description peut avoir plusieurs fonctions :
une fonction réaliste : elle ancre la narration dans le réel .Elle peut même faire appel
à des effets de réel, comme chez Stendhal
une fonction symbolique : elle dévoile les pensées et les sentiments d’un personnage
une fonction narrative : elle suggère la suite de l’histoire
une fonction esthétique : elle embellit le réel
COMMENTER UN INCIPIT
quelles sont les informations données sur le cadre spatio-temporel, les personnages,
l’intrigue
l’incipit remplit-il bien son rôle (répondre aux questions : qui ?, où ?, quand ?, quoi ?,
comment ?
en quoi le texte séduit-il le lecteur (suspens, effet de surprise etc.….), établit-il un lien
avec lui ?
COMMENTER UN DENOUEMENT
LE REGISTRE REALISTE
Un texte relève du registre réaliste lorsqu’il donne l’impression au lecteur que le milieu
(paysage, groupe social, époque…) existe et qu’il peut y pénétrer. Il se caractérise par :
LE REGISTRE FANTASTIQUE
Il caractérise les textes qui font peur parce qu’il sème le doute dans l’esprit du lecteur. Il se
caractérise par :
une hésitation face au phénomène décrit, entre une explication rationnelle (c’est un
effet d’optique, un rêve, la fièvre…) et une explication irrationnelle
le champ lexical de la peur
les expressions qui traduisent l’approximation et les comparaisons, qui suggèrent que
le phénomène est tellement inédit qu’il n’y a pas de mots pour le décrire
un cadre spatio-temporel spécifique : un lieu clos, un désert, la nuit, le sombre etc.…
Peut se trouver dans certains textes de Hugo, par exemple dans Les Misérables quand Cosette
part dans la forêt chercher de l’eau, le fantastique est alors utilisé pour montrer la peur de la
petite fille, et ses difficiles conditions de vie.
LE REGISTRE EPIQUE
Un texte relève du registre épique lorsqu’il suscite l’admiration du lecteur pour un héros
qui le dépasse. Les principaux procédés du registre épique sont :
Contrairement à ce que l’on pourrait croire Zola aime à l’utiliser, notamment pour montrer les
grands mouvements de révolte : les mineurs qui déferlent sur la ville dans Germinal. Hugo
aussi l’utilise quand il évoque des grandes batailles
LE REGISTRE LYRIQUE
Il est plus fréquent en poésie que dans les romans, mais on peut le trouver par exemple dans
des monologues intérieurs.
LE REGISTRE SATIRIQUE
Il apparaît parfois dans les romans quand le narrateur veut critique r quelqu’un ou quelque
chose. On le trouve soit dans le discours du narrateur, soit dans des discours prononcés par
des personnages. Il se caractérise par :
l’emploi d’un vocabulaire dépréciatif pour disqualifier l’objet de la critique
des images (comparaisons, métaphores) dévalorisantes
parfois le recours à la première personne et aux modalisateurs qui marquent une
implication du locuteur
« En dressant l’inventaire des vices et des vertus, en rassemblant les principaux faits des
passions, en peignant les caractères […] peut-être pouvais-je arriver à écrire l’histoire oubliée
par tant d’historiens, celle des mœurs » Balzac, avant-propos de La Comédie humaine
« L’auteur dans son œuvre, doit être comme Dieu dans l’univers présent partout, et visible
nulle part » Flaubert
« Un nom propre est une chose extrêmement importante dans un roman, une chose capitale.
On ne peut pas plus changer un personnage de nom que de peau » Flaubert
« Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux
l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route » » Stendhal
« Le réaliste, s’il est un artiste, cherchera, non pas à nous montrer la photographie banale de la
vie, mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la
réalité même » Maupassant
« L’histoire est un roman qui a été ; le roman est de l’histoire qui aurait pu être » Les frères
Goncourt
« Nous autres romùanciers nous sommes les jugesd’instruction des hommes et de leurs
passions » Zola
« Le roman est une méditation sur l’existence vue au travers de personnages imaginaires
« Milan Kundera