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FACULTE DE MEDECINE MODULE : BIOPYSIQUE

DEPARTEMENT DE MEDECINE DENTAIRE 1ère Année


2019/2020

Partie I: Hydrodynamique biologique-Rhéologie du sang

Chapitre III- Dynamique des fluides réels incompressibles-Viscosité :

III-1- La notion de perte de charge :

L’essentiel des notions vue jusqu’à présent, même si elles peuvent s’appliquer partiellement (ou
approximativement) à un fluide réel ne sont vraies en toute rigueur que pour un fluide idéal. Dans le
cas d’un fluide réel il existe des forces de frottement, entre les molécules du fluide et entre celles-ci
et les parois du tuyau, de telle sorte que l’énergie mécanique d’un fluide en mouvement dans un
circuit a tendance à diminuer au cours de son trajet. L’énergie mécanique ainsi perdue (la perte de
charge) s’est transformée en une autre forme d’énergie, non mécanique, notamment une énergie
thermique résultant d’un phénomène à l’échelle hydraulique comparable à ce qu’est l’effet joule en
électricité.

III-2- Le coefficient de viscosité- l’écoulement laminaire:


C’est l’existence d’une viscosité qui caractérise le fluide réel (un fluide idéal a une viscosité nulle).
La définition du coefficient de viscosité découle de la formule de Newton, fondée sur le modèle de
plusieurs plans superposés de surface S, distants d’un espace dx et dont le plan supérieur est animé
d’une vitesse v.

S v

dz v- dv

v- 2 dv

Ainsi les plans successifs étant retenus entre eux par les forces de frottement, les couches
supérieures, plus rapides, sont ralenties progressivement par les couches inférieures, plus lentes, du
fait des forces de frottements internes. Ces forces de freinage illustrent la nature visqueuse d’un
fluide réel.
La force de frottement F que chaque lame exerce sur l’autre est définie par la relation :
d dv ∆v
F =η S soit F =η S (1)
dZ ∆Z
S : surface commune des deux lames.
∆Z : distance mutuelle des deux lames
∆v
: gradient de vitesse, appelé encore « taux de cisaillement ».
∆Z
η est par définition le coefficient de viscosité du fluide.
La force F dite de viscosité est parallèle est de même sens que la variation de vitesse dv , elle est
dite tangentielle, par opposition aux forces de pression, forces s’exerçant normalement à la section.
L’unité de viscosité du système internationale est le poiseuille, dont les dimensions son kg m-1 s-1,
ce qui correspond à la dimension pascal x seconde (Pa.s).

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En pratique, et notamment en médecine, on utilisera le millième de poiseuille soit 10-3 Pa.s qui
correspond plus aux viscosités habituellement rencontrées.
On peut distinguer deux types de fluides :

1- Fluides newtoniens :
 
Un fluide visqueux, en écoulement laminaire plan, de vitesse v = v (Z ) est dit newtonien lorsque η
est indépendant du taux de cisaillement, exemple : l’eau.

2- Fluides non newtonien :


Dans un fluide visqueux non newtonien, la viscosité évolue en fonction du gradient de vitesse
∆v
auquel est soumis, ainsi la mesure de η donne des valeurs variables selon la valeur de .
∆Z
Les solutions de macromolécules sont souvent non newtoniens, exemple : le sang.

III-2-1- la viscosité des liquides purs :


a)- Viscosité dynamique :

Définition : la viscosité dynamique est définie par :


F
η= (2)
∆v
S
∆Z
Unités : η s’exprime en poiseuille (Pl) dans le système international :
Pl = 1 pa.s
Dans le système CGS, η s’exprime en poise (Po) :
1Pl = 10 Po

Coefficients de viscosité de quelques fluides :


Le coefficient η est d’autant plus élevé que le fluide est plus visqueux.

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Fluide η (en Pl)

Hydrogène 8,7.10-6 (T = 20°C)

Air 1,7.10-5 (T = 20°C, P = 1 bar)

Eau 10-3 (T = 20°C, P = 1 bar)

Ethanol 1,2.10-3 (T = 20°C)

Mercure 1,6.10-3 (T = 20°C, P = 1 bar)

Sang 4.10-3 (T = 37°C)

Huile d’olive 0,1 (T = 20°C)

Glycérine 0,87 (T = 20°C, P = 1 bar)

Tableau 1 : Coefficients de viscosité de quelques fluides.

b)- Effet de la température et de la pression et du degré de pureté :

La viscosité dynamique η d’un fluide newtonien dépend de la température T et de la pression P et


du degré de pureté du liquide.
- Le coefficient η diminue rapidement lorsque la température augmente et croît avec la pression P.
- Concernant l’influence du degré de pureté sur la viscosité d’un liquide, le liquide est d’autant plus
visqueux qu’ils moins pur.

c)- Viscosité cinématique :

Définition : la viscosité cinématique est définie par :

η
ν= (3)
ρ

Unité : elle s’exprime en m2/s dans le système international et en centimètre carré par seconde ou
stokes (St) dans le système CGS.

III-3- Ecoulement de poiseuille :

III-3-1- Loi de Poiseuille :


La perte de charge linéique dépend de la viscosité η du fluide, du diamètre d = 2R du tube
cylindrique et du débit volumique QV , la loi de poiseuille permet de relier ces trois grandeurs.

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a)- Champ des vitesses :


Soit un tube horizontal de rayon R et de longueur l (Fig- 2), parcouru par un fluide visqueux.

L’écoulement obéit aux hypothèses suivantes :

 Une masse volumique constante (fluide incompressible).


 ∂v 
 Un régime permanent d’écoulement  = 0  .
 ∂t 

 Un écoulement laminaire, de vitesse v = v(r )i .
 Une adhérence du fluide au niveau de la paroi : v( R) = 0
 Un gradient de pression uniforme et négatif suivant OX :
∂P ∆P
=−
∂x l
La vitesse d’écoulement deviendra :

v(r ) =
4η l
(
1 ∆p 2
R − r2 ) (4)

Cette vitesse est maximale pour r = 0 c'est-à-dire sur l’axe du cylindre :


1 ∆p 2
vmax = R (5)
4η l
La vitesse est une fonction décroissante de r, elle a un profil parabolique comme le montre la figure
3:

b)- Débit volumique :


d d p d 4 ∆p
Qv = ∫∫ v (r ) dS = (6)
S
128 η l

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Cette relation constitue la loi de poiseuille (1840) qui s’énonce comme suit :
Dans un tube cylindrique horizontal de section circulaire, le débit volumique Qv d’un liquide
incompressible, newtonien, en écoulement laminaire, permanent est proportionnel à la puissance
∆p
quatrième du diamètre et à la perte de charge linéique et enfin, en exprimant ce même débit à
l
partir de la vitesse circulatoire moyenne, on peut établir la relation (simple) existant entre la vitesse
moyenne et la vitesse maximale :
D r 2 ΔP vmax
vmoy = v2 = × = (7)
πr 8η l 2
La vitesse moyenne de l’écoulement vmoy est donc la moitié de la vitesse maximale vmax .

III-3-2- Résistance hydraulique d’un conducteur cylindrique:


Soit un liquide newtonien, de viscosité η , s’écoulant en régime laminaire permanent dans un tube
cylindrique de rayon R (Fig- 4), on note ∆p = p A − p B la perte de charge le long de la portion de
conducteur, de longueur l, délimitant les sections SA et SB.

On appelle résistance hydraulique RH, de la portion [A,B] d’une canalisation :


∆p
RH = (8)
Qv
D’après la loi de poiseuille :
p d 4 ∆p p (2 R 2 ) ∆p p 4 ∆p
QV = = = R
128 η l 128 η l 8η l
8η l
D’où RH =
π R4
La résistance hydraulique RH s’exprime en pl/m3. Elle ne dépend que des caractéristiques
géométriques (l,R) du conducteur et de la viscosité η du liquide.
En régime laminaire, il existe une certaine similitude entre l’écoulement de Poiseuille et
l’écoulement de charges électriques.
- la perte de charge ΔP joue un rôle comparable à la différence de potentiel,
- le débit est équivalent à l'intensité électrique.
Comme c'est le cas pour les résistances électriques, les résistances mécaniques peuvent être placées
en série ou en parallèle. Les lois valables pour les résistances électriques s'appliquent :

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a) Résistances en série :

RH ,eq = R1 + R2 + R3 , Q1 = Q2 = Q3 , ∆Peq = ∆P1 + ∆P2 + ∆P3

b) Résistances en parallèle:

1 1 1 1
= + + , Qeq = Q1 + Q2 + Q3 , ∆P1 = ∆P2 = ∆P3
RH ,eq R1 R2 R3

c) Analogie entre le circuit électrique et hydraulique:

Type d’écoulement Charges mobiles Particules de fluide

Débit Intensité I Débit volumique QV

∆U = U A − U B ∆P = PA − PB
Perte le long du
conducteur
(Chute de tension) (Perte de charge)

∆U ∆P
Résistance RE = RH =
I QV

Puissance P = U .I = R.I 2 P = ∆P.Q = R.Q 2

I = Ik QV = QV ,k
Groupement série de
conducteurs (même ∆U = ∑ ∆U k ∆P = ∑ ∆Pk
débit)
Req = ∑ RE ,k Req = ∑ RH ,k

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∆U = ∆U k ∆P = ∆Pk

Groupement parallèle I = ∑ Ik QV = ∑ QV ,k
de conducteurs (même
perte)  1     1   
  = ∑ 1    = ∑ 1 
 Req  R   RH eq  R 
   E ,k     H ,k 

III-3-3- Différent régime d’écoulement d’un fluide visqueux :

Un fluide visqueux peut avoir deux régimes d’écoulement dans une même conduite :
- Quand le débit est faible, toutes les particules liquides ont une vitesse parallèle au sens général
de l’écoulement, les lames liquides glissent l’une sur l’autre : le régime est dit laminaire (Fig- 5)

- Quand le débit est fort, apparaissent des tourbillons, les particules de fluides constituent un
mélange continuel de filet de fluide et leurs vecteurs vitesses sont non parallèles au sens général
de l’écoulement. Elles parcourent donc un trajet plus long que le déplacement global du fluide
(Fig- 6).

On distingue l’installation de l’un ou de l’autre régime suivant la valeur du nombre de Reynolds


d’un écoulement visqueux dans un tube cylindrique et qui est définie par :
ρ vmoy d
Re =
η
Re : possède une dimension nulle.
Si Re 〈 2000 le régime est toujours laminaire.

Si Re 〉 4000 le régime est toujours turbulent.


Pour les valeurs intérimaires, le régime d’écoulement est instable et présente un régime transitoire
entre laminaire et turbulent.

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Le régime turbulent présente avec le régime laminaire une série de différences :


1- Le profil des vitesses moyennes n’est pas parabolique, mais aplati, d’autant plus que le Re est
plus grand.

2- La perte de charge n’est pas proportionnelle au débit, autrement dit la loi d’Ohm n’est pas
applicable.
3- Le régime turbulent est plus dispendieux en énergie que le régime laminaire. Il faut donc l’éviter
au maximum, c’est ce que fait la nature pour l’écoulement du sang.

4- Le régime turbulent est bruyant alors que le régime laminaire est silencieux. Cette différence est
capitale dans l’auscultation des vaisseaux.

III-4- La viscosité des solutions micro-et macromoléculaires :

Il existe des relations plus ou moins empiriques qui permettent de relier la viscosité d’une solution à
sa concentration.
Dans le cas de solutions micromoléculaires, on admet que la viscosité varie selon une loi
exponentielle avec la concentration molaire :
η = η0 AC (9)

Avec : η : viscosité de la solution.


η0 : viscosité du solvant pur.

A : une constante variable avec la nature du soluté.

C : concentration molaire.

Dans le cas de solutions macromoléculaires, la viscosité est donnée par une formule établie par
Einstein :

η = η0 ( 1 + kΦ ) (10)

Dans laquelle Φ représente le volume relatif occupé par les macromolécules dans la solution (le
complément étant le volume occupé par le solvant).
k est un coefficient qui dépend de la forme des macromolécules et notamment de leur allongement.

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b k=2,5 si a/b=1
k=14 si a/b=10
a k=600 si a/b=100

III-5- Viscosité et rhéologie du sang :


Le sang est une suspension de globules rouges (essentiellement) dans une solution
macromoléculaire : plasma, sa viscosité dépend donc de sa teneur en globules rouges c'est-à-dire
de l’hématocrite.
En l'absence de cellules sanguines, le sérum (obtenu après coagulation) ou le plasma (obtenu par
centrifugation) ont une viscosité proche de celle de l'eau à 20°C :
- sérum: 1,1 à 1,3 10-3 Pa.s
- plasma : 1,4.10-3 Pa.s
η sang
Le tableau (1) donne quelques valeurs de la viscosité relative du sang par rapport à l’eau nr =
η eau
pour divers valeurs de l’hématocrite.

Hématocrite 0.3 0.4 0.5 0.7


Viscosité
3.3 4.2 5.5 7.6
relative

Les valeurs extrêmes sont observées dans les anémies aigues (nr= 1.75) et les polyglobulines aigues
(nr= 25). Dans ce dernier cas, la viscosité importante du sang est responsable des accidents
thrombo-embolique (étant donnée l’augmentation des résistances mécaniques). Ces phénomènes
peuvent avoir des conséquences graves sur la perfusion sanguine des tissus et sur l'apport d'oxygène
par la circulation.

Dans le sang, la viscosité augmente avec le rapport globuline/ albumine et diminue avec le diamètre
des vaisseaux.

 Plasma : fluide newtonien η = 1.10-3 Pa.s

 Cellules sanguines (dont globules rouges GR) :


fluide non newtonien

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Une autre donnée relative à la viscosité sanguine concerne le caractère non newtonien du sang. La
présence de protéines et de cellules se traduit par deux phénomènes caractéristiques de la circulation
sanguine(en régime laminaire) :
- il existe une concentration plus élevée de globules rouges dans la partie centrale du vaisseau par
rapport aux bords (concentration axiale des globules rouges);
- sur les bords, en revanche, il existe une couche de protéines (couche de glissement) qui favorise
l'écoulement et de ce fait le profil des vitesses s'éloigne du profil parabolique théorique, valable
pour un liquide newtonien.

III-5-2- Les régimes d’ écoulement dans les vaisseaux:


Dans la majorité des vaisseaux le régime circulatoire est laminaire. Il n'existe en pratique que
deux exceptions : le régime circulatoire dans l'aorte au cours d'un effort, et le régime en aval d'une
sténose vasculaire.
Dans ces deux cas on peut observer éventuellement un régime turbulent.
Dans le cas de l'aorte, on peut calculer la vitesse critique, celle qui rend possible (mais pas
obligatoire) le régime turbulent, à partir de la formule de Reynolds :
Par exemple si d= 2cm
ρ= 1g.cm-3 vitesse critique= 50cm/s
η= 4.10-3Pa.s

Ainsi, la circulation dans l'aorte dans les conditions de repos (25 à 30 cm/s) s'effectue en régime
laminaire. A l'effort, par contre, le débit cardiaque peut être multiplié par un facteur 4 (et donc
également la vitesse circulatoire moyenne) de telle sorte que la vitesse critique se trouve dépassée.
Ce régime turbulent à l'effort se traduit à l'auscultation par un souffle innocent (sans rapport avec
une cardiopathie congénitale) et une telle observation est fréquente chez des sujets jeunes et sportifs

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An niveau des sténoses vasculaires comportant une réduction importante du calibre des vaisseaux, il
existe une accélération du flux (loi de la continuité) qui peut provoquer des turbulences à la sortie
de la sténose (là encore on aura un souffle à l'auscultation).

III-5-3-Description rhéologique du sang en écoulement dans des petits vaisseaux:

III-6-Les pressions et résistances vasculaires :

Les pressions et les résistances circulatoires sont variables tout au long du circuit vasculaire
systémique (il en est de même de la "petite circulation"), que l'on peut représenter schématiquement
comme une boucle partant du ventricule gauche (VG) et aboutissant à l'oreillette droite (OD), avec
successivement les segments vasculaires suivants:

VG - aorte - artères - artérioles - capillaires - veinules - veines - veines caves - OD

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Si l'on attribue la valeur 100% à la résistance circulatoire totale du circuit allant du VG à l'OD, les
différents segments de ce circuit ont approximativement les résistances suivantes :

Arbre artériel - aorte : 4%


- artères : 5%
- branches moyennes : 10 %
- branches terminales : 6%
- artérioles : 41 % = 66 %

Lit capillaire = 27 %

Circuit veineux - veinules : 4%


- veines terminales : 0,3 %
- branches veineuses : 0,7 %
- veines : 0,5 %
- veines caves : 1,5 % = 7 %
100 %

De ces chiffres il ressort que les deux tiers de la résistance vasculaire systémique concernent
la partie artérielle de l'arbre vasculaire, alors que la partie veineuse possède une très faible
résistance.

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La traversée capillaire correspond également à une résistance assez importante car c'est à ce
niveau que s'effectuent les échanges métaboliques, et par conséquent la circulation est relativement
lente pour permettre ces échanges. On peut schématiser l'évolution des pressions sanguines le long
du circuit vasculaire (pressions moyennes qui ne tiennent pas compte de la variation systolo-
diastolique au niveau des parties pulsatiles) de la manière suivante :
C'est au niveau de la zone hachurée, artériolaire et capillaire, que la chute de pression
sanguine est la plus élevée, passant pratiquement de 85 mm Hg au niveau artériel vers 5 mm Hg au
niveau veineux.

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Les vitesses circulatoires dépendent de la surface des différents segments vasculaires, sachant
que, par rapport à la surface de section de l'aorte (entrée dans le circuit) et la somme des sections
des capillaires (partie la plus ramifiée du circuit) il existe un rapport de l'ordre de 1000 (l'ensemble
des capillaires représente environ 1000 fois la section de l'aorte).

C'est encore par application de l'équation de continuité que l'on déduit de cette augmentation
de section que la vitesse circulatoire moyenne va diminuer dans les mêmes proportions, le débit
restant bien évidemment constant tout au long du circuit.

Au niveau des veines caves, la vitesse circulatoire est en réalité moindre qu'au niveau de
l'aorte, étant donné qu'il y a deux veines caves et que la somme des sections des deux veines caves
est supérieure à la section de l'aorte, qui est unique.

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