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ÉCOLE SUPÉRIEURE DE GESTION

ET D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES


Agrément définitif par Arrêté n°4677/MES/CAB du 05 Juillet 2017
Accréditée par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES)
BP : 2339 – Brazzaville – CONGO
E-mail : esgae@esgae.org Site web : www.esgae.org

Formation continue

METHODOLOGIE DE COLLECTES DES


DONNEES
Parcours
Certificat d’Etudes Supérieures en
Administration des Entreprises ( CESAE)

Enseignant
Equipe pédagogique
CESAE

METHODES DE COLLECTE DES DONNEES

Enseignant :
Marcel MBALOULA

1
TITRE DE L’UE : METHODOLOGIE DE RECHERCHE

UE: UE 5 Elément constitutif (EC) : Méthodes de collecte des données


CESAE Volume horaire présentiel : 15 H
TPE estimé :
Semestre : S1 CESAE Crédits :
Coefficient : 1
Cours : TD : TP :
10 5
Objectif général : Cet enseignement vise à faire acquérir à l’étudiant des méthodes de collecte
des données
Objectifs spécifiques : Au terme de cet enseignement, les étudiants seront en mesure :
- de définir les sources des données ;
- d’appréhender les méthodes de collecte des données.
Pré Requis : Notions préliminaires sur les statistiques
Methodes pédagogiques : Cours magistral, petite révision en classe, exercices à faire à
domicile.
Evaluation :
 Sommative : (Devoir de recherche et Examens)
 Formative en TD et du TPE (travail personnel de l’étudiant)

Contenu pédagogique :

Chapitre 1 Recueil des données


Section 1 Sources des données
Section 2 Sources des données de la note de recherche
Chapitre 2 Entretiens

2
Section 1 Définitions et types d’entretiens
Section 2 Guide d’entretien
Chapitre 3 Enquêtes par sondage
Section 1 Définitions de l’enquête par sondage
Section 2 Echantillonnage
Section 3 Questionnaire
Chapitre 4 Recherche documentaire
Section 1 Préparation d’une recherche documentaire
Section 2 Sélection des sources d’informations
Section 3 Exploitation des ouvrages et des revues scientifiques
Section 4 Recherches à l’internet

Bibliographie :
Aktouf, O., (1990). Méthodologie des sciences sociales et approche qualitatives des
organisations. Presses de l’Université du Québec, Québec.
Evrard, Y., et al. (1976). Information et décision en marketing. Paris : Dalloz
Evrard, Y., et al. (2003). MARKET. Etudes et Recherches en marketing. Paris : Dunod, 3e édition
Thietard, R.-A. et coll., (1999). Méthodes de recherches en management. Dunod, Paris.
Wachaux, Fr., (1990). Méthodes Qualitatives et Recherche en Gestion. Economica, Paris.

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CHAPITRE 1 : RECUEIL DES DONNEES

Section 1 : Sources des données ou d’informations

1. Types de données et types de sources de données

Il existe deux types de données : les données primaires et les données secondaires. Les données secondaires sont des données
qui ont été collectées préalablement à l’étude à réaliser. On distingue les données secondaires internes, issues de l’entreprise
et les données secondaires externes, issues de l’environnement de l’entreprise. Les données primaires sont des données brutes
qui sont collectées dans le cadre de l’étude.

Les données secondaires sont issues des sources secondaires et les sources primaires sont issues des sources primaires.

Tableau 1 : Types de sources d’informations

A. Sources primaires B. Sources secondaires


 Enquêtes par sondage  Ouvrages
 Entretiens (Interviews)  Thèses de doctorat
 Observation participante  Mémoires et notes de recherche
 Panels  Revues scientifiques
 Articles scientifiques (dans les revues scientifiques)
 Rapport d’études (Banque mondiale, FMI, BAD,
Commission Européenne, etc.)
 Rapports d’activités (au niveau des entreprises)
 Documents officiels (Lois, décrets, arrêtés, journal
officiel)

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2. Validité et fiabilité des sources des données

La qualité de l’information dépend de celle de la source d’information dont elle est issue. La qualité de la source d’information
correspond à deux critères la validité et la fiabilité. La validité et la fiabilité des sources primaires et des sources secondaires
sont évaluées à partir des critères présentés dans le tableau ci-dessus :

Tableau 2 : Les critères d’évaluation des sources des données

A. Sources primaires B. Sources secondaires


 Adéquation entre la source utilisée et le thème et  Evaluation de la pertinence de la date de
les objectifs de l’étude ; publication du document ;
 Adéquation entre la source et la nature de  Qualité des auteurs ayant produit le
l’étude ; document :
 Choix entre données exhaustives et données  Nature du document (vulgarisation ou
partielles scientifique, etc.)

Section 2 : Les sources d’information de la note de recherche

1. Structure de la note de recherche

En général, la note de recherche est le résultat d’une activité de recherche portant sur un thème pratique lié au fonctionnement
et/ou à l’organisation d’une administration ou d’une entreprise.

Elle comprend essentiellement les parties suivantes :

 introduction,
 chapitre 1 (partie théorique : cadre conceptuel et cadre institutionnel),
 chapitre 2 (partie empirique : analyse et interprétation des données collectées),
 conclusion,
 bibliographie,

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2. Les sources d’informations les plus exploitées

Les sources de données généralement exploités dans le cadre de la production d’une note de recherche sont

 Les sources primaires :


 Les enquêtes par sondage réalisées auprès d’un échantillon représentatif ;
 Les entretiens (les interviews) auprès de certains individus ;
 L’observation participante.

 Les sources secondaires :


 Les ouvrages,
 Les articles,
 Les mémoires et les notes de recherche,
 Les rapports d’activités,
 Annuaires statistiques de l’Institut National de la Statistique (INS),
 Les rapports d’étude (rapports de la Banque mondiale, de la Banque Africaine de Développement,
etc ;),
 Les documents officiels : les décrets, les arrêtés, les plans de développement du Congo (PND 1 et 2),
le journal officiel

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CHAPITRE 2. ENTRETIENS

Section 1 Définition et types d’entretiens

1. Définition

L’entretien est une technique destinée à collecter des données discursives reflétant notamment l’univers mental conscient et
inconscient des individus. Il constitue une source des données primaires pour des études qualitatives.

Il est souvent utilisé dans le cadre de la recherche qualitative dont l’objectif est de comprendre les logiques mentales, les
comportements ou les attitudes des individus par rapport à un thème faisant l’objet d’étude.

2. Types d’entretiens

On distingue deux types d’entretiens : l’entretien individuel et l’entretien de groupe.

2.1. L’entretien individuel


On distingue traditionnellement deux types d’entretien individuel : l’entretien non directif et l’entretien semi-directif.

 L’entretien non directif consiste à laisser s’exprimer librement la personne interrogée. Au cours de l’entretien,
l’investigateur ou le chercheur, après avoir énoncé le thème, il écoute et enregistre les notes sans intervenir sur
l’orientation du propos du sujet.
Ses interventions se limitent à une facilitation du discours de l’autre, à la manifestation d’une attitude de
compréhension, à une relance fondée sur des éléments déjà exprimés ou à un approfondissement des éléments discussifs
déjà énoncés.

L’entretien non directif est intéressant pour une étude exploratoire, une étude dont le thème n’a jamais fait l’objet d’un
examen quelconque.

 L’entretien semi-directif, encore appelé « entretien centré », le chercheur applique les mêmes principes que pour
l’entretien non directif. Cependant l’entretien semi-directif repose sur un guide d’entretien, document structuré
contenant des sous-thèmes préalablement définis.

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L’interrogé aura à répondre le plus directement possible à des questions précises contenues dans le guide. Il ne doit pas
dévier du cadre de chaque question, ni associer librement d’autres éléments selon son inspiration. Toutefois, le guide
peut être complété par le chercheur en cours d’entretien à l’aide d’autres questions.

 La réussite d’un entretien dépend de la conduite de l’interview dont la qualité dépend fondamentalement des éléments
suivants :
 La préparation de l’entretien : Le chercheur doit avoir au préalable soigneusement délimité le thème de
l’entrevue avec les principales questions déjà formulées et rédigées. Le lieu, la durée et les conditions de
déroulement doivent aussi faire l’objet de préparation.
 L’introduction de l’entretien : Il est important d’expliquer à l’interviewer l’objet de l’entretien, les objectifs du
chercheur, l’usage que sera fait des informations collectées. Cette introduction est importante pour lever les
angoisses et la méfiance de celui qui qui va subir un interrogatoire.
 L’écoute active et la reformulation : Il faut montrer à l’interviewé qu’on le suit et qu’on le comprend. Ainsi, de
temps à autre, pour s’assurer (et assurer l’autre) qu’on a bien compris, on reformulera de façon synthétique ce
qui vient d’être dit.
 L’évitement de formuler à la place de l’interviewé : D’abord, il faut éviter d’interrompre le répondant ou de
lui faire sentir que ce qu’il dit est sans intérêt. Ensuite, il faut éviter de créer des silences trop longs ou des
coupures à cause de la prise des notes (voilà pourquoi il est recommandé d’écrire très vite et en abrégé).

2.2. L’entretien de groupe

 Définition
L’entretien de groupe ou focus-group consiste à réunir des personnes, ne se connaissant pas, ayant des centres d’intérêt
communs afin qu’elles puissent s’exprimer sur un sujet donné. Sa particularité est de placer les interviewés en situation
d’interaction.

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 Organisation de l’entretien
L’efficacité de l’entretien de groupe exige que le chercheur gère des éléments de la dynamique du groupe développée par
Kurt LEWIN :

 Veiller à ce que tous les participants ne s’éloignent pas du thème abordé ;


 Empêcher un individu ou une petite coalition de dominer le groupe ;
 Veiller à ce que les participants interviennent et encourager les individus récalcitrants à parler ;
 Obtenir du groupe une analyse complète possible du thème.

En définitive, l’entretien de groupe exige une préparation précise car les objectifs et les règles d’intervention des participants,
la prise de parole et le thème à aborder, doivent être clairement définis au début de l’entretien.

2.3. L’échantillonnage dans les études à base d’entretiens


Pour réaliser un entretien, qu’il soit non-directif ou semi-directif, on travaille sur des échantillons de taille réduite qui ne
tiennent pas compte de la représentativité au sens statistique. Les échantillons doivent répondre aux critères de pertinence de
la structure de la population étudiée : on construit un l’échantillon autour des critères qui traduisent la diversité des cas
possibles face au problème étudié.

Ainsi, l’échantillon peut varier entre 10 et 30 personnes.

Section 2. Guide d’entretien

1. Définition du guide d’entretien

Il s’agit d’un document contenant des questions ou des s/thèmes pour lesquels on souhaite obtenir des informations dans le
cadre d’un entretien semi-directif.

Il ne prend pas en compte les caractères spécifiques des individus (âge, sexe, statut matrimonial, etc.).

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2. Elaboration du guide d’entretien

L’élaboration d’un guide d’entretien est orientée par : l’objectif général de l’étude (ou la question centrale de l’étude), les
objectifs spécifiques de l’étude (ou les questions spécifiques) et d’autres points liés au thème faisant l’objet de l’étude.

Différents types de questions peuvent être abordées dans l’entretien semi-directif. A cet effet, Phillipe BAUMARD dans un
ouvrage collectif, Méthodologies de recherche en management, (1999), indiquent trois types de questions :

i) les questions principales de l’entretien ;


ii) les questions d’investigation à compléter pour clarifier une réponse complète floue, ou à demander des exemples
ou des preuves ;
iii) les questions d’implication qui font suite aux questions principales.

Au cours de l’entretien, certaines questions peuvent être abandonnées si l’individu interrogé se montre réticent sur certains
sous-thèmes et que le chercheur veut éviter un blocage.

3. Exercices sur l’élaboration d’un guide d’entretien

Thème 1 : Organisation scientifique du travail à la Direction générale de X


Thème 2 : Analyse des retards de vols aériens de la compagnie Y
Thème 3 : La motivation des travailleurs dans un établissement de micro-crédit.

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CHAPITRE 3 : ENQUETES PAR SONDAGE

Section 1 : Concept d’enquête par sondage,

1. Définitions

Une enquête par sondage est une technique statistique qui permet de collecter des données sur une population à travers un
échantillon représentatif de cette population, en utilisant un questionnaire.

La population étudiée est le champ de l’enquête. Elle est appelée population-mère ou population de référence. Certaines
populations de référence sont repérées à travers une base de sondage (fichiers des clients, registres des étudiants, listes
électorales, répertoires des entreprises, etc.).

L’échantillonnage est la manière de tirer un échantillon sur la population de référence.

La taille de l’échantillon : il s’agit du nombre d’unités statistiques faisant partie de l’échantillon.

L’échantillon représentatif est un sous-ensemble d’unités statistiques de la population de référence ayant les mêmes
caractéristiques que la population de référence.

Exercices :

Identification de la population de référence à travers les thèmes suivants et exemples d’un échantillon représentatif et
identification d’une base de sondage.

1. Analyse de la motivation d’achat des femmes brazzavilloises des mèches brésiliennes ;

2. Analyse de la situation socio-économique des retraités de la CRF à Brazzaville ;

3. Enquête sur les consommateurs de la bière à Brazzaville.

2. Etapes d’une enquête par sondage

On distingue généralement les étapes suivantes dans une enquête par sondage :

1). Conception générale de l’enquête :

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- Définition des objectifs de l’enquête, de la population étudiée et des informations que l’in souhaite obtenir
(Remarque : A ce niveau, il faut s’assurer que les informations recherchées n’existent pas ailleurs (données dites
secondaires)) ;
- Vérification de l’existence ou pas de la base de sondage
- Tirage de l’échantillon

2). Rédaction du questionnaire :

- Première rédaction du questionnaire sur la base des études exploratoires réalisée sur le thème ;
- Test du questionnaire
- Rédaction définitive du questionnaire incluant le recodage du questionnaire pour faciliter la saisie informatique.

3). Administration du questionnaire :

Elle correspond à la collecte des données « sur le terrain » auprès des interviewés (enquêteurs). Cette phase est exécutée par
les agents enquêteurs.

4). Traitement et analyse des données

- Contrôle des questionnaires (exhaustivité et qualité des questionnaires) ;


- Traitement informatique par des logiciels (production des tableaux statistiques)
- Analyse des données.

Section 2 : Méthodes d’échantillonnage

Il existe deux (2) types de méthodes d’échantillonnage (ou deux types de procédés de tirer un échantillon) : les méthodes
probabilistes (ou les méthodes aléatoires ou sondages aléatoires) et les méthodes non probabilistes ou les méthodes empiriques
(sondages par choix raisonné).

Si la population de réference est accessible à partir d’une base de sondage, on utilisera les methods probabilistes. Au cas
contraire, on utilise les méthodes non probablilistes.

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1. Les méthodes probabilistes

Ces méthodes reposent sur les considerations générales suivantes:

- reconnaitre la population mère ou de référence à partir d’une base de sondage;


- définir la méthode de tirage au hasard des individus devant constituer l’échantillon;
- fixer soit le taux de sondage (ex 1/5; 1/10; 1/20) de la population, soit la taille n de l’échantillon (nombre d’individus
composant l’échantillon) sur la base des objectifs de l’étude et de la nature de la population-mère (homogène ou
hétérogène).
- tirer au hasard les unite statistiques de l’échantillon (sans remise).

1.1. L’échantillonnage aléatoire (ou tirage élémentaire)

- on constate l’homogénéité des unites statistiques de la population de reference;


- on fixe le nombre d’individus de l’échantillon n permettant de réaliser l’enquête ou on fixe le taux de sondage;
- on tire les individus de l’échantillon .

1.2. L’échantillonnage stratifié [la stratification]

- Definition:

Il s’agit de « segmenter » la population-mère en groupes homogènes appelés strates. Une strate est un tout plus homogène
que l’ensemble dont on tire un échantillon. Chaque individu appartient à une seule strate.

Le tirage des individus de l’échantillon s’effectue alors au niveau de chaque strate de façon indépendante selon la méthode
de répartition proportionnelle à la taille de chaque strate ( en utilisant le tirage au hazard).

- Procédure de la stratification (segmentation):

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On choisit un caractère (ou une variable de contrôle) permettant de stratifier (segmenter) la population-mère ou de référence
cette variable est appelée variable de contrôle (l’élément permettant de réaliser la répartition). Par rapport à la variable de
contrôle, on constitue des strates (sous-groupes homogènes et différents les uns et les autres).

Les variables de contrôle sont généralement de deux (2) types: les caractères qualitatifs et les caractères quantitatifs.

i) Les caractères qualitatifs (les variables)


- la catégorie socio-professionnelle (du chef du ménage)
- la catégorie de commune
- le département, l’arrondissement, la religion
- le sexe, etc.

ii) les caractères quantitatifs


- la taille du ménage
- le revenu du ménage
- le nombre de salariés dans l’entreprise
- le chiffre d’affaires.

Exemples de la methode de la répartition proportionnelle

Exemple 1

On compte réaliser une enquête sur les intentions d’achat des chefs de ménages du Congo dont l’effectif total est de 547.637
1 247.637
(N). Soit le taux de sondage fixé à  la taille de l’échantillon sera de =n
𝟐𝟓𝟎 𝟐𝟓𝟎

On choisit comme critère de stratification (variable de contrôle): la profession des chefs des ménages. Ce qui donne la
répartition des 247 637 par groupes de profession qui sont des strates.

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Groupe de Effectifs par strates Ni i =
Ni ni
𝐍
profession (strates)
0 N0 = 12 553 0, 023 50
1 N1 = 42 559 0, 078 171
2 N2 = 1 761 0, 003 7
3 N3 = 32 283 0, 059 129
4 N4 = 45 453 0, 083 182
5 N5 = 28 575 0, 052 114
6 N6 = 285 428 0, 521 1141
7/8/9 N7 = 98 985 0, 181 396
TOTAL N= 547 637 1, 000 2190

Exemple 2:

Soit une étude de marché portant sur l’offre d’un produit industriel par des entreprises commerciales dans une région dont
l’effectif est N= 2072. On prend comme variable de contrôle le chiffre d’affaires de l’entreprise). On fixe n= 500. D’où la
répartition suivante :

Strates (CA) Strates d’entreprises i =


Ni ni
𝐍
0 – 15 N1 = 636 0, 307 153
16 – 30 N2 = 470 0, 226 113
31 – 50 N3 = 475 0, 229 115
51 – 75 N4 = 303 0, 146 3
76 – 100 N5 = 189 0, 002 46
TOTAL 2072 1,000 500

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2. Les méthodes empiriques

Les methods empiriques sont utilisées morsque la population de reference n’est pas accessible à tracers une base de sondage.
Les procédures de sélection de l’échantillon.

2.1. La méthode des quotas

1) Principe

Elle repose sur le principe selon lequel un échantillon qui aurait la même répartition que la population totale étudiée suivant
des critères déjà connus (comme le sexe, l’âge, la catégorie socio-professionnelle) a de fortes chances d’être représentatif de
cette population du point de vue des caractéristiques (attitudes, opinions, comportements…) que l’enquête est chargée
d’estimer.

2) Procédure

1ère étape:

On choisit des critères (des variables de contrôle) qui vont servir pour fixer des quotas. Ces critères doivent être en relation
avec les variables que l’enquête étudie. Les critères les plus fréquemment utilisés sont :

- Etudes auprès des ménages: CSP du chef de ménage, taille de ménage, le type de logement, le revenu du ménage…
- Etudes auprès des personages physiques: sexe, âge, CSP, niveau d’instruction, département, etc.
- Etudes auprès des entreprises (zone géographique) : le secteur d’activité, la taille de l’entreprise, le statut juridique (SA,
SARL, EURL, etc.), le chiffre d’affaires, la région d’implantation.

2e étape:

Sur la base de la structure de la population-mère (en %) et de la taille de l’échantillon préalablement fixé, on détermine le
nombre d’individus à interroger et on précise les quotas d’individus à affecter à chaque enquêteur. Cependant le choix des
individus à interroger est laissé aux soins des enquêteurs.

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Exemple:

On réalise une étude de marché sur l’utilisation des désodorisants corporels auprès d’une population. A cet effet, on mène
une enquête en utilisant la méthode des quotas.

- 1ère phase :

On retient les critères suivants : le sexe, l’âge et la CSP (parce que les études préalables, notamment les études qualitatives
expliquent les attitudes et les comportements à l’égard de ces produits).

- 2e phase :

1). A l’aide des statistiques déjà publiés, on connait la structure de la population-mère et celle de plus de 15 ans par rapport
aux critères choisis.

 Sexe : Hommes 47%


Femmes 53%
TOTAL 100%

 Age : 15 – 24 ans 20%


25 – 34 ans 20%
35 – 49 ans 25%
50 – 64 ans 20%
65 et plus 15%
TOTAL 100%

 CSP (1) Agriculteurs et exploitants 3%


(2) Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 4%
(3) Cadres et professions supérieures 5%
(4) Professions intermédiaires 10%

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(5) Employés 15%
(6) Ouvriers 16%
(7) Retraités 20%
(8) Inactifs 27%
TOTAL 100%

2). On fixe la taille de l’échantillon à 800 personnes à interroger. Le nombre des individus (les quotas) selon les critères se
présente de la manière suivante :

 Sexe : Hommes 424


Femmes 376
TOTAL 800

 Age 15 – 24 ans 160


25 – 34 ans 160
35 – 49 ans 200
50 – 64 ans 160
65 et plus 120
TOTAL 800

 CSP (1) Agriculteurs et exploitants 24


(2) Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 32
(3) Cadres et professions supérieures 40
(4) Professions intermédiaires 80
(5) Employés 120
(6) Ouvriers 128
(7) Retraités 160

18
(8) Inactifs 216
TOTAL 800

2.2. La méthode des itinéraires

Encore appelé ‘‘random-route’’ (la route au hasard) cette méthode consiste à imposer aux enquêteurs un itinéraire précis dans
une zone géographique donnée avec les points d’enquête sur le trajet où ils procèderont à l’interview.

Dup oint de vue des procedures, généralement, on remet une carte de la ville ou de la zone géographique à chacun des
enquêteurs sur laquelle est tracé le trajet à suivre et sont indiqués les points d’enquête.

Pour réduire les erreurs d’échantillonge, la méthode des itinéraires est souvent couplée à la méthode des quotas pour
sélectionner les répondants.

2.3. La méthode d’échantillonnage sur place

La méthode est utilisée lorsqu’on ne dispose pas de statistiques sur la population à étudier et que celle-ci est trop petite ou
trop dispersée pour mettre en place un itinéraire.

On constitue alors un échantillon si cette population passe quasi-obligatoirement par des points de passage connus tels que
les stations d’essence, les arrêts de bus, les gares, les Eglises, etc.

La procedure se présente de la manière suivante:

- on sélectionne les points de passage connus, soit par tirage au sort avec ou sans stratification, soit par un choix raisonné
sur la base d’un critère tel que la fréquence de passage ou le taux de fréquentation.
- on complète cet échantillonnage spatial par un échantillonnage temporel pour éviter d’interroger des personnes ayant
un même profil (selon l’âge, CPS, etc.).

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2.4. Méthode « Boule de neige »
On choisit un premier groupe de répondants par rapport au questionnaire. Puis on leur demande d’indiquer d’autres
répondants potentiels appartenant à la population de référence.

Section 3 : Conception d’un questionnaire

1. Principes élémentaires

- Les questions vont du général au particulier, du facile au difficile ;


- L’ordre des questions doit avoir une logique compréhensible par les répondants ;
- Les questions doivent être bien comprises par l’interviewé ;
- Les questions dérangeantes, personnelles et les questions d’identités sont placées en fin de questionnaires.

2. Types de questions

Question fermée : Question à laquelle les réponses sont prédéfinies (Mangez-vous la viande ? OUI/NON)

Question ouverte : Question à laquelle l’interviewé répond comme il le désire (A quoi occupez-vous votre temps libre, en
dehors des heures du travail ?)

Question à choix multiples : Questions avec des réponses prédéfinies pour lesquelles l’interviewé peut choisir plus d’une
réponse :

Exemple : Dans quel magasin faites-vous vos courses alimentaires ?

 Park ‘N Shop du Centre-Ville


 Park ‘N Shop des quartiers
 Casino

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 Zando Market
 Mboté
 Marchés domaniaux
 Autres

Question avec échelle :

- Echelle de Likert (absolument pas d’accord, pas d’accord, tout à fait d‘accord, sans opinion)
- Echelle d’Osgood (échelle sémantique différentielle) : les deux extrémités de l’échelle correspondent à des termes
opposés :

Bon marché...1…..2….3….4…..5……Cher

Facile …1…..2….3….4…..5……Difficile.

3. Administration du questionnaire

L’administration du questionnaire correspond à la réalisation de l’enquête. Elle définit les modalités d’être en contact avec les
interviewés : les modes d’administrations suivants sont possibles :

- Enquête en face à face


- Enquête par téléphone
- Enquête par internet
- Enquête par courrier.

4. Exploitation des résultats

Après la collecte des données sur le terrain, il faut contrôler les questionnaires avant leur exploitation. Celle-ci correspond à
produire des tableaux statistiques simples (les tris plats) ou les tableaux croisés (les tris croisés).

L’analyse statistique qui en découle peut être l’analyse statistique simple, l’analyse statistique multidimensionnelle.

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CHAPITRE 4 : RECHERCHE DOCUMENTAIRE

Section 1 : Préparation d’une recherche documentaire

1. Définition d’une recherche documentaire


La recherche documentaire est une méthode de collecte des données à partir des documents. Les données à exploiter sont
issues des sources secondaires.

2. Processus de préparation de la recherche documentaire

La préparation de la recherche est un processus comprenant les étapes suivantes :


 Identifier les termes de recherche à partir du thème de recherche (thème de la note de recherche) ;
 Utiliser l’outil QQQOCP : Quoi ? Qui ? Quand ? Où ? Comment ? Combien ? pour cerner la nature des objectifs de la
recherche ;
 Concevoir le plan de concepts à partir des recommandations suivantes :

Taches Objectifs Methodes


 Conserver uniquement les mots
 Identifier les concepts-clés  Orienter la clés ; exclure les termes de relations
dans le thème de recherche recherche (ex : effets, causes, comparaison,
etc.)
 Diversifier les  Tester les synonymes en français et
 Trouver les mots-clés
résultats de en anglais en utilisant les
synonymes
recherche dictionnaires
 Combiner les mots- clés entre  Obtenir des  A l’internet, associer les mots clés
eux résultats précis et avec des opérateurs de recherche
complets booliens (OU/ET)

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 Indiquer, si nécessaire, une limite de
 Délimiter son lieu (cadre institutionnel, zone
 Etablir des limites
thème géographique), une limite de temps
(depuis 1970)

3. Identification des outils de recherche

Parmi les outils de recherche, on compte les documents constituant des sources d’informations classiques et :
 les moteurs de recherche généraliste (http://google.com) ;
 les moteurs de recherche spécialisée (http://scholar.google.com);
 des sites : Etudes de l’OCDE (www.ocde.org); www.persee.fr; www.dumas.fr;
 des annuaires des plateformes d’accès aux MOOC : http://mooc-francophone.com.

Section 2 : Sélection des sources d’informations

1. Les types de sources secondaires

Les sources secondaires sont des documents divers :


 les encyclopédies et les dictionnaires ;
 les ouvrages généraux et les ouvrages spécifiques ;
 les études, les plans (ex : Plan National de Développement du Congo) ou les programmes ;
 les rapports (Banque mondiale, FMI, Banque africaine de développement, etc.) ;
 les rapports d’activités ;
 les thèses, les mémoires et les notes de recherche ;
 les magazines ;
 les revues (Revue Congolaise de Gestion, Revue Française de Gestion, etc.) ;
 les articles scientifiques ;
 les communications aux colloques ;

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 les documents officiels (arrêtés, décrets, journal officiel, etc.) ;
 etc.

2. Méthodes de sélection des sources d’informations


La sélection des sources d’information est orientée par :
 le domaine de recherche (économie générale, administration, management des finances, management des
organisations, management des Ressources Humaines, marketing, prospective, macroéconomie, finances, fiscalité,
management de la qualité, etc.),
 la problématique de l’étude,
 les objectifs de l’etude,
 les concepts-clés de l’étude.

Section 3 : Exploitation des ouvrages et des revues scientifiques

1. Exploitation des ouvrages

 Recherche des concepts :


 examiner les tables des matières et les index des mots ;
 Evaluation de la qualité et de la pertinence des ouvrages :
 vérifier le titre de l’ouvrage, l’auteur et son profil, l’éditeur, la collection de l’ouvrage pour la caution
scientifique ;
 vérifier la date d’édition pour l’actualité des informations.

2. Exploitation des revues scientifiques

 Bien distinguer la revue scientifique d’un magazine ou un autre document ;


 Vérifier le langage utilisé (langage scientifique ou non) ;

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 Vérifier la fonction et la qualité des auteurs.
 Eviter, si possible, les articles de vulgarisation.

3. Traitement et analyse des informations

 Effectuer un choix définitif des informations à partir des sources considérées fiables ;
 Produire une synthèse des informations en tenant compte du projet du plan d’étude
 Il faut éviter le plagiat et/ou la fraude.

Bibliographie

 AKTOUF O., (1990). Méthodologie des sciences sociales et approche qualitatives des organisations. Québec : Presses
de l’Université du Québec,
 EVRARD Y., PRAS B., et ROUX E., (2003). Etudes et recherches en marketing. 3ème édition. Paris : Dunod,
 THIETARD R.-A. et coll., (1999). Méthodes de recherches en management. Paris : Dunod,
 WACHAUX Fr., (1990). Méthodes Qualitatives et Recherche en Gestion. Paris : Economica.

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