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L’ACTIVITE ECONOMIQUE
Section III : Mesure de l’activité économique
Quel est le niveau de la richesse d'une nation au cours d'une période ? Comment
peut-on mesurer ce niveau ? La mesure de l'activité économique relève de la
comptabilité nationale. Cette dernière présente de façon chiffrée tous les actes de la vie
économique, quels que soient les aspects qu'ils peuvent revêtir puisqu'ils sont exprimés
en termes monétaires, en valeur.
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- Les précurseurs de la comptabilité nationale sont : F Quesnay, William Petty (Il y a 3 siècles). Les spécialistes de la
comptabilité nationale qui sont apparus après la 2ème guerre mondiale sont les américains Simon Kushets et Milton Gilbert,
les anglais Richard Stone et Colin Clark, le néerlandais Timergen et le français Marc Zzwsky
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- Les agrégats sont calculés à partir des comptes synthétiques issus des comptes élémentaires des agents, à savoir le compte
de production, le compte d’exploitation, le compte d’affection, le compte de capital et le compte financier. Au sein de ces
comptes, sont classées les diverses composantes des agrégats. Par exemple, l’agrégat production se calcule à partir de la
consolidation des soldes des différents comptes de production des agents : la production est donc la somme des valeurs
ajoutées.
Compte production
Emplois Ressources
Consommation intermédiaire Production totale
Solde, valeur ajoutée
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Au niveau de son utilisation, la richesse produite est saisie sous forme de
dépense du revenu qui en est issu: Calcul de la production dans l'optique-dépense:
A-Production intérieure :
La production intérieure est égale à la somme des valeurs ajoutées (VA) par les
entreprises à l'intérieur de la nation. On y inclut aussi l'autoconsommation et les services
commercialisés.
Cet agrégat intérieur est calculé brut (B) et aux prix du marché (pm)
Pon IBpm= Σ VA
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Mais, il peut aussi être calculé net(N) et au coût des facteurs (cf) en tenant
compte de l'amortissement (A), des impôts indirectes (II) et des subventions (Sub)
Pon IBcf= Pon IBpm - II+Sub=Pon IBpm- (II-Sub) = Pon IBpm-II nets de subventions
B- La production nationale
La production nationale, qui est souvent calculée brute et aux prix du marché,
mais qui est calculée parfois nette et aux coûts des facteurs, s'obtient en ajoutant à la
production intérieure la production des entreprises et des ménages4 nationaux à
l'extérieur et en retranchant de la production intérieure la production des entreprises et
des ménages étrangers sur le territoire national :
3- les agents de la comptabilité nationale sont : les sociétés et quasi-sociétés (administrations dont la vente des services
constitue plus de 50% de leurs recettes : cas des P.T.T) non financières, les administrations privées, les institutions de crédit,
les compagnies d'assurances, le reste du monde, les ménages, les administrations publiques.
4- La production des ménages est égale à la production des jardins familiaux et à la valeur locative des maisons d'habitation
construites et habitées par les ménages.
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Pon NB= Pon IB
= Pon IB + Rr – Rv
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ménages, ils ont estimé par les salaires distribués. Quant aux services des institutions
financières, ils sont évalués aussi par les salaires distribués.
Mais l’administration n’a pas un but lucratif, son bénéfice est nul.
A- Le produit intérieur
Aux prix du marché ou aux coûts des facteurs, en tenant compte ou non des
impôts indirects (II) nets de subventions (sub).
B- Le produit national
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Il est égal au produit intérieur plus le solde de la balance des revenus extérieurs
des facteurs.
PNN = PNB -A
Le produit national net aux coûts des facteurs PNNcf mesure le véritable
enrichissement de la nation au cours de l'année. Il exprime exactement le revenu
national, comme le montre l'optique -revenu.
Dans cette optique, on passe du centre qui produit au centre qui reçoit. Le calcul
de l'agrégat revenu peut être effectué directement ou indirectement par le biais du
produit
Le revenu est égal à la somme des revenus perçus par les agents en contrepartie
de leurs activités productives. Ces revenus correspondent à la rémunération du travail
sous forme de salaires (w), de la propriété sous forme d'intérêts(i) et de l'entreprise sous
forme de profils (II).
R=w + i +Π
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Le revenu intérieur est égal à la somme des revenus réalisés à l'intérieur dé la
nation, abstraction fuite de la nationalité des agents qui les ont perçus. En revanche, le
revenu national est égal à la somme des revenus des agents nationaux, qu'ils soient à
l'intérieur ou à l'extérieur de la nation, abstraction faite du territoire où ces revenus ont
été produits.
Le produit intérieur brut est donc la somme de ces diverses rémunérations grâce
aux valeurs ajoutées par les entreprises :
PIBcf=W + i + Π =RI
Le revenu intérieur est donc égal au produit intérieur net aux coûts des facteurs.
Mais, les deux agrégats diffèrent par leur composition. Le revenu intérieur exprime une
somme de revenus tandis que le produit intérieur une somme de biens et services. Mais
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cette différence est formelle puis que les deux agrégats sont réduits à leur commune
mesure, sont exprimés en monnaie.
Si on déduit du PINcf (qui est égal au RI) les revenus perçus par les agents
étrangers à l'intérieur du pays et si on lui ajoute les revenus perçus par les agents
nationaux à l'étranger, en somme, si on ajoute au PINcf la balance extérieure des revenus
des facteurs, on obtient le produit national net au coût des facteurs ou le revenu national.
Autrement dit, il s’agit d’ajouter les revenus reçus (Rr) par la nation de l’extérieur et de
retrancher les revenus versés (Rv) par la nation à l’extérieur.
RN= PINcf+ Revenus des agents nationaux à l'étranger Revenus des agents
étrangers à l'intérieur
RN=PINcf + Rr – Rv = PNNcf
2- Passer du produit intérieur brut au produit national brut via les revenus
extérieurs nets des facteurs
4- Passer du produit national net aux prix du marché au produit national net aux
coûts des facteurs via les impôts indirects nets de subvention
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Le revenu disponible des agents qui finance leur dépense de consommation ou
d'investissement et qui alimente leur épargne, est celui qui reste à leur disposition après
impôts (dépenses de transferts ou transferts accordés) et une fois que les agents ont reçu
un certain nombre de transfert (salaires indirects : allocations familiales...)
+ Revenus de transfert
- Dépenses de transfert
L'intérêt de cet agrégat réside dans le fait que c'est le revenu disponible qui
finance la dépense des agents, comme le montre l'optique -dépense.
Dans cette optique, le revenu est considéré comme ce qui peut être utilisé sans
amoindrir la source de la production, à savoir le capital. Ce dernier doit être amorti. De
ce fait, la dépense se calcule de façon nette. Après avoir été produit (somme des biens
et services), le revenu est réparti entre les agents avec contrepartie productive (revenus
produits = w + i + II) ou sans contrepartie productive (revenus de transfert) puis il fait
l'objet d'une dépense en vue d'acquérir les biens et services dont on a besoin. Comment
évaluer le revenu en aval ou la dépense ? A l'instar du revenu, la dépense peut être
calculée directement ou indirectement.
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que la formation des stocks (FS) constitue avec la formation brute du capital fixe
(FBCF) les deux formes de l'investissement (dans l'optique comptable (et non
économique), le revenu fait l'objet donc de deux utilisations seulement, à savoir la
consommation et l'investissement.
I = FBCF + IRm
I = FBCF + FS + IRm
Définition comptable
de l’investissement
D =C +I = C + FBCF+ FS
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Les différentes formulations de la dépense s'expriment en termes d'addition de
ses composantes :
La dépense est toujours exprimée aux prix du marché puisqu'elle s'exprime sur
un marché.
La dépense peut être calculée soit à partir du produit soit à partir' du revenu, soit
à partir du capital.
Dans une économie fermée, la dépense est forcément égale au produit. Dans une
économie ouverte, la nation ne produit pas tout ce qu'elle consomme (importations) et
ne consomme pas tout ce qu'elle produit (exportations). Une exportation(X) signifie
qu'une partie du produit réalisé dans la nation, est consommée ou invertie à l'étranger.
Une importation(M) signifie que des produits fabriqués à l'étranger sont consommés ou
investis dans la nation. Le commerce extérieur intervient donc dans la relation
dépense/produit.
Les liens entre la nation et l'extérieur ne se nouent pas uniquement à partir des
mouvements des biens. Ils résultent aussi des mouvements des revenus ou des capitaux.
Ainsi les revenus versés à l'étranger se traduisent par des achats à l'extérieur et les
revenus reçus de l'étranger se traduisent par des :'achats à l'intérieur de la nation.
La relation dépense/ produit s'opère par les flux des biens et des capitaux.
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1- Relation en termes de biens
Ressources = Emplois
PIB + M = C + FBCF + FS +X =C + 1 + X
SBC = X - M 𝑋
TC = 𝑀
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PIB + M = C + I + X = DIB + X
PNB + M = DNB + X + Rr – Rv
DNB = PNB + M – X – Rr + Rv
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Ils utilisent leurs revenus disponibles (ménages et entreprises) auxquels s'ajoutent les
impôts (directs et indirects nets de subventions) perçus par les administrations (Etat) et
le solde des transferts (dons) et prêts avec le reste du monde.
+ Impôts directs
Les flux financiers constituent aussi une variable d’ajustement entre la dépense
nationale et le produit national.
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Exemple : Soit deux entreprises, l'une intervenant dans la sidérurgie (S), l'autre dans la
construction automobile (T). S n'a pas de CI. Elle distribue de salaires (w=80) et des
profits (𝜋 = 20). T dépense 100 dans l'acier du S distribue des salaires (W=70) et des
profits (𝜋 = 40)
PIB = (80+20) + (70+40) = (210) = ∑ 𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒𝑠
= ∑ VA= VAS+ VAT = (100-0) + (210-100) = (210)
* L'approche par le revenu
PIB +M = C+I+G+X
Ressources = Emplois
Origine = Destination
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Sous-Section IV : Eléments d'épistémologie comptable
Les imperfections (§1) l'étroitesse et les insuffisances du PIB (§2) ,
comme indicateur de mesure de la croissance de la richesse, ont contraint les
spécialistes du développement à élaborer un indicateur altératif qui mesure le niveau de
vie et le bien-être de la nation: l'indice du développement humain IDH (§3).
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Les prix augmentent : 4 pommes au prix de 2 DH
PIB=4.2+3.1=11DH
3 Oranges au prix de 1 DH
Or les quantités n'ont pas changé : toujours 4 pommes et 3 oranges. Le PIB
enregistre une simple augmentation nominale (11-5,5=5,5 DH), à richesse réelle égale.
C'est une illusion monétaire.
Cet exemple montre la double origine de l'augmentation du PIB :
- augmentation des quantités (effet - quantité)
- augmentation des prix (effet-prix)
PIB = ∑ P. Q
PIBt -PIBt-1
Taux de croissance du PIB = PIBt-1
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Le PIB réel est défini en multipliant le nombre de voitures par un prix commun,
par exemple le prix de 2018.
Exemple n°1 :
Quantité des Taux de
Année Prix des voitures PIB réel
voitures croissance
2018 10 10000 100000
20%
2019 12 10000 120000
2020 13 10000 130000 8,33%
La richesse réelle (ou les quantités produites) n'augmente que 20% entre 2018
et 2019 et de 8,33 % seulement entre 2019 et 2020, comme le montre aussi le calcul du
PIB réel en termes de quantités
Quantité Taux de
Année PIB réel
produites croissance
2018 10 10
20%
2019 12 12
2020 13 13 8,33%
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Pt = PIB nominal.100
PIB réel en t
Exemple n°2 :
Soit une économie où l'on produits des biens de consommation (A) et des biens de
production (B), dont voici les prix et les quantités au cours de trois années.
CALCULS
* PIB nominal = PIBn
PIBn2003 = (1DH.100) + (2DH.50) = 200DH
PIBn2004 = (2DH.150) + (3DH.100) = 600DH
PIBn2005 = (3DH.200) + (4DH.150) =1200DH
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100
P2003 =100 ⇒ 100 = 1+0 : le prix ne change pas
171
P2004 =171 ⇒ = 1,71= 1+0,71 = 1 + 74% : prix
100
240
P2005 =240 ⇒ = 2,40= 1+1,4 = 1 + 140% : prix
100
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− La comptabilité nationale se limite à une mesure quantitative de l'activité
économique sans saisir sa dimension qualitative.
− Détérioration du patrimoine naturel : érosion, désertification.
− L'altération des systèmes écologiques.
− L'exclusion de la valeur d'usage au profit de la valeur d'échange des biens.
− Les coûts sociaux de la croissance : maladies professionnelles et accidents du
travail.
− Le gaspillage des ressources rares, épuisables et non renouvelables.
− Les inégalités devant la maladie et la mort, d'accès à l'éducation, à la culture et
au travail.
− Le bien- être de la société est réduit au bien-être économique mesuré par le PNB
par tête, d'où l'assimilation abusive du développement à la croissance du PNB.
Aussi, a-t-on eu recours à un indicateur alternatif qui mesure non seulement la
croissance du PNB mais aussi l'amélioration du niveau de vie de l'homme dans
les divers espaces de sa vie, à savoir l'IDH
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IDH=√I santé + I éducation + I revenu
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