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Cours de
Logique mathématique
2eme année
Maths et Informatique
Enseignant : R. ZEBDI
1
Programme
1. Logique propositionnelle
o Le langage
o Les formes normales
o Théorie de la démonstration
o Consistance et complétude
o La résolution
2. Logique des prédicats
o Langage
o Interprétation
o Forme prénexe et forme de skolem
3. Calculabilité
o Les fonctions récursives
o La machine de turing
2
Introduction
La logique au sens philosophique du terme, remonte à la période
grecque. Le premier qui a enseigné la logique est le philosophe « Aristote ».
Par la suite, ces livres ont été traduits en Arabe, par les savants musulmans
Ibn sina Farabi dans la période Abbasside.
3
Chapitre 1
Logique propositionnelle
4
La proposition (assertion)
Exemple :
1. La terre est sphérique … Vrai
2. Le soleil tourne autour de la terre … Faux
Exemple :
7. La phrase 1 est affirmative
8. Sa forme négative : la terre n’est pas sphérique
Le paradoxe
Exemple : « je ment »
5
Langage propositionnel
Il est composé de :
1- L’Alphabet
11. Les propositions P, Q, R, …
12. Les connecteurs logiques : , , , , ↔
13. Les parenthèses
Conjonction P et Q
Disjonction P ou Q
Implication P implique Q
2- La syntaxe
Une formule est une composition de propositions à l’aide de
connecteurs logiques. On note α , β , …
La composition se fait en respectant les règles suivantes :
14. Toute proposition est une formule
15. Si α est une formule alors α est aussi une formule
16. Si α est β sont deux formules alors α o β est aussi une formule,
tel que o { , , , ↔ }
17. Si α est une formule alors (α) est aussi une formule
Exemple
P , Q , P , Q , PQ ,QPR : des formules bien formées
)PQ) , (P1)P2P3)) : formules mal formées
6
Priorité des connecteurs
La connaissance des priorités permet la bonne lecture de la formule et
évite les parenthèses supplémentaires.
- La priorité des connecteurs de la plus forte à la plus faible: , , , , ↔
- Lorsque le même connecteur se répète dans la même formule, la priorité
est donné à celui le plus à gauche.
- Lorsqu’un connecteur est mis entre parenthèse alors il est prioritaire
Exemples :
1. P Q 1. Négation, 2.Conjonction
2. P Q R 1. Négation, 2.Conjonction, 3. Implication
3. (P Q) R 1. Disjonction, 2. Conjonction
4. P Q R 1. Première implication 2. Deuxième implication
Exemple : R P (Q S)
R
Q S
7
3- Sémantique
la sémantique du langage propositionnelle s’intéresse à donner une
valeur de vérité à chaque formule du langage.
On peut définir une fonction v : EF } V , F { ;
Tel que EF: ensemble des formules.
Les valeurs de vérité des formules de base sont montrées dans les
tableaux suivant , on les nomme les tables de vérité :
P Q R QR α
V V V V V
V V F V V
V F V V V
V F F F F
F V V V V
F V F V V
F F V V V
F F F F V
8
Satisfiabilité
Une formule α est satisfiable, ssi, sa table de vérité contient au moins
une ligne dont la valeur de vérité de α est V
Exemple
R Q P est satisfiable
P Q (P Q) n’est pas satisfiable
Tautologie
On dit qu’une formule β est une tautologie, si elle est vraie dans toutes
les lignes de sa table de vérité. On note = β
Exemple : β : P Q Q
P Q PQ β
V V V V
V F F V
F V F V
F F F V
On a donc = β
Une antilogie est une formule fausse dans toutes les lignes de sa
table de vérité
9
Conséquence logique
On dit que La formule β est une conséquence logique de la formule α
(on note α= β) si la valeur de vérité de β est V dans toutes les lignes où la
valeur de vérité de α est V.
Exemples :
P Q = P Q
{P Q , Q} = P
P Q PQ Q P
V V V F F
V F F V F
F V V F V
F F V V V
Equivalence logique
Exemple : P Q P Q
10
Théorème 1
Théorème 2
Démonstration (contraposée)
Supposons que = β est fausse alors il existe une ligne dans la table de
11
Théorème 3
Théorème 4
Si = β alors = β’
Exemple : β : P ( Q R P ) , β : A B ( Q R A B )
On peut facilement vérifier que β et β’ sont des tautologies
Si β β ’ alors αα’
Exemple :
α : P (Q R) ↔ S (Q R)
α : P ( Q R) ↔ S (Q R)
12
Equivalences usuelles
, : commutatives et associatives
αββα
αββα
α(βα)(αβ)α
α(βα)(αβ)α
Loi de Morgan
(αβ)αβ
(αβ)αβ
Idempotence
αα α
αα α
Système complet
Ce tableau regroupe toutes les tables de vérité possibles des
fonctions à 2 variables (propositions) :
P Q f1 f2 f3 f4 f5 f6 f7 f8 f9 f10 f11 f12 f13 f14 f15 f16
V V V V V V V V V V F F F F F F F F
V F V V V V F F F F V V V V F F F F
F V V V F F V V F F V V F F V V F F
F F V F V F V F V F V F V F V F V F
13
Par exemple, on peut trouver dans ce tableau les formules suivantes :
f2 (P,Q) = P Q , f5 (P,Q) = P Q , f13 (P,Q) = P, …
Définition
Soit S un sous ensemble de connecteurs logiques. On dit que S est un
système complet si pour toute formule α, on peut trouver une formule α’ ne
contenant que les éléments de S, tel que α α’.
Exemple
L’ensemble { , } est un système complet
Preuve
α α
PQ ( P Q )
P Q (PQ)
P↔Q (PQ)(QP)
Connecteur de Sheffer
Par élimination :
5. La valeur de la fonction qui représente le connecteur de Sheffer ne
doit pas être V quand les valeurs de P et Q sont toutes les deux V, car
si c’était le cas, on ne pourrait jamais arriver à la valeur F, en
appliquant plusieurs fois cette fonction. Autrement dit, cette fonction
ne représente pas toutes les formules.
6. De la même manière, la valeur de la fonction qui représente le
connecteur de Sheffer ne doit pas être F quand les valeurs de P et Q
sont toutes les deux F.
14
En éliminant toutes les fonctions répondant à cette propriété, il nous
restent les 4 fonctions : f9 , f11,f13, f15 , et comme f11 , f13 sont exactement
Q et P qui ne peuvent jamais former un système complet puisque le
s’applique que sur une seule variable, il nous reste donc les deux
fonctions f9 , f15 qui peuvent représenter le connecteur de Sheffer. Ce
sont exactement le « non et » (NAND) et le « non ou » (NOR).
Nand : P Q = (P Q)
Nor : P Q = (P Q)
Α α
P PP
PQ (P Q) (P Q)
PQ (P P) (Q Q)
PQ ………………………..
P↔Q ………………………….
2- Le NOR
Α α
P PP
PQ (P Q) (P Q)
PQ (P P) (Q Q)
PQ ………………………..
P↔Q ………………………….
15
Les formes normales
Exemple
(P Q) (R P Q)
P ( Q P)
Théorème
Pour chaque formule α, il existe une formule α’ de la forme
normale conjonctive, tel que α α’
Exemple
(P Q) (P R)
P ( P Q) R
Théorème
Pour chaque formule α, il existe une formule α’ de la forme
normale disjonctive, tel que α α’
16
Théorie de la démonstration
Quelques définitions
2- Une Preuve dans S est une suite de formules α1, …, αn , tel que αi soit
un axiome, soit une formule qui résulte des formules précédentes en
utilisant les règles d’inférence.
Une formule α admet une preuve dans S, si elle est la dernière
formule. On note α . On dit alors que α est un théorème.
S
17
Exemple d’un système formel
Alphabet :
Symboles de formules : α , β , …
Connecteurs logiques : ,
Parenthèses ( , )
Exemple 1 : α α
Démonstration
1 : (α((βα)α))((α(βα))(αα)) … A2
2 : α((βα)α)) … A1
3 : (α(βα))(αα) … MP(1,2)
4 : α(βα) … A1
5 : αα … MP(3,4)
Exemple 2 : α β , β α γ
1 : αβ … hyp
2 : β … hyp
3 : ((α(β )) ((αβ)(α)) … A2
4 : (β)(α(β)) … A1
5 : α(β ) … MP(2,4)
18
6 : (αβ)(α) … MP(3,5)
7 : α … MP(1,6)
Exemple 3 : β β
1 : β … hyp
2 : β(ββ) … A1
3 : ββ … MP (1,2)
4 : (ββ)((ββ)β) … A3
5 : (ββ)β … MP(3,4)
6 : ββ … Exemple 1
7 : β … MP(5,6)
Théorème de déduction
Si α β alors α β
Exemple :
Exemple :
Démontrer que α , (α β) α β
19
La consistance et la complétude
1- La consistance
Un système logique est inconsistant, s’il existe une formule β, tel que :
β et β .
On suppose qu’il est inconsistant, alors il existe une formule β, tel que :
β et β . D’après le théorème de consistance :
β β
Contradiction
β β
1:α hyp
2:β hyp
3 : (α β) α hyp
4 : (α β) MT(1,2)
5 : β (α β) A1
6:αβ MP(2,5)
20
2- La complétude
Décidabilité
Exemples de démonstration
α β , α β β
β α α β
21
La résolution
Quelques définitions :
Etapes de la résolution
1- Transformation de β en FNC
β = ((P(QR))((PQ)(PR)))
= ( (P(QR))((PQ)(PR)))
= (P(QR)) ((PQ)(PR))
= (P(QR)) ((PQ)(PR))
= (PQR)) ( (PQ)(PR))
= (PQR)) ( (PQ)(PR))
= (PQR) (PQ) P R
22
2- Extration des les clauses
C = { P Q R , P Q , P , R}
3- La résolution
1:PQR Hyp
2:PQ Hyp
3: P Hyp
4:R Hyp
5 : P Q Res(1 , 4)
6:Q Res(3 , 5)
7:P Res(2 , 6)
8: Res(3 , 7)
23
Chapitre 2
24
Introduction
1. L’alphabet :
Les connecteurs logiques : , , , ,
Les quantificateurs : ,
Les variables : x , y , …
Les constantes : a , b , …
Les symboles de prédicats : P , Q , …
Les symboles de fonctions : f , g , …
2. Les fonctions
Exemples :
D = R : f(x) = x2
D = l’ensemble des humains : g(x) = père(x)
D = N : h(x,y) = PGCD(x,y)
25
3. Les prédicats
C’est une propriété d’un élément du domaine ou une relation entre les
éléments du domaine.
Exemples :
4. Les quantificateurs
Exemple :
5. Les termes
Toute constante est un terme
Toute variable est un terme
Si t1 , … tn sont des termes et f est une fonction alors :
f(t1 , … tn) est un terme.
6. Les formules
Si t1 , … , tn sont des termes et P est un prédicat alors :
P(t1 , … , tn) est une formule.
Si x est une variable et , β deux formules alors :
, β , β ,β , β , x α , x α sont des formules.
Exemples de formules
26
Priorité des connecteurs + quantificateurs :
, , , ( , ) , , ↔
Système complet
Même définition dans le chapitre 1, sauf qu’on ajoute les
quantificateurs à l’ensemble des connecteurs
Exemple : S= { , , }
On a déjà montré que { , } est un système complet il reste à trouver la
relation entre et . on a les propriétés suivantes:
x = x et x = x
Exemple :
La formule close
C’est la formule dont toutes les variables sont liées et non libres
27
L’interprétation
Pour donner une valeur de vérité à une formule, il faut donner une
signification à tous les symboles de la formule (prédicats, fonctions,
constantes) ainsi que le domaine des variables.
Exemple 1 : = x y P(x,y) , D= N
L’évaluation
Exemple : β = P(x,f(x))
Satisfiabilité
I()v = I(P(f(x,y),y))
= I(P) (I(f(x,y),v(y)))
= I(P) (I(f) (v(x),v(y)),v(y))
= > (-(4,1),1) = > (3,1)
28
Modèle d’une formule
v1 v2 v3 v4
x 1 1 2 2
y 1 2 1 2
V V F V
Exemple 3 : D={2,6} , I(P) = "… diviseur de… " , I(Q) ="… multiple de …"
α=x P(x,y) , β=x y Q(x,y)
v1 v2 v3 v4
x 2 2 6 6
y 2 6 2 6
P(x,y) V V F V
Q(x,y) V F V V
I≠ I= β.
Une formule α est valide si elle est vraie pour toute interprétation I, et
toute évaluation v . On note = .
Pour démontrer qu’une formule n’est pas valide, il suffit de trouver une
interprétation et/ou une évaluation pour lesquelles la formule est fausse.
29
Conséquence logique
On dit que β est conséquence logique de (on note = β), ssi
pour toute interprétation I et toute évaluation v, on a :
Exemple : x (β) , x = x β
Formes normales
30
x β y β(y/x)
On obtient β(y/x) par remplacement de x par y
x β y β(y/x)
x P(x,y) y Q(y,x)
x apprait libre dans « y Q(y,x) », on change la variable
u P(u,y) y Q(y,x)
u n’apprait pas libre dans « y Q(y,x) »
u (P(u,y) y Q(y,x))
y apprait libre dans « P(u,y) », on change la variable
u (P(u,y) v Q(v,x))
u n’apprait pas libre dans « P(u,y) »
u v (P(u,y) Q(v,x))
Etant donné : = x y P(x,y) cette formule veut dire que pour chaque
x il existe un y qui vérifie P(x,y), c-a-d, on peut définir une fonction f(x) qui
remplacera y dans la formule.
Remarques :
- la skolémisation d’une formule suppose qu’elle est sous la forme prénexe.
- La skolémisation d’une formule ne donne pas une formule équivalente.
Exemple 3 : = x y z v P(x,y,z,v)
s = y z p(a,y,z,f(y,z))
31
Chapitre 3 : Calculabilité
Introduction
La fonction caractéristique :
Pour toute relation R(x1, …xn), on peut définir une fonction caractéristique
32
Si la relation est semi-décidable on aura :
2- La récursion
Cas particulier : n = 0
f(0) = constante
3- La composition
33
Définition : f est primitive récursive ssi f est :
1- fonction de base
2- fonction obtenue par récursion et/ou composition à partir des fonctions
de base.
Exemple 1 :
0 si x=0
Sg(x) =
1 sinon
Sg(0) = 0
Sg(x+1) = 1 = S(Z(x)) = S o Z o P12 (x, Sg(x))
Exemple 2 :
1 si x=0
Sg(x) =
0 sinon
Sg(0) = 1
Sg(x+1) = 0 = Z(x) = Z o P12 (x, Sg(x))
f(x,0) = x = P11(x)
f(x,y+1) = x+y+1 = S(x+y) = S o P33(x,y,f(x,y))
Exercice 1:
0 si x=0
Pr(x) =
x-1 sinon
x-y si x>y
x-y =
0 sinon
34
Fonctions récursives
La minimisation
Exemple :
E( x ) = n ( x < (n+1)² )
E( x ) = n ( x - (n+1)² < 0)
E( x ) = n ( x - (n²+2n) < 1)
E( x ) = n ( x - (n²+2n) 0)
E( x ) = n ( x - (n²+2n) = 0)
Définition :
3- fonction de base
4- fonction obtenue par récursion et/ou composition et/ou minimisation à
partir des fonctions de base.
35
Machine de Turing
Composants de la machine
… …
Fonctionnement de la machine :
Supposons que la machine était dans l’état qj et la tête de lecture est devant
la case contenant le symbole si , on a les 3 types d’instructions :
… 0 0 I I * I I I I 0 0 …
xi : la représentation de xi sur T
q0 : l’état initial , qf : l’état final
q0IGq0 … 0 0 I I I I I I 0 0 …
q00Iq1 … 0 I I I I I I I 0 0 …
q0I0q1 … 0 0 I I I I I I 0 0 …
q10Dq0 … 0 0 0 0 0 0 0 0 I 0 …
q00Iq1
Exemple : S(Z(x))
q0I0q1
q10Dq0 Z(x)
q00Iq1
q10Iq0’
q0’IGq0’
S(x)
q0’0Iq1’
La récursion
… x1 * … * xn * y+1 …
f(x1 , …, xn , 0)
H
f(x1 , …, xn , 1)
La minimisation
38
f(x1 , …, xn) = y(g(x1 , …, xn,y)=0)
… x1 * … * xn * y …
y:=0
D
x1*…*xn*y* g(x1,…,xn,y)
g(x1,…,xn,y)=0 g(x1,…,xn,y)≠ 0
n+2
Pn+1
39