IHEC

CES DE REVISION COMPTABLE

NORMES COMPTABLES

INFORMATION RELATIVE
AUX PARTIES LIEES (IAS 24)

I. OBJECTIFS ET CHAMP D’APPLICATION

‰ Les relations entre parties liées procèdent de la vie normale des affaires. De nombreuses
entreprises exercent des parties distinctes de leurs activités par l’intermédiaire de filiales,
d’entreprises associées, de coentreprises, etc. Celles-ci peuvent intervenir dans les
transactions à travers des accords commerciaux et des fixations de prix atypiques.

Une relation entre parties liées peut avoir un effet sur la situation financière et les résultats
opérationnels de l’entreprise présentant ses états financiers.

Les parties liées peuvent avoir un degré de flexibilité dans l’établissement du prix que l’on ne
rencontre pas dans les transactions entre parties non liées. Par exemple :
ƒ utilisation de la méthode du prix comparable non contrôlé ;
ƒ utilisation de la méthode du prix de revente ;
ƒ utilisation de la méthode du coût majoré.

‰ L’objectif de la norme IAS 24 est de définir le champ des relations entre parties liées et des
transactions qu’elles induisent et, par conséquent, en favoriser la clarté.
Cette norme doit être appliquée pour le traitement des parties liées et des transactions entre
une entreprise présentant ses états financiers et les parties qui lui sont liées. Ses dispositions
s’appliquent aux états financiers de toutes les entreprises présentant des états financiers.

‰ La norme IAS 24 requière que des informations relatives aux transactions entre parties liées
soient fournies. Ainsi, il est tout d’abord nécessaire de :
ƒ définir les notions clés ;
ƒ connaître les exemptions de publication des informations relatives aux transactions entre
parties liées ;
ƒ identifier les spécificités prévues en terme de présentation de ces informations.

II. DEFINITION DE NOTIONS CLES

‰ La norme IAS 24, Information relative aux parties liées, s’applique pour le traitement des
parties liées et des transactions entre une entreprise présentant ses états financiers et les
parties qui lui sont liées. C’est ainsi que sont traitées ci-après :
ƒ la notion de parties liées ;
ƒ la définition des transactions entre parties liées.

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a. Notion de parties liées

‰ Des parties sont considérées comme étant liées si une partie peut contrôler l’autre partie ou
exercer une influence notable sur l’autre partie lors de la prise de décisions financières et
opérationnelles.
La norme IAS 24 retient une notion de parties liées beaucoup plus étendue que celle
d’entreprises liées, qui recouvre les éléments suivants :
a. entreprises qui, directement ou indirectement, contrôlent ou sont contrôlées par, ou sont
sous le contrôle commun avec, l’entreprise présentant ses états financiers (ce qui inclut la
société mère de cette entreprise, ses filiales et ses sociétés sœurs) ;
b. entreprises sous influence notable de l’entreprise qui présente ses états financiers ;
c. personnes physiques et membres proches de leur famille détenant, directement ou
indirectement, une part des droits de vote de l’entreprise présentant ses états financiers,
qui leur permet d’exercer une influence notable sur l’entreprise ;
d. principaux dirigeants de l’entreprise présentant ses états financiers, y compris les
administrateurs et les dirigeants de sociétés ainsi que les membres proches de leur
famille ;
e. entreprises dans lesquelles une part substantielle dans les droits de vote est détenue,
directement ou indirectement, par toute personne citée dans (c) ou (d), ou sur lesquelles
une telle personne peut exercer une influence notable.
Ceci inclut les entreprises détenues par les administrateurs ou les actionnaires principaux
de l’entreprise présentant ses états financiers et les entreprises qui ont un de leurs
principaux dirigeants en commun avec l’entreprise présentant ses états financiers.

Exemple :

M
80% 70%

A 25% B

60% E 55%

C D

Toutes ces entreprises sont des entreprises liées. Ainsi, pour A, les sociétés M, B, C, D et E
sont des entreprises liées.
Des entreprises sœurs (ici A et B) ou « petites sœurs » (ici C et D) sont des entreprises liées.
E est une entreprise associée (la filiale A détient plus de 20% des droits de vote) et, par
conséquent, elle est une partie liée.

‰ La norme IAS 24 précise explicitement que les possibilités de relations entre parties liées
doivent être examinées sur la base de la substance des relations existantes entre ces parties, et
non uniquement sur la base de leur forme juridique.

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‰ Le projet Améliorations des normes existantes élargirait la définition des parties liées ;
ainsi :
1. Seraient également considérés comme des parties liées :
- les entités qui exercent un contrôle conjoint sur l’entreprise (Ceci est en fait une
clarification de la définition actuelle des parties liées. Ainsi, si X et Y sont les deux
coentrepreneurs de Z, X et Y sont des parties liées de Z.) ;
- les entités sous contrôle conjoint dans lesquelles l’entreprise est coentrepreneur.
Ainsi, dans l’exemple précité, Z est une partie liée de X et une partie liée de Y.
2. La notion de principaux dirigeants clés devrait comprendre les administrateurs
indépendants non salariés.
3. Les membres proches de la famille qui constituerait une partie liée de l’entité seraient
strictement définis.
En revanche, ne seraient pas systématiquement considérés comme des parties liées deux
coentrepreneurs du seul fait qu’ils partagent le contrôle d’une coentreprise. Ainsi, dans
l’exemple précité de X et Y coentrepreneurs de Z, X et Y ne sont pas forcément des parties
liées du seul fait qu’ils partagent le contrôle de Z.

b. Transactions entre parties liées

‰ La norme IAS 24 précise qu’une transaction entre parties liées correspond à un transfert de
ressources et d’obligations entre des parties liées, indépendamment du fait qu’un prix soit
facturé ou non (Ceci inclut les transactions effectuées aux conditions du marché).

Le projet Améliorations des normes existantes a précisé que les transactions entre parties
liées incluaient aussi les transferts de services.

Voici des exemples de transactions entre parties liées :

ƒ achats et ventes de biens ;
ƒ achats et ventes de biens immobiliers ou d’autres actifs ;
ƒ prestations ou achats de services ;
ƒ mandats ;
ƒ contrats de location ;
ƒ transfert de recherche et développement ;
ƒ contrats de licence ;
ƒ financement, y compris les prêts et les apports en capital ;
ƒ garanties et sûretés réelles ;
ƒ contrats de gestion.

III. EXEMPTIONS DE PUBLICATION D’INFORMATIONS

RELATIVES AUX TRANSACTIONS ENTRE PARTIES LIEES

‰ Selon la norme IAS 24, aucune information sur les transactions entre parties liées n’est
requise :
ƒ dans les états financiers individuels de la société mère, lorsqu’ils sont disponibles ou
publiés avec ses états financiers consolidés ;
ƒ dans les états financiers d’une filiale détenue à 100%, si sa société mère est du même
pays et publie des états financiers consolidés dans ce pays ;
ƒ dans les états financiers des entreprises contrôlées par l’Etat, pour des transactions avec
d’autres entreprises contrôlées par l’Etat.

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 En outre, des informations devraient être fournies concernant :
ƒ d’une part, les transactions conclues avec les entreprises sous contrôle conjoint ;
ƒ et, d’autre part, les transactions avec les entreprises associées mises en équivalence.
En effet, ces transactions ne sont pas totalement (ou pas du tout) éliminées en consolidation,
que ces entreprises soient intégrées proportionnellement ou mises en équivalence. En outre,
les entreprises associées répondent à la définition des parties liées en IFRS.
En revanche, les transactions intragroupe (société mère et entreprise sous contrôle exclusif)
ne doivent pas donner lieu à information dans les états financiers consolidés.

IV. INFORMATIONS A FOURNIR

‰ La norme IAS 1 indique que les montants à payer et à recevoir de la société mère, des
filiales, des entreprises associées et des autres parties liées doivent être distingués, soit au
bilan, soit dans les notes annexes.

‰ Selon la norme IAS 24, les états financiers doivent fournir les éléments d’information
suivants :

1) Lorsqu’il y a une situation de contrôle, des informations sur les relations entre parties
liées doivent être fournies, qu’il y ait eu ou non des transactions entre les parties liées.

2) Si des transactions ont eu lieu entre des parties liées, l’entreprise doit indiquer :
ƒ la nature des relations entre les parties liées ;
ƒ les types de transactions ;
ƒ les éléments de transactions nécessaires à la compréhension des états financiers,
à savoir :
- le volume (soit en montant, soit en proportion) ;
- le montant ou la proportion des éléments existants ;
- les politiques de fixation des prix.

‰ Le projet Améliorations des normes existantes prévoit que les informations requises relatives
aux parties liées soient présentées dans les notes annexes par catégorie de parties liées,
c’est-à-dire distinctement pour :
ƒ l’entreprise consolidante ;
ƒ les entités exerçant un contrôle conjoint ou une influence notable sur l’entité ;
ƒ les filiales ;
ƒ les entreprises associées ;
ƒ les coentreprises pour lesquelles l’entité est un des coentrepreneurs ;
ƒ les dirigeants clés de l’entité ou de son entreprise mère ;
ƒ les autres parties liées.

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 V. ETUDE DE CAS

La société « F 1 » est une filiale d’un groupe représenté par le schéma ci-dessous :

M.

70% 60%

F1 F2

35%

Les lignes pleines indiquent une relation de contrôle alors que les pointillés soulignent
l’existence d’une influence notable.

Pendant l’année, « F 1 » a fait l’acquisition d’une usine et de biens d’équipement en provenance

de « A » pour un montant de 3 millions de dinars. Sur cette opération, « A » a réalisé un profit de
0,5 million de dinars.

« F 1 » et « A » sont considérées comme des parties liées d’après la norme IAS 24. Les détails
complets de la transaction doivent donc être présentés dans les états financiers des deux
entreprises comme le stipule la norme IAS 24, à savoir :
ƒ nature des relations entre les parties liées ;
ƒ nature de la transaction ;
ƒ montant considéré ;
ƒ montant toujours dû par « F 1 » à « A » ;
ƒ politique de prix appliquée lors de la détermination du prix de la transaction.

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