INTRODUCTION
Pour des motifs variés, la concentration des entreprises est devenue aujourd’hui une réalité
économique.
Ces motifs, créant des situations de dépendance, peuvent prendre plusieurs formes :
Cette relation de dépendance se traduit généralement par la détention directe ou indirecte des
droits de vote dans le capital de plusieurs sociétés.
Du fait de cette relation, ces sociétés constituent un groupe puissant dont le rôle devient
prééminent dans l’économie du pays.
Il est donc normal et nécessaire que les exigences d’une information financière fiable
s’appliquent à cette entité qu’est le « groupe ». En effet, la lecture des comptes individuels des
unités composant le groupe s’avère très insuffisante pour donner une image réelle de l’entité
économique qu’est le « groupe ».
De même, la lecture des états financiers de la société mère ne peut en aucun cas refléter la
situation réelle du groupe car d’une part, les titres de participation figurant à son bilan sont
valorisés au prix d’acquisition (éventuellement déprécié ou réévalué) et n’indiquent pas le détail
des actifs qu’ils représentent et d’autre part, le montant des revenus de ces titres (généralement
des dividendes) n’englobe pas la totalité du bénéfice.
Par ailleurs, et dans le même ordre d’idées, il peut exister entre les sociétés formant le groupe des
transactions internes se traduisant par des créances/dettes et des charges/produits. Ces opérations
augmentent artificiellement les comptes individuels et doivent, par conséquent, faire l’objet
d’annulations réciproques.
Pour obtenir une image intelligible du groupe, il faut donc absolument établir des comptes
consolidés semblables à ceux publiés par chacune des sociétés, comme si elles ne formaient
qu’une seule et unique entité.
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CHAPITRE1 : Cadre conceptuel de consolidation
1- définition de la consolidation
La consolidation est « l'ensemble des opérations conduisant à l'établissement des états de
synthèse consolidés et comportant notamment:
Dans les comptes individuels d’une société susceptible d’établir des comptes consolidés, la valeur
des titres inscrite au bilan est le seul élément d’information dont on dispose sur une participation
détenue. Cette valeur reflète généralement le coût d’acquisition des titres mais ne permet
évidemment pas d’appréhender l’activité financière de l’entreprise. En effet ces titres
représentent en réalité d’autres actifs immobilisés, la situation financière et les résultats dont le
groupe a la responsabilité.
L’objectif des comptes consolidés est de fournir au lecteur externe une vision plus économique
de l’activité, du patrimoine et du résultat d’un ensemble d’entités détenues par une entreprise
consolidante. Les comptes consolidés s’affranchissent des règles fiscales et juridiques de
séparation des patrimoines sur lesquelles reposent les comptes individuels pour mettre en avant
une vision purement économique. Pour cela ils reposent sur le principe de prééminence de la
réalité économique sur la forme juridique.
Les états financiers consolidés permettent de parvenir à une traduction fidèle de la performance et
de la situation financière d’un groupe ainsi que des flux de trésorerie qu’il génère. Au final, ils
présentent un ensemble d’entités comme s’ils n'en formaient qu’une seule.
Les sociétés commerciales sont tenues d'établir des comptes consolidés dès lors qu'elles
contrôlent de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs autres entreprises, ou qu’elles
exercent une influence notable sur celles-ci. Au-delà des obligations réglementaires, il est
important de comprendre l'intérêt de la consolidation et pourquoi elle est nécessaire.
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L'information qu'une société donne dans ses comptes annuels est insuffisante pour traduire la
réalité économique des opérations qu'elle réalise directement et indirectement par l'intermédiaire
de participations.
Il est souhaitable de présenter dans un document comptable unique la situation au patrimoine et
des résultats de l'ensemble formé par la société mère et ses participations. C'est l'intérêt de la
consolidation.
Sous un autre aspect, les sociétés qui font partie d'un « groupe» entretiennent entre elles des
relations économiques qui se traduisent par des transactions internes au groupe. Ainsi, une société
du groupe peut réaliser un chiffre d'affaires avec une autre société du groupe et cette dernière
société réaliser à nouveau une vente auprès d'une troisième société appartenant au groupe. On
voit bien que dans cette situation, le groupe n'a réalisé aucune vente « réelle ».
Il est donc souhaitable de présenter dans un document comptable unique les opérations réalisées
par le groupe avec l'extérieur en neutralisant les opérations internes. C'est pourquoi la
consolidation est nécessaire.
4– NOTION DE GROUPE:
4 - 1- Société mère:
La société (ou entreprise)- mère est l'entreprise qui à la tête d'un groupe, dispose du pouvoir de
contrôle exclusif d'une ou plusieurs liliales et éventuellement, en outre, d'une influence notable
sur des entreprises associées ainsi que du pouvoir de contrôle conjoint sur d'autres sociétés ou
entreprises.
Une société mère est présumée exercer le contrôle lorsqu’elle détient directement ou
indirectement la majorité des droits de vote d’une entreprise ou lorsqu’elle peut diriger les
politiques financières et opérationnelles de l’entreprise en vertu de statuts ou de contrats.
4 - 2- Filiale:
Une filiale est une entreprise placée, directement ou indirectement, sous le contrôle exclusif d'une
société mère.
4 - 3 - Entreprise associée:
Une entreprise associée est une entreprise qui, bien que n'appartenant pas à un groupe, est placée
sous son influence notable et fait l'objet d'une mise en équivalence dans les états de synthèse
consolidés.
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5 - ETATS DE SYNTHESE CONSOLIDES :
a) L'entreprise consolidante
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-soit du droit d'exercer une influence dominante sur une entreprise en vertu d'un contrat ou
de clauses statutaires, lorsque le droit applicable le permet et que l'entreprise
dominante est actionnaire ou associée de cette entreprise ; l'influence dominante existe dès
lors que, dans les conditions décrites ci-dessus, l'entreprise consolidante a la
possibilité d'utiliser ou d'orienter l'utilisation des actifs de la filiale de la même façon
qu'elle contrôle ses propres actifs.
Le contrôle conjoint est le partage du contrôle d'une entreprise exploitée en commun par
un nombre limité d'associés ou d'actionnaires, de sorte que les politiques financière
et opérationnelle résultent de leur accord.
Deux éléments sont essentiels à l'existence d'un contrôle conjoint :
-un nombre limité d'associés ou d'actionnaires partageant le contrôle ; le partage
du contrôle suppose qu'aucun associé ou actionnaire n'est susceptible à lui seul de pouvoir
exercer un contrôle exclusif en imposant ses décisions aux autres ; l'existence d'un
contrôle conjoint n'exclut pas la présence d'associés ou d'actionnaires minoritaires ne
participant pas au contrôle conjoint ;
-un accord contractuel qui prévoit l'exercice du contrôle conjoint sur l'activité économique
de l'entreprise exploitée en commun et qui établit les décisions qui sont essentielles à la
réalisation des objectifs de l'entreprise exploitée en commun et qui nécessitent le
consentement de tous les associés ou actionnaires participant au contrôle conjoint.
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II- Les exclusions du périmètre de consolidation
Une filiale ou une participation peut être laissée en dehors de la consolidation lorsque :
-les actions ou parts de cette filiale ou participation ne sont détenues qu'en vue
d'une cession ultérieure ;
-la filiale ou la participation ne représente, seule ou avec d'autres, qu'un
intérêt négligeable ;
-les informations nécessaires à l'établissement des comptes consolidés ne peuvent
être obtenues sans frais excessif ou dans des délais compatibles avec ceux qui sont fixés.
En outre, d'autres éléments peuvent intervenir dans cette réflexion d'exclusion,
à savoir :
-le fait qu'une société se trouve dans un pays connaissant des troubles politiques
ou économiques graves ;
- le fait qu'une société connaît un sinistre tel qu'incendie, vol de matériel informatique,
etc ;
- le fait qu'une société se trouve juridiquement en liquidation au moment de la constitution
du périmètre.
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Section 2 : pourcentage de contrôle – pourcentage d’intérêt
Il faut déterminer dans un premier temps le pourcentage de contrôle (droits de vote dont dispose
la société mère à l'assemblée générale de la filiale) et le pourcentage d'intérêt (fraction du
patrimoine de la filiale appartenant directement ou indirectement à la société mère).
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Filiales Pourcentages de contrôle Pourcentages d'intérêt
(1) On détient 70% dans A : on tient compte de la participation de A dans B pour le pourcentage
de contrôle.
(2) On détient 65% dans C et 60% dans D. On tient compte des participations respectives de ces
filiales dans E.
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(3) On ne détient que 5,50% dans B. On ne tient pas compte de cette participation. Ce
pourcentage est en effet trop faible pour assurer le contrôle de B. Les votes de B dans les sociétés
E et G ne sont donc pas contrôlés par la société mère du groupe.
(4) Pour les pourcentages d'intérêt, on tient compte des participations de B. En effet, que la
société soit contrôlée ou non, une partie (5,50%) des revenus des participations appartiendra à la
société mère.
Participations croisées : une société A détient des actions d'une société B, qui détient
elle même des actions de la société A. Il est interdit à B de détenir des actions de A si A
détient une participation supérieure à 10% dans le capital de B.
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Chapitre II : Méthodes de consolidation
Exemple :
Bilan au 31/12/N de Sm
Bilan au 31/12/N de F
C.P.C. au 31/12/N de Sm
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C.P.C. au 31/12/N de F
Sm possède 2 800 actions de F sur 4 000 soit : 70% du capital (contrôle exclusif).
Pourcentage de contrôle : 70 %. Pourcentage d’intérêts : 70%.
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Tableau de consolidation – Bilan
(1) Part des capitaux propres de F détenue par les minoritaires : 156 000
Part du résultat de F détenue par les minoritaires : 24 000
180 000
Les intérêts minoritaires sont la part des capitaux propres consolidés et des résultats nets
consolidés des filiales revenant aux titres qui ne sont détenus ni par la société-mère ni par les
filiales.
Ces montants apparaissant distinctement dans le bilan consolidé.
N.B. dans la pratique de la consolidation, on utilise les postes des états de synthèses et non pas les
rubriques de ces états.
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Tableau de consolidation – CPC
A- DEFINITION :
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B- PROCESSUS :
Exemple : la société Sm possède 30% du capital de la société F qui est contrôlée conjointement
par la société Sm et d’autres sociétés
Bilan au 31/12/N de Sm
C.P.C 31/12/N Sm
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Bilan au 31/12/N de F
C.P.C au 31/12/N de F
Charges d’exploitation 186 000 Produits d’exploitation 360 000
Charges financières 70 000 Produits financiers 8 000
Charges non courantes 12 000 Produits non courants 10 000
Impôts/ les résultats 38 000
Résultat net 72 000
378 000 378 000
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Droits de Sm sur le résultat de F
Part du groupe 30% Part des autres 70%
Résultat net 72 000 21 600 50 400
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Tableau de consolidation – CPC
Eléments Sm 30% F Total
Charges d’exploitation 228 000 186 000 x 30% = 55 800 283 800
Charges financières 30 000 70 000 x 30% =21 000 51 000
Charges non courantes 72 000 12 000 x 30% =3 600 75 600
Impôts /les résultats 48 000 38 000 x 30% =11 400 59 400
Résultat net 90 000 72 000 x 30% =21 600 111 600
Totaux 468000 186 000 x 30% = 113 400 581 400
Produits d’exploitation 462 000 360 000 x 30% = 108 000 570 000
Produits financiers 2 000 8 000 x 30% = 2 400 4 400
Produits non courants 4 000 10 000 x 30% = 3 000 7 000
Totaux 468 000 378 000 x 30% = 113 400 581 400
Dans les états de synthèse consolidés, les postes des états de synthèse de la filiale ne sont repris
qu’à concurrence du % d’intérêt détenu.
Cette méthode consiste à substituer à la valeur des titres détenus la quote-part des capitaux
propres (y compris le résultat de l’exercice déterminé d’après les règles de consolidation).
Bilan de la société M
Immobilisation 18 700 Capital 15 000
Titres de participation 600 Réserves 4 000
Actif circulant 12 000 Résultat 300
Dettes 12 000
Total 31 300 Total 31 300
Bilan de la société F
Immobilisation 1 500 Capital 1 000
Actif circulant 1 000 Réserves 600
Résultat 100
Dettes 800
Total 2 500 Total 2 500
Solution :
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Les réserves consolidées (par différence soit 165 – 45) = 120
La valeur des intérêts majoritaires (765) est substituée à la valeur d’origine des titres de
participation (600). La plus value de consolidation (165) s’ajoute aux capitaux propres de la
société M pour former les réserves consolidées (120) et le résultat consolidé (45).
(a) le résultat consolidé des sociétés intégrées ne comprend ici que le résultat de la société M
qui est intégrée globalement
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Chapitre III : Retraitements
Dans les comptes consolidés « Les biens dont les entreprises consolidées ont la disposition
par contrat de crédit-bail ou selon des modalités analogues, peuvent être traités au bilan et au
compte de résultat consolidés comme s’ils avaient été acquis à crédit ; les biens mis, par les
entreprises consolidées, à la disposition de clients par contrat de crédit-bail ou selon des
modalités analogues peuvent être traités comme s’ils avaient été vendus à crédit, si la réalisation
de la vente future peut être considérée comme raisonnablement assurée. »
Exemple :
La société GOB dispose depuis le premier janvier N-3 d’un bien dans le cadre d’un
contrat de crédit bail d’une durée de 6 ans. La valeur du bien stipulée au contrat est égale à
600000 DH. La durée de vie du bien est estimée à 8ans.
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L’échéancier des redevances payables annuellement s’établit ainsi :
Immobilisations 600000
Réserves GOB 75000
Amortissements des immobilisations 225000
Dettes financières 300000
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Modifications des écritures de l’exercice N
Les impôts différés sont destinés à enregistrer l’incidence fiscale potentielle des
retraitements de consolidation.
Les impôts différés se calculent pour chaque exercice sur la différence entre les redevances
et les intérêts et des dotations aux amortissements du bien (voir échéancier). Cette différence est
égale à 25000.
- Sur l’exercice N : 25000 x 35% = 8750 (Résultat)
- Sur exercices antérieurs : 75000 x 35% = 26250 (Réserves)
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SECTION 2 : CONVERION DES COMPTES EN DEVISES
1-Méthode de conversion .
- Les écarts de conversion constatés sur les éléments monétaires qui figurent au bilan d’ouverture
de l’exercice (après répartition) sont portés au compte de résultat dans un porte particulier
« écarts de conversion »; .
- Pour ce qui concerne les éléments monétaires à long terme, une comptabilisation échelonnée est
autorisée.
- l’écart de conversion constaté sur les éléments du compte résultat est inscrit au
compte de résultat consolidé au poste « écarts de conversion »
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Méthode du cours historique
Bilan
Actif Passif
Immobilisations incorporelles TH Capital et Réserves TH
Immobilisation corporelle TH Résultat Calculé
Immobilisations financières Provisions / risques et charges TH
- Créances TC Dettes TC
- Autres TH
Stocks TH Régularisation Passif TH
Créances TC
Trésorerie TC
Régularisation Actif TH
Compte de Résultat
Produits encaissés TM
Charges décaissées TM
Produits calculés TH
Charges calculées TH
Ecart de conversion Oui
Résultat Celui du bilan
TH : Taux Historique
TC : Taux de Clôture
TM : Taux Moyen
La société E10 est une filiale allemande du groupe SM à 99% depuis l’année N-6. Elle est
sous tutelle directe. Le groupe la consolide selon la méthode du cours historique
Les données de cette société sont présentées en DM selon les normes françaises :
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Bilan E10 Année N en DM
ACTIF PASSIF
Postes Valeur Amort/ Valeur Postes Montant
Brute Prov. Nette
Immo. corp 1 200 000 800 000 400 000 Capital 800 000
Stocks 650 000 150 000 500 000 Réserves 250 000
Clients 2 620 000 20 000 2 600 000 Résultat 190 000
Disponibilités 120 000 - 120 000 Prov. risques 50 000
Charges à répartir 80 000 - 80 000 Emprunts 280 000
Fournisseurs 1 840 000
Autres dettes 290 000
Total Actif 4 670 000 970 000 3 700 000 Total Passif 3 700 000
Compte de résultat
Postes Montants
Chiffre d’affaires 4 820 000
Total produit d’exploitation 4 820 000
Achats de marchandises 3 340 000
- variation de stocks - 300 000
Autres achats et charges exter. 420 000
Salaires 360 000
Charges sociales 100 000
Impôts et taxes 70 000
Dotation aux amorts. des immob. 70 000
Dotation aux prov. des actifs circulants 150 000
Dotation aux amorts. des charges à répartir 30 000
Total charges d’exploitation 4 240 000
Résultat d’exploitation 580 000
Produits financiers 20 000
Intérêts et charges assimilés 90 000
Résultat financier - 70 000
Résultat courant 510 000
Charges except .sur opérations de gestion 190 000
Dotation aux provisions 50 000
Résultat exceptionnel -240 000
Impôt société -80 000
Résultat net 190 000
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Tableau des immobilisations
En DM
Année Valeur brute Amortissements
d’acquisition
1/1 Dotation 31/12
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Détail des réserves
En DM
Année d’origine Montant
N-5 10 000
N-4 -20 000
N-3 30 000
N-2 190 000
N-1 40 000
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La conversion des éléments en marks allemands traduit les données suivantes.
Stocks
N-2 150 000 150 000 - 2,9 0
N-1 80 000 80 000 3,1 248 000
N 420 000 420 000 3,3 1 386 000
Total actif 4 670 000 970 000 3 700 000 11 900 000
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Compte de résultat E10 en FF
1 051 000
1 634 000
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Dotation aux prov. N 50 000 3,3 165 000
Impôt 80 000 3,2 256 000
Total charges (II) 4 650 000 15 163 000
Résultat (III) 190 000 1 453 000
Ecart de conversion (I-II-III) 1 128 000
L’application de la méthode du cours historique conduit à constater plusieurs phénomènes :
1. le résultat est affecté par l’incidence du change sur les postes du bilan. Si, le résultat avait
été appréhendé au cours de clôture, il serait de :
190 000 x 3,3 = 627 000
2. l’écart de conversion du résultat est égal à : 1 459 000 – 627 000 = 832 000
Au bilan, l’écart entre le résultat calculé et le résultat au cours moyen s’explique par :
- l’écart de change sur les éléments non monétaires au taux historique - 304 000
et au taux de clôture
Par ailleurs, un écart de conversion apparaît dans le compte de résultat pour un montant de
1 134 000 F, il s’explique par :
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Bilan
Immob. corporelles
(1 000 000 x 2,3 + 100 000 x 2,9 + 100 000 x 3,3) 2 920 000
Amort immob. Corp
(760 000 x 2,3 + 30 000 x 2,9 + 10 000 x 3,3) 1 868 000
Compte de résultat
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B- Méthode du Cours de Clôture
1- Méthode de conversion
- Tous les éléments d’actif et de passif, monétaires et non monétaires sont convertis au cours à la
date de clôture de l’exercice.
- Les produits et changes sont convertis au cours de clôture. L’utilisation d’un cours moyen peut
être retenue si celui-ci permet une meilleure appréciation des opérations réalisées au cours de
l’exercice.
- Les écarts de conversion constatés tant sur les éléments que ceux du compte de résultat sont
portés dans les capitaux propres au poste « écart de conversion » ;
- En cas de cession, l’écart de conversion qui figure dans les capitaux propres est enregistré au
compte de résultat pour la partie de son montant afférent à la participation cédée.
Bilan
ACTIF PASSIF
Immobilisations incorporelles TC Capital et Réserves TH
Immobilisation corporelle TC Ecart de conversion Oui
Immobilisations financières Résultat TM ou TC
- Créances TC Prov/ risques et charges TC
- Autres TC
Stocks TC Dettes TC
Créances TC
Trésorerie TC Régularisation Passif TC
Régularisation Actif TC
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Compte de Résultat
Produits encaissés TM ou TC
Charges décaissées TM ou TC
Produits calculés TM ou TC
Charges calculées TM ou TC
Ecart de conversion Non
Résultat TM ou TC
Pratiquez la méthode du cours de clôture sur les données contenues dans l’exercice précédent. Il a
été décidé d’appliquer le taux moyen pour les charges et les produits au cours de 3,2.
Corrigé
La démarche est beaucoup plus simple. Elle consiste dans le bilan à traduire :
- tous les comptes de l’actif et ceux du passif au cours de clôture ;
- les postes de capitaux propres au cours historique ;
- le résultat au cours de clôture ou au cours moyen selon le choix ;
- tous les postes de charges ou de produits au cours moyen
La conversion des éléments en marks allemands va faire apparaître les données suivantes :
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N-3 30 000 2,6 78 000
N-2 190 000 2,9 551 000
N-1 40 000 3,1 124 000
Résultat 190 000 3,2 608 000
Provision pour risques 50 000 3,3 165 000
Emprunts 280 000 3,3 924 000
Fournisseurs 1 840 000 3,3 6 072 000
Autres dettes 290 000 3,3 957 000
Total I 3 700 000 11 055 000
Ecart de conversion (1) 1 155 000
Total du passif 3700 000 3,3 12 210 000
1. cet écart de conversion affecté en capitaux propres s’explique par la différence entre les
capitaux propres au cours de clôture et les capitaux propres au cours historique. Toutes
les charges et tous les produits sont convertis au cours de 3.2 F
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Dotation aux amorts. 30 000 3,2 96 000
des charges à répartir
Bilan
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Compte de résultat
L’écart de conversion au bilan s’explique par la différence entre les capitaux propres au cours de
clôture et les capitaux propres au cours historique :
(1 240 000 x 3,3 – 1 600 000 – 729 999 – 608 000) = 1 155 000
Cet écart est créditeur, il correspond à un profit de change latent.
Critères Méthodes
Entreprises dont la gestion est dépendante de Méthode du cours historique
la société consolidante (monétaire - non monétaire)
Entreprises dont la gestion est autonome Méthode du cours de clôture
Entreprises situées dans les pays à monnaie Réévaluation en devises locales et
fondante conversion selon la Méthode du cours de
clôture ou Méthode du cours historique
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CONCLUSION
Il va sans dire que la notion de consolidation devient fort présente dans le paysage
entrepreneurial marocain et pour cause ! La plupart des groupes marocains sont orientés vers les
normes IAS/ IFRS qui constituent, faut-il le rappeler, le référentiel de base en matière de
consolidation.
Ainsi, l’enjeu majeur de l’entreprise marocaine réside dans l’acquisition et la maîtrise des outils
de reporting permettant une consolidation financière répondant aux critères internationaux en
matière de reporting groupe.
Par ailleurs, il est à noter que l’environnement dans lequel opère l’entreprise marocaine
est en changement permanent et surtout d’envergure internationale, d’où l’importance de l’effort
à fournir par les organes responsables de la réglementation comptable au Maroc et ce, afin
d’élargir le champs de la consolidation au Maroc en permettant notamment aux entreprises
d’avoir recours à des méthodes comptables préférentielles nécessaires à la présentation d’états
financiers reflétant l’image fidèle (Fair value).
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BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
Revues
Site Web :
www.iasb.org
www.vernimmen.net
www.iasplus.com
www.pwccomperio.com
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