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MEMOIRE DE LICENCE
ANALYSE DU PROCESSUS DE SUIVI DU CREDIT-BAIL
MOBILIER DANS UN ETABLISSEMENT FINANCIER :
CAS DE LA BICEC
OPTION : COMPTABILITE-CONTRÔLE-AUDIT
Rédigé par :
Sous l’encadrement
Académique de : Professionnel de :
Dr. FORBENEH JUDE M. EBONG CALVIN
SOMMAIRE
DEDICACE ....................................................................................................................................... II
REMERCIEMENTS ...................................................................................................................... III
RESUME.......................................................................................................................................... IV
ABSTRACT ....................................................................................................................................... V
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................... VI
LISTE DES FIGURES .................................................................................................................. VII
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................. VIII
INTRODUCTION GENERALE ...................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA BICEC ET DEROULEMENT DU STAGE
.............................................................................................................................................................. 3
CHAPITRE 1 : PRESENTATION GLOBALE DE LA BICEC ................................................... 4
SECTION I : HISTORIQUE ET FONCTIONNEMENT DE LA BICEC ...................................... 4
SECTION II : LES DIFFERENTS PRODUITS ET LES PARTENAIRES DE LA BICEC ........ 12
CHAPITRE 2 : DEROULEMENT DU STAGE A LA BICEC ................................................... 17
SECTION I : LE QUOTIDIEN DU DEPARTEMENT REPORTING ET FISCALITE DE LA
BICEC ............................................................................................................................................ 17
SECTION II : TÂCHES EFFECTUEES ET JUSTIFICATION DU CHOIX DU THEME ......... 20
DEUXIEME PARTIE : CONTRIBUTION AU SUIVI DU CREDIT-BAIL MOBILIER :
APERCU THEORIQUE ET ANALYSE ....................................................................................... 28
CHAPITRE 3: APPROCHE THEORIQUE ET MISE EN EVIDENCE DES GENERALITES
SUR LE CREDIT-BAIL MOBILIER ......................................................................................... 29
SECTION I : NOTIONS FONDAMENTALES SUR LE CREDIT-BAIL ET RISQUES
ENCOURUS .................................................................................................................................... 29
DEDICACE
A MA FAMILLE
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude au Seigneur notre Dieu pour la santé, la
protection et toutes les grâces reçues durant toute notre année académique.
Notre gratitude va également à l’endroit de ceux dont l’apport considérable a rendu possible
ce mémoire et a favorisé sa bonne rédaction, nous pensons ainsi à :
Docteur FORBENEH JUDE, notre encadreur académique, pour ses recommandations et son
soutien.
Monsieur EBONG CALVIN, notre encadreur professionnel, pour ses orientations et ses
encouragements donnés durant notre passage en entreprise.
Messieurs DODJOU DAVIN, CHENOUHASSI ERIC, MENZEPO VALENTIN et
EKOTTO LYONEL, membres du département Reporting & Fiscalité pour la formation
reçue.
Tout le personnel du siège de la Banque Internationale du Cameroun pour l’Epargne et
le Crédit, pour leur attention à notre égard tout au long de notre stage.
Tout le personnel enseignant de la Saint Jérôme Management Sciences and Business
School, pour le suivi et les enseignements prodigués depuis notre première année.
L’administration de l’Institut Universitaire Catholique Saint-Jérôme de Douala, pour le
soutien académique.
Toute notre famille, pour l’amour et l’encouragement moral.
Maître MOUKORY EYANGO et Madame, nos chers parents, pour tout l’amour, l’effort
qu’ils consacrent à notre éducation et la présence.
Notre sœur HORNELA MOUKORY, pour son amour et son soutien moral.
Nos camarades et amis, pour leur collaboration et leur disponibilité.
RESUME
Dans la perspective d’étaler leur charge et de réduire leurs bases imposables, les entreprises
souscrivent de plus en plus au crédit-bail : particulièrement celui ayant pour objets les mobiliers. Elles
font donc appel à un établissement financier ayant pour offre de service le Crédit-Bail Mobilier. Ce
dernier est un moyen de financement très prisé à l’heure actuelle. Le financement étant le nerf de la
guerre, il est crucial de s’en préoccuper activement. Le stage que nous avons effectué à la BICEC,
nous a donné d’analyser le processus de suivi du Crédit-Bail Mobilier dans un établissement
financier. Notre objectif principal était donc d’améliorer la qualité du processus de suivi du Crédit-
Bail Mobilier à la BICEC et par conséquent réduire les pertes financières et matérielles. Pour ce faire,
notre méthode se matérialisait par l’usage de la matrice SWOT et du diagramme d’Ishikawa qui nous
ont permis de faire une analyse du processus et ressortir les insuffisances. Nous avons alors émis des
propositions dont la principale est la mise sur pieds d’un manuel de procédures destiné à mettre en
place des dispositions afin de maîtriser les différents risques.
ABSTRACT
By adopting an approach based on spreading their charges and reducing their tax bases,
companies are increasingly subscribing to leasing, particularly that relating to furniture. Therefore,
they call on a financial institution whose service offer is leasing. The latter is a very popular means
of financing at the moment. Financing being the sinews of war, it is crucial to pay attention to it. The
internship we did at BICEC gave us an opportunity to analyze the process of monitoring the financial
leasing in a financial institution. Therefore, our main goal was to improve the quality of the process
of monitoring the Financial Leasing to BICEC and consequently reduce financial and material losses.
To do this, our method was materialized by the use of the SWOT matrix and the Ishikawa diagram
which enabled us to analyze the process and highlight the shortcomings. Then, we made proposals,
the main one being the setting up of manual procedures designed to put in place provisions to control
the different risks.
VO : Valeur d’Origine
VR : Valeur Résiduelle
INTRODUCTION GENERALE
Le souci majeur pour l’entreprise est de trouver la meilleure solution de financement de ses
besoins et en particulier ses investissements. Pour ce faire, les entreprises doivent investir
régulièrement afin d’assurer le niveau de croissance requis et surtout pour le renouvellement de leurs
moyens de production, soit en raison de leurs usures, soit en raison de leurs caractères obsolètes.
Toutefois, ces entreprises sont souvent confrontées à plusieurs défis en matière de croissance, qui
sont dû à l’insuffisance d’accès au financement bancaire compte tenu des besoins de certains projets
d’investissement tel que l’exigence de garantie. Dès lors, les entreprises peuvent opter pour un
nouveau mode de financement des investissements susceptible de répondre à ce genre de besoin de
l’économie, il s’agit du « leasing » appelé également en français « crédit-bail » qui est une formule
qui s’adapte à la situation des entreprises exprimant de tels besoins, avec un financement intégral des
investissements et des garanties réduites. Aussi, il est encore plus sollicité par les entreprises car il
allège leurs bases imposables tout en étalant leurs charges. Ce qui font de lui un produit très sollicité
par les entreprises particulièrement les Petites et les Moyennes Entreprises. Le leasing est donc un
mode ancestrale de financement des biens meubles et immeubles à usage professionnel. Cette
technique de financement s’est depuis, largement rependue dans le monde.
Au Cameroun, principalement le crédit-bail ayant pour objets des biens meubles (c'est-à-dire
le Crédit-Bail Mobilier) est pratiqué. En effet, ce dernier est un moyen de financement actuellement
prisé dans notre pays. Il se définit comme étant un contrat de location à l’issue duquel le locataire
peut renouveler le contrat, restituer le matériel ou l’acheter à un prix fixé dès la signature du contrat.
Le matériel en question peut être roulant ou fixe et doit être à usage professionnel. Les principaux
intervenant étant le locataire (une entreprise industrielle, commerciale, prestataire de service, etc) et
le bailleur (un établissement financier).
La Banque Internationale du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit est l’un des établissements
financiers de notre pays ayant pour offre le Crédit-Bail Mobilier. Lors de notre séjour en son sein,
précisément en sa Direction Comptable au département Reporting et Fiscalité ; nous avons eu à
remarquer qu’il y’a une défaillance dans le suivi des Crédits-Baux Mobiliers. Les causes de ce
problème sont entre autres : un système limité, l’inexistence d’un manuel formel de procédures sur le
CBM, la non exigence d’un dépôt de garantie sur les biens; l’insuffisance du personnel pour le suivi
du CBM, le non suivi au jour le jour des biens en CBM, l’inachèvement et le retard des procédures
judiciaires. Ces causes entraînent inévitablement des conséquences plus ou moins graves notamment :
des écarts comptabilité-gestion des encours financiers, des difficultés pour le personnel remplaçant,
la perte de biens, la surcharge du personnel, un coût du risque élevé, une grande quantité d’impayés,
un amoindrissement et une sous-évaluation du résultat comptable. Sachant que l’information
financière est en jeu, le défi qui est la qualité du suivi des CBM à la BICEC nous amène à nous poser
la question principale suivante : comment s’effectue le suivi du Crédit-Bail Mobilier à la
BICEC ? Celle-ci va nous servir de fil conducteur tout au long de notre recherche. Néanmoins, elle
suscite en nous deux questions secondaires qui sont : que pourrait entrainer un mauvais suivi du
Crédit-Bail Mobilier sur la lecture du bilan ? Comment est-ce qu’un mauvais suivi du Crédit-
Bail Mobilier pourrait impacter sur le résultat comptable ? Afin d’apporter un éclairage à ces
interrogations, nous avons choisi d’orienter nos recherches sur le circuit de suivi du CBM à la BICEC ;
d’où le choix du sujet : « Analyse du processus de suivi du Crédit-Bail Mobilier dans un
Etablissement Financier : cas de la BICEC ».
L’objectif principal visé à travers cette étude est d’améliorer la qualité du processus de suivi
du Crédit-Bail Mobilier à la BICEC afin de réduire les pertes. De cet d’objectif principal découlent
les objectifs secondaires suivants : décrire le processus, analyser chaque étape du processus grâce aux
informations recueillies après entretien, faire des suggestions sur les faiblesses décelées afin de
contribuer à l’amélioration du processus. L’intérêt de cette étude est qu’elle nous permettra, de ressortir
des défaillances auxquelles la Banque n’a pas encore prêté attention et proposer des solutions pour réduire
les pertes financières et matérielles y afférentes. Pour mener à bien notre étude, nous avons segmenté
notre travail en deux parties. La première partie consistera à présenter la BICEC dans son ensemble ainsi
que notre séjour en son sein. Quant à la seconde partie, elle portera sur notre contribution au processus de
suivi du Crédit-Bail Mobilier à la BICEC.
L’Etat camerounais devient en 1978 actionnaire majoritaire et son nouveau capital est de 3
milliards de FCFA.
Entre 1981 et 1991, l’effectif de la BICIC croit de 315 à 947 membres du personnel pour 10
nouvelles agences. Ayant été affectée par la crise économique des années 80-90, ainsi que le départ
de ses trois autres principaux actionnaires soient : SFIO, Barclays Bank et la BNP (Banque Nationale
de Paris), la BICIC se voit dans l’obligation de mettre la clef sous la porte après 35 ans d’existence :
il a fallu la restructurer.
Jusqu’en 2009 le capital de la BICEC a été de 3 milliards de FCFA. En 2011 le groupe Banque
Populaire devient le groupe BPCE (Banque Populaire Caisse d’Epargne), et la surface financière de
la BICEC double et passe à 6 milliards de FCFA ; il détient désormais 68,5% du capital de la BICEC
jusqu’à nos jours. Deuxième groupe bancaire en France, le groupe BPCE est également présent à
l’international à travers sa holding. La BICEC bénéficie donc de l’expertise et de la solidité financière
de ce grand groupe international, tout en conservant son identité camerounaise : prise de décision
locale, cadres nationaux ; l’organigramme est présenté en Annexe 7. Au 12 mars 2012, le capital de
la banque redouble et est désormais de 12 milliards. Elle détient à son actif 38 agences (Annexe 8) et
plus de 700 collaborateurs.
Aujourd’hui, la BICEC connait une renommée sur le marché national. Elle fait partie des
meilleures banques au Cameroun en terme d’épargne et d’octroi de crédits sur l’investissement. Elle
est aussi l’un des leaders en termes de la qualité du service avec plus de 380 000 clients. En 2017, la
BICEC a reçu avec émotion et satisfaction le trophée ZOE organisé par Algoo International le 24
février au GICAM.
ACTIONNARIAT DE LA BICEC
Personnel BICEC;
5,00% ICBP; 1,50%
Privés Camerounais;
7,5%
Etat Camerounais;
17,50%
BPCE; 68,50%
- Préciser les objectifs de la société et l’orientation qui doit être donnée à son administration
- Exercer le contrôle permanent de la gestion assurée par la direction générale
- Arrêter les comptes de chaque année en fin d’exercice
- Convoquer les assemblées générales, fixer leur ordre du jour et exécuter leurs décisions
Elle est administrée par le directeur général sur qui la responsabilité en tout acte de l’entreprise
repose. Il est vu ici comme le commandant de bord de la banque ; il est assisté par deux directeurs
adjoints et un secrétaire général. Il est investi des pouvoirs pouvant lui permettre d’accomplir les
missions qui lui sont assignées.
A cet effet la direction générale définit les stratégies et les grandes orientations de la société,
établit un organigramme, nomme, sanctionne, récompense et révoque le personnel. Elle autorise les
décaissements, coordonne les activités des structures opérationnelles et fonctionnelles, assure la
pérennité de l’entreprise.
La direction adopte une stratégie de conquête de part de marché basée sur un processus ayant
pour finalité l’amélioration continue des standards de qualité qui se mesure par :
1
Le mot anglais « Corporates » fait référence dans le monde banquier et financier aux entreprises et aux investisseurs
institutionnels, d’une manière plus générale, aux flux et aux activités qui y sont associés.
compétences pour l’intérêt général de la banque. Les différentes fonctions relatives à ce pôle sont le
secrétariat général, les directions centrales et les départements.
C’est l’organe qui fait aussi partie de la direction générale de la BICEC. Il est le plus souvent
chargé de traduire les informations venant de la direction générale et les différentes directions
centrales. De ce fait, il est chargé de filtrer les informations utiles pour la prise de décision.
La BICEC est constituée de 9 départements rattachés aux différentes directions qui sont :
I.2.1.3- Le réseau
Il constitue l’ensemble des agences de la BICEC. L’étendue de ces agences constitue un atout
pour la banque dans la mesure où elle exerce son influence sur le marché national et international.
C’est grâce à ce réseau qu’elle se rapproche réellement de sa clientèle. Il est constitué actuellement
de 38 agences, avec 5 directions régionales :
La proximité : filiale d’un grand groupe international avec une prise de décision locale, la
BICEC place l’écoute, l’assistance et le conseil au centre de ses relations avec la clientèle.
Avec plus de 380 000 clients et 38 agences. La BICEC est l’un des premiers réseaux bancaires
au Cameroun. A ce titre, elle est effectivement la présence bancaire au Cameroun (son
slogan commercial).
Le partenariat : la BICEC accompagne sa clientèle au quotidien et détient une place de leader
aussi bien au niveau des grandes entreprises que des fonctionnaires. Près d’un fonctionnaire
sur deux est client à la BICEC. En outre, de nombreux partenariats sont développés avec des
institutions telles que PROPARCO, BEI, BAD et ACEP pour l’accompagnement des PME.
La performance : l’implication et la motivation du personnel, la qualité du service, la
stratégie de croissance sont de principaux atouts qui expliquent la bonne performance de la
BICEC, qui entend toujours faire mieux.
Offrir des produits et des services pour répondre aux attentes de la clientèle
Réserver un accueil de qualité à sa clientèle
Etre toujours à l’écoute de sa clientèle
Manifester sa présence sur l’étendue du territoire Camerounais par la multiplication du
nombre des agences
Devenir un partenaire à notre stratégie de développement à l’international.
Au Cameroun, nous avons les détenteurs du pouvoir réglementaire et les détenteurs du pouvoir
consultatif.
Les détenteurs du pouvoir réglementaire : ce pouvoir est exercé par trois autorités
différentes et complémentaires.
o L’autorité monétaire nationale : au Cameroun c’est le ministre des finances, il définit et
applique la politique monétaire et économique du pays, détient le pouvoir d’accorder et
de retirer les agréments, applique correctement les sanctions suite aux infractions
constatées par la COBAC ou par lui-même sur le terrain.
o La COBAC : elle est essentiellement technique et plurinationale, elle exerce des qualités
et des missions purement techniques et professionnelles. Pour finir, elle prend les
décisions les plus difficiles mais l’application de celles-ci est laissée à l’autorité monétaire
nationale.
o La BEAC: car c’est elle qui gère la masse monétaire en circulation dans le pays. Elle
définit et veille à l’application des conditions de banque et éventuellement assure le
refinancement des banques secondaires.
Dans cette section, il a été question pour nous de retracer l’histoire de la BICEC et ainsi
montrer comment elle est organisée car sans organisation préalable aucune entité ne peut survivre.
La section suivante étayera sur les différents produits proposés par la BICEC ainsi que ses multiples
partenaires.
o Stratégie export
o Règlements à l’import, export
o Gestion du risque de change
o Banque à distance
Offres pour les particuliers
o Transferts
o Achats de devises et chèques de voyage
o Banque à distance
o Service Monétique
- Les particuliers
- Les fonctionnaires
- Les étudiants
- Les professionnels
- Les agriculteurs
- Les entreprises
- Les institutionnels
Communication
o En interne : nous faisons référence ici à la télécommunication, la BICEC achète
du crédit téléphonique chez bien d’opérateurs à l’instar d’Orange Cameroun.
o En externe : ici, il s’agit de médias. MEDIA PLUS est l’entreprise qui offre ses
services publicitaires à la BICEC.
Energie électrique
Il s’agit bien évidemment d’ENEO étant le seul distributeur d’énergie électrique au Cameroun.
L’achat du matériel informatique et fourniture de bureau est fait chez divers fournisseurs à l’instar
de SADRY, CFAO Technologie, La Meublerie etc.
Au niveau national
Il s’agit des autres établissements financiers avec lesquelles la BICEC collabore.
o Les autres banques : la BICEC donne la possibilité à ses clients de faire des
transferts vers des comptes d’autres banques et d’utiliser leurs GAB. Nous pouvons
en citer quelques-unes : Afriland First Bank ; Société Générale Cameroun ; Banque
Atlantique etc.
o Les micro-finances : il s’agit de celles-là qui ont un compte à la BICEC à l’instar
d’ACEP, PRO-PME.
o La Banque Centrale : comme toutes les autres banques secondaires du Cameroun,
la BICEC a un compte à la BEAC par lequel des transactions monétaires sont
effectuées.
Au niveau international
Pour accompagner ses clients à l’échelle internationale, la BICEC s’appuie sur le réseau du
groupe BPCE en l’occurrence: Natixis, BCI CONGO, BRED, COFACE. Elle revient donc à ouvrir
un compte dans une banque étrangère pour y effectuer des opérations dans une devise locale (euro,
dollar, yen, rouble, etc).
Il s’agit des partenaires financiers, conseils… Plusieurs acteurs gravitent autour de la BICEC
pour lui fournir des ressources complémentaires : financières, compétences. Nous pouvons par
exemple citer les cabinets d’expertise comptable tels qu’Ernst & Young, Mazars et KPMG.
En définitive, nous avons pu au cours de ce chapitre mettre en relief la BICEC à travers son
historique et fonctionnement ainsi que ses différents produits (offres de services) et ses partenaires.
Il en résulte qu’au fil des années, elle a su se frayer un chemin favorable dans le marché bancaire. En
effet depuis sa genèse jusqu’à présent elle ne cesse de faire tout son possible pour fidéliser sa clientèle
et encourager son équipe multiculturelle et dynamique. Ainsi, le séjour en son sein ne peut qu’être
fascinant et débordant de découvertes. Dans le chapitre qui suivra, nous mettrons en exergue notre
séjour au sein de la Banque et le chantier sur le crédit- bail mobilier.
Toute grande entreprise est subdivisée en plusieurs entités collaborant les unes les autres pour
l’atteinte d’un objectif commun (réalisation du profit). Le stage académique est un moyen pour
l’étudiant d’apprécier leur quotidien et déceler les problèmes majeurs qui y sévissent. En ce qui nous
concerne, du 06 février au 30 Avril 2019, nous avons effectué notre stage académique au sein de la
Banque Internationale du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit située à Bonanjo. Ce parcours de
connaissances a commencé par deux semaines à l’agence de Bonanjo où nous avons pu observer et
toucher du doigt le Front Office. Après cette période de deux semaines, nous avons été affectée au
siège sis dans le même bâtiment et remise entre les mains du responsable du département Reporting
et Fiscalité. Alors, ce chapitre nous éclairera sur les différentes articulations de notre stage ainsi que
le contexte dans lequel notre thème a été découvert. De ce fait, en section (I) nous parlerons du
quotidien du département reporting et fiscalité où notre thème a été découvert, en seconde section(II)
nous parlerons du chantier CBM et justifierons le choix du thème.
La fiscalité est l’ensemble des pratiques utilisées par l’Etat ou une autre collectivité pour
percevoir des impôts et d’autres prélèvements obligatoires.
Dans une entreprise, la fiscalité occupe une place déterminante. L’imposition des bénéfices
est un élément qui pèse sur les choix des dirigeants, tant en termes d’achats, d’implantation, que
d’investissement. L’Etat, étant conscient des risques y afférent et dans l’optique de simplifier les
procédures fiscales, a instauré depuis la Loi de Finance de 2014 la télé déclaration. Il est désormais
possible d’envoyer les déclarations fiscales et sociales via les plates-formes du fisc ou de la CNPS.
La BICEC étant une grande entreprise exécute cette nouvelle démarche.
Nanti de ses connaissances, le fiscaliste de la BICEC en dehors de prodiguer ses conseils sur
la veille fiscale :
S’assure que les assiettes de calcul des impôts (Impôt sur les Sociétés, Impôt sur le Revenu
des Capitaux Mobiliers, etc) et taxes (Taxe foncière, TVA, etc) sont bonnes et se rassure de
leurs règlements dans les délais
Elabore les déclarations sociales (Allocation familiale, Pensions vieillesses, Accident de
travail)
S’assure du suivi des contrôles : VGC et CSP
En effet, il s’agit de s’assurer par la vérification des pièces comptables liées aux états déclarés
à la DGI sont en cohésion avec les normes fiscales, il peut s’agir :
I.2.1- Le reporting
Le reporting comptable c’est l’établissement et la diffusion d’informations financières et
comptables à des destinataires bien précis selon la nature des informations à diffuser.
A la BICEC, plusieurs types de reporting sont établis. En effet toutes les déclarations émises
par le fiscaliste à destination du fisc sont aussi des reporting réglementaires.
Fait des contrôles quotidiens sur les comptes internes et comptabilise les écritures servant à
la détermination du Résultat(les écritures liées à l’étalement et l’abonnement des charges et
des produits)
Contrôle l’équilibre de la position de change : il s’agit de vérifier si les opérations effectuées
en devises existent en contrevaleur XAF et inversement ; pour ainsi voir s’il y a suspens (un
écart : écriture existant en position mais pas en contrevaleur) ou pas.
Justification de la réévaluation de la position de change : il s’agit de connaître la valeur de la
devise et calculer le résultat de la position de change qui peut être un gain ou une perte.
Contrôle des flux Orange Money : il s’agit de vérifier l’ensemble des opérations réalisées par
Orange. Le contrôle permet de déceler les anomalies et les reporter vers Orange en cas
d’irrégularité. La BICEC étant l’établissement financier qui couvre Orange sur le marché
bancaire au Cameroun, les opérations réalisées sont matérialisées au niveau de ses livres
comptables.
Contrôle des Opérations Diverses : il s’agit de contrôler si les lots comptabilisés ont été validé.
Une opération diverse étant une démarche comptable matérialisée par une écriture en vue de
centraliser ou de corriger une autre écriture comptable (Achat, Vente, Facturation, etc).
Evalue les prévisions mensuelles : pour prévoir les charges de chaque entité.
Le contrôle des agios (sommes prélevées dans les comptes des clients chaque fin du mois)
et la vérification de leurs calculs
Les travaux d’arrêtés mensuels, trimestriels et annuels
Les travaux de consolidation
La supervision des inventaires de l’économat et le rapport d’inventaire
La production des Etats H (Bilan) et G (Compte de Résultat)
Le suivi des comptes liés aux opérations d’activité Crédit- Bail Mobilier
Voici, sans être exhaustives, quelques activités effectuées par le département RF.
Il était question pour nous dans cette section d’étaler le quotidien du département RF, notre
sein d’affectation, qui est en charge du traitement comptable et fiscal des crédits-baux. Dans la section
suivante, il sera question pour nous de présenter dans un premier temps les tâches réalisées durant
notre stage et le chantier CBM puis, dans un second, de justifier le choix de notre thème.
Accueil des clients et délivrance de Nous l’avons effectué lors de notre court séjour en agence. A
codes secrets au niveau du guichet l’accueil, nous avons orienté les clients en fonction de leur
codes secrets et chéquiers besoin : création de compte, retrait de carte etc. Les codes, nous
les délivrions aux guichets chéquiers et codes secrets.
Mise à jour de la classe 7 du plan de Cette tâche a été effectuée lors de notre passage au département
comptes BICEC (comptes internes) Normes et Méthodes de la Direction Comptable dont. Elle nous
a permis de découvrir et pratiquer l’implémentation des
comptes dans le plan comptable de la BICEC. Elle a été faite au
moyen de Microsoft WORD.
Dépôts et Crédits des Petites et Il permet d’établir un récapitulatif sur les dépôts et crédits
Moyennes Entreprises (Reporting accordés par la BICEC. Ainsi ressortent le nombre de créances
règlementaire) douteuses et le nombre de provisions émises à cet effet. Il a une
périodicité mensuelle (au plus tard le 15 de chaque mois). Nous
l’avons fait aux moyens de Microsoft WORD et EXCEL
Déclaration des dépôts de la Toutes les banques de la CEMAC agrées par la COBAC sont
clientèle tenues de déclarer auprès de la BEAC l’ensemble des dépôts de
(Reporting règlementaire) la clientèle. Elle sert de base de calcul de la réserve obligatoire
(il s’agit d’un montant variable et fixé par la BEAC que les
banques doivent verser dans leurs comptes courants chaque
mois). Ainsi, la BEAC pourra évaluer la masse monétaire
économique et pourra agir en cas d’économie dormeuse,
d’inflation ou de déflation. Il a une périodicité décadaire(le 10,
le 20 et le 30 de chaque mois). Nous l’avons effectué au moyen
d’EXCEL.
Position Extérieure (Reporting Il permet de diffuser le niveau des avoirs et des engagements en
règlementaire) devises de la BICEC auprès des banques étrangères. En effet, la
BEAC a besoin de connaître les fluctuations d’importations
(devises entrées) et d’exportations (devises sorties, payement de
scolarité à l’étranger, etc) ; elle pourra donc revoir sa politique
monétaire si le nombre d’importations et important. Il a une
périodicité décadaire (le 08, le 18 et le 28 de chaque mois).
Nous l’avons effectué aux moyens de Microsoft EXCEL,
WORD ainsi que DELTA BANK.
Voici, sans être exhaustive, quelques tâches que nous avons effectuées pendant notre séjour.
Néanmoins, parallèlement, nous étions confrontée à une activité d’actualité au niveau du département
RF, notre sein d’affectation et nous avons jugé judicieux d’y consacrer la seconde partie de cette sous-
section : il s’agit du chantier CBM.
A la BICEC, seules les entreprises ont droit à cette offre et pour en bénéficier, le crédit-preneur
(le locataire) doit y être client.
Pour bien comprendre le fonctionnement des crédits-baux à la BICEC, nous devons étaler son
langage.
2
MEVOUNGOU (2013), Droits des obligations, non publié
Sous-Seing Privé : il est conçu par l’entreprise. En cas d’anomalie, une procédure
judiciaire doit être engagée.
Notarié : il est conçu par le notaire. En cas d’anomalie, la BICEC peut saisir le
bien sans toutefois recourir à une procédure judiciaire car le notaire délivre à la
banque un titre exécutoire (grosse).
Dans le cadre d’un chantier justement sur le Crédit- Bail Mobilier, qui consistait à répertorier
les contrats selon leurs statuts respectifs de façon numérique. Ceci, dans le but de servir d’éléments
probants pour le fisc en cas de provisionnement ou de litige et de connaître la situation réelle de
chaque bien (Confère Tableau 2). Nous avons décelé des anomalies de fonctionnement au niveau du
suivi dont les risques et les conséquences, tant sur le plan de la comptabilité que sur le plan de la
gestion, impactent sur les Etats Financiers (le Bilan et le Compte de Résultat) et remettent en cause
la vie du produit dans l’entreprise.
Qu’il existe un écart comptabilité-gestion des encours financiers (niveau de loyer facturé)
Qu’il existe un bon nombre de matériels dans les situations suivantes :
- Non retrouvés
- Dont les contrats sont échus mais ces matériels n’ont pas été restitués à la banque
- Dont les contrats sont en impayés mais les matériels y afférent n’ont pas été saisis
Ces remarques ont été confirmées par le département RF et nous avons donc pu relever
les insuffisances entrainant ces défaillances, citons-les crescendo:
Il est important pour toute entreprise de bien effectuer la gestion de son patrimoine pour qu’il
reflète une image fidèle. De ce fait, le mauvais suivi du CBM aurait pour conséquence de causer des
pertes financières et d’impacter négativement sur la situation réelle du patrimoine de la banque. Nous
avons donc constaté que ces faiblesses ont un impact au niveau de la qualité de l’information
comptable et financière de la BICEC ainsi que celle du contrôle interne. C’est donc à cet effet que
nous avons trouvé judicieux de parler de fond en comble du processus de suivi des CBM à la BICEC
en vue d’améliorer la qualité de l’information comptable et d’amoindrir le coût du risque d’où
l’intitulé de notre thème : ANALYSE DU PROCESSUS DE SUIVI DU CREDIT-BAIL
MOBILIER DANS UN ETABLISSEMENT FINANCIER : CAS DE LA BICEC.
des irrégularités pouvant empiéter sur la qualité de l’information comptable de la Banque. Plus
précisément en ce qui concerne le processus de suivi du Crédit-Bail Mobilier au sein de la Banque
susceptibles de causer des pertes énormes à la Banque. Delà, nous avons démontré le choix de notre
thème.
Dans cette première partie, il a été question pour nous de présenter de manière détaillée la
BICEC, et notre séjour en son sein. C’est ainsi que dans le premier chapitre, nous avons globalement
présenté la BICEC, à travers son historique et évolution, ses produits et ses partenaires ; et, à travers
le deuxième chapitre, nous avons présenté les activités effectuées par le service RF, les différentes
tâches que nous avons effectuées et le chantier CBM. Ce qui nous a permis de déceler des problèmes
qui ont été présentés de façon généreusement détaillée. Nous apporterons une proposition de
résolution des défaillances liées au suivi du crédit-bail mobilier à la BICEC dans notre deuxième
partie. C’est tour à tour que, cette dernière sera consacrée à l’analyse théorique et réelle à travers un
échantillonnage, au terme duquel, nous ferons des suggestions suite aux problèmes soulevés, relatifs
à l’analyse du processus de suivi du Crédit-Bail Mobilier à la BICEC.
L’activité bancaire par son rôle d’intermédiation financière et ses services connexes expose la
banque à de nombreux risques. Dans le cadre du CBM, le degré du risque est significatif quant à
l’optimisation de la situation et la santé financière de l’entreprise. Car, les pertes susceptibles d’en
résulter peuvent être néfastes. Le dispositif de suivi du CBM doit donc être efficace et efficient pour
limiter le coût du risque.
Notre objectif dans cette partie est d’éclairer sur ce que c’est que le crédit-bail en apportant des
nuances, généralités et spécificités. De même, nous voulons apporter notre contribution quant à
l’optimisation du processus de suivi du CBM à la BICEC.
C’est pourquoi, tout au long de cette partie, il sera nécessaire pour nous, dans un premier temps
de faire une approche théorique de la notion de crédit-bail mobilier (chapitre 3). Et dans un second temps,
d’effectuer une analyse critique du mécanisme de suivi du CBM à la BICEC, tout en apportant nos
propositions pour remédier aux défaillances sur le processus et prévenir sur l’impact au niveau de la
qualité de l’information financière (chapitre 4).
Pour être pérenne, toute organisation se doit de dégager une marge de profit et d’atteindre
une autonomie financière. A cet effet il se doit de sécuriser ses informations et de maîtriser les
dissemblances et les contours de chacun de ses produits. Le Crédit-Bail Mobilier est un produit assez
particulier aux multiples facettes. Il conviendra donc pour une meilleure compréhension de son
processus de suivi de passer préalablement par une explicitation des notions fondamentales et les
risques liés au CBM(I). Ensuite,une présentation des enjeux y afférent et l’outil d’analyse que nous
utiliserons ultérieurement(II).
La pratique a précédé la loi. C’est ce que l’on peut dire du crédit-bail qui est réglementé au
Cameroun depuis 2010, alors qu’il y était déjà pratiqué depuis plusieurs années 3. Il est vrai que cette
3
Loi N° 2010/020 du 21 Décembre 2010 portant sur l’organisation du crédit-bail au Cameroun.
pratique restait assez timide et que l’expansion véritable du crédit-bail se heurtait à divers obstacles
dont un obstacle psychologique. L’absence d’un régime complet du crédit-bail sans être un obstacle
destructeur pouvait, à certains égards, être considérée aussi comme un frein. La loi camerounaise du
10 décembre 2010 est considérée comme une avancée considérable.
Le Crédit-Bail Mobilier
Comme définit dans le précédent chapitre, le crédit-bail mobilier recouvre les opérations de
location de biens d’équipement ou de matériels et outillages achetés en vue de cette location par des
établissements de crédit. Ces derniers, qui en demeurent propriétaires. Toutefois, ces opérations
quelle que soit leur qualification donnent au locataire la possibilité d’acquérir tout ou une partie des
biens loués, moyennant un prix convenu tenant compte des versements effectués à titre de loyers.
Le crédit-Bail Immobilier
Le crédit-bail immobilier quant à lui comprend les opérations par lesquelles un établissement
financier donne en location des biens immobiliers (bâtiments) à usage professionnel, achetés par
lui ou construits pour son compte. Le locataire peut en devenir propriétaire au plus tard à l’expiration
du bail soit par cession, soit par acquisition du droit de propriété du terrain sur lequel ont été identifiés
le ou les immeubles loués, soit par le transfert de plein droit de la propriété des constructions édifiées
sur le terrain appartenant au dit locataire.
Lorsque les biens objet de la transaction sont destinés à un usage privé, le contrat est dénommé
« Location avec option d’achat ». Le crédit-bail ne désigne donc, en principe, que les transactions
portant sur des biens à usage professionnel.
4
NJAMPOU (2009), Comptabilité des établissements de crédit CEMAC, Edition N.P.L, page 161.
Nuance étant faite, nous retenons que le crédit-bail dont nous parlerons dans notre sujet
est exclusivement celui ayant pour objets des mobiliers.
5
BACHY Bruno et SION Michel, (2009), Analyse financière des comptes consolidés. Normes IFRS,Dunod, Paris,
page 111.
Le bailleur peut être une société de leasing, un établissement financier ou une filiale de
banque, il acquiert le bien chez le fournisseur pour le donner en location au preneur et reçoit en contre
partie des redevances périodiques. C’est le propriétaire juridique du bien. Ainsi, ses obligations sont
les suivantes :
vente s’annulent. Le bailleur est aussi chargé d’avertir le crédit-preneur de ses droits sur
l’acquisition du bien.
Le preneur reçoit le bien en location, il détient le droit d’usage et d’utilisation pour ses besoins
d’exploitation. Ses obligations sont les suivantes :
o Le règlement des loyers à chaque échéance : en cas de retard de payement, des intérêts
peuvent être exigés.
o La maintenance de l’état du bien loué : il doit garantir son entretien contre l’usure,
assumer l’intégralité des risques (défaillance du fournisseur ou du matériel,…) et
prendre en charge les frais qui en découlent (entretien, assurances, …).
o À la fin du contrat de crédit-bail ou en cas de rupture de l’entente, le locataire est tenu
de restituer le bien s’il ne compte pas lever l’option d’achat.
C’est celui qui livre au locataire un bien commandé par le crédit- bailleur suivant les
conditions arrêtées entre le preneur et lui. La mise au point de ce mode de financement des ventes
présente de nombreux attraits pour le fournisseur. Il lui permet de mieux contrôler son marché,
d’accroitre les parts qu’il en détient, d’obtenir des revenus auxiliaires et d’accroitre sa rentabilité 8.
Son obligation est donnée dans sa définition c'est-à-dire la livraison du bien acheté par le crédit
bailleur au client.
Le preneur (l’entreprise) et le bailleur (la banque) sont donc les principaux intervenants et
les signataires du contrat.
Comme types de risques en matière de CBM nous pouvons citer entre autres :
Le preneur
La perte financière peut survenir en cas de destruction totale ou de vol du bien, dans le cas où
sa valeur estimée par l'assurance dommage, est inférieure au capital restant dû sur le contrat de crédit-
bail. Le risque est alors de devoir payer la différence entre le remboursement de l'assurance dommage
et capital restant dû sur le crédit.
Le bailleur
Certes, le matériel est la propriété de du crédit bailleur, mais ce dernier n’est pas totalement
protégé. Les risques étant multiples, citons les principaux :
La valeur résiduelle désigne la valeur du bien à la fin du contrat et après règlement des
échéanciers. C’est la somme que le preneur doit payer pour acheter le bien s’il opte pour l’option
d’achat à la fin du contrat. En effet le risque de valeur résiduelle (VR) se caractérise par l’impossibilité
de revendre le matériel en cas de restitution du bien par le preneur à cause de la faible demande. Ce
risque varie en fonction de la fluctuation de la demande.
Défaillance du preneur
Il s’agit de l’incapacité du preneur à rembourser ses échéanciers. Ceci pouvant être dû à une
situation d’insolvabilité.
Les impayés représentent un risque pour l'entreprise même seulement en cas de retards de
paiement, car la société est obligée de constituer une trésorerie pour compenser le manque d'argent.
Le système informatique doit être capable d’émettre des alertes impayés à partir des informations
collectées (cessation de payement, insolvabilité du client). De détecter et anticiper sur le non
règlement d’un échéancier pour ainsi éviter le coût du risque.
Les informations telles que les contrats et les biens y afférent doivent être stockées pour servir
d’élément probant au niveau du fisc en cas de litige. Mais il peut avoir une perte de contrôle
accompagnée de panne, de programmes malveillant ou de virus. Les données doivent donc être
sécurisées, datées, classées, facilement accessibles, fiables, traçables et disponibles en cas de besoin.
La saisie et la centralisation des écritures doivent nécessiter une attention particulière. Les
prescriptions des normes comptables obligent les entreprises à effectuer les enregistrements
comptables de manière chronologique, fidèle et complète, quotidiennement et sans retard dans les
livres comptables et ceci dans un souci de refléter l’image fidèle. Il est vrai que l’insertion des NTIC
notamment les Progiciels de Gestion Intégrés dans la gestion de la comptabilité permet une gestion
plus sécurisé. Mais ils doivent être compatibles aux activités de la banque au risque de plomber le
système.
Au vu des risques sus listés, il est important d’explorer la comptabilité des Crédits-Baux
Mobiliers. Ayant des particularités propres à elle. Son exploration servira à détecter et confirmer
l’ampleur de certains risques.
Le preneur choisit librement le matériel et le fournisseur et il négocie avec lui sur les
spécifications techniques (caractéristiques, conditions d’utilisation, de livraison et de garantie). Ainsi,
le locataire doit présenter auprès du bailleur une fiche de demande de financement et un dossier
comprenant des renseignements sur son activité, ensuite le crédit bailleur accepte de financer
l’opération après l’examen de la situation financière ( calcul de la rentabilité, solvabilité, liquidité et
passage en revue des états financiers) de cette entreprise et commande elle-même l’équipement auprès
du fournisseur choisi, elle paie le prix convenu entre l’entreprise et le fournisseur et acquiert la
propriété des biens commandés et achetés.
- Devenir le propriétaire du bien, en levant l’option d’achat contre le paiement d’une valeur
résiduelle préalablement déterminée.
- Prolonger la location du bien avec une durée variable et un loyer réduit par rapport aux
loyers précédents, calculés sur la valeur résiduelle.
- Restituer le bien au propriétaire qui est la société de leasing, qui peut soit le reformer, soit
le revendre sur le marché de l’occasion.
Dans les Etats de la zone BEAC, la comptabilité financière du CBM est transcrite dans les
comptes de hors-bilan.
Les soldes des sous comptes 9421 et 9422 sont mis à jour à chaque échéance. De sorte qu’à
tout moment leur sommation doit correspondre au montant total des loyers échus.
Au vu de tout ce qui a été dit, nous pouvons constater dans cette section que le concept du
CBM peut s’avérer ambiguë. Pour y remédier, nous avons présenté ses nuances tout en arguant ses
particularités notamment au niveau de sa comptabilisation et en explicitant les risques les plus
probables quant au processus de suivi. Il sera question pour nous dans la section subséquente de
présenter les enjeux liés au processus de suivi du CBM ainsi que l’outil d’analyse.
Principe de prudence : qui consiste à enregistrer les pertes probables et non les plus-
values latentes.
Principe de l’importance significative : selon lequel l’information significative serait
celle dont l’omission où l’inexactitude pourrait influencer l’opinion des lecteurs des
états financiers.
Principe de transparence : les informations importantes doivent être présentées
clairement sans intention de dissimuler la réalité : le patrimoine doit donc refléter une
image fidèle de l’entreprise.
II.1.1- Le Bilan
C’est un état de synthèse qui permet de décrire en terme d´emplois et de ressources la situation
patrimoniale de l´entreprise à une date donnée.
6
Les DELAHAYE, (2009), DCG6 Finance d’entreprise, Dunod, Paris, page 351.
5 Trésorerie X Garantie
Source : NJAMPOU (2009), Comptabilité des établissements de crédit CEMAC, Edition N.P.L, page
163.
Source : NJAMPOU,(2009), Comptabilité des établissements de crédit CEMAC, Edition N.P.L, page
167.
Notre analyse consistera pour chaque faille (confère chapitre 2 II.4.2), à rechercher les causes
apparentes ou réelles ainsi que leurs conséquences sur le fonctionnent de l’activité.
Il faut noter que les causes réelles d’un phénomène sont souvent fort éloignées des causes
apparentes (pointe de l’iceberg). D’où nous avons opté pour le diagramme de Causes et Effets.
Mini Flèche
flèche secondaire
Matières Méthodes
Problème
En somme, dans ce chapitre, nous avons procédé par approche théorique du suivi du CBM. En
présentant, dans un premier temps, les notions fondamentales sur le CBM et les risques encourus.
Une vision large du concept et une description de ses spécificités et des nuances y afférent ont été
mises en relief. Nous avons ainsi présenté quelques écritures comptables démontrant la particularité
de son traitement comptable. Dans un deuxième temps nous avons présenté les enjeux qui sont le
respect des principes de prudence, importance significative et transparence dans la tenue du Bilan et
le Compte de Résultat en montrant le contact direct entre le CBM et les Etats financiers. Puis nous
avons présenté l’outil d’analyse qui nous aidera à analyser le processus en question ainsi que notre
échantillon d’analyse. Dans le chapitre suivant, il s’agira de décrire le processus de suivi du CBM à
la BICEC tout en arguant les défaillances par diagnostic grâce à la Matrice SWOT et proposant des
solutions à notre niveau.
Le suivi du CBM pouvant varier d’un établissement financier à un autre, nous nous
intéresserons dans ce chapitre au cas particulier de la Banque Internationale du Cameroun pour
l’Epargne et le Crédit. Dans une première section (I) nous décrirons le processus. Dans une seconde
(II) nous expliciterons nos observations et donnerons les insuffisances retenues.
Source : par nos soins sur la base des informations recueillies après entretien.
Avant d’accorder un CBM au client le gestionnaire se rassure qu’il a vraiment besoin du bien.
En général, il s’agit des entreprises industrielles ou commerciales qui ont très souvent besoin d’un
matériel mobilier dans le cadre de leurs activités d’exploitation. Après vérification de la pertinence
de l’information, certains documents sont demandés au client pour une analyse.
o L’analyse économique
Elle consiste à faire une étude sur l’environnement du client ; notamment, ses clients, ses
fournisseurs et ses autres partenaires.
o L’analyse financière
Après l’analyse économique, une analyse financière est faite à partir des documents dont
dispose le client. Le principal document exigé est la Déclaration Statistique et Fiscale : c’est à partir
d’elle que sont calculés les ratios de rentabilité, de solvabilité et de liquidité.
Le montage du dossier de crédit vient juste après avis favorable des analystes. Il est constitué
en particulier de la facture pro-forma, déposée par le client après son passage chez le fournisseur.
En fonction du montant du bien, la décision d’acceptation peut être prise par le comité de
direction ou une seule personne ayant ce pouvoir. Lorsque le montant est trop élevé (des milliards)
c’est au groupe BPCE de prendre la décision d’accorder le paiement du bien ou pas.
Lorsque la décision est favorable, le système édite le contrat. (Confère les types de contrats
Chapitre 2-Section II.1.2.2).
Après signature, la commande est validée et éditée. Le matériel peut être traqué s’il s’agît d’un
véhicule. La réception de la facture du fournisseur vient par la suite puis le règlement de la facture et
le déclenchement des échéanciers et des amortissements au taux de 25%.
Les schémas d’écritures comptables sont préalablement mis en place dans le système. Ainsi,
les transactions faites en gestion dès la conclusion du contrat sont déversées automatiquement en
comptabilité.
Le plan comptable BICEC est donc élaboré à partir du PCEC. Des schémas comptables sont
émis dans le système et paramétrés en correspondance à chaque opération comptable. DELTA
LEASING crée des évènements qui sont déversés automatiquement dans DELTA COMPTABILITE
sous forme d’écritures comptables.
o Conclusion du contrat
La mise en force d’un contrat se caractérise par la mise en loyer du bien. Alors, d’abord, on
annule l’écriture d’engagement donné par la BICEC par l’engagement reçu du client de payer toutes
ses échéances capitaux et intérêts réunis.
o Ecriture à l’échéance
A l’échéance, le loyer mensuel est facturé. Le 376 est un compte de passage. Il est crédité du
montant total de l’encours financier lors du règlement du loyer.
o Ecriture de règlement
Les loyers sont prélevés automatiquement dans le compte du client. Etant donné qu’il a un
compte à la BICEC.
Le renouvellement du contrat
La résiliation du contrat
Le client peut aussi décider après avoir réglé tous ses échéanciers de mettre fin au contrat. Il
peut aussi le faire par anticipation. Dans ce cas, le bien passe en ITNL et le continue à s’amortir là-
bas.
Si et seulement s’il n’est pas en impayé, le client a le choix de lever l’option d’achat c'est-à-
dire acheter le bien. Dans ce cas il ne payera que 1% de la VO qui est la VR.
Le recouvrement et contentieux
En cas d’impayé (au bout de 90 jours) le client passe en recouvrement à l’amiable et/ ou en
contentieux (en cas de litige). Le bien doit être saisi. Ce sont les départements pré-décision &
recouvrement amiable corporates et affaires juridiques qui s’en chargent. La durée du litige varie en
fonction du type de contrat (sous-seing privé ou notarié). Dans le cas du contrat notarié, le bien est
directement saisi mais le contrat sous-seing privé suscite généralement plus d’inconvénients à saisir
le bien en raison des formalités juridiques qui sont très longues.
Pour notre diagnostic, il sera nécessaire de ressortir les faiblesses, forces, menaces et
opportunités liées au processus de suivi du CBM à la BICEC. De même, nous ferons aussi usage de
notre outil d’analyse qui est le diagramme de Causes-Effets.
notamment un manque d’alerte impayé pour pouvoir relancer le client. La dette étant quérable et non
portable. Aussi, le système n’est pas capable de générer et analyser les écarts. Cette opération se fait
manuellement. De plus, étant donné qu’il y a un manque d’écritures comptable dans le système il faut
faire une requête au niveau des prestataires ce qui dilue l’efficacité du système rendant la Banque
dépendante
La non-exigence d’un dépôt de garantie8 : en effet cela peut provoquer le non règlement de
tous ses échéanciers par le client.
La faible quantité de la main d’œuvre: bien que la banque compte plus de 700 salariés, celui
dédié exclusivement au suivi du CBM est moindre. Ce personnel est donc susceptible de se démotiver.
Surtout s’il faille comparer aux autres établissements financiers qui ont toute une division dont le
travail est dédié au suivi du CBM en plus des établissements dont l’activité entière est basée sur le
CBM. La concurrence est donc à tenir en compte.
7
Règles à suivre pour atteindre un objectif.
8
Somme d'argent demandée par le propriétaire au locataire à la signature du contrat de bail, sachant que le propriétaire
conserve cette somme pendant toute la durée de la location.
patrimoine de la banque ce qui porte atteinte à l’image fidèle du patrimoine de la BICEC. La non
restitution des biens et le provisionnement excessif quant à eux, entraînent respectivement une sous-
évaluation (car les biens auraient générés des produits financiers) et un amoindrissement du
Résultat Comptable.
Nous venons de voir les forces et faiblesses liées au processus de suivi du CBM à la BICEC.
Maintenant, nous ferons une revue des principales opportunités et menaces.
Ses partenaires : en effet les partenaires de la BICEC notamment ses divers fournisseurs et
le réseau qu’offre le groupe BPCE dont elle est une filiale lui procure à l’échelle internationale un
champ d’accès et de manœuvre potentiellement élevée.
La mauvaise foi et la mauvaise gestion des clients : en effet, les clients font souvent preuve
de mauvaise foi par exemple en détournant le bien.
La concurrence : elle s’est intensifiée sur le marché du CBM ces dernières années, ce qui
pousse les Banques à rendre un peu plus souple les conditions de garantie relatives au CBM. La
BICEC ne fait pas l’exception.
En se basant sur notre diagnostic effectué ci-dessus, qui nous a permis d’identifier les
faiblesses du processus de suivi du CBM à la BICEC, notre diagramme de Causes-Effets prend la
forme suivante :
Matières Méthodes
Système limité
Absence de procédures traitant sur le suivi du CBM
Biens non restitués Inachèvement et retard des procédures judiciaires
Tableaux d’amortissements manuels
Biens non retrouvés(Pertes)
Non exigence du dépôt de garantie
Non suivi au jour le jour des biens en CBM
Défaillance du
processus de
suivi.
Mauvaise organisation
Support informatique
Intensification de la Quantité faible de la main d’œuvre
concurrence
Dans cette section, nous avons mis en exergue le processus de suivi du CBM à la BICEC. Par
la suite, nous avons fait un diagnostic du suivi du processus du CBM à la BICEC grâce à la Matrice
SWOT. Cette dernière nous a servi de tremplin pour monter le diagramme de Causes-Effets de la
BICEC. Dans la section qui suit, nous présenterons les observations et les suffisances de ce processus
de suivi.
CBM à la BICEC, le bien qui est l’objet du crédit doit être retracé. La banque doit donc veiller à ce
que le client règle les échéanciers.
II.1.1- Illustration
Il s’agit d‘un échantillon de 243 biens au cours des 10 dernières années allant de 2009 à
janvier 2019. Les montants sont en FCFA.
RATIOS IMPAYES-VO
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Nous avons choisis de faire cette analyse spécialement pour les impayés car ils sont la cause
principale de l’amoindrissement du résultat comptable en ce qui concerne les CBM. Nous avons
calculé le ratio des impayés par rapport aux VO et nous pouvons constater que les impayés des
contrats échus dépassent de loin 5% qui est le seuil limite. Ceci implique une grosse quantité de
provisionnements au fil des années et donc une augmentation du coût du risque. Nous pouvons
constater une diminution considérable en 2015 ce qui est normal car les biens sont encore en force.
II.1.2- SUGGESTIONS
Notre étude tirant presque à sa fin, nous allons dans les lignes qui suivent faire des propositions
pour une amélioration du processus de suivi du CBM à la BICEC.
En effet, au risque d’empiéter sur la lecture de ses états financiers, la BICEC doit bien suivre
ses biens en CBM. Alors, pour pallier aux défaillances retenues après les différentes démarches ci-
dessus, nous proposons les solutions suivantes :
L’insertion d’un système de relance client pour limiter les impayés : en effet,
comme nous l’avons signifié au niveau d’une des lignes ultérieures, la dette est
quérable et non portable. La banque devrait donc mettre en place un système de relance
que ce soit par mail ou par appel afin d’anticiper voir même éviter un impayé.
L’interpellation du prestataire du Progiciel de Gestion Intégrée pour l’insertion
de schémas comptables adéquats : en effet, pour pallier au problème de manque
schémas comptables, la BICEC pourrait directement aller vers le prestataire SOPRA
BANKING l’associer à la division du système d’information de la Banque. Ceci
peut se dérouler à distance à l’aide de Skype.
Des recrutements et formations : en effet le personnel dédié au suivi du CBM est
peu. Il s’agira donc de le renforcer pour mieux gérer le suivi et instaurer un suivi
quotidien. Il s’agira aussi de former des agents du Front Office pour une meilleure
gestion en amont car c’est de là que sont collectées les informations.
Pour conclure, il était question pour nous de présenter le processus de suivi du CBM à la BICEC
et de montrer les limites qui en découlent. Il en ressort que, la BICEC a un Système d’Information
comptable sécurisé, décentralise les tâches. La main d’œuvre qualifiée et dynamique et une bonne tenue
de sa comptabilité sont ses forces. Néanmoins, le processus de suivi du CBM à la BICEC est miné par
son système limité, la non exigence du dépôt de garantie, la faible quantité de la main d’œuvre, les
tableaux d’amortissement manuels, l’absence de procédure. Ce qui entraine une défaillance du processus
de suivi et est susceptible d’entraîner un amoindrissement du Résultat à cause des impayés, une sous-
évaluation du résultat dû au manque à gagner en produits financiers. C’est pourquoi la BICEC, pour
optimiser son processus de suivi et limiter les pertes devrait principalement penser à mettre en place un
manuel de procédure du suivi du CBM destiné à mettre en place des dispositions afin de maîtriser les
différents risques.
Dans cette partie, il était question pour nous de présenter le processus de suivi du CBM dans un
premier temps, par une approche théorique et dans un second temps, par une approche réelle. Nous avons
donc d’abord présenté les généralités sur le CBM ainsi que les risques encourus. Ensuite, nous avons
présenté les enjeux qui sont les principes comptables de prudence, transparence et importance significative
et la méthode d’analyse soit le diagramme de Causes-Effets. Nous avons ensuite fait une approche critique
à partir du processus réel pratiqué à la BICEC. De là, nous avons montré par un diagnostic SWOT les
forces et les faiblesses du processus de suivi du CBM à la BICEC pour ainsi appliquer le diagramme de
Causes-Effets. Il en est ressorti des propositions de notre modeste part quant à l’amélioration du processus
de suivi du CBM à la BICEC.
CONCLUSION GENERALE
Arrivés au terme de notre étude, nous rappelons que notre objectif était d’améliorer la qualité
du processus de suivi du Crédit-Bail Mobilier à la Banque Internationale du Cameroun pour l’Epargne
et le Crédit et de proposer des solutions en vue de réduire les défaillances constatées. Nous nous
sommes posée des questions secondaires pour davantage suivre notre fil conducteur, se résumant à
connaître l’impact que pourrait avoir un mauvais suivi du CBM sur le Bilan et le Compte de Résultat.
Alors, pour se faire nous avons procédé en deux parties. La première consistait dans un
premier temps à présenter la Banque en donnant son historique et ses attributions, ensuite notre séjour
à la BICEC les activités effectuées et le cadre dans lequel nous avons découvert notre thème. La
seconde consistait d’abord à faire une approche théorique du processus de suivi du CBM dans un
établissement financier nous avons donc expliqué et défini le CBM dans tous ses contours tout en
étalant les risques liés pour permettre une meilleure compréhension de la suite de notre devoir. Nous
avons aussi étalé la chronologie générale d’une opération de CBM et les enjeux s’y afférent soient
les principes comptables de prudence, transparence et importance significative. Ensuite, nous avons
procédé par une approche pratique en déclinant le processus de suivi des CBM à la BICEC ainsi que
les défaillances constatées par les démarches SWOT et Ishikawa. Nous avons enfin fait des
propositions notamment l’implémentation d’une division dédiée au CBM, une négociation d’un dépôt
de garantie en fonction de la valeur résiduelle pour les biens aux Valeurs d’Origines les plus
importantes, la mise sur pied d’un manuel de procédures destiné à mettre en place des dispositions
afin de maîtriser les différents risques
Nous pouvons donc répondre à nos questions. En effet, après avoir analysé comment
s’effectue le suivi du CBM à la BICEC, nous pouvons dire qu’un mauvais du suivi du CBM pourrait
effectivement impacter sur la lecture du Bilan. Notamment le haut du bilan coté actif précisément les
immobilisations corporelles. Aussi, il pourrait impacter sur le Résultat Comptable en l’amoindrissant
à cause de la quantité importante des impayés. Il pourrait aussi avoir sous-évaluation du Résultat
Comptable dans la mesure où les biens détenus par les clients sans contreparties (redevances)
pourraient constituer des produits financiers pour la Banque. Enfin, étant donné que la notion de Crédit-
Bail Mobilier constitue un thème d’actualité pour biens des établissements financiers, ce travail n’a pas
la prétention d’être parfait.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages
1) BACHY Bruno et SION Michel, (2009), Analyse financière des comptes consolidés. Normes
IFRS, Dunod, Paris, page 111.
2) DELAHAYE Jacqueline et DELAHAYE Florence, (2009), DCG6 Finance d’entreprise,
Dunod, Paris, pages 351-356.
3) GERVAIS Jean-François, (2004), Les clés du leasing, Edition d’Organisation.
4) NJAMPOU Philibert Legrand, (2009), Comptabilité des établissements de crédit CEMAC,
Edition N.P.L, pages 161-174.
5) VALSCHERTS Marie-Christine et Olivier de CHIPPELEL, (2008), Leasing immobilier,
Edition Larcier, Belgique.
Textes
1) Loi N° 2010/020 du 21 Décembre 2010 portant sur l’organisation du crédit-bail au Cameroun.
2) Règlement COBAC R-2018/01 relatif à la classification, la comptabilisation et au
provisionnement des créances des établissements de crédit.
Articles
Alain CAPIEZ, (2002), « Évaluation du crédit-bail : vers une approche unifiée du risque »,
Dans Revue française de gestion 2 (no 139), pages 73 à 89.
Cours
1) ANTRAIGUE Daniel, Comptabilité Approfondie : Crédit-bail mobilier et immobilier, publié.
2) MANGA Etgard, (2017), Méthodologie de rédaction du rapport/mémoire de stage, non
publié.
3) MEVOUNGOU Romy(2013), Droits des obligations, non publié.
Sigle BICEC
Tel (238) 33 43 60 00
Fax (238) 33 43 12 26 / 33 42 60 47
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Nombre d’agences 38
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Humaines.
SOMMAIRE ....................................................................................................................................... I
DEDICACE ....................................................................................................................................... II
RESUME.......................................................................................................................................... IV
ABSTRACT ....................................................................................................................................... V