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A.CHABCHI
Contents
I Espaces vectoriels normés 3
A Normes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
B Norme équivalente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
C Majoration dans un evn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
F Densité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
G Valeur d’adhérence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
H Compact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I Continuité des applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
J Convergence des suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
K Connexité par arcs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
A Suites de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1 Modes de convergence : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2 Propriètés de la limite : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
B Séries de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1 Modes de convergence : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2 Propriètés de la somme : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
IV Séries Entières 13
A Rayon de convergence : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
B Modes de convergences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
C Propriètés de la somme : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
V Intégration : 15
1
VI Dérivation et di¤érentiabilité : 19
A Dérivation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
B Di¤érentiabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
C Dérivations des fonctions complexes : holomorphie (CNC) . . . 24
VIII Probabilité 27
A Espace de probabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
B Probabilité conditionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
C Indépendance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
D Variable aléatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
E Espérance : cas discret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
F Moment - variance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
G Fonction génératrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
H Approximation et limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
I Variable à densité (CNC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
J Convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Abstract
Ce résumé est illustré par de nombreux exemples pour faciliter son usage. Les exem-
ples utilisent toutes les notions du programme et peuvent-être laissé à une seconde lecture
en cas de di¢ culté.
Bon courage
2
I. Espaces vectoriels normés
A. Normes
1. Norme = Toute application N : E ! R+ véri…ant :
(a) N (x) = 0 () x = 0
(b) N ( x) = j j N (x)
(c) N (x + y) N (x) + N (y) a
2. Exemples :
n
X
(a) Dans Kn : kxk1 = max jxk j ; et kxk1 = jxk j ; où x = (x1 ; :::; xn ) :
1 k n
k=1
Z b
0
(b) Dans E = C ([a; b] ; K) ; kf k1 = jf (t)j dt et kf k1 = max jf (t)j :
a a t b
3. Une classe de norme très importante est celle des normes p issues d’un
produit scalaire : Si h:; :i un produit scalaire sur E; alors kxk = hx; xi est une
norme. En plus de l’inégalité triangulaire, cette norme véri…e aussi l’inégalité de
Cauchy-Schwarz : jhx; yij kxk kyk, avec égalité ssi (x; y) liée.
v
uX
u n 2
(a) Dans R : kxk = t
n
jxk j = t XX est la norme euclidienne usuelle associée
k=1
n
X
à : hx; yi = xi yi = t XY: , Cauchy-Schwarz donne :
i=1
v v
n uX uX
X u n 2u
n
2
xk yk t jxk j t jyk j avec égalité ssi (x; y) liés.
k=1 k=1 k=1
B. Norme équivalente
1. N1 N2 () la convergence au sens de N2 entraîne la convergence au sens de N1 :
2. Deux normes N1 et N2 sont équivalentes s’il existe ; 0; N1 N2 N1 .
3
4. Equivalence des normes : En dimension …nie, toutes les normes sont équiva-
lentes : Toutes les notions topologiques sont alors indépendantes de la norme, vous
choisissez la norme la mieux adaptée.
X A2k
Exemple : Montrer que la série de matrice est convergente. Vu l’équivalence
(2k)!
k 0
des normes en dimension …nie, on choisit une norme d’algèbre, donc
A2k kAk
2k X kAk2k
; or la série de nombre converge selon le ctritère de
(2k)! (2k)! (2k)!
k 0
X A2k
D’Alembert, donc la série de matrice converge absolument, donc converge.
(2k)!
k 0
1. Inégalité triangulaire :
(a) F = (x; y) 2 R2 = xy 1 = f 1
([1; +1[), où f (x; y) = xy continue car
polynômiale et [1; +1[ fermé.
1
(b) La sphére unité S (0; 1) = fx 2 E = kxk = 1g = f (f1g) ; où f (x) = kxk
continue et f1g fermé.
(c) Le groupe orthogonale On (R) = f 1 (fIn g) est un fermé de Mn (R) ; où
f (M ) = t M M continue sur Mn (R) car à composante polynômiale des coef-
…cients de M:
1
5. O ouvert (relatif) de E () O = f (Ouvert simple de E 0 ) ; avec f : f : E ! E 0
continue sur E:
Exemples :
1
(a) GLn (K) = fM 2 Mn (K) = det (M ) 6= 0g = det (K ) ; det continue car
polynômiale et K ouvert.
(b) O = (x; y) 2 R2 = xy > 1 = f 1
(]1; +1[), où f (x; y) = xy continue car
polynômiale et ]1; +1[ ouvert.
4
E. Adhérence et intérieur
3. d (x; A) = 0 () x 2 A
4. Théorème :
(a) A est l’ensemble des limites des suites convergentes d’éléments de A: C’est aussi
le plus petit fermé contenant A et A = A ssi A fermé
(b) A est le plus grand ouvert de E contenu dans A et A = A ssi A ouvert
F. Densité
1. A est dense dans E si A = E : Tout élément de E est limite d’une suite d’élément
de A ou encore toute boule de rayon non nul contient un point de A:
2. Deux fonctions continues coincidant sur une partie dense sont partout égales.
3. Pour établir une propriété, on pourra commencer par l’établir sur une sous partie
dense.
Exemple : GLn (K) est un ouvert dense de Mn (K) ; et comme application par
exemple les produits M N et N M ont le même polynôme caractéristique.
G. Valeur d’adhérence
1. l est valeur d’adhérence de (xn )n ssi l est la limite d’une suite extraite de (xn ) :
2. Une suite convergente admet une seule valeur d’adhérence qui est sa limite. Une
suite ayant au moins 2 valeurs d’adhérence est divergente.
3. Bolzano-Weierstrass : En dimension …nie, toute suite bornée admet au moins
une valeur d’adhérence. Et toute suite bornée ayant une seule valeur d’adhérence
est convergente.
H. Compact
1. A compact si toute suite de A admet une valeur d’adhérence dans A:
2. Compact =) fermé-borné
3. En dimension …nie : Compact = fermé et borné.
4. Un produit cartésien …ni de compact est compact
5. L’image continue d’un compact est un compact.
6. Théorème des bornes atteintes : Toute fonction continue sur un compact
est bornée et atteint ses bornes. Pour montrer qu’une fonction est bornée ou
atteint ses bornes penser à utiliser ce résultat.
Exemples :
(a) f 2 C 0 ([a; b] ; R) ; alors 9 c 2 [a; b] ; f (c) = sup f (t), car f est continue sur
a t b
le compact [a; b] :
(b) A 2 Mn (K) ; alors 9 Y 2 Mn;1 (K) ; kY k = 1 et kAY k = sup kAXk ; car
kXk=1
X 7 ! AX est continue sur la sphère unité qui est compact.
(c) La distance à un compact (non vide) est atteinte : Si A compact, 8 x 2 E;
9 a 2 A : d (x; A) = kx ak
5
I. Continuité des applications
1. Toute application linéaire, n-linéaire en dimension …nie est continue.
Exemples :
1
(a) Les applications A 7 ! T race (A) et A 7 ! P AP sont continues sur Mn (K)
car linéaires en dimension …nie
(b) L’application X 2 Mn;1 (K) 7 ! AX est C 0 car linéaire en dimension …nie.
(a) L’ application A 7 ! det (A) est continue sur Mn (K) car polynômiale en
fonction des (aij ).
(b) A 7 ! AP est continue sur Mn (K) car de composantes polynômiales.
t
1 com (A)
(c) A 7 ! A = est continue sur GLn (K) car de composantes ra-
det (A)
tionnelles.
f 2 F (A; F ) est continue en a 2 A ssi pour toute suite (xn ) d’élément de A con-
vergeant vers a; la suite des images (f (xn )) converge vers f (a) :
S’utilise souvent pour justi…er que : lim f (xn ) = f lim xn :
n!+1 n!+1
3. En dimension …nie , une suite converge ssi ses coordonnées dans une base converge
vers les coordonnées de la limite
Exemples :
(b) Une suite de matrice Ap = (aij (p)) converge vers A = (aij ) ssi 8 (i; j) :
In
lim aij (p) = aij : Par exemple lim A+ = A:
p!+1 p!+1 p
6
3. Pour montrer que A connexe par arcs, on essaye d’abord de montrer convexe :
joindre deux points par un segment ou étoilé : joindre tout point par un segment à
un point donné …xé.
Par exemple l’ensemble des matrices diagonalisables est étoilé en In ; donc connexe
par arcs
4. Théorème des valeurs intermédiaires : L’image continue d’un connexe par arcs
est un connexe par arcs : Si une fonction à valeurs réelles prend deux valeurs de
signes opposés sur un connexe par arcs A; alors elle s’annule sur A: Par exemple,
pour n 2; det (On (R)) = f 1; 1g non connexe et det continue, donc On (R) non
connexe par arcs.
ln n
(a) ln n = o (n ) ; =0
> 0 : Càd lim
n n!+1
n
X +1
X
3. Reste et somme partielle : Sn = uk et Rn = S Sn = uk ! 0 quand
k=0 k=n+1
n ! +1:
4. Série de références
X
(a) Série géométriques : u 2 K; La série un converge ssi juj < 1: dans ce
n 0
cas :
+1
X 1
i. S = un = :
n=0
1 u
+1
X +1
X
un e 2x
ii. uk = : Par exemple pour x > 0; e kx
= x
:
1 u 1 e
k=n k=2
P P n P Pn+1
5. Série alternée : de la forme un = ( 1) jun j ou
un = ( 1) jun j.
P
(a) CSSA : Si (jun j)n est décroissante de limite nulle, alors un converge et
+1
X
véri…e : uk jun+1 j : le reste est dominé par la valeur absolue de son
k=n+1
premier terme et a le même signe.
P ( 1)n+1 P n 1
(b) Exemples : Les séries p et ( 1) ln 1 + converge selon le
n n
CSSA.
X 1
6. Séres de Riemann : La série converge ssi > 1:
n
X 1
7. Séries de Bertrand : La série converge ssi ( > 1) ou ( = 1 et > 1)
n ln n
7
B. Les critères de convergence :
1. Le D’Alembert : 8 n 0; un > 0
un+1 P
(a) Si lim < 1; alors un converge
n!+1 un
un+1 P
(b) Si lim > 1; alors un diverge grossièrement.
n!+1 un
un+1
(c) Si lim = 1; Cas douteux !!
n!+1 un
P
Dans un evn il s’applique à la série kun k pour donner la CvA qui donne la Cv
3(n+1)
n+1 z
X 3n ( 1)
n z (n + 1)!
: la série ( 1) CvA pour tout z 2 C ; car lim 3n =
n! n!+1 n z
( 1)
n!
3
jzj
lim = 0 < 1:
n!+1 n + 1
2. Comparaison :
P P
(a) Domination : jun j = O ( n ) ou o ( n ) et n converge, alors un CvA
donc Cv.
Exemples :
P 2 n 1 P 1
i. La série n e converge car n2 e n = o 2
et converge.
n n2
P 1 1
ii. Pour > 1; la série de Bertrand converge car =
n ln n n ln n
1
o ; où 2 ]1; [ :
n
P P
(b) Equivalence : un s vn avec 8 n; vn 0; alors un converge () vn
converge.
Exemples :
P 1 1 1 P 1
i. La série 1 cos converge car 1 cos s 2 et converge
n n 2n 2n2
à terme 0:
n n
P 1 1 1 1 e 1 Pe 1
ii. La série p 1+ diverge car p 1+ s p et p
n n n n n n
converge à terme 0:
Exemples :
1 1
(a) Montrer que la suite un = 1 + + ::: + ln n est convergente : En e¤et
X 2 n
1 1
un+1 un 2
; avec 2
converge et garde un signe constant, donc
X 2n 2n
la série (un+1 un ) et donc la suite (un ) convege vers un réel dit la
constante d’Euler
1
n n+ 2
(b) Même question pour vn = n!e n dans ce cas on se ramène à une somme en
vn+1
considérant ln (vn ) : On cherche un équivalent de ln (vn+1 ) ln (vn ) = ln ;
X vn
on conclut que la série (ln (vn+1 ) ln (vn )) converge, puis on conclut que
les suites (ln vn ), puis (vn ) convergent.
8
Très utile pour chercher des équivalents de restes, de sommes partielles ou de som-
mations.
Exemple :
n
X 1
(a) Montrer que Sn = est équivalente à ln (n)
k
k=1
+1
X 1
(b) Pour > 1; montrer que le reste de Riemann Rn = est équivalente
k
k=n+1
1
à 1
:
( 1) n
5. Transformation d’Abel (Hors programme mais classique) Soit ("n )n une suite
réelle décroissante de limite nulle et (un ) une suite à terme dans un evn de dimension
Pn P
…nie E; dont la somme partielle An = uk est bornée. Alors la série "n un
k=0 n
est convergente.
n
X
On montre que sa somme partielle Sn = "k uk véri…e le critère de Cauchy, en
k=0
écrivant un = An An 1:
X sin (n ) X cos (n )
Exemple : Pour 2 ]0; 1] ; les séries et ( 6= 0 [2 ])
n n
6. Série de matrice ou d’endomorphisme.
X
(a) Si jjjAjjj < 1; alors la série géométrique de matrice Ak CvA et de somme
k 0
+1
X 1
Ak = (In A) : En particulier la matrice (In A) est inversible.
k=0
X Ak
(b) 8 A 2 Mn (K) ; alors la série exponentielle CvA et de somme exp (A) :
k!
7. Produit de Cauchy :
n
!
X X X X
(a) un vn = uk vn k :
n 0 n 0 n 0 k=0
n
!
X X X X
(b) Si un et vn CvA, alors le produit uk vn k CvA aussi et on a
n 0 n 0 n 0 k=0
+1 +1 +1 X
n
!
X X X
un vn = uk vn k :
n=0 n=0 n=0 k=0
N P
2. Soit (un ) 2 E N ; ( n) 2 (R+ ) , on suppose n diverge alors :
9
n n
!
X X
(a) Si un = O ( n) alors uk = O k :
k=0 k=0
n n
!
X X
(b) Si un = o ( n) alors uk = o k ::
k=0 k=0
N
3. Soit (un ) 2 (R+ ) ; ( n) 2 RN
+1
X +1
X
P
(a) Si n est convergente et un s n alors uk s k
k=n k=n
n
X n
X
P
(b) Si n est divergente et un s n alors uk s k
k=0 k=0
D. Sommabilité
1. Ensemble dénombrable : En bijection avec N; donc on peut le ranger en une
suite fxn = n 2 Ng
2. Sommabilité :
u est sommable.
X
Pour tout q 2 N …xé; la série up;q est absolument convergente et la série
p2N
+1
!
X X
jup;q j est convergente.
q2N p=0
X
Pour tout p 2 N …xé; la série up;q est absolument convergente et la série
q2N
+1
!
X X
jup;q j est convergente.
p2N q=0
10
Dans ce cas, on a :
+1 X
+1
! +1 X
+1
!
X X
s (u) = up;q = up;q :
p=0 q=0 q=0 p=0
A. Suites de fonctions
1. Modes de convergence :
11
2. Propriètés de la limite :
(k)
Extension C k : Se généralise aux fonctions de classes C k sous la CvU de fn
n
sur les segments et la CvS des autres dérivées.
Pratique : S’utilise pour les fonctions à plusieurs variables en passant par les
dérivées partielles
3. Théorème de Stone-Weierstrass : Toute fonction continue sur un segment [a; b]
[a;b]
est limite uniforme sur [a; b] d’une suite de polynôme : kPn f k1 ! 0 quand
n ! +1:
Z b
0
Application : Si f 2 C ([a; b] ; K) véri…ant pour tout n 2 N; xn f (x) dx = 0;
a
alors f = 0: Commencer par les fonctions polynômes et généraliser par densité
B. Séries de fonctions
1. Modes de convergence :
P
1. La convergencePsimple : La série de fonctions fn CvS sur la partie A, si :
8 x 2 A; la série fn (x) Cv.
Exemples :
P nx2 nx2 1 P 1
(a) La série de fonctions nxe CvS sur R, car nxe =o et
n2 n2
Cv
P zn
(b) La série de fonctions CvS sur C
(2n)!
P
2. La convergence uniforme : La suite de fonctions fn CvU sur la!partie A, si
+1
X
sa suite des restes (Rn ) CvU vers 0 : Càd lim sup fk (x) = 0: C’est
n!+1 x2A
k=n+1
compliqué, mais il y’a deux cas où c’est trés simple :
3. Cas de la convergence normale :
P P A
fn CvN si la série numérique kfn k1 converge:
P
Majoration uniforme : Si 8 x 2 A; jfn (x)j n avec n converge, alors
P A P
la série numérique kfn k1 converge; donc fn CvN sur A et donc CvU
sur A: Attention n ne dépend pas de x:
Exemples :
X cos (nx) cos (nx) 1 X 1
(a) CvU sur R car avec Cv.
n2 n2 n2 n2
X 1 1 1 X 1
(b) Pour a > 1; CvU sur [a; +1[ car avec Cv.
nx nx na na
X Ak
(c) A 2 Mn (K) ; la série exponentielle CvN sur tout compact de Mn (K)
k!
Ak rk P rk
: Sur toute boule B (0; r) ; pour une norme d’algèbre et Cv
k! k! k!
12
X n
4. Cas des séries alternées : Si 8 x 2 A; la série ( 1) fn (x) est alternée
X n
véri…ant le CSSA et lim sup jfn (x)j = 0 alors ( 1) fn CvU sur A car
n!+1 x2A
jRn (x)j jfn+1 (x)j kfn+1 k1 ! 0:
Exemples :
X n xn xn+1 1
(a) La série ( 1) CvU sur [0; 1] car jRn (x)j ! 0:
n n+1 n+1
X n x x
(b) La série ( 1) ln 1 + CvU sur [0; a] car jRn (x)j ln 1 +
n n+1
x a
! 0:
n+1 n+1
2. Propriètés de la somme :
1. Continuité de la somme :
8P
n 2 N; fn continue sur A
Si ;
La série fn CvU sur tout compact de A
+1
X
alors la somme fn est continue sur A:
n=0
X P P
De la forme an z n ; comme z n ou nz 2n dite lacunaire
A. Rayon de convergence :
P
jzj < R =) Pan z n converge
1. Dé…nition : 9 !R 0; ou in…ni tel que ; R est
jzj > R =) an z n diverge
dit le rayon de convergence.
2. Calcul de rayon
13
P
iv. Pour une série lacunaire 2n z 3n appliquer le D’Alembert des séries numériques
2n+1 z 3(n+1) 3n
: lim = 2 jzj ; donc
n!+1 j2n z 3n j
8 1 P
>
< jzj < p
3n
=) 2 jzj < 1 =) 2n z 3n converge
3
2 1
1 P n 3n ; D’où R = p :
>
: jzj > p 3n
=) 2 jzj > 1 =) 2 z diverge
3
2
3
2
P P
(b) Relation de Comparaison : Soit an z n de rayon Ra et bn z n de rayon
Rb
i. Si an = o (jbn j) ou O (jbn j) alors Ra Rb :
ii. Si n s bn alors Ra = Rb
P 1 1 1
Exemples : ln 1 + 2 z n admet 1 comme rayon car ln 1 + 2 s
n n n2
P 1 n
et z de rayon 1 selon D’Alembert.
n2
B. Modes de convergences
P
1. Cas réel : Soit an xn de rayon R; alors
8 P
>
> an xn CvA sur ] R; R[
< P n
P annx CvU sur tout [ r; r] ] R; R[
>
> an x diverge grossiérement pour jxj > R
:
En x = R; on ne peut rien dire en général
P
2. Cas complexe : Soit an z n de rayon R; alors
8 P
>
> an z n CvA sur D (0; R)
< P n
P an zn CvU sur tout D (0; r) D (0; R)
>
> a n z diverge grossiérement pour jzj > R
:
En jzj = R; on ne peut rien dire en général
Erreur à éviter : En général pas de CvU sur ] R; R[ ou sur D (0; R) tout
entier.
P P
3. Cas favorable sur le bord : Si an Rn CvA, alors an z n CvN sur D (0; R) :
P P P P
n
4. Produit de Cauchy : an z n bn z n = ak bn k z n et
n 0 n 0 n 0 k=0
P
+1 P
+1 P
+1 P
n
si jzj < min (Ra ; Rb ) ; alors an z n bn z n = ak bn k zn
n=0 n=0 n=0 k=0
C. Propriètés de la somme :
La dérivation de la somme d’une série entière est très simple : il su¢ t de se placer
dans D (0; R) ou ] R; R[ :
+1
X
1. Un seul résultat à retenir : La somme S (z) = an z n d’une série entière de
n=0
rayon R; est de classe C 1 sur D (0; R) (En particulier sur ] R; R[ pour le programme français)
+1
!(k) +1
X X (k)
n
et se dérive terme à terme à tout ordre : an z = (an z n ) :
n=0 n=0
14
3. DSE usuels : A connaître absolument
Fonction DSE
+1 n
X x
exp(x) ; R = +1
n=0
n!
+1
X 2n
n x
cos(x) ( 1) ; R = +1
n=0
(2n)!
+1
X 2n+1
n x
sin(x) ( 1) ; R = +1
n=0
(2n + 1)!
+1
X x2n
ch(x) ; R = +1
n=0
(2n)!
+1
X x2n+1
sh(x) ; R = +1
n=0
(2n + 1)!
+1
X ( 1) ::: ( n + 1) n
(1 + x) ; 2 =N 1+ x ; R=1
n=1
n!
+1
X
1
xn ; R = 1
(1 x) n=0
+1
X n
n+1 x
ln(1 + x) ( 1) ; R=1
n=1
n
+1 n
X x
ln(1 x) ; R=1
n=1
n
+1
X 2n+1
n x
arctan(x) ( 1)
n=0
2n + 1
+1
X 2n+1
x
argth(x) ; R=1
n=0
2n + 1
+1
X
1 n
( 1) xn ; R = 1
1+x n=0
V. Intégration :
Z b Z b
Sur un intervalle de type ]a; b] ; b 2 R , a 2 R[ f 1g ; on a f (t) dt = lim+ f (t) dt
a x!a x
Z b
Sur un intervalle de type ]a; b[ ; a 2 R[ f 1g , b 2 R[ f+1g on a f (t) dt =
Z y a
lim+ f (t) dt
x!a x
y!b
Z x
1. Reste et somme partielle : (Par analogie aux series) Pour I = [a; b[ ; f (t) dt
a
15
Z b
se comporte alors comme une somme partielle et f (t) dt comme un reste. En par-
Z x x
B. Intégrabilité : critères
Z
0
1. f 2 C M (I; K) est intégrable sur I lorsque l’intégrale jf (t)j dt est convergente.
I
6. Borne …nie : f 2 C 0 M ([a; b[ ; K), si la borne b est …ni et lim f (x) existe dans
x!b
K; alors f est intégrable sur [a; b[ :
Exemples :
sin (t)
(a) f (t) = intégrable en 0 car admet une limite …nie en ce point = 1.
t
ln 1 t2 1
(b) f (t) = intégrable en 0 car admet une limite …nie en ce point = .
2t2 2
1 1
(c) C’est faut en 1 : lim = 0; mais non intégrable en +1 : Riemann
t!+1 t t
= 1:
16
7. Comparaison avec une série :
P
(a) Si f 2 C 0 M ([0; +1[ ; R) ; positive et décroissante, alors f (n) converge ssi
f intégrable en +1: Dans ce cas
Z +1 Z +1 Z n
f (t) dt Rn f (t) dt. et en cas de divergnce Sn s f (t) dt:
n+1 n 0
(b) Exemples :
Z +1 +1
X Z +1
1 1 1 1
i. Pour f (t) = 2
; on a 2
dt R n = dt càd
t n+1 t k2 n t2
k=n+1
1 1
Rn
n+1 n
1
en particulier Rn s :
n
Xn Z n
1 1 dt
ii. Pour f (t) = ; on a Sn = s = ln (n) :
t k 1 t
k=1
iii. Chaque fois que vous voulez un équivalent de somme partielle ,
de somme ou de reste pensez à ce résultat.
8. Exemples de références :
1
(a) t 7 ! est intégrable au voisinage de +1 ssi > 1:
t
1
(b) t 7 ! est intégrable au voisinage de 0+ ssi < 1
t
1
(c) t 7 ! est intégrable au voisinage de a+ ssi < 1:
(t a)
1
(d) t 7 ! est intégrable au voisinage de +1 ssi ( > 1) ou = 1 et
t ln (t)
> 1:
C. Théorème de la sommation L1 :
N X Z
1
1. Cas général : On suppose (fn )n 2 L (I; K) , si jfn j est convergente.
n 0 I
Alors on a :
Z +1 Z
X
P
+1
fn = fn :
I n=0 n=0 I
Exemples :
Z +1 +1
X +1
X
tdt 1 t te t
(a) Montrer que = ; On a = = te nt et
0 et 1 n=1 n2 et 1 1 e t n=1
Z +1 Z +1 X 1
1
un = jte nt j dt = te nt dt = 2 (IP P ) ; avec converge, donc
0 0 n n2
Z +1 +1
X 2
tdt 1
= = :
0 et 1 n=1 n2 6
Z 1 +1
X +1
X
ln(t) ( 1)n+1 ln (t) n
(b) Montrer que 2
dt = 2
; On a 2
= ( 1) t2n ln (t)
0 1+t n=0
(2n + 1) 1 + t n=0
et Z 1 Z 1
1 X 1
un = t2n ln (t) dt = t2n ln (t) dt = 2 (IP P ) ; avec 2
0 0 (2n + 1) (2n + 1)
Z 1 +1
X Z 1 +1
X
ln(t) n 2n ( 1)n+1
converge, donc 2
du = ( 1) t ln (t) dt :
0 1+t n=0 0 n=0
(2n + 1)2
N X
2. Cas d’un segment : On suppose (fn )n 2 C 0 [a; b] ; K , et fn CvU sur [a; b].
Alors on a :
Z +1 +1 Z
X
P
fn = fn :
I n=0 n=0 I
Z +1
xX +1 Z x
X
tn tn
Exemple : Soit x 2 R; montrer que dt = dt car
0 n=1
(2n 1)! n=1 0
(2n 1)!
X tn
est une série entière de rayon +1; donc CvU sur tout segment [0; x] :
(2n 1)!
n 1
17
D. Echange limite et intégrale
1. Théorème de la convergence dominée :
N
On suppose (fn )n 2 C 0 M (I; K) , CvS sur I vers f C 0 M sur I et qu’il existe
2 C 0 M (I; R+ ) intégrable sur I indépendante de n , véri…ant
Exemples :
Z +1 n n
t 1 t
(a) Montrer que : lim 1 cos (t) dt = : On a fn (t) = 1 cos (t)
n!+1 0 n 2 n !
n
t
t n ln 1
CvS sur R+ vers f (t) = e t
cos (t) et jfn (t)j = 1 cos (t) e n
n
Z +1 n
t t
e = (t) qui est intégrable sur R+ ; donc lim 1 cos (t) dt =
n!+1 0 n
Z +1
t 1
e cos (t) dt =
(2 IPP ou passer aux complexes).
0 2
Z +1
+
(b) Si f intégrable sur R ; alors lim f (t) e nt dt = 0 car jf (t) e nt j
n!+1 0
Z +1 Z +1
jf (t)j qui est intégrable sur R+ ; donc lim f (t) e nt dt = lim f (t) e nt
dt =
n!+1 0 0 n!+1
Z +1
0dt = 0:
0
Z 1
1 + nx
(c) S’applique sur un segment en dominant par une constante : lim dx =
n!+1 0 (1 + x)n
Z 1
1 + nx 1 + nx
lim n
dx = 0 car 1 intégrable sur [0; 1] :
0 n!+1 (1 + x) (1 + x)n
Extension de la convergence dominée :
J
On suppose (f ) 2J 2 C 0 M (I; K) , a 2 J; (eventuellement 1); avec (8 x 2 I) ;
lim f (x) = f (x) ; C 0 M sur I et qu’il existe
!a
Z +1
e xt e xt 1
Exemple : lim dt = 0 car intégrable sur R+ :
x!+1 0 1 + t2 1 + t2 1 + t2
ixt
intégrable sur R; est continue sur R car (x; t) 7 ! f (t)e est C 0 sur R2 et
f (t)e ixt jf (t)j qui est intégrable sur R:
18
Z +1
xt
(b) La transformée de Laplace Lf (x) = f (t)e dt d’une fonction C 0 et avec
0
xt
f (t) e intégrable sur R ; est continue sur ]0; +1[ car (x; t) 7 ! f (t)e xt est
+
C sur ]0; +1[ R+ et 8 x 2 [a; b] ]0; +1[ ; jf (t)e xt j jf (t)j e at qui est
0
intégrable sur R:
@f
8 x 2 [a; b] ; 8t 2 I; (x; t) (t)
@x
(Hypothese de domination):
Z
Alors la fonction g : x 7 ! f (x; t) dt est de classe C 1 sur J et on a :
I
Z
@f
8 x 2 J; g 0 (x) = (x; t) dt: Formule de Leibniz
I @x
Z +1
Exemple : la fonction (x) = tx 1
e t dt est C 1 sur ]0; +1[ car f : (x; t) 7 !
0
@f 2
tx 1
e t
et sont C 0 sur (]0; +1[) et 8 x 2 [a; b] ]0; +1[ ; 8t > 0;
@x
@f t
(x; t) (t) = jln (t)j e max ta 1
; tb 1
intégrable sur ]0; +1[ car (t) =0+
@x
1 1
o avec 2 ]1 a; 1[ et (t) =+1 o :
t t2
3. Cas d’un segment : Lorsque I = [a; b] ; et
Z
g:x7 ! f (x; t) dt: Alors les thérèmes (2) et (3) ci-dessus restent valables sans
[a;b]
@f
avoir besoins des dominations, sous la continuité de f et sur J I:
@x
4. S’utilise pour une fonction g à plusieurs variable, en passant par les dérivées par-
tielles.
@kf
5. Se généralise pour les fonctions de classe C k ; en dominant sur les segment de
@xk
J:
A. Dérivation :
1. Formules de dérivation :
0 1 0 1
(a) (f g) = g 0 :f 0 g et f =
f0 f 1
Z x Z x
d
(b) Si f continue alors ses primitives x 7 ! f (t) dt est C 1 et f (t) dt =
a dx a
f (x) :
Z !
v(x)
d
(c) Si f continue, u et v dérivables, alors f (t) dt = v 0 (x) f v (x)
dx u(x)
u0 (x) f u (x)
(d) Composée par une application bilinéaire : B : E G ! F une appli-
cation bilinéaire. Soit f 2 F (I; E) et
g 2 F (I; G) ; on dé…nit la composée B (f; g) par :
I !F
B (f; g) : ; alors, si f et g sont dérivables en a alors la
t 7 ! B (f (t) ; g (t))
composée B (f; g) l’est aussi et on a
0
(B (f; g)) (a) = B (f 0 (a) ; g (a)) + B (f (a) ; g 0 (a))
19
i. Un produit scalaire : t 7 ! hf (t) ; g (t)i :
ii. Un produit vectoriel : t 7 ! f (t) ^ g (t) :
iii. Un produit matriciel : t 7 ! A (t) B (t)
iv. Un produit matriciel du type : t 7 ! exp (tA) B (t) ; où A matrice constante
et B une matrice ou matrice colonne dérivable.
(e) Un déterminent det (V1 (t) ; :::; Vn (t)) se dérive colonne par colonne, comme un
produit scalaire ou un produit vectoriel.
(n) Pn
(f) Leibniz : (f g) (a) = k=0 Cnk f (k) (a) g (n k) (a)
2. Formules de Taylor
(a) Rolle : f C 0 sur [a; b] ; dérivable sur ]a; b[ à valeurs réelles, alors f (a) =
f (b) =) 9c 2 ]a; b[ ; f 0 (c) = 0
(b) ACF : f C 0 sur [a; b] ; dérivable sur ]a; b[ à valeurs réelles, alors 9c 2
]a; b[ ; f (b) f (a) = (b a) f 0 (c) :
Exemples : cos est 1-lipschitziennes : jcos (b) cos (a)j = j(b a) cos0 (c)j
jb aj
(c) Formules des accroissements …nis dans un evn :
Soit f : [a; b] ! F continue sur [a; b] ; de classe C 1 sur ]a; b[ : On suppose
9 M > 0; 8 t 2 ]a; b[ ; kf 0 (t)k M; alors kf (b) f (a)k M (b a) :
La version réelle f (b) f (a) = (b a) f 0 (c) n’est plus valable pour les fonctions
vectorielles : f (t) = eit :
(d) Taylor avec reste intégrale : f 2 C n+1 ([a; b] ; K) ; alors
Xn k Z b n
(b a) (k) (b t) (n+1)
f (b) = f (a) + f (t) dt: Pour b = x et a = 0; on
k! a n!
k=0
obtient
Xn Z x n
xk (k) (x t) (n+1)
f (x) = f (0) + f (t) dt:
k! 0 n!
k=0
(e) Inégalité de Taylor Lagrange : f 2 C n+1 ([a; b] ; K) ; alors
Xn k n+1
(b a) (k) jb aj
f (b) f (a) sup f (n+1) (t) dt:
k! (n + 1)! a t b
k=0
(f) DL : Si f 2 C n (] ; [ ; K) ; alors
n
X xk (k)
f (x) = f (0) + o (xn ) : DL d’ordre n en 0.
k!
k=0
3. Application constantes :
f dérivable sur un intervalle I; f constante sur I () f 0 = 0 sur I:
4. Extemums sur un ouvert
Si f dérivable sur I et admet un extremum en a 2 I; alors f 0 (a) = 0
B. Di¤érentiabilité
1. Di¤érentielle en un point
E et F deux R evn de dimensions …nies. U un ouvert de E:
20
(b) Di¤érentielle d’applications linéaire et bilinéaire
Proposition :
i. Soit u 2 L (E; F ) une application linéaire sur E; alors u est di¤érentiable
en tout point x de E et on a dux = u
ii. Soit f 2 F (E F; G) une application bilinéaire sur E F; alors f est
di¤érentiable en tout point (x; y) de E F et on a
8 (h; k) 2 E F; df(x;y) (h; k) = f (x; k) + f (h; y)
2. Dérivée selon un vecteur (dérivée directionnelle)
3. Application de classe C 1 :
U Rn ! R
4. Application C k : f : est de classe C k sur U ssi
(x1 ; :::; xn ) 7 ! f (x1 ; :::; xn )
@kf
8i1 ; :::; ik 2 f1; :::; ng ; est continue sur U:
@xi1 :::@xik
Exemples :
21
(a) Toute fonction polynômiale est C 1 sur Rn : f (x; y) = xy x2 + xy 3 C 1 sur
R2
(b) Toute fonction rationnelle est C 1 sur son domaine de dé…nition :
1
f (x1 ; :::; xn ) = 2 est C 1 sur Rn n f(0; :::; 0)g :
x1 + ::: + x2n
@2f @2f
5. Schwartz : Si f est C 2 alors =
@xi @xj @xj @xi
X @f n
!
gradf (a) = (a) ei
i=1
@xi
(a) Les opérations algébriques : somme, produit, quotient se font commes celles
sur les fonctions dérivables
(b) La seule opération qui reste à maîtriser est la Régle de la chaîne :
Si (x) = f ( 1 (x) ; :::; n (x)) ; alors
n
X
0 0 @f
(x) = k (x) ( 1 (x) ; :::; n (x))
@xi
k=1
X @g p
@ (g f ) @fk
8i 2 [1; n] , (a) = (f (a)) (a)
@xi @yk @xi
k=1
7. Extremum
Soit f 2 F (U; R)
Dans les deux cas, on dit que f admet en a un extrémum local ou relatif.
22
Cet extremum est dit global ou absolu lorsque V = U:
(c) Condition nécessaire :
Proposition : On suppose f 2 C 1 (U; R) et soit a 2 U = U: Si f admet en a
un extrémum local alors dfa = 0 : les extérmums de f dans l’ouvert U sont
parmis les points critiques.
En général, les extrémums sont parmis :
i. Les points critiques
ii. Les points frontières
iii. Les points où f non di¤érentiable
(d) Formule de Taylor à l’ordre 2
n
X n n
@f 1 XX @2f 2
f (a + h) = f (a) + hi (a) + hi hj (a) + o khk
i=1
@xi 2 i=1 j=1 @xi @yj
@f @f @2f
Notation de Monge : On note p = (a; b) ; q = (a; b) ; r = (a; b) ; s =
@x @y @x2
@2f @2f
(a; b) et t = (a; b) : Avec ces notation la formule de Taylor-Young de-
@x@y @y 2
vient
1
f (a + h; b + k) = f (a; b) + hp + kq + rh2 + 2skh + tk 2 + o h2 + k 2
2
23
Si X une partie d’un evn E et x 2 X; un vecteur v de E est dit tangent à X en
x s’il existe " > 0 et un arc : ] "; "[ ! X; dérivable en 0 tels que (0) = x
et 0 (0) = v:
Cas où X est une surface (S) dé…nie de manière implicite f (x; y; z) = 0 : Si
!
A (a; b; c) 2 (S) un point non critique : Grad (f (A)) 6= 0; alors la normale à
(S) en A est portée par le gradient. L’ensemble des vecteurs tangents à (S) en
A est alors le plan a¢ ne (P ) :
! !
M 2 (P ) () AM :Grad (f (A)) = 0
3. Zéro isolé : Les zéros fonction non nulle analytique sur un ouvert de C connexe
par arcs sont isolés
4. Prolongement analytique : Deux fonctions analytiques sur un ouvert U de C
connexe par arcs coïncidant sur partie contenant un point non isolé sont égales sur
U:
+1
!2 +1
!2
X z 2n X z 2n + 1
Exemple : = 1 car analytique sur l’ouvert con-
n=0
(2n)! n=0
(2n + 1)!
vexe C et coïncident sur R
Avant toute étude détaillée des équations di¤érentielles, il faut absolument con-
naître les deux cas particuliers suivants
(1) : ar2 + br + c = 0
(a) Si = b2 4ac > 0; alors (1) admet 2 racines réelles distinctes r1 et r2 : Les
solutions réelles de (H) sont t 7 ! Aer1 t + Ber2 t avec A; B réels.
(b) Si = b2 4ac = 0; alors (1) admet une racine réelle double r : Les solutions
réelles de (H) sont t 7 ! (At + B) ert avec A; B réels.
(c) Si = b2 4ac < 0; alors (1) admet 2 racines complexes conjugués r = +i et
r= i : Les solutions réelles de (H) sont t 7 ! (A cos ( t) + B sin ( t)) e t
avec A; B réels.
24
Exemples :
(a) Les solutions de y 00 + 1 = 0 sont t 7 ! A cos (t) + B sin (t) avec A; B réels.
(b) Les solutions de y 00 1 = 0 sont t 7 ! Aet + Be t
avec A; B réels.
1. Forme générale :
De la forme (E) : X 0 (t) = A (t) X (t) + B (t) et (H) : X 0 (t) = A (t) X (t) systéme
homogène.
Avec A : I ! Mn (K) et B : I ! Mn;1 (K) continues sur l’intervalle I:
25
4. Variation des constantes : Si (X1 ; :::; Xn ) une base de solution de (H) ; alors
(E) admet toujours une solution particulière de la forme X (t) = 1 (t) X1 (t) + ::: +
n (t) Xn (t)
26
E. Courbe paramétrée
Courbe paramétrée :
Soit (I; f ) un arc paramétré, ou f un paramétrage et I l’intervalle de ce paramé-
trage.
Tangente dans le cas implicite : Si g (x; y) = 0 est une courbe dé…nie implicite,
!
alors la normale à cette courbe en un point A (x0 ; y0 ) est porté par gradf (x0 ; y0 ) :
Abscisse curviligne - Longueur - Repère de Frenet- Courbure
f 00 (x)
En cartésien, si y = f (x) alors C (x) = 3=2
:
(1 + f 02 (x))
r2 ( ) r ( ) r00 ( ) + 2r02 ( )
En polaire, si f ( ) = r ( ) ~u ( ) alors C ( ) = 3=2
:
(r2 ( ) + r02 ( ))
VIII. Probabilité
A. Espace de probabilité
Un phénomène est dit aléatoire, lorsque en recommençant une expérience dans des
conditions identiques, le résultat est di¤érent et échappe à toute prévision absolue.
Généralement, l’expérience répété un grand nombre de fois, permet de constater
une certaine régularité, la fréquence d’apparition semble se stabiliser. La théorie des
probabilités donne un modèle mathématique qui puisse prédire ce comportement.
27
Une tribu contient ?; stable par réunion et intersection …nie ou dénombrable.
Evénement = Elément de la tribu
Opération ensembliste sur les événement :
Evénement certain
? Evénement impossible
A Evénement contraire de A
A \TB = ? A et B disjoint ou incompatible
An Tous les An sont réalisé
n2N
S
An Au moins l’un des An réalisé
Tn2NS
Ak un nombre in…ni des An réalisé
n2N k n
S T
Ak Tous les An réalisé sauf un nombre …ni
n2N k n
2. Exemple de tribu :
28
Exemple : On lance une pièce truqué in…niment, quelle la probabilté de A
"Avoir au moins deux PILE consécutifs"? Soit An l’énénement " Obtenir
au moins deux PILE consécutifs aux n premiers lancers", alors les An sont
croissant, A leur réunion, donc P (A) = lim P (An ) = 1: Voir la suite de ce
n!+1
résumé
(d) Autres propriètés
P A = 1 P (A) ;
P (A [ B) = P (A) + P (B) P (A \ B) : Se généralise à l’aide de la formule
de Poincarré du crible.
S
+1 P
+1
P An P (An ) la somme éventuellement in…nie. Comme
n=0 n=0
application une réunion au plus dénombrables d’événements négligeables
(P (An ) = 0) est négligeable. De même par passage au complémentaire une
intersection d’événement presque-sûr (P (An ) = 1) est presque-sûr.
(e) Système complet d’événement : I au plus dénombrable; leSsystème (Ai )i2I
est dit complet lorsque les Ai sont deux à deux disjoints et Ai = . Dans
i2I
S X X
ce P Ai = P (Ai ) = 1 et pour tout B 2 T : P (B) = P (B \ Ai ) :
i2I i2I i2I
En particulier le système A; A est toujours complet.
B. Probabilité conditionnelle
Une information supplémentaire peut changer l’issue d’un phénomène aléatoire. C’est
ce principe que modélise la probabilité conditionnelle.
pn+1 = pn + (1 p) p2 (1 pn 2)
P (A1 \ ::: \ An ) = P (A1 ) P (A2 jA1 ) P (A3 jA1 \ A2 ) :::P (An jA1 \ :::An 1):
5. Formule de Bayes : Si (Ai )i2I un système au plus dénombrable complet avec les
P (Ai ) > 0; alors
P (B jAj ) P (Aj )
8 B 2 T; 8 j 2 I; P (Aj jB ) = X
P (B jAi ) P (Ai )
i2I
En particulier
P (B jA ) P (A)
P (A jB ) =
P (B jA ) P (A) + P B A P A
Exemple : Un lot de 100 dés contient 25 truqués qui donnent 6 avec un probabilité
1
: On choisit au hasard un dé. On lance ce dé, on obtient 6; quelle est la probablité
2
qu’il soit truqué? On le relance, on obtient encore 6; quelle est la probabilité qu’il
soit truqué?
29
Soit A " dé truqué " , B "on obtient 6" et C " on obtient un double 6" . On
1 1 P (B jA ) P (A)
a P (A) = ; P (B jA ) = ; donc P (A jB ) = =
4 2 P (B jA ) P (A) + P B A P A
1=2 1=4 1
= et
1=2 1=4 + 1=6 3=4 2
P (C jA ) P (A) 1=4 1=4 3
P (A jC ) = = =
P (C jA ) P (A) + P C A P A 1=4 1=4 + 1=36 3=4 4
C. Indépendance
1. Deux événement sont dits indépendants lorsque la réalisation de l’un n’in‡ue pas celle
de l’autre : A et B indépendant lorsque P (A \ B) = P (A) P (B) ( Càd P (A jB ) =
P (A), P (B jA ) = P (B) )
D. Variable aléatoire
1. Dé…nition : Si ( ; T; P) un espace probabilisé, une variable aléatoire réelle X est
une application : ! R véri…ant 8 x R; X 1 (] 1; x]) = f! 2 = X (!) xg
T: En réalité une v.a. est une fonction (au sens mathématiques) dont la valeur est
aléatoire : dépend de l’expérience aléatoire.
8
>
> X 1 (A) = f! 2 = X (!) 2 Ag se note (X 2 A)
<
X 1 (fxg) = f! 2 = X (!) = xg se note (X = x)
Notation :
>
> X 1 ([x; +1[) = f! 2 = X (!) xg se note (X x)
:
De m^ eme pour (X > x) ; (X x) ; (a X b) ; :::
La notion de variable aléatoire permet de transférer l’étude probabiliste de l’ensemble
( ; T ) souvent théorique et peu connu à l’ensemble X ( ) des réalisations de X mieux
connu ( souvent une partie de R ou de Rn ):
2. V.a. discrète ou à densité :
4. Couple de variables aléatoire discrète : (X; Y ) est dit couple de v.a.d. réelles
8 (i; j) 2 I J : P (X = xi ; Y = yj ) = pij
30
(d) La loi conjointe détermine les lois marginales :
X X
pi = P (X = xi ) = P (X = xi ; Y = yj ) et qj = P (Y = yj ) = P (X = xi ; Y = yj )
j2J i2I
X et Y indépendantes si : P (X = xi ; Y = yj ) = P (X = xi ) P (Y = yj )
T
n Q
n
X1 ; :::; Xn sont mutuellement indépendantes si : P Xi = xi = P (Xi = xi )
i=1 i=1
: Dans ce cas elles sont 2 à 2 indépendantes. La réciproque est fausse.
1. Dé…nition : Si X une v.a. discrète, on dit que X admet une espérance si la suite
(xP (X = x))x2X( ) est sommable; Dans ce cas
X
E (X) = xP (X = x)
x2X( )
k 1
(d) Géométrique G (p) : X ( ) = N ; P (X = k) = p (1 p) ; alors
+1
X 0
k 1 1 1
E (X) = kp (1 p) =p =
1 (1 p) p
k=1
k +1
X k
(e) Poisson P ( ) : X ( ) = N; P (X = k) = e ; alors E (X) = ke =
k! k!
k=0
:
Exercices :
P
(a) Si X une v.a.d., alors E (X) existe si et seulement si la série P (X > n) con-
+1
X +1
X
verge. dans ce cas E (X) = P (X > n) : Ecrire P (X > n) = P (X = k)
n=0 k=n+1
et utiliser la sommabilité
31
(b) X une v.a.d., si P (X = a) = 1; alors E (X) = a: En e¤et P (X 6= a) = 0;
donc par dé…nition de E (X) = a : En particulier valable pour une variable
constante.
(c) Si A un événement, alors E (1A ) = P (A) :
E (aX + bY ) = aE (X) + bE (Y )
+1
X
Si en particulier X ( ) = N; alors E (f (X)) = f (k) P (X = k) :
k=0
Exercice (Epreuve zéro mines) Soit X une une v.a.d à valeurs entières, mon-
trer X (t) = E eitX est continue sur R : En e¤et selon la formule du transfert
+1
X P
E eitX = eitk P (X = k) ; or eitk P (X = k) = P (X = k) avec P (X = k)
k=0
converge car les événement (X = k) sont deux à deux disjoints. donc la série de
fonction CvN, CvU sur R; la somme X est alors continue.
5. Produit de variables indépendantes : si X et Y indépendantes alors E (XY ) =
E (X) E (Y )
F. Moment - variance
X
1. Moment : m 2 N; E (X m ) = xm P (X = x) quand elle existe est dit le
x2X( )
moment de X d’ordre m:
(a) L’existence d’un moment donne l’existence des moments d’ordre plus petit.
(b) Inégalité de Cauchy-Schwarz : Si X et Y ont des moments d’ordre 2; alors
E (XY ) existe et
2
E (XY ) E X2 E Y 2
Egalité si et seulement si (X; Y ) liés presque surement : 9 ; , P ( X + Y = 0) =
1
32
G. Fonction génératrice
+1
X
1. X à valeurs entières : GX (t) = E tX = P (X = k) tk c’est série entière de
k=0
rayon R 1:
2. E (X) existe si et seulement si G0X (1) existe. Dans ce cas E (X) = G0X (1) : peut-être
pratique pour le calcul de E (X)
00
3. V (X) existe si et seulement si G00X (1) existe. Dans ce cas V (X) = GX (1)+G0X (1)
2
[G0X (1)] : peut-être pratique pour le calcul de V (X)
4. X et Y indépendantes =) GX+Y = GX GY :
Exemple
H. Approximation et limite
E (X)
1. Inégalité de Markov : 8 " > 0; P (X ") ( Pour X 0 et E (X) existe)
"
V (X)
2. Inégalité de Bienaymé-Tchebychev : 8 " > 0; P (jX E (X)j ")
"2
lorsque E X 2 existe
3. Loi faible des grands nombres : Soit (Xn ) une suite de v.a.d 2 à 2 indépendantes
n
1X
admettant la même espérance et la même variance ; si Mn = Xk leur
n
k=1
moyenne, alors
8 " > 0; lim P (jMn j > ") = 0
n!+1
FX (x) = P (X x) ; x 2 R
(e) P (X = x) = FX (x) FX (x )
2. Variable à densité : Une v.a.r. X est dite à densité (ou continue ou parfois
absolument continue) si sa fonction de répartition FX est continue sur R; de classe
C 1 sur R sauf en un nombre …ni de point. Dans ce cas
0
FX (t) si FX dérivable en t
fX (t) =
0 si FX non dérivable en t
(a) fX est positive, continue sauf en un nombre …ni de point et intégrable sur R
Z +1
avec fX (t) dt = 1
1
33
(b) Intuitivement fX (t) dt P (t X t + dt) est la probabilité de présence dans
l’intervalle in…nitésimale [t; t + dt]
Z x
(c) P (X x) = P (x < x) = fX (t) dt
1
Z b
(d) P (a X b) = P (a < X < b) = P (a X < b) = P (a < X b) = fX (t) dt
a
Z +1
(e) P (X x) = P (X > x) = 1 FX (x) = fX (t) dt
x
(f) P (X = x) = 0
(a) Loi uniforme sur [a; b] : U ([a; b]) : X suit la loi uniforme sur [a; b] si sa densité
est ( 1
si a < t < b
fX (t) = b a
0 sinon
et sa fonction de répartition est
8
>
< x 0 si x a
a
FX (x) = si a x b
>
: b a
1 si x b
0 si x 0
FX (x) =
1 e x si x 0
1 (x m)2
fX (t) = p e 2 2
2
4. Variable indépendante :
34
6. Espérance - moment - variance
alors E véri…e toute les propriètés des vues pour les v.a. discrète : linéar-
ité, positivité, croissance, inégalité de Cauchy-Schwarz, E (XY ) lorsque (X; Y )
indépendantes,...
Z +1
(b) Formule de transfert : Si X de densité fX , alors E ( (X)) = (t) fX (t) dt
1
Z +1
(c) Moment d’ordre k : mk (X) = E X k = tk fX (t) dt; lorsque mk existe
1
alors m1 ; :::; mk 1 existent aussi
2 2
(d) Variance : V (X) = E (X E (X)) = E X2 (E (X)) : elle véri…e les
mêmes propriètés du cas discret : V (aX + b) = a2 V (X) ; V (X + Y ) ; :::
(e) Covariance : Cov (X; Y ) = E ((X E (X)) (Y
E (Y ))) = E (XY ) E (X) E (Y )
X E (X)
(f) Variable centrée réduite : E (X) = 0 et V (X) = 1 : toujours p
V (X)
est centrée-réduite
2 2
(d) Si X N m; ; alors E (X) = m et V (X) = :
J. Convergence
1. Inégalités classiques : Les inégalités de Markov et de Bienaymé-Tchebechev sont
valables pour les v.a. à densité
2. Convergence en probabilité :
(a) (Xn )n converge vers X en probabilité si 8 " > 0; lim P (jXn Xj ") = 0:
n!+1
(b) Si (Xn ) converge presque sûrement vers X; alors il y’a convergence en proba-
bilité.
(c) Si Xn X 0 et lim E (Xn X) = 0; alors il y’a convergence en probabilité
(Inégalité de Markov)
1 P n
Exemple : La moyenne Mn = Xk d’une suite de v.a. indépendantes et
n k=1
de même loi converge en probabilité vers leur espérance commune.
3. Convergence en loi :
(a) (Xn )n converge vers X en loi si lim FXn (x) = FX (x) ; en tout point x de
n!+1
continuité de FX :
(b) Lorsque les Xn et X sont discrètes à valeurs entières, la convergence en loi est
équivalent à lim P (Xn = k) = P (X = k) ; 8k 2 N:
n!+1
4. Loi faible des grand nombre : Soit (Xn ) une suite de v.a. indépendantes de
n
1X
même loi, soit leur espérance et 2 leur variance ; si Mn = Xk leur moyenne,
n
k=1
alors (Mn ) converge en probabilité vers la consante (variable presque sûr)
35
5. Théorème de la limite centrale : Soit (Xn ) une suite de v.a. indépendantes
de même loi, soit leur espérance et 2 leur variance, alors la variable centrée-
Pn
Xk n
k=1
réduite Sn = p converge en loi vers une v.a. X suivant la lo normale
n
centrée-réduité N (0; 1) :
Ce qui justi…e le caractère universel de la loi normale
36