Dans une unité industrielle, les effluents liquides sortis de l’unité, contiennent un composé polluant A. Les
législations en vigueur imposent aux industries une taxe pour le rejet de tout effluent liquide contenant des
composés polluants qui est proportionnelle au type de déchet ainsi qu’à la quantité de composé polluant
rejeté. C’est la raison pour laquelle on se propose d’étudier la possibilité de traiter les effluents liquides
produits, à la fin du procédé et avant de les rejeter.
Les recherches menées au sein du laboratoire ont montré que A peut se décomposer, en présence d’un micro
organisme qui joue le rôle d’un catalyseur, en composé B qui est non polluant. Cette observation étant
prometteuse, on s’est intéressé à l’étude cinétique à l’échelle laboratoire de cette réaction dans un réacteur
parfaitement agité fermé fonctionnant en marche isotherme. Les résultats préliminaires ont montré que la
vitesse réactionnelle ne dépend que de la concentration de A, et ceci quelle que soit la concentration de B
dans le mélange initial. Le tableau suivant regroupe les résultats obtenus lors de cette étape pour une
concentration de B fixée :
t (min) 0 6 9 12 14 15 16 18 20 22 26 32 33 35
CA (mmol/L) 209 200 195 186 177 166 151 126 92 68 34 12 9,5 6,5
Pour les différentes configurations présentées ci-après, déterminer tout d’abord si le projet est rentable et
si oui, quel doit être le taux de conversion optimal à la sortie du réacteur (taux de conversion permettant
de minimiser les coûts).
Données générales
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Remarque générale
Quel que soit le type de réacteur(s) utilisé pour le traitement, le principe du fonctionnement peut être
schématisé comme ci-dessous :
Investissement
Taxe
Q0 Unité de CAf
CA0 traitement des
effluents
Pour pouvoir juger de la rentabilité du projet, nous devons évaluer l’économie globale. Pour cela, il faut
prendre en compte la taxe du rejet de A ainsi que les coûts de fonctionnement de l’unité de traitement
calculés en fonction de ses caractéristiques (type, volume). L’économie globale du projet peut être définie
comme :
E=Taxe actuelle (rejet direct sans traitement) – {Taxe après traitement (rejet moindre)+ Investissement}
soit :
ou encore :
avec :
E : économie globale en €/s
Q0 : débit des effluents en L/s
CA0 : concentration de réactif à l’entrée en mol/L
MA : masse molaire du réactif en kg/mol
T : taxe environnementale en €/kg de A rejeté
P : coût de fonctionnement de l’unité de traitement par unité de volume et par unité de temps €/(L.s)
V : volume de l’unité de traitement en L
Ainsi défini, une économie positive (E>0) signifie que le procédé de traitement envisagé est
rentable (i.e. le coût global avec le traitement est moindre que le coût actuel relatif à la taxe). Dans
le cas contraire (E<0) le procédé n’est pas rentable et ne sera donc pas retenu
La principale inconnue dans l’équation (1) est le volume V. La procédure globale du calcul, commune à
l’ensemble des combinaisons envisagées, est donc la suivante :
N.B :
- Pour l’étape (1), seules les concentrations figurant dans le tableau des données cinétiques seront
examinées, ceci dans un souci de réduire le volume des calculs tout en en illustrant les principes.
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Cependant, en principe, rien n’empêche d’utiliser les points intermédiaires en faisant des
interpolations sur la courbe cinétique.
- Dans le cas d’un assemblage de réacteurs, c’est le volume minimal qui doit être calculé en étape 2.