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Généralités
L'électronique de puissance, que l'on devrait d'ailleurs nommer « électronique de conversion
d'énergie » a moins de 50 ans. Elle a connu un tel essor qu'aujourd'hui près de 15 % de
l'énergie électrique produite est convertie sous une forme ou une autre. Au cours de ces
années la taille, le poids et le coût des convertisseurs n'ont fait que diminuer, en grande
partie grâce aux progrès faits dans le domaine des interrupteurs électroniques.
C'est une électronique de commutation : elle tire parti du fait qu'un interrupteur parfait
fermé (résistance nulle, tension aux bornes nulle) ou ouvert (résistance infinie, courant
traversant nul) ne dissipe aucune énergie, donc ne présente aucune perte. Lorsqu'il est
associé à des éléments de filtrage passifs et purement réactifs (c.-à-d. sans aucune
résistance interne), il permet théoriquement de modifier la tension et/ou le courant sans
perte, donc de réaliser une conversion de tension ou de courant en conservant l'énergie. Ce
but est atteint en découpant la tension et/ou le courant à très haute fréquence (par rapport
à la fréquence d'entrée ou de sortie du convertisseur) et en lissant le résultat obtenu pour
en extraire la valeur moyenne. En pratique on doit s'attendre à des pertes de l'ordre de 2 à
10 % dues à l'imperfection des éléments physiques qui le constituent. Cela justifie l'essor de
ce type d'électronique dans les systèmes à haute puissance puisque les pertes raisonnables
permettent une évacuation de la chaleur générée sans recourir à des moyens extrêmes et
coûteux. Mais au fil du temps l'électronique de puissance s'est imposée dans tous les
domaines où les pertes doivent rester faibles pour limiter l'échauffement comme dans les
ordinateurs, et où le rendement doit être élevé pour préserver la source d'énergie comme
dans les systèmes alimentés par batteries (GSM, GPS, ordinateurs portables…
Rappelons qu'un convertisseur de puissance de rendement unitaire (sans pertes) ne peut être
constitué que d'interrupteurs idéaux et de dipôles purement réactifs donc sans la moindre
résistance parasite : condensateurs et inductances. Les dipôles réactifs sont des éléments de
stockage d'énergie dont la taille (et donc le coût) est inversement proportionnelle à la
fréquence de fonctionnement.
En plus des applications traditionnelles de l'électronique de puissance comme la traction
électrique et les entraînements industriels, il est apparu de nouveaux domaines d'application :
Les interrupteurs
Historique
C'est dans le domaine du redressement de forte puissance que se développent les premiers
convertisseurs statiques destinés à remplacer les convertisseurs électromécaniques. Dans les
années 1950, pour la traction électrique, on s'oriente vers la solution - transport en
alternatif + motorisation en continu. Les convertisseurs statiques nécessaires sont réalisés à
l'aide de redresseurs à vapeur de mercure (ignitrons) ayant la même fonctionnalité que les
thyristors.
L'IGBT apparaît en 1985, d'abord dans le domaine des moyennes puissances (quelques
dizaines de kilowatts), il supplante les transistors Darlington. Il devient dans les 10 ans
qui suivent un composant utilisable en forte puissance.
Les composants à base de carbure de silicium (SiC) apparaissent en 2002. Ceux à base
de diamant sont encore à l'étude en 2004. Leurs fortes énergies d'ionisation permettent
un blocage de tension plus élevée et/ou des fonctionnements à haute température.
Le nitrure de gallium GaN fait ses premiers pas dans la production industrielle en 2011
avec des caractéristiques plus intéressantes que le SiC d'un point de vue coût, modularité
d'utilisation et vitesse de commutation. Il n'y a pas encore de marché industriel concret
utilisant cette technologie mais des tensions de 1600V et des temps de commutation
extrêmement faibles devraient en faire un composant de choix pour les marchés grands
publics tels automobile, appareils de conforts en avionique et autres.
Les diodes
Elles sont équivalentes à un clapet dans une installation hydraulique.
Les deux paramètres importants à prendre en compte sont :
La tension de seuil VS
La résistance dynamique RD
La capacité parasite C.
Pour qu'il devienne passant il faut l'amorcer : il faut maintenir le courant de gâchette
jusqu'à ce que le courant principal atteigne le courant d’accrochage.
Au blocage il faut attendre une certaine durée le désamorçage (turn-off) pour que le
thyristor puisse effectivement bloquer la tension inverse.
Pour ces raisons le thyristor est réservé à des applications concernant les très fortes
tensions (> kilovolts) et les forts courants, où son coût inférieur compense ses limitations
techniques. Par exemple les liaisons longues distances ou sous-marines par courant continu –
haute tension (HVDC) sont presque toujours réalisées avec des thyristors.
Exemple de valeurs : Thyristor 16 kV – 2 kA, fréquence 300 Hz.
Continu → continu,
Alternatif → continu et continu → alternatif
alternatif → alternatif (avec ou sans changement de fréquence).
Mais en plus de ces dénominations purement fonctionnelles, des noms particuliers ont été
donnés à certains convertisseurs.