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AU : 2007-2008
Sommaire
Introduction ............................................................................................................................................ 1.
Le modèle OSI ....................................................................................................................................... 2.
Description générale de chaque couche ................................................................................................. 3.
D’autres architectures protocolaires que le modèle OSI ........................................................................ 4.
Le modèle TCP/IP : modèle du monde Internet ............................................................ .4.1
Le modèle des réseaux Locaux (modèle IEEE) ............................................................. 4.2.
1. Introduction
Au début des années 70, chaque constructeur a développé sa propre solution réseau autour
d'architecture et de protocoles privés (SNA d'IBM, DECnet de DEC, DSA de Bull, TCP/IP du
DoD,...) et il s'est vite avéré qu'il serait impossible d'interconnecter ces différents réseaux
«propriétaires» si une norme internationale n'était pas établie. Cette norme établie par l'International
Standard Organization (ISO) est la norme Open System Interconnection (OSI, interconnexion de
systèmes ouverts).
Un système ouvert est un ordinateur, un terminal, un réseau, n'importe quel équipement respectant
cette norme et donc apte à échanger des informations avec d'autres équipements hétérogènes et issus
de constructeurs différents.
2. Le modèle OSI
Le premier objectif de la norme OSI a été de définir un modèle de toute architecture de réseau basé
sur un découpage en sept couches (cf figure 2.1), chacune de ces couches correspondant à une
fonctionnalité particulière d'un réseau. Les couches 1, 2, 4 et 4 sont dites basses et les couches 5, 6 et
7 sont dites hautes. Chaque couche est constituée d'éléments matériels et logiciels et offre un service
à la couche située immédiatement au-dessus d'elle en lui épargnant les détails d'implémentation
nécessaires. Comme illustré dans la figure 2.2, chaque couche n d'une machine gère la
communication avec la couche n d'une autre machine en suivant un protocole de niveau n qui est un
ensemble de règles de communication pour le service de niveau n.
les interfaces qui existent entre chaque couche pour finalement atteindre le support physique. Là, il va
transiter via différents noeuds du réseau, chacun de ces noeuds traitant le message via ses couches
basses. Puis, quand il arrive à destination, le message remonte les couches du récepteur B via les
différentes interfaces et atteint l'application chargée de traiter le message reçu. Ce processus de
communication est illustré dans la figure 2.4.
Nous allons maintenant détailler les caractéristiques de chacune de ces couches en précisant d'abord
que les fonctions et services définis dans les couches du modèle OSI peuvent se retrouver dans
d'autres couches dans les systèmes opérationnels disponibles sur le marché. Il se peut également
qu'une fonctionnalité localisée dans une seule couche dans le modèle OSI se retrouve répartie sur
plusieurs couches. Mais cela illustre simplement la distance qui existe entre un modèle théorique et
des implantations pratiques essayant de suivre ce modèle.
indique qu'il y a un échange de segments de couche 4 entre les deux ordinateurs hôtes afin de
confirmer l'existence logique de la connexion pendant un certain temps. C'est ce que l'on appelle la
commutation de paquets.
La couche Internet
Le rôle de la couche Internet consiste à envoyer des paquets source à partir d'un réseau quelconque de
l'interréseau et à les faire parvenir à destination, indépendamment du trajet et des réseaux traversés
pour y arriver. Le protocole qui régit cette couche est appelé protocole IP (Internet Protocol).
L'identification du meilleur chemin et la commutation de paquets ont lieu au niveau de cette couche.
Pensez au système postal. Lorsque vous postez une lettre, vous ne savez pas comment elle arrive à
destination (il existe plusieurs routes possibles), tout ce qui vous importe c'est qu'elle arrive à bon
port.
La couche d'accès au réseau
Le nom de cette couche a un sens très large et peut parfois prêter à confusion. On lui donne
également le nom de couche hôte-réseau. Cette couche se charge de tout ce dont un paquet IP a
besoin pour établir une liaison physique, puis une autre liaison physique. Cela comprend les détails
sur les technologies LAN et WAN, ainsi que tous les détails dans les couches physiques et liaison de
données du modèle OSI.
L'IEEE a créé la sous-couche LLC afin de permettre à une partie de la couche liaison de données de
fonctionner indépendamment des technologies existantes. Cette couche assure la polyvalence des
services fournis aux protocoles de couche réseau situés au-dessus d'elle tout en communiquant
efficacement avec les diverses technologies sous-jacentes. En tant que sous-couche, LLC participe au
processus d'encapsulation. L'unité de données protocole (PDU) de LLC est parfois appelée paquet
LLC. Cependant, l'utilisation de ce terme n'est pas très répandue.
La sous-couche LLC prend les données de protocole réseau, c'est-à-dire un paquet IP, et y ajoute des
informations de contrôle pour faciliter l'acheminement de ce paquet IP jusqu'à sa destination. Elle
ajoute deux éléments d'adressage de la spécification 802.2, à savoir : le point d'accès DSAP
(Destination Service Access Point) et le point d'accès SSAP (Source Service Access Point). Ce
paquet IP encapsulé de nouveau se rend ensuite à la sous-couche MAC où la technologie spécifique
nécessaire effectue une encapsulation supplémentaire des données. Cette technologie spécifique peut
être une variante d'Ethernet, de la technologie Token Ring ou de FDDI (Fiber Distributed Data
Interface).
La sous-couche LLC de la couche liaison de données gère les communications entre les dispositifs
sur une seule liaison d'un réseau. Cette sous-couche, qui est définie dans la norme IEEE 802.2,
supporte aussi bien les services non orientés connexion que les services orientés connexion qui sont
utilisés par les protocoles de couche supérieure. La norme IEEE 802.2 définit un certain nombre de
champs dans les trames de couche liaison de données, lesquels permettent à plusieurs protocoles de
couche supérieure de partager une liaison de données physique.
Complément
1.Nécessité de la normalisation
La normalisation est un acte primordial dans le domaine de la communication. En effet, il faut que
tout utilisateur connecté au réseau soit apte à recevoir et à transmettre des informations destinées à
l’ensemble des participants.
Il faut se mettre d’accord sur l’ensemble des éléments nécessaires à la communication pour que des
échanges puissent s’effectuer (voir Fig.2.1.).
La normalisation est un ensemble de règles établies qui doivent être suivies par les entités désirant
communiquer.
Les réseaux informatiques doivent permettre à des applications informatiques de coopérer sans avoir
à tenir compte de l’hétérogénéité des moyens et procédés de transmission (par exemple : de la
topologie, des méthodes d’accès, des caractéristiques des équipements ou des supports, etc.).
La normalisation permet de :
- Adapter la technologie de transmission au support de communication.
- Masquer les phénomènes altérant la transmission.
- Maintenir la qualité demandée.
- Offrir l’interopérabilité.
- Optimiser l’utilisation des ressources.
- Assurer la pérennité des choix.
• IETF / IRTF (Internet Engineering/ Research Task Force) de la structure IAB (Internet
Activities Board) qui avait remplacé l’ICCB en 1989. Cet organisme émet des normes de l’internet
appelées RFC (Request For Comment).
3. Architecture de communication
Quand on parle d’architecture, on se réfère à une structure d’éléments définissant un système
complexe. L’architecture de communication définit l’ensemble des entités nécessaires à la
communication ainsi que les règles régissant les échanges entre elles.
L’architecture de réseau est, en général, structurée sous forme de couches qui dépendent, à leurs
tours, du type de réseau. Entre deux couches adjacentes (d’une même machine) on trouve une
interface (voir Fig.2.5.). Cette interface permet de définir un ensemble d’opérations élémentaires et
des services que la couche inférieure offre à la supérieure.
L’architecture d’un réseau est définie par l’ensemble des couches et la description des protocoles et
des services de chacune d’elles.
- Une couche est spécialisée dans un ensemble de fonctions particulières. Elle utilise les
fonctionnalités de la couche inférieure et propose ses fonctionnalités à la couche supérieure.
- Les entités homologues (paires) : entités de même couche situées dans des systèmes distants.
Le protocole d’une couche N définit l’ensemble des règles ainsi que les formats et la signification
des objets échangés, qui régissent la communication entre les entités de la couche N. Les règles à
respecter des deux côtés de la communication s’appellent des protocoles. L’ensemble des participants
à un échange d’informations doit respecter des protocoles communs.
Chaque couche N d’une machine de réseau gère la conversation (ou communication) avec la couche
N d’une autre machine de ce même réseau : sa couche homologue (voir Fig.2.6.).
En réalité, les données de la couche N d’une machine ne sont pas directement transférées à la couche
N d’une autre machine, mais chaque couche passe les données et le contrôle à la couche
immédiatement inférieure, jusqu’à la plus basse, et cette dernière couche est appelée la couche
physique qui est responsable, réellement, de la communication.
Le service d’une couche N définit l’ensemble des fonctionnalités possédées par la couche N et
fournies aux entités de la couche N+1 en exploitant les services de la couche N-1 .
Un service est un ensemble de primitives qu'une couche fournit à la couche supérieure. Le service
définit les opérations qu'une couche peut effectuer, mais cela ne renseigne pas sur la façon dont sont
réalisées ces opérations. L'élément le plus caractéristique du service est l'interface entre deux couches
adjacentes.
Les protocoles et les services sont donc différents, mais ils sont étroitement liés. Il ne faut donc pas
les confondre. Le service est une notion plutôt abstraite, alors que le protocole correspond
véritablement à ce qui se passe physiquement (voir Fig.2.7.).
- Fonctionnement :
La figure 2.8. montre comment les services d'une couche N sont accessibles par ce qu'on appelle des
points d'accès aux services, ou SAP (Service Access Point). Chaque SAP est identifié par une
adresse unique. Typiquement, les SAP du réseau téléphonique sont les prises de téléphone et les
adresses sont les numéros de téléphones.
Pour que 2 couches adjacentes puissent communiquer, un certain nombre de règles doivent être mises
en place à propos de l'interface. L'entité de la couche N+1 va donner à l'entité de la couche N une
unité de données d'interface ou IDU (Interface Data Unit) à travers le SAP. L'IDU est en fait
constitué de 2 éléments : une unité de données de service, ou SDU (Service Data Unit) et certaines
informations de contrôle, ou ICI (Interface Control Information).
Fig.2.8. : Les entités de la couche n échangent des N-PDU par des protocoles de couche n
Le SDU constitue l'information que 2 entités paires échangent, mais c'est également ce que la couche
N+1 du récepteur va transmettre à la couche N. L'information de contrôle est là pour assister la
couche inférieure dans son travail. Elle va par exemple contenir le nombre d'octets contenues dans le
SDU (cela peut servir dans la fonction de contrôle de l'intégrité de l'information).
Pour transmettre une SDU, il se peut qu'une entité de la couche N ait besoin de la fragmenter en
plusieurs morceaux. Au moment de l'échange avec son entité paire, chaque morceau reçoit des
informations de contrôle de protocole, ou PCI (Protocol Control Information) dans un en-tête, et le
tout est envoyé séparément comme unité de données de protocole, ou PDU (Protocol Data Unit).
Les en-têtes sont utilisés par les entités paires pour transporter leur protocole pair. Ce PDU devient
alors le SDU de la couche N qui sera transmis à la couche N-1 via le SAP (voir Fig.2.9.).
Au bout du compte, on se retrouve avec un emboîtement des messages les uns dans les autres. Ce
mécanisme d'emboîtement est souvent qualifié de mécanisme d'encapsulation.
Remarques :
1/ Le nombre de couches, leurs noms et leurs fonctions varient selon les types de réseaux.
2/ Les principes de base de la décomposition en couches sont :
• Une couche doit être créée lorsqu’un nouveau niveau d’abstraction est nécessaire.
• Chaque couche exerce une fonction bien définie.
• Les fonctions de chaque couche doivent être choisies en pensant à la définition des protocoles
normalisés internationaux.
• Les choix des frontières entre couches doit minimiser le flux d’informations aux interfaces.
• Le nombre de couches doit être :
- suffisamment grand pour éviter la cohabitation dans une même couche de fonctions
très différentes,
- et suffisamment petit pour éviter que l’architecture ne devienne difficile à maîtriser.