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Pour les uns, le cash flow serait simplement l’expression anglo-saxonne de l’autofinancement.
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Le financement de l’entreprise
En partant du fait que l’entreprise est une entité économique combinant les facteurs de
production (capital, travail, matières premières) dans le but de produire des biens et services destinés
à être vendus sur un marché solvable, le financement peut être défini comme lui permettant de
disposer des ressources qui lui sont nécessaires sur le plan pécuniaire. Ce financement conditionne
la survie de l’entreprise.
Le financement de l’entreprise dépend à la base de sa forme, de sa taille car
l’entreprise regroupe un individu (entreprise artisanale) jusqu’à plusieurs milliers d’individus
(entreprise multinationale).
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I/ Les différents financements
A sa création, l’entreprise doit se procurer un ensemble de biens destinés à rester dans la firme
pour plusieurs années. Il en va de même chaque année, l’entreprise devant réaliser des investissements
de nature variée correspondant à des objectifs multiples en vue d’assurer sa survie (par le
renouvellement et l’adaptation de ses matériels) et son développement (par l’accroissement de ses
installations).
-Investissements incorporels
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-Investissements financiers
L’entreprise peut financer ses investissements par ses propres ressources (fonds propres)
ou par des ressources extérieures (ressources étrangères).
L’autofinancement
C’est la forme préférée de financement des entreprises, en effet, c’est la plus facile à
mettre en œuvre car il n’y a pas à obtenir l’accord des personnes extérieures à l’entreprise
et qu’elle n’entraîne pas de frais. Toutes les entreprises l’utilisent y compris les plus
grandes.
L’autofinancement est le financement des investissements par les moyens propres de
l’entreprise, c’est la ressource qui provient de l’activité de l’entreprise et conservée par elle.
L’autofinancement a pour avantage d’assurer à l’entreprise son indépendance.
Autofinancement=caf-dividendes.
Ressource interne disponible après rémunération des associés.
L’augmentation de capital
Ce mode de financement est plus rare car il est plus difficile de trouver de nouveaux
apporteurs de fonds que de puiser dans ses propres ressources.(capital risque : pour des
PME en forte croissance grâce à des innovations technologiques).
Elle permet de financer le développement de l’entreprise (investissements nouveaux) ou
en cas de perte, rétablir une situation financière saine (émission de titres, introduction en bourse),
capital risque (organisme financier).
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-Le financement des investissements par ressources étrangères
Les fonds propres sont le plus souvent, insuffisants pour financer la totalité des
investissements. L’entreprise doit donc recourir à des sources de financement externe .
Le crédit bail
-La trésorerie
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2/ Les moyens du financement du cycle d’exploitation
-Le financement des besoins liés aux délais de règlements des clients
Il s’agit de l’octroi de délais de paiement. Les délais de règlement accordés par les
fournisseurs constituent une forme de crédit inter-entreprises qui permet le financement des
stocks immobilisés et d’une partie des délais de paiement accordés aux clients.
-Mobilisation de créances
Pour se procurer des liquidités l’entreprise qui a accordé des délais de paiements peut
mobiliser ses créances sans attendre leur échéance.
Escompte d’effets de commerce
Loi DAILLY
L’affacturage
-Crédits de trésorerie
C’est une avance d’argent consentie par la banque pour financer des déficits de
trésorerie. Ils sont destinés à faire face aux difficultés temporaires de trésorerie :
-découvert bancaire,
-facilité de caisse
-crédits relais
-crédit de campagne
Nous savons que l’entreprise pour faire face à ses besoins de financement dispose de
multiples sources de financement néanmoins l’entreprise voit son champ de possibilités limité
par des contraintes qu’elle doit respecter pour pouvoir enfin choisir le mode de financement le
plus adéquat.
Nous verrons donc les contraintes à respecter puis les critères de choix du mode de
financement.
L’entreprise gère ses activités avec pour objectif d’assurer son équilibre financier,
contrainte permanente et impérative.
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A/ Les contraintes liées à la situation financière de l’entreprise
1/ La rentabilité, la solvabilité
Parmi les diverses conceptions du financement de l’entreprise, la conception classique est celle qui
comporte le plus de contraintes. Elles ne sont pas sans conséquence sur le choix des sources de
financement.
La liquidité
L’entreprise est liquide quand les ressources dégagées par ses opérations courantes lui
fournissent les disponibilités suffisantes pour faire face à ses échéances à court terme. Avec le
capital, la trésorerie est le 2e aspect de la dimension financière de l’entreprise. C’est une
contrainte dans le sens où si l’entreprise se retrouve en situation d’incapacité de payer à
l’échéance (en état de cessation de paiement), elle risque le dépôt du bilan.
La rentabilité et la solvabilité
Les emplois stables doivent être financés par des ressources durables (il est apprécié à
partir du bilan fonctionnel) le fonds roulement net global est la marge de sécurité qui permet
de financer les besoins en liquidité nécessaires à la vie de l’entreprise
Pour faire appel aux emprunts bancaires, l’entreprise ne doit pas avoir ces dettes
financières déjà trop importantes (capitaux propres/dettes financières<1). De plus la dette
financière ne doit pas représenter plus de 3 ou 4 fois la caf (dettes fi/caf<4).
L’entreprise doit autofinancer une partie (en général 30%) des investissements pour
lesquels elle sollicite des crédits.
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B/ Les autres contraintes non financières
La taille : les grandes entreprises ont, évidemment, un éventail de choix beaucoup plus
grand que les petites, lesquelles par exemple ne peuvent faire appel public à l’épargne.
Pour se financer, quel que soit sa forme, son importance, une entreprise a à sa
disposition plusieurs moyens de financement. Reste pour elle, à savoir, quel investissement réaliser
(choisir le plus rentable selon plusieurs critères : actualisation, délai de récupération et le TRI) et
comment le financer (en comparant les coûts respectifs, recherchant l’efficacité économique et
la sécurité).
La décision d’investissement est une décision risquée mais celle-ci est indispensable «ne
pas investir, c’est la mort lente, mal investir, c’est la mort rapide» selon O Gelinier.
De même pour limiter les effets pervers du financement, il est nécessaire que l’entreprise ait recours
à l’analyse stratégique qui permet principalement d’anticiper et de prévoir la défaillance de
l’entreprise en s’appuyant sur les plans de financement.
Source : www.oeconomia.net
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Plan de financement
Le plan de financement est un document « pluriannuel » prévisionnel établi pour une durée
de 3 à 5 ans. Il comprend : Les ressources durables de l’entreprise (CAF, emprunts, cessions
d’immobilisations…), les emplois durables (acquisition d’immobilisations, remboursement
d’emprunt, distribution de dividendes…). Le plan de financement est construit selon une logique
de continuité d’exploitation. Il ne tient pas compte de la valeur résiduelle ou de la récupération du
besoin en fonds de roulement.
Instrument de pilotage pour les dirigeants : Il permet de mesurer l’incidence des choix
stratégiques et de financement sur la trésorerie de l’entreprise.
Outil de prévention des difficultés de l’entreprise : Outil officialisé dans le cadre de la loi sur la
prévention des difficultés de l’entreprise (1er mars 1984). Il doit être établi dans les 3 mois de
l’ouverture de l’exercice. Le plan de financement doit comporter les rubriques identiques à celles
qui figurent dans le tableau de financement. Un rapport doit accompagner le plan de financement
prévisionnel : hypothèses retenues, modèle utilisé et nature des investissements envisagés.
• Élaboration d’un premier plan de financement sans prendre en compte les financements
externes. Il permet d’évaluer les besoins à financer et de prévoir les financements externes
nécessaires. Ce premier plan de financement est en général déséquilibré.
• Élaboration d’un second plan de financement qui prend en compte les financements
(augmentation de capital, emprunt ,subvention).
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Modèle de plan de financement :
Les emplois :
Les dividendes: La distribution de dividendes est liée à la politique de dividende décidée par
l’entreprise. Il s’agit des dividendes distribués, c’est-à-dire provenant de l’affectation du résultat
de l’exercice précédent.
Les acquisitions d’immobilisations : Ils sont à retenir pour leur coût d’acquisition (montant HT)
ou de production.
La réduction des capitaux propres: Il peut s’agir des retraits de l’exploitant individuel ou du
remboursement du capital aux associés de la société.
La CAF : La CAF prévisionnelle est établie à partir des comptes de résultat prévisionnels (calcul
à partir de l’EBE ou du résultat net).
L’augmentation des dettes financières: Il s’agit des sommes reçues par l’entreprise. En
conséquence, un emprunt obligataire est retenu pour son prix d’émission. Les frais d’émission
doivent être déduits du montant emprunté. Ils peuvent apparaître en charge (et donc pris en
compte dans le calcul de la CAF) ou être répartis sur plusieurs exercices. Le montant brut est porté
en emploi dans une rubrique « charge à répartir ».
Comptes courants d’associés: Il s’agit des sommes que les associés mettent à disposition de la
société. Elles peuvent être retirées à tout moment.
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Le BFRE représentera 100 jours de chiffre d’affaires HT en N. Il devrait se maintenir au même
niveau en N +1 et N+2. Il sera versé aux actionnaires un montant de dividendes de 39 750 en N+1
et 36 000 en N +2.
Pour financer son investissement, l’entreprise contracte un emprunt de 300 000 en début de N au
taux de 5 % remboursable par annuités constantes sur 5 ans. Elle procède à la même date à une
augmentation de capital d’un montant de 450 000 .
1) Pour les années N à N+2, présentez le plan de financement de ce projet sans tenir compte des
financements externes.
2) Présentez le tableau de remboursement de l’emprunt.
3) Ajustez le plan de financement en prenant en compte les moyens de financement externes de
l’investissement.
4) Commentez les résultats obtenus.
Corrigé:
1) Plan de financement
BFRE : 1 620 000 x 100/360 = 450 000 €. La variation du BFRE en N +1 et N+ 2 est nulle étant
donné que le BFRE de N+1 et N+ 2 est identique à celui de N.
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Plan de financement:
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3) Les charges d’intérêts modifiant la CAF
Celle-ci est diminuée d’un montant correspondant à : Intérêt X 2/3 (intérêts nets d’IS).
4) Commentaires
À l’issue des 3 années étudiées, le plan de financement est largement équilibré. Dès la deuxième
année, le projet dégage une trésorerie finale positive. L’opération d’investissement s’avère
intéressante et son financement est assuré.
Source : www.tifawt.net
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Bibliographie
1- Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « Analyse financière », Edition Gualino éditeur,
Paris, 2007.
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