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Gestion financière 3AF

Mme OUKACI Dahbia


Etude des équilibres financiers et de l’activité de
l’entreprise

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Pour les uns, le cash flow serait simplement l’expression anglo-saxonne de l’autofinancement.

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Le financement de l’entreprise

Lors de sa création, puis au cours de son développement, l’entreprise au moment opportun,


doit détenir les ressources financières nécessaires pour faire face à ses échéances, et utiliser au mieux
les moyens dont elle dispose. Pour exercer son activité, l’entreprise doit d’abord engager des
dépenses avant de percevoir des recettes : réalisation des investissements matériels (terrains,
installations, constructions) ; achats des matières et fournitures, prévoir la rémunération de la main
d’œuvre). Ce n’est qu’ultérieurement, à l’issue de la production et de la commercialisation, que
des recettes seront encaissées après la réalisation des ventes. Il y a donc un décalage dans le temps
entre les paiements et les encaissements concernant aussi bien les investissements que l’exploitation.
Ce décalage crée des besoins de financements que l’entreprise devra couvrir en se procurant des
fonds selon différentes modalités.

En partant du fait que l’entreprise est une entité économique combinant les facteurs de
production (capital, travail, matières premières) dans le but de produire des biens et services destinés
à être vendus sur un marché solvable, le financement peut être défini comme lui permettant de
disposer des ressources qui lui sont nécessaires sur le plan pécuniaire. Ce financement conditionne
la survie de l’entreprise.
Le financement de l’entreprise dépend à la base de sa forme, de sa taille car
l’entreprise regroupe un individu (entreprise artisanale) jusqu’à plusieurs milliers d’individus
(entreprise multinationale).

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I/ Les différents financements

A/ Le financement du cycle d’investissement

Le cycle d’investissement concerne l’acquisition et l’utilisation des immobilisations nécessaires


à l’activité de l’entreprise (machines, moyens de transports, matériel informatique) qui constituent
ses outils de travail. Ce cycle est long (plusieurs années). Il démarre dès la constitution de
l’entreprise.

Voyons les besoins puis les moyens de financements de l’investissement.

1/ Besoins de financement du cycle d’investissement

A sa création, l’entreprise doit se procurer un ensemble de biens destinés à rester dans la firme
pour plusieurs années. Il en va de même chaque année, l’entreprise devant réaliser des investissements
de nature variée correspondant à des objectifs multiples en vue d’assurer sa survie (par le
renouvellement et l’adaptation de ses matériels) et son développement (par l’accroissement de ses
installations).

-Investissements corporels (terrains, locaux, équipements, installations)

Ils répondent à des objectifs variés :


- Création d’une capacité de production compte tenu de la demande prévue lors
de la constitution de l’entreprise
- Maintien de la capacité par le renouvellement des immobilisations au terme de la
durée de vie : investissement de remplacement,
- Accroissement de la capacité pour assurer le
développement : investissement de capacité
- Orientation vers de nouvelles activités : investissement de modernisation,
- réalisation de gain de productivité afin de réduire les coûts, accroître les marges,
la compétitivité : investissement de productivité.

-Investissements incorporels

Les investissements incorporels sont complémentaires des investissements matériels


qu'ils précèdent, accompagnent ou suivent.
Ainsi les investissements de recherche précèdent les investissements matériels
lorsqu'ils aboutissent à améliorer, adapter ou imaginer des procédés et matériels nouveaux.
Les investissements en formation accompagnent les investissements matériels dont
ils permettent l'usage efficace par l'adaptation des qualifications des utilisateurs.
Les investissements en logiciels se poursuivent au-delà de l'acquisition des matériels
informatiques et, de même, les investissements dans l'action commerciale se poursuivent
après la mise en fabrication du produit.

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-Investissements financiers

Les investissements financiers sont les acquisitions de titres de participation, de


titres immobilisés qui donnent le droit de propriété ou de créances.
Ils tendent à se développer dans les grandes entreprises (ex. holding mixte) qui a
simultanément des activités d'exploitation industrielles et commerciales, et des activités de gestion
et de contrôle de ses filiales et participations ou la société mère qui abandonne à des filiales
toutes ses activités d'exploitation et devient une société de portefeuille ou holding pure. Les
immobilisations financières constituent alors l'essentiel de son bilan.
Ses revenus sont constitués de produits financiers et ne proviennent plus de ses ventes.

En résumé les investissements corporels, incorporels et financiers sont complémentaires.


Ils représentent les moyens de mise en œuvre de la stratégie de l'entreprise dont ils
constituent les éléments du développement futur.

2/ Moyens de financement du cycle d’investissement

L’entreprise peut financer ses investissements par ses propres ressources (fonds propres)
ou par des ressources extérieures (ressources étrangères).

-Le financement des investissements par fonds propres

Il existe trois moyens de financement de fonds propres.

L’autofinancement

C’est la forme préférée de financement des entreprises, en effet, c’est la plus facile à
mettre en œuvre car il n’y a pas à obtenir l’accord des personnes extérieures à l’entreprise
et qu’elle n’entraîne pas de frais. Toutes les entreprises l’utilisent y compris les plus
grandes.
L’autofinancement est le financement des investissements par les moyens propres de
l’entreprise, c’est la ressource qui provient de l’activité de l’entreprise et conservée par elle.
L’autofinancement a pour avantage d’assurer à l’entreprise son indépendance.
Autofinancement=caf-dividendes.
Ressource interne disponible après rémunération des associés.

L’augmentation de capital

Ce mode de financement est plus rare car il est plus difficile de trouver de nouveaux
apporteurs de fonds que de puiser dans ses propres ressources.(capital risque : pour des
PME en forte croissance grâce à des innovations technologiques).
Elle permet de financer le développement de l’entreprise (investissements nouveaux) ou
en cas de perte, rétablir une situation financière saine (émission de titres, introduction en bourse),
capital risque (organisme financier).

Les cessions d’éléments d’actifs

Elles peuvent résulter d’un renouvellement normal des immobilisations, de la nécessite


d’utiliser ce procédé pour obtenir des capitaux, ou de la mise en œuvre d’une stratégie de
recentrage (cessions des participations ou filiales marginales par rapport aux métiers dominant
qu’elle exerce).

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-Le financement des investissements par ressources étrangères

Les fonds propres sont le plus souvent, insuffisants pour financer la totalité des
investissements. L’entreprise doit donc recourir à des sources de financement externe .

Les emprunts à long ou moyen terme

Le recours à ce mode de financement augmente son endettement et réduit sa capacité


d’emprunt. Les 2 types sont les emprunts obligataires et les emprunts indivis.

Le crédit bail

Contrat de location où la société de crédit-bail reste propriétaire du matériel jusqu’à la


fin du contrat pour une valeur résiduelle.
Contrairement à l’emprunt, le crédit ne demande pas d’apport personnel. C’est un
procédé rapide et simple.

A l’aspect du financement de l’investissement vient s’ajouter l’aspect du


financement de l’exploitation.

B/ Le financement du cycle d’exploitation

Indépendamment des investissements que nous venons d’étudier, l’exploitation


engendre des besoins financiers.

1/ Les besoins du financement du cycle d’exploitation

L’importance des besoins issus de l’exploitation dépend essentiellement de la durée du


cycle de fabrication, de la gestion des stocks, de la politique de crédit consenti aux clients et
des délais de paiement obtenus des fournisseurs.

-Le Besoin en Fonds de Roulement

Le Besoin en Fonds de Roulement finance les besoins liés au cycle d’exploitation. Il


est issu des décalages provenant des opérations d’exploitation (achats de marchandises/ventes
de marchandisesstock, vente/ paiement reçuscréances

-La trésorerie

L’exploitation engendre des besoins temporaires de trésorerie. Faire face aux


échéances des règlements exige des liquidités qui ne sont pas toujours disponible. En cas
d’insuffisance, l’entreprise doit s’en procurer à l’extérieur et des ajustements de court terme
sont nécessaires.

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2/ Les moyens du financement du cycle d’exploitation

-Le financement des besoins liés aux délais de règlements des clients

-Le fonds de roulement, financement stable

Excédent des ressources stables sur les immobilisations, il résulte de la politique


financière de l’entreprise et est destiné à couvrir le besoin de financement permanent qu’exige
l’exploitation.

-Le crédit consenti par les fournisseurs

Il s’agit de l’octroi de délais de paiement. Les délais de règlement accordés par les
fournisseurs constituent une forme de crédit inter-entreprises qui permet le financement des
stocks immobilisés et d’une partie des délais de paiement accordés aux clients.

-Mobilisation de créances

Pour se procurer des liquidités l’entreprise qui a accordé des délais de paiements peut
mobiliser ses créances sans attendre leur échéance.
Escompte d’effets de commerce
Loi DAILLY
L’affacturage

-Crédits de trésorerie

C’est une avance d’argent consentie par la banque pour financer des déficits de
trésorerie. Ils sont destinés à faire face aux difficultés temporaires de trésorerie :
-découvert bancaire,
-facilité de caisse
-crédits relais
-crédit de campagne

Nous savons que l’entreprise pour faire face à ses besoins de financement dispose de
multiples sources de financement néanmoins l’entreprise voit son champ de possibilités limité
par des contraintes qu’elle doit respecter pour pouvoir enfin choisir le mode de financement le
plus adéquat.
Nous verrons donc les contraintes à respecter puis les critères de choix du mode de
financement.

II / Les limites du financement de l’entreprise

L’entreprise gère ses activités avec pour objectif d’assurer son équilibre financier,
contrainte permanente et impérative.

Le financement de l’entreprise est limité selon la situation financière de l’entreprise et


selon d’autres contraintes.

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A/ Les contraintes liées à la situation financière de l’entreprise

1/ La rentabilité, la solvabilité
Parmi les diverses conceptions du financement de l’entreprise, la conception classique est celle qui
comporte le plus de contraintes. Elles ne sont pas sans conséquence sur le choix des sources de
financement.

La liquidité

L’entreprise est liquide quand les ressources dégagées par ses opérations courantes lui
fournissent les disponibilités suffisantes pour faire face à ses échéances à court terme. Avec le
capital, la trésorerie est le 2e aspect de la dimension financière de l’entreprise. C’est une
contrainte dans le sens où si l’entreprise se retrouve en situation d’incapacité de payer à
l’échéance (en état de cessation de paiement), elle risque le dépôt du bilan.

La rentabilité et la solvabilité

La rentabilité (résultat/moyens) est la capacité de l’entreprise à rémunérer des fonds


durables mis a sa disposition la principale contrainte étant la confiance des partenaires
(prêteurs, actionnaires, clients, fournisseur). En effet, si la confiance baisse le niveau
d’engagement s’en ressent et l’entreprise peut alors être conduite à déposer le bilan.

La solvabilité est la capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements à leur


échéance. L’entreprise est contrainte à rester solvable à contrario son image se dégradera et de
plus certains partenaires (banque fournisseurs) risquent de refuser de poursuivre leurs
relations. Cela peut conduire à réduire son activité ou pis à déposer le bilan.

2/ Les contraintes classiques

La règle de l’équilibre financier

Les emplois stables doivent être financés par des ressources durables (il est apprécié à
partir du bilan fonctionnel) le fonds roulement net global est la marge de sécurité qui permet
de financer les besoins en liquidité nécessaires à la vie de l’entreprise

La règle de l’autonomie financière

Pour faire appel aux emprunts bancaires, l’entreprise ne doit pas avoir ces dettes
financières déjà trop importantes (capitaux propres/dettes financières<1). De plus la dette
financière ne doit pas représenter plus de 3 ou 4 fois la caf (dettes fi/caf<4).

La règle du minimum d’autofinancement

L’entreprise doit autofinancer une partie (en général 30%) des investissements pour
lesquels elle sollicite des crédits.

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B/ Les autres contraintes non financières

1/ Les contraintes juridiques


Le statut juridique : par exemple seules les entreprises publiques ont accès aux titres
participatifs, seules les sociétés de capitaux peuvent émettre des obligations, des actions…

Les règles juridiques de recours aux moyens de financements externes.

2/ Les contraintes économiques

La taille : les grandes entreprises ont, évidemment, un éventail de choix beaucoup plus
grand que les petites, lesquelles par exemple ne peuvent faire appel public à l’épargne.

L’état du marché financier : D’une manière générale, si le marché financier est


déprimé, il ne favorise pas les émissions de titres et les entreprises doivent trouver des
financements de substitution.
Rappelons que l’entreprise est d’autant plus vulnérable qu’elle est soumise à une forte
dépendance ou à une forte concurrence notamment quand les marchés financiers connaissent eux-
mêmes des difficultés ce qui va produire des répercutions sur l’entreprise, qui se traduira pour
elle en difficultés pouvant être par ex, la faillite. Autre cause de difficultés, quand l’entreprise se
trouve dans la situation où elle accède difficilement aux systèmes de financement.

Pour se financer, quel que soit sa forme, son importance, une entreprise a à sa
disposition plusieurs moyens de financement. Reste pour elle, à savoir, quel investissement réaliser
(choisir le plus rentable selon plusieurs critères : actualisation, délai de récupération et le TRI) et
comment le financer (en comparant les coûts respectifs, recherchant l’efficacité économique et
la sécurité).
La décision d’investissement est une décision risquée mais celle-ci est indispensable «ne
pas investir, c’est la mort lente, mal investir, c’est la mort rapide» selon O Gelinier.
De même pour limiter les effets pervers du financement, il est nécessaire que l’entreprise ait recours
à l’analyse stratégique qui permet principalement d’anticiper et de prévoir la défaillance de
l’entreprise en s’appuyant sur les plans de financement.

Source : www.oeconomia.net

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Plan de financement
Le plan de financement est un document « pluriannuel » prévisionnel établi pour une durée
de 3 à 5 ans. Il comprend : Les ressources durables de l’entreprise (CAF, emprunts, cessions
d’immobilisations…), les emplois durables (acquisition d’immobilisations, remboursement
d’emprunt, distribution de dividendes…). Le plan de financement est construit selon une logique
de continuité d’exploitation. Il ne tient pas compte de la valeur résiduelle ou de la récupération du
besoin en fonds de roulement.

Rôle du plan de financement

Instrument de pilotage pour les dirigeants : Il permet de mesurer l’incidence des choix
stratégiques et de financement sur la trésorerie de l’entreprise.

Outil de négociation auprès des partenaires financiers : Le plan de financement permet de


justifier le recours aux financements externes. Il intéresse les banquiers, associés, sociétés de
capital risque…

Outil de prévention des difficultés de l’entreprise : Outil officialisé dans le cadre de la loi sur la
prévention des difficultés de l’entreprise (1er mars 1984). Il doit être établi dans les 3 mois de
l’ouverture de l’exercice. Le plan de financement doit comporter les rubriques identiques à celles
qui figurent dans le tableau de financement. Un rapport doit accompagner le plan de financement
prévisionnel : hypothèses retenues, modèle utilisé et nature des investissements envisagés.

Démarche d’élaboration du plan de financement

La construction du plan de financement se fait en deux étapes :

• Élaboration d’un premier plan de financement sans prendre en compte les financements
externes. Il permet d’évaluer les besoins à financer et de prévoir les financements externes
nécessaires. Ce premier plan de financement est en général déséquilibré.
• Élaboration d’un second plan de financement qui prend en compte les financements
(augmentation de capital, emprunt ,subvention).

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Modèle de plan de financement :

Le plan de financement: emplois et ressources

Les emplois :
Les dividendes: La distribution de dividendes est liée à la politique de dividende décidée par
l’entreprise. Il s’agit des dividendes distribués, c’est-à-dire provenant de l’affectation du résultat
de l’exercice précédent.

Les acquisitions d’immobilisations : Ils sont à retenir pour leur coût d’acquisition (montant HT)
ou de production.

La variation du BFRE : Il se calcule généralement à partir de la méthode normative. La variation


du BFRE est évaluée en fonction du niveau de chiffre d’affaires prévu pour les années
retenues. Dans un premier temps, il faut calculer le BFRE pour chacune des années et ensuite
calculer la variation entre deux années. C’est cette variation qui doit être inscrite dans le plan de
financement. Les variations positives représentent un emploi à financer. Les variations négatives
sont portées en ressources (ou en emplois négatifs).

La réduction des capitaux propres: Il peut s’agir des retraits de l’exploitant individuel ou du
remboursement du capital aux associés de la société.

Les remboursements d’emprunt : Il faut retenir le remboursement du capital emprunté.


Attention à ne pas prendre en compte les intérêts financiers. Ceux-ci sont déjà intégrés dans le
calcul de la CAF. Il faut tenir compte des remboursements des anciens emprunts et de ceux
nouvellement contractés.
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Les ressources:

La CAF : La CAF prévisionnelle est établie à partir des comptes de résultat prévisionnels (calcul
à partir de l’EBE ou du résultat net).

L’augmentation des dettes financières: Il s’agit des sommes reçues par l’entreprise. En
conséquence, un emprunt obligataire est retenu pour son prix d’émission. Les frais d’émission
doivent être déduits du montant emprunté. Ils peuvent apparaître en charge (et donc pris en
compte dans le calcul de la CAF) ou être répartis sur plusieurs exercices. Le montant brut est porté
en emploi dans une rubrique « charge à répartir ».

Les cessions d’immobilisations corporelles, incorporelles ou financières: Elles doivent être


prises en compte pour leur montant probable de réalisation. Il faut tenir compte de l’incidence
fiscale des éventuelles plus ou moins values. En conséquence, le prix de cession est :

• minoré de l’impôt en cas de plus-value


• majoré de l’économie d’impôt en cas de moins-value.

Réduction d’immobilisations financières : Il s’agit des remboursements de prêts.

Augmentation de capital: Seule l’augmentation de capital en numéraire est génératrice de


ressources financières. Il faut retenir le capital libéré ainsi que la prime d’émission, libérée et
versée. Les frais liés à l’augmentation de capital sont à inscrire dans les emplois (ou déduits du
montant des ressources perçues).

Les subventions d’investissement et autres financements provenant des collectivités locales :


Elles font partie des « autres capitaux propres » et constituent une ressource l’année où elles sont
perçues. Au plan fiscal, la subvention d’investissement peut être imposée immédiatement ou faire
l’objet d’une imposition étalée. Le résultat et donc la CAF sont impactés en conséquence.

Comptes courants d’associés: Il s’agit des sommes que les associés mettent à disposition de la
société. Elles peuvent être retirées à tout moment.

Le plan de financement :Application corrigé


Une entreprise envisage de réaliser début N un investissement et le plan de financement qui
l’accompagne. Vous disposez des informations suivantes :

• Montant global de l’investissement : 540 000 .


• Cession début N d’un matériel ancien complètement amorti (net d’IS) : 22 500 .
• Chiffre d’affaires additionnel prévu (années N à N + 2) : 1 620 000
• Le taux de marge sur coût variable sera 30 %.
• Les charges fixes d’exploitation seront de 270 000 par an dont 90 000 d’amortissements.
•Le taux de l’impôt sur les bénéfices est 33,1/3 %.

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Le BFRE représentera 100 jours de chiffre d’affaires HT en N. Il devrait se maintenir au même
niveau en N +1 et N+2. Il sera versé aux actionnaires un montant de dividendes de 39 750 en N+1
et 36 000 en N +2.

Pour financer son investissement, l’entreprise contracte un emprunt de 300 000 en début de N au
taux de 5 % remboursable par annuités constantes sur 5 ans. Elle procède à la même date à une
augmentation de capital d’un montant de 450 000 .

1) Pour les années N à N+2, présentez le plan de financement de ce projet sans tenir compte des
financements externes.
2) Présentez le tableau de remboursement de l’emprunt.
3) Ajustez le plan de financement en prenant en compte les moyens de financement externes de
l’investissement.
4) Commentez les résultats obtenus.

Corrigé:

1) Plan de financement

Calcul de la CAF pour l’exercice N

Chiffre d’affaires prévisionnel ………………1 620 000


Marge sur coût variable……………………….. 1 620 000 x 0,30 = 486 000
Charges fixes d’exploitation………………….. 270 000
Résultat d’exploitation après IS :(486 000 – 270 000) x 2/3 (1) = 144 000
Dotation aux amortissements (2) ………….. 90 000

CAF = (1) + (2) ………………………….. 234 000

Calcul de la variation du BFRE en N

BFRE : 1 620 000 x 100/360 = 450 000 €. La variation du BFRE en N +1 et N+ 2 est nulle étant
donné que le BFRE de N+1 et N+ 2 est identique à celui de N.

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Plan de financement:

2) Calcul de l’annuité constante:

Annuité = 300 000 x 0.05/0.2164 = 69 292

Tableau de remboursement de l’emprunt:

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3) Les charges d’intérêts modifiant la CAF

Celle-ci est diminuée d’un montant correspondant à : Intérêt X 2/3 (intérêts nets d’IS).

4) Commentaires

À l’issue des 3 années étudiées, le plan de financement est largement équilibré. Dès la deuxième
année, le projet dégage une trésorerie finale positive. L’opération d’investissement s’avère
intéressante et son financement est assuré.

Source : www.tifawt.net

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Bibliographie
1- Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « Analyse financière », Edition Gualino éditeur,
Paris, 2007.

2- Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « Gestion et analyse financière », Edition


DUNOD, Paris, 1994.

3- ERIC Stephany, « Gestion financière », 2e Edition, Economica, Paris, 2000

4- Georges DEPALLENS, « Gestion financière », 6e Edition, Sirey 1997.

5- Patrice VIZZAVONA, « Gestion financière », Edition Berti, 1993.

6- PEYRARD Josette, « Analyse financière », 9e Edition WUIBERT, Paris, 2009.

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