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Phrase simple / phrase complexe

b. Le groupe sujet peut comporter des


constituants facultatifs : adjectif épithète,
I) La phrase complément de nom.

La phrase est une suite de mots EX : Un simple bouton de porcelaine me mettait


grammaticalement organisés et ayant un sens les sens en extase.
complet.
c. Le groupe verbal est formé d’un verbe
A l’écrit, la phrase est un énoncé qui commence conjugué à un mode personnel et de mots ou de
par une majuscule et se termine par une groupes de mots qui le complètent. Parmi eux, il
ponctuation forte : point, point d’interrogation, faut différencier :
point d’exclamation, points de suspension.
 Les constituants obligatoires : ex :
EX : Je connaissais cette rue. Nous habitions des univers différents.
 Les constituants facultatifs : ex : Je
A l’oral, la phrase se termine par une pause de pris timidement une orange.
la voix.

II) La phrase simple et ses constituants


d. La phrase simple peut aussi comporter un ou
plusieurs compléments circonstanciels qui sont
des expansions de la phrase, dans son ensemble.
1. 1. Définition de la phrase simple :
Ex : Dès notre arrivée nous grimpâmes sur une
vaste estrade couverte de nattes.
La phrase simple contient un seul noyau verbal.
Elle n’est donc formée que d’une seule
1. 3. La phrase minimale
proposition.
La phrase minimale est formée de constituants
EX : Mon père me parlait du Paradis.
obligatoires qu’on ne peut donc pas supprimer
Un noyau verbal est un verbe conjugué à un
Ex : Je m’habillai.
mode personnel : indicatif, subjonctif,
conditionnel, impératif.
1. 4. Phrase verbale et phrase non verbale
Remarque : Bien qu’il soit un mode impersonnel,
 La phrase verbale est la plus courante ;
le participe peut être le noyau d’une proposition
elle contient un noyau verbal.
subordonnée circonstanciel (voir proposition
 La phrase non verbale ne contient pas de
participiale)
verbe. Ex : O Dieu de
l’Univers ! Bonjour.
1. 2. Les constituants de la phrase simple
Lorsque le mot principal de la phrase est un
a. La phrase simple contient le plus souvent :
nom, on appelle celle-ci une phrase nominale.
 Un sujet ou un groupe nominal sujet
Ex : Louange à Dieu.
(GN)
 Un verbe ou un groupe verbal (GV)
 Ø Certaines phrases peuvent avoir pour
noyau un pronom (Rien de plus facile !),
EX : Je m’habillai. (S+V)
un adjectif (superbe !) un ou plusieurs
adverbes (Encore un bout de verre !)
EX : Au premier étage habitaient Driss El Aouad,
sa femme Rahma et leur fille Zineb.(GV+GN)
III) La phrase complexe 1. 3. La subordination

On appelle phrase complexe une phrase qui Deux propositions peuvent être unies par un
contient plusieurs noyaux verbaux et qui est lien de subordination, c’est-à-dire par un mot
donc formée de plusieurs propositions. subordonnant (pronom relatif, conjonction de
subordination, etc.)
Ex : « Les sanglots m’étouffèrent et je
m’écroulai au pied de ma mère » p19 Ex : Je désirais que l’Invisible m’admît à
participer à ses mystères.
IV) Les rapports entre les propositions de la
phrase complexe Dans ce cas les deux propositions ne sont plus
mises sur le même plan, mais l’une dépend de
l’autre. Ainsi, dans l’exemple ci-dessus, la
Il existe un lien logique entre les différentes
proposition introduite par que dépend de la
propositions d’une phrase complexe. Les
précédente qu’elle complète.
propositions peuvent être mises sur le même
plan : c’est la juxtaposition et la coordination.
Elles peuvent aussi dépendre les unes des V) Les différents types de propositions
autres : c’est la subordination.

1. 1. La juxtaposition
1. 1. La proposition indépendante
Lorsque deux propositions sont juxtaposées,
elles ne sont séparées que par une virgule, La proposition indépendante est une
deux points ou point-virgule. proposition qui ne dépend d’aucune autre
proposition et dont aucune proposition ne
EX : Moi je ne voulais rien imiter, je voulais dépend. Elle peut être juxtaposée ou
connaître. coordonnée à une autre proposition
indépendante. Elle est alors un élément d’une
1. 2. La coordination phrase complexe.

 Deux propositions peuvent être mises sur Ex : Je songe à ma solitude et j’en sens tout le
le même plan, mais reliées par une poids.
conjonction de coordination ou un
adverbe de liaison. On dit alors qu’elles Ex : Parfois, je vidais simplement ma Boîte à
sont coordonnées. Merveilles par terre et j’inventoriais mes trésors.

Ex : Ma mémoire était une cire fraîche et les Lorsqu’elle existe seule, il s’agit d’une phrase
moindres événements s’y gravaient en images simple.
ineffaçables.
Ex : Avec qui t’es-tu encore disputée ?
 Les conjonctions de coordination sont
mais, ou, et, donc, or, ni, car. De 1. 2. La proposition principale
nombreux adverbes ou locutions
adverbiales de liaison jouent le même La proposition principale est une proposition
rôle qu’elles : alors, puis, aussi, dont dépend grammaticalement une autre
cependant, par conséquent, en effet, proposition reliée à elle par un subordonnant.
enfin, etc.
 Ø Lorsque des propositions juxtaposées Ex : Il subissait presque toujours le récit d’un
ou coordonnées ont le même sujet, celui événement que ma mère se plaisait à peindre avec
de la deuxième et celui des suivantes les couleurs les plus sombres.
sont souvent sous-entendus.
1. 3. La proposition subordonnée
Ex : Elle me plongea dans un seau d’eau, me
couvrit la tête d’une glaise odorante et […] me  La proposition subordonnée dépend
noya sous un flot d’injures et de feu. d’une proposition principale à laquelle
elle est reliée par un subordonnant. Elle
complète cette proposition principale et  Ø La subordonnée suit toujours
ne peut exister sans elle. l’antécédent, mais elle peut couper la
principale qui la contient.
Ex : Il subissait presque toujours le récit d’un
événement que ma mère se plaisait à peindre avec 1. 2. La subordonnée complétive
les couleurs les plus sombres.
On appelle subordonnée complétive toute
subordonnée qui est complément d’objet du
verbe principal
 Une proposition subordonnée peut
dépendre d’une autre EX : Je désirais que l’Invisible m’admît à
proposition subordonnée qui devient participer à ses mystères
alors sa principale.
1. a. La subordonnée conjonctive
Ex : Je savais qu’au fond d’un boyau noir et introduite par que
humide, s’ouvrait une porte basse d’où
s’échappait, toute la journée, un brouhaha  Ø La subordonnée conjonctive
continu de voix de femmes et de pleurs d’enfants. introduite par que est l’équivalent d’un
groupe nominal COD

Remarque : il peut avoir aussi d’autres


 Deux propositions fonctions, par exemple sujet : Qu’elle ne finisse
subordonnées peuvent être jamais son ouvrage agaçait Anna.
coordonnées par et, ou, ni, mais. Dans ce
cas la seconde est souvent introduite par  Ø Une subordonnée conjonctive
que. introduite par que ne peut être
supprimée parce qu’elle a une fonction
Ex : Nos deux fenêtres faisaient vis-à-vis et essentielle dans la phrase.
donnaient sur le patio, un vieux patio dont les
carreaux avaient depuis longtemps perdu leurs Remarque : il ne faut pas confondre la
émaux de couleur et qui paraissait pavé de subordonnée relative introduite par que et la
briques. subordonnée complétive introduite par que. La
première complète un nom et le pronom relatif
VI) Les différentes subordonnées « que » est COD du verbe de la subordonnée. La
seconde complète le verbe de la principale et la
conjonction de subordination que n’a pas de
fonction dans la subordonnée.
1. 1. La subordonnée relative
1. b. La subordonnée infinitive
 Ø La subordonnée relative est une
expansion du nom, comme l’adjectif Elle se compose d’un verbe à l’infinitif ayant un
épithète. sujet propre, différent de celui de la principale.
 Ø Elle est introduite par un pronom
relatif simple ou composé (qui, que, dont, EX : On voyait naître le drame, on le voyait se
où, lequel, à laquelle…) développer, atteindre son paroxysme et finir dans
 Ø La subordonnée relative étant les embrassades ou dans les larmes.
l’expansion d’un nom qui la précède et
qui est appelé antécédent, elle est donc 1. c. La subordonnée interrogative
complément de l’antécédent. indirecte

EX : Elle énumérait les insultes qu’elle avait  Ø La subordonnée interrogative


reçues, les épithètes dont on l’avait gratifiée, indirecte est introduite par si ou par un
recommençait intarissablement le panégyrique de interrogatif : pronom (qui, ce que, quoi,
ses ancêtres qui, par la même occasion, se lequel…), adjectif (quel, quelle …) ou
trouvaient offensés. adverbe (où, quand, comment, combien,
pourquoi …)
Ex : Je me demandais ce que pouvaient faire Quelques moyens : puisque ; comme ; vu que ;
toutes ces femmes qui tournoyaient partout … étant donné que ; sous prétexte que …

Si on la transforme en proposition ü La conséquence :


indépendante, celle-ci est de type interrogatif.
Ex : Il y a beaucoup de bruit si bien que l’on ne
Ex : Je me demandais : « Que peuvent faire s’entend plus.
toutes ces femmes qui tournoient partout ? »
Quelques moyens : au point que ; à tel point
Lorsque la subordonnée correspond à une que ; si bien que ; tellement … que ; si… que ;
interrogation totale, elle est introduite par si. de manière que ; …

Ex : ü La condition :

 Ø La subordonnée interrogative Ex : Si les hommes t’abandonnent, regarde en


indirecte est toujours COD du verbe dedans de toi.
principal.
Quelques moyens : au cas où ; à condition que ;
1. 3. La subordonnée circonstancielle
ü Le but :
 Ø Elle est l’équivalent d’un GN
complément circonstanciel Ex : Je désirais faire un pacte avec les puissances
 Ø Elle est introduite par une conjonction invisibles qui obéissaient aux sorcières afin
ou une locution conjonctive de qu’elles m’emmènent par delà les Mers des
subordination qui annonce la Ténèbres et par delà la Grande Muraille, vivre
circonstance exprimée (quand, avant dans ce pays de lumière, de parfums et de fleurs.
que, dès que, parce que, puisque, comme,
pour que, afin que …) Quelques moyens : pour que, de crainte que ; de
 Ø La subordonnée conjonctive peur que …
circonstancielle peut être souvent
déplacée ou supprimée. ü L’opposition :

Les subordonnées circonstancielles peuvent Ex : Quoiqu’il soit pauvre, il se comporte


indiquer : dignement.

ü Le temps : Quelques moyens : bien que ; même si ; quand


bien même…
Ex : Le soir, quand tous dorment […], moi, je ne
dors pas. Remarque importante : La proposition
participiale
Moyens : quand, lorsque ; après que ; en
attendant que ; avant que ; jusqu’à ce que… C’est une subordonnée qui n’est introduite par
aucun mot subordonnant. Son verbe est au
ü La cause : participe présent ou passé. Il a son sujet propre
qui n’a aucune fonction dans le reste de la
Ex : J’avais éclaté en sanglots parce que j’avais phrase.
reconnu les voix de l’Enfer telles que mon père
les évoqua un soir. Ex : Le travail achevé, ils partirent en vacances.

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