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Notes du mont Royal

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Cette œuvre est hébergée sur « No­
tes du mont Royal » dans le cadre d’un
exposé gratuit sur la littérature.
SOURCE DES IMAGES
Sikh Book Club
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SRI GOUROU GRANTH SAHIB
(Traduction Française)

Volume I

Traduit par

JARNAIL SINGH Ph. D.

INTELLECTUAL SERVICES INTERNATIONAL

PROVIDENCIALES, BRITISH WEST INDIES


Copyright G 1996 Jamail Singh
Tous droits de reproduction ou d’adaptation réservés.

Publié par

INTELLECTUAL SERVICES INTERNATIONAL


Providencinles, British West lndies

Distribué par

TRI-SAN ENTERPRISES
65 Front Street West
Suite 0116 - 80
Toronto, Ontario M51 IE6
Canada

ISBN 976-8052-66-X

Imprimé par

ALL INDIA PRESS


Pondicherry-605002
Remerciements

Avant tout, il me faut reconnaître ma dette envers le Prof. Saheb Singh, S. Manmohan
Singh, et le Dr. Gopal Singh; sans leurs oeuvres à propos du Gourou Granth, cette traduction n’aurait
pas été possible.

Nombreuses sont les personnes qui m’ont encouragé et aidé à la réalisation de cet ouvrage,
trop nombreuses pour que je puisse les remercier individuellement. Tout de même, certains
individuels ont fourni leur soutien d’une manière spéciale.

L’entreprise nécessitait un encouragement continu que j’ai trouvé dans ma famille, en


particulier chez ma femme, Rajinder Kaur.

Il m’est précieux d’exprimer ma profonde reconnaissance au Prof. Joseph T. O’Connell, de


l’Université de Toronto, et M. Hardev Singh, Secrétaire de la ’Sikh Social and Educational
Society’, pour leur encouragement continu. Je remercie chaleureusement la Sikh Social and
Educational Society, pour leur aide financière durant la préparation du manuscrit.

Je remercie Danièle Issa-Sayegh pour son aide en la préparation du manuscrit. Mme Odille
Hellman mérite toute gratitude, elle a corrigé si soigneusement le manuscrit.

Enfin, Balinder Rai, Harinder Kaur et Charnjit J. Singh, dactylographes, méritent toute
gratitude.

Jamail Singh
Preamble-Préambule
Completion of the French translation of Sri Guru Granth Sahib, after many years of
dedicated labour, is a signal event in the history of religion. The universal vision expressed in the
Granth calls out to be known-however tentatively-through languages beyond that by which its
inspired message first came.
As more and more young Sikhs grow to maturity in countries where Punjabi is not widely
known, it becomes all the more urgent that there be available good translations of Sikh religious
and literary texts, beginning, of course, with the Guru Granth Sahib. And as Sikh diaspora spreads
beyond English-speaking countries of the commonwealth, the value of translations into French
and other languages Will become a1] the more evident.
But it is not exclusively for Sikhs in diaspora that translations of the Granth and other
classics of the Sikh tradition are important. Interfaith dialogue and theological reflection on the
évident religious plurality of humankind make it imperative that major bodies of religious
teachings not remain isolated in their original languages, and certainly not become known and
discussed exclusively through the filter of English language translations.
Guru Granth Sahib, we should appreciate, is virtually all in poetic forrn and was composed
to be sung as Kirtan. As such it will never be fully and fmally translatable in print, even apart
from yet more profound considérations of its mode of inspiration. This translation, like all before
and after in any language stands a gift to the people of its time and place and as a challenge to
others to carry on the task of making the Word of the Guru better known among the peoples of
the world.
Here at St. Michael’s College in Toronto, Canada, we take a spécial satisfaction in
knowing that certain of our francophone colleagues, notably Danièle Issa-Sayegh, contributed- as
did Odile Hellman of Montreal- significantly to the refmement of the language of this endeavour.
To them most sincerely, but above all to our true Sikh fiiend, Dr. Jamail Singh, who has given so
much of his life to this noble task, we all owe a debt of gratitude and respect for bringing us this
much closer to the Word of Sri Guru Granth Sahib.

Joseph T. O’Connell
Associate Professor of Religion and
Adjunct Professor of Theology
St. Michael’s College
University of Toronto
Nov. 17, 1995.
Avant-propos
Le Gourou Granth Sahib:
Le Granth est le texte sacré des Sikhs. Le Dixième Gourou, le Gourou Gobind Singh, n’a pas
nommé de successeur, mais a décidé que le Granth-même devait dorénavant être considéré
comme le Gourou des Sikhs. Le Granth qui avait été enrichi au fil des siècles par différents
textes et chants religieux, a donc reçu avec le dernier Gourou sa forme définitive.
Le Granth est avant tout un long hymne à la gloire du Nom. Le Nom c’est le Verbe,
c’est Dieu, c’est le Seigneur, c’est Hari, et le Gourou en est l’incarnation. Les mots bien sûr
manquent pour exprimer l’Indicible, l’Incommensurable, l’Indescriptible. Alors les auteurs du
Granth ont eu recours aux litanies, aux approximations (ils parlent du Sans-peur, du Sans-forme,
de l’Unique, du Non-né, du Sans-inimitié...), aux comparaisons et aux images (« Le Nom est
dans mon coeur comme la fragrance est dans la fleur, l’image dans le miroir »... « J’ai soif du
Nom comme le Tchatrick a soif d’une goutte de pluie »... « Puisse l’abeille de mon esprit
s’attacher àjamais au miel des pieds-lotus du Seigneur... »). On retrouve souvent les mêmes
images, les mêmes comparaisons ou métaphores, et cela donne à ce long texte une continuité,
une cohérence, et aussi une vraie dimension poétique.

D’autre part le Granth nous exhorte avec insistance à renoncer à la maya, aux apparences
trompeuses, aux plaisirs éphémères et superficiels. Ce qui est important, c’est de rencontrer
Hari, et pour cela de méditer, de rentrer en soi-même et, par l’intermédiaire du Gourou, de
découvrir en soi le u trésor inépuisable du Nom n. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire pour cela
de renoncerrau monde, de devenir ascète ou ermite, puisque cette découverte va bien au-delà
de toute les manifestations extérieures de piété. Seul le Gourou peut nous aider à trouver le
chemin vers le Verbe. vers le Nom, vers Hari, et le Granth insiste donc sur l’importance de
l’écouter, de se consacrer à la méditation.

Le Granth nous rappelle aussi régulièrement que, malgré tous nos efforts, on n’est jamais
assuré de recevoir le Nom, puisque, en définitive, seul celui qui aura été béni de la Grâce di-
vine. celui pour qui cela était inscrit dans son destin de toute éternité, pourra bénéficier de
cette union avec le Nom. Nous sommes donc prédestinés à être sauvés ou à nous réincarner
indéfiniment. Mais recevoir le corps humain, après être passé par toute sortes de formes
inférieures, c’est déja une chance extraordinaire qu’il ne faut pas gâcher en activités et désirs
vains. mais dont, avec la grâce du Gourou, il faut savoir profiter.
Le Granth n’est donc pas un récit linéaire. Il ne semble pas avoir de début ni de fin
mais à travers quelques cinq mille vers. s’entrecroisent. se recoupent, se répètent des variantes
sur ces deux thèmes essentiels: la glorification du Nom et l’exhortation à l’union avec le Nom.

Odile Hellman
Table des Matières

Volume I Volume IV
Introduction i-xxii Rag Tukhari 1302
J apu Rag Kedara 1313
Rahiras 14 Rag Bhairo 1320
Sohila 20 Rag Basant 1370
Sri Rag 23 Rag Sarang 1404
Rag Majh 109 Rag Malar 1466
Rag Gauri 182 Rag Kanara 1511
Rag Kalyan 1540
Rag Prabhati 1549
Volume II Rag Jaijawant 1578
Rag Asa 422
Rag Goudjari 595
Shalokas Sahskriti
Rag Devgandhari 640
Le Gourou Nanak Dev 1579
Rag Bihagara 65 I
Le Gourou Arjan Dev 1579
Rag Vadhans 673
Gatha 1587
Rag Sorath 715
Phuneh 1588
Rag Dhanasari 792
Tchaubolas 1591
Rag J aitsri 832
Shalokas de Bhagat Kabir 1592
Rag Todi 849
Shalokas de Sheikh Farid 1606
Rag Bairari 858
Swaiyas 1615
Rag Tilang 860
Shalokas-supplémentaires aux Vars:
Volume III
Rag Suhi 868 Le Gourou Nanak Dev 1640
Rag Bilawal 943 Le Gourou Amar Das 1643
Rag Gond 1015 Le Gourou Ram Das 1651
Rag Ramkali 1035 Le Gourou Arjan Dev 1654
Rag Nut-Narayan 1153 Le Gourou Tegh Bahadur 1656
Rag Mali Gaura 1162 Mundavani 1659
Rag Maru 1168 Shaloka M.5 1659
Ragmala 1659
Glossaire A-Q
Table des Matières - Volume I

Introduction i-xxii Rag Majh


Japu I Le Gourou Ram Das 109
Rahiras Le Gourou Arjan Dev 111
Sodaru (5 hymnes) l4 Aashtapadis - Le Gourou Nanak Dev 126
So Purkhu (4 hymes) l7 -1 Le Gourou Amar Das 127
- Le Gourou Ram Das 152
Sohila K irïan 20 - Le Gourou Arjan Dev 152
Bara Maha - Le Gourou Arjan Dev 156
Jour et Nuit - Le Gourou Arjan Dev 160
Sri Rag Var de Majh - Le Gourou Nanak Dev 161
Le Gourou Nanak Dev 23
Le Gourou Amar Das 39 Rag Gauri
Le Gourou Ram Das 53
Le Gourou Arjan Dev 56 Le Gourou Nanak 182
Ashtapadis - Le Gourou Nanak Dev 66 Le Gourou Amar Das 190
- Le Gourou Ram Das 77 Le Gourou Ram Das 197
- Le Gourou Arjan Dev 83 Le Gourou Arjan Dev 210
- Le Gourou Nanak Dev 84 Le Gourou Tegh Bahadur 262
- Le Gourou Arjan Dev 86 Ashtapadis - Le Gourou Nanak Dev 264
- Le Gourou Amar Das 275
Pahre - Le Gourou Nanak Dev 88 u Le Gourou Ram Das 280
- Le Gourou Amar Das 89 - Le Gourou Arjan Dev 281
- Le Gourou Arjan Dev 90 Chhant - Le Gourou Nanak Dev 290
- Le Gourou Amar Das 291
Chhant - Le Gourou Ram Das 91 - Le Gourou Arjan Dev 295
- Le Gourou Arjan Dev 92 Bawan Akhari - Le Gourou Arjan Dev 297
Sukhmani - Le Gourou Arjan Dev 315
Vanjara - Le Gourou Ram Das 95 Thittis - Le Gourou Arjan Dev 358
Var Gauri - Le Gourou Ram Das 364
Var Sri Rag-Le Gourou Ram Das 96 Var Gauri - Le Gourou Arjan Dev 383
Le Bhakata Kabir 106 Le Bhakata Kabir 390
Le Bhakata Trilochan 107 Ashtapadi de Kabir 399
Le Bhakata Kabir 107 Bawan Akhari de Kabir 411
Le Bhakata Beni 107 Thitti de Kabir 417
Le Bhakata Ravidas 108 Sept Jours de Kabir 418
Le Bhakata Namdev 419
Le Bhakata Ravidas 420
Glossaire A-Q
[il

Introduction
Le Gourou Nanak, le fondateur de la religion Sikhe, est né en 1469 dans le petit village
de Talwandi, connu aujourd’hui sous le nom de Nanakana Sahib, le village sacré de Nanak. Ce
village se trouve dans le district de Sheikhupura, au Pakistan, Le Gourou prêcha la doctrine de
l’amour, de l’égalité des hommes et de la parenté de l’Unique Seigneur, Dieu sans-égal. Il
composa des hymnes qui, disait-il, lui avaient été inspirés par Dieu Lui-même.
« O Lalo, je ne dis que ce queje reçois du Seigneur,»
Nanak aura neuf successeurs, et puis le Dixième Maître, le Gourou Gobind Singh,
ordonnera que le Granth soit désormais considéré comme le Gourou des Sikhs. Il décrétait
ainsi que le Verbe était le Gourou et que plus personne ne pouvait être le Gourou des Sikhs.
Au cours des siècles, certains ont bien essayé de se proclamer Gourou, mais les Sikhs ont
toujours rejeté leurs prétentions.
C’est le Gourou Arj an, le Cinquième Maître, qui a compilé le Granth. Quelques érudits
disent que le Gourou Arjan a recueilli les compositions des quatre premiers Gourous et celles
des Bhaktas. Mais selon le Prof. Sahib Singh, le Gourou Arjan aurait reçu toutes les
compositions, à part les siennes, de son prédécesseur, le Gourou Ram Das. Quoi qu’il en soit,
le Gourou Arj an fut le compileur du Granth, et le Bhai Gurdas lui servit de scribe.
Les différentes parties du Granth furent écrites au cours des siècles. L’auteur le plus
ancien est Jaidev, il vient du Bengale et il a vécu au douzième siècle. Namdeva, lui, est
originaire de Maharashtra et il a vécu au quatorzième siècle. Kabir a vécu dans le nord de
l’Inde, au quinzième siècle. Les Gourous Sikhs, eux, ont vécu du quinzième au dix-septième
siècle. Les auteurs du Granth couvrent donc une période de presque six siècles.
Ces auteurs appartenaient à la communauté hindoue et aussi à la communauté
musulmane. Quelques-uns étaient de basse caste. Le Granth est d’ailleurs le seul livre sacré au
monde dans lequel on trouve des textes d’écrivains appartenant à d’autres religions. Cela
montre l’ouverture d’esprit et la catholicité des Gourous Sikhs, D’autre part, comme ces écrits
recouvrent presque six siècles et toutes les parties de l’Inde, ils sont comme un florilège des
langues (dialectes) de l’Inde.
Le Granth comprend trente-trois parties, organisées selon l’ordre suivant:

a. J apji du Gourou Nanak, la prière du matin.


b. Rahiras, la prière du soir, qui comprend les hymnes ci-dessous:
1. So-daru, Rag Asa M.1
2. Asa M.1
3. Asa M. 1
4. Gujri M4
5. Gujri M5
6. So-Purukh Asa M.4
7. Asa M. 4
8. Asa M.1
9. Asa M.5
c. Sohila, la prière de l’avant-coucher, qui comprend les hymnes:
1. Gauri Dipki M.l
2. Asa M.1
3. Dhanasari M.1
4. Gauri Poorbi M.5

II.
Au milieu, le Granth se divise en trente et une parties. La poésie de chaque partie
ressemble à celle d’un Raga classique. Les Ragas se présentent dans cet ordre-ci:

1. Sri Rag 8. Vadhans 15. Suhi 22. Tukhari 29. Kalyan


2. Majh 9. Sorath 16. Bilawal 23. Kedara 30. Prabhati
3. Gauri 10. Dhanasari l7. Gaund 24. Bhairo 3l. Jaijavanti
4. Asa 11. Jaitsri 18. Ramkali 25. Basant
5. Gujri 12. Todi 19. Nut Narain 26. Sarang
6. Devgandhari l3. Bairari 20. Mali Gaura 27. Malar
7. Bihagra 14. Tilang 21. Maru 28. Kanara
A l’intérieur de chaque Raga, les Shabads (hymnes) suivent l’ordre suivant:
1. Tchaupadas, Dupadas, Tipadas, Pantchpadas ou Chhipadas. Fada signifie une partie de
l’hymne. Donc le Tchaupada est un hymne de quatre parties. Dupada, Tipada, Pantchpada et
Chhipada veulent dire un hymne de respectivement deux, trois, cinq ou six parties. Chaque
Pada peut avoir un, deux , trois ou quatre vers.
2. Padis: La plupart des Padis sont Ashtapadis, c.à.d., que ce sont des hymnes à huit divisions.
Mais il y a des Padis qui ont jusqu’à vingt-quatre divisions.
3. D’autres poèmes avec des sous-titres qui ne sont pas inclus dans les types 1 et 2.
4. Chhants
5. Vars écrits par les Gourous et parfois par d’autres poètes.

L
[iii]

Un Var est un panégyrique qui fait l’éloge d’un héros sur le champ de bataille. Dans le
Granth, il s’agit du domaine spirituel et du combat entre le mal et la vertu. Chaque Var se
compose des Pauris. Littéralement, Pauri signifie échelle; donc un Pauri fait progresser l’idée
du Var d’une étape. Dans les Vars, le Gourou Arjan a ajouté aux Pauris un Shaloka ou
davantage. Quelquefois ces Shalokas sont écrits par l’auteur du Var, mais ils peuvent aussi être
écrits par d’autres auteurs.

Chaque type de poésie est encore arrangé selon le Gourou, c.à.d. que la poésie du
Gourou Nanak, le Premier Gourou, est la première. Elle est suivie par celle du Troisième, puis
du Quatrième, du Cinquième et du Neuvième Gourou. Le Deuxième Gourou n’a écrit que des
Shalokas. Et la poésie de chaque Gourou respecte aussi l’ordre de Gharu (la mesure).
6. Hymnes écrits par les Saints. En général Kabir apparaît dans le premier.

III. Shalokas et Swaiyas dans l’ordre suivant:


1. Shalokas Saskiiti
2. Gatha
3. Phunay
4. Tchaubolay
5. Shalokas de Kabir
6. Shalokas de Sheikh Farid
7. Swaiyas écrits par le Gourou Arj an
8. Swaiyas écrits par des poètes, en hommage aux cinq premiers Gourous.
9. Shalokas en supplément des Vars des Gourous.
10. Shalokas du Gourou Tegh Bahadur, le Neuvième Gourou.
11. Mundavani ou sceau du Gourou Arjan: il est composé de deux Shalokas.
12. Ragmmala

Auteurs du Gourou Granth Sahib:


Sheikh Farid
(1175-1265)

Sheikh Farid, aussi connu sous le nom de F arid Shakarganj, fut un saint Souffi célèbre
pour sa piété. Il naquit en 1175 à Kothiwal dans le district de Multan, au Pakistan. Son père
s’appelait Sheikh Jamatuddin et sa mère Bibi Kursam. Il devint le disciple de Khwaja
Kutubdin Bakhtiar Kaki, de Multan. Il habita Hansi pendant presque vingt ans, puis Ajodhan.
Cette ville s’appelle maintenant Pakpattan. Et c’est là que, de nos jours, se trouve son siège
spirituel.
[iV]

Pour rendre hommage à sa piété et à ses sacrifices, son Gourou l’avait désigné comme
le Chef de sa secte, l’Ordre Tchisti. Sa vie fut en effet un modèle de piété, de paix et
d’humilité. Il avait une famille nombreuse, cinq fils et trois filles. Avant sa mort il désigna
Nizamudin Aulia comme successeur. Et il mourut le 15 octobre 1265 à Pakpattan.
Sheikh Farid aimait tout le monde. Sa bonté envers les hommes et son amour pour
Dieu sont visibles dans ses Shalokas répertoriés dans le Granth. Il y a 116 hymnes de Farid
dans le Granth.

Jaidev
(1201-1245)
Jaidev fut un Bhakta (Saint) célèbre du Bengale. C’est lui qui est l’auteur de Gita
Govinda, un livre connu pour sa poésie et la richesse de sa musique. On chante les hymnes de
ce livre dans les temples des Vaishnavas. Son père s’appelait Bhaj Dev et sa mère Bam Devi.
Il naquit dans le village de Kandi, dans le district de Bir Bhoom.
On raconte qu’un jour Jaidev écrivait un hymne, mais n’arrivait pas à finir un vers.
Alors, absorbé dans l’amour du Seigneur, il quitta sa chambre et sortit. A son retour il s’aperçut
que quelqu’un avait fini le vers. Il interrogea sa femme, elle lui répondit que personne d’autre
n’était entré. Lui seul s’était assis, c’était donc lui qui avait achevé l’hymne, sans s’en rendre
compte.
C’était un événement mystique: on crut que Hari (Dieu) Lui-même, sous l’apparence
de Jaidev, avait achevé le poème. Jaidev, très touché par cet événement, alla dans la forêt où il
vit un arbre étonnant: sur chaque feuille de cet arbre étaient écrits des hymnes de Gita
Gobinda. Alors J aidev vécut dans l’extase tout le reste de sa vie.
Deux de ses hymnes sont incorporés dans le Gourou Granth Sahib.

Trilochan
(1267-1335)
Trilochan appartenait à une famille Vaish. On pense qu’il naquit dans l’Etat d’Uttar
Pradesh, et qu’il vécut dans l’Etat de Maharashtra. Deux Shalokas de Kabir rapportent un
dialogue entre Namdev et Trilochan; Namdev et Trilochan donc étaient contemporains.
Dans le Granth, on trouve quatre hymnes de Trilochan. Le Saint met l’accent sur la
piété du coeur, et il condamne les rites qui ne s’appuient pas sur la sincérité.

Namdev
(1270-1350)
Namdev fut un Saint illustre de Maharashtra. Il naquit dans le village de Nassi Bamni,
dans le district de Satara, Maharashtra. Son père était imprimeur sur calicot et il s’appelait
Dam Seti, et sa mère s’appelait Gona Bai. Il fut marié à Raja Bai, et il eut quatre fils et une
fille. On raconte plusieurs événements qui montrent la spiritualité et la sainteté de Namdev.
On dit qu’un jour sa grand-mère, avant de partir, lui recommanda d’offrir du lait à
[V]

Dieu. Prenant au pied de la lettre les instructions de sa grand-mère, il plaça une coupe de lait
devant la statue (idole) de Dieu. Touché par la foi et la sincérité de Namdev, Dieu aurait
accepté son. offrande et but du lait. Une autre fois Namdev alla dans un temple, mais les
prêtres du temple qui étaient Brahmines le renvoyèrent, car il appartenait à la caste des
Shudras. Namdev alla donc derrière du temple, s’assit et se plongea dans la méditation sur
Hari. Il resta absorbé dans l’amour d’Hari sans s’inquiéter de rien. On dit que Dieu se plut de
son amour et que la façade du temple se tourna vers Namdev. Alors les Brahmines se
repentirent et s’excusèrent de leur attitude.
C’est sûr que Namdev vint au Pendj ab: il y a un temple à sa mémoire dans le village de
Ghuman, dans le district de Gurdaspur.
Le Gourou Granth contient soixante et un vers de Namdev. Ces vers décrivent les
diverses expériences spirituelles de Namdev.

Sadhna

Sadhna était résident de Sehwan, dans la province de Sindh. Il était simple boucher.
Mais, étant donné sa piété, il atteignit le statut de Saint.
On raconte beaucoup d’histoires sur sa piété. On dit qu’une fois il utilisa un Saligram
(une pierre sacrée) pour peser de la viande. Un Sadhu (mendiant) se fâcha et lui dit des
injures: selon le Sadhu, Sadhna s’était montré coupable de sacrilège. Sadhna donna ce
Saligram-là au Sadhu qui comprit alors que Sadhna était un Saint.
Quelque temps après Sadhna quitta sa maison et alla faire un pèlerinage aux lieux
sacrés. Au cours de son voyage, il rencontra une femme qui essaya de le séduire, mais il n’y
fit pas attention. Elle pensa que Sadhna avait peur de son mari. Elle tua donc son mari et elle
essaya de nouveau de le séduire. Mais Sadhna restait toujours aussi calme et il ne lui fit jamais
la cour. Frustrée, elle dénonça Sadhna à grands cris: elle l’accusa d’avoir tué son mari pour
pouvoir la violer. Alors une grande foule se rassembla. Sadhna fut arrêté, et on lui coupa les
mains. Mais, Dieu, dans Sa miséricorde, touché par la piété et de la sainteté de Sadhna, rétablit
ses mains et sa santé.

Dans le Gourou Granth, il y a un seul hymne de Sadhna. Cet hymne est dans le Raga
Bilawal. Le Saint supplie Dieu de protéger l’honneur de Ses dévots.

ÂBeni

On ne connaît ni la date ni le lieu de sa naissance. Ses écrits montrent que c’était un saint de
haut niveau et un érudit. La langue de ses hymnes indique qu’il appartenait à une époque
ancienne. Dans le Granth on trouve trois hymnes de Béni. Ces hymnes sont répertoriés sous
les noms de Ragas Sri Rag, Ramkali et Prabhati.
[vil

Ramanand
(1366-1467)
Ramanand est l’un des pionniers du mouvement de Bhakti. Il est né en 1366. Son père
s’appelait Bhoor Karma et sa mère Sushila. Dès son enfance, il montra une grande piété. Il
appartenait à la secte de Ramanuj. Ramanand alla dans plusieurs lieux de pèlerinage. A
Kanshi on trouve encore un temple à sa mémoire. A son retour, une dispute éclata entre lui et
son Gourou, Swami Ragavacharya. Ce dernier pensait que tous ne pouvaient pas célébrer le
culte. Ramanand, au contraire, croyait que Dieu était Miséricordieux et que tout le monde
pouvait célébrer le culte. Finalement il fonda une secte à part. Il prêcha son évangile à
Kanshi et il attira beaucoup de disciples, et, entre autres, Kabir, Ravidas, Sain, Dhanna et
Pipa.
Le Granth contient un hymne de Ramanand.

Kabir
(1398-1495)
Kabir appartenait à une famille de tisseurs de Benarès. Il joignit le mouvement Bhakti
sous l’influence de Swami Ramanand. Il avait peur que Swami Ramanand ne l’accepte pas
comme disciple, à cause de sa basse caste. Un matin de bonne heure, il se coucha par terre sur
le chemin que Swami devait prendre pour aller se baigner à la rivière. Quand les pieds de
Swami heurtèrent Kabir, ce dernier dit les mots "Ram, Ram”. Swami le considéra avec
affection et l’accepta comme son disciple. Plus tard Kabir devint le Saint le plus célèbre et le
plus révolutionnaire du mouvement Bhakti.
Kabir croyait en l’effort des hommes pour améliorer leur condition. Il s’opposait aux
rites mondains et à l’ascètisme. Il condamnait l’hypocrisie des Pundits et aussi celle des
Mullahs. Des Mullahs le dénoncèrent donc au Roi Sikandar Lodi, sous prétexte que Kabir
avait prêché contre les principes de l’Islam. On essaya même de le noyer dans le Gange. Et
une autre fois on le jeta devant un éléphant saoul. Mais Kabir se tira bien de chaque incident.
Les disciples de Kabir, les Kabir Panthis, constituent une secte bien connue. Leur
siège social est à Kanshi et Kabir Bij ak est leur livre sacré.
Le Gourou Granth contient 541 vers de Kabir, sous dix-sept Ragas différents.
La contribution de Kabir au Granth est plus importante que celle d’aucun autre Saint.

Ravidas
Ravidas vient aussi de Kanshi. Il appartenait à une famille de tanneurs, et il était
cordonnier. On pense qu’il fut disciple de Swami Ramanand. Bien que de basse caste, il devint
très respecté, car il mena une vie de simplicité et de pureté. Il n’avait pas honte de sa caste et
il avait toujours tenu tête aux Brahmines qui s’enorgueillissaient de leur caste. Quarante de ses
hymnes sont incorporés dans le Gourou Granth.
[vii]

Pipa
Pipa est né en 1426, il fut le disciple de Swami Ramanand. D’après l’histoire de
Mewar, Pipa était le contemporain de Rana Kumbha, le Roi Tchauhan de Gaghongarh.
D’après Cunningham, il appartenait à la quatrième génération de Jaipal.
On dit que Pipa fut un disciple de la déesse Durga, mais sous l’influence d’un Sadhu il
devint Vaishnava Bhakta. Plus tard il abdiqua et il partit pour le pèlerinage de Dwarka. On y
trouve encore le Pipa Math, à sa mémoire.
Dans le Gourou Granth on ne trouve qu’un hymne de Pipa. Dans cet hymne, le Saint
recommande de rechercher l’Etre Suprême en soi-même.

Sain
(1390-1440)
Il y a deux traditions concernant la vie de Sain. Quelques-uns croient qu’il a été un
employé du Roi de Bidar. Mais d’autres croient qu’il a été barbier de caste et qu’il s’est occupé
du service personnel de Raja Ram, le Roi de Bandhawgarh.
Bhai Gurdas pense que Sain est un des disciples de Gosai Ramanand et que, sous
l’influence de Kabir, il est devenu un vrai Bhakt (Saint). La nuit il s’occupait de l’adoration
d’Hari et le jour il s’acquittait des corvées de la cour du roi. Se consacrant à l’adoration d’Hari,
il se trouvait en compagnie des Sadhus. Une fois des Sadhus se rassemblèrent et récitèrent des
hymnes à l’éloge du Seigneur toute la nuit. Par conséquent Sain ne put pas s’acquitter de son
travail et, le matin suivant, il s’accusa auprès du Roi. Mais le Roi, était au contraire vraiment
satisfait de son service, et il ne crut pas à l’absence de Sain. Il fut confondu de reconnaissance.
Finalement le roi comprit que Sain avait atteint l’état de Sainteté, et que le Seigneur avait
envoyé quelqu’un d’autre à sa place pour servir le roi. Dorénavant le roi et toute sa famille
devinirent ses disciples.
Un seul hymne de Sain est incorporé dans le Gourou Granth.

Dhanna
(1415-?)
Dhanna est né dans le village de Dhuan dans la région de Raj asthan. Il était Jat de caste
et fermier de profession. C’était un homme simple, travailleur et direct.
On dit que Dhanna vivait dans le voisinage d’un Brahmine qui célébrait le culte des
Thakurs (idoles). Dhanna voulut aussi célébrer ce culte et il demanda donc au Brahmine de
lui procurer un Thakur. Le Brahmine lui répliqua qu’il était très difficle d’adorer les Thakurs.
Mais Dhanna ne se satisfit pas de cette réponse et continua à le harceler. Finalement, le
Brahmine lui procura un Thakur. Dhanna accepta la pierre sacrée avec reconnaissance, et
s’acquitta des rituels prescrits par le Brahmine. Il se baigna et s’habilla de nouveaux
vêtements et plaça de la nourriture et du lait devant le Thakur. Puis il supplia le Thakur de
[viii ]

partager cette nourriture. On dit que Dieu fut si touché par sa dévotion qu’Il ne put plus
ignorer la supplication de Son dévot: Hari apparut en personne et partagea la nourriture.
La simplicité, la piété, le courage et l’oubli de soi apparaissent dans les hymnes du
Saint. Il y en a trois dans le Gourou Granth.

Bhikhan
(1480-1573)
Sheikh Bhikhan était un Musulman Saint Souffi. Il venait de Kakari, près de
Lukknow. C’était un homme de famille. Mais à cause de sa piété et de son érudition, il devint
célèbre partout. Il croyait que l’adoration du Nom divin était la panacée des maladies
humaines. Le Gourou Granth contient deux de ses hymnes.

Parmananda
On manque d’information sérieuse sur la vie de Parmananda. Macauliffe affirme qu’il a
habité à Barsi, dans le district de Sholapur, Maharashtra. Mais d’autres disent que c’est Parma
Nanda Das qui est l’un des poètes d’Asht Chhap. Il a été un Kankabuj Brahmine de Kanauj,
un disciple de Swami Vallabhacharya et un poète célèbre de Brij Bhasha. On trouve sa poésie
dans le Granth (livre) Parma Nanda Sagar. Un de ses hymnes se trouve dans le Gourou
Granth.

Surdas
Il y a eu plusieurs poètes du Nom de Surdas. Le plus célèbre Surdas était le dévot du
Maître Krishna. Son Granth Sur Sagar est bien connu. Mais le Surdas dont un Tuk (phrase)
est inclus dans le Granth, est né en 1529. Il était de caste Brahmine et très intéressé par le
Sanscrit, le perse, la musique et la poésie.
A cette époque l’Empereur Akbar régnait sur l’Inde. Il respectait les sages et les
érudits. Akbar nomma donc Surdas Gouverneur de Sandila. Surdas devait percevoir les
revenus et les mettre dans le trésor. Mais Surdas était un homme de charité, il donnait
beaucoup d’argent aux pauvres et il n’était pas bon dans les comptes. Des gens en informèrent
Akbar, qui le réprimanda et Surdas dut abandonner son poste. Finalement Akbar reconnut sa
bonté et voulut le reprendre à son service. Mais le Saint ne s’intéressait plus qu’à Dieu. Il
passa le reste de sa vie à Bénarès où l’on trouve un temple à sa mémoire.

Il y a un seul Tuk (phrase) de Surdas dans le Granth.


«O mon coeur, abandonne la compagnie de ceux
qui se détournent du Seigneur.»
[iX]

Bhai Mardana
Bhai Mardana était un Musulman de Talwandi, le village natal du Gourou Nanak. Il
jouait du rebec et était un musicien célèbre. La musique a une signification particulière dans
la religion Sikhe. Les Gourous écrivaient leurs hymnes en Ragas et ils utilisaient la musique
pour prêcher leurs idées. Quand le Gourou Nanak partait en voyages, Mardana
l’accompagnait toujours. Ainsi Mardana passa bien des années avec le Maître. Avec sa
musique, il captivait les congrégations sikhes.
Bhai Mardana était le fils de Bhai Badre et de Mai Lakho. C’était un troubadour
illustre et le camarade d’enfance du Gourou Nanak. Pendant le quatrième voyage du Gourou
Nanak, Mardana mourut en Afghanistan sur le rivage de la rivière Khuram. Là se trouve un
mausolée à sa mémoire.

Mardana était non seulement un musicien illustre, mais il avait aussi une âme noble.
C’est pourquoi le Gourou Nanak l ’appelait Bhai, c.à.d. frère.

Le Gourou Granth contient trois hymnes de Bhai Mardana.

Baba Sundar
(1560-1603)
Baba Sundar appartenait aux Bhallas de la famille du Gourou Amar Das. Il était fils d’Anand
et petit-fils de Mohri. On croit que, juste après la mort du Gourou Amar Das, Baba Sundar
mit en vers le dernier conseil du Gourou.
Cet écrit de Baba Sundar est répertorié sous le Raga Ramkali et est nommé «Sud»
(Appel). Le Gourou y explique la nature transitoire du monde. Tout le monde va mourir un
jour; donc il ne faut point se chagriner de la mort de quelqu’un. D’ailleurs le Gourou enjoint à
ses dévots et à sa famille de chanter les louanges du Seigneur Selon la religion Sikhe, les
derniers rites consistent à chanter les louanges du Seigneur. Comme le Gourou l’avait
ordonné, son fils, Mohri, et tous les Sikhs se soumirent à son conseil et ils saluèrent le
nouveau Maître, le Gourou Ram Das.

Bhai Balwand
Rai (Bhai) Balwand était un Barde Musulman. En collaboration avec Satta, il écrivit
un Var, panégyrique, à l’éloge du Gourou (Arj an). Le Var se compose de huit stances. On croit
que les cinq premières stances ont été écrites par Balwand et les trois dernières par Satta.
Selon l’histoire Sikhe, Rai Balwand récitait des hymnes à la cour du Gourou. A
l’occasion du mariage de sa fille il demanda au Gourou une grosse somme. Le Gourou lui
donna une somme raisonnable, mais Bhai Balwant n’en fut pas satisfait. Il critiqua donc le
Gourou Arjan et il calomnia aussi les Gourous qui l’avaient précédé. En l’entendant, le Gourou
dit que le Barde était gonflé d’ego. On raconte que cela fut une malédiction et que Bhai
[X]

Balwand se mitàsouffrir de flatulence. A l’intercession de Bhai Ladha, un noble Sikh, le


Gourou pardonna à Bhai Balwand et celui-ci guérit. Alors Bhai Balwand et Bhai Satta
composèrent ce panégyrique: le thème du Var est l’union spirituelle des Gourous.

Bhai Satta
Bhai Satta était un compagnon de Balwand et un tambour de profession. Il jouait du
rebec à la cour du Gourou Arj an. Il écrivit un Var en collaboration avec Balwand. On croit que
les trois dernières stances sont de Satta: il y chante les louanges du Gourou Amar Das, du
Gourou Ram Das et du Gourou Arj an Dev.

Bhatt Bani
(Hymnes’des Bardes)

Presque 20 pages du Granth sont consacrées aux écrits des Bhatts. Les Bhatts du
Granth sont au nombre de onze. Ils étaient très proches des Gourous. On n’a pourtant pas
d’information authentique sur leur vie. Même les biographies des Gourous ne contiennent
aucun enseignement qui pourrait préciser leur position auprès des Gourous. Néanmoins, le
fait que leurs hymnes soient inclus dans le Granth indique qu’ils avaient une place d’honneur
auprès des Gourous.
D’après la chronique Bhatt, ils étaient résidents de Sultanpur, où le Gourou Nanak
resta au service du Nawab pendant treize ans. On sait aussi que ces Bhatts-là étaient des fils et
des neveux de Bhatt Bhikha.
Les hymnes des Bhatts comprennent des Swaiyas à l’éloge des cinq Gourous. Avant
de rencontrer les Gourous, ils étaient les dévots du Maître Rama et du Maître Krishna. C’est
pourquoi, dans leurs Swaiyas, ils décrivent les images de leur religion ancestrale.
Dans l’ensemble, le Bhatt Bani chante les louanges des Gourous. Mais il parle plus de
l’esprit (âme) que du caractère des Gourous. On croyait (d’après la religion Sikhe) que
quiconque montait sur le trône du Gourou (Nanak) recevait la bénédiction et la grâce de
l’Etemel Gourou, et que Lui seul était l’Ame-suprême, à jamais éternelle.

Les Bhatts avaient leur propre style de poésie, un style souvent hyperbolique. Les vers
contiennent beaucoup d’allusions à la mythologie indienne.

l. Bhatt Kalsahar

Kalsahar fut le plus illustre des Bhatts. Il a écrit des Swaiyas à l’éloge des cinq
Gourous. Il dépeint le Gourou Nanak comme le Gourou Suprême, dans ce monde et aussi
dans l’au-delà. Au total il a écrit 54 Swaiyas.
[xi]

2. Bhatt Jalap
Bhatt Jalap a composé cinq Swaiyas à l’éloge du Gourou Amar Das. Il insiste sur le
fait que le Troisième Maître a atteint le trône du Gourou Nanak par la méditation sur le Nom.

3. Bhatt Kirat
Bhatt Kirat a écrit huit Swaiyas, quatre à l’éloge du Troisième Gourou et quatre à
l’éloge du Quatrième Gourou. Kirat reconnaît que l’esprit qui habitait le corps du Gourou
Nanak est venu habiter le corps du Gourou Amar Das.

4. Bhatt Bhikha
Bhatt Bhikha a composé deux Swaiyas à l’éloge du Gourou Amar Das. On pense qu’il
était l’ainé des Bhatts.

5. Bhatt Salh
Le Granth contient trois Swaiyas de Bhat Salh. Un Swaiya à l’éloge du Gourou Amar
Das et deux autres exaltant le Gourou Ram Das.

6. Bhatt Bhalh
Le Granth contient un seul Swaiya par Bhat Bhalh. Il décrit les vertus et la grandeur
du Gourou Ram Das.

7. Bhatt N alh
Bhatt Nalh a écrit seize (16) Swaiyas. Ces Swaiyas chantent les louanges du Gourou
Ram Das. Ces vers rappellent la personnalité et l’histoire du Gourou, de même que la foi des
Sikhs dans le Gourou.

8. Bhatt Gayand
Bhatt Gayand a écrit treize (13) Swaiyas à l’éloge du Gourou Ram Das. Il y décrit la
grandeur et l’histoire de la J yoti (Lumière) du Gourou.

9. Bhatt Mathura
Le Granth contient quatorze (14) Swaiyas par Mathura. Dans ces Swaiyas il chante les
louanges du Quatrième et du Cinquième Gourou. Il dit que la grandeur du Gourou provient de
son amour et de sa dévotion au Nom du Créateur, pour la Vérité.
[xii]

10. Bhatt Balh


Bhatt Balh a écrit cinq Swaiyas à l’éloge du Gourou Ram Das. Il montre la continuité
et l’unicité de l’esprit des Gourous. Quiconque se soumet à cet esprit se débarrassera de la
passion, de la colère et de toutes les afflictions.

11. Bhatt Harbans


Il a écrit deux Swaiyas. Ces Swaiyas décrivent la grandeur du Gourou Arjan et son
installation comme Gourou après la mort du Gourou Ram Das.

LES GOUROUS SIKHS:

Le Gourou Nanak
(1469-1539)
Nanak est né en 1469 dans le village de Talwandi, de nos jours connu sous le nom de
Nanakana Sahib, dans le district de Sheikhupura, Pendjab, Pakistan. Son père, Mehta Kalu,
appartenait à la caste des Vedis et il était Patwari (greffier) du village.
Nanak apprit le Sanscrit du Pundit et le Perse du Maulvi du village. Son génie se
manifesta de bonne heure. Il donnait sa propre interprétation aux événements quotidiens et
aux coutumes de son pays, il y recherchait toujours la vérité cachée.
Quand il eut neuf ans, ses parents voulurent célébrer la cérémonie du Janeau (le fil
sacré), comme c’est la coutume chez les Hindous. Nanak refusa de participer à cette
cérémonie, en déclarant: «Je ne porterai que le fil qui ne se brise pas, ni ne se souille, ni ne se
perd.»

Selon la volonté de son père, il gardait des buffles. Un jour il s’endormit sous l’ombre
d’un arbre et les buffles allèrent dans le champ d’un fermier voisin où ils endommagèrent la
récolte. Le fermier se plaignit auprès du Nawab du village. Mais lorsqu’on alla vérifier les
dommages, on découvrit que la récolte n’avait subi aucun dommage. Tout le monde, le
Nawab le premier, fut impressionné par cet événement.
Une autre fois, Kalu donna à Nanak de l’argent afin qu’il achète des marchandises et
fasse du commerce. Mais Nanak utilisa tout l’argent pour acheter de la nourriture pour des
mendiants affamés. Quand il rentra, sans marchandise, Mehta Kalu fut vraiment fâché et déçu.
Nanak était toujours en compagnie des Sadhus et des Fakirs. Avec eux, il discutait de
problèmes fondamentaux, comme la nature de la vérité, ou la responsabilité de l’homme au
sein de la famille. Aucun d’eux ne pouvait le satisfaire. D’ailleurs Kalu n’était pas heureux de
voir de tels penchants chez son fils. Jairam, le beau-frère de Nanak, conseilla à Mehta Kalu de
[xiii ]

marier Nanak. Tous deux pensaient qu’après son mariage, Nanak s’occuperait d’affaires moins
sérieuses. Nanak fut donc marié à l’âge de dix-huit ans et il eut deux fils. Jairam lui trouva
aussi un emploi au service du Nawab Daulat Khan de Sultanpur. Mais Nanak tenait encore à la
compagnie des Fakirs.
Un jour, il alla se baigner comme d’habitude à la rivière (Baeen) près de Sultanpur et il
disparut pendant trois jours. On croyait qu’il s’était noyé. Mais, après trois jours, il revint. En
fait, Nanak avait expérimenté la présence du Seigneur Dieu. Il se sentit désormais appelé à
propager Son message à travers le monde. Il déclara alors:
«Il n’y a ni Hindous, ni Musulmans.»

Quelques temps après, Nanak commença ses voyages comme missionnaire. En tout, il
fit cinq voyages. Durant le premier voyage, il visita d’importants lieux de pèlerinage hindous,
comme Kurukshetra, Hardwar, Benarès. Il prêcha contre la superstition, l’hypocrisie et la
fausse religiosité. Il avait une manière très personnelle de présenter ses idées.
A Hardwar, sur la rive du Gange, il remarqua que les gens jetaient de l’eau vers l’est.
Quand il leur en demanda la raison, ceux-ci expliquèrent qu’ils jetaient de l’eau à leurs aïeux.
Alors Nanak commença à jeter de l’eau vers l’ouest. Tous furent surpris et ils lui demandèrent
la raison de ce comportement étrange. Nanak répondit qu’il était en train d’irriguer ses champs
au Pendjab. Les gens se moquèrent de lui. Nanak leur répondit: «Si je ne peux pas irriguer
mes champs à des centaines de milles, comment vos aïeux peuvent-ils recevoir votre eau?»
Tout le monde comprit ce qu’il voulait dire.
Pendant son deuxième voyage, Nanak alla dans le sud de l’Inde, jusqu’à Sri Lanka. Là
il rendit visite au Roi de J affna.
Son troisième voyage l’amena vers le Nord. Il visita Kashmir, Ladakh et même le
Tibet. Dans la vallée de Kashmir il discuta de problèmes fondamentaux avec des érudits
Brahmines. Il visita des centres de Yogis et d’ascètes dans les Himalayas. Ces ascètes avaient
abandonné leur famille et la société. Nanak leur fit comprendre qu’on pouvait vivre une vie
spirituelle au sein de sa famille, que c’était peut-être la meilleure voie.
Pendant son quatrième voyage, Nanak alla vers l’ouest et il visita les lieux sacrés des
Musulmans. Il visita la Mecque, Médine et Baghdad. A la Mecque, il dormait la nuit avec ses
pieds vers le Kaaba. Un prêtre le vit dans cette position-là, et il le gronda d’avoir commis un
péché grave. Nanak demanda au prêtre de tourner ses pieds dans la direction où Dieu n’était
pas. Le prêtre saisit Nanak par les pieds et essaya de les tourner d’un autre côté. Le Kaaba se
tourna aussi. Tout le monde fut émerveillé par cet événement. Nanak fit comprendre que
Dieu était partout et dans toutes les directions et qu’Il ne résidait pas dans un lieu particulier.
Enfin Nanak revint au village de Kartarpur qu’il avait établi lui-même. Puis pour la
dernière fois, il entreprit un autre voyage dans le Pendj ab. Il visita Saidpur, Multan, Pakpattan
et Achal Batala. Pakpattan et Multan étaient des villes importantes des Musulmans. Nanak y
prêcha l’évangile de l’égalité et de la tolérance entre les disciples de différentes religions. A
Achal Batala, Nanak eut avec des Sidhas un entretien, conservé sous le titre de Sidh-Gosht.
Les derniers dix-huit ans de sa vie, Nanak habita Kartarpur. Il y mourut en 1539.
Avant sa mort, Nanak désigna le Gourou Angad comme son successeur.
[xiv]

Le Gourou Angad Dev


(1504-1552)
Le Gourou Angad naquit en 1504 dans le village de Maté-di-Saran, dans le district de
Ferozpur, Pendjab, Inde. Son premier nom était Bhai Lehna. C’est le Gourou Nanak qui lui
donna le Nom d’Angad, c.à.d. son propre membre.
Les aïeux de Bhai Lehna célébraient le culte de la déesse Durga. Avant de rencontrer
le Gourou Nanak, Bhai Lehna accomplissait, chaque année, le pèlerinage au temple de la
déesse.

Une fois, en 1531, Lehna visita Kartarpur, le village où résidaitnle Gourou Nanak.
Lehna fut si touché qu’il ne le quitta plus et, à partir de ce moment, il se consacra au service du
Gourou Nanak. Tout le monde fut impressionné par sa fidélité au Gourou et par son désir de
servir la congrégation. Finalement, dans sa grâce, le Gourou Nanak désigna Lehna, appelé
maintenant Angad comme successeur. C’était en 1539.
Pour prêcher la religion de Nanak et pour consolider l’organisation des Sikhs, le
Gourou Angad prit les mesures suivantes.

Il prêcha l’évangile du Gourou Nanak, et composa lui-même des hymnes.


Il changea sa résidence pour Goindwal, plus au centre du Pendj ab.
439’553:-
Il établit des écoles pour les Sikhs.
Il donna leur forme finale aux caractères d’imprimerie Gurmukhi, et il les utilisa pour
ses écrits.

5. Le Gourou Angad insista sur la vie de famille, et fit du Langer (réfectoire) une institution
essentielle des Sikhs. C’était un moyen de prêcher l’égalité, et de ne pas tenir compte
des castes.
Il mourut en 1552. Avant sa mort, le Gourou Angad désigna Amardas comme
successeur.

Le Gourou Amar Das


(1479-1574)
Le Gourou Amar Das fut le Troisième Gourou des Sikhs. Il régna sur le trône du
Gourou Nanak de 1552 à 1574. Amar Das naquit en 1479 dans le village de Basarke, dans le
district d’Amritsar, Pendjab, Inde. Ses aïeux étaient Hindous Sanatans. Il entendit un jour les
hymnes du Gourou Nanak chantés par Bibi Amro, la fille du Gourou Angad, le Deuxième
Maître, et la femme de son neveu. Amar Das fut impressionné par ces hymnes et il rendit
visite au Gourou Angad, à Khadur Sahib. A partir de ce jour il resta au service du Gourou.
C’est à l’âge de 72 ans que le Gourou Angad le désigna comme son successeur.
Le Gourou Amar Das prêcha l’évangile du Gourou Nanak. Il insista sur le service du
[KV]

Gourou et sur la méditation sur le Nom. Il expliquait que la méditation sur le Nom apportait
l’équilibre, la béatitude et permettait de se débarrasser de toute inquiétude.

Pendant son règne de 22 ans, le Gourou Amar Das adopta les mesures suivantes:
1. Il installa son centre d’activités dans le village de Goindwal. C’est là qu’il établit la
première place sacrée des Sikhs, une Baoli (un grand puits) à 84 étapes. Puis il instaura la
coutume de ténir des foires au temps de Diwali et de Baisakhi.
2. Pour consolider le mouvement Sikh, il établit 22 autres centres missionnaires à travers
l’Inde.

3. Il insista, lui aussi, sur l’importance du Langar (le réfectoire du Gourou), et il décida que
personne ne pouvait le voir sans avoir partagé le Langar. C’était un moyen pour prêcher
l’égalité entre les hommes, puisqu’on ne tenait aucun compte de leur situation sociale.
4. Le Gourou lutta contre l’injustice sociale et les coutumes démodées. Il lutta contrela
coutume de Sâti, selon laquelle la femme se brûlait sur le bûcher de son mari, et aussi
contre celle de porter du voile par les femmes.
5. Il établit des rites et des cérémonies au moment de la mort et de la naissance, qui
distinguaient les Sikhs d’autres communautés.
6. Grâce à l’intervention du Gourou, l’Empereur Akbar dispensa les Hindous de l’impôt des
pèlerinages. L’empereur avait été aussi impressionné par le Langar.
7. Le Gourou prêcha l’évangile du Gourou Nanak et écrivit ses propres hymnes. Il prit des
mesures pour rassembler les écritures d’autres Gourous et celles des Bhaktas.
Le Gourou mourut en 1574, à l’âge de 95 ans. Avant sa mort il choisit Ram Das, son
gendre, comme successeur.

Le Gourou Ram Das


(1534-1581)
Le Gourou Ram Das, le Quatrième Maître, régna sur le trône du Gourou Nanak de
1574 à 1581. Son premier Nom était Jetha. Il naquit dans une famille de Sodhis à Lahore. Il
n’était qu’un enfant quand ses parents moururent. Orphelin dès l’enfance, il fut donc élevé par
ses grand-parents maternels. Il eut la chance d’aller à Goindwal, où résidait le Troisième
Maître. A cette époque on était en train de construire de la Baoli (le grand puits). Jetha offrit
avec enthousiasme ses services et il travailla chaque jour pour la congrégation. Le Gourou
Amar Das fut tellement impressionné par sa bonne volonté et sa sincérité qu’il lui donna sa
fille en mariage. Même après le mariage, Jetha continua à considérer le Gourou Amar Das
plus comme son Maître que comme son beau-père. Finalement le Troisième Maître le choisit
comme son successeur. Jetha fut installé sur le trône du Gourou Nanak en 1574, sous le Nom
du Gourou Ram Das.
Le Gourou Ram Das a beaucoup contribué au Granth, qui comprend 679 de ses
hymnes. Sa poésie est très vivante, elle montre son amour pour l’humanité et une recherche
ardente du Seigneur, l’Esprit-suprême. Le Gourou Ram Das maintient que la personnalité
humaine s’épanouit par la réalisation du Seigneur.
Ï

[xvi]

Le Gourou Ram Das prit des mesures importantes pour la propagation de la réligion
Sikhe et pour consolider son organisation.
1. L’Empereur Akbar avait octroyé du terrain à Bibi Bhani, fille du Troisième Maître.
Le Gourou Ram Das y établit un nouveau village. A cette époque, le village s’appelait
Gourou-da-Tchak, (village du Gourou). Plus tard ce village est devenu la célèbre
ville d’Amritsar. Le Gourou Ram Das y commença aussi la construction de deux Sarovars
(Réservoirs).

2. Le Gourou établit l’organization des Massands (Missionnaires Sikhs). Ces Massands


ramassaient de l’argent auprès des disciples et le donnaient à la trésorerie pour les projets
de construction de la communauté.
Le Gourou envoya des Missionnaires Sikhs en-dehors du Pendj ab.
4. Il prit des mesures pour faire paraître les livrets des hymnes.

Le Gourou Ram Das eut trois fils. Il pensa qu’Arj an, le cadet, était le plus capable et il
le choisit comme successeur en 1581.

Le Gourou Arjan Dev


(1563-1606)
Le Gourou Arj an fut le Cinquième Gourou des Sikhs. Il régna de 1581 à 1606 sur le trône du
Gourou Nanak. Il naquit en 1563 dans le village de Goindwal. Arjan était le cadet du
Quatrième Gourou. Dès sa jeunesse, il montra son goût pour la poésie. Le Gourou Ram Das
reconnut ce talent grâce aux missives qu’il lui écrivit de Lahore.
Durant son règne le Gourou Arjan prit des mesures importantes pour consolider
l’organisation des Sikhs.

l. Arj an fit achever les travaux commencés par le Quatrième Gourou. Les deux Sarovars
commencés par son père furent terminés, et on commença à en creuser deux autres. Il fit
construire un temple au milieu du Sarovar Amritsar. De nos jours, ce temple est connu sous le
nom de Temple d’Or. La première pierre de ce temple fut posée par un Saint Musulman de
Lahore, qui s’appelait Sain Mian Mir. Ce temple a quatre portes, ce qui signifie qu’il est
ouvert aux quatre Vamas, c-à-d., à tout le monde, sans aucune distinction de caste, de couleur
ou de religion. De plus Arjan, établit les villes de Kartarpur et de Taran Taran. A Taran Taran
il fit creuser un grand Sarovar et il fit construire une Baoli à Lahore.
2. Le Gourou parcourut le Pendjab pour prêcher l’évangile de Nanak.
3. Le Gourou Ram Das avait établi l’organisation des Massands. Arj an prit des mesures pour
consolider cette organisation. Il ordonna que ses disciples contribuent un dixième de leur
revenu à la trésorerie du Gourou.
4. A cette époque une disette accablait le Pendj ab. Grâce à l’intervention du Gourou Arj an,
l’Empereur Akbar dispensa les fermiers de l’impôt.
[xvii ]

5. L’oeuvre la plus importante du Gourou fut la compilation du Granth. La première


recension du Granth fiat achévée en 1604. Le organisation du Granth démontre l’érudition et la
cullture musicale du Gourou Arj an.
6. En tant qu’éditeur du Granth, le travail du Gourou Arj an est très important. Mais il fut
aussi un grand poète. Presque la moitié du Granth a été composé par le Gourou Arjan.
7. Les compositions du Gourou Arjan mettent l’accent sur l’amour du Seigneur, et sur la
méditation sur le Nom. En particulier le Gourou décrit celui qu’il appelle Brahmgiani. Le
Brahmgiani est l’individu qui vit dans le monde entouré de toutes sortes de tentations, mais
qui se trouve hors de l’attachement, comme le lotus dans l’eau.
8. Depuis les temps du Gourou Nanak, il n’y avait pas de conflit entre les Gourous Sikhs et
les Empereurs Mughals. En fait, l’Empereur Akbar était impressionné par le message des
Gourous. Mais après Akbar, son fils Jahangir, abandonna la politique de non-intervention à
l’égard des religions. J ahangir considérait la propagation de l’évangile du Gourou Nanak un
danger pour l’Islam. Dans sa biographie, il (Jahangir) a écrit qu’il considerait la propagation
de la religion Sikhe une fausseté. Il chercha donc continuellement des prétextes quelconques
pour l’interdire. Finalement il trouva un bon prétexte lorsque son fils, Khusro, se révolta
contre lui. Jahangir accusa le Gourou d’avoir aidé le Prince. Alors sur les ordres de
l’Empereur, le Gourou fut arrêté à Lahore, torturé et il mourut en prison. Ainsi le Gourou
Arjan est le premier martyr des Sikhs. Et cet événement apporta des changements significatifs
au mouvement Sikh.

Le Gourou Hargobind
(1595-1644)
Le Gourou Hargobind fut le Sixième Gourou des Sikhs. Son père, le Gourou Arjan
Dev, avait été exécuté sur l’ordre de l’Empereur Jahangir. A cette époque, Hargobind n’avait
que onze ans. Baba Budha, un Sikh dévoué qui connaissait l’évolution du mouvement Sikh
depuis l’époque du Gourou Nanak, fut son gardien et son tuteur. Baba Budha enseigna à
Hargobind l’équitation, l’escrime, la lutte et la chasse.

A son investiture, le Gourou Hargobind portait deux épées, symbolisant l’une le


pouvoir spirituel et l’autre le pouvoir séculaire.
Il fit construire un édifice pour l’assemblée des fidèles. Cet édifice se trouve en face du
Temple d’Or et s’appelle Akal Takhat, le trône de l’Eternel. On y discutait des affaires
spirituelles et aussi des affaires séculaires. Le Gourou fit aussi construire un fort, Lohgarh (le
fort de fer). Il rassembla une cavalerie et une armée. Le Gourou ordonna à ses disciples de
faire dorénavant leurs offrandes sous le forme d’armes ou de chevaux.
Les Sikhs appelèrent le Gourou Satcha Padshah (le Vrai Souverain), la salle d’audience
s’appelait la Cour Royale et devenir Gourou c’était monter sur le trône. Le Gourou allait
souvent à la chasse avec ses compagnons.
Selon certains historiens, c’est avec le Gourou Hargobind, qu’est apparu un
changement significatif dans le mouvement Sikh: un changement du pacifisme du Gourou
[ xviii ]
fi
Nanak à un esprit militant. Mais il faut remarquer que la terminologie utilisée à cette époque
restait la même que celle utilisée à l’époque du Gourou Nanak. Le Gourou Nanak Lui aussi
avait protesté contre la tyrannie des rois et contre celle des prêtres Hindous et Musulmans.
L’activité sociale et séculaire a toujours été une partie intégrante du Sikhisme. Il n’y a donc
pas de différences entre la philosophie du Gourou Hargobind et celle de ses prédécesseurs.
Sans doute que l’accent mis sur le militarisme a été rendu obligatoire par les circonstances.
J ahangir y Vit un danger pour son pouvoir. Il fit donc enfermer le Gourou dans le fort
de Gwalior. Des historiens disent que le Gourou passa douze ans en prison. Mais il semble
que le Gourou ait été remit en liberté assez rapidement. Ayant constaté la simplicité du
Gourou et sa dévotion, l’Empereur le traita avec amitié.

Le Gourou entreprit des tournées missionnaires. Il voyagea dans le Kashmir. Dans la


province actuelle d’Uttar Pradesh, le Gouoru alla jusqu’à Pilibhit. Il fit construire des temples
à la mémoire de ses prédécesseurs.

Pendant ce temps-là, Jahangir mourut et son fils, Shahjahan, lui succéda sur le trône.
Il interdit la conversion des Musulmans. Il ordonna la démolition de nombreux temples
Hindous et même d’un Gurdwara (temple des Sikhs) à Lahore. En 1628, il y eut un conflit
entre le Gourou et le Gouverneur Mughal à Lahore.
Afin d’éviter d’autres conflits, le Gourou établit sa résidence à Kartarpur, dans le
district de Jallandar, mais il continua à maintenir son armée en bon état. Cette armée
comprenait aussi des soldats Musulmans, pour lesquels le Gourou avait construit une mosquée
à Hargobindpur. Le Gourou fut encore obligé de se battre contre les Mughals, mais il gagna
cette bataille. Les derniers dix ans de sa vie, le Gourou les passa à Kiratpur. Il s’occupa de
méditation et mena une vie très austère. Il prêchait la simplicité. Quand ses fils, Atal Rai et
Baba Gurdita, voulurent faire remarquer des miracles, il les réprimanda.
Avant sa mort, le Gourou nomma son petit-fils, Hari Rai, son successeur.

Le Gourou Hari Rai


(1630-1661)
Le Gourou Hari Rai fut le Septième Gourou des Sikhs; c’était le petit-fils du Gourou
Hargobind. Selon les instructions du Gourou Hargobind, il maintint une cavalerie de 2200
Sikhs, toujours prêts à défendre leur foi.
Le Gourou, bon guerrier et bon chasseur, avait en fait un coeur tendre. On raconte
qu’un jour il traversait un jardin, plongé dans ses pensée; une fleur, frappée par le pan de son
manteau, se détacha de sa tige; il en fut rempli de remords, et il se promit dorénavant de
toujours tenir son manteau dans ses bras. Et il tint cette promesse sa vie durant.
Dara Shikoh. était l’un des frères d’Aurangzeb. Il s’intéressait au Souffisme. Après
avoir perdu la guerre de succession, il s’enfuit vers l’ouest et chercha l’appui du Gourou. Le
Gourou déploya sa cavalerie le long de la rivière Beas, afin d’arrêter l’armée Mughale. Dara
Shikoh profita de ce délai et réussit à s’enfuir.
Aurangzeb ne l’oublia pas. Dès qu’il eut consolidé son pouvoir, il appela le Gourou à
[xix]

Delhi. Au lieu d’aller lui-même à la cour impériale, le Gourou y envoya son fils, Ram Rai.
Ram Rai était cultivé et bien éduqué et il plut à l’Empereur. Mais il commit une fois une
erreur en interprétant un hymne du Gourou Nanak. Il l’avait fait exprès pour ne pas offenser
l’Empereur.

Quand le Gourou l’apprit, il se sentit chagriné et il ordonna à Ram Rai de quitter la


cour impériale et il lui interdit de se présenter devant lui.
Le Gourou s’occupa de prêcher l’Evangile du Gourou Nanak. Heureusement, il n’y eut
pas de conflit ouvert entre le Gourou et l’Empereur Aurangzeb

Le Gourou Hari Krishan


(1656-1664)
Le Gourou Hari Krishan fut le Huitième Gourou des Sikhs. Il n’avait que cinq ans
quand il fut nommé Gourou par son père, le Septième Maître A cette époque, son frère ainé,
Ram Rai, était déjà à la cour de l’Empereur Aurangzeb. Ram Rai essaya de persuader
l’Empereur de l’aider à gagner le trône du Gourou Nanak. L’Empereur se montra favorable et
il appela le Gourou-Enfant à Delhi. Là le Gourou, malgré sa jeunesse, montra ses qualités de
sagesse et de spiritualité. Alors l’Empereur comprit qu’il était injuste de se mêler de l’affaire de -
la succession du Gourou.
Malheureusement le Gourou attrapa la variole et il en mourut. Avant sa mort, il dit que
le prochain Gourou viendrait de Bakala. Il désigna ainsi Tegh Bahadur, son grand-oncle,
comme le Neuvième Gourou des Sikhs.

Le Gourou Tegh Bahadur


(1621-1675)
Le Gourou Tegh Bahadur fut le Neuvième Gourou des Sikhs. Il régna sur le trône du
Gourou Nanak de 1664 à 1675. Tegh Bahadur était né en 1621 à Amritsar. Il était le cadet du
Gourou Hargobind, le Sixième Maître.
Le Gourou Hargobind avait désigné son petit-fils, Hari Rai, comme successeur. Après
Hari Rai, son fils, Hari Krishan, monta sur le trône du Gourou Nanak. C’est le Gourou Hari
Krishan, le Huitième Maître, qui désigna Tegh Bahadur comme le Neuvième Gourou.
Le Gourou Tegh Bahadur entreprit de grandes tournées pour prêcher l’évangile du
Gourou Nanak. Ses activités missionnaires couvrirent le Pendjab méridional et l’Inde
orientale. Il accompagna aussi Raja Ram Singh en Assam, la province la plus orientale de
l’Inde, et il y resta presque deux ans. Pendant ses voyages, sa famille était avec lui, mais
quand il alla en Assam, il laissa sa famille à Patna, Bihar. C’est là que naquit son fils, Gobind
Rai.
A son retour d’Assam le Gourou ne resta que peu de temps à Patna et ensuite il vint
directemment au Pendjab. Il résida à Makhowal (Anandpur de nos jours). Pour établir ce
village, le Gourou avait acheté du terrain au Roi de l’Etat de Kahloor. Ensuite il entreprit
[XX]

encore des tournées missionnaires.


Le Gourou Tegh Bahadur composa des hymnes. Il insista sur l’importance de la
méditation sur le Nom et sur le service du Gourou. En particulier, il expliqua ce qu’il appelait
"Giani". D’après le Gourou, un Giani était une personne qui n’avait pas peur et ne faisait peur
à personne. Pour le Giani, il n’y avait pas de différence entre le confort et l’inconfort et il ne
s’attachait pas aux biens matériels.

Du temps du Gourou Tegh Bahadur, l’Empereur Aurangzeb régnait sur l’Inde. Il


voulut convertir tout le monde à la religion Islamique. Il adopta donc des mesures
d’oppression contre les Hindous et d’autres sectes. Bien que sa politique d’oppression s’étendit
à tout le pays, il se montra particulièrement sévère dans la vallée de Kashmir. Des érudits
Pundits de Kashmir cherchèrent refuge auprès du Gourou. Le Gourou leur conseilla de dire à
l’Empereur si l’empereur parvenait à convertir le Gourou à la religion Islamique, eux-mêmes
se convertiraient spontanément.
L’Empereur était bien décidé à empêcher la propagation de la religion Sikhe, et comme
quelques Musulmans s’étaient convertis à la religion du Gourou, le Gourou fut arrêté, et
conduit à Delhi. L’Empereur lui donna deux Options: se convertir à l’Islam ou mourir. Afin de
préserver les droits de la conscience et la liberté de choix, le Gourou»choisit la mort. Alors sur
l’ordre d’Aurangzeb le Gourou fut décapité à Delhi. A cet endroit se trouve maintenant un
temple à sa mémoire. Ce temple s’appelle Sisganj.
Le martyre du Gourou eut de profonds résultats sur la population de l’Inde. Même les
Hindous se préparèrent à lutter contre l’injustice. Ils avaient compris que le Gourou s’était
sacrifié pour protéger leur religion. C’est pourquoi le Gourou est appelé le Tchador (refugel
bouclier) de l’Inde.

Le Gourou Gobind Singh


(1666 -1708)
Le Gourou Gobind Singh fut le Dixième et le dernier Gourou des Sikhs. Le Gourou
Tegh Bahadur, le Neuvième Maître, pendant sa tournée de l’Inde orientale, avait laissé sa
famille à Patna. C’est là que le Gourou Gobind Singh naquit en 1666. Il n’avait que cinq ans
lorsqu’il vint rejoindre son père à Anandpur. Après le martyre de son père, il fut investi, à
l’âge de neuf ans, de l’autorité du Gourou des Sikhs.

Pendant quelques années, il établit sa résidence à Paonta, dans l’état de Nahan, dans les
Himalayas. Il y étudia des textes Hindous et des poèmes épiques, comme Ramayana et
Mahabharata. Il rassembla une cinquantaine de poètes à sa cour. Ces poètes, et lui-même,
traduisaient les contes héroïques contenus dans les épopées. Le but de ces travaux était
d’inculquer à ses disciples les vertus d’héroïsme et de chevalerie. Ces écrits insistent sur
l’esprit d’initiative et de sacrifice pour la justice. Les superstitions et les tabous y sont décrits
de manière amusante.
Le Gourou insista aussi sur l’esprit d’optimisme. On peut le voir dans sa réponse à son
père. Dans le premier vers, le Gourou Tegh Bahadur pose la question et le deuxième vers est
la réponse, paraphrasée, du Gourou Gobind Singh.
[xxi]

«Mon pouvoir est ébranlé, je me trouve entravé et je ne peux rien faire.


Nanak dit: O Seigneur, Tu es mon seul refuge, sauve-mer. Comme Tu sauvas l’Eléphant.»

«J’ai retrouvé le pouvoir, mes entraves ont disparu, je peux faire des efforts.
O Seigneur, tout est en Ton pouvoir, aide-moi dans mes efforts.»

On a souvent accusé le Gourou d’être mal disposé à l’égard des Musulmans. Mais on
ne peut en trouver aucune preuve dans ses écrits. Le Gourou dit:
«La mosquée et le temple sont une seule et même chose.
L’adoration des Hindous et la prière des Musulmans sont une seule et même chose.»

«Tous les hommes sont faits de la même argile,


Bien qu’ils apparaissent différents.»

Le Gourou fut obligé de se battre contre l’armée Mughale et aussi contre les Hindous
Rajas des montagnes. Son armée comprenait aussi des soldats Musulmans. Plusieurs fois il
fut aidé par des Musulmans, comme Pir Budhu Shah.
Son oeuvre la plus marquante est la création du Khalsa. Le drame se déroule au
premier jour du mois de Baisakh, (15 Avril) en 1699, à Anandpur. Des milliers des gens
viennent rendre hommage au Gourou. Le Gourou, une épée dégainée à la main, apparaît
devant l’assemblée. Il demande une tête (sacrifice) pour sauver le Dhanna. Tout le monde a
peur. Mais finalement cinq personnes se présentent devant le Gourou. Il les conduit dans une
tente où il les baptise, et chacun partage l’eau de la coupe. Avec un poignard à deux tranchants,
on avait mélangé du sucre à l’eau en prononçant des hymnes des Gourous. Le Gourou adopta
ainsi une nouvelle cérémonie de baptême. Tout le monde, sans distinction de caste ou de
couleur, pouvait recevoir ce baptême.
On appelle les cinq premières personnes baptisées ce jour-là les cinq Piaras (bien-
aimés du Gourou). Après leur baptême, le Gourou se présenta lui-même pour être baptisé par
les cinq Piaras. C’est pourquoi on dit:

«Béni est Gobind Singh,


Qui est à la fois le Gourou et le disciple.»

Les cinq Piaras devinrent le noyau de la communauté. Dès lors le Gourou ordonna à
ses disciples, en particulier à ceux qui étaient baptisés ( le Khalsa), de porter les cinq K, c-à-d.,
Keshas (cheveux non-coupés), Kangha ( petit peigne), Kara (bracelet d’acier), Kachha
(culotte), et Kirpan ( épée).
Le Gourou fut encore obligé de se battre contre l’armée Mughale. Les Rois Hindous
des montagnes et l’année Mughale assiégèrent Anandpur pendant trois ans. Finalement le
[xxii ]

Gourou fut forcé d’abandonner sa résidence. Au cours de cette évacuation, il perdit bien des
disciples. Peu après, eut lieu une autre bataille entre les disciples du Gourou et l’armée
impériale. Deux des fils du Gourou fiirent tués dans cette bataille. Ses deux autres fils, qui
n’avaient que cinq et sept ans, furent trahis et livrés au Gouverneur de Sirhand. Ils furent
enterrés vivants.
Malgré tous ces événements, le Gourou ne perdit jamais son optimisme. Il envoya une
lettre, connue comme Zafar Nanak (la lettre de la victoire), à l’Empereur Aurangzeb. Dans
cette lettre, le Gourou blâme Aurangzeb de ne pas avoir tenu ses promesses, et il lui fait
remarquer que sa cruauté envers des gens qui n’appartiennent pas à la même religion que lui
n’est pas digne d’un Empereur. Le Gourou mentionne aussi le martyre de ses quatre fils et
d’autres disciples. Il justifie son recours à l’épée, en disant:

«Quand tout autre moyen devient ineffectif,


Le recours à l’épée est parfaitement légitime.»

On dit que l’Empereur fut impressionné par cette lettre et qu’il demanda au Gourou de
le rencontrer. Mais avant que le Gourou puisse le faire, l’Empereur mourut.
Alors le Gourou eut un répit, et pendant ce temps il resta à Talwandi Sabo, de nos jours
Damdama Sahib. C’est là qu’il rédigea la dernière recension du Granth. Il y ajouta des hymnes
de son père, le Neuvième Maître, mais il n’y inclut pas ses propres écrits. C’est cette recension
du Granth que les Sikhs considèrent comme leur Gourou, et ils l’appellent le Gourou Granth
Sahib.
Pendant les dernières années de sa vie, le Gourou s’établit à Nander dans l’Inde
méridionale. Là, il convertit un ascète, Madho Das, au Sikhisme. Madho Das venait de
Raj auri, en Kashmir. Il avait renoncé au monde. Après sa conversion au Sikhisme il s’appela
Banda Singh. Banda, en Pundjabi, veut dire esclave, c.à.d. que Banda Singh voulait dire
l’esclave du Gourou.

Deux Pathans s’attaquèrent au Gourou Gobind Singh. Il fut grièvement blessé et il


succomba à ses blessures. On croit que ces Pathans avaient été envoyés pour assassiner le
Gourou par le Gouverneur de Sirhand. Ce Gouvemeur-là avait déjà fait enterrer vivants les
deux jeunes fils du Gourou.
Avant sa mort, le Gourou Gobind Singh ordonna que désormais le Granth soit le
Gourou des Sikhs. Et il nomma Banda Singh comme le chef des Sikhs.
[1]

L’UNIQUE ÊTRE], LA VERITE, L’ESPRIT QUIANIAIE T()UT2, QUI EST SANS


PEUR, SANS INIAIITIE, PERMANENT; INDESTRUCTIBLE, INNE, QUI NE
S’INCARNE PAS3, QUI EXISTE INDEPENDAMMENT; ET QUI EST
ACCESSIBLE PAR LA GRACE DU GOUR0U4
J apu-Les Méditations
Vrai, présent dès l’origine du temps, présent à l’âge primordial,
Présent maintenant et présent dans l’avenir. (l)
Inutile de réfléchir, peu importe le nombre de répétitionss.
Inutile de garder le silence, même permanent.
La faim des désirs ne s’apaise pas, même si l’on possède tous les biens du monde,
Des milliards d’habiletés et de dextérités, chacune reste sans utilité.
Comment peut-on se purifier?
Comment peut-on franchir la barrière de l’ignorance?
En menant une vie harmonieuse
Au sein de l’ordre et de la volonté du Tout-Puissant,
Nul autre moyen n’est à notre portéeô. (1)
De par Sa volonté découlent toutes les formes,
Même si on ne peut pas décrire Sa volonté.
De Sa volonté s’écoule le ruisseau de vie,
Grâce à Sa volonté on trouve l’exaltation.
Grâce à Sa volonté quelques uns sont exaltés, mais
Les autres restent humbles,
La peine, lajoie découlent de Sa volonté,
Certains reçoivent la bénédiction,
D’autres parcourent le périple indéterminé de la transmigration
Tous sont soumis à Sa volonté,
Aucun ne vit en dehors de Sa volonté.
Celui qui comprend Sa volonté
Ne s’enorgueillit plus de son «Moi».(2)
Les forts chantent Son pouvoir.
Certains chantent Ses bénédictions.
Combien chantent Ses beautés et Ses qualités supérieures, [CG-2]
Combien chantent Ses connaissances;
Très difficile à préciser. 1
l. 1 (Onkar), d’après Saheb Singh et d’autres, est le mot le plus sacré; l’addition du chiffre
’un’ donne une personnalité toute singulière à l’Unique Etre. Il présente aussi Dieu comme
une personne et non pas comme un espace vide, selon la foi des Bouddhistes.
2. Le texte peut être traduit: répandu en tout et qui est dans toutes les choses.
3. Le Sikhisme rejette l’idée de l’incarnation de Dieu, le Gourou, bien qu’il ait tous les
caractères de Dieu, qu’il vive et ait un corps humain, n’est pas Dieu incarné.
4. D’après Gopal Singh le Gourou ici signifie le Gourou-en-Dieu et par conséquent
représente cette qualité du Tout-Puissant qui aide les hommes à bien voir.
5. soc (80ch), par Saheb Singh , a été traduit comme ’le bain’ et soie (Sochi) a été traduit
comme la pureté, ainsi on peut dire: L’esprit ne peut pas se purifier même si l’on se baigne des
milliers de fois.
AT. Pas besoin de réfléchir, peu importe le nombre de répétitions.
6. Gopal Singh le traduit par: Suivant Sa volonté qui est toujours dans notre for intérieur.

K
[2]

Combien chantent Ses pouvoirs de création et de destruction.


Combien chantent, qu’Il prend la vie et qu’Il la redonne aussi.
Combien chantent, qu’Il est dans le lointain,
Combien chantent, qu’Il est partout et observe tout.
Des milliards de personnes ont délibéré sur Sa volonté, mais
Aucune n’a pu la découvrir.
Le Tout-Puissant nous accorde à tous Ses dons,
Et pourtant nous nous sentons las, même de les recevoir.
Tout le monde avance selon Sa volonté
Et le Dieu, Sans-souci, s’épanouit dans la joie.(3)
Vrai1 le Seigneur, vrai Sa volonté et Son ordre,
Amour, sans limites, Sa parole.
On supplie, on demande, le Seigneur exauce toujours.
Quelles offrandes devons-nous présenter, afin de voir Sa cour?
Quelle parole nous assurera Son amour?
Le matin, de bonne heure, méditez sur la Vérité,
Sur Sa grandeur, sur Sa gloire.
Le Bénévole nous donnera une robe d’honneurî, et
Le salut coulera de Sa grâce et de Sa bénédiction.
Ainsi comprendrons-nous, qu’Il est vrai et partout.( 4)

Ni installé, ni créé3,
Il est toute pureté, Il existe indépendamment
Quiconque Le sert, et L’aime, en est honoré,
Nanak, chantons Ses éloges, qui est la source de toutes belles qualités,
Chantons-Le, entendons chanter de Ses louanges, adorons-Le.
Et de cette manière écartons les inquiétudes, les soucis,
La peine, la douleur âliSparaissent; la paix règne dans notre esprit.
Le Verbe du Gourou est l’harmonie céleste;
Le Verbe du Gourou est l’écriture la plus sacrée;
Le Verbe du Gourou anime tout.
Le Gourou est Shiva, le Gourou est Vishnu et Brahmas,
Le Gourou est Parvati , la Marraine.
Je ne pourrais pas dire Ses qualités et Sa volonté
Même si je les comprenais.
Le Gourou m’a révélé le mystère.
Il n’y a qu’une Vérité;
L’Unique Etre accorde la vie,
Que je ne L’oublie, Le Tout-Puissant qui soutient tout.(5)
Les ablutions aux places saintes n’apportent aucun bienfait,
Si cela ne Lui plaît pas.
Parmi toute la création que j’aperçois,

l. Saheb Singh traduit cette phrase comme: Le Seigneur est éternel, ainsi que Sa volonté.
2. Le vers est aussi traduit- De par nos actes nous recevons la forme humaine, le sommet
de l’échelle de la vie, et nous gagnons le salut par Sa grâce.
3. Il s’agit de l’installation de Dieu comme idole.
4. Ici le Gourou représente le Gourou-en-Dieu.
5. La trinité des Hindous.
6. L’escorte de Shiva.
[3]
Nul ne reçoit rien sans Sa bénédiction].
Des gemmes, des bijoux, desjoyaux, des perles,
Sont dans l’esprit,
Si l’on essaie de les y trouver,
Et on prête l’oreille au conseil du Gourou.
Le Gourou m’a révélé le mystère,
Il n’y a qu’une Vérité;
L’Unique Etre accorde la vie,
Que je ne L’oublie pas, Le Tout-Puissant qui soutient tout.(6)
Si quelqu’un vit pendant les quatre âgesz,
Sinon dix fois plus,
S’il est connu dans les neuf divisions3,
Et si tout le monde suit son cortège,
S’il est célèbre et si chacun lui rend hommage,
Néanmoins, sans Sa grâce tout cela vaut peu de choses, et
Il est comme un ver parmi les vers.
Enfin il serajugé pécheur, et
Il devra rendre compte de ses actions.
Par Sa grâce les Sans-vertu reçoivent la vertu,
Le bonheur est octroyé aux pieux,
Mais, il n’existe pas d’homme vertueux, qui
Puisse Lui accorder de vertus.(7)
Ceux qui prêtent l’oreille au Verbe du Maître
Comprennent ce que sont les Sidhas4, les Pirss, les Seraphins;
Ils acquièrent même leurs qualités.
Ils connaissent la vérité de la terre, du taureau6 et du ciel.
En prêtant l’oreille au Verbe, on aperçoit
Les continents, les planètes, le monde sublunaire, les régions infernales.
Quiconque prête l’oreille au Verbe devient immortel.
Nanak, les dévots sont toujours contents,
En prêtant l’oreille au Verbe on se débarrasse des péchés, des peines.(8)
Ceux qui prêtent l’oreille au verbe du Maître

Comprennent ce qui sont Brahma, Shiva, Indra. r


En prêtant l’oreille au Verbe même les malsains se mettent à chanter les louanges du Maître.
Quiconque prête l’oreille au Verbe comprend les secrets de la vie, des Smritis, des Védas.
Nanak, les dévots sont toujours contents,
En prêtant l’oreille au Verbe on se débarrasse des péchés, des peines. (9) [GG-3]
Le contentement, la connaissance sont octroyés,
A ceux qui prêtent l’oreille au Verbe du Maître,
Ils comprennent la vérité.
Ils s’immergent dans le plaisir du Nom du Maître,

l. Aussi traduit - Personne ne reçoit rien qu’en conséquence de ses actes. Il s’agit de la
philosophie du ’Karma’.
En mythologie, il y a un cycle de quatre Yugas, ici il veut dire très long âge.
D’après la mythologie des Hindous, il y a neuf divisions de l’univers.
Noweww
Les ascètes qui ont acquis des pouvoirs occultes.
Les divins de la religion islamique
Selon la mythologie hindoue, un taureau soutient la terre.
Aussi traduit - Les malsains deviennent de braves types et ils sont loués par tous.
[4]
C’est comme se baigner dans tous les lieux sacrés.
Ceux qui chantent le refrain du Maître sont exaltés,
Leur esprit atteint l’équilibre.
Nanak, les dévots sont toujours contents.
En prêtant l’oreille au Verbe, on se débarrasse des péchés, des peines.(10)
Ceux qui prêtent l’oreille au Verbe,
S’aperçoivent du mystère des vertus,
Ils atteignent le statut d’un Sheikhl, d’un Pir.
Même l’ignorant2, qui prête l’oreille au Verbe,
Aperçoit la Voie suprême.
Quiconque prête l’oreille au Verbe
Devient capable de traverser des fleuves et des océans
(de péchés, de peines et de misère).
Nanak, les dévots sont toujours contents,
En prêtant l’oreille au Verbe, on se débarrasse des péchés et des peines.(l l)
Personne n’est capable de décrire
L’esprit des gens de foi.
Si quelqu’un essaie,
Il en viendra, sans doute à se repentir.
Quels que soient le scribe, le papier, où la plume,
Les vertus d’un homme de foi sont indescriptibles.
Si pur et immaculé est Son Nom,
Seul un homme de foi peut Le comprendre3.(12)
L’esprit des gens de foi est toujours éveillé.
Ils voient se révéler tout l’univers.
Ils ne sont pas assujettis à la peine;
Aussi la peur de la mort4, les quitte-t-elle.
Si pur et immaculé est Son Nom,
Seul un homme de foi peut Le comprendre.(l 3)
La voie du croyant est sans écueil;
Il vit honoré et part honoré.
Le croyant est toujoprs en extase,
Et poursuit sa route .
Un homme de foi mène une vie vertueuse,
Il fait alliance avec la vérité.
Si pur et immaculé est Son Nom,
Seul un homme de foi peut Le comprendre.(l4)
Pour l’homme de foi est toujours ouverte
La porte du salut,
D’ailleurs il devient un moyen de Bénédiction pour les siens.
Sous la direction du Gourou,
Le disciple parvient à traverser la mer (de péchés et de peines),

Sheikh est un chef musulman.


Pis)!-
Dans le texte, le mot est l’aveugle. Sûrement la référence est aveugle à l’égard de la vertu.
AT:Celui qui se comporte avec foi parvient à une échelle d’équilibre et de contentement,
ce qui est presque impossible à décrire.
On gagne Nirvâna. C’est-à-dire que l’âme est absorbée dans l’Ame Suprême.
91:5
AT. Le croyant poursuit la vraie voie et ne s’égare pas dans les allées.
[5]
Aussi en sauve-t-il bien d’autres.
Un homme de foi ne s’égare pas,
Et il n’a pas besoin de demander l’aumône.
Si pur et immaculé est Son Nom,
Seul un homme de foi peut le comprendre. ( 15)

Ceux qui prêtent l’oreille au Verbe, ont la foi,


Ils sont reçus par le Maître et assis parmi les élus,
A la cour du Tout-Puissant, ils sont toujours honorés.
De tels Saints donnent du lustre aux cours des rois .
N’importe qui peux prétendre connaître le travail du Maître, mais
Nul n’est ca able d’expliquer l’oeuvre du Maître.
Le Taureau , le Dharma3, est un produit de la miséricorde,
Avec contentement et plaisir, Il crée l’Harmonie. Si quelqu’un le sait,
Ne doit-il pas expliquer le fardeau,
Que le Taureau est obligé de supporter?
Au delà de cette terre, il y a des planètes nombreuses.
Quel taureau pourrait les supporter?
Il y a d’innombrables espèces d’animaux,
Qui portent différents noms et sont de couleurs variées.
Tous témoignent de la richesse de Sa nature, mais
Nul ne peut oser la décrire.
Que grande et merveilleuse est cette richesse!
Qu’Il est puissant! Et qu’Il est beau!
Si nombreux sont Ses cadeaux, que
Nul ne peut les énumérer. -
Tout l’univers naquit de la Parole’, et
Des milliards de rivières (de vie) en jaillirent.
Comment se pourrait-il que moi,
Une créature sans valeur soit capable de décrire la grandeur et le mystère de Ta création?
Je suis si insignifiante que je n’ai rien à T’offrir.
A moins que je ne puisse, ne serait-ce qu’une fois, me sacrifier à Toi!
Il n’y a pas de meilleure offrande que de rester fidèle à Ta volonté.
Toi, Tu es éternel, sans forme et Tu restes toujours en paix. (16)
Innombrables sont ceux qui récitent6 Son Nom,
Innombrables L’adorent,
Innombrables ceux qui font des actes d’adoration,
Innombrables ceux qui s’assujettissent aux austérités, [CG-4]
Il y a des milliards de livres sacrés, et des milliards d’hommes qui les récitent,
Des milliards de Yogis, sans soucis, à l’écart du monde,
Des milliards de dévots qui cherchent Ta volonté, admirent Tes vertus.
Incalculable est le nombre des pieux, des philanthropes,

AT: Les Saint donnent du lustre aux cours du Maître.


D’après la mythologie des Hindous, la terre est supportée par un taureau.
Le 9.439193”
Dharma est le comportement selon les lois de la Nature.
’IL’ est pour le Dharma.
L’Evangile selon Jean-1. Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu,
et la Parole était Dieu. On trouve la même idée dans le Coran.
.0)
AT.- Innombrables sont les manières de récitation.
[6]
Des héros qui affrontent l’acier.
Incalculable est le nombre de Tes dévots,
En silence ils méditent sur Toi.
Comment se pourrait-il que moi,
Une créature sans valeur soit capable de décrire la grandeur et le mystère de Ta création?
Je suis si insignifiante1 queje n’ai rien à T’offrir,
A moins queje ne puisse, même une fois, me sacrifier à Toi,
Il n’y a pas de meilleure offrande que de rester fidèle à Ta volonté.
Toi, Tu es éternel, sans forme et tu restes toujours en paix.(17)
Nombreuses sont les personnes malaviseés, abruties et mornes,
Nombreux sont les voleurs et les usurpateurs;
Nombreux sont les maîtres qui font violence à autrui.
Des milliards d’assasins tuent des innocents;
Des milliards de pécheurs vivent dans le vice.
Innombrables sont les menteurs, perdus dans le labyrinthez,
Innombrables sont les infortunés, entourés d’ordures.
Il y a des calomniateurs, sans nombre,
Assuj ettis au lourd fardeau du vice.
Ainsi contemple Nanak, le plus humble.
Comment se pourrait-il que moi,
Une créature sans valeur soit capable de décrire la grandeur et le mystère de Ta création?
Je suis si insignifiante que je n’ai rien à T’offrir,
A moins queje ne puisse, même une fois, me sacrifier à Toi.
Il n’y a pas de meilleure offrande que de rester fidèle à Ta volonté.
Toi.,Tu es éternel, sans forme et Tu restes toujours en paix.(18)
Innombrables sont Tes Noms, innombrables Tes demeures.
Vraiment inconcevable est le nombre de Tes royaumes;
Il n’est pas sage de les représînter même par la myriade .
Pourtant, c’est avec des mots que nous célébrons le Culte,
C’est par des mots que nous célébrons Tes louanges,
Par l’intermédiaire des mots se manifestent la connaissance, les chansons et Ta glorification,
La parole et l’écriture;
Avec des mots est écrite la destinée sur le front de chacun, mais
Toi, Tu n’es pas gouverné par les mots écrits par Toi-même.
Nous recevons notre part conformément à Ta volonté,
Toute Ta création est animée par Ton Nom,
Aucune place qui ne sente Ta présence .
Comment pourrais-j e, une insignifiante créature,
Exprimer la grandeur et la merveille de Ta Création.
Je suis si insignifiante queje n’ai rien à T’offrir, A moins queje ne puisse, même une fois, me

l. Insignifiante créature .
2. Le Gourou Nanak compare le monde à un labyrinthe: seul moyen de se sauver est
de prêter l’oreille au Verbe et de suivre Sa volonté.
3. ’Sir Bhar’: Litt. Fardeau sur la tête, ou sur la tête. Se supporter sur la tête est une forme
d’austérité. Bien des ascètes s’assujettissaient à cette austérité. Donc on peut dire:
Des milliards de gens en se supportant sur la tête énumèrent Tes innombrables Noms
D’innombrables gens en se servant de tout le pouvoir de leur intelligence répètent Ton
site ce Nom.
Peut-être ’les mots’ ici représentent la littérature sacrée.
Aussi traduit: Hors de la direction de Ta Parole il n’y a pas de voie.
l7]
sacrifier à Toi.
Il n’y a pas de meilleure offrande que de rester fidèle à Ta volonté.
To1, Tu es éternel, sans forme et restes toujours en paix. (l 9)
Les mains, les pieds et le corps souillés,
L’eau les rend propres.
Quant aux vêtements salis,
Le savon sert à les nettoyer.
Si l’esprit est souillé de péchés,
Il n’y a que l’amour de Son Nom qui puisse l’épurer.
Les vertus et les vices ne sont pas seulement des échos,
Nous emportons ce que nous faisons .
La moisson que nous recueillons est conforme à la semence.
Nanak, le va-et-vient2 dépend entièrement de Sa volonté. (20)
Pèlerinages, austérités, charités, piété
Nous méritent fort peu d’honneurs.
Prêtons l’oreille à Son Nom, ayons la foi,
Soi gnons tendrement Son amour,
C’est comme se laver à la source sacrée au-dedans.
A Toi sont toutes les vertus,
Moi, je ne suis qu’un piètre,
Pourtant, sans actes de justice et de bonté
Même Ton adoration n’est pas possible .
Tu es la Parole primordiale, la Manifestation, le Brahman,
Je Te salue.
Tu es la Vérité, la Joie et la Beauté primitive.
Dans quel point du temps, dans quel âge, quellejournée,
Dans quelle saison et mois est né l’univers? Nul ne le sait,
Ni les Pundi s4 qui ont écrit les Pur nas
Ni les Qazis qui ont écrit le Coran ,
Les Yogis ne connaissent pas non plus, ni la saison, 1g le mois ni le jour.
Seul le Tout-Puissant, qui a créé l’univers les connaî .
Donc, comment m’approcher du Maître?
De quelle manière faire Ton éloge?
Avec quels mots parler de Toi?
Comment Te connaître?
Nanak dit, tout le monde Le chante, chacun est plus sage que l’autre.
Grand est le Maître, grand est Son Nom, [CG-5]
Tout découle de Sa volonté.

l. Nos actes sont toujours enregistrés et nous en sommes responsables.


2. Il s’agit de la transmigration.
3. a. Il veut dire que des actes de bonté sont le moyen de sentir la présence du Maître.
Autrement dit une vie religieuse dépourvue d’une comportement de bonne volonté
n’est pas possible.
b. AT. L’adoration que je fais n’est qu’à force de vertus que Tu m’en as octroyé.
Les personnes qui perforrnent les rituels des Hindous.
Des livres sacrés des Hindous.
.°°.*l.°).Vî.-’è
Les personnes qui perforrnent les rituels des Musulmans.
Le livre sacré des Musulmans.
Mathieu 24-36: Pour ce qui est du jour et de l’heure, nul ne les connaît pas même les
anges des cieux, pas même le Fils, mais le Père seul le connaît.
[3l
Nanak, si quelqu’un se considère important
Ce n’est que de la vanité.
Il recevra fort peu d’honneur dans Son royaume.(21)
Innombrables sont les mondes au-dessous,
Innombrables sont ceux au-dessus du nôtre.
Les savants à la recherche de Ses limites en viennent à se lasser,
Les Védas le proclament, le Maître est sans bornes.
Les livres sémitiquesl énumèrent dix huit mille mondes, mais
Vraiment il n’y a qu’une Essence.
On aurait écrit le compte, si on le pouvait,
Bien des gens se sont exténués dans cet effort.
Nanak, chantons , grand est le Maître,
A part Lui, nul ne connaît Sa grandeur. (22)
Des gens font Ton éloge mais,
Ne connaissent pas Ta grandeur.
Des rivières et des fleuves courent dans l’océan, mais
Ne connaissent pas l’étendue de l’océan.
Les rois, avec leurs vastes royaumes,
Leurs trésors aussi immenses que des montagnes,
Sont comparables à une humble fourmi,
Qui soigne tendrement Ton Nom dans son coeur. (23)
Infini est Son éloge, innombrables sont ceux qui Le louent,
Sans bornes est Sa miséricorde, innombrables sont Ses dons,
Innombrables sont Ses spectacles, innombrables sont Ses sons harmonieux,
Insondable est Son esprit,
Sa création est impossible à mesurer,
Et tout de même nul ne peut en apercevoir Ses limites.
Innombrables sont les gens qui s’achament à trouver Ses limites, mais
Nul ne peut les trouver.
Sa création n’est pas mesurable,
Plus on essaie de Le décrire,
Plus la description nous échappe.
Grand est le Maître, haute est Sa demeure,
Exalté est Son Nom.
Personne ne peut Le connaître,
A moin d’être aussi haut et exalté.
Sa grandeur n’est connue que de Lui-même,
Nanak, de Sa grâce coule toute bénédiction. (24)
Grande est Sa générosité, et impossible à mesurer,
Le Grand Philanthrope octroie toujours, ne convoite rien;
Des milliards de guerriers courageux quémandent à Sa porte:
Et beaucoup d’autres aussi, le chiffre est inconcevable.
Plusieurs se consument dans le vice,
Plusieurs reçoivent Ses dons sans l’avouer,
Plusieurs ne s’occupent que de manger,
Plusieurs sont toujours tristes et affamés,
C’est aussi Ta bénédiction.
La libération n’arrive que par le truchement de Ta volonté,

l. Livres sacrés des Chrétiens et ceux des Musulmans.

K
K.-
l9]
Nul ne peut l’altérer;
Si quelqu’un prétend le savoir,
C’est lui qui souffrira.
Le Maître connaît tout et Il octroie à tous,
Pourtant, peu de gens reconnaissent Ses dons,
Nanak, ceux à qui Il exauce la bénédiction de Son adoration,
Ce sont les vrais rois. (25)
Inestimables sont Ses vertus, incalculable est le commerce ,
Inestimables sont les marchands’, impossible à compter,
Innombrables sont ceux qui cherchent Ta bénédiction,
Innombrables sont ceux qui reçoivent Ta bénédiction.
Innombrables sont ceux qui T’adorent,
Le nombre de ceux dont l’esprit est immergé dans Ta volonté est incalculable.
Ta loi divine n’est pas mesurable,
Ta cour n’est pas mesurable,
Tes poids et mesures ne sont pas meSurables,
Ta bonté n’est pas mesurable,
Tes générosités ne sont pas mesurables,
Tes commandements ne sont pas mesurables.
Il n’est pas mesurable, nul ne peut Le décrire,
Ceux qui essaient de L’exprimer,
Deviennent muets d’adoration.
Les Védas, les Puranas Le racontent,
Les érudits Le racontent et L’interprétent,
Les Brahmas, les Indras Le racontent,
Les Gopis
Les Shivas, etLeles
les Sidhas Krishnas Le racontent, [CG-6]
racontent,
Plusieurs des Buddhas, créés par Lui-même, Le racontent;
Les diables Le racontent, les anges aussi,
Et aussi les Saints et les sages Le racontent.
Des milliards de gens L’ont raconté, autant essaient,
Des milliards de gens sont partis (du monde), après leur récit.
Même s’il y a encore autant de personnes
Nul n’aura le pouvoir de Le décrire.
Il est aussi grand qu’Il désire;
Tout est à Sa Portée.
Si quelqu’un prétend de Le connaître
C’est le plus imbécile des idiots. (26)
Comment est le portail,
Comment est le séjour,
Où Tu résides et songes à nous tous.
Innombrables sont Tes mélodies,
Inca] cul ables leurs interprètes.
Innombrables sont les airs, les chansons, les chansonnettes;
Incalculables leurs chantres.
Le zéphyr souffle, l’eau coule, le feu brûle,
Le Dharmraj, le roi de la mort est à Ton portail,
Les anges enregistrent les actes de chacun,
Pour que le Dharamraja puisse rendre la justice;

1. Il s’agit de l’amour de Dieu.

k
1101

Les dieux Isvara et Brahma,


La déesse Parvati, toute parée de beauté,
lndra assis sur son trône céleste,
En compagnie d’autres anges;
Tous, l’un, l’autre, chantent Ton éloge.
Les ascètes tout entiers à leur méditation,
Les Saints dans leur contemplation,
Les célibataires qui vivent dans la continence,
Les fidèles et les guerriers forts,
Chantent toujours Ton éloge.
Dans tous les temps, les Pundits et les sages
T’exaltatent dans leur étude des Védas.
Les jeunes filles ravissantes,
Qui habitent ce monde et les autres régions,
Chantent la psalmodie de Tes louanges.
Les joyaux que Tu crées, et
Qui se trouvent dans les lieux de pèlerinage, au nombre de soixante-huitl,
Exaltent Ton Nom.
Les courageux et forts guerriers,
Les quatre sources de la vie ,
L’univers, la terre, les planètes, toute Ta création,
Chantent incessamment Ta gloire.
Les savants, les fidèles, trempés dans Ton Amour,
Bénéficiaires de Ta grâce,
Te chantent toujours.
Combien d’autres T’acclament?
Nul ne peut le savoir, et Nanak peut le spéculer.
Il est le vrai Maître, éternel,
Il existe et existera dorénavant, inné, immortel,
Tout l’univers est Sa création.
L’Unique, qui a créé toutes sortes d’espèces, de formes, de couleurs,
Observe et soigne Sa création,
Il ordonne ce qu’Il veut,
Nul ne peut exiger de Lui de quoi que ce soit,
Il est le plus haut Roi des rois,
Nanak, il nous convient de vivre selon Sa volonté. (27)
Fais du contentement des boucles d’oreilles3, et
De l’humilité la sébile, la besace;
Enduis ton corps de la dévotion du Maître;
Que la contemplation de la mort soit tes guenilles4;
Que ton corps chaste soit la voie, que ta canne soit la dévotion.
Afin de parvenir à l’Aï Panth5
Cherche l’Unique auprès de tous, et
Aie contrôle sur ton propre esprit.

Dans l’énumération il s’agit des lieux de pèlerinage.


Nb-d
D’après la mythologie des Hindous les quatre sources de la vie sont: oeuf, foetus,
sueur, ordures.
Ce Pauri et les trois suivants touchent au dialogue du Gourou Nanak avec des Yogis.
PEP!” Les vêtements d’un mendiant.
L’Aï-Panth est la plus haute secte des Yogis.
[11]

Salut! Salutation à Lui, L’Unique, l’Etemel


La Vérité, sans commencement, sans bornes, et sans fin,
Toujours Le même. (28)
Que la connaissance du Maître soit ton aliment,
Que la compassion soit ton magasinier,
Ecoute donc, la musique divine,
Dont chaque coeur est le chantre.
Il est le Maître de tout, et
Il nous contrôle et nous soutient tous.
L’accomplissement des miracles est sans profit,
Ce n’est qu’un spectacle.
L’harmonie avec le Maître
Ne vient que de Sa volonté;
Chacun reçoit sa récompense.
Salut! Salutation à Lui, l’Unique, l’Etemel, [GG- 7]
La Vérité, sans commencement, sans bornes, et sans fin,
Toujours Le même. (29)

La Mère divine (dit-on),


Mit au monde, trois dieux suprêmes],
Par un moyen mystérieux.
L’un crée (la création), l’autre la soutient,
Le troisième lajuge;
Mais, ce n’est que Sa volonté qui nous gouverne tous,
Rien n’est hors de Son ordre,
Il voit tout, mais
Nul ne peut voir le Maître,
C’est la vraie merveille.
Salut! Salutation à Lui, l’Unique, l’Eternel,
La Vérité, sans commencement, sans bornes et sans fin,
Le même dans tous les temps. (30)
Le Maître a Son siège partout,
Chaque lieu est approvisionné par Lui,
Les dépôts ont été fournis une fois pour toutes, et
Ils sont inépuisables.
Il crée, soigne tout, le Maître suprême,
Nanak, le Maître est vrai, ainsi que Son travail.
Salut! Salutation à Lui, l’Unique, l’Eternel,
La Vérité, sans commencement, sans bornes et sans fin,
Le même dans tous les temps. (3 1)
Que ma langue se multiplie en milliards,
Même encore vingt fois plus,
Avec chacune d’elles je répète Son Nom un milliard2 de fois,
De cette manière je monte l’échelle3, et
Rencontre le Maître.
En entendant chanter les cieux,

1. Il s’agit de trois dieux des Hindous: Brahma, Vishnu et Shiva.


2. Dans le texte - cent milles
3. L’échelle de la pureté et de la spiritualité.

k
[12]

Même ceux qui sont incapables de ramper ont envie de s’envoler.


Nanak, on ne rencontre le Maître que par Sa grâce,
Tout le reste est faux, sans valeur. (32)
Je suis incapable de parlerl,
Egalement incapable de garder le silence,
Incapable de demander, incapable de donner,
Incapable de mourir, incapable de vivre,
Incapable de gouverner,
Incapable d’amasser un trésor, cause d’agitation dans nos coeurs,
Incapable d’éveiller mon esprit,
Incapable de méditer sur la Connaissance divine,
Incapable de trouver ma propre libération de l’esclavage.
Seulement l’Unique, l’Maître a le Pouvoir, peut indiquer le moyenz.
Auprès du Maître, nul n’est supérieur ou inférieur. (33)
Le Dieu créa la nuit, le jour,
Ainsi que la semaine, les mois, et les saisons,
Il fit souffler le vent et couler l’eau,
Il créa le feu et toutes les régions de l’univers,
Au milieu de tout Il plaça la terre,
Un temple pour l’homme.
Sur cette terre Il a fait apparaître la vie,
Aux espèces innombrables.
Impossible de les énumérer.
Chacun est jugé d’après ses actions.
Le Dieu est vrai, aginsi que Sa justice et Sa cour.
Il y reçoit les élus: ,
Par Sa grâce et Sa miséricorde ils sont honorés.
Dans la cour du Maître le mauvais sera distingué du bon.
Nanak, on le découvrira quand on y arrivera.(34)
Telle4 est’la pratique du royaume du Dharma, la conduite de la vertu.
Au-dessous est décrit le domaine du GYAN, la connaissance.
Nombreux sont les eaux, les airs, les feux,
Nombreux sont les Shivas, les Brahmas, les Krishnas;
Innombrables sont leurs couleurs et leurs formes.
Combien y a-t-il de mondes, comme le nôtre,
Dans leqrâel chaque action porte sa récompense.
Combien y a-t-il de montagnes,
Combien de Dhruvas, et de sages?
Nombreux sont les Indras, les soleils, les lunes,
Nombreux sont les régions stellaires,

l. Ce Pauri veut dire que sans l’aide du Maître on est fort peu capable de quoi que ce soit.
Mais il ne veut pas dire que l’homme n’a pas de responsabilités. Afin de trouver la libération il
faut faire un effort, mais cet effort doit être fait au sein de la volonté de Dieu, Tout-Puissant.
2. AT. Si quelqu’un croit qu’il a la capacité d’agir comme il le veut, il apprendra bientôt
sa faiblesse. Parce que nul ne peut se rendre supérieur ou inférieur.
3. Les élus sont les personnes qui prêtent leur oreille au Verbe.
4. Ce qui a été décrit ci-dessus
5. Il s’agit de l’idée qu’il y a vraiment beaucoup de dieux, de soleils, etc, et leur nombre
est hors de compte, c’est-à-dire hors de la compréhension humaine.
[13]

Nombreux sont les Sidhas, les Bouddhas, les Nathas,


Nombreux sont les déesses, et innombrables leurs images,
Nombreux sont les anges, les diables.
Combien de sages, qui gardent toujours le silence,
Combien de joyaux célestes dans tant d’océans,
Combien de sources de vie,
Combien de langues, de manières de parler,
Combien de rois,
Combien de dévots, qui s’attachent à laconnaissance divine,
Nanak, tout est impossible à compter, hors de notre compréhension. (35)
Dans le domaine de la connaissance,
La science est toute puissante;
Là où des milliards de sons, de joies et de spectacles abondent,
La charpente du domaine de l’effort spirituel
Est d’une beauté ravissante,
Là ou l’esprit devient toujours

De plus en plus glorieux et beau, , lGG-S]


Nul ne peut décrire ce domaine.
Si quelqu’un essaie,
Sans doute, aura-t-il des remords.
Là l’esprit s’éclaire, s’élargit,
Le pouvoir mental s’améliore,
Enfin on acquiert les qualités des sages et des prophètes. (36)
Le pouvoir divin règne au royaume de la Grâce,
Rien d’autre ne sert à grand-chose.
Là demeurent de puissants héros, très courageux,
Ils sont remplis de l’esprit du Maître,
En Le glorifiant, ils ont atteint l’union avec Lui.
Leur beauté est indescriptible,
Ceux qui ont l’amour de Dieu dans leur coeur,
La mort ne les touche pas,
Ni la fausse gloire du monde ne les déçoit.
Là résident les bienheureux de l’univers,
L’amour du Vrai dans leur coeur, ils sont toujours contents.
Dans le domaine de la Vérité réside l’Unique, le Sans-forme,
Il a créé tout et protège Sa Création avec bienveillance.
Dedans, on trouve tous les univers, et tous les cieux,
Nul n’est capable de les énumérer.
Il y a des milliards de mondes, de créations,
Chacun obéit à Son ordre et à Sa volonté;
Le Maître regarde Sa création et Se réjouit
Nanak, la narration est aussi difficile à faire que l’acier est dur à toucher. (37)
Que ta continence soit la forge,
Que ta patience soit l’orfèvre,
Que Ta compréhension soit l’enclume,
Que ta connaissance du Divin soit le marteau,
Que la peur du Maître soit le soufflet,
Que les austérités soient le feu,
Que l’amour du Maître soit la marmite,
Fais-y fondre le nectar de vie;
De cette manière, dans le creuset de vérité
[14]

Forge le Verbe.
Que seuls les récipiendres de Sa grâce puissent suivre cette voie.
Nanak, on trouve la béatitude par Sa grâce. (38)

Épilogue
L’air est le Gourou,
L’eau est notre père et la terre notre mère,
Le jour et la nuit sont les deux nourrices,
Dans le giron desquelles tout le monde joue.
Nos actions, bonnes et mauvaises,
Sontjugées par le Maître de la loi.
Selon leurs actions,
Quelques uns se trouvent près de Lui; mais
Les autres s’en trouvent éloignés.
Ceux qui L’adorent, célèbrent le culte;
(Ils) se purgent de leur peine,
Nanak, leur gloire est la vraie, et
Ils en sauvent bien d’autres. (l)

So-Daru, Rag Asa MI. I


L’UNIQUE E TRE, E TERNEL, QUI ESTACCESSIBLE PAR LA GRACE DU
GOUROU
Comment est le portail,
Comment est le séjour,
Où Tu résides et songes à nous tous.
Innombrables sont les mélodies,
Incalculables sont leurs interprètes.
Innombrables sont les airs, les chansons, les chansonnettes,
Incalculables leurs chantres.
Le zéphyr souffle, l’eau coule, le feu brûle,
Le Dharmraj, le roi de la mort à Ton portail,
Les dieux Isvara et Brahma,
La déese Parvati, toute parée de beauté,
Indra assis sur son trône céleste,
En compagnie d’autres anges,
Tous, l’un, l’autre chantent Ton éloge.

Les ascètes tout entiers à leur méditation, [GG-9]


Les saints dans leur contemplation,
Les célibataires qui vivent dans la continence,
Les fidèles et les guerriers forts,
Chantent toujours Ton éloge.
Dans tous les temps les Pundits et les sages
T’exaltent dans leur étude des Védas.

l. Le mot dans le texte est ’Mahala’: Certain le traduisent, l’épouse du Maître. Le chiffre, 1,2,
etc, signale qu’il s’agit de la composition du premier Gourou (Nanak), 2è Gourou, etc. Mais
le Professeur Saheb Singh maintient que le mot Mahala est masculin, ainsi il ne peut pas
signifier l’épouse du Maître. Il traduit le mot Mahala par ’corps’. En tout cas il représente le
Gourou qui a écrit l’hymne en question.
[15]

Lesjeunes filles ravissantes,


Qui habitent ce monde et les autres régions,
Psalmodient Tes louanges.
Les Joyaux que Tu as créés, et
Qui se trouvent dans les lieux de pèlerinage, au nombre de soixante-huit,
Exaltent Ton Nom.
Les courageux et forts guerriers,
Les quatre sources de la vie,
L’univers, la terré, les planètes, toute Ta création,
Chantent incessamment Ta gloire.
Les savants, les fidèles, trempés dans Ton amour,
Bénéficiaires de Ta grâce;
Chantent toujours pour Toi.
Combien d’autres T’acclament,
Nul ne peut le savoir, et Nanak ne peut le spéculer.
Il est le vrai Maître Eternel;
Il existe et existera dorénavant, inné, immortel;
Tout l’univers est Sa création.
L’Unique,qui a créé toutes sortes d’espèces, de formes, de couleurs, observe
et soigne Sa création,
Il ordonne, ce qu’ll veut,
Nul ne peut exiger de Lui quoi que ce soit,
Il est le plus haut Roi des rois,
Nanak, il nous convient de vivre dans Sa Volonté. (1)

Asa M.1
Tous ceux qui entendent parler de Toi,
S’extasient devant Ta grandeur.
Personne ne peut L’apercevoir,
A moins qu’il ne L’ait regardé.
Nul ne peut avoir un aperçu de Sa valeur;
Nul ne peut Le décrire.
Ceux qui s’efforcent de Te décrire
S’absorbent dans Ta volonté. (l)
O Grand, O Haut, notre Seigneur,
Insondables sont Tes vertus,
Nul ne connaît les bornes de Ton expansion. (1 Pause)
Ceux qui réfléchissent sur Ton Nom méditent sur Toi,
Tous les évaluateurs essaient d’estimer Ta valeur,
Tous les théologiens et les Haut-prêtres émmettent leurs théories.
Mais, ils sont incapables d’apercevoir,
Même une petite partie de Ta grandeur. (2)
Toutes les vérités, les austérités, les vertus,
Les accomplissements et les oeuvres remarquables des initiés,
Ne sont que Tes dons,
Hors de Toi, personne ne peut se parachever;
Pourtant, nul ne peut empêcher quelqu’un de recevoir Ta grâce. (Il)
Si quelqu’un prononce des mots à Ton éloge,
Il fait fort peu de différence, puisque
Ta trésorie est déjà comblée de Tes louanges.
Celui qui est le bénéficiaire de Tes dons,
[16]

Ne doit que Te glorifier.


Nanak, le Seigneur est vrai,
Toute la perfection découle de Lui. (4-2)
Asa M.1
Méditant sur Son Nom me fait vivre, je vis,
L’oublier cause ma mort;
Vraiment difficile est la contemplation de Son Nom.
Si quelqu’un a un ardent désir de Son Nom,
Le vrai Nom du Seigneur,
Toutes ses peines disparaissent,
Dans cette faim sacrée. (1)
Le Seigneur est vrai, éternel,
Vrai est Son Nom.
O mère, pour quelle raison
Doit je renoncer à Lui. (l-Pause)
Si on essaie d’estimer, ne serait-ce qu’une petite part de Sa grandeur,
On se lasse, et
Sa vraie valeur ne peut être évaluée.
Si tout le monde chante Son éloge,
Sa grandeur ni ne grandit ni ne diminue. (2)
Il ne meurt ni n’a de chagrin,
Il donne toujours et Ses dons sont sans limite.
C’est Sa qualité suprême et unique,
Il n’a existé personne comme Lui, et
Nul ne sera comparable à Lui. (3)
O Seigneur, Tu es grand,
Et grands sont Tes dons,Tu es le Créateur du jour, comme de la nuit,
Celui qui L’oublie n’est qu’un paria. [66-10]
Nanak, celui qui ne médite pas sur Son Nom,
Est le dernier des derniers. (4-3)

Goudjri M.4

O Vrai Gourou, serviteur du Seigneur,


Tu incarnes la vérité même,
Nous sommes comme des vers;
Nous te supplions d’éveiller,
Le Nom du Seigneur dans notre esprit. (l)
O mon ami, mon divin Gourou,
Accorde-moi le don du Nom du Seigneur, et
Ainsi illumine mon esprit.
Le Nom enseigné parle Gourou est le compagnon de mon âme;
Chanter les éloges du Seigneur est ma vocation, (l-Pause)
Grand est le destin des serviteurs du Seigneur,
Ils ont foi en Lui, et sont assoiffés de Son Nom.
Leur soif n’est apaisée que par le don de Son Nom;
Ils sont bénis dans la compagnie des sages,
Ils acquièrent des qualités remarquables. (2)
Ceux qui n’ont pas dégusté la saveur de Son Nom,
[17]

Sont vraiment malheureux, et


Sont assujettis à la mort .
Ceux qui en compagnie des Saints,
N’ont pas cherché l’abri du Gourou,
Détestable est leur vie, et
Haïssables sont leurs espérances. (3)
Les serviteurs du Seigneur,
Qui ont été reçus dans la cour du Vrai Gourou,
Depuis leur naissance, montraient sur leur visage leur destin béni.
Bienheureuse est la divine congrégation,
Au sein de laquelle nous savourons le Nom du Seigneur.
En compagnie des Saints, O Nanak,
Le Seigneur révèle Son Nom.(4-4)
Goudjri M.5
O mon esprit, pour quelle raison te tourmentes-tu et t’inquiètes-tut),
Le Dieu, ton Seigneur a fait des provisions pour toi .
Dans les rochers et les pierres se trouvent des créatures,
Même là, le Créateur les pourvoit. (l)
Mon Seigneur, celui qui sejoint à la compagnie des Saints,
Devient capable de traverser l’océan de vie.
Par la grâce du Gourou il atteint le statut suprême;
Bien qu’il soit comme le bois sec,
Il deviendra vert et produira des fruits. (l-Pause)
Ni sur son père, ni sur sa mère,
Ni sur ses amis, ou ses camarades,
Ni sur sa femme, ni sur son fils,
On ne peut compter pour ses provisions.
Le Seigneur pourvoit tout le monde,
Pour quelle raison faut-il s’inquiéter? (2)
Les grues migratrices volent à travers des centaines de milles,
Et laissent leurs gruaus derrière dans leur nid.
Réfléchissez, qui leur donne à manger? (3)
Les neuf trésors, les dix huit pouvoirs occultes,
Le Seigneur les tient tous dans la paume de Sa main.
Nanak se sacrifie à Toi pour toujours.
Ton expansion est sans borne et sans fin. (4-5)
Rag Asa M 4 So-Purukhu
L’UNIQUE ETRE, ETERNEL, QUI ESTACCESSIBLE PAR LA GRACE DU
GOUROU
Pur est l’Etre, pur est Son esprit,
Il est inaccessible et on ne peut pas connaître Ses limites.

1. Il s’agit de la mort spirituelle.


2. St. Luc 12-24. Considérez les corbeaux: ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni
cellier ni grenier, et Dieu les nourrit.
3. Cela ne veut pas dire qu’on ne doit pas essayer et s’exercer a gagner le nécessaire.
Le travail et l’effort honnête sont des constituants intégraux du Sikhisme. Ici le Gourou
nous conseille de ne pas s’inquiéter inutilement et d’avoir foi en Lui.
4. Pendant les mois d’hiver, une espèce de grues vient au Pendj ab, et on peut les voir en volée.

K
J
[18]

Tout le monde médite sur Toi,


Tu es le vrai Créateur de tout,
Toute la création T’appartient, et
Tu gardes et nourris Ta création.
O sage, médite sur le Seigneur;
Il te fera oublier tes afflictions, ton chagrin.
Lui-même, Il est le Maître, ainsi que l’Adorateur, [CG-11]
Nanak, si insignifiant est l’homme! (1)
O Seigneur, Tu es dans chaque coeur,
Tu animes tout le monde,
Chaque corps partage le même Esprit.
Certains sont philanthropes, mais d’autres mendient toujours;
C’est là Ton jeu merveilleux.
C’est Toi-même qui donnes et puis Toi-même, Tu jouis de Tes dons.
Dans toute la Création je m’aperçois que Toi.
Tu es transcendant, Tu es infini;
Comment se peut-il que je décrive Tes attributs et Tes qualités.
Nanak se sacrifie à ceux qui méditent sur Ton Nom. (2)
Ceux qui réfléchissent sur Toi, méditent sur Toi,
(Ils) passent leurs jours en paix.
Ceux qui pensent à Toi,
Sont sauvés, ils ont trouvé leur libération,
Ils ne sont plus assujettis au noeud coulant de la mort.
Ceux qui méditent sur l’Intrépide,
Perdent toujours leur peur.
Ceux qui méditent sur le Seigneur,
Finissent par s’unir avec le Maître.
Ceux qui pensent à Toi, méditent sur Toi,
Sont bénis, et reçoivent Ta bénédiction,
L’humble Nanak, se sacrifie à de telles personnes. (3)
O Maître, Ton trésor est inexhaustible,
Il est rempli maintes et maintes fois de Ton adoration.
Innombrables sont les Sages et les Saints,
Qui célèbrent le culte de Ton Nom,
Ils s’assujettissent à des austérités et répètent Ton Nom,
Innombrables sont les Smritis et les Shaqtras, et leurs lecteurs,
Ils lisent et s’acquittent des six pratiques religieuses.
Mais ceux-là seuls sont de vrais Saints,
Qui font plaisir au Seigneur. (4)
Tu es le Etre Primordial, Tu es le Créateur,
Tu es sans limites et aucun ne T’égale.
A travers les âges, Tu es Le Même, immuable, inaltérable,
Tu es Eternel et, tout est Ta Création.
Ce que Tu veux arrive toujours,
Ta Volonté règne partout et toujours.
Toi-même, Tu crées toute la création, et
Par Ton commandement tout arrive toujours.
Nanak chante l’éloge du Seigneur, Il connaît tout. (5-1)

l. les six pratiques religieuses des Hindous: lire des livres, enseigner, faire le Yajna, aider les
autres à faire un Yajna, donner et recevoir l’aumône.

L
[l9]

Asa M.4
Tu es le Vrai Créateur, mon Seigneur,
Rien ne se fait, si ce n’est selon Ta volonté,
Je ne reçois que ce que Tu m’octroies, (J l -Pause)
Tout T’appartient ; tout le monde célèbre Ton culte.
Ceux qui reçoivent Ta Miséricorde,
Gagnent vraiment la plus belle perle de Ton Nom.
Les pieux la trouvent; les vaniteux lat perdent.
Toi-même, Tu les3 laisses s’approcher, et les4 s’écarter de Toi. (1)
Tu es un océan, tout est contenu dans Toi-même.
Aucun n’est semblable à Toi.
Cette création n’est que Ton jeu.
Quelques uns se séparentD de Toi; d’autres s’approchent de Toi. (2)
Celui à qui Tu enseignes sera sensible à Ta présence,
Et lui seul prononcera Ton éloge pour toujours.
Celui qui sert vraiment Dieu,
Est content et heureux,
Sans aucune difficulté, il se mêle au Nom divin. (3) [CG-12]
Tu es le Créateur; tout est Ton ouvrage,
Aucun n’est semblable à Toi,
Ce que Tu crées, Tu le vois et Tu le connais.
Nanak, le Seigneur se révèle à celui ,
Qui poursuit la voie indiquée par le Gourou. (4-2)
Asa M.1
Nous demeurons dans la mare (le monde),
Dans laquelle le Seigneur a mis l’eau, le feu ’,
Enchevêtrés dans la boue des plaisirs du monde,
Nous sommes incapables d’avancer.
J’ai aperçu bien des gens se noyer dans ce marécage. (1)
O mon coeur, O mon coeur ignorant,
Pourquoi ne penses-tu pas à l’Unique,
Si tu L’oublies toutes tes vertus vont dépérir. (l-Pause)
Je ne suis ni chaste, ni honnête ni érudit,
Ma vie est semblable à celle des ignorants bêtes.
Nanak cherche donc la protection des Saints
Qui n’oublientjamais Ton Nom. (2-3)

Asa M.5
O homme7, Dieu t’a octroyé le corps humain,
C’est l’occasion pour toi de t’approcher de Dieu.
Tous les autres travaux sont sans profit;

Les personnes qui poursuivent la voie indiquée par le Gourou.


La perle du Nom.
Les pieux
HQVPPNE
Les vaniteux.
Litt: Les unis se séparent, les séparés s’unissent àToi.
Les désirs.
Il s’agit de l’être humain.
[20]

Dans la compagnie des Saints médite sur Son Nom. (l)


Prépare-toi assidûment afin de traverser l’océan1 épouvantable.
Enchevêtrée dans l’amour des illusions du monde,
Ta vie passe en vain. (l-Pause)
Je n’ai ni médité sur Ton Nom, ni n’ai fait des austérités.
Je n’ai ni servi les Saints, ni médité sur Ton Nom, O Roi.
Nanak dit: «Toutes mes actions sont sans mérites,
Je m’abandonne à Toi,
O Seigneur, protège moi de la honte.» (2-4)

Sohila: Rag Gauri Deepaki M.1


L’UNIQUE ET RE, E TERNEL, QUI ESTACCESSIBLE PAR LA GRACE DU
GOUROU

Dans la maison où l’on chante les éloges du Seigneur, et ou


L’ on médite sur Son Nom,
Dans cette maison entonne les chants de Sa glorification.(l)
Célèbre le culte du Créateur.
Entonne le chant d’éloge de ton Dieu Intrépide; Il est sans peur.
Que je me sacrifie à un tel chant!
Un chant, qui devienne une source de soulagement, de paix. (l-Pause.)
De jour en jour, pour toujours,
Il surveille Sa création;
Le Seigneur est généreux et Il octroie Ses dons à tous.
On ne peut pas évaluer Ses dons,
Et on ne peut pas expliquer Sa grandeur, Son étendue. (2)
L’année, le jour du mariage ont été choisis,
Mes amies, versent de l’huile sur le seuil,
Que je sois bénie, que je renco tre mon Seigneur. (3)
Chaque jour, le même message est reçu dans. chaque maison,
N’oublie donc pas celui qui t’envoie le message,
Nanak, médite sur Son Nom: le jour viendra sûrement. (4-1)
Asa M.l
Les systèmes4 sont au nombre de six avec autant d’enseignants;
Chacun d’eux enseigne sa propre doctrine,
Mais l’Unique est le seigneur, le Même pour tous,
Bien qu’Il sermanifeste pous diverses foimes. (1)
O frère, suis le système
Qui t’aide à célébrer le culte du Seigneur,
Au sein d’un tel système tu trouveras la paix. (1-Pause)
Secondes, minutes, heures, parties du jour,

1. L’océan de la vie.
2. C’est une analogie avec le mariage. Ici, il s’agit de la réunion de l’âme avec Dieu,
3. Le message du mariage, mais ici il s’agit du message de la mort.
4. Les six systèmes de la philosophie des Hindous.
5. Le Gourou Nanak rejette les systèmes des Hindous. D’après lui, la méditation sur Son Nom
est le système suprême.

L
121]

Jours solaires et jours lunaires font un mois,


Pourtant nous apercevons des saisons, qui changent toujours.
Tous les phénomènes sont produits par un seul soleil.
O Nanak, de la même manière, il n’y a qu’un Seul Seigneur,
Bien qu’on aperçoive plusieures de Ses Manifestations. (2-2) [CG-13]
Rag Dhanasari M.l
Le firmament est Ton plateau,
Le soleil et la lune sont des lampes,
Les étoiles sont des perles,
Le bois de santal est l’encens,
Le zéphyr est l’éventail,
Toutes les forêts sont des fleurs. (l)
Cette adoration, de quelle sorte est-elle?
O Destructeur de la peur.
La musique sans touche est le son des Tambours de Ton
temple. (l-Pause)
Tu as des milliers d’yeux, et pourtant Tu n’as pas d’yeux,
Tu as des milliers de formes, et pourtant Tu n’as pas de formes,
Tu as des milliers de pieds, sans tache de poussière,
Et pourtant Tu n’as pas de pieds,
Tu as des milliers de nez, et pourtant Tu n’as pas de nez.
Tout n’est que Ton Jeu et j’en suis enchanté. (2)
Le même esprit anime tout,
C’est Ta lumière, qui illumine chaque coeur,
Ta lumière est révélée par l’instruction du Gourou.
Ce qui Te fait plaisir c’est ma vraie adoration. (3)
Mon désir pour l’amour de Tes Pieds sacrés
Est aussi ardent que celui de l’abeille pour le nectar des fleurs,
Pendant la journée, ainsi que pendant la nuit,
J’ai soif de Ton amour.
Accorde l’eau de Ta miséricordç à Nanak,
IlŒanak) est comme le Sarang qui ne boit que des gouttes de pluie,
Ainsi peut-il demeurer dans la paix de Ton Nom. (4-3)

Rag Gauri Poorbi M. 4


La concupiscence et la colère habitent la ville (le corps humain),
Mais, grâce à la rencontre des Saints, j’en suis libéré.
Par le décret de Dieu, j’ai trouvé le Gourou, et
Mon esprit est tout absorbé dans l’amour de Dieu. (l)
Salue les Saints, prosteme-toi devant eux,
C’est un grand acte de mérite. (l-Pause)
Les gens sans foi ne connaissent pas
La saveur du Nom du Seigneur.
L’amour-propre est comme une épine dans leur coeur,
A chaque pas, cette épine s’enfonce de plus en plus;
Ils (les gens sans foi) éprouvent plus de peine et s’attristent, et

l. En anglais: thé unstruck music.


2. Tchatrik, un oiseau qui (dans la mythologie) ne se nourrit que des gouttes de pluie.
1221

Ils rassentent les affres de la mort. (2)


Les Saints du Maître sont absorbés dans Son Nom;
Pour eux la peine de la naissance et la peur de la mort n’existent plus.
Ils ont trouvé l’Eternel Seigneur, et
Ils sont honorés dans toutes les régions. (3)
Je suis pauvre et humble,
En tout cas, je suis Tien, O Maître,
Protège-moi, Tu es grand,
Pour Ton esclave, Nanak, Ton Nom est le seul appui,
Seulement au sein de Ton Nom j’ai trouvé la paix. (4-4)
Rag Gauri Poorbi M.5
Je t’implore, mon ami, écoute-moi,
Voilà l’opportunité de servir les Saints;
Ici, dans cette vie acquière des mérites,
Dorénavant, ces mérites t’aideront à vivre dans la joie. (l)
La vie passe chaque jour et chaque nuit,
Cherche ton Gourou et ainsi accomplis tes affaires. (l-Pause)
Ce monde déborde de méchanceté et de superstition,
Seul l’homme qui perçoit de l’existence de Dieu est sauvé.
Seul celui qui est éveillé par le Seigneur
Pour boire le nectar de Son Nom,
Est capable de connaître l’ineffable conte. (2)
Essaye de découvrir l’objet,
Pour lequel tu es venu au monde;
Par la grâce du Gourou, Ton coeur sera la demeure de Dieu.
Tu habiteras le propre palais du Seigneur,
En paix et à ton aise;
De plus, tu ne reviendras plus dans ce monde. (3)
O Seigneur, Tu connais les désirs profonds.
O Maître, Tu octroies la récompense de nos actes.
Exauce-moi un souhait,
Nanak, Ton esclave désire ardemment
Devenir la poussière sous les pieds des Saints. (4-5)
[23]

L ’UNIQUE E TRE, E T ERNEL, QUI EST A CCESSIBLE PAR


LA GRACEDUGOUROU
Sri Rag M.1

Si les murs de ton palais sont construits de joyaux, [CG-14]


S’ils sont incrustés de rubis,
Si le parquet est plâtré de musc et de safran,
Et si tu te sens enchanté par ces apparences,
Prends garde de ne pas oublier le Nom et
Ne deviens incapable de Le rappeler. (l)
Va sûrement te pétrir une vie dépourvue du Nom.
Je me suis enseigné auprès de mon Gourou, et
Il m’a convaincu,
Il n’y a pas d’abri, sauf en Dieu. (l-Pause)
Si la terre devient une mosaïque de joyaux,
Si le grand lit est embelli de perles, et
Y repose une houri ravissante, toute embellie de bijoux, y repose,
Si cette jeune femme se montre comme une passiflore,
Et si tu te sens enchanté par ces apparences,
Prends garde de ne pas oublier le Nom et
D’être incapable de Le rappeler. (2)
Si tu es un parfait Sidha,
Si tous les pouvoirs occultes sont à ta portée,
Si tu peux obtenir ce que tu veux grâce à ces pouvoirs,
Si tu es capable de te faire disparaître,
Si tout le monde t’adore,
Et si tu te sens enchanté par ces apparences,
Prends garde de ne pas oublier le Nom et
D’être incapable de Le rappeler. (3)
Si tu es roi des rois, empereur,
Si des armées sont à ton commandement,
Si ton mandat est reconnu à travers le monde, et
Si le trône impérial est ton siège;
Nanak, tout cela est en vain,
Prends garde de ne pas oublier le Nom et
D’être incapable de Le rappeler. (4-1)
Sri Rag M.1
Si je vis pendant des milliards d’années,
Si ma nourriture n’est que de l’air,
Si j’habite une cave sombre, où
Ni le soleil ni la lune ne me distraient,
Si je ne suis pas gêné par le sommeil,
Même dans un repos d’une telle sérénité,
Je serai incapable de connaître Ta Valeur,
Et je ne pourrais pas exprimer la grandeur de Ton Nom. (l)
Le Vrai Seigneur est sans forme et existe de Lui-même,
On entend parler de Ses mérites, mais
Nul ne connaît Sa grandeur;
Je désire ardemment Son Nom, seulement
S’Il devient miséricordieux envers moi. (l-Pause)
[24]

Si je suis déchiqueté en lambeaux,


Moulu comme pâte,
Brûlé et réduit en cendres,
Même après toutes ces austérités,
Je serai incapable de connaître Ta Valeur,
Et je ne pourrais pas exprimer la grandeur de Ton Nom. (2)
Si je suis un oiseau,
Si je plane entre les cieux, de sorte que
Nul n’est capable de me voir,
Si je n’ai pas besoin de nourriture pour ma subsistance,
Même après un tel essor,
Je serai incapable de connaître Ta Valeur,
Et je ne pourrais pas exprimer la grandeur de Ton Nom. (3)
Si j’étudie des milliards de livres, et [GG-15]
Si je comprends leur doctrine;
Si j’ai une plume, capable d’écrire à la vitesse du vent,
Et si l’encre est inexhaustible,
Même avec ces capacités,
Je serai incapable d’écrire Ta valeur
Et je ne pourrais exprimer la grandeur de Ton Nom. (4-2)
Sri Rag .1
Notre parole a une limite, ainsi que notre alimentation,
Notre marche a une limite, ainsi que notre ouie et notre vision,
Notre respiration a sa propre limite; tout cela est évident,
Pas besoin de s’en enquérir auprès des érudits. (l)
O frère, ce monde est une illusion de Maya, une tromperie,
L’aveugle, engourdi par la Maya, abandonne Son Nom.
Il (l’aveugle) ne connaît pas de paix ici,
Il n’en aura pas non plus dans l’autre monde. (l-Pause)
De la naissance jusqu’à la mort,
On passe notre temps à amasser du trésor (des biens);
Le lieu, où il faut ranger tes affaires,
Personne ne peut t’y accompagner.
Ceux qui pleurent sur ton sort, pleurent en vain. (2)
Tout le monde dit que Dieu est le plus Grand, mais
Nul n’a découvert Sa valeur,
Au surplus la parole des hommes ne peut Lui donner Sa juste Grandeur,
O Seigneur, Tu es vrai, éternel,
L’univers déborde de Ta création. (3)
Nanak recherche la compagnie des humbles, des humbles de naissance,
L’amitié des riches est futile,
L’endroit où les humbles sont soignés
Est le lieu comblé de Ta miséricorde. (4-3)
Sri Rag M.l
Dans mon esprit, l’avidité est le chien, le mensonge est l’éboueur2
La tricherie c’est comme dévorer une carcasse,
La calomnie c’est la poussrère que je déguste toujours,

l. Marche de la vie, c’est-à-dire le séjour dans le monde est limité.


2. Une personne qui appartient à la caste inférieure parmi les Hindous.

L
[25]

La colère c’est comme un Tchandal 1, qui me fait brûler,


Je ne possède que ces mauvaises qualités,
Et pourtant, je me laisse aller à l’amour-propre, O Seigneur. (1)
O frère, nous ne devons dire que de paroles qui nous apportent de l’honneur,
Seuls sont glorieux les personnes qui ont été reçues dans Sa cour,
En revanche les autres de mauvaises actions pleurent toujours. (l -Pause)
Nous nous sommes abandonnés à toutes sortes de saveurs;
Entre autres la saveur de ramasser de l’or et de l’argent, le plaisir des femmes,
des parfums, des coussins, des palais, des friandises et des viandes,
De sorte qu’il ne reste pas de place pour le Nom dans notre coeur. (2)
La parole qui nous apporte de l’honneur dans Sa cour est la vraie parole,
La mauvaise parole apporte toujours du déshonneur.
Seuls ceux qui ont trouvé faveur auprès de Lui sont bons,
Tous les autres sont sans conséquence. (3)
Les personnes qui possède le Seigneur dans leur coeur
Sont toujours sages, sont honorées, possèdent des richesses.
On ne peut pas décrire leur beauté, elles mises à part, personne n’est beau.
Nanak, sans Sa grâce, on ne s’adonne pas à la charité et on n’honore pas Son Nom. (4-4)
Sri Rag M.1
Le Seigneur Lui-même a donné la pilule, intoxicante du faux amour du monde,
Les gens engloutis dans leur amour-propre ont oublié la mort;
Ils s’occupent de futilités et se gaspillent en plaisirs.
Les vrais Sufis sont libres de cette intoxication;
Ils cherchent toujours la porte de Sa cour. (l)
Nanak se rend compte que seul l’Eternel est Vrai.
Son service et Son adoration t’apporteront la paix et l’honneur. (l-pause)
Le vrai alcool ne se fait pas avec de la mélasse, mais [66-16]
Le Nom du Seigneur en est le réel ingrédient.
Je me sacrifie pour ceux
Qui prêtent l’oreille au Verbe et veulent L’expliquer.
L’esprit ne devient vraiment enivré que si on trouve une place dans Sa cour. (2)
Que le Nom du Seigneur soit l’eau,
Que tes actes de charité soient le parfum,
Sers-en toi pour te laver,
Ainsi ton visage chatoiera comme un diamant,
Parce que le Nom du Maître est le plus grand don.
Ne raconte tes malheurs qu’au Seigneur,
Il a le pouvoir de t’aider et de te soulager. (3)
Tu te souviendras toujours du Maître,
Il t’a octroyé la vie et l’âme,
Si tu L’oublies, tout devient une source d’impureté,
Même l’alimentation et les vêtements.
Nanak, en dedans Sa Volonté tout est sacré,
Le reste est faux et impur. (4-5)
Sri Rag M.l
Brûle ton avarice, en pilonnant prépare de l’encre,
Avec ton intelligence prépare du papier de qualité, et
Que ton amour soit la plume et ton esprit l’écnvain,

l. Une personne qui fait brûler les cadavres dans un cimetière.


L
1261

De cette manière tu écriras les instructions du Gourou.


O frère, tu écris l’Eloge de son Nom,
Que Ses vertus soient sans limites. (1)
O frère, apprends bien à écrire le compte (de vie), de façon à ce que,
Quand ton compte sera vérifié (à la cour de Dieu) on l’approuve.(l-Pause)
(A la cour du Seigneur) on y reçoit toujours l’honneur, et
La béatitude y règne sans cesse.
Le visage de ceux dont l’esprit est comblé de Son Nom,
Est oint, et cela les distingue des autres,
Mais on n’y arrive que par Sa grâce,
Tout le reste n’est que jacasserie inutile. (2)
Quelqu’un vient (naît), quelqu’un va (meurt),
Quelqu’un s’appelle le chef,
Quelqu’un est mendiant de naissance, mais
Un autre est reçu à la cour (de roi),
On apprend sa valeur seulement quand on y va2.
A part le Nom tout est vain. (3)
Je m’écarte de Toi, et apeuré je m’épuise,
Même les chefs et les rois puissants ont été réduits en poussière.
Nanak, au moment du départ (de la mort) se brisent tous les amours faux. (4-6)
Sri Rag M.1
Avoir foi en Lui c’est comme de déguster des saveurs délicieuses,
Prêter l’oreille à Son Nom équivaut à des mets salés,
Prononcer Son Nom ressemble aux goûts aigres,
Chanter Son Nom c’est comme déguster toutes les épices.
Son amour a plus de trente-six friandises, mais
On ne reçoit tout cela que par Sa grâce.(1)
O frère, tous les autres mets et les autres plaisirs sont vains,
Ils dépravent l’esprit et causent d’innombrables peines au corps. (l-Pause)
Se teindre dans Son Nom c’est comme s’habiller en rouge,
Faire des actes de charité c’est comme porter une robe blanche,
Enlever les taches noires de l’esprit c’est s’habiller en bleu,
Méditer à Ses Pieds sacrés c’est mettre une robe d’honneur,
Avec ces moyens porte la ceinture du contentement, et
Ramasse le trésor et la jouvence de Son Nom. (2)
O frère, tous les autres vêtements et les autres plaisirs sont vains,
Ils dépravent l’esprit et causent d’innombrables peines au corps.(l-Pause)
O Seigneur le moyen qui me permet de m’approcher de Toi,
Est pour moi plus précieux que des chevaux aux selles d’or,
L’effort pour gagner des vertus c’est l’effort de porter l’épée, la lance et le carquois
avec les flèches.
L’honneur que je reçois à Ta cour c’est le tambour impérial et le drapeau,
Ta grâce est pour moi la plus haute caste. (3)
O frère, toutes les autres montures, tous les plaisirs sont vains,
Ils dépravent l’esprit et causent d’innombrables peines au corps. (l-Pause)
Je me réjouis de Ton Nom, comme d’une maison, d’un château,
Ta grâce est ma famille,
Ta Volonté est pour moi le plus grand pouvoir de commandement,

l. Dans la cour de Dieu.


2. Il s’agit du jugement par Dieu.

L
[271

Tout le reste n’est que jacasserie.


Nanak, le vrai Seigneur ne sollicite pas de conseils. [CG-1 7]
Il fait ce qui Lui fait plaisir. (4)
En somme, ô frère, tous les plaisirs sont vains,
Ils dépravent l’esprit et causent d’innombrables peines au corps. (l-Pause) (4-7)
Sri Rag M.l
Que ton corps soit de Safran’,
Que ta langue soit embellie de joyauxz,
Que ton souffle soit parfumé comme le Santal,
Que tu aies visité tous les soixante-huit lieux sacrés, et qu’à chacun d’eux tu aies été oint,
Bref que la science dans ton esprit soit épanouie,
C’est seulement avec une telle science qu’on peut prononcer les louanges du Maître. (1)
O frère, chacune des autres sciences est fausse,
En pratiquant ces (fausses) sciences on arrive toujours à se dépraver. ( l -Pause)
Le monde te rend un culte et déclare que tu es prophète,
Tu es bien connu et les pouvoirs occultes sont à ta portée,
Pourtant, sans l’approbation du Seigneur,
Toute la vénération du monde est sans profit. (2)
Nul ne peut déshonorer les gens nommés par le Gourou,
Leur esprit est comblé du trésor de Son Nom,
De par le Nom, ils reçoivent leur renommée.
Ils adorent le Nom, n’ont foi que dans le Nom, l’Eternelle Vérité. (3)
Les personnes qui ne L’adorent pas, leur corps retourne à la poussière,
Alors qu’est-ce qui arrive à leur âme?
A la fin, aucune habileté n’est utile et au moment de leur départ elles se lamentent,
Nanak, si l’on abandonne le Nom,
A la cour du Seigneur on se trouve en mauvaise posture. (4-8)
Sri Rag M.1
La femme3 de vertus est toujours une source de mérites,
En revanche une femme sans vertu est prise au piège de l’angoisse,
Si tu cherches ton Seigneur, la fourberie n’est pas le moyen de Le rencontrer,
Ni le bateau ni le radeau ne sont accessibles,
Ton Seigneur est très loin, de l’autre côté de la rivière. (1)
Mon Seigneur est parfait, ainsi que Son trône éternel,
C’est par la grâce du Gourou que nous pouvons trouver l’incommensurable Vérité. (l-Pause)
Dieu est comme un splendide temple,
Paré de rubis, d’émeraudes, et de perles,
Ce temple est entouré de châteaux magnifiques en or,
Sans échelle comment peux-tu faire cette escalade?
En méditant sur Lui, tu peux L’apercevoir. (2)
Vraiment, le Gourou est l’échelle, le bateau,
Le Gourou est le radeau qui exauce le Nom,
Le Gourou est l’océan, le navire, et aussi que la rivière,
Par la grâce de Dieu, selons les instructions du Gourou,
Mon esprit devientpur etje vais me laver dans la piscine4 de Vérité. (3)

1. Pur et sans aucune tache de dépravité.


2. Lesjoyaux de l’amour et de l’éloge de Dieu.
3. La femme représente l’âme.
4. La congrégation a été comparée à une piscine de vérité.
[28]

Dieu est parfait, sans aucun doute,


Il s’assoit, sur le trône; Il est aussi sans aucun manque,
La perfection est la qualité de tous Ses sièges, et
Il exauce les espérances même des désemparés.
Nanak, si quelqu’un s’approche de Dieu, ses vertus s’épanouiront. (4-9)
Sri Rag M.1
O soeurs, ô mes chères camarades,
Venez, que nous nous embrassions,
Tous en choeur, chantons l’éloge de notre Seigneur, Tout-Puissant.
Tous les mérites Lui appartiennent, nous, nous sommes sans mérite. (l)
O Seigneur, O Créateur, tout est sous Ton contrôle.
Je médite sur Ton Nom, etje m’aperçois
Qu’il ne faut chercher que Toi. (l-Pause)
Demande à l’heureuse femme mariée,
Par quels mérites elle a si bien su savourer la compagnie de son Seigneur.
Elle répond, «Je me suis parée du contentement et de sa connaissance,
Et ma parole est douce.»
On ne trouve le joyeux Bien-Aimé
Qu’en prêtant l’oreille au Verbe du Gourou. (2) [CG-18]
O Maître, innombrables sont Tes pouvoirs et Tes dons.
Ta création est sans limite et tout dit toujours Ton éloge.
O Seigneur, innombrables sont Tes formes.
Tes représentations, grandes et petites, sont incalculables. (3)
Quand on rencontre le Vrai Gourou, la vérité se révèle,
Enfin on se confond avec Lui.
En suivant les commandements du Gourou, on apprend à connaître la peur divine,
L’intuition s’éveille et on trouve l’honneur dans Sa cour.
Nanak, le Vrai Seigneur, Lui-même t’a fait t’approcher de Lui.(4-10)
Sri Rag M.1
Le meilleur s’est produit, j’ai été sauvé ,
L’orgueil s’est éloigné de mon coeur.
Dès que je me suis fié au Vrai GourOu,
Mes ennemis aussi ont commencé à me servir.
J’ai trouvé le Vrai Insouciant, et
Ainsi tous mes soucis, inutiles, se sont écartés. (1)
O frère, on ne perd sa peur que grâce à la Vérité.
Comment peut-on perdre la peur,
Sans avoir peur du Seigneur?
Il faut suivre les instructions du Gourou,
Pour se confondre avec le Vrai Seigneur. (l-Pause)
Comment et dans quelle mesure peut-on Le décrire,
Sa description est sans limites.
Bien des gens tendent la sébile,
Mais, Lui seul donne touj ours.
La vie et l’âme ne sont que Ses dons,
On trouve la paix quand l’esprit devient Sa demeure. (2)
Le monde est un rêve, comme un théâtre,
La pièce est jouee en un instant.

l. Il s’agit d’une âme qui se trouve dans la volonté de Dieu.

L
[29]

Quelques-uns se trouvent confondus avec Dieu, mais


Les autres se trouvent écartés.
Ce qui est dans Sa volonté, finira toujours par se produire,
Nul ne peut faire autrement. ( 3)
Par la grâce du Gourou, achetez de la marchandise divine,
Ceux qui font commerce de la Vérité reçoivent la bénédiction du Gourou.
Nanak, seul celui qui fait commerce de la Vérité connaît Sa valeur. (4-11)
Sri Rag M.1
Un métal se confond avec sa sorte,
Il en est de même de la relation entre Dieu et l’homme qui médite sur Lui,
Tel homme se trouve avec un teint rouge, la couleur de la Vérité.
Mais le Seigneur est seulement à la portée des hommes
Qui sont contents, qui méditent sur Lui sans aucune réservation. (1)
O frère, essaie d’être humble,
Réduis-toi jusqu’à devenir poussière sous les pieds des Saints.
Au sein de la société des Saints, on trouve le Gourou;
Le Gourou est une source de salut, il est vraiment la vache’mythique. (l-Pause)
Le haut endroit où se trouve le palais du Seigneur, est très beau.
Le moyen de trouver la porte, le palais du Seigneur, c’est par les bienfaits et l’amour .
Sous les instructions du Gourou médite sur les qualités du Seigneur, répandu en tout.
Cette méditation doit guider ton esprit. (2)
Les actes des trois dimensions deviennent une source de peines et dg doutes,
Sans Gourou, comment peut-on se libérer de la servitude de la triade .
Et ainsi trouver la paix et l’équilibre.
Tu t’aperçois de Dieu dans ton esprit,
Par Sa grâce la rouille de l’esprit disparaît, on devient pur.(3)
Sans Gourou on ne peut pas se purifier,
On ne gagne de l’équilibre qu’en s’apercevant de Dieu.
Il faut qu’on médite seulement sur le Nom
Et qu’on n’erre pas auprès d’autres.
Nanak, je me sacrifie à celui
Qui s’aperçoit et entraine les autres à s’apercevoir de l’existence de Dieu. (4-12)
Sri Rag M.1
Détestable est la vie de la femme4,
Qui a été séduite par l’amour de quelqu’un).
Elle est comparable à un mur calcaire,
Qui s’effrite imperceptiblement et finalement s’écroule.
Hors du Nom on ne trouve pas de paix, et
Les peineâ ne s’écartent que dans la compagnie du Seigneur. (l)
O femme , toute panne est vaine ,
Si elle ne t’aide pas à gagner la compagnie du Seigneur.
Tu ne trouveras ni de support dans cette vie,

La vache mythique qui décerne tous les désirs.


Les trois qualités de la Maya.
MPWNË
D’après Gopal Singh cette triade est: la piété, la passion et l’ignorance.
Il s’agit de l’âme.
Une personne autre que le mari. Pour l’âme le mari est Dieu et ainsi l’amour de quelqu’un
signifie l’attachement.
6. Il s’agit de l’âme.
[30]

Ni d’abri dans l’autre monde.


Tu te trouveras dans l’erreur et humiliée. (l-Pause) [GO-I 9]
Le Vrai Seigneur est le Fermier par excellence,
Il est la sagacité même et n’oublie rien,
Il prépare la Terre , la laboure, et
Puis il y sème la graine du Vrai Nom.
Du Nom naissent les neuf trésors, et
On devient oint par Sa grâce. (2)
Quel est le comportement d’un homme
Qui a bien des connaissances, mais ne s’aperçoit pas du Gourou.
Un égoïste est entouré d’obscurité et
Il est ignorant du Nom.
Ses va-et-vient ne se terminent jamais,
Les naissances et les morts sont toujours une source de sa dégradation. (3)
Qu’une femme se serve des parfums, orne sa coiffure de safran,
Qu’elle se baigne avec le parfum de santal, mâche la feuille de bétel avec du camphre
à l’intérieur,

Mais si elle n’est pas reçue par Son Seigneur,


Toute sa parure est vaine. (4)
Tous ses plaisirs sont en vain,
Tout son ornement est inutile.
A moins qu’on ne trouve le secret du Nom.
Comment peut-on trouver l’honneur dans la cour du Seigneur?
Nanak, une telle femme est bénie qui est amoureuse de son Epoux.(5-l 3)
Sri Rag M.1
Après le départ de l’âme, ’
La carcasse abandonnée devient effroyable.
Le feu de vie est éteint,
La fumée du souffle ne sort plus,
Les cinq organes des sens se repentent,
Ils se lamentent d’avoir été séduits par la Dualité. (1)
O imbécile, garde tes vertus et médite sur Dieu.
L’ego et l’avarice nous ensorcellent: tous sont déçus par l’arrogance. (l-Pause)
Ceux qui ont oublié le Nom et s’adonnent à quelque autre tâche,
Sont liés à la Dualité,
Dans leur coeur est le feu des désirs, et
Ils meurent humiliés.
Seuls les gens gardés par le Gourou ont réussi,
Les autres sont séduits par le conflit du monde. (2)
Leur avarice s’écarte, ainsi que leur attachement au monde,
Ils perdent leur ego, le conflit, la colère et le faux amour de la Dualité.
C’est par Sa grâce qu’on découvre la Vérité, et
Par les instructions du Gourou qu’on garde des mauvaises actions. (3)
Dans le vrai Service on trouve la Vérité,
Les instructions du Gourou sont reçues de la même façon.
Cette personne n’est assujettie ni à la naissance, ni à la mort.
Son cercle de migration est terminé.
Pour elle s’achève le vicieux cercle .

1. Coeur d’un être.

L
[31]

Nanak, une telle personne est prééminente dans la cour du Seigneur,


Elle y reçoit la robe d’honneur (:4-14)
Sri Rag M.1
Mon corps brûle et il est réduit en cendres,
Mon esprit est rouillé, il est saisi par l’illusion.
Mes fautes sont devenues mes ennemies, la fausseté donne la note.
Sans le Verbe on est basculé et malmené.
L’attachement à la Dualité a fait se noyer bien des gens. (l)
O frère, tu ne traverseras cet océan qu’en faisant du Nom le radeau.
Ceux qui n’ont pas appris le Nom par l’entremise du Gourou,
Sont toujours assujettis au cercle de la naissance et de la mort, (l-Pause)
Pur est le corps ou demeure le Vrai Nom,
Le corps de celui qui a peur de Dieu, qui est rempli de Vérité,
Et dont la langue ne déguste que la Vérité
Un tel corps reçoit la grâce du Seigneur,
Pour lui la peine de la transmigration est terminée. (2)
L’air coule du Vrai Seigneur, de l’air coule l’eau,
De l’eaujaillissent les trois mondes; le Seigneur anime tout.
L’Unique Etre immaculé reste toujours pur,
Celui qui est imprégné du Nom reçoit l’honneur. (3)
L’homme, dont l’esprit est content, est le réceptacle de Sa grâce. [GG-20]
Son corps (de cinq éléments) est teint de la peur de l’Unique Vérité,
Et l’esprit se remplit de vraie lumière.
Nanak, on abandonne les péchés et le Gourou garde son honneur. (4-15)
Sri Rag M.1
Nanak, par l’entremise de la sagacité du Gourou,
On traverse sur le bac de la Vérité.
Mais, des milliards de gens, tous égoïstes,
Sont toujours assujettis au circuit de la transmigration.
Les égoïstes et les prétentieux se noient,
Ceux qui suivent les instructions du Gourou réussissent à traverser l’océan1 .(1)
Sans l’aide du Gourou on ne peut ni traverser (l’océan) ni trouver la paix,
Garde-moi, O Seigneur, comme Tu le veux,
A part Toi je ne connais personne qui puisse me sauver. (l-Pause)
Au devantj’aperçois le feu, qui brûle des arbres ,
A l’arrière poussent toujours de jeunes plantes .
Tous se confondent avec Lui, d’où qu’ils viennent,
Le vrai Seigneur anime tout.
Il, Lui-même, nous fait nous approcher de Lui dans Sa cour.(2)
Queje médite sur Toi tous les instants de ma vie,
Queje ne T’oublie jamais.
Plusje m’aperçois de Toi, O Seigneur,
Plus la parole du Gourou se déguste comme un doux Nectar.
Mon corps, mon âme T’appartiennent,
Tu es mon Maître, écarte mon ego, et réunis-moi à Toi. (3)
Tu es le Créateur de l’univers, et Tu as produit les trois mondes.

1. L’océan de la vie.
2. Les personnes adultes.
3. Lesjeunes gens et les enfants.
L
132]

Ceux qui suivent les instructions du Gourou


S’aperçoivent de Ta lumière divine, mais
Les bêtes égoïstes sont toujours entourées de ténèbres.
Celui qui reconnaît la lumière divine dans chaque coeur,
Il apprend vraiment l’essence de la doctrine du Gourou. (4)
Ceux qui par l’entremise du Gourou découvrent le Seigneur,
Sont toujours approuvés et honorés.
Ils se réunissent à Lui, et
Auprès d’eux se manifestent les attributs’ du Seigneur.
Ils méditent sur Lui, et sont contents pour toujours,
Leur âme et leur corps sont à la disposition du Seigneur. (5-16)
Sri Rag M.1
Prête l’oreille, mon cher ami, mon âme,
C’est maintenant le temps de rencontrer le Seigneur,
Tant que tu vivras et que ton corps sera jeune,
Donne-le (le corps) au service de Dieu.
Sans mérite ton corps est inutile,
Il se réduira finalement en un tas de poussière.( l)
O mon âme, profite-toi bien de cette opportunité,
Avant que tu ne rentres chez toi,
Par la grâce du Gourou, rends éloge au Nom,
Ainsi le feu d’égotisme s’éteindra. (l-Pause)
Nous entendons parler, nous tissons des histoires,
Nous lisons, écrivons et accumulons bien des connaissances,
Toutefois, nos désirs s’augmentent jour et nuit,
Et notre ego est toujours une source de mauvaises passions,
Lui, l’Insouciant est hors de notre compréhension,
Ce n’est que par l’entremise du Gourou que nous pouvons trouver Sa valeur.(2)
Toutes habiletés sont vains,
Et aussi les amicales associations entre des milliards de gens.
Hors de la compagnie des Saints, on ne peut étancher sa soif,
Sans le Nom on est toujours triste et assujetti à la peine.
O mon âme, médite sur Dieu, comprends-toi et tu seras sauvée. (3)
J’ai vendu mon âme et mon corps au Gourou,
D’ailleurs mon coeur et ma tête sont inclus dans cette transaction.
Avec les instructions du Gourou,
Je L’ai cherché dans les trois mondes, et je L’ai aperçu,
Nanak, par l’entremise du Vrai Gourou, j’ai atteint l’Union avec le Seigneur. (4-17)
Sri Rag M.1
Je n’ai pas peur de la mort,
Ni ne soupire après la vie.
Tu soutiens tout, nous vivons selon Ta volonté.
Par la grâce du Gourou, Tu viens demeurer dans mon coeur.
Mon sort n’est décidé que d’après Ta volonté. (1)
O mon âme, médite sur Dieu, ainsi ton esprit sera apaisé,
Le feu du coeur sera éteint, tu trouveras la sagacité divine. (l-Pause) [CG-21]
Connais-toi toi-même, rencontre le Gourou de sorte que tu rejettes ton doute.
Pendant ta vie, apprend à éloigner la peur de l’endroit
Où l’on t’attend après la mort.
La douce mélodie céleste, tu l’entendras en suivant les instructions du Gourou.(2)
C’est le Verbe divin qui te fait perdre ton ego.
Je me sacrifie à celui qui sert son Gourou.
La personne dont la parole exprime le Nom divin,
Reçoit la robe d’honneur a la cour du Seigneur. (3)
Où queje regarde il y a union de l’âme et de l’énergie,
Le corps est contraint par les trois dispositions de la Maya.
Chaque personne qui vient au monde joue un rôle défini par ses limités.
Les égoïstes restent toujours séparés du Seigneur,
Ils sont toujours assujettis à la peine (4)
Si l’esprit errant rentre chez-lui,
Se fait teindre avec la peur du Vrai Seigneur,
Il jouit de la sagacité divine,
D’ailleurs il n’a plus faim.
Nanak, maîtrise ton ego, rencontre ton Seigneur,
Ainsi tu ne subiras aucune peine. (5-18)
Sri Rag M.1
Mon âme est bête et avide d’argent, elle a été séduite par l’avidité.
Elle est hors de l’influence du Verbe, son mauvais caractère devient la cause du va-et-vient.
Si l’on cherche la compagnie du Gourou et de Saints
On trouve les trésors des vertus. (l)
O mon âme, purifie-toi de l’ego,
Sers ton Gourou-Dieu,
Ainsi tu seras honorée dans la cour du Seigneur.(l-Pause)
Jour et nuit, médite sur le Nom de Dieu.
Par la grâce du Gourou apprends que le Nom est un Trésor,
Au sein de la compagnie des Saints, découvre la sagacité divine, et
Tu gagneras la paix etjouiras des plaisirs. v
Sers ton Seigneur, et médite sur le Nom que le Gourou t’a décerné (2)
Celui qui se sert de mensonges est comparable à un chien,
Il calomnie le Gourou et par conséquent (il) est toujours humilié.
Il erre dans le doute et est toujours en agonie,
Yama (lejuge des morts) le fait bastonner.
L’égoïste ne trouvejamais la paix,
En revanche celui qui suit la volonté du Gourou est toujours merveilleusementjoyeux. (3)
Ici l’homme s’engouffre dans les affaires du monde,
A la cour du Seigneur on n’accepte que de la vérité.
Le Gourou sert Dieu, son Ami,
Ce comportement est accepté à la cour.
Nanak, n’oublie pas le Nom et tu recevras la grâce du Vrai.(4-19)
Sri Rag M.1
Oublier le Seigneur, même pour un instant,
Devient une affliction pour l’esprit.
Comment peut-on acquérir de l’honneur a Sa cour,
Si l’intérieur n’est pas la demeure du Seigneur?
En rencontrant le Gourou, on trouve la paix,
Le feu des désirs s’éteint quand on chante l’éloge de Dieu. (l)
O mon âme, réfléchis, jour et nuit, sur les louanges du Seigneur.
Ceux qui n’oublient pas le Nom, même pour un instant,
Ceux-là sont vraiment rares au monde.( l-Pause)
Là ou (quand) l’âme se réunit avec le Maître-âme,
[34]

L’esprit est en harmonie avec l’esprit-suprême du Gourou.


Alors, l’ego, la tendance à la violence, s’éloignent et le doute n’afflige plus.
Le protégé du Gourou, dont l’esprit est la demeure du Maître,
Le Gourou l’emmène rencontrer le Suprême. (2)
Si l’on s’abandonne (comme lajeune mariée) au Seigneur, Il en jouit.
Ne tombe pas dans l’amour de quelqu’un
Qui n’est qu’éphémère.

Par la grâce du Gourou, comme la Mariée,


Jouis du lit conjugal de ton Vrai Epoux. (3) [CG-22]
Par la grâce du Gourou procure-toi de l’eau, le Nom,
Avec une telle eau éteins tes quatre feux ,
Ton coeur s’épanouira comme la fleur de lotus, et
Il sera empli de nectar.
Nanak, agis en ami avec le vrai Gourou,
Tu atteindras la vérité à la cour du Seigneur. (4-20)
Sri Rag M.1
O cher ami, récite le Nom selon les instructions du Gourou,
Place ton coeur sur la Pierre de Touche de la Vérité, et
Regarde si tu montres ton vrai poids (valeur).
Nul ne connaît le prix d’un tel esprit, le joyau du coeur est unique, sans prix. (1)
O frère, Dieu, notre joyau, Se trouve au sein du Gourou.
Cherche le Gourou dans la société des Saints,
Ceux qui méditent sur le Nom, jour et nuit, récitent ainsi les gloires du Seigneur.(l-Pause)
La Vérité est mon capital et ma marchandise,
On la trouve grâce à la compréhension accordée par le Gourou.
Le feu s’éteint avec l’eau.
De même le Nom sert à asservir nos désirs.
Le courrier de mort ne nous touche pas, et
Nous traversons l’océan de vie, et aidons d’autres à le traverser. (2)
Les protégés du Gourou n’aiment pas les faussetés,
Ils sont teints dans la Vérité, ils sont toujours absorbés dans le vrai amour.
Les égoïstes (ceux qui célèbrent le culte du pouvoir) n’aiment pas la Vérité,
ils n’ont pas de solidité.
Par l’amour de la Vérité on rencontre le Gourou,
Et puis on se confond avec le Vrai Maître. (3)
Emeraudes, rubis, perles sont les précieuxjoyaux du Nom, dans ton esprit,
Le Nom est la précieuse marchandise et le vrai trésor,
Le Nom du Seigneur qui anime tout,
Nanak, par la faveur du Seigneur,
On Le trouve grâce à l’entremise du Gourou (4-21)
Sri Rag M.1
Le feu des désirs ne s’éteint pas,
Même si l’on erre de pays en pays,
Si le for intérieur n’est pas pur;
Une telle vie est détestable, ce comportement est haïssable.
La méditation sur le Nom n’est possible que grâce aux instructions du Gourou. (l)
O mon âme éteins ton feu (de désirs) avec l’aide du Gourou,
Que ton esprit devienne la demeure du Verbe du Gourou,

1. Cruauté ou violence, amour du monde, attachement, colère et avidité

L
[35]

Ainsi le Verbe t’aidera à asservir l’ego et les désirs. (l-Pause)


L’esprit, le joyau, est très précieux, mais
Ce n’est que par le Nom du Maître qu’il obtient la cognition,
Au sein de la compagnie des Saints, on atteint Dieu, et
Par la grâce du Gourou on trouve l’amour du Seigneur.
En éloignant la vanité on gagne la paix,
Et l’eau s’absorbe dans l’Eau-suprême. (2)
Ceux qui n’ont pas médité sur le Nom du Maître, sont àjamais assujettis au va-et-vient.
Une personne qui n’a pas rencontré le Gourou,
Se trouve engouffrée dans le tourbillon de la vie et est incessamment humiliée.
L’âme-joyau est sans prix, mais on la troque contre un coquillage.(3)
Ceux qui reçoivent le plaisir du Gourou,
Ce sont des Sages et,ils s’épanouissent.
Grâce à la rencontre du Gourou et à son aide on traverse l’épouvantable tourbillon de la vie, et
On trouve l’honneur à la cour du Seigneur.
Nanak, ceux que la musique du Nom a touchés, ont le visage toujours gai, vif et brillant.
(4-22)
Sri Rag M.1
O marchand, fais ton marché, et garde ta marchandise,
Achète des marchandises qui durent autant que toi,
L’Acheteur est très sage; Il ne prendra que l’authentique marchandise. (1)
0 frère, fixe ton attention et récite Son Nom,
Prends et emporte avec toi la marchandise de Sa gloire, [GO-23]
L’Epoux (Dieu) le regardera avec plaisir. (l-Pause)
Ceux dont la marchandise n’est pas de vérité,
Comment peuvent-ils gagner la paix?
Si nous faisons le commerce de fausseté, notre âme et notre corps deviennent faux.
Comme le cerf pris au piège, on est désolé et on se lamente. (2)
Les fausses pièces de monnaie ne sont pas rapportées au Trésor;
Ils n’ont aucune chance de voir le Gourou-Dieu,
Ceux qui font commerce de fausseté sont assujettis au va-et-vient. et sont toujours humiliés.(3)
Nanak, conseille ton esprit grâce aux instructions du Gourou.
Ceux qui sont imbus du Nom ne sont pas opprimés par les péchés. ni par le doute.
Médite sur le Nom, souviens-t-en de tout ton coeur le Sans-peur,
C’est le plus grand profit. (4-23)
Sri Rag M.1
Richesse, jeunesse et fleurs; elles ne sont que des hôtesses fugitives de quelques jours.
A l’instar des feuilles de Nénuphar, elles. se fanent et puis meurent. (1)
Jouis, mon amour, tant que ta jeunesse reste verte et fraîche.
Il ne te reste pas beaucoup de jours; ton corps est las et fatigué (il-Pause)
Mes amis, parangons de beauté, sont allés dormir au cimetière.
Moi aussi, déchiré par le doute, je suivrai le même sentier, mais
Maintenantje pleure d’une faible voix pour mes amis. (2)
N’entends-tu pas l’appel, ma belle âme?
Ma belle , n’entends-tu pas l’appel? Il est à portée des oreilles.
Enfin tu dois aller chez tes beaux-parents.
La demeure de tes parents n’est pas pour toi. (3)

1. Il s’agit de l’âme.
2. Ce monde
[36]

Nanak, reconnais-le, celle qui dort chez ses parents, ignore sa destinée,
Elle a été dérobée pendant lajournée.
Elle a perdu son trousseau de mérites, en revanche elle porte une pelote de démérites. (4-24)
Sri Rag M. l
Dieu, Lui-même est à la fois une friandise juteuse, et aussi de lejus qui est dedans.
D’ailleurs Il en déguste .
Il est Lui-même lajeune Mariée, et aussi l’Epoux, dans le lit conjugal. (l)
Mon Seigneur est teint dans l’amour, Il anime tout. (l-Pause)
Le poisson, le pêcheur, l’eau, le filet: c’est Lui Seul, il n’y en pas d’autre.
Les boules (de fer) pour le filet, l’appât: c’est Lui aussi. (2)
Mes amies, mon Seigneur est folâtre, Il badine de différentes façons,
Il s’amuse avec les vertueuses; regarde-moi, je suis pauvre, séparée de Lui.(3)
Nanak demande et prie: «Ecoute mes supplications, O Seigneur,
Tu es l’étang, et aussi le cygne,
Tu es le lotus, Tu es le nénuphar
C’est Toi qui les regardes et en es heureux.» (4-25)
Sri Rag M.1
Que ton corps soit le terrain, que tes actes soient la graine,
Que l’eau du Nom de Dieu serve à l’y irriguer.
Que ton esprit soit le fermier; qu’il y pousse l’herbe du Nom,
De cette manière tu te délivres du va-et-vient. (1)
O idiot, pourquoi t’enorgueillis-tu de la richesse?
Père, fils, femme, mère et tous les autres parents, enfin ils ne peuvent t’aider (l-Pause)
Sarcle les mauvaises passions, en y renonçant concentre ton attention et médite sur le
Seigneur.
Abstiens-toi de pécher, médite ardemment sur le Nom,
Alors ton coeur-lotus s’épanouit et du miel en suinte. (2)
Prends contrôle de ton corps, tous les ’ours ,
Rappelle-toi la mort pendant les trois étapes de ta vie,
Ne cherche que Dieu dans les dix Védas et Shastras et les dix-huit3 Puranas,
Nanak, ainsi l’Unique te sauvera. (3-26) [CG-24]
Sri Rag M.1
Que les actes bons soient ton terrain, sèmes-y les graines du Verbe,
Irrigue un tel terrain avec l’eau de Vérité,
Sois un bon fermier, et ainsi fais germer la foi,
De cette manière, ô idiot, tu connaîtras l’enfer et le paradis. (l)
Ne crois pas qu’on puisse atteindre Dieu seulement par la parole.
L’orgueil de la richesse, le chantre de lajeunesse ne t’ont aidé qu’à dissiper ta vie. (l-Pause)
Le corps est pécheur, l’âme, comme la grenouille, réside dans cette flaque boueuse du péché,
mais elle est ignorante du Lotus qui y pousse.
Le Gourou bourdon t’enseigne toujours l’amour divin, mais tu ne comprends pas.(2)

Litt: Pendant les vingt-sept éléments du mois sidéral.


L’enfance,
MM»- lajeunesse, et la vieillesse.
. Aussi traduit. Ne cherche que l’Unique en dix directions et dans la merveilleuse nature a
dix-huit plis.
4. Le lotus est entouré de boue, la grenouille y réside. Bien que le bourdon soit attiré par le
lotus et y bourdonne la grenouille ne s’en aperçoit pas Pareillement le Gourou enseigne
l’amour divin mais l’esprit agit comme la grenouille.
1371

L’esprit est engouffré dans la Dualité,


Il n’est pas influencé par le conseil ni parle discours divin,
Ceux qui concentrent leur attention, méditent sur Lui,
Ils sont bénis et reçoivent Sa grâce. (3)
Tujeûnes pendant trentejours, dis aussi la prière cinq fois pendant lajournée, mais prends
garde, que Satan ne dissipe tes mérites.
Nanak) dit: «Enfin ton sort est la mort, et pourquoi occupes-tu d’amasser des richesses»?
4-27
Sri Rag M.1
C’est Lui qui est le Maître; Il maintient la verdure du monde et le fait s’épanouir.
Le Maître, qu’Il soit béni, (Il) maintient ensemble l’eau et la terre. (1)
Tous sont assujettis à la mort, ô Mullah ,
Par conséquent crains le Créateur. (l-Pause)
Tu es Mullah ou Qazi seulement si tu comprends le mystère du Nom.
Si érudit qu’on soit, on part quand se terminent les jours. (2)
L’homme qui éloigne son ego et ne s’appuie que sur le Nom est le vrai Qazi.
Lui, Vrai Créateur, n’est pas assujetti à la naissance, Il existe et existera àjamais.
Tu dis tes prières cinq fois parjour et lis le Coran et les autres livres. (3)
Nanak dit: «Partout tu es ignorant de la mort, dont l’appel achèvra la fin de tes victuailles.»

(4-28) ’ Sri Rag M.1


Chez-moi demeurent un chien(avarice) et deux chiennes (désirs),
Ils aboient le matin et sont très méchants,
La fausseté est mon poignard, la tricherie est ma profession et je mange la charogne,
Je suis tellement sauvage, O Seigneur. (1)
Je n’entends pas Ton conseil, ni ne fais de bonnes actions,
Ma mine est toujours terrible et je me sens troublé.
Seul Ton Nom aide à traverser l’océan de la V1e,
Dès maintenant ceci est mon espoir, ceci est mon appui. (l-Pause)
Jour et nuitje calomnie les autres,
Je suis tellement dégradé queje lorgne la famille d’autrui.
Luxure, colère-ces deux parias habitent mon corps,
O mon Seigneur, je vis comme un veneur. (2)
Mon comportement extérieur est doux, mais
Mon esprit pense toujours à dérober les autres.
Je suis un escroc et trompe tout le monde.
Si habile queje sois, un grand poids de péchés pèse sur moi,
O mon Seigneur, je vis comme un veneur. (3)
Je suis un ingrat; je n’apprécie pas Tes dons,
Je suis un vilain voleur, comment puis-je me présenter devant Toi?
Nanak dit: «Je suis vraiment bas et dégradé,
O mon Seigneur, je vis comme un veneur.» (4-29)
Sri Rag M.1
Toute la création est douée de la même science,
Nul n’en est dépourvu.

l. Les Musulmans doiventjeûner pendant trentejours chaque année et dire la prière cinq
fois par jour.
2. Prêtre musulman.

L
[38]

Chacun poursuit la voie, selon sa conscience,


Seul Lui nous demande le compte,
Selon Son Ordre on vient et on part. (l)
Pourquoi mets-tu en pratique l’habileté, ô mortel, [CG-25]
Le Seigneur peut t’enlever en un moment, ce qu’Il te donne. (l-Pause)
Toute la création T’appartient, Tu es leur Seigneur,
Pour quelle raison donc, Te fâches-Tu contre eux?
Même si Tu Te fâches contre eux,
Ils T’appartiennent et Tu es leur Seigneur. (2)
Nous sommes mal embouchés et (nous) parlons sans réfléchir; mais
Tu pèses notre parole avec la balance de Ta grâce,
Quand on fait des actes méritoires, notre esprit est purifié,
Sans actes méritoires, la dégradation de la science est inévitable. (3)
Nanak supplie: «Quels sont les caractères de l’Homme Sage»?
Celui, qui reconnaît lui-même et comprend Dieu,
Et par la grâce du Gourou réfléchit sur le Nom,
Celui-là est un Homme Sage et il est accepté et honoré à la cour du Maître. (4-30)
Sri Rag M.1
O Seigneur, Tu es un fleuve et Tu es Sage,
Moi, j’y suis seulement comme un poisson,
Ta limite est hors de ma compréhension.
Je suis enclos par Toi; hors de Toi je ne vis plus. (l)
Je ne connais ni le pêcheur, ni le filet,
Quand j’éprouve de la peine, je Te prie. (l-Pause)
Tu es Omniprésent et Tu animes tout; je pensais que Tu étais très loin.
Mais quoi que je fasse, tout est en Ta Présence.
Tu vois toutes mes actions, et pourtant je T’ignore,
Je ne fais pas d’actes acceptables par Toi, ni ne médite sur Ton Nom. (2)
Quoi que Tu me donnesje le mange,
Il n’y a que Ta porte; où puis-je aller?
Nanak prie: «Mon âme et mon corps sont à Ta disposition.» (3)
Tu es loin, Tu es près et aussi au milieu.
Toi-même, Tu aperçois; Toi-même, Tu entends, et Toi-même Tu crées tout:
O Nanak, seulement ce qui Lui fait plaisir à Lui prévaut au monde. (4-31)
Sri Rag M.1
De quoi peut s’enorgueillir un être créé, (mortel)?
Ce n’est que Dieu qui peut décerner le Don.
Il donne ou pas, selon Son plaisir.
Un être créé, que peut-il faire de sa propre volonté? (l)
Il est Vrai et Il n’aime que la Vérité.
L’aveugle (dépourvu de sagacité) n’est vraiment bon à rien. (l-Pause)
Lui à Qui appartiennent ces arbres et aussi le jardin (monde),
Il les nomme selon leur fruit.
Un hommejoue son rôle selon son esprit, et fructifie, et cela conformément à sa destinée.
On ne récolte que ce que l’on sème. (2)
Peu durable (faux) est le mur , transitoire est aussi le maçon lei-dedans,
L’intellect est sans valeur, et la vie sans Fruit .

1. Il s’agit du corps humain.


2. Dépourvu du Nom de Dieu.

L
[39]

Nanak, si le Seigneur veut, tout s’arrange,


Depourvus du Nom nous ne sommes bons à rien. (3-32)
Sri Rag M.1
La Maya est la grande trompeuse, nul ne peut la décevoir,
Même le poignard ne peut pas la blesser .
Elle existe selon la Volonté de Dieu,
Sous son influence llespn’t (humain) perd son équilibre. (l)
Sans l’huile (du Nom) comment peut-on illuminer la lampe? (l-Pause)
Que la sagacité des livres sacrés soit l’huile de la lampe (corps),
Que la peur du Seigneur soit la mèche,
Puis illumine la lampe avec la connaissance de la Vérité. (2)
Ainsi cette huile illuminera la lampe (de ta vie),
Fais ta lumière du Nom et tu rencontreras ton Seigneur. (l-Pause)
Adonne-toi au Verbe, sers ton Maître et tu gagneras la paix.
Tout le monde est assujetti au va-et-vient. (3) [OU-26]
Consacré-toi au service du monde,
Tu trouveras ta place à la cour du Seigneur,
Nanak dit: «Ainsi tu resteras àjamais en joie.» (4-33)

SRI RAG M.3


L ’UNIQU E TRE, E TE RNEL, QUI ESTACCESS BLE PAR LA GRA CE DU
GOUROU

Je sers mon Vrai Gourou affectueusement et avec une dévotion profonde,


Le Gourou est comme le lieu de pèlerinage, où tous les désirs sont exaucés.
Mais on ne llatteint que par Sa grâce.
On obtient la bénédiction, et tous les désirs sont exaucés.
Médite sur le Nom et en fais le culte,
Par la grâce du Nom on trouve la porte de la Région de la Béatitude. (1)
O mon âme, déguste de llEssence de Dieu, ta soif slétanchera.
Ceux qui, par la grâce du Gourou, en ont dégusté atteignent la Béatitude. (l-Pause)
Ceux qui servent le vrai Gourou trouvent le Trésor du Nom,
Dans leur coeur pénètre llEssence de Dieu, et ils perdent leur ego.
Leur coeur est épanoui comme le Lotus, leur attention se fixe sur le Seigneur,
Leur esprit (âme) devient pur, leur science est àjamais en équilibre et ils sont honorés
à la cour du Seigneur. (2)
Dans le monde, vraiment peu nombreux sont ceux qui servent leur Gourou,
Ils matent leur ego et font une place pour Dieu dans leur esprit.
Je me sacrifie pour ceux qui chérissent le Nom.
Seuls les amoureux du Nom infini du Seigneur obtiennent la paix. (:3)
En rencontrant le Gourou on trouve le Nom; la Soif de llattachement slécarte.
Le Nom rassasie l’esprit, on se sent détaché, même quand on demeure dans la société.
Je me sacrifie pour ceux qui savourent l’amour de Dieu.
Nanak dit: «Le Nom, trésor dlexcellences, on ne llobtient que par la grâce du Seigneur.»
(4-1-34)

l. On ne peut pas contrôler et tuer la Maya.

K
[40]

Sri Rag M.3


Nous nous habillons de différents costumes religieux et errons dans le monde,
Mais notre coeur reste impur et nous pratiquons la tricherie,
On n’atteint ainsi pas le Palais du Seigneur, on se trouve plutôt enchevêtré dans l’ordure ’. (1 )
O mon âme, maintiens ton détachement, même au sein de la société,
Pratique la Vérité, restrains tes désirs, et accomplis de bonnes actions,
Et par la grâce du Gourou ton esprit sera pur et éclairé. (l-Pause)
Par le Verbe du Gourou, on conquiert l’esprit, par conséquent le Salut est a la portée
de chacun et on se délivre, même dans sa maison ,
Récitons le Nom du Seigneur dans la société des Saints. (2)
Même si quelqu’un jouit de la compagnie de milliards de femmes, et gouverne les neuf
régions du monde,
Sans le vrai Gourou il ne trouvera pas le bonheur, et (il) sera assujetti au va-et-vient. (3)
Ceux, qui portent le collier de Dieu et concentrent leur esprit aux pieds du Gourou,
Les pouvoirs miraculeux et les trésors les suivent, mais ils en font f1. (4)
Ce qui fait plaisir à Dieu arrive toujours; nul autre ne peut rien faire. I (i G-2 7]
Ton esclave Nanak ne vit que du Nom; Le Seigneur en exauce conformément à Son
bon-vouloir. (5-2-3 5)
Sri Rag M.3
Nous tous Lui appartenons, Lui qui règne sur l’univers.
La vérité se révèle dans l’esprit (coeur) de ceux qui, d’après les instructions du Gourou,
pratiquent de bonnes actions,
Vrai est la réputation de celui dont le coeur est la demeure du Seigneur.
Ceux qui vivent dans la vérité, n’oublient pas le Seigneur; ils restent chez-eux3. (l)
Mon Seigneur, je ne peux appeler que Toi,
Tu es la Vérité immaculée; et on l’atteint par le Verbe du Gourou. (l-Pause)
Ceux qui s’aperçoivent du Verbe rencontrent Dieu, mais ce n’est que par Sa grâce.
Quelqu’un engouffré dans la Dualité ne peut pas Le rencontrer, et ne termine pas non plus
son circuit du va-et-vient.
Il est répandu en tout, et Il anime tout,
Celui pour qui Il manifeste Sa miséricorde, par la grâce du Gourou, s’absorbe dans le Nom. (2)
Les Pundits et les astrologues débatent et sophistiquent,
Leur esprit est dérangé, leur intellect est corrompu, leur coeur est rempli d’avance,
Ils errent au milieu de milliards d’espèces et s’y perdent,
Ils gagnent selon leur destinée; nul ne peut effacer la destinée. (3)
Servir le Gourou est très difficile;
On ne le fait qu’en offrant sa tête et en perdant son ego.
Si on s’aperçoit du Verbe, on rencontre Dieu, et tout notre service est acceptable.
En touchant la Pierre Philosophale oit devient tel quel et la lumière se confond avec le
Maître-lumière.
Ceux qui sont prédestinés, le Gourou lui-même les rencontre. (4)
O mon âme, ne te lamente pas de faim,
Celui qui est le créateur des milliards d’espèces et les soutient,
Vraiment Il est miséricordieux et s’occupe de tous.
Nanak, on Le comprend par la grâce du Gourou et atteint le Salut, (5-3-3 6)

Il s’agit du vice etc.


ëP’N." Pour gagner le Salut la renonciation n’est pas nécessaire.
Ils n’errent pas en suivant le vice et le trésor du monde.
D’après la foi des Hindous il y a 8400 mille d’espèces dans la création.
[41 l

Sri Rag M.3

Ceux qui entendent parler du Nom et y croient,


Ils restent toujours chez-eux .
Selon les instructions du Gourou, on chante la Gloire du Vrai, et on atteint Dieu,
Trésor d’excellences.
Ceux qui sont trempés dans le Verbe deviennent purs, je me sacrifie pour eux.
Ceux dont le coeur devient la demeure de Dieu, ont un esprit toujours éclairé. (l)
O mon âme, médite sur le Nom immaculé du Seigneur, mais
Seuls ceux qui sont prédestinés, et seulement eux, s’attachent a Lui. (l-Pause)
O Sages, regardez, le Seigneur habite très près et Il anime tout,
Ceux qui, par la grâce du Gourou Le reconnaissent, aperçoivent Sa Présence.
Le coeur des gens de mérites est la demeure du Seigneur,
Au contraire Il s’écarte des gens de mauvais caractère.
Les égoïstes ne possèdent pas de mérites, dépourvus du Nom ils meurent désappointés. (2)
Ceux qui entendent parler du Verbe du Gourou, et y croient, méditent sur le Seigneur.
Chaquejour (jour et nuit) imbus du Nom ils méditent sur Lui, leur corps et leur esprit
se purifient.
La couleur du monde est fausse, comme celle de Carthame, on se lamente quand elle
s’évanouit,
Celui, dont le for intérieur est éclairé par la Lumière divine vit àjamais. (3)
Le mortel ayant réçu le don de vie ne médite pas sur le Nom, [GG-28]
Un faux pas, il n’existe plus, il ne trouve pas d’abri ci-aprèstnon plus.
Il ne peut pas regagner le temps perdu.
Enfin, il se lamente au moment du départ
Celui qui reçoit Sa miséricorde est sauvé; il s’accorde avec Dieu. (4)
On essaie d’imiter (les Saints); mais l’égotiste ne comprend pas la Vérité.
Acceptable est le service des disciples du Gourou dont le coeur est pur.
Ils chantent Son éloge, ils ne lisent que Sur Lui et s’absorbent dans le Chant de Sa gloire.
Nanak, leur parole est vraie, car ils s’attachent au Nom du Seigneur. (5-4-37)

Sri Rag M.3


Ceux qui méditent sincèrement sur le Nom et qui contemplent la parole du Gourou,
Leur visage est toujours éclairé et pur a la cour du Seigneur.
Ils boivent le Nectar a toutjamais, ils sont amoureux du Nom. (l)
O frère, les protégés du Gourou sont toujours honorés.
Médite donc sur ton Seigneur, et lave la saleté de ton ego. (l-Pause)
Les égoïstes ne connaissent pas le Nom, dépourvus du Nom ils perdent l’honneur,
Ils ne savourent pas le Nom et s’attachent à la Dualité.
Ils sont comparables aux vers, qui cherchent l’ordure, en mangent et y habitent. (2)
Ceux qui suivent la volonté du Gourou, leur vie est profitable,
Ils sauvent leur famille; bénie est leur mère.
Mais seul celui qui a une bonne chance de recevoir Sa faveur médite sur le Nom. (3)
Ainsi les protégés du Gourou qui contemplent le Nom et écartent d’eux-mêmes l’orgueil,
Sont purs au-dedans et au-dehors; ils s’absorbent dans la Vérité.
Nanak, ceux-là sont acceptables, qui, selon les instructions du Gourou, méditent et
contemplent le Maître. (4-5-3 8)

l. Ils n’errent plus suivant leurs désirs.


2. Dans l’autre monde, après la mort.

L
[42]

Sri Rag M.3


Les dévots de Dieu n’ont comme trésor et argent que le Nom du Seigneur,
Ils font commerce seulement dans leur consultation du Gourou.
Ils font à jamais l’éloge du Nom, leur marchandise et leur soutien n’est que le Nom du
Seigneur.
Le Parfait Gourou a inculqué le Nom aux dévots, trésor inépuisable. (1)
O frère, conseille ton esprit.
Qu’il ne soit pas paresseux, et que, par la grâce du Gourou, il médite sur le Nom. (l-Pause)
La méditation est l’amour de Dieu, on L’perçoit si on Le contemple, par la grâce du Gourou,
L’hypocrisie n’est pas la méditation; la parole de la Dualité apporte la misère.
Celui dont l’esprit est éveillé et qui sait distinguer entre le bon et le mal
Celui-là on peut toujours le distinguer des autres. (2)
Celui qui garde la mémoire du Seigneur dans son coeur,
Lui seul peut être appelé le serviteur du Seigneur.
Il fait offrande de son corps et de son âme, de plus il mate son ego.
Il est béni et approuvé, il ne perd jamais la bataille. (3)
Ce n’est que par Sa grâce qu’on atteint le Seigneur. [CG-29]
Des milliards d’espèces Le désirent ardemment, mais on L’atteint seulement si tel
est Son désir.
Nanak, par la grâce du Gourou, on trouve Dieu et on s’absorbe à jamais dans Son Nom.
(4-6-3 9)
Sri Rag M.3
Le Nom du Seigneur est l’Océan de Paix,
On L’atteint par la grâce du Gourou.
En méditant tous les jours et sincèrement sur le Nom on s’y absorbe,
L’esprit devient la demeure du Seigneur,
La parole sert toujours à l’éloge du Seigneur. (1)
O frère, la misère et la tristesse du monde proviennent de la Dualité.
Cherche donc l’Abri du Gourou, médite sur le Nom; la paix sera à ta portée. (l-Pause)
La saleté ne s’attache pas au Vrai, en méditant sur Lui l’esprit se purifie.
Par la grâce du Gourou on comprend le Verbe, et on se confond avec le Nom ambrosiaque.
Le Gourou fait allumer la lumière de la connaissance divine, et
Les ténèbres d’ignorance se dissipent.
Les égoïstes sont impurs, ils sont remplis jusqu’au bord d’orgueil et de désirs. (2)
Leur saleté ne se lave pas sans le Verbe, ils naissent et meurent, toujours misérables.
Ils s’occupent du jeu illusoire,
Donc ils n’appartiennent ni à ce monde ni à celui d’après. (3)
Les protégés du Gourou s’adonnent à la contemplation, et
Ils restreignent leurs désirs, de cette manière ils démontrent leur amour pour Dieu.
Ils ne contemplent que le Nom de l’Unique Créateur.
Nanak, médite sur le Nom, c’est Lui qui appuie tout. (4-7-40)

Sri Rag M.3


L’égoïste s’attachement au monde,
Il ne sait pratiquer ni la renonciation ni le détachement,
Il ne comprend pas le Verbe, il subit des peines et perd son honneur à la c0ur du Seigneur.
Les pieux font éloignent leur ego, ils se trempent dans le Nom et atteignent la paix. (l)
O mon âme, jour et nuit tu es leurrée par le désir,
Sers le Gourou, ainsi ton amour du monde brûlera et le détachement sera à ta portée,
[43]

même chez-toi 1. ( l-Pause)


Les pieux pratiquent de bonnes actions et s’épanouissent, l’affection du Seigneur apporte
la Béatitude.
Jour et nuit, ils méditent sur Lui, en matant leur ego ils deviennent insouciants.
Par chance on découvre la compagnie des Saints, on y rencontre le Seigneur, ainsi que
la Béatitude.
La personne, dont le coeur est la demeure du Seigneur, est sainte et renonciatrice.
Son for intérieur ne s’influejamais par la colère, et
Elle écarte sa vanité. (3)
A elle se révèle le Trésor du Nom par la grâce du Gourou,
Elle boit le Nectar à sa soif.
On n’atteint le Seigneur qu’au sein de la compagnie des Saints,
L’amour du Seigneur est aussi un hasard heureux.
L’égotiste erre sans but, il ne comprend pas le Vrai Gourou et s’attache à l’ego.
Nanak, ceux qui s’adonnent au Verbe, ils se trempent dans le Nom, mais cela n’est possible
que par la peur du Seigneur. (4-8-41)
Sri Rag M.3
O marchandz, la marchandise est chez-toi; au-dedans est aussi le trésor.
Médite sans arrêt sur le Nom; vraiment les protégés du Gourou L’atteignent.
Le Nom, Vrai Trésor, est inépuisable; seuls des fortunés l’obtiennent. (l)
O mon âme, écarte la calomnie, la vanité et l’arrogance.
Par la grâce du Gourou, médite sur l’Unique, le Sans-forme. (l-Pause) [CG-30]
Le visage des Gurrnukhs est brillant et gai; ils réfléchissent sur la parole du Gourou.
Ils méditent et réfléchissent sur Dieu, et ils atteignent la paix ici et ci-après.
En méditant sur le Verbe du Gourou, ils rentrent dans le Palais du Seigneur, même chez-eux?
(2)
Ceux qui se détournent du Vrai Gourou, leur front devient noir.
Jour et nuit ils se tordent de douleur, le Noeud coulant de mort étreint leur cou.
Ils n’atteignent pas la paix, même en rêve; l’inquiétude déchire toujours leur esprit. (3)
L’Unique Seigneur est le Donateur pour tous et Il exauce Ses dons à tous.
Nul ne peut se mêler de Sa volonté, Il donne à celui qu’Il veut
Nanak, on L’atteint par la grâce du Gourou, vraiment Lui seul Se comprend. (4-9-42)
Sri Rag M.3
Sers le Vrai Seigneur, Il t’exaucera la vraie grandeur,
Par la grâce du Gourou, l’esprit devient la demeure du Seigneur et l’ego s’écarte.
L’esprit fugitif ne se restreint que par la merci du Seigneur. (1)
O frère, par l’entremise du Gourou, médite sur le Nom,
Que ton esprit soit l’entrepôt du Trésor du Nom, ainsi tu trouveras une place au Palais
du Seigneur. (l-Pause)
L’égotiste est aveugle en corps et en esprit; il ne trouve ni abri ni repos,
Il suit le circuit de la naissance et de la mort, comme un corbeau qui parcourt une
maison abandonnée.
Par les instructions du Gourou on reçoit la Lumière divine;
Le Verbe du Gourou est le moyen de gagner Son Nom. (2)
On se trouve aveuglé par l’influence de la Maya à trois dispositions,
Le brouillard de l’attachement enveloppe tout.

l. Quand on reste au sein de la société.


2. Etre humain.
3. On atteint le Seigneur même en demeurant au sein de la socrété.

K
[44]

Les avaricieux méditent sur l’Autre (maya), bien qu’ils lisent des Védas et en fassent
la publicité.
Ils se brûlent au feu du désir; ils ne sont ni d’ici1 ni de ci-aprèsz. (3)
Dans l’amour de Maya, ils oublient le monde, le Père aussi, qui soutient tous.
Sans le Gourou on est inconscient de Sa Divinité, et on est esclave du Yama.
Nanak, ramasse le Vrai Nom dans ton esprit, ce n’est que par l’instruction du Gourou qu’on
atteint le salut.(4-lO-43)
Sri Rag M.3
L’amour de Maya à trois dispositions infeste le monde.
Seulement, un chéri du Gourou atteint le quatrième État3 de Béatitude céleste.
Ceux que, dans Sa merci, Il laisse approcher de Lui
Leur esprit devient la demeure du Nom du Seigneur.
Ceux, dont le trésor est la véritable bonté,
Le Seigneur leur permet de rencontrer la société des Saints. (l)
O frère, demeure au sein de la Vérité, par l’instruction du Gourou.
Pratique la Vérité, reste au sein de la Vérité, ainsi tu t’uniras au Vrai Nom. (l-Pause)
Je me sacrifie pour ceux qui ont reconnu le Nom,
Je me dépouillerai de mon ego, m’accrocherai à leurs pieds et suivrai leur sentier,
Ainsi on récolte le profit du Nom du Seigneur, et on s’absorbe imperceptiblement
dans le Nom. (2)
Sans le Gourou, on n’atteint ni le Palais du Seigneur ni Son Nom.
Cherche un Gourou qui puisse te faire trouver le Vrai Seigneur.
Celui qui mate ses passions, demeure à jamais en paix;
Il comprend que rien n’arrive que par Sa Volonté. (3)
On trouve le bonheur quand on a foi dans le Gourou.
Il n’y a pas de doute, mais peu commune est une telle personne qui a un Vrai
amour pour le Gourou.
Nanak, Dieu et le Gourou, leur forme est différente, mais tous les deux réprésentent
la même Essence;
C’est par le Verbe que l’on rencontre le Gourou.(4-l 1-44) [00-31]
Sri Rag M.3
On se passe du Nectar, alléché par le Poison on sert la Maya.
On perd la foi, on ne connaît pas Dieu et on passe lejour et la nuit en peine.
Les égoïstes sont aveugles, ils ne méditent pas sur le Nom et ainsi se noient sans cause. (l)
O mon âme, médite toujours sur Son Nom, et cherche Son abri.
Si le Verbe du Gourou demeure dans ton esprit, tu n’oublieras plus le Seigneur. (l-Pause)
Le corps est la marionnette de la Maya, il est imbu d’ego.
L’égotiste vient et va, naît et meurt, il y perd son honneur.
En servant le Vrai Gourou, on atteint l’éternelle Paix, et sa lumière se confond avec la
Lumière divine. (2)
Le service du Vrai Gourou est le trésor du bonheur, on y trouve tout ce qu’on demande.
Le service du Gourou c’est la continence, la fidélité, les actes d’austérités;
Grâce à lui le corps se purifie et le coeur devient la demeure du Maître.
En rencontrant le Bien-Aimé Seigneur, on demeure dans l’éternelle Béatitude. (3)
Je me sacrifie pour ceux, qui cherchent le Refuge du Seigneur.
A la cour du Seigneur, ils sont honorés, et ils s’unissent imperceptiblement avec

l. Ce monde
2. Le monde après la mort,
3. L’état hors de la portée de la Maya.

K
[45]

le Vrai Maître.
Nanak, par Sa grâce on rencontre le Seigneur, et par l’entremise du Gourou on s’unit avec
le Seigneur. (4-12-45)

Sri Rag M.3


L’égotiste célèbre des rites, comme se pare une femme’ désertée.
Mais elle n’est pas appelée par son Epoux à partager Sa couche.
Elle languit et reste toujours misérable.
Elle n’est autorisée ni à se trouver en présence de Son mari, ni a atteindre Son palais, (l)
O frère, médite sincèrement sur le Nom de Dieu.
En compagnie des Saints on Le trouve, en récitant Son Nom on atteint la paix. (l-Pause)
L’amateur du Gourou est comme une femme vertueuse,
A son instar on enchâsse le Seigneur dans son coeur.
Sa parole est douce, son comportement est humble, et elle partage la couche de son
Mari (Dieu).

’) . . . , . .
Seulement la femmet qui a1me srncerement son Seigneur est digne de louanges. (2)
Lorsque la destinée s’éveille, on rencontre le Vrai Gourou,
Le doute et la peine s’écartent et on atteint la Paix.
Celui qui suit la Volonté du Gourou, (il) n’estjamais affligé de malheur (3)
Dans la volonté du Gourou est l’Ambroisie, en suivant cette volonté on atteint l’équilibre et
on boit l’Ambroisie.
Ceux qui ont trouvé ce Nectar écartent leur ego.
Nanak, médite sur le Nom, de sorte que tu rencontres le Seigneur. (4-13-46)

Sri Rag M.3


Dès que tu reconnais qu’Il est ton Seigneur, fais-Lui offrande de ton âme et de ton corps;
Et comporté-toi a l’instar de la Sohagan ,
Ainsi tu rencontreras imperceptiblement le Vrai Seigneur, et la vraie gloire sera tienne. (l)
O frère, nul ne peut méditer sur le Nom sans l’aide du Gourou,
Nul ne peut le faire, même si on le désire ardemment, (l-Pause)
L’attachement de la Maya (dualité) fait errer l’âme sans fin,
Sans le Gourou on nejouit pas du sommeil et la Nuit passe en agonie.
Sans le Verbe, on ne rencontre pas son Epoux, et la vie passe en vain. (2) [CG-32]
Rempli de vanité, je parcours le monde pour ramasser du trésor,
Mais j’ignore que la richesse n’accompagne personne (dans l’autre monde).
L’aveugle ne médite pas sur le Nom, et resté esclave du Yama, l’Ange de la mort.
En rencontrant le Vrai Gourou, on trouve le vrai trésor, et on commence à contempler
le Nom du Seigneur. (3)
Ceux qui sont trempés dans le Nom, ils sont purs et immaculés.
Par la grâce du Gourou, ils aiment le Nom et contemplent Dieu,
Leur esprit est immergé dans l’am0ur du Seigneur, leur langue déguste le Nectar du Nom,
Nanak, ne se flétritjamais la couleur de l’Amour, ce que le Seigneur a donné au
commencement. (4-14-47)

l. Cette allusion a la femme désertée signifié la situation d’une telle femme au sein de la
société, et pas son infériorité telle quelle,
2. La femme ici représente l’âme vis-â-vis de Dieu.
3. Une femme vertueuse et heureuse.

K
[46]

Sri Rag M.3


Par la faveur du Gourou on médite sur le Seigneur, sans le Gourou la méditation est
impossible.
Si le Gourou permet l’union de celui qui Le cherche avec Lui-même, alors on comprend le
Seigneur et on se purifié,
Vrai est le Seigneur, vrai est Son Verbe, c’est parle Verbe qu’on s’unit avec Lui. (l)
O frère, si une personne est incapable de méditer, son arrivée au monde est fort peu utile.
Elle ne sert pas le vrai Gourou et laisse passer sa vie sans profit. (l-Pause)
Dieu, Lui-même, est l’essence du mondé, Il amène la paix et les plaisirs,
Lui-même, Il pardonne et unit à Lui le mortel.
Les créatures sont sans aucune importance; que peuvent-elles dire?
C’est le Gourou-Dieu Lui-même qui exauce la gloire, c’est Lui qui permet à la créature
(l’homme) de rendre service. (2)
O frère, tu regardes ta famille et tu t’y attachés, mais au départ rien ne va avec toi.
En servant le Gourou on obtient le Trésor d’Excellences (Dieu), Il est Unique, sans prix.
Le Seigneur est mon camarade et mon ami; en dernier lieu c’est Lui qui me soutient. (3)
On peut dire, n’importe quoi, et faire répéter les autres,
Mais on ne peut pas se dépouiller de l’ego sans le Gourou.
Le Seigneur aimé Ses dévots, par sa Grâce notre coeur devient Sa demeure.
Nanak, le Seigneur Lui-même, par l’entremise du Gourou, nous rend conscients de Son éloge
et accorde Sa gloire, (4-15-48)
Sri Rag M.3
Bénis soient la mère et aussi le père éminent de celui,
Qui sert le Gourou, en retire la Paix et mate son ego.
Les pieux servent à Sa porte et atteignent le Seigneur, Trésor des Vertus. (1)
O mon âme, médite, par l’entremise du Gourou, sur le Nom.
Si le Verbe du Gourou réside en toi, ton corps et ton esprit deviennent purs. (l-Pause)
De par Sa grâce, mon Seigneur est venu me rencontrer chez-moi.
Si nous chantons les louanges du Seigneur, selon l’instruction du Gourou, nous nous
trempons imperceptiblement dans Son amour,
Nous devenons purs, nous nous unissons avec le Vrai et nous ne nous séparons plus de Lui.
(2)
Quoi qu’Il veuille Il le fait exécuter, nul autre ne peut rien faire.
Prenant à son propre compte, le Gourou réunit avec leur Seigneur des âmes, séparées depuis
longtemps.
Lui-même, Il contraint les mortels à telle ou telle action, on ne peut rien faire d’autre. (3)
Celui dont le corps et l’âme sont imbus de l’amour du Seigneur se dépouille de l’ego et du mal,
Son coeur devient la demeure du Nom de l’Unique, sans forme, sans peur.
Nanak, le Parfait et l’Infini Seigneur unit une telle personne avec Lui-même. (4-16-49)

Sri Rag M.3


Le Maître du monde est le Trésor des vertus; nul ne peut circonscrire Sa grandeur.
La parole, par elle-même, ne suffit pas à trouver le Seigneur;
Lorsqu’on écarte son ego on L’atteint.
En rencontrant le Gourou, on devient imbu de la crainte du Seigneur,
Puis Lui-même, Il vient habiter notre esprit. (l) [GG-33]
O frère, rare est la personne, qui comprend le Seigneur.
Si l’on ne comprend pas la Vérité, tout effort est contraire au but de la vie. (1-Pause)
Ceux qui dégustent le Nom, l’aiment; dépourvus de ce goût ils errent dans le doute.
[47]

Le Vrai Nom est l’ambroisie; on ne peut pas dire Son éloge.


Celui qui en boit est approuvé par le Seigneur, et il se confond avec le Parfait Maître. (2)
Nous en (le Nom) recevons, pourvu qu’Il en donne,
Sans Lui on ne peut rien faire.
Le Don est entre les mains du Donateur, on le reçoit à la porte du Gourou.
Ce qu’Il veut arrive; les actions humaines s’y conforment’. (3)
Chasteté, vérité, continence, toutes sont comprises dans le Nom;
Dépourvu du Nom on ne se purifiejamais,
Avec de la chance l’esprit est imbu du Nom, et on atteint le Seigneur par le Verbe,
Nanak, celui dont l’esprit est en équilibre et qui réside au sein de l’Amour du Seigneur, reçoit
le Don des louanges du Seigneur. (4-17-50)
Sri Rag M.3
Si quelqu’un supplicie son corps, se tient même Sur la tête, mais ne se dépouille pas de l’ego,
Celui-là ne trouvejamais le Nom, même en célébrant des rites. .
Mais s’il incorpore sa manière de vivre et son existence au Verbe du Gourou,
Alors le Nom du Seigneur vient habiter son esprit, (1)
Ecoute, mon âme, cherche ardemment l’Abri du Seigneur,
Tu seras sauvée par la grâce du Seigneur; tu traverseras l’océan de Poison grâce au
Verbe du Gourou. (l-Pause)
Tout le monde s’occupe des activités de Maya à trois dispositions,
Et chacun est égaré dans le péché de Dualité.
Le Pundit lit des écritures sacrées, mais il s’attache à la Maya,
Il est entièrement dévoué à la vie de péché, par conséquent il ne comprend pas le Seigneur.
Lorsqu’il rencontre le Vrai Gourou, son activité à trois dispositions se termine;
Puis il trouve la Liberté au quatrième état. (2)
Quand on trouve la Voie par l’entremise du Gourou, les ténèbres de l’attachement s’écartent.
Quand on se confond avec le Verbe, on est sauvé et la Porte du Salut s’ouvre.
Seulement par la grâce du Gourou on atteint le Seigneur, la Vérité, le Créateur. (3)
L’esprit (humain) est vraiment fort et ne laisse pas s’échapper le mortel:
Il nous attache à la Maya, et nous subissons des peines.
Nanak, ceux qui s’attachent au Nom sont sauvés; le Verbe fait s’éloigner leur ego, (4-18-51)
Sri Rag M.3
Par Sa grâce on trouve le Gourou; avec l’aide du Gourou Son Nom se fixe dans notre esprit.
Sans le Gourou, nul n’atteint le Nom; sans lui on dissipe notre vie en vain.
Les égoïstes suivent leur volonté, ils sont punis a la cour du Seigneur. (l)
O mon âme, renonce à l’amour de la Maya,
De sorte que le Seigneur habite en toi, et que tu trouves la paix en servant le Gourou.
(l-Pause)
Si tu t’attaches à l’amour du Seigneur,
Que le Nom du Seigneur habite ton esprit, que tu te dépouilles de l’ego et de la colère.
Si l’on médite sincèrement sur le Nom, on atteint la Porte du Salut. (2)
Tout le monde est égaré dans l’ego, tout est dans le piège du va-et-vient,
Les obstinés ne comprennent pas le Verbe, ils partent en disgrâce.
On atteint le Nom par le service du Gourou, et on se réunit avec le Vrai Seigneur. (3)
Si l’on a foi au Verbe, on trouve le Gourou et on se dépouille de l’ego, lGG-34]
Jour et nuit, une telle personne ne médite sincèrement que sur le Seigneur.
O Nanak, le Trésor du Nom rentre dans son esprit, et il est absorbé dans la Béatitude céleste.
(449-52)

1. Les actions humaines sont dans la volonté du Seigneur.

K
[48]

Sri Rag M.3


Ceux qui n’ont pas servi le Vrai Gourou, ils restent misérables pendant les quatre âges.
Ils ne reconnaissent pas le Gourou-Dieu, qui habite chez-eux ,
Parce qu’ils ont été séduits par l’ego et l’orgueil.
Les gens maudits par le Gourou ne reçoivent pas de bénédiction, bien qu’ils parcourent
le monde.
Ils ne méditent pas sur le Vrai Seigneur, qui arrange toutes les affaires. (l)
O mon âme, aperçois-toi de la Présence du Seigneur,
Vraiment, Il est juste devant toi.
Tes peines de naissance et de mort s’écartent et ton être sera rempli du Nom.
Ceux qui chantent les louanges du Vrai et qui placent leur soutien dans le Nom,
seulement eux sont Vrais.
Ils ne font que des actes justes et n’aiment que leur Vrai Seigneur.
Le mandat du Vrai Seigneur prévaut, nul ne peut l’altérer.
Les égoïstes n’atteignent pas le Palais du Seigneur, ils sont faux et sont trompés par
la fausseté. (2)
Le monde s’engouffre dans l’ego; sans le Gourou le monde est rempli de ténèbres.
On s’attache a la Maya et on oublie le Donateur qui dispense la Paix.
On est sauvé, pourvu que l’on serve le Vrai Seigneur et que l’on demeure au sein de la Vérité.
Seulement par Sa grâce on trouve le Seigneur, et on contemple le Vrai Verbe. (3)
Si l’on sert le Vrai Gourou, l’esprit devient pur et l’ego et le mal s’écartent.
Dépouille-toi des prétentions, cherche la vie dans la mort de l’ego et réfléchis sur le Verbe
du Gourou.
Si on s’attache à l’amour du Gourou, la lutte acharnée des affaires du monde se termine.
Ceux qui sont trempés de l’Amour du Seigneur, leur visage est brillant à la cour du Seigneur.
(4)
Ceux qui n’acceptent pas le Vrai Gourou, et n’aiment pas le Verbe du Gourou,
Leur pureté et leur charité sont sans profit, parce qu’ils sont attachés à la Maya.
C’est par la faveur du Maître que l’on arrive à aimer le Nom.
Nanak, ramasse le Nom, par l’amour sans borne du Gourou. (5-20-53)
Sri Rag M.3
A qui dois-je rendre service? Sur quoi dois-je méditer?
Je m’en enquiers auprès du Vrai Gourou.
Rends-toi à la volonté du Gourou et dépouille-toi de l’ego.
C’est le seul service du Maître, en vertu duquel l’esprit devient la demeuré du Nom.
Seulement par le Nom on obtient le bonheur, et on paraît beau. (1)
O mon âme, reste éveillée jour et nuit et réfléchis sur Dieu,
Protège ta Ferme, sinon les moineaux mangent ta récolte. (l-Pause)
Celui dont l’esprit est empli du Nom, qu’il trouve exaucés ses désirs.
Il a peur du Seigneur, L’aime et Le sertjour et nuit;
Ainsi il aperçoit le Seigneur près de lui.
Celui dont l’esprit est imbu du Vrai Nom, ses doutes s’écartent à jamais,
Il atteint le Seigneur immaculé, le Vrai Trésor d’excellences. (2)
Ceux qui restent éveillés sont sauvés; les somnolents sont toujours volés,
Parce qu’ils (les somnolents) ne comprennent pas le Vrai Verbe, et leur vie passe
comme un rêve.
La durée de leur vie est comme une visite d’hôte à une maison abandonnée.
La vie d’un égotiste passe en vain, quel visage présentera-t-il a Dieu? (3)

l. Dans leur coeur

K
[49]

Le Seigneur est tout-en-tout, on ne le dit pas a cause de l’ego. [CG-35]


On Le comprend parle Verbe du Gourou; la maladie de l’ego et de l’orgueil s’écarte.
Je m’incline devant ceux qui servent leur Vrai Gourou.
Nanak, je me sacrifie pour ceux, qui sont approuvés à la vraie Cour. (4-21-54)
Sri Rag M.3
Si l’on cherche le moment propice’ pour la Méditation,
On ne trouvejamais un tel moment.
Lorsque l’esprit est empli du Nom, on gagne la vraie réputation.
Si l’on oublie le Bien-Aimé même pour un moment, quelle est la nature de cette méditation?
Celui dont le corps et l’esprit sont soulagés par le Vrai Nom, son pas un seul souffle
n’est en vain. (l)
O mon âme, médite sur le Nom du Seigneur.
Réelle est la méditation grâce à laquelle l’esprit devient la demeure du Seigneur,
En équilibre, laboure le Terrain et mets-y des graines du Nom.
La Moisson pousse avec exubérance, l’esprit est naturellement satisfait.
Le Verbe du Gourou est l’Ambroisie, étanches-y ta soif.
Alors ton esprit devient pur, il se met à l’unisson du Seigneur et se réunit avec la Vérité, (2)
Ceux dont la parole, la vue et l’expression sont imbus du Verbe,
Leur Parole sonne et est entendue àjamais, elle proclame la Vérité,
Leur ego s’écarte et le Vrai les fait s’approcher de Lui.
Vraiment, ceux qui se mettent à l’unisson avec Lui, ils rentrent dans Son palais. (3)
On ne peut méditer sur Son Nom que par Sa grâce, sans Sa faveurtnul ne peut le faire.
Le fortuné qui par chance rencontre le Gourou, atteint la compagnie des Saints.
Son esprit reste imbu du Nom àjamais, ses peines et sa méchanceté s’écartent.
Nanak, le Verbe s’unit avec le Seigneur, et par le Nom on s’absorbe dans le Nom. (4-22-55)
Sri Rag M.1
Ceux qui méditent et réfléchissent sur le Verbe du Gourou, seulement eux sont imbus
de la peur et du respect du Seigneur.
Ils restent toujours au sein de la société des Saints, et réfléchissent sur les mérites du
Vrai Seigneur.
Ils se dépouillent de la saleté du doute et le Seigneur habite leur coeur et leur esprit.
Leur parole est vraie, leur esprit est vrai, ils n’aiment que le Vrai Seigneur. (l)
O mon esprit, tu t’es sali avec la poussière de l’ego.
Le Seigneur immaculé est toujours beau et magnifique,
Son Verbe est source de régénérescence. (l-Pause)
Ceux qui sont amoureux du Nom, le Seigneur les unit à Lui-même.
Ils restent imbus du Nom, et leur lumière se confond avec la Maître-Lumière.
C’est par la Lumiére intérieure que Dieu se révèle, sans le Vrai Gourou on ne peut pas
Le comprendre.
Ceux qui sont ainsi prédestinés, rencontrent le Gourou. (2)
Tout ce qui est dépourvu du Nom est misérable, et déchiré par l’amour de la Dualité.
Je ne vis psas même un moment sans Lui, ma nuit passe en grief,
L’aveugle est égaré et son va-et-viént est en vain.
Celui, qui reçoit la Grâce, le Seigneur le fait s’unir avec Lui-même. (3)
Le Seigneur voit et écoute tout, pourquoi donc nie-t-on ses actes? [GO-3 6]

l. Ici l’idée présentée est que chaque moment est favorable et il n’y a pas nécessité de
choisir des moments propices.
2. Aussi traduit. Seulement les prédestinés peuvent l’accomplir.
3. Aveugle à l’égard du Nom.

K
r50]

Ceux qui s’engagent dans les péchés pourrissent et meurent au sein des péchés.
Ils ne perçoivent pas le Seigneur, les égoïstes ne comprennent pas la Vérité.
On ne L’aperçoit que s’ll le veut;
Nanak, on trouve Dieu par l’entremise du Gourou. (4-23-56)
Sri Rag M.3
Sans le Gourou, la douloureuse maladie de l’ego ne s’écarte pas.
Par la grâce du Gourou, Dieu habite l’esprit et on s’unit au Seigneur.
Par le Verbe on s’aperçoit du Maître; sans le Verbe on se perd en doute. (1)
O mon âme, cherché la paix en Toi-même.
Chante l’éloge du Seigneur et ainsi se terminera ton va-et-vient. (l-Pause)
L’Unique Donateur anime tout, vraiment nul autre que Lui,
Tu chantes l’éloge du Seigneur, Il habite ton esprit, et
Tu atteins la paix imperceptiblement,
Il voit tout, mais Il donne seulement à celui qui Lui fait plaisir.(2)
L’ego ne cause que de l’inquiétude, sous l’influence de l’ego l’inquiétude nous dérobe la paix.
On fait le commerce du mal et on s’engouffre dans ce marais.
Sans le Nom, on ne trouve pas de repos et on subit des peines d’enfer, ou réside le Yama. (3)
Le corps et l’âme n’appartiennent qu’à Lui; seulement le Seigneur est notre soutien.
Si l’on comprend ce mystère, par la grâce du Gourou, on atteint la Porte du Salut.
Nanak, chante l’éloge du Nom du Seigneur, on ne connaît pas la limite de Son étendue.
(4-24-57)
Sri Rag M.3
Seuls ceux qui s’appuient sur le Nom restent en paix et atteignent l’état de béatitude.
Par le Verbe du Gourou, ils reçoivent la Vérité; la Vérité est destructrice de toute peine.
Ils chantent toujours les louanges du Seigneur et sont amoureux du Vrai Nom.
Ce sont les favoris du Seigneur, et Il leur a accordé le trésor de Sa dévotion. (l)
O mon esprit, chante toujours les louanges du Seigneur, on y trouve la Béatitude.
Par le Vrai Verbe on trouve le Seigneur, et on reste uni a Lui. (l-Pause)
Médite sincèrement, ainsi l’esprit étincelle, vif-rouge, et reste imperceptiblement,
à l’unisson du Seigneur.
L’esprit est tellement enchanté, par le Verbe du Gourou, que l’on ne peut décrire ce
qui’il ressent,
La langue est imbue du Vrai Nom, elle boit l’ambrc.sie de l’éloge du Seigneur.
Mais seul atteint cet état la personne qui reçoit la grâce du Seigneur. (2)
Le monde n’est qu’une illusion; on passe la Nuit1 en état de sommeil,
Il en libère quelques-uns et les unit à Lui-même.
Lui-même, Il habite l’esprit et éloigne l’amour de Maya.
Il accorde l’honneur et Il Se fait comprendre par l’entremise du Gourou. (3)
Il n’y a que Lui qui donne; Il ramène les égarés sur la voie.
Lui-même, Il cause la perte de-quelques-uns, et les fait s’attacher à la Maya.
En obéissant aux instructions du Gourou on atteint Dieu, et l’âme s’unit à l’Ame-sublime.
Nanak, celui qui méditejour et nuit sur le Nom se confond avec le Nom. (4-25-58)
Sri Rag M.3
Les vertueux atteignent la Vérité par leurs mérites, ils se dépouillent des désirs du mal.
Leur esprit est trempé dans le Verbe, dans le Nom; leur langue n’exprime que l’affection
pour Dieu.
Sans le Vrai Gourou, nul n’a pu atteindre Dieu; on peut y réfléchir lGG-3 7]

l. Lavie
K
[5l]
Les ordures de l’égoïste ne s’écartent que s’il cultive l’amour du Verbe. (l)
O mon âme, suis la volonté du Vrai Gourou,
Et tu habiteras chez toi, tu boiras du Nectar, et tu trouveras enfin la paix. (l-Pause)
L’âme sans mérites ne trouve pas la compagnie du Seigneur.
L’égoïste ne connaît pas le Verbe, et il resté éloigné du Seigneur.
Ceux qui reconnaissent Dieu restent toujours imbus de la Vérité,
Leur coeur est percé par le Verbe, Dieu Lui-même les reçoit en Sa Présence. (2)
Dieu Lui-même inculque le Nom à l’âme et, par le Verbe, l’unit à Lui-même.
L’égoïste erre partout, mais il ne comprend pas la Vérité,
Seul celui qui a faveur du Gourou, rencontre le Seigneur, et se confond avec le Vrai Verbe,
(3)
J’ai cherché des amis, de sorte que quelqu’un d’entre eux puisse écarter mes peines,
Mais mes peines finissent seulement quandje rencontre mon Bien-Aimé, et que je suis a
l’unisson du Seigneur.
Si la Vérité est tes biens, si tu travailles pour la Vérité tu gagneras la vraie renommée,
Nanak, ceux qui comprennent la Vérité ne se séparent plus du Seigneur, par la grâce du
Gourou. (4-26-59)
Sri Rag M.3
Lui-même, le Créateur, crée l’univers, regarde et soutient tout.
Il anime tout et est impossible à connaître.
Par Sa faveur, Lui-même, Il accorde la compréhension.
Sous l’instruction du Gourou, notre coeur devient la demeure du Seigneur et nous nous
accordons avec Sa volonté. (l)
O mon âme, tu te rends à la Volonté du Gourou,
Ton corps et ton âme seront calmes et le Nom du Seigneur habitera ton esprit.
Le Seigneur a créé l’univers, et Il en prend soin aussi. (1-Pause)
On atteint le Seigneur parle Verbe du Gourou, mais seulement s’il nous accorde Sa grâce.
Les gens imbus du Verbe sont magnifiques à la cour du Seigneur.
Sous l’instruction du Gourou, ils se trempent dans le Nom, le Seigneur les unit à Lui-même.
(2)
Ils chantent les louanges du Seigneur, Son expansion est sans limites.
Sa volonté règne sur leur esprit, et par Son ordre, ils contemplent Son Nom.
Par le Verbe ils font Son éloge et se dépouillent de l’ego.
L’âme dépourvue du Nom n’acquiert aucun mérité, et se désole, (3)
Si je fais l’éloge du Vrai Seigneur, et si je m’attache à Lui,
Je suis satisfait du Vrai Nom.
Je contemple le Bien, je ramasse du Bien, et mes défauts s’écartent.
Le Seigneur nous unit à Lui-même, et il n’y a plus de séparation.
Nanak, je chante les louanges de mon Gourou, par l’entremise duquel je trouve le Seigneur.
(4-27-60)
Sri Rag M.3
O femme (âme) lubrique, pourquoi marches-tu d’un pas rythmé”?
Tu ne reconnais pas ton Epoux, comment te présenteras-tu en Sa présence?
Mes amies, celles qui ont reconnu leur Epoux, je me mets à leurs pieds. [GG-38]
Que je reste dans la compagnie des Saints, et queje sois comme eux! (l)
O femme lascive, tu as été trompée par la Maya,
Le Vrai et Beau Seigneur, tu Le trouveras en comtemplant le Verbe du Gourou. (l-Pause)
Les égoïstes ne reconnaissent pas leur Epoux, comment peuvent-elles passer leur Nuit(vie)?

l. Litt, Osciller le bras, ici passer la vie avec insouciance.


K
[52]

Bourrées d’ego, elles dépérissent en désirs et sont torturées par la peine, à cause de
leur amour de la Maya.
Celles qui sont imbues du Verbe sont vraiment mariées à leur Epoux et leur ego s’écarte.
Elles jouissent de la compagnie de leur Epoux, leur Nuit (vie) est une Béatitude. (2)
L’ignorante est dans les ténèbres, dépourvue de la vue de son Seigneur, et sa faim ne s’apaise.
Mes amies, laissez-moi m’unir avec le Seigneur.
Quand la destinée s’éveille, on rencontre le Gourou, on trouve la Vérité et on se trouve
avec le Seigneur. (3)
Elles sont mariées au Seigneur, les amies auxquelles est donnée Sa grâce.
Elles reconnaissent leur Seigneur, et Lui offrent leur esprit et leur corps.
Elles trouvent leur Seigneur chez-elles , et écartent leur ego.
Nanak, elles méditent jour et nuit sur Lui, et gagnent la gloire de la V1e conjugale. (4-28-61)
Sri Rag M.3
Quelques-unes jouissent de la compagnie de leur Epoux, où dois-je aller pour m’enquérir
de mon Consort?
Je sers ardemment le Gourou afin qu’Il me fasse rencontrer mon Seigneur.
Le Seigneur a tout créé; quelques-uns sont près de Lui mais les autres restent loin.
La femme qui s’aperçoit du Seigneur jouit de Sa Présence. (1)
O femme, suis la voie de la Volonté du Gourou.
Puis tu jouiras de ton Seigneur, et tu t’incorporeras imperceptiblement à la Vérité. (l-Pause)
Celles qui sont imbues du Verbe, elles sont des femmes vertueuses, elles se parent
du Vrai Nom.
Par l’amour du Gourou, elles trouvent leur Seigneur chez elles.
Leur lit est beau et admirable, le Seigneur en jouit; elles sont remplies jusqu’au bord de
Sa dévotion.
Je chéris le Seigneur; Il soutient tous. (2)
Je me sacrifie à celles qui louent leur Seigneur,
Je leur fais offrande de mon corps et de mon esprit, etje me mets à leurs pieds.
Celles qui sont sensibles à l’Unique, et s’écartent de l’amour de la Dualité,
Celles-là, Nanak, comprennent le Nom, par l’entremise du Gourou, et de plus elles
s’absorbent dans la Vérité. (3-29-62)

Sri Rag M.3


Mon Seigneur, Toi, Tu es réellement Vrai, tout est en Ton pouvoir,
L’homme a soif de Toi, mais sans rencontrer le Gourou il ne peut Te trouver et il suit le
circuit sans fin.
Si le Seigneur, par Sa faveur, pardonne, le corps humain reste en paix à jamais.
Par la grâce du Gourou, je sers le Vrai, l’insondable Seigneur. (1)
O mon âme, trempe-toi dans le Nom et la paix sera à ta portée.
Sous l’égide du Gourou chante les louanges du Nom; il n’y a que Lui. (l-Pause)
Même le Dharmraj, dispensateur de la Loi, reçoit comme instruction de rendre justice,
Mais le domaine du Dharmraj ne comprend que les âmes perverses et déchirées par la Dualité.
Dieu, Trésor d’excellences, habite l’esprit des Pieux et ceux-là ne méditent que sur Lui.
Même le Dharmraj les sert, telle est la grandeur du Seigneur. (2) [GG-39]
Dépouille-toi des maux de l’esprit, et écarte ton ego et tes attachements,
Tu reconnîtras le Maître-âme, et tu te confondras avec le Nom.
Sans le Gourou, l’égocentriste ne trouve pas de Salut, et court partout comme un aliéné.
Il ne réfléchit pas sur le Nom; sa parole n’est que jacasserie et il est entouré de la Maya. (3)
Le Seigneur est tout; il n’y a que Lui.

l. Dans leur coeur.


K
[53]

Je dis seulement les mots que le Seigneur me fait dire.


Le Verbe du Gourou est le Brahman (Dieu lui-même); par le Verbe, on s’unit avec le Seigneur.
Nanak, ramasse du Nom, en servant le Nom on trouve la paix. (4-30-63)
Sri Rag M.3
Le monde est souillé par l’ordure de l’ego, et on souffre; cette ordure c’est l’amour de la Maya.
Même les ablutions dans cent lieux de pèlerinage ne lavent pas l’impureté.
La simple célébration des rites ne suffit pas à écarter l’impureté, elle l’augmente même plutôt?
Avec seulement des connaissances on ne se dépouille pas de l’impureté; on peut le demander
aux hommes de Science. (l)
Mon esprit, réfugie-toi sous la protection du Gourou, et purifie-toi ainsi.
Les égocentristes répètent le Nom du Seigneur; mais ils n’écartent pas leur impureté.
(l-Pause)
L’esprit impur ne s’adonne pas à la dévotion, et ne reçoit pas le Nom.
Il vit au sein de l’impurété, meurt impur et perd son honneur au départ,
Mais par la grâce du Gourou, l’ordure de l’ego s’écarte et le Seigneur habite l’esprit,
Comme une lampe, la Science-divine dissipe l’ignorance. (2)
«Je l’ai fait, je le ferai», dit l’idiot maladroit.
Mais, il ne se souvient pas du Vrai Auteur, et il est attaché à la Dualité.
On peut parcourir le monde entier, on n’y trouve pas une peine plus douloureuse que celle
de l’attachement à la Maya. .
Nous trouvons la Paix au sein du Verbe; garde le Nom du Seigneur dans ton coeur, (3)
Je me sacrifie à celui qui par Sa grâce rencontre le Seigneur.
Quand l’esprit est imbu du Nom, du Vrai Verbe, il se trouve lui-même.
Alors le Seigneur habite l’esprit, Son éloge est sur la langue et on chante Ses louanges,
Nanak, n’oublie pas le Nom et tu te réuniras avec Lui. (4-33-31-64)
Sri Rag M.4
Mon esprit ressent l’angoisse de la séparation;
Mon Seigneur, comment viendra-t-Il me rencontrer chez-moi?
Ma peine s’achève quand j’aperçois mon Seigneur.
Je vais me renseigner chez mes amies pour savoir comment je peux rencontrer le Seigneur. (1)
O mon Vrai Gourou, hors de Toi je n’ai personne.
Je suis stupide et ignorante et je supplie ton refuge; prends pitié de moi et unis-moi avec
le Seigneur. (l-Pause)
Le Gourou accorde le Nom; le Seigneur Lui-même nous unit avec Lui.
Le Gourou a compris Dieu, nul n’est aussi grand que le Gourou.
Je me réfugie sous la protection du Gourou; par Sa grâce Il m’unit avec le Seigneur. (2)
On ne peut pas trouver le Seigneur par l’entêtement et la persistance; bien des personnes
l’ont essayé, mais en vain. [CG-40]
On essaie beaucoup d’habiles moyens, mais l’eSprit grossier n’accepte pas la
couleur (Amour) du Seigneur.
Par la fausseté et la supercherie on n’atteint pas Dieu, on ne récolte que ce quon sème. (3)
Mon Seigneur, Tu es l’espoir de tous, ils T’appartiennent et Tu es leur Trésor.
De Ta Porte nul ne revient bredouille, les Aimés du Gourou y sont applaudis.
Mon Seigneur, les gens se noient dans l’épouvantable océan du vice; sauve-les,
Nanak T’en supplie. (4-1-65)
Sri Rag M.4
En rencontrant le Seigneur, l’esprit étanche sa soif, dépourvue du Nom la vie est détestable.
Si je rencontre quelqu’un de pieux, je vais lui demander qu’il me révèle le Seigneur, Trésor

l. Il s’agit de la répétition machinale.

K
[54]

d’excellences.
Je sacrifie tout à celui qui fait épanouir en moi la Lumière du Seigneur. (l)
O mon Amour, je vis par Ton Nom.
Dépourvue du Nom la vie est en vain; mon Gourou, révèle-moi le secret du Nom. (l-Pause)
Le Nom est un joyau inestimable, on le trouve chez le Vrai Gourou.
Si on s’adonne au service du Gourou, il (Gourou) nous inculque la sagacité et révèle
la Perle du Nom.
Béni soit le fortuné qui va rencontrer le Gourou. (2)
Ceux qui n’ont pas rencontré le Gourou sont infortunés et sont sujets a la mort.
Ils ne peuvent pas se délivrer du Circuit (de la transmigration); et ils se chagrinent comme
les vers dans les ordures.
Ne reste jamais en leur compagnie; le paria colère réside leur intérieur. (3)
Le Gourou est une piscine d’ambroisie, les fortunés s’y baignent.
La crasse de leur vie1 y est lavée, et ils méditent sur le Nom immaculé.
Le serf Nanak a atteint le plus haut rang, il est à l’unisson du Gourou. (4-2-66)
Sri Rag M.4
Je chante les louanges du Seigneur; je médite sur Son éloge;
Sa gloire est ma parole, ô ma mère.
Les gens inspirés par le Verbe du Gourou sont capables d’engendrer les mérites.
Dans la compagnie de tels amis, chante les louanges du Seigneur.
Le Gourou-Diamant a transpercé le diamant de mon esprit, et mon esprit a pris la couleur
rouge du Nom. (l)
O Seigneur du monde, en chantant Tes gloires mon esprit s’apaise.
Je suis assoiffé du Nom du Seigneur, puisse-t-il plaire au Gourou de m’accorder le Nom.
(l-Pause)
O fortuné, teins ton coeur de Sa couleur, elle plaît au Gourou et
Il est Miséricordieux.
Je me sacrifie au Gourou; Il m’inculque le Nom du Seigneur par son amour.
Sans le Gourou, même des milliards d’actes pieux ne suffisent pas à atteindre le Nom. (2)
Sans destinée, on ne trouve pas le Seigneur, bien qu’Il habite toujours tout près.
En nous sont l’ignorance et le doute, ils séparent l’homme de Dieu.
Sans le Gourou on ne devient pas l’or,
On est pesant comme le fer, et sans le refuge du Bateau (le Gourou) se noie. (3)
Le Nom est le bateau du Vrai Gourou, comment peut-on en approcher?
Celui qui suit la volonté du Gourou, trouve sa place à bord.
Vraiment fortunée est la personne, Nanak, que le Gourou unit avec le Seigneur. (4-3-67)

Sri Rag M.4


Je suis au bord de la route, que quelqu’un me montre la direction de mon Seigeur. [GG-4I]
Je suis la voie de ceux qui jouissent de l’amour de mon Seigneur.
Je les supplie et les prie, je cherche ardemment mon Amour. (l)
O mes frères, puissiez-vous m’unir avec mon Seigneur.
Je me sacrifie au Vrai Gourou, lui qui m’a révélé le Seigneur. (l-Pause)
En toute humilité, je me mets aux pieds du Gourou.
Le Gourou est une source d’honneur pour les humbles; il caresse leur dos et les encourage,
En chantant les louanges du Gourou, je ne me lasse jamais, il me fait approcher du Seigneur.

1. Il s’agit de la transmigration. Une âme qui ne rencontre pas le Gourou accumule de la


crasse dans chaque vie.
[55]

(2)
Tout le monde est assoiffé du Gourou.
Mais on ne Le rencontre que par bonne chance,
Les infortunés sont toujours chagrinés.
Tout ce qu’Il veut, finit par arriver, nul ne peut changer Son Mandat’. (3)
Lui-même est le Gourou, Lui-même est le Maître; Lui-même, Il unit l’homme avec Lui-même.
Par Sa grâce, l’homme suit le Gourou, et se confond avec Lui-même.
Dans le monde, Lui-même Il soutient tout,
Nanak, comme l’eau s’amalgame à une autre, l’homme se confond avec Lui, (4-4-68)
Sri Rag M.4
Le goût du Nom est celui de l’ambroisie; de quelle manière puis-je en déguster?
Va demander aux pieuses Mariées comment le Seigneur est venu les rencontrer.
Elles sont sans souci, et ne disent rien; je lave leurs pieds. (l)
O frère, rencontre ton Ami et médite sur les mérites de Dieu.
Le Gourou est l’Ami, il écarte les peines de l’ego. (l-Pause)
Les Mariées, inspirées par le Verbe du Gourou, sont vraiment Amoureuses; leur coeur est
empli de compassion,
Le Verbe du Gourou est lejoyau; quiconque l’accepte reçoit le goût de l’elixir de Dieu.
Ceux qui ont goûté l’elixir du Seigneur par la grâce du Gourou, (ils) sont vraiment fortunés.
(2)
L’Elixir du Seigneur est répandu partout, mais les infortunés n’en goûtent plus.
Sans le Gourou, on ne gagne rien; les égoïstes se lamentent en vain,
Ils ne saluent pas le Gourou, parce que dans leur coeur réside le lutin de la colère. (3)
Dieu Lui-même est la Saveur du Nom, Lui-même est l’Elixir divin.
Par Sa grâce, Il nous exauce, et par l’entremise du Gourou on reçoit le Nectar du Nom.
Alors, Nanak, le corps et l’âme s’épanouissent, et Dieu habite l’esprit. (4-5-69)
Sri Rag M.4
Le jour point et puis se couche; la nuit passe aussi,
L’âge diminue, mais l’homme ne le comprend pas; la Souris de la mort ronge toujours le
fil de la vie.
Douce comme la mélasse, la Maya est partout; comme la mouche l’homme s’attache à la
Maya et se chagrine et dissipe sa vie. (l)
O frère, seul le Seigneur est mon ami et mon camarade. [CG-42]
L’attachement aux fils et à la femme est faux, à la fin personne ne te portera secours.
(l-Pause)
Parle Verbe du Gourou on saisit l’amour du Seigneur, et on gagne l’émancipation.
Ceux qui cherchent le refuge du Seigneur ne sont pas tachés par la Maya.
Ils n’oublientjamais la mort et s’approvisionnent du Vlatique du Nom; ils sont donc
toujours honorés.
Les bien-aimés du Gourou sont honorés â la cour; Dieu les embrasse, dans Ses bras. (2)
La voie est éclairée pour ceux qui sont inspirés par le Verbe du Gourou;
A la Porte du Seigneur, ils ne se heurtent à aucun obstacle.
Ils chantent les louanges du Nom, leur esprit est imbu du Nom et ils s’attachent àjamais
au Nom.
Ils sont honorés à la vraie cour, et la musrque céleste les accueille. (3)
Ceux qui chantent les louanges du Nom sont applaudis par tous,
O mon Seigneur, accorde-moi leur compagnie, je suis mendiant et T’en supplie.

l. Litt: Mandat décrété du commencement.

K
[56]

Nanak, ils sont vraiment fortunés ceux dont le coeur est illuminé par la lumière du Nom.
(4-33-31-6-70)
Sri Rag M.5
Pourquoi t’enorgueillis-tu en voyant ta femme et ton fils tout parés?
Tu ressens de divers plaisirs et aussi de l’extase.
Tu commandes (des ordres) et ton comportement est altier.
Tu ne te rappelles pas le Seigneur; ô égotiste, aveugle idiot. (l)
O mon âme, seul le Seigneur peut t’accorder la paix.
On atteint le Seigneur par l’entremise du Gourou; on y parvient par Sa grâce. (l-Pause)
Tu t’occupes de vêtements magnifiques et de viandes délicieuses, mais tu ignores que
l’or et l’argent ne sont que la poussière.
Tu possèdes bien des chevaux et des éléphants, et tu te promènes en chars infatigables.
Tu ne te souviens de personne, tu oublies même tes parents.
Tu ne médites pas sur le Nom; sans le Nom tout est profane. (2)
Tu ramasses des richesses, et on te maudit,
Tu fais plaisir à ceux qui sont mortels comme toi,
Tu es hautain et tu t’occupes de ton intellect.
Tu erres, c’est dans Sa volonté, et tu ne reçois ni reconnaissance ni honneur. (3)
J’ai rencontré mon Unique Seigneur, par l’entremise du Gourou.
Lui, le Seigneur, soutient tout, pourquoi toi, imbu d’ego, te lamentes-tu?
Dieu fait ce que Ses Saints souhaitent, aucune de leurs demandes n’est refusée à la
cour de Dieu.
Nanak, celui qui est imbu du Nom, sa lumière pénètre partout. (4-1-71)
Sri Rag M.5
L’esprit de l’homme est égaré, il jouit des plaisirs, et obéit à tous ses caprices.
Les empereurs, sur la tête de qui on tient le conopé, sont tous inquiets.
O frère, on n’acquiert la Paix qu’en compagnie des Saints. (1)
Celui Qui a écrit ta destinée, le Purusha, ton Créateur, écarte s’Il le veut, ton inquiétude et
ton doute. (l-Pause)
J’ai parcouru partout et j’ai visité bien des places,
Les riches et les propriétaires de terrain, tous dissipent leur vie en se lamentant,
«c’est le mien, c’est le mien.» (2)
Ils lancent des ordres, sans peur, et leur comportement est arrogant. .
Ils asservissent les autres, mais sans le Nom du Seigneur ils retournent aussi à la poussière. (3)
Même si des milliards d’anges, d’ascètes et d’hommes de miracle restent debout à la porte,
Même si quelqu’un atteint un très haut rang et contrôle d’un très vaste empire, en fin de
compte tout devient un rêve. (4-2-72)
Sri Rag M.5
Chaque jour, nous nous embellissons; sans la compréhension du Réel nous sommes des

pierres ignorantes. [CG-43]


Celui qui ne se souvient pas du Seigneur, son corps sera abandonné dans le désert.
Celui qui médite sur le Seigneurjouit àjamais de la Béatitude. (l)
O mortel, tu viens ici afin de gagner des mérites,
Néanmoins tu t’engages dans d’inutiles affaires, et ainsi s’écoule la Nuit de Vie. (l-Pause)
Les animaux et les oiseaux s’ébattent; ils ne s’aperçoivent pas de la mort,
A leur instar l’homme est pris au piège par la Maya,
Seuls sont sauvés ceux ui méditent sur le Vrai Nom, (2)
On s’attache à la maison mais, à la fin, il faudra la quitter.
Et on ne prend pas soin de sa vraie demeure.
[57]

Seuls échappent a ce piège ceux qui se mettent aux pieds du Gourou. (3)
A part le Gourou, nul autre ne peut te sauver; je n’aperçois personne.
J’ai cherché dans toutes les directions; finalementje supplie Ton refuge, O Seigneur.
Nanak dit: «J’étais en train de me noyer et le Vrai Roi m’a sauvé.» (4-3-73)

Sri Rag M.5


L’homme est un invité au monde pour quelques moments, afin de pouvoir accomplir le
travail qui lui a été assigné,
Mais l’ignorant ne le comprend pas, et il s’engage dans la Maya et la concupiscence.
Au départ il se repent, mais alors il est remis au Yama. (1)
O aveugle, tu es assis sur la berge traîtresse de la rivière.
Si tu es ainsi destiné, médite sur le Verbe du Gourou. (l-Pause)
On ne connaîtjamais, si la moisson (de la vie) sera récoltée quand elle sera mûre,
demi-mûre ou presque verte.
Le Yama arrive avec ses faucheurs, les faux à leurs mains.
Quand le Seigneur l’ordonne, ils fauchent la moisson et prennent la mesure de la récolte. (2)
La première partie1 de la Nuit de Vie est gaspillée en affairés inutiles, la deuxième partie
passe en sommeil.
La troisième partie est dissipée en péché et l’aube de la mort point à la quatrième partie.
Tu ne te souviensjamais de Celui qui t’a accordé l’âme et le corps. (3)
Je me sacrifie dans mon for intérieur à la congrégation des Saints, .
Par l’entremise de laquellej’ai compris la Réalité et rencontré mon Seigneur Sage.
Nanak, je Le trouve toujours près de moi, Il connaît la vraie Essence (des choses).(4-4-74)
Sri Rag M.5
Que j’oublie tout mais pas du tout mon Seigneur.
Le Gourou m’a délivré de mon imbroglio, et m’a donné le Nom de Dieu, le vrai but de la vie.
Abandonné tous les espoirs et ne t’appuie que sur un espoir, le Dieu.
Ceux qui servent le Vrai Gourou gagnent leur place dans l’autre monde. (1)
O mon esprit, chante les louanges du Créateur.
Détourne-toi des habiletés, et mets-toi aux pieds du Gourou. (l-Pause)
Tu ne souffriras ni la peine, ni la faim, si le Dispensateur de paix vient dans ton esprit.
Aucun de tes efforts n’échoue, si le Vrai habite ton coeur.
Celui, O Seigneur, qui est protégé par Toi, nul ne peut le détruire
Sers le Gourou, Dispensateur de paix; il écartera tous tes péchés. (2)
Votre serviteur fournit du service à eux, ceux, qui sont bénis en Te servant,Toi. [CG-44]
On gagne la compagnie des pieux, et on les sert, si l’on est béni de Ta grâce.
Tout est sous Son Contrôle; Lui-même, Il fait tout.
Je me sacrifie au Vrai Seigneur; Il accorde tous mes voeux. (3)
L’Unique, seulement Lui, est notre Frère, notre Ami et notre Camarade.
Tous les biens Lui appartiennent; Il est aussi le Fondateur du Système.
Quand l’esprit est imbu de l’Unique, il atteint la paix.
Nanak, alors le Nom du Seigneur est comme la nourriture, les vêtements et Il est aussi
le support et l’appui. (4-5-75)
Sri Rag M.5
Je reçois toutes lesjoiés, s’Il est a ma portée.
Ma v1e, Son don sans prix, est bénie, sr je réc1té Son Nom.

l. La famille et les parents.


l. Le mot dans le texte «Pahar» signifie une période de trois heuresUn jour (jour et nuit)
se compose de huit Pahars et la nuit de quatre.

K
[53]

Celui qui est ainsi destiné rentre dans le château du Seigneur, par la grâce du Gourou. (l)
O mon âme, ne t’attache qu’à Lui, l’Unique Seigneur.
Excepté Lui, tout est embrouillement, amour trompeur de la Maya. (l-Pause)
On jouit de milliards dejoies, on est même Roi, si l’on est béni de Sa grâce.
S’Il m’accorde Son Nom, même pour un instant, mon esprit et mon corps deviennent calmes.
Ceux qui sont prédestinés embrassent les pieds du Vrai Gourou. (2)
Bénis soient le temps et l’heure où l’on devient amoureux du Seigneur.
On n’est touché ni par la souffrance ni par la tristesse, si l’on s’appuie sur le Nom du Seigneur.
Celui qui est sauvé par le Gourou traverse l’océan de la vie. (3)
La place où se rassemble la congrégation des Saints est vraimentjolie, et même sacrée.
Seul celui qui trouve le Vrai Gourou est capable de s’ancrer.
Alors, Nanak, il bâtit sa maison dans un lieu où il n’y a ni mort, ni naissance, ni vieillesse.
(4-6-76)
Sri Rag M.5
O mon âme, ne médite que sur Lui; Il est le Roi des rois,
Mets ton espoir en Lui; Il est l’Espoir de tous.
Détourne-toi de toutes les subtilités et cramponne-toi aux pieds du Gourou. (1)
O mon âme, médite sur le Nom, dans la paix et dans lajoie.
Jour et Nuit médite sur Dieu, et chante à jamais les louanges du Seigneur. (l-Pause)
O mon âme, cherche refuge en Celui que personne n’égale.
En méditant sur Lui on gagné la paix; la peine et la tristesse ne nous touchent plus.
Rends toujours service à Ton Seigneur, le Vrai Maître. (2)
Au sein de la société des Saints on devient pur, et le noeud coulant du Yama se desserre,
Supplie Dieu, Il est le Dispensateur de lajoie, le Destructeur de la peur.
Celui à qui le Miséricordieux accorde Sa miséricorde, toutes ses affaires sont réglées. (3)
On dit qu’Il est le plus Grand, que Son Siège est le plus haut,
Mais Il est sans couleur, sans marque, et Sa valeur n’est pas mesurable.
Nanak dit: «Mon Seigneur, aie pitié de moi et accorde-moi Ton Vrai Nom. (4-7-77)
Sri Rag M.5
Celui qui médite sur le Nom est toujours content, son visage est gai et brillant.
On reçoit le Nom du Vrai Gourou, et on est acclamé par tous,
Le Seigneur habite au sein de la société des Saints,
Il est Vrai et Unique. (1)
O mon âme, contemple le Nom du Seigneur. [GG-45]
Le Nom est toujours avec toi, et Il te sauvera dans l’autre monde. (l-Pause)
La gloire du monde ne sert à rien.
La couleur de la Maya est fanée, ô ignorant, et elle s’effacera.
Celui dont le coeur est rempli du Nom du Seigneur celui-la est le premier parmi les élus. (2)
Réduis-toi à la poussière sous les pieds des Saints, et écarte ton ego,
Détourne-toi des habiletés et des astuces, et accroché-toi aux pieds du Gourou,
Seul celui qui reçoit cette Perle du Nom a la chance d’avoir un tel destin, (3)
O frère, seul reçoit la Perle la personne à qui Lui-même Il la donne.
Seul est capable de servir le Gourou la personne qui se dépouille de la peine d’ego.
Nanak dit: «Il a rencontré le Gourou et toutes ses peines se sont écartées.» (4-8-78)
Sri Rag M.5
Le Seigneur connaît tout, et Il est le Seigneur de tous.
Il n’y a que Lui qui soutient l’esprit, et Lui aussi est l’assise principale de la vie,
La paix règne dans Son refuge, Il est le plus Haut Seigneur, le Créateur. (1)
O mon âme, abandonne tous les autres moyens,
[59]

Contemple toujours le Parfait Gourou, et attache-toi à l’Unique Seigneur. (l-Pause)


O frère, l’Unique Seigneur est Frère, Mère et Père aussi.
Il est mon refuge; Il m’a donné l’âme et le corps.
N’oublie donc pas le Seigneur, tout est en Son pouvoir. (2)
L’Unique Seigneur est chez-toi , Il est partout,
Il a créé tout ce qui est; jour et nuit médite sur Lui.
Si l’on est imbu de l’amour du Seigneur, la tristesse et le chagrin s’écartent. (3)
Il y a seulement un Seigneur, pas du tout un Autre.
L’âme et le corps Lui appartiennent; rien n’arrive hors de Sa volonté.
En contemplant l’Unique, par l’entremise du Parfait Gourou, on devient aussi parfait. (4-9-79)
Sri Rag M.5
Ceux qui s’attachentau Vrai Gourou sont parfaits et honorés.
Ceux à qui est donnée Sa grâce, la sagesse s’épanouit dans leur esprit.
Ceux qui sont ainsi destinés, reçoivent le Nom du Seigneur. (l)
O mon âme, médite donc sur le Nom.
Et ainsi tu jouiras d’un plus grand bonheur, à la cour du Seigneur tu seras
parée d’honneur. (l-Pause)
Dans l’amour du Seigneur, qui nourrit tout, on perd la peur de la mort et de la naissance,
On se purifie au sein de la société des Saints; Lui-même, le Seigneur pourvoit la nourriture.
La crasse de la naissance et de la mort se lave, et un aperçu du Gourou suffit à sauver
l’homme. (2)
Il est répandu partout, dans chaque endroit, vraiment l’Unique Seigneur est partout.
C’est le Dispensateur de tous, il n’y en a pas d’autre que Lui.
En cherchant Son refuge on se sauve; Sa volonté arrive toujours. (3)
Ceux dont l’esprit devient la demeure du Seigneur, sont toujours suprêmes et honorés.
Leur renommée est pure et ils sont connus partout (dans le monde).
Nanak se sacrifie à ceux qui méditent sur le Seigneur. (4-10-80)
Sri Rag M.5
En rencontrant le Gourou, tout mon chagrin a disparu; et la Paix divine est venue habiter
mon esprit.
Mon esprit est illuminé; je ne fais appel qu’à Lui. [CG-46]
En rencontrant des Saints, mon visage est devenu gai et brillant; et j’ai reçu selon ma destinée.
Je chante toujours les louanges du Seigneur, par le Vrai Verbe immaculé. (1)
O mon âme, on obtient la paix par l’entremise du Verbe du Gourou.
Celui qui rend service au Vrai Gourou, (il) ne s’en va jamais bredouille. (l-Pause)
On trouve le trésor du Nom, et les désirs sont exaucés.
Le Seigneur connaît ton intérieur, Il est toujours près de toi; reconnais donc ton Créateur.
Si, par la grâce du Gourou, on médite sur le Nom, et si on pratique la charité, alors
vraiment c’est le bain sacré.
Celui qui contemple le Nom voit s’écarter sa luxure, sa colère et son avidité, ainsi que son ego.
(2)
J’ai obtenu le profit du Nom du Seigneur; toutes mes affaires sont réglées.
Par Sa grâce, le Seigneur m’a accordé Son Nom, et m’a fait m’approchér de Lui.
Le Seigneur, Lui-même, m’a favorisé; mon va-et-vient est terminé.
J’ai compris le Verbe du Gourou, et ainsi j’ai trouvé la Vraie Maison. (3)
Par Sa faveur, le Seigneur protège Ses dévots.
Leur visage est gai et brillant, ici et dans l’autre monde aussi, parce qu’ils méditent sur la
Vérité et sur l’Unique.

l. Dans l’esprit.

K
[60]

Ils sont imbus de l’amour infini du Seigneur; ils méditent, jour et nuit sur Ses qualités.
Nanak dit: «Le Seigneur est l’océan de paix etje me sacrifie à Lui.» (4-11-81)
Sri Rag M.5
Si nous rencontrons le Parfait Gourou, nous recevons le trésor du Nom.
Par Sa grâce, nous méditons sur le Nom ambrosiaque.
Le chagrin de la mort et de la naissance se termine, et notre esprit, en équilibre,
se fixe sur Lui. (1)
O mon âme, cherche ardemment le refuge du Seigneur
Hors de Lui, il n’y en a pas d’autre, médite donc sur le Nom de l’Unique. (1-Pause)
Nul ne peut estimer Sa valeur; Il est comme un océan insondable de bonté.
O fortuné, rentre dans la société des Saints, et confie-toi auVrai Nom.
Sers l’Océan de Paix; c’est le Roi des rois. (2)
Je m’appuie sur les pieds du Gourou, immaculés comme le Lotus; rien d’autre ne me soutient.
Je m’appuie sur Toi, O mon Seigneur; je vis grâce à Ton pouvoir.
Tu es l’orgueil des humbles, j’essaie de me confondre avec Toi. (3)
Jour et nuit, médite surie Maître qui soutient le monde.
Notre Ami, le Seigneur, préserve tout, corps, trésor et Il protège la vie même.
Nanak, le Seigneur est miséricordieux et pardonne toujours, Il éloigne tous les péchés.
(4-12-82)
Sri Rag M. 5
J’adore le Vrai Seigneur; Il n’est sujet ni à la mort, ni à la naissance.
Il ne s’éloigne jamais de moi, Il anime tout,
Il éloigne les peines des humbles; Il les accueille avec honneur.
Vraiment, merveilleux est le Sans-forme, l’Immaculé; le Gourou m’a fait Le rencontrer,
ô ma mère. (1)
O frère, fais de ton Seigneur ton camarade. [GO-4 7]
L’attachement à la Maya est détestable; nul n’en est content. (l-Pause)
Lui seul est sage, bienfaisant, compatissant, pur et infini.
L’Ami, le Camarade, très Exalté, très Haut et sans limite.
Il n’est ni jeune, ni vieux; sa cour est éternelle.
Il accorde tout que nous demandons; Il soutient les sans-appui. (2)
En L’apercevant les péchés sont détruits et le corps et-l’esprit restent en paix.
Avec persévérance, médite sur Lui et dépouille-toi de tes doutes.
C’est le Trésor des Bons, c’est toujours un Nouvel Etre, et Son don est parfait.
Médite sur Lui à jamais, et ne L’oublie jamais. (3)
Ceux qui sont ainsi prédestinés, le Seigneur est leur Camarade
Je Lui fais offrande du corps, de l’âme, de l’esprit; de plus je sacrifie ma vie même.
Il voit tout, entend tout et habite tous les coeurs.
Il soutient même les ingrats, Nanak, Il est toujours miséricordieux. (4-13-83)
Sri Rag M.5
Le Seigneur accorde l’esprit, le trésor et le corps; de plus Il maintient le corps soigneusement,
Il accorde tous les pouvoirs au corps, et y met Sa lumière divine.
Médite toujours sur Lui et garde Son souvenir dans ton coeur. (1)
O mon âme, il n’y a que Lui, le Seigneur.
Cherche le refuge du Seigneur, alors la peiné ne t’affligera plus. (l-Pause)
Joyaux, trésor, perles, or; tout cela n’est que poussière,
Mère, père, fils et parents; tous ces attachements sont faux.
O impur animal (homme), pourquoi ne reconnais-tu pas ton Créateur? (2)
Le Seigneur est au-dedans et en-dehors, partout; mais tu maintiens qu’Il est loin.
r61]

Tu soupires après les désirs, et ton intérieur est rempli d’ego et de fausseté.
Une foule d’hommes dépourvus du Nom, continuent leur circuit. (3)
Sauve les tous, mon Seigneur, dans Ta miséricorde.
A part le Maître, nul autre ne peut les sauver, Tous ont peur du Yama.
Que Nanak n’oublie pas le Nom, O Seigneur, prends pitié de moi. (4-14-84)
Sri Rag M.5
On peut avoir un beau corps, du trésor et même un empire,
On peut posséder bien des fils, des femmes, des courtisanes et on peut jouir des plaisirs,
Néanmoins, si le Nom du Seigneur n’habite pas l’esprit, tout est en vain. (1)
O mon âme, médite sur le Nom de Dieu.
A jamais reste au sein de la société des Saints, et fixe ton esprit sur les pieds du Gourou.
(l-Pause)
On médite sur le Nom-Trésor, seulement si l’on y est destiné.
Quand on embrasse les pieds du Gourou, toutes nos affaires s’ajustent.
Ainsi la maladie de l’ego et du doute s’écarte, et le va-et-vient se termine. (2)
Demeure dans le sein de la société des Saints; le Nom du Seigneur" équivaut aux bains
dans soixante-huit lieux sacrés,
L’âme, le corps et l’esprit s’épanouissent; c’est le vrai but de la vie.
Ici on obtient la gloire, et on trouve une place à la cour du Seigneur. (3)
Le Seigneur fait tout; tout est entre Ses Mains. [GG-48]
C’est Lui qui accorde la vie au mort; et Il est au-dedans et en dehors.
Nanak, cherche le refuge du Seigneur; Il est le Vrai Maître des coeurs. (4-15-85)
Sri Rag M.5
Ceux qui reçcoivent la miséricorde du Gourou, cherchent le refuge du Seigneur,
Par l’instruction du Gourou tous les enchevêtrements du monde disparaissent.
Le Nom de l’Omniprésent a percé mon esprit, et Sa vue ambrosiaque m’a rendu heureux. (1)
O mon âme, apprend à servir le Vrai Gourou,
N’oublie jamais le Seigneur, même pour un moment; le Maître t’accordera la miséricorde.
(l-Pause’)
Chante toujours les louanges du Maître, Il annulera tes démérites.
Hors du Nom, il n’y a pas de paix; je n’ai pas pu le trouver dans les activités diverses.
Celui qui chante, avec persévérance, les louanges du Seigneur traverse l’océan épouvantable
de la vie. (2)
Mérites de pèlerinage, de jeûnes, d’austérités; on le trouve dans la poussière sous les pieds
de Saints.
Crois-tu pouvoir tenir secret tes actes? L’Omniprésent Seigneur te regarde toujours
Mon Seigneur est répandu partout, vraiment dans toutes les places. (3)
Vrai est Son empire, vrai est Son ordre, et aussi vrai est Son siège.
Vraie est la Nature qu’Il a créée, vrai est le monde, Son édifice.
Nanak, répète le Vrai Nom, et sacrifie-toi au Seigneur. (4-16-86)
Sri Rag M.5
Essaie de te consacrer au Seigneur, ô fortuné, et gagne le profit du Nom.
En compagnie des Saints, contemple le Seigneur, ainsi se lavera la crasse de tes naissances.
(1)
O mon âme, médité sur le Nom de Dieu.
Tu amasseras le fruit de tes désirs, et ta tristesse et tes peines s’écarteront. (I-Pause)
Aperçois toujours le Seigneur près de toi, c’est la raison pour laquelle tu es venu ici,
Vraiment, Il emplit l’eau, le désert, la terre et le ciel, de Sa grâce. (2)
Si l’on adore le Vrai Seigneur, l’âme et le corps se purifient.
[62]

Les actes de celui qui embrasse les Pieds du Seigneur équivalent à la méditation et
aux austérités. (3)
Joyaux, rubis, perles, ambroisie: c’est le Nom du Seigneur,
Nanak dit: «Chante les louanges du Seigneur et reçois la paix, la béatitude céleste.»(4-l7-87)

Sri Rag M.5

Le Gourou est l’Essence des Shastras, le Gourou est le bon augure; par l’entremise du Gourou
on peut répéter le Nom.
Le Gourou accorde le trésor des Pieds-lotus du Seigneur, et le sans-abri y trouve le refuge.
Le vrai capital, le comportement correct, tout se résume à chanter, nuit et jour, les louanges
du Seigneur.
Celui qui reçoit Sa miséricorde rencontre le Seigneur; et alors se termine son va-et-vient. (l)
O mon âme, médite sur le Maître, de tout ton coeur.
Il remplit chaque coeur et est toujours tout près. (l-Pause)
Quand je médite sur le Maître, mon bonheur est sans limites. [CG-49]
Ceux qui dégustent le Nom sont assouvis; seulement eux en connaissent la saveur.
Au sein de la société des Saints le Seigneur vient habiter notre esprit,
C’est le Bien-Aimé et Il pardonne toujours.
Celui qui. médite sur le Seigneur est le Roi des rois. (2)
Le temps où l’on chante les louanges de Dieu, équivaut à des milliards de bains et d’ablutions.
La telle langue qui répète le Nom du Seigneur est digne de mérites; c’est la plus
grande bénédiction.
Par Sa grâce, le Seigneur vient habiter le corps et l’âme,
Il est Bienveillant, Omnipotent, Miséricordieux
Le corps et l’âme Lui appartiennent, je me sacrifie toujours à Lui. (3)
Celui qu’Il unit avec Lui-même, ne se séparera plus.
Le Vrai Seigneur enlève les entraves de Ses Serviteurs.
Aux égarés Il fait voir la Voie, et Il ignore même leurs démérites.
Nanak, cherche Son refuge, c’est le Support de chaque coeur. (4-18-88)

Sri Rag M.5


Répète le Vrai Nom,
Utilise ta langue pour répéter le Vrai Nom, afin que ton corps et ton esprit se purifient.
Mère, père, et parents, sans Lui nul n’en tire d’avantages.
Si le Seigneur est miséricordieux, on ne L’oublié pas même un moment. (1)
O mon âme, médite sur Lui pendant toute la vie.
A part Lui, tout est faux, tout disparaîtra. (1 -Pause)
Mon Seigneur est pur, immaculé, sans Lui je ne saurais pas vivre.
J’ai soif de Le voir; quelqu’un peut-il me faire voir mon Seigneur, ô ma mère,
J’ai cherché dans toutes les directions, partout; si ce n’est dans la direction du Seigneur,
il n’y a rien. (2)
Supplie le Gourou qu’il té fasse rencontrer le Seigneur.
Le Vrai Gourou est le Dispensateur du Nom; son Trésor est toujours rempli.
Chanté toujours Ses louanges, nul ne peut apercevoir Ses limites. (3)
Chante à jamais Ses louanges; Il s0utient tout, Son jeu est merveilleux et impossible a
mesurer.
Médite à jamais sur Lui; c’est la vraie sagacité.
Nanak, le Seigneur semble doux à la personne qui est ainsi prédestinée. (4-19-89)
[63]

Sri Rag M.5


O frères, au sein de la congrégation des Saints, recueillez le Nom,
Récoltez les victuailles qui seront utiles pour aller là-bas.
On reçoit ces victuailles du Nom, par Sa grâce,
Celui qui a sa faveur reçoit Sa grâce. (l)
O mon âme, nul n’est l’égal du Gourou.
Je ne connais pas d’autre refuge, seul le Gourou est capable de me faire rencontrer
le Seigneur.(l-Pause)
Celui qui aperçoit le Gourou recueille toutes les victuailles souhaitées.
O ma mère, ceux qui embrassent les pieds du Gourou sont vraiment fortunés.
Le Gourou est généreux et omnipotent, et le Gourou anime tout
Car Il est Dieu, Transcendant Seigneur, Il sauve ceux qui sont en train de se noyer. (2)
Comment peut-on faire le panégyrique du Gourou, Il est le Tout-Puissant, la
Cause Primordiale.
Ceux qui sont soutenus par la Main du Gourou gardent leur équilibre,
Le Gourou accorde le Nom Ambrosiaque, et annule la transmigration.
Le Gourou est Dieu; en méditant sur le Gourou la peur et le chagrin se dissipent. (3)
Le Vrai Gourou est le profond océan insondable de Paix, et Il détruit le péché.
Celui qui sert le Gourou est hors de la punition du Yama. [CG-50]
Nul n’est égal au Gourou, j’ai cherché d’un bout à l’autre de l’univers.
Nanak dit: «Le Gourou m’a accordé le Nom Trésor, et mon esprit est rempli du bonheur.»
(4-20-90)
Sri Rag M.5
Ce qui semblait douxl se révèle à la fin vraiment aigre.
Frères, amis; à la fin tout s’est révélé être une illusion de Maya.
Tout finit par disparaître; sans Nom tout est un mystère. (l)
O mon âme, engage-toi au service du Vrai Gourou.
Tout ce que l’on voit disparaîtra, écarte tes habiletés. (l-Pause)
Comme le chien fou, qui erre dans toutes les directions,
L’avare dévore tout, le comestible et l’incomestible.
Il est sous l’étreinte de la luxure, de la colère et de l’ego, et est sujet au va-et-vient. (2)
La Maya ajeté le filet, en-dedans est l’appât.
L’oiseau du Désir y est pris au piège, et il est incapable d’en échapper, ô mère.
Celui qui oublie son Créateur, est toujours assujetti au va-et-vient. (3)
La Maya a alléché le monde de nombreuses façons.
Vraiment, il est sauvé celui qui est protégé par l’omnipotent Seigneur,
En contemplant le Seigneur, Ses serviteurs sont sauvés, Nanak se sacrifie à eux. (4-21-91)
Sri Rag M.5
Quand un berger arrive à une pâture il ne peut se permettre d’avoir des exigences.
A la fin du temps accordé, il faut partir; garde donc les Vrais Biens. (1)
Chante les louanges du Seigneur, et rends ardemment service au Gourou.
Pourquoi t’enorgueillis-tu de bagatelles? (I-Pause)
Comme l’hôte de la nuit, tu partiras aussi à l’aube.
Pourquoi te laisses-tu allurer par ta famille?
Tout est éphémère comme les fleurs du jardin. (2)
Pourquoi réclames-tu, «C’est le mien, c’est le mien»! Cherche ardemment le Seigneur
qui t’a tout donné.
Sans aucun doute, tu partiras; et tu laisseras ici pas mal de biens (3)

1. Il s’agit des plaisirs mondains.

K
[64]

Tu as passé par des milliards de naissances avant de recevoir la précieuse vie humaine.
Nanak, répète le Nom, le jour du départ approche. (4-22-92)
Sri Rag M.5
O mon corps, tant que l’âme t’accompagne tu vis.
Dès son départ tu es réduit en poussière. (l)
Mon esprit désire ardemment T’apercevoir, O mon Seigneur;
Béni est Ton Siège. (l-Pause)
Tant que ton mari habite chez-toi, tout le monde t’honore.
Mais dès son départ, nul ne s’intéresse à toi. (2)
Tant que tu restes chez les parents , contemple le Seigneur, ainsi tu seras heureuse chez
les beaux-parents.
En rencontrant le Gourou, découvre la vraie voie, et tu ne seras plus triste. (3) [GO-51]
Toutes iront chez leurs beaux-parents, et toutes seront données en mari age et partiront.
Nanak, bénie est la Mariée qui adore son Epoux. (4-23-93)
Sri Rag M.5
L’Unique Seigneur qui atout crée est la Cause Primordiale.
O mon âme, médite sur Lui, Il soutient tout. (1)
Dans ton esprit fais le culte des pieds du Gourou,
Dépouille-toi des habiletés et mets-toi à l’unisson du Verbe. (l-Pause)
Chagrin, tristesse, peur, tout cela ne t’afflige plus tant que le Verbe du Gourou habite
ton coeur.
Des milliards ont essayé, mais sans l’aide du Gourou personne n’a été sauvé. (2)
En apercevant le Gourou l’esprit trouve le support et tous les péchés s’écartent.
Je me sacrifie à ceux qui embrassent les pieds du Gourou. (3)
Au sein de la compagnie des Saints, le Vrai Nom du Seigneur vient habiter l’esprit.
Nanak, ceux qui chérissent le Nom du Seigneur sont vraiment fortunés. (4-24-94)
Sri Rag M.5
Ramasse le trésor du Nom du Seigneur, célèbre le culte du Gourou, et détoume-toi des péchés.
Celui qui t’a créé, contemple-Le, et tu seras sauvé. (1)
O frère, répète le Nom du Seigneur Infini.
Lui, qui a accordé le corps, l’âme et la vie, est le Support du coeur. (l-Pause)
Tout le monde est ivre de luxure, de colère, d’orgueil.
Cherche refuge aux pieds des Saints, ainsi s’écarteront les peines ténébreuses. (2)
Pratique la vérité, le contentement et la charité; c’est le plus haut accomplissement.
Celui à qui est donnée la grâce du Seigneur se dépouille de l’ego et devient humble. (3)
Tout ce que nous apercevons est animé par Sa Lumière.
Nanak, le Gourou a fait se dissiper tout doute et j’aperçois le Seigneur partout. (4-25-95)
Sri Rag M.5
Tout le monde accomplit des actes, mauvais et vertueux,
Le dévot est au-dessus des deux, mais on n’en est pas conscient. (1)
Le Seigneur anime tout.
Que puis-je dire? Ecoute mon Seigneur, Tu es Tout-Puissant et vraiment Sage. (l-Pause)
Celui qui est enchevêtré dans l’honneur et le déshonneur, (il) n’est pas le vrai serviteur.
Un juste Sage qui connaît l’Essence, est vraiment rare, un parmi des millions. (2)

l. Ici le mari signifie l’âme et le corps est la mariée. n


2. Les parents signifient ce monde et les beaux-parents signifient l’autre monde.
3. Fais écarter l’ego.

L
r65]

Parler au sujet du Seigneur,


C’est le moyen de célébrer le culte du Seigneur,
Mais vraiment rare est le serviteur du Gourou qui est au-dessus de ce bavardage. (3)
Nanak a reçu la bénédiction de la poussière sous les pieds des Saints,
Et maintenant il est même oublieux de la libération, il aperçoit le Seigneur partout. (4-26-96)
Sri Rag M.5
Mon cher Père, en espérant Ta miséricorde, j’ai passé mes jours dans les plaisirs.
Jîai abandonné Ta voie, maisje suis ton Enfant; Tu es mon Père et ma Mère. (1)
Dire et prononcer, c’est vraiment très facile.
Mais il est difficile d’accepter Ta volonté, (l-pause)
Je suis fier de Toi, parce queje sais que Tu es mien.
Tu animes tout, pourtant Tu es au-delà de tout, O Père, Tu es indépendant de tout. (2)
O Père, je suis ignorant de Ta voie.
O Saints du Seigneur, Lui seul permet de se libérer de la Maya, et Il me considèrele Sien. (3)
Dans Sa miséricorde, le Seigneur a terminé mon va-et-vient. [CG-52]
Nanak, en rencontrant le Gourou, reconnais le Seigneur. (4-27-97)
Sri Rag M.5
Ceux qui rencontrent des Saints perdent la peur de la mort.
Le Miséricordieux Seigneur vient habiter leur esprit,
Ils rencontrent le Vrai Gourou, et leurs empêtrements se terminent. (l)
O mon Vrai Gourou, je me sacrifie à Toi.
Béni soit ton Aperçu, dans Ta miséricorde Tu m’as accordé le Nom, l’ambroisie. (l-Pause)
Ceux qui T’ont servi ardemment sont, vraiment, sages.
Ceux qui gardent précieusement le Nom deviennent les agents de la libération des autres.
Nul n’est aussi grand et bienfaisant que le Gourou, Il nous a accordé le don de l’âme. (2)
Ceux que le Gourou vient rencontrer, par l’amour, sont acceptables au monde.
Celui qui est imbu de Son amour, trouve une place à la cour du Seigneur.
Toute gloire est dans les Mains du Seigneur, on la reçoit comme il a été décidé. (3)
Vrai est le,Créateur, la Cause Primordiale, vrai est le Soutien du Vrai Seigneur .
PrononCC toujours la vérité; par la vérité on reçoit la lumière de l’intellect.
Nanak trouve son soutien dans le souvenir de l’Unique Seigneur, Il anime tout. (4-28-98)
Sri Rag M.5
Le corps et l’âme trempés d’amour, adore ton Gourou, le Dieu.
Le Vrai Gourou est bienfaisant; Il soutient tout.
Fais pratique du Verbe du Gourou, vraiment c’est la vraie philosophie.
Sans la compagnie des Saints, tout attachement à la Maya est sans profit (comme cendres). (1)
Mon ami, recueille le Nom du Seigneur.
Au sein de la société des Saints ton esprit sera en paix, et ton effort fructifiera. (l-Pause)
Omnipotent, Infini; tel est le Gourou, vraiment fortuné est celui qui. L’aperçoit.
Le Gourou est incompréhensible et immaculé; nul autre n’est aussi grand que le Gourou.
Le Gourou est le Créateur, la Cause Primordiale; par l’entremise du Gourou on reçoit la gloire.
Il n’y a rien au-delà du Gourou, ce que le Gourou désire arrive toujours. (2)
Le Gourou est la place de pèlerinage, l’Arbre élyséen, Il accorde tous les désirs.
Le Gourou est le Dispensateur du Nom qui sauve tout le monde.
Le Gourou est le Tout-Puissant, le Sans-forme, Il est i-nson