Vous êtes sur la page 1sur 3

La mise en service de ces n composants se fera donc en période aléatoire, pendant laquelle l’hypothèse

exponentielle du taux constant est acceptable. Leur prévision comportementale sera donc possible en
utilisant la loi exponentielle (voir § 5.3.1). Pour l’électromécanique, la séparation des périodes est moins
nette. L’hypothèse exponentielle étant mal ou non vérifiée, des modèles probabilistes tels que la loi de
Weibull devront être utilisés pour analyser la fiabilité.

Remarquons cependant que la notion de rodage mécanique (lissage des aspérités à l’interface de deux
pièces mobiles) correspond à la phase de « jeunesse », alors que l’émergence de certains modes de
défaillances marque le début de la phase de « vieillesse ».

La durée de vie d’un équipement : la courbe en baignoire Ç La courbe en baignoire L’allure générale des
variations de la fonction λ(t) d’un équipement le long de sa durée de vie est connue a priori : nous trouvons
une courbe en forme de « bai-gnoire ». Cette courbe (figure 5.3) met en évidence trois périodes distinctes :
la jeunesse, la maturité et la vieillesse de l’équipement, chaque période ayant ses types de défaillances
propres…

Figure 5.3 – Courbe en baignoire d’un système complexe

Pour un système comportant des technologies variées, la courbe λ(t) peut être considérée comme une «
ligne de tendance » résultante des différentes distributions des défaillances des composants. Cette courbe
permet de séparer trois populations de défaillances de natures différentes, généralement classées en trois
périodes successives (figures 5.4 et 5.5) :
– période de jeunesse, caractérisée par des défaillances « précoces » ;
– période de vie utile, avec des défaillances aléatoires et un taux de défaillance sensiblement constant.
Nous nommerons « hypothèse exponentielle » le fait de considérer λ constant sur la période de vie utile ;

– période de vieillesse ou d’usure, avec un taux de défaillance inexorablement croissant jusqu’à


l’obsolescence.
Remarque

Cette géométrie de courbe à un caractère « universel » : elle représente aussi bien des taux de défaillances « humaines
» (taux de mortalité bien connue en démographie) que des défaillances du règne végétal : plantez 3 000 pins et
observez le devenir de chaque semis ; vous verrez apparaître les trois populations successives.

Figure 5.4 – Courbe de défaillance en baignoire pour des modules et composants du domaine électronique
Figure 5.5 – Courbe de défaillance en baignoire pour des modules du domaine électromécanique

Interprétations de la courbe en baignoire

Pour l’électronique, la phase de jeunesse est caractéristique de défauts initiaux de fabrication qu’il est
possible de « couvrir » par des techniques de déverminage. Elles consistent à faire subir aux composants
fabriqués (composant, circuit intégré ou carte) un « stress » suivant un programme d’agressions thermiques,
vibratoires ou d’ambiance en fonction de leur profil d’utilisation. Sur 100 composants ainsi déverminés,
puis testés, seuls les n résistants (donc dépourvus de défaut initial de fabrication) seront commercialisés.

La mise en service de ces n composants se fera donc en période aléatoire, pendant laquelle l’hypothèse
exponentielle du taux constant est acceptable. Leur prévision comportementale sera donc possible en
utilisant la loi exponentielle (voir § 5.3.1). Pour l’électromécanique, la séparation des périodes est moins
nette. L’hypothèse exponentielle étant mal ou non vérifiée, des modèles probabilistes tels que la loi de
Weibull devront être utilisés pour analyser la fiabilité. Remarquons cependant que la notion de rodage
mécanique (lissage des aspérités à l’interface de deux pièces mobiles) correspond à la phase de «
jeunesse », alors que l’émergence de certains modes de défaillances marque le début de la phase de «
vieil-lesse ».

Vous aimerez peut-être aussi