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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE


GESTION ET DE SOCIOLOGIE
………………………….
DEPARTEMENT DE GESTION
…………………………..
MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION
…………………………..
Option : FINANCES ET COMPTABILITE

CONCEPTION D’UNE COMPTABILITE


ANALYTIQUE D’EXPLOITATION
DANS UNE ENTREPRISE
INDUSTRIELLE

Présenté par : RAVOLOLONIAINA Tantely

Sous l’encadrement de : Monsieur Andriampeno RAMILIARISON,

Enseignant Chercheur

Année Universitaire : 2010 / 2011

Session : 12 décembre 2012


Remerciements
Tout d’abord je tiens à remercier DIEU de m’avoir donné la force, le courage et la
persévérance dans la réalisation de ce mémoire.
Ensuite je tiens à présenter mes hommages à :
- Monsieur ANDRIANTSIMAHAVANDY Abel, Professeur titulaire, Président
de l’Université d’Antananarivo
- Monsieur RANOVONA ANDRIAMARO, Maître de conférences, Doyen de
la Faculté DEGS.
- Monsieur ANDRIAMASIMANANA Olivier Origène, Maître de conférences,
Chef de Département Gestion
- Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur titulaire, Directeur du
Centre d’Etude et de Recherche en Gestion (CERG).
- Tout le personnel administratif et les corps enseignants du département
GESTION
Qui m’ont permis de poursuivre mes études au sein de cette honorable université.
- Mes plus sincères gratitudes à Monsieur RAMILIARISON Andriampeno, qui
m’a dirigé tout au long de mon travail. Ses nombreux conseils et
recommandations me furent d’une aide précieuse.
J’aimerai aussi adresser mes remerciements à :
- Monsieur BRUNO, DRH de la Société Aquarelle Madagascar
- Monsieur HARIMAMY, Responsable De Comptabilité Analytique du groupe
Aquarelle.
- et tous les membres du personnel
Pour leurs accueils au sein de l’entité ainsi que pour les conseils qu’ils m’ont dépensés
pour la réalisation de mon travail.
J’accorde également ma profonde reconnaissance à toute ma famille pour le soutien
moral, financier et matériel qu’elle m’a apporté.
Enfin, mes remerciements à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la
réalisation de ce travail de mémoire.

I
Résumé
Face à une importance progression au niveau de l’industrie, les chercheurs et auteurs
du management se sentent obligés d’apporter des innovations fréquentes sur la technique de
suivi des différents couts que supporte un produit et /ou une activité. De cette façon, la
comptabilité analytique est née, tout d’abord dans les grosses industries mécaniques,
chimiques ou verrière. Elle a pris toute son ampleur à la fin du XIXe siècle et au début du
XXe. L’étude des temps, notamment autour des innovations de Charles Taylor, a donné de
l’élan aux méthodes de production et donné un cadre à la ventilation des coûts dans les
différents produits. La comptabilité analytique a pris, par la suite, place dans chaque industrie
quelque soit sa grandeur. Parallèlement à une importance évolution de l’industrie, une
évolution au niveau de la comptabilité analytique s’impose tant que c’est un des plus
importants outils d’aide à la prise décision dans une entreprise industrielle.

Ce mémoire intitulé « conception d’une comptabilité analytique d’exploitation


dans une entreprise industrielle » se focalise sur les critères de choix de méthode de tenu de
comptabilité adopté par l’entreprise, la démarche à suivre et son liaison sur la prise de
décision. Il éclaircie en mieux l’élaboration et la mise en place proprement dite de la
comptabilité analytique. Il donne en détail l’impact de la pratique de cette dernière dans la
stratégie de production adoptée par l’entité.

Pour la réalisation de ce travail, les documentations, les familiarisations avec les


pratiques sur terrain via les visites d’entreprises industrielles et les entretiens avec les
responsables de comptabilité analytique d’exploitation ont été indispensables.

La pratique de la comptabilité analytique facilite la connaissance de cout réel d’un


produit et/ou une activité dans une entreprise quelque soit sa grandeur. Le résultat qu’il
procure influe en ce fait sa politique stratégique de production.

II
Glossaire

Entreprise : appelée également entité ou organisation, c’est un ensemble de moyen en


interaction qui vise à atteindre un objectif commun

Industrie : C’est un système de production composé d’un ensemble de ressources


humaines et matérielles organisées au sein d’une entreprise pour produire. Les
bénéfices, et donc la prospérité de l’entreprise, dépendent en grande partie de
l’efficacité de son système de production.
Zone Franche Industrielle: Ce régime s’applique aux investissements réalisés par des
promoteurs nationaux ou étrangers, ou en association des deux, dans des activités tournées
vers l’exportation, et selon les catégories d’entreprises visées à l’article 3.
(Loi n°89-027 modifiée et complétée par la loi n°91-020)

Prix : le résultat d’une transaction avec une personne extérieure à l’entreprise

Charge : est une consommation de ressources par l’entreprise


Coût : une accumulation de charges sur un produit ou un service

Activité : Ensemble de taches assurées par une ou groupe de personne et/ou


machine

La comparabilité : une information est comparable lorsqu’elle est établie et présentée dans
le respect de la permanence des méthodes et permet à son utilisateur de faire des
comparaisons significatives dans le temps au sein de l’entité et dans l’espace, au niveau
national et international entre les entités.

III
Liste des abréviations

ABC : Activity Based Costing


AI : Aquarelle internationale
AM: Aquarelle Madagascar
C.S : Charge Supplétive
CA: Chiffre d’affaire
CAE: Comptabilité Analytique d’Exploitation
CD : Charges directes
CF: Charge fixe
CI : Charges Indirectes
CI: Charges Incorporables
CMUP : Cout moyen unitaire pondéré
CR : Couts réels
CS : Couts Standard
CV: Charge variable
E: Ecart
FFOM: Force, Faiblesse, Opportunité, Menace

INSTAT : Institut National de la Statistique


MSCV: Marge sur coûts variables
PIB : Produit Intérieur Brut
R: Résultat
SIM : Syndicat de L’Industrie de Madagascar
TARP : Total après la répartition primaire
TARS : Total après la Répartition Secondaire
TRCI : Tableau de Répartition des Charges Indirectes
ZFI : Zone Franche Industrielle
UO : Unité d’œuvre

QUO : Quantité d’unité d’œuvre

CUO : Couts d’unité d’œuvre

MOD : Main d’œuvre directe

SWOT: Strengths, weaknesses, opportunities, threats

IV
Liste de figures et des tableaux

Liste des tableaux

Tableau 1 : Analyse comparative entre la comptabilité

analytique et la comptabilité générale ……………………………………. 8

Tableau 2 : Bon de réception Aquarelle Madagascar……………………………… 21

Tableau 3 : Calcul de cout d’approvisionnement………………………………….. 22

Tableau 4 : Fiche de stock Aquarelle Madagascar………………………………... 23

Tableau 5 : Fiche de stock groupe Aquarelle……………………………………… 24

Tableau 6 : Coût de production Aquarelle Madagascar

et Aquarelle Internationale……………………………………………….. 25

Tableau 7 : Matrice SWOT Aquarelle Madagascar………………………………. 26

Tableau 8 : Définition de cout selon stade d’élaboration………………………… 30

Tableau 9 : Définition de cout selon moment de calcul………………………….. 30

Tableau 10 : Couts partiels et couts complets……………………………………. 31

Tableau 11 : Tableau de bord conception CAE…………………………………. 37

Tableau 12 : Tableau de répartition Charges indirectes…………………………. 39

Tableau 13 : Force et Faiblesse Méthode Analytique…………………………… 44

Tableau 14 : Guide pratique CAE………………………………………….... 47

V
Liste des figures

Figure 1 : Branche performante du secteur industriel………………………….. 3

Figure 2 : Processus entreprise industrielle…………………………………….. 9

Figure 3 : Structure entreprise industrielle……………………………………… 10

Figure 4 : Cycle de production Aquarelle Madagascar………………………… 19

Figure 5 : Charge supplétive et charges non incorporables……………………… 27

Figure 6 : Méthode ABC………………………………………………………… 31

Figure 7 : Affectation Charge indirecte et charge directe………………………. 38

Liste des annexes

Annexe 1 : Organigramme Aquarelle Madagascar………………………………………. i

Annexe 2 : Questionnaire ………………………………………………………………. ii

Annexe 3 : Enquête INSTAT Entreprise industrielle…………………………………….. iii

VI
Sommaire
INTRODUCTION……………………………………………………………...1

Chapitre I- MATERIELS ET METHODES………………............................5

Section1- Contexte de l’étude………………………………………................6

Section2- Méthodologie retenue…………......................................................11

Section3- Outil……………………………………………………………….15

Section3- Limite d’étude………………………………….............................16

Chapitre II- RESULTATS……..……………………………………….17

Section1- Connaissance pratique : Aquarelle Madagascar……......................18

section2- Connaissance théorique : bibliographie et webographie………….26

Chapitre III- DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS………….32

Section 1- Discussions………………………………………..........................33

Section 2- Recommandations………………………………………………...46

CONCLUSION GENERALE………………………………...........................48

Référence………………………………………………………………………II

Remerciements…………………………………………………………………II

Résumé…………………………………………………………………………III

Glossaire………………………………………………………………………..IV

Liste des abréviations……………………………………………………… …V

Liste des figures et des tableaux………………………………………………VI

VII
Sommaire……………………………………………………………………...VII

Bibliographies ...……………………………………………………………...VIII

Sitographies ……………………………………………………………………IX

Annexes………………………………………………………………………...X

Tables des matières………………………………………………………… …XI

VIII
1

INTRODUCTION

L’existence des entreprises sont bénéfiques pour le développement économique d’un

Pays. Alors, leur disparition coute cher à la collectivité. Actuellement, à Madagascar, la

statistique notamment l’INSTAT a démontré que la structure du chiffre d’affaires révèle un

secteur industriel relativement peu diversifié. La contribution des seules trois puissantes

divisions « Fabrications de produits alimentaires et de Boissons », « cokéfaction, production

de produits pétroliers raffinés » et « Distribution d'eau et électricité » représente les deux tiers

du chiffre d’affaires total1. De plus, la crise économique touchant l’ensemble de pays rend

difficile la survie d’une société.

L’étude ainsi faite se focalise sur la société industrielle, plus clairement sur l’outil de prise de

décision rationnelle de celle-ci face à cette difficulté.

- Quelle est la situation de l’entreprise?

- Pourquoi ?

- Comment y faire face?

Ce sont des questions qui préoccupent en permanence les dirigeants ’une entreprise,

Quelque soit leur niveau de responsabilité, dans leur prise de décisions.

La réponse apportée par la comptabilité générale ne s uffit pas à éclaircir cette

situation. En comptabilité générale, résultat équivaut globalement à recette diminuée de la

dépense dans le compte d’exploitation. Ce mécanisme suffit dans le cas où il n’existe pas de

vente de produits ultérieurs à son exercice de fabrication et/ ou des encours de production à la

fin de l’exercice. Par contre dans le cas contraire, la détermination du résultat est plus

complexe surtout lorsque les stocks et encours occupent une large fraction de chiffre ’affaire

de la société, le résultat défini sera donc bien loin de la réalité d’où l’apparition d’erreur qui

peut influencer la prise de décision.

Pour y remédier, on peut faire appel à la comptabilité analytique qualifiée de

comptabilité de responsabilité. Complémentaire à la comptabilité générale, c’est un d’outil

d’enregistrement continu des flux de production dans une société. Elle apporte des

informations économiques sur le passé, sur le présent et même sur les prévisions futures. Elle

1 Rapport INSTAT, enquête sur les entreprises 2005


2

permet ainsi, de recouper le plus précisément possible les valeurs dégagées par la comptabilité
générale. Complémentaire mais largement nécessaire surtout pour une entreprise industrielle,
la comptabilité analytique procure des informations complètes, au jour le jour, sur les
éléments constitutifs de résultats de chaque activités voir même de chacun de produits finis
manufacturés dans la société.

« La comptabilité analytique est un outil de gestion conçu pour mettre en relief les
éléments constitutifs des couts et des résultats de nature à éclairer les prises de décisions. Le
réseau d’analyse à mettre en place, la collecte et le traitement des informations qu’il suppose,
dépendent des objectifs recherchés par les utilisateurs » 2

L’étude, ainsi fait, se concentrera dans le secteur industriel. De ce fait, il est nécessaire
d’apporter quelques notions sur la situation industrielle à Madagascar. L’industrie joue un rôle
très important dans le développement du pays. L’industrie est le lieu des innovations
technologique et des gains de productivité. L’économie de Madagascar est marquée par un
dualisme sectoriel, d’ une part le développement rapide du secteur industriel dans le milieu
urbain et de l’autre part le secteur rural traditionnel. En outre, les industries implantées à
Madagascar sont actuellement peu dynamiques. Elles sont situées dans un stade quasi
stationnaire et n’arrivait pas à diversifier ni la gamme de produit destinée à l’exportation ni
celle écoulée sur le marché local. Le SIM 3stipule que cette situation est causée par la
déficience au niveau de ressource que ce soit technologique, financières ou méthodologique.
De plus, le marché local est encore très étroit alors que pour les exportations les procédures et
les taxes et redevance sont trop élevés. Pour y faire face, le gouvernement malgache a
instauré le régime des zones franches industrielles. La mise en place du régime ZFI, depuis
les années 90, a dynamisé le secteur industriel malgache. Les entreprises opérant dans ce
secteur jouissent d’importants avantages fiscaux et d’autres soutiens. Les ZFI représentent
près de tiers du PIB industriel et occupent 30% 4d’exportation industrielle en 2005. Elles sont
aussi placées premier en création d’emploies avec près de 120 000 employés en 2008.
Actuellement 64% des ZFI enregistrés s’opèrent dans le textiles et habillement. Madagascar
occupe la deuxième place des pays plus grands exportateurs des produits d’habillement dans
la région de l’Afrique subsaharienne. Les ZFI figurent dans les branches la plus performantes
de l’industrie Malagasy. La figure ci après le démontre

2
Définition de Louis Dubrelle et Didier Jourdain ; Comptabilité analytique et de Gestion ; édition Dunod 2003
3
Syndicat des industries de Madagascar, regroupant les investisseurs Malagasy
4
Rapport INSTAT enquête sur les industries en 2005
3

Figure 1 : les branches performantes du secteur industriel

Source : INSTAT 2010

Pour une entreprise industrielle, la prise d’une décision n’est pas évidente. De cette
façon, la recherche d’outil d’aide à la prise de décision est à considérer. Comme indiqué ci-
dessus, conception d’une comptabilité analytique est un de choix de disposition que l’on peut
prendre. Il est à noter que le terme conception signifie une création ou une mise en œuvre de
quelque chose.5

Comment concevoir une comptabilité analytique rendant rationnelle la prise de


décision dans une entreprise industrielle ?6

Ce travail de mémoire intitulé « la conception d’une comptabilité analytique


d’exploitation dans une entreprise industrielle » est destiné à répondre à cette problématique.
De cette manière l’objectif global est de concevoir une comptabilité analytique dégageant des
informations indispensables à l’élaboration de la stratégie de production d’une société
industrielle. De cet objectif global découle trois(03) objectifs spécifiques, le premier c’est
comprendre le dispositif de comptabilité analytique. Le second c’est dresser un esquisse de

5
Définition donnée par Microsoft encarta 2009
6
Problématique posée
4

plan de d’élaboration. Et le troisième c’est effectuer des évaluations afin de tirer des
informations nécessaires à la prise de décision.

Parallèlement à ces objectifs spécifiques trois(03) hypothèses sont émises afin de


mieux cerner l’étude. D’abord, la comptabilité analytique dégage des informations plus
précises et plus détaillées sur le résultat procuré par la comptabilité générale. Le principal
objectif de la comptabilité analytique est d’expliquer la formation de résultat global en faisant
apparaitre la contribution de chaque centre d’activité à ce résultat. Ensuite, elle est un facteur
clé de prise de décision. La comptabilité analytique donne naissance à la comptabilité
prévisionnelle. Cette dernière fournisse des informations anticipées sur les couts que subisse
un produit avant même sa fabrication. Enfin la comptabilité analytique influe le choix
stratégique de production. Elle permet aussi de détecter et d’analyser les écarts entre
prévisions et réalisations. Le choix de plan d’action avec la prise de décisions correctives
dépendent donc de la suite de ces analyses.

Le premier chapitre de ce mémoire sera destiné à l’explication générale du thème. Elle


se focalise sur l’étude théorique de la comptabilité analytique. Successivement avec la
présentation générale de l’entreprise visitée lors de l’exécution du devoir. De plus, y figurent
aussi la démarche générale de l’étude, les matériels de collecte de donnés et la méthodologie
de recherche retenue dans l’accomplissement du travail.

Pour le second chapitre, les résultats des études effectués seront affirmés. Ce chapitre
n’apporte pas encore des analyses ni des critiques, il présente globalement les résultats
obtenus lors du travail de recherche effectué. De cette façon, il parlera de la technique
d’élaboration de la comptabilité analytique et les techniques de suivi après sa mise en œuvre.

Enfin, le chapitre consacré à l’analyse du devoir. Cette partie est divisée en deux(02)
sections, l’un la discussion qui traitera les informations dégagées dans la partie précédente.
Elle fera aussi l’objet d’une analyse approximative avec les hypothèses émises en début du
devoir. L’autre chapitre sera la recommandation qui dégagera les apports personnels et les
appuis proposés pour une utilisation optimale de la comptabilité analytique.
5

Chapitre I-

MATERIELS ET METHODES
6

Tout travail de recherche fructueux nécessite des outils performants dans sa


réalisation. Ces outils aident à mieux comprendre le mécanisme de la comptabilité analytique
pour une entreprise industrielle. Ils facilitent aussi les collectes d’informations nécessaires et
l’analyse des résultats obtenus. Ces outils sont appelés matériels, et méthode la manière de les
utiliser. C’est pourquoi, seront détaillées et énoncés dans ce chapitre les matériels et méthodes
utilisées lors de l’accomplissement de ce devoir. Il est à noter que ce chapitre est crucial pour
la fondée des résultats qui seront obtenus et discutés. Cependant, l’étude effectuée a besoin
d’une bonne connaissance du contexte de l’étude. Ce travail de mémoire est basé sur le
thème « conception d’une comptabilité analytique dans une entreprise industrielle » ainsi
l’étude se orientera sur la tenu de comptabilité analytique dans une entreprise industrielle.
Dans un premier temps, il est primordial d’effectuer des brèves explications sur les trois (03)
concepts où l’étude sera focalisée. Ensuite, dans un second temps, les détails des outils utilisés
lors de l’accomplissement des recherches, à commencer par la présentation de l’entreprise
visitée, cas pratique pour la vérification des données. Suivi des matériels utilisés pour la
conduction des recherches personnelles complétant les acquis sur terrain puisque le chapitre
ne se limite pas simplement sur les visites d’entreprises. Et enfin, les méthodes utilisées pour
la collecte de données et pour le dépouillement des informations traitées. En premier lieu
alors, les notions sur les trois concepts de bases de cette recherche.

Section1- Contexte de l’étude


Cette recherche est effectuée dans le cadre de concevoir une comptabilité analytique
d’exploitation dans une entreprise industrielle.

Dans un premier temps, quelques notions de base sur la comptabilité analytique sont à
mentionner.

1- La Comptabilité Analytique

La comptabilité analytique est un outil d’informations internes qui évalue les rendements
par centre d’activité dans une entreprise afin d’analyser sa performance.

Plusieurs auteurs ont attribué une définition à la comptabilité analytique, retenant celles de
ceux qui paraissent les plus significatives, trois définitions sont à mentionner :
7

- Tout d’abord, celle procurée par le PCG 2005 « la comptabilité analytique


d’exploitation est le mode de traitement des donnés qui permettent de reclasser par
destination ou par fonction les charges et les produits que la comptabilité générale
a enregistré par nature afin d’en faire l’analyse pour une période donnée »
- La deuxième sera celle de P .Lauzel et H. Bouquin en 1985 « la comptabilité
analytique de gestion étudie les charges pour apporter une contribution au
diagnostic, à la prise de décision, au contrôle.»7
- Et une troisième définition celle de F. Engel et F. Kletz dans Cours de
Comptabilité Analytique sorti en Mars 2005 « la comptabilité analytique est un
instrument à usage interne tourné vers la gestion de sous ensemble distingué dans
l’activité de l’entreprise. Corrélativement il s’agit aussi très souvent du contrôle à
posteriori des responsables chargés de cette gestion. »8

Par la suite, une analyse comparative entre la comptabilité générale et la comptabilité


analytique s’avère aussi nécessaire.

2- Analyse comparative de la comptabilité analytique et de la


comptabilité générale

D’après les définitions citées précédemment, la comptabilité analytique peut être


qualifiée d’outil de contrôle, de recoupement des informations dégagées par la comptabilité
générale. La comptabilité analytique donne des informations plus détaillées sur la formation
de résultat de la comptabilité générale. Contrairement à la comptabilité générale, la
comptabilité analytique n’est soumise à aucune obligation légale. Il y a aucune méthode
exigée par la législation, chaque entreprise est libre de choisir la méthode qui la convient. La
tenue d’une comptabilité analytique est donc facultative selon les besoins de la société.
Malgré ses différences, la comptabilité analytique est complémentaire à la comptabilité
générale.

Quelques points qui les différencient sont récapitulés dans le tableau suivant :

Tableau1 : Différences entre comptabilité analytique et comptabilité générale

7
Définition de la comptabilité analytique dans » Comptabilité analytique et gestion » Pierre Lauzel et Henri
Bouquin, édition Sirey ; paris 1985.
8
Définition donnée « Comptabilité Analytique »; écoles des mines Paris, F.Engel et F.Kletz ; presses@ensmp.fr
8

RUBRIQUES COMPTABILITE COMPTABILITE


GENERALE ANALYTIQUE

FINANCIERS ECONOMIQUES
o analyse patrimoniale o analyse de gestion
o régularité, sincérité, o allocation optimale
image fidèle o analyse de rentabilité
Objectifs principaux o détermination du o choix
résultat d’investissement
o rentabilité globale de o tarification
l’organisation

o suivant plan comptable o par destination


générale
Règle d’affectation
o par nature ou par
compte

Documents de base o externe o interne

Vue globale et synthétique des Vue détaillée de chaque


comptes activité et/ou produit
Méthodes
o évaluation résultat o calculs des couts
o analyse financière o analyse des écarts
o plan de trésorerie

Usages o Outil de gestion au o Outil de gestion au


niveau de la direction niveau de tous les
responsables
Source : personnel

En un mot, la comptabilité générale répond surtout aux besoins des informations sur le
rapport de l’entreprise avec son environnement (client, fournisseur Etat…) ; tandis que la
9

comptabilité analytique est un outil d’aide à la prise de décision interne à l’entreprise (calcul
des couts, des charges,…..)

La première étape était de comprendre les essentiels sur la comptabilité analytique, la


deuxième sera d’avoir plus de des précisions sur la notion de la société industrielle..

3- La société industrielle
3.1- Définition
Une société industrielle est un système de production composé principalement de
ressources humaines et matérielles qui sont organisées dans le but de transformer des
matières premières en produits finis. Trois(03) ressources telle que temporelles,
informationnelles, financières les complètent. Son rendement dépend en grande partie de
l’efficacité de son système de production.
Schématiquement, son processus se présente comme suit

figure2 : Processus entreprise industrielle

ENERGIES INFORMATIONS TEMPS LEGISLATION

Produits finis
Moyens techniques

Publicité
Matières
Image de
premières
Moyens Moyens marque
humains financiers

Déchets

Source : « l’entreprise industrielle » de ISP9 aménagé par l’auteur

9
Institut supérieur polytechnique
10

3.2- Classification

Chaque auteur de management admet chacun une manière de classifier les entreprises
industrielles. En générale, la classification peut se faire selon deux façons :
a - Par type

D’ une part, une entité industrielle peut être classifiée selon son activité :

- soit une société de production fabriquant des biens matériels ;


- soit une société de service procurant des biens immatériels.
b - Par catégorie
D’autre part, elle peut être classifiée selon sa taille :
- PMI : petites et moyennes industries occupant un faible pourcentage de produit
nationale brut
- PME : petites et moyennes entreprises possédant moins de 500salariés
- GRANDES ENTREPRISES: employant plus de 500salariés + filiales
3.3- Structure
Chaque type d’entreprise adopte sa propre structure mais globalement celle d’une
entreprise industrielle se schématise de la façon suivante :
figure3 : structure entreprise industrielle

Fonction
Fonction
commerciale administrative

Créer et produire des


Analyse de besoins Mise en vente de
biens consommables produits

Fonction ressources Fonction


humaines technique

Source : personnel
11

3.4- Finalité
Comme toute entité, son principal objectif est se faire PROFIT en produisant des
biens de qualité susceptibles à satisfaire le besoin de sa clientèle

Ainsi s’achève la présentation des concepts qui constitueront la zone d’étude où la


recherche sera effectuée. Cette démarche a permis l’obtention d’une meilleure base pour
mener la recherche. Le choix des méthodes ainsi que les matériels adéquats sera donc plus
facile.

Section 2- Méthodologie retenue


Une multitude de choix de méthode s’est offert pour réaliser ce projet de mémoire, la
descente sur terrain, la documentation, la collecte de donnés ont été retenus.

1- La descente sur terrain

Pour mieux procéder au travail de recherche, l’étude d’un cas concret est essentielle.
En effet, une visite d’une entreprise industrielle est effectuée. Ce choix est fait au hasard de
tel sorte que la société visitée répond au concept d’une entreprise industrielle ne pratiquant
pas la CAE. Le choix est tombé sur une entreprise franche nommée « AQUARELLE
MADAGASCAR ».

1.1- Description générale de l’entreprise visitée


a- Historique

AQUARELLE MADAGASCAR est une Société Anonyme filiale de l’Aquarelle


Internationale. Elle a été créée en 06 NOVEMBRE 1995. Depuis sa création, elle siège à
Antananarivo: ZI Forello, Module 15, Tanjombato - 102 Antananarivo. Son personnel compte
actuellement de plus de 2 500 ouvriers sous la direction de Monsieur Harry Krishna
Arnachellum - Directeur Général Tana Factory. La société œuvre dans le secteur textile
destiné à l’importation c’est pourquoi elle fait partie du groupement des entreprises franches.
En année 2000, grace à l’augmentation de son activité un filial situé à Antsirabe est ouvert.

b- Activité

Comme indiqué précédemment, AQUARELLE MADAGASCAR fait parti du groupe


AQUARELLE INTERNATIONALE. Elle se focalise généralement sur la confection de
chemise mais son activité se limite sur des sous-traitances au niveau des mains d’œuvre au
12

profit du groupe. Sa survie dépend de l’existence de commande venant de sa clientèle. Ainsi


ses produits varient selon l’exigence de cette dernière.

c- Objectifs

L’objectif principal de l’AQUARELLE MADAGASCAR est la satisfaction de sa


clientèle. Pour cela tous ses acteurs internes participent pour y parvenir. Des objectifs
spécifiques tels que le respect du délai de production, la minimisation de défaut de
fabrication, la minimisation de déchets s’imposent. Elle a aussi l’objectif de créer de l’emploi
pour les jeunes Malagasy

1.2- Procédure de la recherche

Une audience avec le responsable de communication de l’entreprise a eu lieu. Ce qui


en résulte une relation avec les responsables de la comptabilité analytique. Pour faciliter
l’accès aux informations ciblées, un questionnaire a été élaboré. La première thématique
visait à obtenir des informations sur l’entreprise en générale et ensuite sur les moyens, les
procédures de comptabilité analytique qu’elle utilise. Pour cela il est composé de question
fermées et précises, n’empêche que l’intervenant a dégagé des informations complémentaires
concernant ces rubriques. La deuxième thématique de ce questionnaire portait sur les points
de vue du responsable sur la pratique de la CAE. Les questions posées sont classées dans la
catégorie de questions ouvertes. Le responsable était libre d’exprimer ses points de vue. Il a
pu dégager autant de points forts que quelques points faibles. Ce questionnaire faisait ensuite
l’objet d’un dépouillement et de synthèse.

2- La documentation
2-1 Bibliographie

Pour étoffer les informations nécessaires dans la réalisation du devoir, des


consultations des livres, des revues de littérature sur la comptabilité analytique sont
effectuées. De ce fait, le premier ouvrage de référence était « la comptabilité analytique » de
F. Engel, F. Kletz10. Ce livre dispense des connaissances de base sur la comptabilité
analytique, sa mise en œuvre et l’étude de données qu’elle procure. Le second document était
«la tenu de comptabilité analytique du groupe Aquarelle ». Celui-ci a permis la
compréhension de la pratique proprement dite de la CAE. Le troisième était la « comptabilité

10
École des mines de Paris, 2007 email : presses@ensmp.fr;http://www.ensmp.fr/Presses
13

de gestion, coûts-contrôle » de C. Simon et A. Burlaud11. Quant à ce document, il se


centralise sur l’analyse des couts et de prise de décision dans une entreprise. Enfin des
différents manuscrits sont lus afin d’obtenir un peu plus de connaissance sur la comptabilité
analytique. Ces livres seront cités dans la bibliographie.

2-2 Webographie

Grace à une évolution surprenante au niveau de la technologie, la bibliographie n’est plus


le seul moyen pour recueillir des informations. De nos jours, connu sous le nom l’internet la
webographie est devenue une pratique très courante grâce à la facilité de son accès. Ce
concept nous a permis de savoir l’envergure de la comptabilité analytique dans le monde
entier. Ainsi, il a aussi procuré l’histoire de la comptabilité analytique depuis sa création au
XIX ème jusqu’à nos jours.

2-3 Procédure de la recherche

Le choix des documents de recherche sur la CAE est difficile vue la multitude d’auteurs
qui en parlent. Plusieurs points de vue et méthodologies ont été obtenus. Le choix de
documents de base s’est tournés vers ceux qui se rapprochent le mieux au thème. Un
document a été tiré pour chacun de méthodes de recherches utilisées c'est-à-dire l’un venant
de la descente sur terrain, l’autre un livre dispensé par le site Ambatonakanga et enfin le
dernier procurés par la recherche sur web. Les documents consultés font, ensuite, l’objet de
synthèse et d’analyse.

3- Collecte de donnés

Les acquis des deux (2) méthodologies ci-dessus sont presque suffisants. Réciproquement,
il est nécessaire de maximiser les connaissances afin d’atteindre les objectifs initiaux. En
conséquence, la collecte de donnés auprès des autres acteurs de la comptabilité analytique est
effectuée. L’enquête est le moyen le plus adéquat pour le faire.

11
« Comptabilité de gestion, couts contrôle » Claude Simon et Alain Burlau, 3éme édition, paru en Novembre
2003/ édition Vuibert
14

3.1- Pré enquête

Avant d’entamer l’enquête proprement dit, il est indispensable d’effectuer la pré-


enquête. Cette dernière consistait à collecter des éléments en relation directe ou indirecte avec
la CAE. Plus précisément c’est la familiarisation avec le thème. Les informations, ainsi,
obtenues étaient donc très larges. Il est donc nécessaire de choisir vers où l’étude se penchera-
t – elle.

3.2- L’enquête

La pré-enquête donne naissance évidemment à l’enquête. Il est effectué au sein des


entreprises industrielles implantées à Antananarivo. La CAE procure en détail des
informations sur les activités, les charges, les couts, et surtout sur le seuil de rentabilité de
l’entité. A cause de tout ca, les entreprises sont réticentes sur la procuration de certaines
informations. Parmi les entreprises qui ont reçu les lettres d’introduction, Aquarelle
Madagascar fait parti de quelques qui ont accepté de donner les informations en rapport avec
la CAE.

3.3- Procédure de la recherche

L’utilisation des ressources informationnelles des deux précédentes méthodes a été


essentielle pour cette dernière, surtout dans la pré-enquête. La CAE est un domaine très
vaste. Des multitudes d’informations ont été disponibles. Alors, l’établissement de limites
d’étude devait avoir lieu. Le choix s’est orienté vers la conception, la mise en œuvre et
l’évaluation de la CAE dans l’AQUARELLE MADAGASCAR. Après avoir su l’axe de
l’étude et les donnés susceptibles de répondre aux besoins informationnels, le dressage du
questionnaire a pu avoir lieu. Après, ce questionnaire a été remis aux enquêtés c'est-à-dire aux
acteurs de la CAE de la société. Cela s’est fait par un entretien standardisé. L’enquêté a été
limité dans sa réponse. Il a répondu directement aux questions posées sans donner des détails.
Surement, le sujet possède plus de connaissances et plus d’expériences dans le domaine de
CAE. Pour cela, un entretien semi-directif a été aussi mis en œuvre. L’utilisation des
questions ouvertes a permis à l’intervenant non seulement d’exprimer ses points de vue
personnels sur l’élaboration de la CAE, son utilité et son apport dans la politique stratégique
de l’entreprise mais aussi d’approfondir ses réponses en cas de besoins. La dernière étape
consistait ensuite au dépouillement et interprétation des réponses fournis par le questionnaire.
15

Section3- Outil
1- Diagnostic SWOT
1.1- Justification

Le premier outil à considérer est le diagnostic SWOT (Strengths, Weakness,


Opportunity, Threats). Il analyse les forces, les faiblesses que possèdent l’entreprise et
constate l’opportunité et le menace qu’elle peut avoir vis-à-vis de son extérieur.

1.2- Avantages et inconvénients

Le diagnostic SWOT est facile à manier. Son élaboration comme son utilisation est
très simple. Comme outil d’évaluation, il peut être adopté à tout domaine stratégique. Le
dosage des forces et faiblesses ainsi que de l’opportunité et menace aide dans la prise de
décision rationnelle et l’élaboration d’une politique stratégique. L’inconvénient c’est qu’il est
difficile de distinguer les FFOM12 qui sont en rapport avec le thème traité. Il y a donc de
risque qu’on sort du périmètre d’étude établie initialement.

2- Tableau de bord
2-1 Justification de choix

Appelé également « cadre logique », ce second élément est un outil d’analyse, il sera
utilisé dans la conception de la comptabilité analytique. Le cadre logique est un outil utilisé
dans la planification, la gestion, le suivi et l’évaluation d’un programme. Il aide à organiser
les informations de telle sorte que les différents points de vue puissent être rapprochés. De
plus, il donne une vision sur l’ensemble de l’environnement du programme et décrive d’une
façon opérationnelle et matricielle les éléments les plus essentiels dans la conception du
programme. Il est donc approprié à la réalisation de ce travail de mémoire.

2-2 Avantages et inconvénients

L’avantage du cadre logique d’abord c’est qu’il facilite l’élaboration du plan de


conception. Ensuite, c’est un document de synthèse sur lequel on peut regrouper tous les
éléments utiles requis lors de la recherche. Et enfin, il aide à bien organiser le déroulement de
travail de mémoire. Le seul inconvénient c’est qu’il est difficile maitriser ; si on ne parle que

12
Forces faiblesses, opportunités et menaces
16

le choix des hypothèses à émettre. Ces hypothèses dépendent des facteurs internes ou externes
qui peuvent intervenir lors de la réalisation du travail alors que ces facteurs sont susceptibles
d’être changés.

Section4- Limite d’étude


Le thème « mise en place de comptabilité analytique dans une entreprise industrielle »
procuré par le département GESTION nécessite du temps, de l’expérience et de savoir faire.
Comme le thème a bien mentionné l’étude doit se faire dans une entreprise industrielle ; cela
constitue la première limite. Ensuite, le terme mise en place traduit que l’entreprise visitée ne
doit pas encore pratiquer la CAE, ce qui est difficile à trouver surtout pour une entreprise
industrielle. Heureusement, il y avait eu une rencontre avec Aquarelle Madagascar, une
entreprise qui ne pratique pas encore la CAE à son profit mais au profit de son siège. De plus,
la comptabilité analytique se situe dans un domaine très vaste, de la comptabilité
prévisionnelle jusqu’à l’analyse des écarts. Pour mieux conduire l’étude et obtenir des
résultats satisfaisants, il est évident que la zone d’étude devrait être limitée sur la conception
proprement de la comptabilité analytique d’exploitation dans une entreprise industrielle, c'est-
à-dire de la répartition des charges jusqu’à la définition de résultat analytique. Mais, pour
personnaliser le mémoire, une étude d’impact de la CAE dans la prise de décision et dans
l’élaboration de la politique stratégique de la société a été conduite.

Conclusion partielle

Cette première partie a été consacrée à la présentation globale de la zone d’étude sur laquelle
ce travail a été réalisé. Elle a apporté aussi autant des explications sur le choix de moyens
utilisés que des éclaircissements sur les méthodes adoptées. Les résultats obtenus de ce
chapitre seront énoncés dans le chapitre suivant.
17

Chapitre II - RESULTATS
18

En fait, le chapitre RESULTAT est destiné pour exposer les résultats obtenus de
matériels et méthodes utilisés dans le chapitre I. Il apporte seulement les résultats mais ne fait
pas encore l’objet d’une analyse. De cette façon, les résultats obtenus sont décomposés en
deux rubriques, ceux qui sont délivrés des études faites sur terrain ou plus clairement les
résultats de la visite chez Aquarelle Madagascar, dans la sous section acquisition pratique. Ils
sont concentrés sur la comptabilité analytique trouvée dans l’entreprise. Un peu plus
compliquée que les autres car Aquarelle Madagascar exerce une activité commune avec
Aquarelle Internationale, son siège. Ensuite, les résultats obtenus de la recherche personnelle
basée sur la lecture et synthèse des ouvrages et autres documents concernant la comptabilité
de gestion. Ceux-ci seront exposés dans le deuxième sous chapitre les acquisitions théoriques.
Chaque société adopte une technique de tenu de comptabilité analytique propre à elle-même
vue que l’utilisation de celle –ci est seulement interne. L’étude effectuée a permis
l’acquisition de savoir théorique sur les diverses modes de tenue de comptabilité analytique.
Quatre méthodes seront démontrées dans ce chapitre et feront l’objet d’une synthèse suivant
le diagnostic SWOT13.

Section1 - Connaissance pratique: AQUARELLE


MADAGASCAR
1- Généralité sur sa Comptabilité Analytique

Aquarelle Madagascar est une entité franche œuvrant dans le secteur textile. Elle fait
partie du groupe Aquarelle connu sous le nom « Aquarelle Internationale ». Elle exerce des
activités de sous-traitance de cette dernière. La technique de suivi de ses coûts se résume
seulement sur la tenue de gestion de stocks et le rapport des mains d’œuvres utilisés dans les
ateliers. Par contre, une direction de comptabilité analytique est instaurée, par le siège, dans
Aquarelle Madagascar. Cette direction est composée d’un comptable analytique et d’un
auditeur interne qui agissent pour le nom et pour le compte de l’Aquarelle internationale. Elle
assure le suivi journalier des activités effectuées dans Aquarelle Madagascar, surtout dans
l’utilisation des matières premières. Il est utile de préciser que celle-ci sont à la charge du
siège. La CAE du groupe est tenue suivant la méthode ABC ou Activity Based Costing dû à la
diversité de son activité.

13
19

2- Cycle de production

La définition de cycle de production est la première action à faire dans la conception


de comptabilité analytique. D’où, ci après le schéma de cycle de production de l’Aquarelle
Madagascar

Achat de Imprimerie
Bon de Cahier de
matières et/ou Rapport de
réception Stocka transfert stockag
premières broderie production
Cahier de ge e
transfert

cahier de Atelier Cutting report


Atelier Rapport Cahier de
transfert cutting sewing d’activités Encours transfert

Expédition
Atelier Rapport Cahier de de Produits
Stockag
finition d’activité
e
transfert Finis

Matières premières: commandées auprès de trois(02) fournisseurs. D’une part, les matières
synthétiques importées de la CHINE. Et d’autre part les tissus en coton en provenance des iles
20

mauriciens notamment auprès de CFL14 .Pour les broderies ou imprimerie des tissus, la
société fait appel au service de COTONA ou COTONLINE Antsirabe selon l’exigence du
client.

Stockage : conservation de la matière dans un magasin avant leur utilisation, le cout de


stockage est évalué selon la méthode CMUP15

Atelier cutting : qui se charge de la coupe des tissus selon le modèle exigé par le client.
L’utilisation d’un cahier cutting report s’intervient pour savoir les activités effectuées. Et
permet ainsi de vérifier la cohérence entre le cahier de charge et l’exécution. Des rejets
apparaissent dans cet atelier ;

Atelier sewing : Le travail se fait selon le principe de TAYLOR c'est-à-dire le travail à la


chaine. Les tissus coupés passent en premier lieu à la chaine assemblage avant d’entrer à la
chaine de pose d’accessoire. Un cahier de transfert circule entre les deux(02) chaines en guise
de vérification des quantités sorties de la chaine1 et celles reçues de la chaine2

Encours : des produits semi finis venant de l’atelier sewing passent tout d’abord dans un
magasin de stockage dans le but d’effectuer un inventaire. Celui-ci est fait pour connaitre les
nombres de chemises produits.

Atelier finition : Comme celui de l’atelier précédent, la finition se subdivise en trois chaines :
tout d’abord, le Q.C ou quality control pour voir la conformité des produits finis avec le
modèle établi, après la chaine repassage, la mise en pli des chemises et enfin le
conditionnement ou mise en emballages. Ceci se fait en pack de 50chemises ou de 100
chemises selon l’exigence du client.

Expédition : les produits manufacturés dans AQUA MADA sont destinés à l’exportation. La
société bénéficie de la franchise douanière produits finis sont expédiés vers les pays clients tel
que les Etats Unies, l’Europe et évidemment vers le siège aux iles mauriciens.

Impression et broderie : cet élément intervient selon les commandes de clients ; dans ce cas,
Aquarelle Madagascar fait appel à la sous traitant, COTOLINE Antsirabe, Le Brodeur, Ken,
pou les broderies et à Express Color pour l’imprimerie. Elle choisie la société qui offre le prix
le plus convenable.

14
Consolidated Fabrics Ltd, basé à maurice, partenaire stratégique de la zone des conféctionneurs de l’océan
indien/ fournisseur des matières Synthétique.
15
Ou cout moyen unitaire pondéré ; méthode de calcul de cout unitaire fiche de stock
21

3- Documents
Pour les suivis de ces activités, Aquarelle Madagascar ne tient que des «cahiers de
réception», « cahiers de transfert », « des classeurs contenant les différentes pièces
justificatives telles que bons de sortie, bon de livraison, facture …». Par contre, à l’intention
de l’Aquarelle Internationale, elle établie des différentes fiches de calculs de couts ; de l’achat
de matière première jusqu’à l’expédition des produits finis. Les visites répétitives effectuées
dans l’Aquarelle Madagascar ont permis la consultation de ces différents documents. Ils se
subdivisent en deux types, ceux de l’usage interne et ceux destinés pour la CAE du groupe.
Dans ces documents figurent les données qui vont être traitées dans le chapitre III, c’est
l’intérêt de la présentation des exemplaires suivants:

3.1- Réception des matières

a - Usage interne : il fait l’objet d’enregistrement des matières reçus du siège.


Les opérations effectuées sont mentionnées chronologiquement dans un « cahier de
réception ». Aquarelle Madagascar mets à l’exergue la quantité au lieu du prix. Le contenu de
ce cahier se présente de la manière suivante

Tableau2 : Exemple de Bon de réception Aquarelle Madagascar

BON DE RECEPTION N° : BR 035/12


DATE : 05 Mai 2012
TISSU : Coton Fournisseur : CFL
STYLE : à carreaux
Couleur métrage
Bleu barbeau 20 000
Gris acier 20 000
Jaune impérial 10 000
Rose 20 000
Mountbatten
TOTAL 70 000
Le responsable magasin

Source : réception Aquarelle Madagascar


22

Aquarelle vise une production de 5000 Chemises/jour. Les produits sont conçus à la
taille M, L, XL, et XXL16. En moyenne, une chemise dépense 1.50m de tissu, ce qui traduit à
une besoin journalier en matière de 1.50*500 = 7 500 m. La fréquence de réception des
matières varient selon les commandes.

b- Pour la CAE du groupe :

A l’opposé de celui de l’Aquarelle Madagascar, le document qui suive se base surtout


sur les montants de charges de l’approvisionnement supportées par l’Aquarelle internationale.
Les informations sur les prix d’achat sont communiquées par le siège ; Pièce justificative :
facture, connaissement,

Tableau3 : Exemple de calcul de cout d’Achat de matière première

COUT D’APPROVISIONNENMENT MATIERES PREMIERES


Facture n° : F035/12
Connaissement n° :
Date :
éléments Prix unitaire Quantité Montant
- Prix d’achat des matières
- Tissu 1.2 USD17 80 000 96 000
- Charge d’approvisionnement:
- fret 4 800
- frais de transport
terrestre 1 250

TOTAL 1.26 80 000 102 05018

Source : CAE groupe aquarelle

16
Medium, Large, Extra Large
17
Référence de Prix procuré par le responsable de la comptabilité
18
Évaluer en USD pour faciliter le rapprochement entre l’enregistrement des deux entreprises
23

Le coût de l’approvisionnement est constitué des prix d’achat de matière et les frais de
transport, le cout est évalué en USD pour faciliter un éventuel rapprochement des
enregistrements effectués par les deux parties. Donc, le cout unitaire de l’approvisionnement
s’obtient par la formule : Prix d’Achat Matière première/ Quantité des matières achetées

3.2- Fiche de stock

Deux types de fiches de stock sont tenus dans la société, l’un pour l’usage interne,
l’autre destiné à l’aquarelle internationale. Pièce justificative : bon de réception, bon de sortie,
cahier de transfert

a - Usage interne

Il a seulement pour but le suivi de mouvements de matières, d’accessoires et des


produits dans l’entrepôt. Il ne fait pas l’objet de calcul de cout, le but c’est connaitre la
quantité disponible et de suivre les activités faites.

Tableau 4 : fiche de stock de l’Aquarelle Madagascar

FICHE DE STOCK SERVICE DEMANDEUR: Atelier cutting


DATE : 05 Mai 2012
TISSU : CODE : STYLE :

STOCKS SORTIE STOCK


FINAL
Couleur Métrage date couleur métrage métrage
Bleu 20 000 05/05/12 Bleu 4 000 16 000
barbeau barbeau
Jaune 10 000 05/05/12 Jaune 3 500 7 500
impérial impérial
Rose 20 000 Rose 0 0
Mountbatten Mountbatten
Gris acier 20 000 Gris acier 0 20 000

Le magasinier
Source : Magasin de stock Aquarelle Madagascar

STOCKS (en début de période) = SI + Entrée

SORTIE = total des transferts à l’atelier


24

STOCKS(en fin de la journée) = (SI + Entrée) – Sortie

L’élément essentiel de cette fiche de stock est la quantité des mouvements de


matières premières dans le magasin.

b- Fiche destinée à Aquarelle internationale

Ce deuxième type se concentre sur les couts. Mais, il se base sur le fiche de stock
établie précédemment, c'est-à-dire celle de l’Aquarelle Madagascar. Les couts sont évalués
selon le système CMUP

Tableau 5 : fiche de stock de l’Aquarelle Internationale

FICHE DE STOCK
DATE :
TISSU :
ENTREE SORTIE
Libellés Métrag PU Montant Libellés Métrage PU Montant
e (m) (m)
Stock initial m m * PU Sortie m CMUP m * PU
(SI) (1) (3)
Entrée m PU(cou m * PU Stock final m CMUP m * PU
(E) ts (2) (4)
d’appro)
TOTAL SI+E CMUP (1)+(2) TOTAL S+SF CMUP
Le comptable
Source : comptabilité analytique groupe Aquarelle

Stock initial : les stocks existants, ils sont évalués au CMUP de l’activité précédente

Entrée : selon les quantités et montants inscrits dans le bon de réception

Total1 :

Prix unitaire entrée : Couts d’approvisionnement unitaire calculés précédemment

CMUP : = couts moyens unitaire pondéré

Sortie : matières envoyés à l’atelier cutting, évalués au CMUP

Stock final : il est aussi évalué au CMUP


25

3-1 Couts de production

Le calcul de couts de production est plus complexe, il y a un chevauchement entre les


charges de l’Aquarelle Madagascar et celles du siège. Les matières premières les accessoires
sont à la charge du siège. De son coté, l’Aquarelle Madagascar supporte les charge locales et
les mains d’œuvre directes. Le tableau ci-après procure plus d’explication.

Les chemises produits par Aquarelle Madagascar sont taxés à 1.90USD/ pièces pour
les femmes et 2.2USD/ pièces pour les hommes par le groupe Aquarelle quelque soit les
circonstances. Ce chiffre est donc le prix d’un produit pour l’Aquarelle Madagascar et charge
directe de main d’œuvre pour l’Aquarelle Internationale. Pour Aquarelle Madagascar, la prise
de décision rationnelle est donc nécessaire dans ce cas. C’est à son manager le rôle de
rechercher une stratégie de minimisation des couts pour maximiser sa part de profit. La
technique se concentre généralement sur la dynamisation et motivations des ouvriers en les
offrant une prime suivant le volume de production par heures. Le manager ne dispose pas un
outil d’aide dans sa prise de décision, il se base seulement sur les rapports des activités
antérieures. C’est après l’analyse qu’intervient la prise de décision d’accepter ou de refuser
une commande.

Tableau6: Couts de production, source : Aquarelle

Aquarelle Madagascar Groupe Aquarelle

Elément Qtté P.U montant Elément P.U Qtté montant


Couts de matières
19
Charge MOD utilisées
Charge atelier - Tissus CMUP20
Autres Charges - Accessoires
locales Charge directe MOD
Frais d’expédition - Aqua mada 1,9021
Charge indirect
TOTAL TOTAL X

19
Heure Main d’œuvre directe : regroupant les heures normales et les heures supplémentaire
20
Evaluée au CMUP de stockage
21
Main d’œuvre : 1,90USD pour les femmes et 2.2 USD pour les hommes
26

4- Matrice SWOT de l’Aquarelle Madagascar

Cette matrice démontre les atouts et les défaillances internes à l’entité ainsi que
ses apports positifs sur son environnement externes et les menaces provoquées par celui-ci

Tableau7: Matrice SWOT de l’Aquarelle Madagascar

POSITIFS NEGATIFS
FORCES FAIBLESSES
- Procédure simplifiée - Couts non maitrisés
- Inexistence de coûts
- Dépendance avec
INTERNES engendrés par la l’activité de l’
Aquarelle
comptabilité analytique
internationale
- Marché internationale
- Difficulté au niveau
de prise de décision

OPPORTUNITES MENACE
- Contribution à la création - Concurrent
d’emploi - Disparition de marché
EXTERNES - Favorise l’image de internationale due au
l’industrie Malagasy sur le retrait de Madagascar
plan international de l’AGOA

Source : personnel

Section 2- Connaissance théorique : bibliographie et


webographie
La recherche bibliographique et webographique a étoffé les informations sur la CAE.
Les résultats obtenus de ces deux méthodes sont énoncés dans cette section.

La mise en place d’une comptabilité analytique permet une meilleure connaissance des
couts et est ainsi un outil pertinent et permanent dans la démarche de recherche de la
performance, de prise de décisions donc d’optimisation du profit.
27

La comptabilité analytique est dérivée de la comptabilité générale, elle consiste à


classer les charges de chaque activité par sa destination si c’est par nature celles de la
comptabilité générale. Les informations traitées en CAE proviennent de la Comptabilité
générale mais, pour rendre pertinents les calculs de couts, il est nécessaire d’effectuer des
retraitements sur certains donnés.

La CAE est un mode de traitement de données comptable afin de dégager les coûts
supportés par les différentes branches d’activités, d’analyser le résultat et de fixer le prix.
Pour pouvoir calculer les couts, il est préférable d’effectuer une analyse des charges

1- Les charges
1.1- charge non incorporables et charges supplétives

Lors de retraitement des charges de la comptabilité financières apparaissent les


charges dites « non incorporables », ces charges comptabilisées en comptabilité générales ne
seront pas reprises en comptabilité analytique. Ce fait peut avoir pour cause l’impossibilité de
les rattacher à un produit ou à une activité. Réciproquement, certaines charges ne figurent pas
également en comptabilité générale mais incluses dans les calculs de couts en CAE, elles sont
appelées « charges supplétives ».

A la fin de chaque exercice, si les résultats dégagés par les deux systèmes comptables
présentent une différence, dans ce cas il est nécessaire d’effectuer un rapprochement ou
« imputation rationnelle »22.

Illustration figure5 : charge supplétive et charge non incorporable

Charges non incorporées Charges supplétive

charges comptabilité générale charges communes charges comptabilité analytique

Source : personnel

22
Charge comptabilité analytique+charge non imputée-charge fixe sur-imputée= Charge de la comptabilité
générale
28

1.2- Charges directes et indirectes

- une charge est directe quand elle peut être affectée sans ambigüité dans un coût
de produits ou activités ;

- une charge est indirecte quand elle fait l’objet d’une ventilation sur différents
centres d’activités suivant une clé de répartition.

Une charge n’est pas directe ou indirecte dans l’absolu, son caractère dépend des moyens de
suivi mis en œuvre.

1.3- Charges fixes et variables

- une charge est classée d’une charge fixe lorsqu’elle reste constante quelque soit
le volume de l’activité

- mais, elle est variable quand elle est fonction de l’activité de la société

2- Les coûts
Le calcul des coûts ne peut se faire qu’après définition de l’objectif. En effet, A.
Cibert, « il y a plusieurs façons de calculer un coût, il y a plusieurs coûts pour un même
fait »23. Il faut choisir les méthodes d’analyses les plus adaptées aux objectifs. Deux objectifs

2.1- Objectifs des coûts

Le calcul de couts peut se baser sur plusieurs objectifs, tout d’abord définir les couts
comme « un moyen de contrôle ». Ensuite, comme « instrument de préparation de décision »
et enfin, comme « un moyen d’allocation de ressources »

Un moyen de contrôle

2.2- Typologie des coûts

Les coûts peuvent être classés selon plusieurs façons :

- Selon le stade d’élaboration du produit


- Selon le moment du calcul du coût
- Selon la nature des charges prise en compte

23
A.Cibert dans comptabilité analytique,Dunod 1976
29

- Selon les activités de l’entreprise


a - Selon le stade d’élaboration du produit

On parle ici des coûts hiérarchiques c'est-à-dire que les couts sont interdépendants
entre- eux. L’enchainement des calculs se présente comme suit :

Tableau8 : couts selon l’élaboration du produit

Coût Cout de Coût de Résultat


d’achat production revient analytique

Entrée des matières Sortie de système de Vente Résultat


production
Prix d’achat+frais et Coûts Coûts de Prix de vente -
accessoires d’achat+charges de production+charge de Coûts de revient
fabrication distribution
Source : personnel

b - Selon le moment de calcul de coûts

Ici, on parle des coûts standards. Le principe c’est de déterminer une norme de coût
pour une activité donnée, à partir d’éléments du passé, permettant en outre une prévision. Cela
permet ensuite de mettre en avant des écarts avec ce qui avait été réalisé précédemment. La
démarche se présente comme suit :

Tableau9 : couts selon moment de calcul

Couts Calculs des


Prévisions standards Couts réels écarts

Collecte Etablissement des Ajustement activités Comparaison entre


d’informations couts et prix unitaires réelles aux couts prévisions et
passées standards standards réalisations
30

c - Selon la nature des charges prise en compte

Quant à cette troisième typologie, il y a ce qu’on entend par « les couts complets »
c'est-à-dire les couts qui prennent en compte toutes les charges et « les coûts partiels » les
coûts qui ne prennent en compte que certaines charges. Ainsi se schématise le concept :

Tableau10 : Typologie de couts

Coûts variables :

charges variables fixes


Indirectes

directes

Coûts spécifiques : Coûts partiels

charges variables fixes


Indirectes

directes

Coûts complets

charges variables fixes


Indirectes
Coûts complets
directes

d - Selon l’activité de l’entreprise : Activity Based Costing

Ce principe consiste à mettre en évidence le processus et les activités. La première


action à faire est de réaliser un organigramme organisationnel afin de mettre en évidence
chaque centre d’activités. Puis, affecter un inducteur de coûts pour chacune de ces activités.
Ces inducteurs de coût sont les « unités d’œuvre » qui permettra de répartir les coûts totaux
de l’activité. Ensuite, calculer les sommes de chaque inducteur suivi du calcul de nombre
d’inducteurs consommés par chaque activités ; « quantités d’unité d’œuvre ».
31

Enfin, déterminer le coût de l’activité selon la formule :

Quantité d’unité d’œuvre * prix d’unité d’œuvre

Schématiquement la démarche se présente comme suit :

Figure 6 : Méthode ABC

Source : comptabilité analytique ; coûts contrôles

Conclusion partielle

Ce second chapitre du mémoire a présenté globalement les fruits de la recherche


effectuée. Les résultats ont apporté de l’expérience et de savoir faire sur la conception d’une
CAE. En premier lieu, il a parlé des connaissances pratiques obtenues lors de la visite
d’entreprise effectuée. Celles-ci regroupent les réponses sur le questionnaire établi. Il a parlé,
ensuite, des connaissances théoriques procurées par les ouvrages et documents consultés.
Ainsi, des vue sur l’impact de calcul des couts a été faite, il a été constaté que les coûts
variables permettent la décision d’accepter ou de refuser une commande. Les coûts
spécifiques aident à la prise de décision sur le maintien d’une ligne de production. Et les coûts
complets valorisent les stocks au bilan et contribuent à l’établissement du budget. Ces
réponses n’ont pas fait l’objet de synthèse ni d’analyse. Ce qui est mentionné dans ce chapitre
est seulement les résultats proprement dits des outils utilisés.
32

Chapitre III-

DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
33

Ce dernier chapitre se concentrera sur l’analyse des résultats obtenus des chapitres
précédents. Il va se baser sur la réponse au problématique posé au départ ; « comment
concevoir une comptabilité analytique rendant rationnelle la prise de décision dans une
entreprise industrielle ?» En premier lieu, il y aura une analyse sur la méthode de tenu de
comptabilité au sein du groupe Aquarelle ; suivant une analyse des couts au niveau de
l’Aquarelle Madagascar afin de pouvoir en concevoir une comptabilité analytique propre à
elle-même. En deuxième lieu, effectuer une synthèse et comparaison entre les différentes
méthodes de tenu de comptabilité énoncées dans la section connaissances théoriques du
précédent chapitre. Après chacune de ces deux analyses interviens l’étude de l’impact de
maitrise ou non des coûts sur la prise de décision contribuant au développement de la
politique stratégique de l’entreprise au niveau de la production. Et enfin, apporter des
recommandations sur l’étude des couts et de charges de la société visitée et offrir un tableau
de bord pour mettre en place une comptabilité analytique propre à elle-même.

Section 1 - Discussions
1- Analyse des résultats de l’enquête

L’analyse va se diriger sur l’étude des coûts supportés par Aquarelle Madagascar afin
de concevoir une comptabilité analytique propre à elle-même en passant par l’étude de tenue
de comptabilité du groupe Aquarelle.

1-1 Comptabilité analytique du groupe Aquarelle

Dans le chapitre précédent, il est mentionné que le groupe Aquarelle pratique une
CAE suivant le principe de ABC ou Activity Based Costing. Ce choix s’explique évidemment
par la diversité de ses activités. L’étude effectuée se limite sur Aquarelle Madagascar. Après
analyse des données, il est constaté que aquarelle Madagascar est un centre d’activité de
groupe aquarelle internationale. Son inducteur de coûts ou sa nature d’unité d’œuvre est le
nombre d’unité produite. Le prix de son unité d’œuvre est fixé à 1.90 USD et à 2.20 USD.
Le cout de son activité dans la comptabilité analytique de Aquarelle Internationale est évalué
à nombre d’unité produite * 1.90/2.20.

Ce cout de centre d’analyse entre ensuite dans le calcul de cout de production totale du
produit fini.
34

1-2 Les couts de l’Aquarelle Madagascar


a- Constatation

Comme indiqué précédemment, la principale charge de l’Aquarelle Madagascar est les


couts engendrés par les mains d’œuvre directes. Pour atteindre l’objectif journalier de
production de 5000 chemises, l’industrie a besoin de 14H machines par jours dont 8H
normales et 6H supplémentaires. Les couts de MOD24 sont constitués des charges de
personnels c’est à dire les salaires des personnes administratives, des ouvriers, les avantages
en nature des personnes administratives et les paiements des obligations légales de
l’ensemble du personnel.

La deuxième rubrique de charges et celles qu’elle classe en charges locales. Elles sont
composées les coûts d’énergies consommées dans les ateliers, des entretiens des matériels,
des amortissements des immobilisations corporelles, les primes d’assurances, les charges de
communications: téléphones et internet, les impôts et les taxes et des coûts de sous-traitance
en cas de nécessité de broderie ou d’imprimerie sur les matières premières.

La troisième, le cout de transport des produits finis et les frais de son expédition.

A première vue, on constate que les charges sont classées par nature, c’est une
situation normale car elles sont tirées de la comptabilité générale de l’Aquarelle Madagascar.

Le calcul arithmétique du résultat financier se traduit par la soustraction des produits


25
c'est-à-dire quantités produites*prix unitaire (1.90USD ou 2.2USD) par les charges :
charges du personnel + charges locales + Charges de transports

Le prix comme étant fixé par le siège, et reste constant quelque soit les charges
supportées, la maximisation de profit va se jouer, sur la minimisation de coûts de production.
Par ailleurs, la matrice SWOT dans le précédent chapitre démontre que les dirigeants de
l’Aquarelle rencontrent une difficulté au niveau de la maitrise de coûts. La comptabilité
analytique est un des outils performants dans le contrôle de coûts. C’est pour cela que la
conception de comptabilité analytique pour la société s’avère nécessaire.

24
Main d’œuvre directe
25
Evaluées en USD pour éviter les variations des charges
35

b- Conception d’une comptabilité analytique


Afin de concevoir une comptabilité analytique d’exploitation répondant au besoin de
l’Aquarelle Madagascar, il faut choisir la méthode la plus adéquate

b.1- Choix de méthode

L’objectif est de concevoir une CAE d’un usage interne. En considérant comme le prix
de produits le prix d’unité d’œuvre fixé par le siège, il n’est plus intéressant de choisir le
système des couts-complet, qui influence la fixation de prix. Par contre, la CAE basée sur les
coûts variables assure la gestion à court terme d’un portefeuille de produit, la prise de
décision de recourir à la sous-traitance et le choix d’accepter ou de refuser une commande à
un prix faible. Le but principal de cette conception est la maitrise de couts afin de pouvoir les
minimiser tout en maximisant les profits. La CAE basée sur les couts variables est la plus
adaptée dans le cas d’espèce.

b.2- Démarche

La détermination des charges est l’un des éléments primordiaux dans l’établissement
d’une comptabilité analytique et aussi la planification des étapes à suivre pour le calcul de
résultat. Ces étapes seront approfondies dans les deux sous-sections suivantes.

b.2.1- classification des charges

L’entreprise fabrique deux types de produit, chemise pour homme et chemise pour
femme, la production sera évaluée selon le nombre d’articles fabriqués. Quelques unes des
charges procurées par la comptabilité générale sont constantes par rapport au cout de
production, ou au moins ne varieront que par pallier de production. Ces charges seront
classées en charges fixes. Pour Aquarelle Madagascar, les charges fixes sont composées de :
prime d’assurance, télécommunication, amortissement des immobilisations et les impôts et
taxes. De l’autre coté, il y des charges qui varient selon le volume de productions de
l’entreprise ; elles seront classées en charge variables. Pour l’entité étudiée les charges
variables sont : les charges de personnels de production, coûts des sous-traitances, coûts de
transports, et enfin les frais d’entretien et de réparation.
36

b.2.2- Enchainement de calcul de résultat

- comme l’entreprise débute dans la mise en place d’une CAE. Il faut tout
d’abord définir le montant des charges fixes, en les additionnant entre elles. Les charges fixes
définies resteront constantes pour toutes les activités à venir (CF)

- ensuite, calculer les charges variables correspondant à la fabrication de chaque


type de produits (CV). Ces charges sont proportionnelles au volume de production de la
société à une date donnée.

- enfin, calculer le chiffre d’affaire de chaque produit (CA). Le CA s’obtient par


la multiplication des prix de produits notamment de 1.90USD et 2.20USD par les quantités
produites.

Les résultats de ces opérations conduisent à la définition de la MARGE SUR COUTS


VARIABLES (MSCV). Elle se calcule ainsi :

MSCV = CA – CV

Cette marge doit couvrir les charges fixes supportées par l’entreprise afin que cette
dernière peu dégager un bénéfice. Les deux types de produits manufacturés dans l’entreprise
contribuent à l’absorption des charges fixes. Si le produit présente une MSCV négative, sa
production doit être refusée ou accompagnée d’une politique stratégique adéquate.

Le résultat (R), quant à lui s’obtient par la formule :

R = ( MSCV1+MSCV2 )- CF

Le résultat est le supplément des MSCV sur les CF. Les MSCV doit couvrir les CF.
C’est qui veut dire que pour l’obtention d’un résultat positif, il faut que la somme des MSCV
soit supérieure aux charges fixes ;

La rentabilité de chacun des produits peut être identifiée à l’aide du taux de la MSCV

Taux de la MSCV =
37

L’entreprise peut s’appuyer sur la production du produit présentant le taux de la


MSCV le plus élevé.

b.2.3- Tableau de bord

Pour bien comprendre la procédure et faciliter la mise en œuvre, il est nécessaire


d’établir un tableau de bord. Ce tableau résume les démarches à suivre pour la conception
d’une comptabilité analytique reposant sur l’étude des coûts variables. Il est à noter que ce
tableau de bord aléatoire car les temps de visite d’entreprise n’a pas permis de connaitre la
totalité de charges incluse dans les coûts de production.

Tableau11 : Tableau de bord conception CAE

ELEMENTS INTERPRETATION
Buts
- Elaborer une politique de production
performante.
- Minimiser les coûts de production

Objectifs Spécifique
- Prendre une décision rationnelle

Résultats
- Maitrise de coûts
- Prise de décision à temps
- Etablissement d’une CAE par étude des
coûts variables

Activités
- Définir les coûts constants MSCV = CA - CV
- Définir les coûts variables
correspondants à chaque produit MSCV › CF →R= positif : production
- Calculer les marges sur coûts variables rentable
- Comparer les MSCV avec les CF
MSCV ‹ CF→ R= Négatif : production à
risque
Documents
- Tableau d’exploitation par variabilité
- Compte de résultats financiers
comptabilité générale
38

2- Analyse et synthèses sur les acquis théoriques

Quatre façons de calcul de coûts sont énoncées dans le chapitre résultat obtenues.
Cette sous-section fera l’objet d’analyse de ces concepts ainsi que leurs apports dans la prise
de décisions dans une société industrielle.

1-3 Les couts complets


a- Les charges

Il est à rappeler que les couts complets incorporent toutes les catégories de charges
mais elles nécessitent des analyses en termes de charge directe et charge indirecte. Les
charges directes sont affectées directement au produit concerné tandis que les charges
indirectes sont réparties entre les différents centres d’analyses.

figure 7: affectation des charges indirectes et directes dans les coûts

Coûts de
Charges directes Affectation des charges directes production et
coûts de
Aux couts de produit revient de
produits

Charges Affectation Centre s imputation


indirectes d’analyse
Répartition

b- Les centres d’analyses

Les centres d’analyses regroupent les éléments de charges indirectes homogènes dans
le but de les imputer dans un produit. Certaines charges sont difficiles à ventiler sur les
centres d’analyse. D’un coté, il y a des charges imputées directement au produit selon les
nombres d’unité d’œuvre, ces charges sont classées dans les centres principaux. De l’autre
39

coté, il y a des charges difficiles à ventiler sur les produits alors elles seront réparties dans les
autres centre d’analyses ; ces charges sont mentionnées dans les centres auxiliaires. La
répartition des charges indirectes se font alors en deux étapes ; tout d’abord la répartition
primaire c’est la répartition des charges dans toutes les centres d’analyse. Ensuite, la
répartition secondaire, la répartition des charges des centres auxiliaires aux centres
principaux.

c- Nature et coûts d’unité d’œuvre

A chaque centre d’activité corresponde une unité d’œuvre. Sa nature doit avoir un lien
sur le volume de production du centre. Une nature d’unité d’œuvre est une unité physique
permettant de quantifier l’activité du centre. Le cout d’unité d’œuvre sera ensuite calculé à
chaque produit selon une quote-part de charge indirecte au prorata du nombre d’unités
d’œuvre obtenu.

d- Exemple de tableau de répartition des charges indirectes

Tableau 12 : Tableau de répartition des charges indirectes(en millier d’Ariary)

Charge incorporelle Montant Administr Entretie Approvisi Atelier1 Atelier2 distribut


ation n onnement ion
Charge / nature 2500
- Charge de psnel 39
- Mat.Cons. 48
TARP 2587 407 218 75 712 613 557
- Administration 0 (420) 42 - 210 168 -

- Entretien 0 13 (260) 65 78 78 26

TARS 2587 0 0 140 1 000 864 583

- Nature d’UO Kg de H.Mach H 100A


mat ine MOD r CA
ach
- Nombre d’UO 2 5 2.16 58.3

- Coût d’UO 70 200 400 10

Source : Cours de comptabilité analytique 2ème Année Gestion


40

TARP : Total après répartition primaire

TARS : Total après répartition secondaire

Les centres administration et entretien sont des centres auxiliaires alors elles seront
réparties sur les autres centres principaux. Ainsi, après la répartition, les charges de ces deux
centres seront annulées; les couts d’Unité d’œuvre s’obtiennent par le rapport entre le TARS
et les Nombre d’UO déterminés en fonction de la nature d’UO.

Couts d’unité d’œuvre = TARS/ Nombre d’UO

Les couts de chaque centre seront ensuite affectés aux différents étapes de calcul des couts
rubrique charge indirecte, dès le cout d’approvisionnement jusqu’à la détermination du
résultat analytique.

2-2 La méthode de coûts variables

Cette méthode consiste à imputer à chaque produit ou activité les charges variables
correspondantes. Cela permet la connaissance de contribution du produit ou activité à la
couverture des charges fixes.

a- Les marges sur coûts variables (MSCV)

La méthode des coûts variables consiste à l’élimination des charges fixes. Le


processus commence par la détermination des MSCV de chaque type de produit ou d’activité.

La MSCV s’obtient par la soustraction du chiffre d’affaires de vente avec le montant total des
charges variables. Cette marge doit couvrir les charges fixes ce qui équivaut à dire qu’elle doit
être supérieure par rapport aux charges fixes.

b- Le résultat

En couts variables, la différence des MSCV avec les Charges fixes procure le résultat.
Donc, pour obtenir de résultat positif il faut que les MSCV soient supérieure aux coûts fixes.
En cas de production de plusieurs produits, les produits ou activités procurant des MSCV
négatives doivent être abandonnés et ceux qui disposent des MSCV positives devront être
améliorés. Le taux de la MSCV qui est égal à MSCV/ CA est aussi une indicateur de
rentabilité de produit.
41

2-3 La méthode des coûts standards

La CAE ne se limite pas à constater et à analyser les résultats. Elle élabore des
prévisions de coûts préétablis. Ces prévisions sont nécessaires car elles permettent une plus
grande rapidité de certain traitement comptable comme l’élaboration de devise ou la tenue de
stock.

a- Coûts préétablis (coûts standard)

Les coûts standards appelés également coûts prévisionnels sont des couts calculés pour
chiffrer les mouvements en quantité et en valeur à partir des charges estimées en avance. Ils
sont établis à partir des études techniques pour déterminer le temps nécessaire, les quantités
des matières consommées et les charges à engager pour fabriquer un produit.

b- Coûts réels

Les coûts réels correspondent aux coûts que supportent réellement un produit lors de
sa fabrication c'est-à-dire les couts de sa réalisation.

c- Analyse des écarts

L’écart est la différence entre les couts réels et les couts standards. Il existe deux types
d’écarts qui font un objet d’analyses :

- Les écarts sur les coûts élémentaires c'est-à-dire sur les matières et les mains d’œuvres
directes ;
- Et les écarts sur les charges indirectes.

Les écarts sont toujours calculer au niveau de la production réelle. Pour l’utiliser
comme instrument de prise de décision, l’étude va se focaliser sur l’analyse des frais de
centre. Avant de leurs imputations sur les coûts, ces frais sont répartis entre les différents
centres d’activité. Les charges peuvent être aussi décomposées en fixes et variables. L’écart
global sur les charges indirectes peut se décomposé en trois sous écarts :

- Ecart sur budget = couts réels – budget pour l’activité réelle ; mesure les frais réels et
ce qu’ils auraient dû être

- Ecart sur activité = budget pour activités réelles – coûts standards de la production
standard pour l’activité réelle ; il mesure les frais fixes sur-absorber ou sous absorbés
42

- Ecart sur rendement = coûts standard de la production standard pour l’activité réelle –
coûts standard de la production réelle ; écart sur la productivité ; ici le nombre de
produits manufacturés devient un indicateur pertinent de l’activité c'est-à-dire que le
nombre de produits manufacturés par heures puisse être comparé de manière
significative à une norme préétablie.

Interprétation : écart › 0→ perte ou défavorable écart ‹ 0→ gain ou favorable

2-4 Activity based costing (ABC)

Ce principe met en évidence le processus et l’activité que de la structure. Il consiste à


écarter systématiquement les charges fixes dans les calculs de cout de produit et les
transmettre globalement à la charge de résultat. Toutes les charges indirectes seront donc
considérées comme variables même si certaines se présentent comme fixes à court terme.
Tout d’ abord il est à rappeler que la définition à l’activité c’est l’ensemble de taches
attribuées à une voir un groupe de personne ou de machine. Dans la méthode ABC, le choix
de l’activité est délicat. Il doit être fonction des caractéristiques. Les critères suivants sont
toutefois mis en avant par les promoteurs de la méthode. Tout d’abord, privilégier autant que
possible celles qui possèdent un facteur de causalité rendant bien compte de ses coûts. Le
facteur de causalité est un indicateur perceptible de l’activité. Ensuite, privilégier les activités
qui consomment une partie significative des coûts. Et enfin, privilégier les activités qui
contribuent à la différenciation du produit, en fonction de considération stratégique.

a- Inducteurs de coûts

C’est un facteur explicatif de la formation d’un coût. Il explique la raison, la nécessité


et le volume de charge utilisée pour la réalisation d’une activité. Il sera utilisé comme l’unité
d’œuvre qui repartira le coût total de l’activité.

b- Couts de l’activité

Afin de déterminer le cout de l’activité il est essentiel de faire la somme de chaque


inducteur. Ensuite, calculer le nombre d’inducteur consommé pour chaque activité. Enfin,
calculer le cout total de l’activité en multipliant le nombre d’inducteur consommé par le coût
d’un inducteur
43

2-5 Analyses des forces et faiblesses de la comptabilité


analytique

Pour mieux cerner l’étude, chaque méthode étudiée précédemment va être analysé
dans une matrice SWOT pour pouvoir l’évaluer. L’étude se limitera sur le concept interne
c'est-à-dire les forces et les faiblesses et s’orientera sur la recherche d’un moyen de prise de
décision rationnelle.

Tableau13 : Diagnostic SWOT des différentes méthodes de CAE

METHODE FORCES FAIBLESSES


- Meilleurs gestion de stock - Difficile à gérer pour une
entreprise qui signe un
Couts complets

- Etablissement d’un prix de contrat avec un partenaire


vente raisonnable - contrôle de responsabilité
difficile due à la ventilation
des CI
- Il n’a la qualité pour orienter
le choix industrielle

- Meilleurs gestion de - Difficulté de différencier les


Charges variables

portefeuille d’un produit CV et CF


- Capacité d’étudier la - Existence des facteurs de
faisabilité d’une commande rigidité qui peuvent rendre
- Permette de mesurer fixes à CT les CV en LT ;
l’activité
- L’augmentation de volume
de l’activité ne touche plus
que les CF
- Maitrise de l’activité, en - signification des écarts
mesurant les écarts difficile à comprendre
standards

significatifs et connaitre les - établissement de standard de


Couts

causes production complexe surtout


- Confrontation de la dans un contexte instable
réalisation avec le budget
- Connaissance du produit ou
d’une activité favorable
- évaluation de temps de - Système complexe
production - besoin d’intervention longue
- moyen de contrôle de de spécialiste
chaque rubrique des centres - couteux
ABC

d’activités implication active du


- adapter au cas des produits personnel
diversifiés
- affectation précise de coûts
sans répartition de CI
44

2-6 Contribution dans la prise de décision

Les forces ainsi que les faiblesses figurants dans ce tableau apportent des
conséquences sur la prise de décision dans une entreprise industrielle.

Primo, les coûts complets, à première vu, cette méthode présente un important nombre
de faiblesses, par rapport à ses forces. Par contre, elle contribue à la prise de décision
concernent un élément capital de la gestion de production ; c’est à dire la fixation de prix.
C’est parce que les couts complets procurent des informations liées aux charges supportées
par un produit de sa réalisation jusqu’à sa distribution.de plus, cette méthode procure à temps
des informations sur les situations de stock. Grace aux couts complets donc on peut agir à
temps sur l’achat de matières premières, par exemple, ou sur l’écoulement de produits finis à
temps. Cette méthode évite les surstocks de produit fini ainsi que les ruptures de stock des
matières premières.

Secundo, les couts variables ; déjà mentionnées dans ses forces elle permette la gestion
d’un portefeuille de chaque produit dans l’entreprise. Les couts variables procurent de
renseignement sur les marges bénéficiaires que dégagent ces produits. Grace à cela on peut
décider la poursuite de production d’un produit rentable ou bien l’abandon d’un produit
déficitaire.

Tertio, les couts standards qui permettent la connaissance des écarts sur les prévisions
c'est-à-dire ceux qui doivent être et les réalisations ceux qui ce sont produits réellement.
Après constatation de ces écarts, la détection de la défaillance sera faite, d’où on peut
facilement prendre la décision d’agir pour la remédier.

Enfin, la méthode ABC ; cette méthode est destinée aux entreprises qui adoptent une
structure plus complexe notamment des entreprises plus avancées technologiquement.
L’objectif de cette méthode est le calcul de couts de revient pertinent. Pour cela, elle nécessite
une mise en place d’une gestion opérationnelle rigoureuse et précise, ainsi qu’une
optimisation des ressources mis en œuvre. Elle donne lieu à la connaissance des coûts de
chaque activité qui à conduit à la conception d’un produit. De cette façon, elle rend compte
des réalités économiques des couts dans les entreprises de production. Ce fait donne lieu à une
bonne prise de décisions.
45

2-7 Validation des hypothèses

Trois hypothèses sont émises en début du devoir, la première était « la CAE dégage
des informations plus précises et plus détaillées par rapport au résultat procuré par la
comptabilité générale ». Les quatre méthodes étudiées précédemment confirment cette
hypothèse, surtout les méthodes de couts complets et ABC. Ces deux méthodes donnent les
détails de calculs de couts supportés par le produit de son élaboration jusqu’ à sa vente. La
seule différence c’est que les couts complets se centralisent sur les couts des charges et le
ABC sur les couts des activités.

La deuxième hypothèse était « la comptabilité analytique est un élément clé de prise


de décision ».Certes, vue les contenus de la matrice SWOT ci-dessus, la CAE est un élément
de prise de décision, mais la question c’est que est ce que c’est un élément clé. Les quatre
méthodes étudiées dégagent des informations indispensables qui aident à la prise de décision,
mais ces informations peuvent être aussi obtenues des autres disciplines ou bien des autres
procédures comptables peuvent donner des autres informations. Par exemple, l’établissement
d’un prix de vente raisonnable, le prix d’un produit peut être défini par rapport au résultat des
études de marché, plus précisément étude de prix de concurrence, du Marketing mix. La
deuxième hypothèse n’est pas donc validée ; c’est un élément de prise de décision mais pas un
élément clé, des autres disciplines peuvent la remplacer.

Enfin une dernière hypothèse « la comptabilité analytique influe le choix stratégique


de production ». La méthode des charges variables et celle des couts prévisionnels confirment
cette hypothèse. D’une coté les écarts dérivés des couts préétablis et des couts réels donnent
lieu à une décision sur la politique de production antérieure ; soit la maintenir et l’améliorer si
l’écart global est favorable ou bien de trouver une stratégie plus pertinente s’il est
défavorable. De l’autre coté, le principe des charges variables qui dégagent les marges sur
couts variables de chaque produit. Grace à ce fait, la connaissance d’absorptions de charges
aura lieu .D’où, la réponse à la question comment conduire la production, en recourant à la
sous-traitance ou bien en s’appuyant sur le produit qui génère une marge sur couts variables la
plus élevée.
46

Section 2 - Recommandations
1- Aquarelle Madagascar

Durant la visite effectuée à l’Aquarelle Madagascar, la première constatation était


l’absence d’un système d’information pour les enregistrements journaliers des activités de
production dans l’entreprise. La gestion de stock et le suivi de production se font à l’aide d’un
cahier de stock et cahier de transfert qui sont susceptibles d’être perdu. Pour cela, notre
première recommandation a été l’installation d’un logiciel comptable notamment le
GESCOM pour le suivi du mouvement de stock et de l’exécution des taches définies dans
l’entreprise. Comme ce qui a toujours été mentionnée, la conception d’une CAE contribue à la
prise d’une bonne décision dans une entreprise industrielle, c’est pourquoi, il est à
recommander de mettre en œuvre la CAE proposée antérieurement, mais la méconnaissance
de certaines charges n’a pas permis la conception proprement dite. Malgré ca, un tableau de
bord a été proposé pour conduire la réalisation. Une autre proposition est l’implantation d’un
service de comptabilité analytique dans la direction de comptabilité. Le recrutement d’un
nouveau cadre n’est plus nécessaire, mais il est conseillé de faire appel au service d’un
consultant compétant dans l’établissement d’une CAE. C’est à ce dernier ensuite, de former le
magasinier et les membres du service comptabilité pour la mise en œuvre.

2- Entreprise Industrielle

Pour les autres entreprises, surtout les entreprises industrielles, il est conseillé de
concevoir une CAE pour pouvoir maitriser les couts et les charges intervenants dans leur
processus de production. Grâce à cette maitrise, les prises de décisions deviendront faciles et
certaines. La démarche à suivre c’est tout d’abord définir l’objectif que l’on veut atteindre.
Puis, lister les méthodes conformes à cet objectif. Ensuite, trouver l’élément clé de chaque
méthode, comprendre le concept et concevoir la CAE y afférente. Une utilisation d’une
méthode adaptée et adéquate avec l’objectif visé est le seul moyen de rendre la CAE
performante.

Tableau 14 : Guide pratique CAE


47

Pour les entreprises débutantes dans la pratique de CAE, voici un guide de la


conception d’une CAE suivant la méthode des coûts complets. Les objectifs de cette méthode
sont et la fixation de prix de vente rationnel de produit et la gestion des stocks performent

ETAPE ACTIONS

- Etape1 Détermination des centres de charges

- Etape2 Recueil de données liées à chaque centre de charges

- Etape3 Traitement de centres principaux et centres auxiliaires

- Etape4 Répartition des centres auxiliaires aux centres principaux

- Etape5 Additions des montants après répartition

- Etape6 Elaboration clé de répartition (UO/ QUO26/Coûts d’UO)

- Etape7 Détermination des couts des centres de charges

- Etape8 Imputation des charges vers les calculs des coûts

Conclusion partielle

Ce dernier chapitre était destiné à la discussion ainsi qu’à la recommandation. De cette


façon, une esquisse d’élaboration de CAE dans Aquarelle Madagascar a été faite. La
conception de celle-ci a été précédée des définitions et analyses des charges supportées par
l’entreprise. Une analyse personnelle basée sur les connaissances théorique acquise a été aussi
effectuée. De cette façon, quatre(04) méthodes ont été visionnées et ont fait l’objet d’une
analyse de force et de faiblesse. À la fin, leurs impacts sur la prise de décision ont été délivré.

26
Quantité d’unité d’œuvre, couts d’unité d’œuvre
48

CONCLUSION GENERALE

Cette étude basée sur le thème « conception d’une comptabilité analytique


d’exploitation dans une entreprise industrielle » s’est focalisée surtout dans l’impact de celle-
ci dans la prise de décisions de production d’une entreprise industrielle. Pour pouvoir
l’entamer, il a fallu la mise en œuvre d’une méthodologie de recherche performante. Cette
méthodologie correspond à des matériels aidant à la compréhension du thème et la mise en
marche du protocole de recherche établi. En début du devoir, des notions sur les termes clés
du thème c’est à dire « conception », « la comptabilité analytique » et « l’entreprise
industrielle » ont été affirmées. De ces études, ont découlé des notions de bases concernant
les trois concepts. En premier lieu, une explication du terme « conception » a été faite, des
définitions tirées des encyclopédies a été la base de cette étude. Concernant la comptabilité
analytique, il a été affirmé des différents points de vue des auteurs de management, ainsi une
analyse comparative entre le principe comptable étudié et la comptabilité financière a été
effectuée. Quant au troisième terme, c'est-à-dire l’entreprise industrielle, il a été dispensés des
connaissances sur le concept de l’industrie. Ainsi, pour mieux cerner l’étude, une analyse de
la situation industrielle à Madagascar a été faite. Après l’explication des concepts de l’étude,
il y avait eu l’exposition des matériels et méthode qui ont conduit à la bonne réalisation de ce
mémoire, se fût le premier chapitre. Des recherches théoriques à travers les bouquins et les
ouvrages concernant la CAE ont été fructueuses. Cette action à permis l’accès à des
informations essentielles pour l’accomplissement du devoir. De plus, la recherche
webographie a aussi rempli les connaissances obtenues de la méthode précédente. Ce qui fait
que elle a donné lieu à l’acquisition des savoirs faire théoriques procurés par les différents
sites consacrés à la comptabilité analytique. Il a été possible d’accéder à des documents d’une
envergure internationale, ainsi des documents publiés déjà depuis un certain temps, ce qui a
permis l’élargissement de l’étude. Pour parfaire l’étude effectuée, l’étude d’un cas concret à
travers une visite d’entreprise a été faite. La société Aquarelle Madagascar a été choisie et
visite effectuée été précédée d’une enquête concernant le thème. Celle-ci a donné naissance à
un questionnaire qui avait pour but d’accéder aux informations nécessaires pour la réalisation
du travail. Ce dernier était ensuite utilisé lors des entrevues avec les responsables de
comptabilité analytique et ceux de services rattachés à celle-ci. A la fin de ce premier
49

chapitre, les limites d’étude et leurs intérêts ont été affirmés avec l’outil de diagnostics et
l’outil de réalisation du programme de conception.

Le deuxième chapitre du devoir regroupait les résultats obtenus des méthodologies et


de matériels mis en œuvre. Ce chapitre n’a pas fait l’objet d’analyse ni de critique, il a
seulement énuméré ces résultats. Ce chapitre est composé des connaissances pratiques et
théoriques obtenues de la recherche. La première section a été destinée à la connaissance
pratique. Elle a été axée sur l’acquisition des expériences sur terrain. Initialement, une
présentation générale de l’entreprise visitée a été faite. Ensuite, elle donne globalement des
renseignements sur la tenue de comptabilité analytique trouvée dans l’entreprise visitée.
L’accès aux informations rattachées à la tenue de comptabilité de la CAE du groupe
Aquarelle ont été possibles puisque celle-ci possède une direction implantée dans la société
dans la société. Une brève étude a été faite sur cette dernière, l’étude se concentrait surtout sur
la branche d’activité concernant Aquarelle Madagascar. Ensuite, la définition et les calculs
des différents couts suivis des présentations des documents utilisés pour le suivi de production
dans Aquarelle Madagascar ont été énumérés. Ces informations seront nécessaires dans la
conception d’une comptabilité analytique propre à l’Aquarelle Madagascar détaillée dans le
chapitre III. Enfin, une présentation de la matrice SWOT qui résume les forces et faiblesses
constatées dans la société Aquarelle Madagascar a été faite. Dans la 2ème section, les
acquisitions théoriques sont énoncées. Les différentes méthodes de tenue de comptabilité
analytique ont été affirmées. Pour mieux conduire l’étude, il a fallu la définition des éléments
clés de la comptabilité analytique. Ces éléments sont tirés des documents de base énoncés
dans l’introduction du devoir. Ensuite, il y avait eu une exposition des différentes méthodes
de tenu de comptabilité et leur contribution dans la prise de décision dans une entreprise.

Enfin, le dernier chapitre du devoir, il est centré sur l’analyse proprement dite des
résultats obtenus des chapitres précédents. Ce chapitre « discussions et recommandation » est
le chapitre le plus important du devoir. Il a été scindé en deux section, la première la
discussion et la deuxième la recommandation. La première section est consacrée à la
discussion, dans le sens pratique du terme, elle consistait à analyser et donner les points de vu
sur les résultats obtenus. Elle a commencé par les analyses des acquisitions pratiques. Des
commentaires sur la comptabilité de gestion du groupe Aquarelle ont été émis. Mais, l’analyse
est surtout faite sur les activités assurées par Aquarelle Madagascar. Ensuite, il y avait eu un
établissement de tableau de bord de conception de CAE pour Aquarelle Madagascar. La
méthodologie retenue a été celle qui est la plus adaptée à la société, celle qui procure le plus
50

d’informations sur les couts et enfin celle qui permette la prise de décision rationnelle de
production. Le dressage de ce tableau de bord a été précédé des études de coûts et des charges
supportés par l’Aquarelle Madagascar. Par la suite, une analyse sur les acquisitions théoriques
a été faite. Elle consistait tout d’abord à énoncer les typologies de méthode de comptabilité de
gestion. L’étude a été axée sur quatre(4) méthodes, il y avait eu des analyses sur la
méthodologie de chacune de ces méthodes. Ensuite, des examens sur leur contribution à la
prise de décisions pour une entreprise industrielle. Ces quatre méthodes ont été, aussi, révisée
avec le diagnostic SWOT, mais l’étude n’a pas sortie du périmètre définie en début, c'est-à-
dire leur influence sur la prise de décision. Ainsi, un rapprochement des résultats obtenus avec
les hypothèses émises initialement a eu lieu. Trois (03) hypothèses ont été émises, deux
confirmées et une infirmée. En résumé, le résultat obtenu de cette confrontation stipule que la
comptabilité analytique contribue à la prise d’une bonne décision, elle donne des informations
plus précises et plus détaillée sur la formation des résultats mais aussi elle influe le choix
d’une politique de production dans une entreprise. Par contre, elle n’est pas un facteur clé de
décisions ; par exemple agir sur les couts, sur le temps de fabrication sur les activités
dépendant de l’extérieur nécessitent une autre étude sur l’environnement susceptible de
changer. La dernière section du devoir était destinée aux recommandations. Les
recommandations sont données aux responsables de la société Aquarelle notamment la mise
en place d’une comptabilité analytique aidant à la prise de décision rationnelle dans la société.
Et aussi aux adeptes et à ceux qui veulent pratiquer la CAE dans son système comptable. Ces
dernières sont procurées à travers des apports personnels sur l’amélioration de la méthode de
tenue de CAE et des aides pour le choix de méthodes avec sa conception.

L’étude ainsi faite aidera les entreprises industrielles à améliorer leur système
comptable. Elle incite les entrepreneurs à concevoir une comptabilité analytique
d’exploitation adéquate à leur activité. De plus, elle aide aussi les pratiquants de trouver la
manière de l’utiliser à son profit surtout au niveau de la prise de décision de production. Ce
fut la réponse au problématique posé à l’introduction ; « comment concevoir une comptabilité
analytique rendant rationnelle la prise de décision dans une entreprise industrielle ? »

La comptabilité analytique est indispensable surtout pour une entreprise industrielle.


Comme son nom l’indique, elle consiste à analyser les différents coûts que supportent un
produit de sa conception jusqu’à sa distribution. C’est pour cela qu’elle aide les manager,
surtout de production, dans leur prise de décision. Son implantation dans une entreprise
industrielle est donc intéressante. Ce travail de mémoire a été destiné à présenter les
51

différentes méthodes possibles, le critère de choix de ces méthodes et même une esquisse de
plan d’élaboration. Mais ce qui n’est pas connu c’est le cout de cette implantation et sa
conséquence sur le résultat global de la société…
52

BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et Documents

- « Comptabilité Analytique »; écoles des mines Paris, F.Engel et F.Kletz ; Mars 2005
presses@ensmp.fr
- « Comptabilité, coûts contrôles » Claude Simon et Alain Burlau, 3ème édition / édition
la découverte, Février 2006
- Comptabilité analytique et gestion P.Lauzel et H.Bouquin, édition Sirey 1985
- Les calculs des couts dans les organisations ; P.Mavellec , édition La découverte
collection Reperes 1995
- « Comptabilité de gestion » H. Bouquin, édition Sirey, 2ème édition 1995

- Gestion de l’entreprise et comptabilité ; Pierre Lassegue ; éditions Dalloz ; paris ;


1996
- L’essentiel de la comptabilité analytique ; Didier Leclère ; éditions l’organisation ;
paris ; 1997
- La comptabilité analytique ou comptabilité de responsabilité ; Jean Lochard ; éditions
l’organisation ; paris ; 1998
- le contrôle de gestion stratégique-la gestion par activité, P .Lorino, édition Dunod mai
1991
-
- Comptabilité analytique ; Gerard Melyon ; édition Breal ; paris ; 2001
- Comptabilité de gestion ; Henri Bouquin ; édition Economica ; paris ; 2003
- Comptabilité analytique ; Beatrice et Françis Grandguillot ; édition Galino ; paris ;
1998
- Comptabilité analytique et gestion ; Louis Dubrulle et Didier Jourdin ; édition Dunod ;
paris ; 2003
- Principes de comptabilité analytique et de comptabilité de gestion ; Didier Van Caille

- T. CUYAUBERE et J. MULLER. Contrôle de gestion et comptabilité analytique.


Editions Bertrand Lacoste, 1994.
- Plan Comptable général 2005

- « Rapport de l’enquête sur les entreprises à Madagascar » Année 2005, Direction des
Statistique économique, Avril 2006

- cours de comptabilité analytique en 2ème année, département gestion de l’université


d’Antananarivo

- Cours de comptabilité prévisionnelle en 3ème année, département gestion de


l’université d’Antananarivo

- Comptabilité analytique de l’Aquarelle internationale


53

- INSTAT-projet MADIO (Madagascar Dial Instat Orstom)- résumé enquête annuelle


dans l’industrie 1997

- Madagascar zones franches. Loi n°89-027 modifiée et complétée par la loi n°91-020

- Buttler, A. Comment rédiger un rapport ou une publication scientifique ? septembre


2002, vers. 1.4 Université de Franche-Comté - Laboratoire de chrono-écologie -
CNRS/UMR 65651

Webographie

- Resdoc.fr/ comptabilité par activité


- cairn.infos/ comptabilité de gestion
- fr.wikipedia.org/wiki/comptabilité analytique
- Cours sur l'entreprise industrielle-prof-v2.doc / 26/12/06

-….www.lacompta.org/cours/cours -de-comptabilité-analytique
54

Tables des matières

Remerciements………………………………………………………………………………………...II

Resumé……………………………………………………………………………………………………………………………III

Glossaires…………………………………………………………………………………………………………………………IV

Liste des
abréviations………………………………………………………………………………………………………………………V

Liste des tableaux ................................................................................................................................ VI

Liste des figures………………………………………………………………………………………VI

Liste des annexes .................................................................................................................................. X

Chapitre I- INTRODUCTION ............................................................................................................ 5

Section1- Contexte de l’étude ......................................................................................................... 5


2- Analyse comparative de la comptabilité analytique et de la comptabilité générale ................ 6
3- La société industrielle .............................................................................................................. 8
Section 2- Méthodologie retenue ................................................................................................ 10
1- La descente sur terrain ........................................................................................................... 10
2- La documentation .................................................................................................................. 11
Section3- Outil .............................................................................................................................. 14
Section4- Limite d’étude .............................................................................................................. 15
Conclusion partielle........................................................................................................................... 15
Chapitre II - RESULTATS .......................................................................................................... 16

Section1 - Connaissance pratique: AQUARELLE MADAGASCAR ................................................ 17


1- Généralité sur sa Comptabilité Analytique ............................................................................ 17
2- Cycle de production............................................................................................................... 18
3- Documents ............................................................................................................................. 20
4- Matrice SWOT de l’Aquarelle Madagascar .......................................................................... 25
Section 2- Connaissance théorique : bibliographie et webographie ......................................... 25
1- Les charges ........................................................................................................................ 26
2- Les coûts ................................................................................................................................ 27
Conclusion partielle ........................................................................................................................... 30
Chapitre III- DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ...................................................... 31

Section 1 - Discussions................................................................................................................ 32
55

1- Analyse des résultats de l’enquête ......................................................................................... 32


2- Analyse et synthèses sur les acquis théoriques ...................................................................... 37
Section 2 - Recommandations .................................................................................................... 45
1- Aquarelle Madagascar ........................................................................................................... 45
2- Entreprise Industrielle ........................................................................................................... 45
Conclusion partielle ........................................................................................................................... 46
CONCLUSION GENERALE............................................................................................................. 47
56

Organigramme Aquarelle Madagascar

Direction générale

Responsable
CAE

Tana factory

Manager factory
Responsable Responsable Ress
Adm et Fin Hum

Chef d’atelier Responsable Comptable Auditeur interne Chef personnel


magasin

Chef de chaine Resp. inventaire Aide comptable

Ouvrier Ouvrier
57

QUESTIONNAIRE

NOM de l’entreprise :

Adresse de l’entreprise :

Contact de l’entreprise :

QUESTIONS DE GENERALITE SUR L’ENTREPRISE

1- Quel est le statut Juridique de l’entreprise ?


2- Où se trouve le siège social de l’entreprise ?
3- A combien s’élève le capital social de l’entreprise ?
4- Qui dirige l’entreprise ?
6- Quel est l’activité principale de l’entreprise ?
7- Quels sont les principales étapes d’évolution de l’entreprise ?

8- L’entreprise pratique –t elle une comptabilité analytique ?

QUESTIONS CONCERANT LA COMPTABILITE ANALYTIQUE

1- Qui a mis en place la comptabilité analytique au sein de votre entreprise ?


Interne
Consultant

2- Quelle est la méthode de comptabilité analytique pratiquée par l’entreprise


Coûts complets

Coûts variable

Coûts standards

Activity Based Costing

3- Quelles sont les types de charges supportées par l’entreprise


Charges variables
Charges fixes

4- Commente de décompose ces charges ?


5- La comptabilité analytique dispose – t – elle une direction dans l’entreprise ?

OUI NON

Pourquoi ?
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6- Quels sont les services qui composent cette direction ?


7- Existe- t- elle des comptabilités auxiliaires ?
OUI NON
Lesquelles ?

8- Les renseignements admettent- ils des pièces comptables ?


OUI NON
Si OUI, quelles sont les pièces justificatives y afférentes ?

9- La comptabilité analytique permet – t- elle de connaitre les couts par centre d’analyses
avec une approximation correcte ?

OUI NON

Comment ?

10- Le système de CAE permet-il- de prévoir les coûts ?


11- Existe-il des couts prévisionnels ?
12- Comment évaluez-vous les couts prévisionnels ?
13- Existe –il une analyse de centres de charges fixes et variables ?
14- Comment fixer vous les prix ?
15- Des difficultés sont elles déjà passées sur la pratique de CAE ?

OUI NON

SI OUI, Lesquelles ?

Comment les gérez- vous ?

16- La méthode que vous pratiquez est adéquate selon vous ?


17- La comptabilité analytique est elle utile, selon vous ?
18- Contribue t- elle à la prise de décision dans l’entreprise ?
19- Votre opinion sur la comptabilité analytique ?

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