Portée
Travée
Les composantes de la charpente de la figure 1.1 sont listées dans le tableau 1.1.
Tab 1.1: Terminologie d'une Structure en Charpente Métallique
1 Poteau (HEA ou IPE)
2 Ferme ou traverse (HEA ou IPE)
3 Lisse filante
4 Baionnette
5 Diagonale de versant
6 Panne (IPE ou IPN)
7 Chêneau en tôle pliée
8 Faitière métallique
9 Couvertine métallique
10 Goutière 1/2 ronde
11 Chassis vitrée
12 Bardage métallique à ondes verticales
13 Lisse de bardage
14 Croix de stabilité
15 Potelet de pignon (HEA ou IPE)
16 Jarret
3
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
1.1.2-Domaines d'applications
Les principales motivations qui nécessitent l'utilisation d'une construction en charpente
métallique, sont :
− L'utilisation d'un matériaux résistant et ductile tel que l'acier avec ces bonnes propriétés
mécaniques,
− Facilité d'usage dans le secteur industriel et du BTP dans la construction des squelettes
d'ossatures,
− Courts délais de réalisation des différents types de structure.
Ainsi, les grands domaines d'applications des structures en charpentes métalliques sont très
vastes et variés. Ils trouvent leurs mises en œuvre dans la majorité des disciplines suivantes :
− Génie Mécanique : Ponts roulants, grues de levage, portiques, etc... (Fig.1.2),
4
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
− Génie pétrolier: Derick, les plates formes Offshore, grues portuaires, les grues
flottantes, etc...
5
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
Figure 1.6: Profilés du commerce IPE. [7] Figure 1.7: Profilés du commerce UAP. [8]
− HEB : Ils sont employés pour les charges lourdes, comme planchers de reprise, poutres
de roulement (Fig.1.8).
6
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
1.2.3-Charpente en treillis
Les treillis sont très largement utilisés en construction des structures en charpente
métallique. Ce sont des structures dont les pièces sont assemblées de façon à former des
triangles. Ce dernier, a été pris comme base de ces constructions parce qu'il est la seule entité
indéformable du point de vue géométrique (Figure 1.10). L’utilisation de treillis a pour objectif
de minimiser le poids de la structure et maximiser la rigidité. Ils se retrouvent comme fermes de
toitures, ossatures de ponts, de grues, de ponts roulants et de pylônes, ...etc.
On fait appel à ce mode de réalisation dans le but essentiel d'alléger l'ensemble d'une
construction tout en assurant une plus grande stabilité. Cependant, les structures en treillis
entraînent des surcoûts principalement en :
− Fourniture : (selon les profilés utilisés pour le treillis),
− Fabrication : En atelier les treillis sont soudés, ce qui augmente considérablement le
temps de fabrication,
− Montage : Profilés pré assemblés, nécessitant souvent plusieurs équipes de montage et
moyens de levage.
7
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
8
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
9
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
10
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
(a) (b)
(c) (d)
Figure 1.15: Types de section des Profilés pour les pannes [16]
a) Profilé IPE, b) Profilé IPN, c) Profilé UAP, d) Profilé UPN
11
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
1.4.3.1-Types de Poteaux
− Sections en I et H (laminés à chaud) : c’est la forme la plus courante et la plus
économique. Convient particulièrement bien au raccordement de poutres dans les deux
directions. (Figure 1.17).
12
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
− Sections caissonées et sections pleines en acier : Conviennent pour des poteaux avec
fortes charges, section de dimensions réduites En raison de la surface extérieure lisse, de
préférence sans enrobage (Figure 1.18).
d-Les poteaux composés : Les poteaux composés sont formés de plusieurs profilés ceu-ci
sont assemblés ; soit par des cornieres en treillés ( en V ou en N), soit par des fers plats. On peut
aller jusqu'a 30m de portée avec ce type de poteau. Ils prennent differentes formes en plan,
suivant la disposition des membrures. (Figure 1.20).
13
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
1.4.3.2-Pieds de Poteaux
Les pieds de poteaux forment la Partie inferieure du poteau reliée a la fondation. Ils peuvent
être articulés, encastrés ou simplement appuyés (Figure 1.21). Leur rôle est de repartir les
charges supportées sur la surface de la fondation. La liaison des poteaux aux fondations doit être
rigide afin de résister aux différents efforts appliqué et par conséquent assuré l’encrage et la
stabilité de l’ouvrage.
NK0 NK0
NK0
T K0 T =0
T K0
Mf= 0 Mf= 0
Mf K 0
Mf= 0 Mt= 0
Mt= 0
Les Tiges d'ancrages c'est des barres en acier haute résistance, travaillant à la traction. Elles
sont de formes droites ou courbées a leurs extrémités (Figure 1.23) pour s'acrrocher a une barre
horizontale appelée la clé d'ancrage qui est encastrée dans le béton de la fondation.
14
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
La platine d'extrémité (Figure 1.24); C'est un plat d'acier rectangulaire soudé à l'extrémité
du profilé de poteau et dont l'épaisseur ne peut excédée de beaucoup l'épaisseur de l'âme du
poteau.
15
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
1.4.5- Bardages
Les bardages dans une charpente métallique constitues la couche superficielle extérieure du
bâtiment, généralement composée de bois, de métal ou de matériaux composites. Ils assurent à
la fois la résistance mécanique, l’étanchéité , l’isolation thermique, l'isolation acoustique et
enfin l’esthétique. En matériaux métalliques on distingue deux types de bardage :
− Bardage simple peau : Il s’agit d’une simple paroi en tôle, composée de plaques
profilées ou ondulées, en acier ou en aluminium, dont les nervures peuvent être disposées
verticalement, obliquement ou horizontalement.
− Bardage double peau : Une telle façade est composée de deux parements en tôle
profilée, généralement de grande longueur, disposés de part et d’autre d’un matériau
isolant.(Figure 1.26)
(a) (b)
Figure 1.27: Les éléments de la toiture [13]
a) couverture simple ; b) couverture en bac d'acier
16
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
17
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
Tableau 1.4 Correspondance des normes des aciers patinable laminés à chauds
utilisés en charpente métallique.
18
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
19
CM-Cours Généralités sur les structures en charpentes métalliques
Figure 1.28 : Organigramme représentant les étapes d'un projet en charpente métallique
20
Mémentos acier
Concevoir et
Construire
en acier
Collection
Marc Landowski
Bertrand Lemoine
Collect ion Mém entos acier
Con cevoir e t
co n s tru ire
e n a cie r
Ma rc La n d ow ski
Bert ra n d Lem oin e
Réalisation
Auteurs
Ma rc La n d ow ski
Bert ra n d Lem oin e
Direction éditoriale
Ced a m / Bert ra n d Lem oin e
130, a ven u e d e Versa illes
F-75016 Pa ris Fra n ce
Coordination éditoriale
Eve Jou a n n a is
Conception graphique
Josep h Défossez
Concevoir et construire se font avec des matériaux et chacun d’entre eux a ses spé-
cificités tant sur le plan conceptuel que technique, mécanique et formel. Matériau
de structure, mais aussi de plancher, de façade, de couverture, de cloisonnement,
d’aménagement, l’acier peut être partout présent dans un édifice et ce à des degrés
très divers, en gros œuvre comme en second œuvre, suivant le désir des concepteurs
et des clients. Il représente un choix déterminant dès la conception, structurel
notamment, qui exige rigueur et précision mais qui donne maîtrise du projet, liberté
de création et choix de solutions adaptées.
L’acier relève d’un univers bien spécifique avec ses familles de produits, longs ou
plats, ses profilés à froid, ses pièces moulées, forgées ou mécanosoudées, ses
poutres, poutrelles et poteaux en forme de H de I, de U, etc. Suivant le projet, la
structure sera plane, spatiale ou encore suspendue, haubanée… Elle pourra être
mixte, en acier-béton, ou tout acier, souvent associée à des façades en verre, des pan-
neaux de bois, de béton, de plâtre… Elle peut être formée d’arcs, de poutres cintrées,
de poutres en treillis, de poutres alvéolaires, de tubes et être associée à des plan-
chers secs ou mixtes. Les portées peuvent être grandes, sans point d’appui inter-
médiaire, etc. L’acier se prête à toutes sortes de mises en œuvre et offre une gamme
importante d’aspects. On peut même dire qu’il existe des aciers puisque l’acier
inoxydable par exemple n’a pas la même composition que l’acier au carbone, et que
ceux-ci se déclinent en de multiples nuances.
Dans cet ouvrage de la collection « Mémentos acier » sont abordés de manière syn-
thétique et didactique tous les aspects importants de la construction en acier. Les
qualités mécaniques de ce matériau, les possibilités techniques et formelles qu’il
offre sont présentées et largement illustrées de dessins et de photographies, avec
le souci constant de faire de ce manuel un outil d’aide à la conception à la fois
simple et pratique, utile aux professionnels et aux étudiants.
1 LE MATÉRIAU ACIER 6
Les produits longs 8
Les produits plats 10
12
2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER
5 LES PLANCHERS 54
Les dalles béton 55
Les dalles sur bacs acier 56
Les dalles avec bacs collaborants 57
Les planchers secs 60
6 LES FAÇADES 62
Le contrôle des ambiances 63
La composition de la façade 65
Les types de façade 67
Les façade rideau et façade panneau 69
Les bardages 72
Les points singuliers 74
(Sommaire)
7 LES COUVERTURES 76
Les toitures-terrasses à pente nulle 77
Les toitures-terrasses plates ou rampantes 78
Les toitures inclinées ou cintrées 79
Les typologies de couverture 81
ANNEXES 109
La fabrication de l’acier 109
Bibliographie 111
Crédits iconographiques 112
1 LE MATÉRIAU ACIER
e
L’utilisation de l’acier dans la construction remonte à la fin du XIX siècle, bien
que les métaux ferreux soient connus depuis environ quarante siècles.
Auparavant on employait la fonte qui peut se mouler facilement mais se révèle
cassante et impossible à forger. Il faut donc l’assembler à l’aide de boulons,
de vis ou de clavettes. On est progressivement passé, à partir des années 1840,
de l’usage de la fonte à celui du fer puddlé, la fonte étant affinée industriel-
lement pour obtenir du fer pur, plus souple et plus facile à laminer, à percer
et à forger. Le principe des rivets posés à chaud a permis de disposer d’un
mode d’assemblage universel et facile à mettre en œuvre.
C’est une cinquantaine d’années plus tard que l’acier a pu être produit de
façon industrielle et s’imposer ainsi à partir des années 1890 comme le maté-
riau de la construction métallique, avec des caractéristiques physiques bien
supérieures au fer grâce à la présence de traces bien dosées de carbone et
d’autres éléments chimiques. L’assemblage s’est d’abord fait avec des rivets,
puis, à partir des années 1930, par la soudure ou le boulonnage. La sidérurgie
n’a cessé de perfectionner les qualités de ses aciers. La masse volumique de
l’acier est de 7850 kg/m3. Un mètre cube d’acier pèse donc près de 8 t.
On distingue les aciers dits aciers au carbone des aciers inoxydables. L’acier
au carbone est aujourd’hui fabriqué par deux grandes filières d’importance à
Exemples de types d’acier
. Acier inoxydable austénitique : peu près égales : la filière fonte, où l’on réduit du minerai de fer dans un haut-
acier allié avec 17 % minimum de fourneau avant passage au convertisseur pour transformer la fonte en acier,
chrome, 7 % minimum de nickel,
et la filière électrique, où l’on traite directement des ferrailles (voir « La fabri-
plus éventuellement du molybdène,
du titane, du niobium... cation de l’acier » en annexe). Dans les deux cas l’acier est « mis à nuance »
. Acier inoxydable ferritique : acier dans une station d’affinage. L’acier inoxydable est quant à lui produit uni-
allié avec 17 % à 28 % de chrome,
0,1 % maximum de carbone, quement à partir de la filière électrique.
éventuellement du molybdène…
. Acier inoxydable martensitique :
Les aciers de construction contiennent en général de 0,1 à 1 % de carbone.
acier allié avec 12 à 17 % de chrome,
0,1 à 1 % de carbone, éventuellement Les additions sont variables : manganèse, silicium, molybdène, chrome, nic-
du molybdène, du nickel, du soufre… kel, titane, tungstène... En fonction de ses composants lors de la « mise à
. Acier autopatinable (Corten,
nuance » et des traitements thermiques subis par les alliages lors de leur éla-
Indaten, Paten...) : acier faiblement
allié avec un faible pourcentage boration, l’acier aura des résistances mécaniques variables. Il existe plus de
de cuivre, du nickel et du chrome. 3 000 nuances d’acier.
Mémentos 6 acier
Les formes de produits
La norme indique les exigences techniques, les procédés d’élaboration, l’état Exemples de normes françaises
Concevoir 7 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE
e f Ce sont les ronds, les carrés, les ronds à béton, les plats, les cornières (L), les
fers en T, les petits U… Tous ces produits ont une section pleine.
g h
Les poutrelles
Laminés marchands :
a : rond plein
Les poutrelles laminées peuvent avoir différentes sections, en I, en U, ou en H.
b : carré plein
c : hexagone Elles conviennent aussi bien pour les poteaux que pour les poutres et sont
d : plat fabriquées en différentes nuances d’acier (en général 235 ou 355 Mpa), y com-
e : cornière à ailes égales
pris d’acier à haute limite d’élasticité (460 Mpa). Les longueurs maximales
f : cornière à ailes inégales
g : fer en T varient de 18 à 33 m suivant le profilé. Il existe différentes gammes suivant les
h : petit U ou UPN. pays : européenne, britannique, américaine, japonaise...
Les poutrelles en I
Il existe aussi deux sortes de profilés, les UPN, les UAP et les UPE. De la même
façon, les UPE présentent des ailes à bords parallèles et tendent à supplanter
les UPN, moins commodes à mettre en œuvre. Les hauteurs vont de 80 à
400 mm.
Poutrelles HEA, HEB et HEM.
Les poutrelles HE (gamme européenne)
Mémentos 8 acier
E LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES
longement : poteaux d’un bâtiment à étages dont la section peut varier pro- Demi-poutrelles IPE et HE.
gressivement en fonction des efforts. Du fait de l’utilisation des mêmes trains
de laminage, les trois profils de même hauteur présentent la même dimension
intérieure entre ailes. Les épaisseurs ne varient que vers l’extérieur. Il existe
aussi des poutrelles HL (à très larges ailes), HD (poutrelles-colonnes) et HP
(poutrelles-pieux).
Les demi-poutrelles
Ce sont des poutres reconstituées composées soit d’un T et d’une large semelle
inférieure soudée (dénommées IFB, pour Integrated Floor Beam), soit formées Poutrelle dissymétrique IFB.
d’un H dont la semelle inférieure a été élargie par adjonction d’un plat (dénom-
mée SFB, pour Slim Floor Beam). Grâce à leur aile inférieure élargie, elles sont
particulièrement adaptées pour la pose de planchers préfabriqués, de cof-
frages en acier permettant d’incorporer la dalle dans la hauteur de la pou-
trelle, soit encore pour la pose de dalles alvéolaires en béton précontraint.
Les palplanches
Concevoir 9 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE
Les tôles sont fabriquées sous forme de bobines. Elles sont livrées en largeurs
standards ou à la demande, mais les largeurs sont en général limitées à 1 800
mm. L’épaisseur ne dépasse pas 16 à 20 mm pour les tôles laminées à chaud
et 3 mm pour les tôles laminées à froid. Celles-ci peuvent être mises en forme
par profilage, pliage ou emboutissage.
Ce sont des tôles minces que l’on nervure par profilage à froid à l’aide d’une
machine à galets. Les tôles nervurées sont issues de bobines galvanisées et
Profil nervuré. souvent prélaquées. Les applications concernent les produits d’enveloppe (bar-
dage), de couverture (bac, support d’étanchéité) et de plancher (bac pour plan-
cher collaborant ou à coffrage perdu), ainsi que les panneaux sandwich
incorporant des matériaux isolants.
Les tubes de construction sont appelés « profils creux ». Ils sont fabriqués en
continu à partir de tôles minces ou moyennes repliées dans le sens de leur lon-
a b
gueur. Les soudures sont longitudinales pour les profils creux de petits et
moyens diamètres (jusqu’à 400 mm), hélicoïdales pour les diamètres plus
importants jusqu’à 1 000 mm environ. Ils sont dans ce cas toujours ronds.
Après soudage, la surépaisseur est rabotée pour obtenir une surface extérieure
lisse.
c d
Profils creux :
a : tube de section rectangulaire
Les profilés creux dits « de forme » sont en général formés à partir de tubes
b : tube circulaire ronds : ils peuvent être carrés, rectangulaires, hexagonaux, elliptiques, voire
c : tube de section carrée demi-elliptiques. On fabrique aussi par extrusion des tubes sans soudure
d : tube de section hexagonale.
capables de plus fortes épaisseurs. Les longueurs standards sont de 6 à 15 m.
Les plaques
Profils minces formés à froid : pro- Les tôles minces galvanisées (d’épaisseur inférieure à 5 mm) peuvent être pro-
fil sigma, C, U et Z. filées à froid pour réaliser des profils minces. De sections très diverses, les
Mémentos 10 acier
E LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES
Il s’agit de pièces aux formes complexes qui sont difficilement réalisables par
soudure et que l’on coule dans des moules réfractaires. Leur utilisation ne se
justifie que par un effet de série ou par leur taille, comme des nœuds d’as-
semblage répétitifs.
Pièce moulée pour les poteaux de
Les pièces forgées la gare TGV du plateau d’Arbois,
près d’Aix-en-Provence, France.
Concevoir 11 Construire
2 ÷LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE
L’ACIER
La traction
10
IV
9
Phase élastique
8 V
7 Soumise à une traction suivant sa section, une barre en acier
6 III s’allonge uniformément jusqu’à une certaine limite, appelée
5 limite d’élasticité. Il y a réversibilité du phénomène : si la
II IIIa
4 charge est supprimée, la barre d’acier reprend sa dimension
I
3 initiale (loi de Hooke). C’est la phase dite « élastique » (phases
I et II sur le diagramme).
Charge en t
2
1
Phase plastique
0
0 5 10 15 20 26
Au-delà de la limite d’élasticité, l’allongement de la barre aug-
Déformation en %
mente même si la charge évolue peu, puis passe par une phase
δ
de déformation plastique où une partie de l’allongement
demeure permanent si la charge diminue. Ce phénomène est
E = module d’élasticité appelé écrouissage. L’allongement demeure permanent (phases
III et IV).
I: limite de proportionalité
II : limite d’élasticité
III et IIIa : limite supérieure et inférieure Phase de rupture
d’écoulement
IV : charge ultime
V: charge à la rupture Après une phase d’allongement, la charge diminue car la sec-
δ allongement à la rupture tion d’acier diminue. Ce phénomène est appelé « striction ». Il
NB : Valeur pour une barre en acier y a alors rupture de la barre, la déformation totale est appelée
de 2,24cm2 de section. « allongement à la rupture » (phase V).
Mémentos 12 acier
Dans une construction, les pièces de charpente sont conçues et calculées pour
rester la plupart du temps dans le domaine élastique. La limite d’élasticité
2
pour un acier ordinaire est de 235 Mpa (235 N/mm ) ou de 355 Mpa. Pour un
acier à haute limite d’élasticité, cette valeur peut s’élever à 460 Mpa, voire 690
Mpa (aciers thermomécaniques).
F
La flexion
à concentrer la matière dans les parties les plus éloignées de l’axe neutre.
parties peu
sollicitées
La résistance de la poutre dépendra donc de la caractéristique géométrique
suivante de la section : le module de flexion, à savoir le rapport du moment partie
tendue
d’inertie de la poutre sur la distance de la fibre neutre à l’extrémité de la sec-
tion, soit I/v. Plus le module de flexion est grand, meilleure est la résistance à b) Section montrant les parties
la flexion. sollicitées en flexion. La poutre est
peu sollicitée au voisinage de l’axe
neutre
Les profils en I sont directement issus de cette considération. Sous l’effet d’un
chargement en flexion l’âme sert à écarter l’aile supérieure entièrement com- aile
primée de l’aile inférieure entièrement tendue.
âme
À noter que les déformations de la poutre en flexion sont liées à l’inertie et que
c’est souvent le critère de déformation et non celui de résistance qui est pré-
pondérant dans la détermination des sections en construction métallique. c) Profil optimisé en I
Concevoir 13 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE
La compression et le flambement
Exemples de profils creux et de L’analyse des contraintes de compression, de traction et de flexion ne suffit pas
profils ouverts pour des poteaux.
pour décrire complètement le comportement des matériaux.
FF
tr
F
tr
actra
F
ac tra
tioctio
tioctio
nn
nn
onio
n
siss on
espre siion
pcorm esess
m pmrpr
co mo
co c
Mémentos 14 acier
E LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES
tr t
En effet, si on considère une poutre comme un empile-
acra
fissures
fissures
tciotio
ment de strates, celles-ci ont tendance à glisser les unes
nn
par rapport aux autres sous l’effet de la flexion. On peut
décrire le même phénomène si l’on découpe la poutre
en strates assemblées verticalement.
La flexion simple s’accompagne ainsi d’un cisaillement profilé I1
profilé
horizontal et d’un cisaillement vertical. Le cisaillement
est plus important au droit des appuis car il augmente
avec la variation de la flexion. Le cisaillement vertical, renforts
renforts dans
dans
l’âmeduduprofilé
profilé
ou effort tranchant, peut s’interpréter comme un effort l'âme
La torsion
Concevoir 15 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE
La fatigue
Prenons par exemple le cas d’un fil de « fer » que l’on tord dans un sens puis
dans l’autre. En répétant l’opération un certain nombre de fois on finit par
La fatigue devient parfois le critère
dimensionnant pour des ouvrages engendrer sa rupture. Afin d’éviter ce phénomène, on définit pour les élé-
d’art. ments et assemblages soumis à des efforts alternés cycliques une contrainte
C’est la cas des ponts du TGV qui sont
soumis à répétition à des charges
limite à ne pas dépasser et donc les efforts maximums que l’on peut appliquer.
alternées pendant une longue durée Cette contrainte limite qui a été déterminée expérimentalement, est bien infé-
(120 ans). Ici le viaduc de Mondragon rieure à la limite d’élasticité.
sur le Rhône pour le TGV
Méditérranée, Jean-Pierre Duval,
architecte. Dans le cas d’une poutre qui a été conçue pour résister à un moment de flexion
M, elle ne résistera pas indéfiniment à un moment alterné dont le maximum
est M. Il y aura rupture au bout d’un certain nombre de cycles. Pour éviter
cela, le moment alterné ne devra pas dépasser un maximum de 0,4 M à 0,5 M.
Mémentos 16 acier
E LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES
Concevoir 17 Construire
3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE
DE LA STRUCTURE
L’architecte
Le bureau d’études
Dès lors que l’appel d’offre est lancé sur la base de l’avant-projet détaillé (APD),
la consultation des entreprises se fait auprès d’une entreprise générale ou en
lots séparés. Les études de l’entreprise de construction métallique concernent
la structure qui va être réellement construite, en passant par la préparation du
travail dans les ateliers de fabrication, la phase intermédiaire de montage pour
finir à la structure dans son positionnement final. À noter que la fabrication
ne commence qu’après les études d’exécution et les approvisionnements, et
qu’elle nécessite la coordination de deux plannings :
– le planning général de construction du chantier, connu et maîtrisé par l’ar-
chitecte et la maîtrise d’œuvre dans son ensemble ;
– le planning de l’atelier de fabrication, généralement inconnu de la maîtrise
d’œuvre, qui concerne l’ensemble des travaux à destination de divers chantiers.
Il y a donc un délai à prendre en compte entre le lancement des études pour
l’entreprise et le montage. Par la suite, la phase de montage est la plupart du
temps très rapide.
Mémentos 18 acier
( Les efforts appliqués à la structure
Les structures en acier qui assurent la stabilité d’un bâtiment reprennent des
)
charges liées à trois composantes d’un bâtiment :
– sa composition : les charges permanentes ;
– sa localisation : les surcharges climatiques et sismiques éventuelles ;
– son type d’utilisation : les charges d’exploitation.
Il existe une grande diversité de règles et de normes relatives aux actions exer-
cées sur les structures de bâtiment. L’Eurocode 1 règlemente les actions qui
sont appliquées aux structures.
Charges permanentes
Charges occasionnelles
L’ensemble de ces actions est évalué et pris en compte par les bureaux d’études
techniques. L’entreprise en tient également compte lors de la phase chantier.
Concevoir 19 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE
Charges climatiques
Le vent
D’après les règles NV65/99, La France est divisée en quatre régions plus ou
moins ventées. Les paramètres à incorporer au calcul de la charge surfacique
exercée par le vent sont l’effet de site (site protégé, normal, exposé), l’effet de
masque, l’effet des dimensions. On distingue par la suite les actions exercées
à l’extérieur du bâtiment, puis les actions exercées de l’intérieur. La forme de
la toiture, l’effet de rive, le fait que le bâtiment soit ouvert ou fermé et le fait
qu’il y ait des décrochements en élévation ou en plan influent également sur
la valeur à prendre en compte localement. Pour les formes complexes, on pro-
cède à des essais en soufflerie avec des modèles réduits. Les résultats obtenus
permettent de faire des extrapolations sur le modèle réel.
Les règles NV 65/99 seront remplacées à terme dans les Eurocodes par
Vent – Carte des pressions l’EN 1991-1-4 (actuellement ENV 1991-2-4).
dynamiques à prendre en compte
suivant les régions de France,
définies par la norme NV 65/99
(entre parenthèses les valeurs pour
les sites exposés) :
Zone 1 : 50 daN/m2 (67,5 daN/m2)
Zone 2 : 60 daN/m2 (78 daN/m2)
Zone 3 : 75 daN/m2 (93,8 daN/m2)
Zone 4 : 90 daN/m2 (108 daN/m2)
zone 1
zone 2
zone 3
zone 4
Mémentos 20 acier
E LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES
La neige
Selon les règles Neige et Vent NV65/99 et les règles N84/95 pour les marchés
publics, la charge surfacique de base de la neige varie suivant six zones géo-
graphiques. L’altitude et la pente des toitures influent également sur la valeur
à prendre en compte.
Les règles N84 et NV 65 seront remplacées à terme dans les Eurocodes par Neige – Carte des charges de neige
à prendre en compte suivant les
l’EN 1991-1-3 (actuellement ENV 1991-2-3).
régions de France, définies par la
norme NV 65/99 (entre parenthèses
les valeurs pour les surcharges
extrêmes et les charges
accidentelles) :
Zone A : 35 daN/m2 (60)
Zone B : 35 daN/m2 (60 et 80)
Zone 2 A : 45 daN/m2 (75 et 80)
Zone 2 B : 45 daN/m2 (75 et 108)
Zone 3 : 55 daN/m2 (90 et 108)
Zone 4 : 80 daN/m2 (130 et 144)
Pour des altitudes comprises entre
200 et 2000 m, les valeurs de base
peuvent être majorées. D’importantes
majorations doivent aussi être
app^liquées en montagne.
zone 1 A
zone 1 B
zone 2 A
zone 2 B
zone 3
zone 4
Concevoir 21 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE D
Surcharges d’exploitation
Mémentos 22 acier
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES
( La stabilité de l’ouvrage
L’équilibre
)
L’équilibre définit un état et une position de la structure où l’ensemble des forces
qui sont appliquées se composent de manière à ce que la force résultante soit
nulle. On distingue les actions qui sont les efforts exercés sur la structure, des
réactions qui sont les efforts exercés par les appuis sur la structure. La résultante
des actions et celle des réactions doivent s’équilibrer, tant du point de vue des
forces que de celui des moments.
L’équilibre peut être stable ou instable. Dans le cas d’un équilibre stable, une Appui simple à dilatation poutre sur
poteau.
modification légère des actions exercées sur la structure entraîne un chan-
gement temporaire de la position de la structure, mais celle-ci tend à revenir
vers sa position initiale. C’est ce type d’équilibre qui concerne la conception
de structure.
Une partie d’une structure donnée est toujours reliée avec un ou plusieurs autres
éléments, que ce soit une autre partie de la structure ou le sol. Les conditions de
liaison (ou d’appui) définissent les mouvements bloqués et par là même les réac-
tions qui peuvent apparaître. Il y a six degrés de liberté pour une extrémité de
barre dans l’espace : trois degrés de translation et trois degrés de rotation. Dans
le plan, il y a trois degrés de liberté, deux de translation et une de rotation.
Parmi les nombreux types de liaison entre les éléments constructifs, on peut
distinguer trois grandes familles.
L’appui simple
Ce type d’appui bloque une translation suivant une direction et n’admet donc
que des charges suivant cette direction. Le cas le plus classique est la poutre Pied de poteau articulé. Bien que la
platine soit fixée par deux boulons,
ou le poteau qui repose sur une maçonnerie avec interposition d’une semelle
ce type d’appui est considéré comme
ou d’un sommier de répartition. L’appui peut comporter une possibilité de articulé. Cf. Bibliographie [12, p.60].
glissement pour prendre en compte la dilatation (tels que des rouleaux). Ce
type d’appui est couramment utilisé dans les ponts de grande portée. Appui articulé d’un poteau sur un
massif en béton. L’articulation se
fait au moyen d’une rotule.
L’articulation ou la rotule
Concevoir 23 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE
poteau
échancrure L’articulation simplifie le calcul des struc-
solive
tures car elle empêche la transmission des
double cornière moments de flexion (valeur nulle du
moment à l’articulation), facilite leur mon-
poutre
tage et permet aux structures de mieux
prendre en compte les petits mouvements
(dilatations, tassements différentiels…).
On classe dans la catégorie des articula-
tions les appuis de poteaux de faible sec-
double cornière
tion comportant une semelle et deux
Assemblage articulé poutre-solive. Assemblage articulé usuel poteau- boulons de scellement.
poutre.
L’encastrement
plaque frontale
poteau
L’encastrement que l’on appelle aussi
plaque
frontale « nœud rigide » interdit tout mouvement de
débordante
poutre
translation ou de rotation au point d’appui.
fourrure
Une liaison par encastrement rend solidaire
les éléments. Elle est plus efficace mais
introduit des contraintes supplémentaires
solive à prendre en compte. C’est le cas d’une
poutre poutre métallique scellée dans un massif
Assemblage rigide poutre-solive. Assemblage rigide usuel poteau-
en maçonnerie ou des assemblages par
poutre. boulons (au moins quatre) ou soudures.
Cf. Bibliographie [12,p.139, 140 et 142].
Triangulation
Mémentos 24 acier
E LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES
Concevoir 25 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE
panne sablière
traverse
montant 4
Dans le cas d’un contreventement vertical, il peut s’agir d’un mur en béton ou
en maçonnerie lié à la structure métallique. Dans le cas d’un contrevente-
ment horizontal, ceci peut correspondre à une dalle de plancher en béton.
Mémentos 26 acier
E LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES
Concevoir 27 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE
( La descente de charges
Zone
Zonereprise par
reprise par
l’appui B2
La descente de charges
)
l'appui B2
On rappelle que les actions sont les forces et couples liés aux
neige
NEIGE
charges exercées sur la construction. Les réactions sont les
efforts qui apparaissent au niveau des appuis pour assurer
N3 l’équilibre et les sollicitations sont les efforts internes qui sol-
licitent la structure.
vent
VENT N2
A2 B2 C2
A3 B3 C3
A B C
Exemple :
La structure verticale B2 prend les charges des planchers et de la
couverture suivant la surface délimitée autour de B2 (en hachuré sur
le dessin). Ces charges comprennent le poids propre des structures
primaires et secondaires dans ce quadrilatère, les charges
d’exploitation, le poids de la neige, les efforts au vent transmis
horizontalement et verticalement. Les autres structures verticales A, B1,
B3 et C se répartiront le reste des charges, auquel s’ajoutera le poids de
la façade. L’appui étant encastré, il reprend les charges horizontales
du vent compte tenu du bras de levier entre la résultante de ces efforts
et l’appui. On notera qu’il apparaît un moment fléchissant au droit
de l’appui. Les réactions aux appuis ou encore les efforts cumulés
au niveau de l’assise du bâtiment permettront de déterminer les
dimensions des fondations.
B2
Mémentos 28 acier
E LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES
( La note de calcul
)
Les règles et normes de conception et de calcul en France appliquées actuel- Les Eurocodes font l’objet de
plusieurs chapitres :
lement à l’étude des projets de construction en acier sont les règles CM66 et
- l’Eurocode 1 définit les bases
leur additif de 1980. La nouvelle réglementation européenne des Eurocodes de calcul et les actions sur les
est aujourd’hui également applicable, complétée par les Documents d’appli- structures ;
- l’Eurocode 2 fournit les règles de
cation nationale (DAN) qui en précisent les paramètres.
vérification des structures en béton ;
Une fois que les différentes actions susceptibles de s’appliquer sont détermi- - l’Eurocode 3 fournit les règles de
nées, la réglementation prévoit un certain nombre de combinaisons d’actions. vérification des structures en acier ;
- l’Eurocode 4 fournit les règles de
En outre, les actions sont multipliées par des coefficients de pondération. Ceux- vérification des structures mixtes
ci sont en général supérieurs ou égaux à 1. Des coefficients sont également acier-béton ;
- les Eurocodes 5 à 9 fournissent
appliqués aux valeurs de résistance des matériaux. Par ce moyen sont pris en
respectivement les règles pour
compte : les constructions en bois, en
– la possibilité que les actions aient des valeurs plus défavorables que les maçonnerie, les fondations,
les constructions parasismiques
valeurs caractéristiques calculées ;
et les constructions en alliage
– les imperfections dans la réalisation des structures ; d’aluminium.
– les incertitudes sur la résistance des matériaux…
Concevoir 29 Construire
4 LES ÉLÉMENTS DE LA STRUCTURE
Les poteaux
Mémentos 30 acier
Les points porteurs
Concevoir 31 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE
Comme un poteau, une suspente transmet une charge suivant son axe longi-
tudinal. Cependant, à l’inverse du poteau qui travaille à la compression, une
suspente transmet une charge en travaillant uniquement en traction simple.
Les tirants, haubans et câbles reprennent des efforts de traction ayant une
composante verticale et une composante horizontale. Ils peuvent présenter
une section quelconque, n’étant pas sujets au flambement. On utilise de pré-
férence les sections dont l’attache en extrémité est la plus facile :
– ronds pleins, pouvant être filetés pour l’assemblage par écrous ;
– plats ou cornières percées, assemblés par boulons ;
– câbles ;
– profils creux comportant une platine d’attache soudée en bout.
Un jeu de tirants obliques et de Une suspente peut être préférée à un poteau pour des raisons fonctionnelles,
bielles assure le contreventement
transversal rejeté à l’extérieur.
d’encombrement ou architecturales, par exemple pour tenir une poutre et
Immeuble d’habitation à Constance, franchir un espace sans point d’appui.
Allemagne. Ingo Bucher-Beholz
architecte.
Les poutres
Les poutres sont des éléments la plupart du temps horizontaux qui doivent
reprendre essentiellement des efforts de flexion. Leur section doit par consé-
quent présenter une inertie adaptée dans le sens de la flexion et donc une cer-
taine hauteur. La flexion comporte une composante de traction et une
Poutres sous-tendues.
composante de compression que l’on retrouve aux extrémités de chaque sec-
tion. Ces efforts transmis dans les membrures hautes et basses sont d’autant
plus faibles que la hauteur de la poutre est plus importante. Schématiquement,
doubler la hauteur de la poutre divise par quatre les efforts auxquels elle est
soumise. La section des membrures est par conséquent capitale pour calculer
le poids de l’acier à utiliser. Cette caractéristique très importante pour les
poutres en treillis usuelles se retrouve dans les structures spatiales.
Mémentos 32 acier
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7
lièrement intéressante quand la portée augmente car la hauteur de poutre Poutres reconstituées par soudage
a. Poutre soudée à âme pleine : les
nécessaire devient alors plus importante.
poutres d’une hauteur supérieure à
On peut aussi obtenir des poutres caisson de section carrée, rectangulaire ou 1 m sont reconstituées par soudage,
trapézoïdale avec deux âmes soudées dont la rigidité est encore plus grande les membrures étant en larges-plats
et les âmes en tôle.
et peut être encore renforcée par des raidisseurs intérieurs. Ce type de poutre b. Profil asymétrique reconstitué par
est souvent utilisé dans les ponts. soudage.
c. Poutre en caisson soudé : profil
soudé à âme double pour la reprise
L’intérêt des PRS est de pouvoir affiner l’épaisseur de l’âme et des semelles et de charges très fortes.
donc de gagner du poids en optimisant la section par rapport aux efforts qui d. Profil soudé en « chapeau » utilisé
comme poutre de plancher, la
y transitent, de constituer plus facilement des profilés cintrés et d’associer le
membrure inférieure en saillie
cas échéant des nuances d’acier différentes dans la même poutre. Les efforts servant à l’appui de la dalle.
de flexion et donc les besoins en section ne sont généralement pas constants
le long d’une poutre. Pour une optimisation de la matière, on peut réaliser des
PRS dites à inertie variable.
Ces poutres sont couramment utilisées notamment pour des profils dont la
hauteur est supérieure à 400 mm. La plupart des entreprises de construction
métallique sont équipées de bancs de soudure qui permettent de les fabri-
quer automatiquement.
Les poutrelles ajourées, appelées aussi poutrelles alvéolaires, sont obtenues à Poutre alvéolaire.
partir de laminés courants découpés en demi-poutrelles dont l’âme est elle- Passage de gaines et de réseaux
même découpée en cercle ou hexagones ; elles sont ensuite reconstituées par à travers une poutre alvéolaire.
Concevoir 33 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE
Mémentos 34 acier
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7
Les fermes
Les fermes sont des poutres en treillis dont les membrures supérieures suivent
la pente de la toiture. L’entrait des fermes est souvent retroussé pour mieux
dégager le gabarit ou l’espace libre sous la charpente. Parmi les modèles les
plus courants au XIXe siècle, les fermes Polonceau (inventées en 1837) ont leurs
Fermes en treillis : Polonceau et
arbalétriers sous-tendus par des bielles et des câbles. variantes, et triangulées (en bas).
Concevoir 35 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE
Le panneau est rendu indéformable s’il est rempli de matériaux rigides : béton
armé, maçonnerie. Dans ce cas de figure, le matériau rigide doit « bloquer » les
angles de la charpente. On utilise de façon classique ce mode de contreven-
tement au niveau des gaines de circulation verticales : escaliers, cages d’as-
censeur. Le contreventement bénéficie alors de quatre panneaux rigides aux
quatre faces du noyau en béton armé. Toutefois, la solution de rigidification
par contreventement constitué de parois lourdes pénalise la charpente par
un surdimensionnement (poids).
Mémentos 36 acier
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7
Les portiques
On distingue quatre types de portiques à rez-de-chaussée suivant que les liai- portiques à pieds de poteaux articulés
sons sont articulées ou rigides. Notons que les assemblages réels sont la plu-
part du temps semi-rigides.
une traverse brisée ou en biais, il est utilisé dans les halles ; avec une traverse
droite, on le retrouve dans les bâtiments à étages.
Du fait des encastrements en pied, les sections peuvent être moins impor-
tantes que dans les cas précédents pour résister aux moments de flexion.
Concevoir 37 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE
Ces portiques ont un degré d’hyperstaticité supérieur. Ils sont utilisés lorsque
des charges très importantes sont mises en œuvre et lorsque la portée doit être
très grande. En revanche, cette structure absorbe peu les tassements différen-
tiels et les variations thermiques. C’est une forme courante dans les bâtiments
à étages. Cependant les « nœuds » (assemblages) peuvent être gênants, au
niveau des planchers par exemple, à cause des goussets ou des équerres néces-
saires à l’assemblage. Les bases des portiques peuvent être fixées sur des infra-
structures en béton armé ou des fondations, ou sur des poteaux et des poutres
de l’étage inférieur.
Mémentos 38 acier
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7
À noter que les efforts aux appuis ont des composantes verticale et horizon-
tale, et que cette dernière est d’autant plus importante que le rapport flèche/
corde est faible. Des fondations importantes sont donc très souvent nécessaires
pour reprendre ces efforts verticaux et horizontaux. Dans le cas particulier de
l’arc, plus la courbure est faible (ou le rayon grand), plus l’arc est comprimé et
Arc à trois articulations. Charpente
plus il y a risque de flambement. Une solution pour éviter des fondations trop de la Halle Tony-Garnier à Lyon. Tony
importantes consiste à équilibrer ces efforts horizontaux par un tirant. Garnier et Bertrand de Fontviolant
architectes ; Atelier de la Rize
architectes pour la rénovation.
Il existe trois types d’arcs principaux.
Cette structure est isostatique, il n’y a pas de moment à la clé. Les tassements
différentiels et les dilatations sont bien repris par les articulations. Les
moments sont en revanche assez conséquents dans une section courante.
Les appuis sont articulés, la structure est hyperstatique. Les moments sont Arc encastré. Passerelle Solférino.
Marc Mimram architecte.
plus faibles dans ce type d’arc et la section est donc plus réduite. En revanche,
les tassements différentiels peuvent générer des contraintes supplémentaires.
L’arc encastré
Les appuis sont encastrés, la structure est hyperstatique. Des moments sont
transmis aux appuis ce qui génère des fondations plus importantes.
Concevoir 39 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE
Nœud d’articulation en acier moulé. Ces structures présentent les avantages suivants :
Structure de l’une des sphères d’Eden – montage : possibilité de préassemblage au sol et de levage d’ensembles ;
Project à Bodelva-Cornouailles en
Angleterre. Nicholas Grimshaw and
– économie de matière ;
Partners architectes. – légèreté ;
Charpente en treillis tridimensionnel – transparence ;
de la couverture du vélodrome de – esthétique ;
Berlin. Dominique Perrault achitecte.
– flexibilité.
Il peut y avoir en revanche des difficultés éventuelles de transport ainsi qu’un
coût élevé des assemblages.
Mémentos 40 acier
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7
Concevoir 41 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE
Mémentos 42 acier
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7
Le principe de l’arc peut être utilisé pour des nappes cintrées dans une direc-
tion formant une voûte.
En faisant pivoter un arc autour de l’axe vertical passant par sa clé, on obtient
la figure du dôme géodésique, dont Buckminster Fuller a été l’inventeur et le
promoteur. Le plus connu de ses dômes est celui du pavillon des États-Unis à
l’Exposition Universelle de Montréal (diamètre : 76 m). Ces structures peu-
vent couvrir des surfaces importantes avec un poids très réduit.
Lorsque les courbures sont faibles, ou pour une grande portée, on double la
nappe d’une deuxième surface dont les nœuds sont reliés à ceux de la pre-
mière par des diagonales spatiales.
Concevoir 43 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE
Mémentos 44 acier
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7
Dans le cas où le poids propre est inférieur aux sollicitations extérieures diri-
gées vers le haut, c’est-à-dire que le vent devient la charge dimensionnante,
la structure tendue devra être réalisée par deux familles de câbles de courbure
opposée, formant des surfaces à double courbure. Dans l’hypothèse d’un
maillage à câbles, ceux-ci formeront obligatoirement une surface à courbure
inverse : par exemple un paraboloïde hyperbolique.
2
Dans ce type de structure, le poids propre (quelques kg/m ) est inférieur aux Exemple de structure à double
sollicitations extérieures dirigées vers le haut dues au vent. courbure, paraboloïde hyperbolique.
Arène de Raleigh Livestock réalisée
Le poids propre des structures peut en effet varier de quelques kilogrammes
en 1953 par Matthew Nowici avec
à quelques tonnes : l’ingénieur Fred N. Severud.
– voûte en maçonnerie : plusieurs t/m2 ;
– dalle béton : 300 à 500 kg/m2 ;
– structure métallique : 20 à 80 kg/m2 ;
– structure tendue : quelques kg/m2.
Le lest peut être en béton armé coulé sur support métallique, en bois, en Forces extérieures s’opposant aux
résine… Il est porté par les câbles. Ceux-ci sont toujours désolidarisés du sup- dépressions du vent et remplaçant
le lestage.
port lesté afin de permettre leur glissement et l’équilibrage des tractions.
La surface de couverture peut par exemple être un cylindre parabolique. Les
câbles porteurs sont alors ancrés en tête de poteaux métalliques. Les efforts
de traction sont ramenés au sol par des haubans.
La surface de la couverture peut comporter deux courbures de même signe et
Lestage et vent.
l’on obtient alors une coque.
Concevoir 45 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE
Elles peuvent être réalisées avec des poutres câbles. Dans ces structures, tous
les éléments sont tendus. Aucune pièce n’est comprimée ni fléchie. Toutes les
sollicitations extérieures sont reprises par des câbles. Suivant les conventions :
– le « câble » appelé « porteur » résiste aux charges de poids propre, neige, sur-
charges fixes ou mobiles ;
Trois schémas de poutres-câbles avec
des câbles de liaison verticaux et
– le câble « tenseur » résiste aux soulèvements dus à l’action du vent.
diagonaux.
Cf. Bibliographie [10, p.186]. Les deux câbles travaillent simultanément contre les déformations.
Ils sont solidarisés au milieu de la portée et liés par des haubans
Différentes figures de structures légères avec
des poutres à câbles « porteur » et « tenseur ». diagonaux. Les poutres câbles peuvent être à une seule trame de 30
m à 100 m de portée. Les poteaux de structure et les ancrages au sol
se situent aux extrémités de l’ouvrage. Les poutres-câbles peuvent
être réalisées en série de plusieurs travées continues. Chaque tra-
vée s’appuie alors sur une poutre métallique perpendiculaire aux
Poutre-câble à une travée poutres-câbles.
Mémentos 46 acier
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7
liser un maillage de câbles. Le paraboloïde hyperbolique (ou PH) est très uti-
lisé en câbles tendus puisqu’il répond à la nécessité d’équilibrer deux efforts
opposés : la portance et le soulèvement.
Les rives peuvent être souples (rives constituées de câbles) ou rigides (rives
constituées de poutrelles en acier ou en bois). Elles permettent l’ancrage des
câbles, l’arrêt du revêtement d’isolation et d’étanchéité, et canalisent les eaux
de pluie vers les points bas. Elles permettent aussi l’appui des façades.
Haubanage longitudinal :
en éventail, en harpe et en
Les matériaux utilisés dans les structures tendues semi-éventail.
Les matériaux de structure sont les tubes, les profilés, les câbles toronnés ou
à fils parallèles, ou les barres pleines. Actuellement, le câble toronné non gal-
vanisé ou gainé en plastique est le matériau le plus performant et le plus éco-
nomique.
Le platelage de couverture peut jouer différents rôles :
- simple parapluie : il devra résister mécaniquement aux charges climatiques;
- couverture complète : il devra résister mécaniquement aux charges clima-
tiques, assurer une parfaite étanchéité, être isolant thermiquement et phoni-
quement.
Il peut comporter différents composants. Les matériaux porteurs seront auto- Détail de la couverture du stade
de Saint-Ouen.
portants de câble à câble, ils devront résister au feu, à la corrosion et au vieillis-
sement. Les tôles d’acier nervurées galvanisées ou laquées peuvent répondre
à ces exigences. Sont aussi utilisées les tôles d’aluminium et les plaques trans-
lucides de plexiglas, de polycarbonate, de métacrylate, de polyester armé, de
Détail de la couverture du stade de
verre. Les matériaux d’étanchéité sont les multicouches soudées, les étan- Munich en Allemagne, montrant les
chéités polymérisées armées de tissus de verre, les membranes. joints souples entre les éléments.
Concevoir 47 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE
Des trous dans les montants verticaux permettent de faire passer câbles,
tuyaux et réseaux à l’intérieur des murs ou des cloisons. Le contreventement
Ossature légère avec un porte-à-faux peut être réalisé avec des écharpes diagonales ou avec des panneaux plans.
nécessitant une reprise sur profilés
standards. Cité Manifeste à Mulhouse
D. Lewis, Scape architecture+Block.
Différents systèmes de montage existent. Les profils minces peuvent être livrés
sur le chantier par fagots coupés à la longueur voulue, puis assemblés sur
place par vissage ou boulonnage. Quelques jours suffisent à une petite équipe
pour monter l’ossature d’une maison sur une chape de fondation. On peut
aussi préassembler en atelier des éléments voire des panneaux entiers de
grande dimension pour simplifier le montage sur place et améliorer la qualité
de finition.
Poteau et poutre en profil mince,
logements cité Manifeste à On peut ainsi réaliser des constructions jusqu’à deux étages, très légères et qui
Mulhouse. Ateliers Jean Nouvel arch.
résistent bien aux sollicitations sismiques. Le procédé est bien adapté pour la
Maison prototype à Liège, Belgique. construction de maisons individuelles ou de petits équipements (hôtels,
Véronique Salmon architecte.
bureaux...). Les performances thermiques et acoustiques de ce type de
construction sont excellentes, grâce à la possibilité d’optimiser la nature et
l’épaisseur de l’isolant placé à l’intérieur des murs et sur leur face externe, de
jouer sur l’épaisseur et le nombre de plaques de plâtre et moyennant cer-
taines précautions dans le montage (désolidarisation des planchers, joints
résilients...).
Mémentos 48 acier
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7
( Les assemblages
Les types de liaison
)
Les assemblages sont classés en deux grandes catégories :
– assemblages « mécaniques » : boulons, vis, rivets… ;
– assemblages « adhérents ou cohésifs » : soudure, collage…
Les assemblages concernent des éléments structurels – poteaux, poutres, dia-
gonales de contreventement, tirants – ou des matériaux de partition ou d’en-
veloppe. Ils représentent une fraction significative du coût d’une ossature
métallique.
Assemblages mécaniques
Les boulons
Les boulons peuvent être utilisés en atelier ou sur le chantier. Ils sont assez
couramment mis en œuvre. Un boulon comporte une tête hexagonale, un
corps cylindrique fileté qui constitue la vis et un écrou également hexagonal.
Les rondelles, freins d’écrou, contre-écrou font partie des accessoires des
assemblages. Les jeux dans les trous sont de 1 à 2 mm. Ils travaillent soit en
traction, soit au cisaillement. Le serrage d’un boulon ordinaire se fait soit
manuellement, soit avec une clé, soit pneumatiquement. Structure en profils minces
boulonnés. Viaduc espace info à
Millau. M. Abergel et J. Carchon
Les boulons à haute résistance (HR) et à serrage contrôlé sont plus efficaces. architectes.
Le serrage d’un boulon HR crée entre deux pièces une pression qui s’oppose
au glissement par frottement. Ce type de boulon est principalement utilisé
pour assurer la liaison des composants dans des assemblages soumis à des
moments de flexion et des efforts tranchants. Le serrage contrôlé de ce type
de boulon se fait par une clé dynamométrique (munie d’un appareil de mesure
de l’effort). L’assemblage par boulons HR est plus facile à mettre en œuvre
Exemples d’assemblages : rivet à
sur un chantier que la soudure. Les boulons font l’objet d’une certification en tête sphérique, rivet à t^ête fraisée,
matière de caractéristiques géométriques et mécaniques. boulon, XIXe siècle.
Les rivets
Concevoir 49 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE
Un rivet se présente comme un gros clou à une tête. Il doit être préalablement
chauffé au rouge, puis posé à chaud. Une fois l’autre tête formée à la masse,
au marteau pneumatique ou à la presse hydraulique, le rivet se contracte en
Pont en fer riveté à Bayonne, 1860. se refroidissant ce qui assure ainsi une force de serrage et un assemblage par
frottement des deux pièces entre elles. Procédé efficace et très sûr, il exige
cependant beaucoup de main d’œuvre.
Le soudage
Le collage
Mémentos 50 acier
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7
La platine soudée à l’extrémité du poteau est traversée par quatre tiges ancrées
dans le béton. Afin que les contraintes soient admissibles et les déformations
faibles pour un encastrement, il est nécessaire de choisir des platines épaisses
ou des platines minces mais raidies (cf. p. 24).
Liaison poteau-poteau
Concevoir 51 Construire
1 LE MATÉRIAU ACIER 2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE
Liaison poteau-poutre
Mémentos 52 acier
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7
Liaison poutre-poutre
Dans les structures spatiales, les sections les plus adaptées au travail de trac-
tion et à celui de la compression sont les profils creux ronds.
Concevoir 53 Construire
5 LES PLANCHERS
Les planchers ont pour rôle structurel de transmettre les charges et surcharges
de fonctionnement du bâtiment aux éléments principaux de l’ossature. Ils
participent aussi à la stabilité globale du bâtiment et peuvent assurer le contre-
ventement horizontal.
Mémentos 54 acier
( Les dalles béton
)
On distingue les dalles en béton armé coulées en place sur un coffrage, les
dalles en béton coulées sur des prédalles, les dalles préfabriquées et les dalles
alvéolaires précontraintes.
Pour optimiser la dalle et les poutres, il est intéressant d’assurer une connexion
entre ces deux éléments. Il existe plusieurs moyens pour assurer l’adhérence
entre les poutres et la dalle. Lorsque la dalle et la structure métallique de sup-
port collaborent pour résister ensemble aux efforts, on parle de structure
mixte.
La mixité peut être assurée par :
– des connecteurs. Ils accroissent les surfaces de contact entre les aciers et le
béton ;
– l’incorporation de l’aile haute du profilé dans la dalle ;
– l’enrobage de la poutrelle et son incorporation dans la dalle en béton armé.
Les dalles alvéolaires précontraintes se posent sur l’aile inférieure des poutres.
Elles peuvent atteindre 12 m de portée.
Boulons de
fixation
Platine de
fixation
Dalle alvéolaire
Concevoir 55 Construire
2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE LA STRUCTURE 4 S O
Mémentos 56 acier
O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES
Les bacs collaborants sont généralement utilisés pour des portées entre solives
variant de 2 m à 7 m avec une épaisseur de dalle variant dans un bâtiment
courant de 8 à 30 cm. La largeur maximale des bacs est de 1 m. Les épaisseurs
de tôle varient de 0,75 mm à 1 mm. Les portées du plancher lui-même peu-
vent atteindre 18 m, avec des épaisseurs de plancher de seulement 95 cm,
faux plafond, dalle et faux plancher compris. Bac acier collaborant de type
Cofraplus à profil trapézoïdal
ouvert muni de bossages.
2
3Treillis d’armature
Connecteur
soudé 1
4
Bossages
sur les
parois
latérales Bac acier avec connecteurs soudés
au droit des solives.
7
Poutre
Concevoir 57 Construire
2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE LA STRUCTURE 4 S O
Lors du coulage du béton, la rive du plancher est bordée par une costière en
Plancher collaborant avec bacs acier
acier galvanisé, appelée « bande d’arrêt de coulage », de la hauteur du plan-
posés sur les solives.
cher collaborant pour contenir le béton au niveau fini du plancher à réaliser.
Cornières
8 mini
Mémentos 58 acier
O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES
1
Ci-contre, coupe de principe sur
2
20
8
5. Semelle haute PRS, 1/2 IPE 450
6. Protection enduit projeté
7. Réservation
9
8. Passage de gaine
2
Concevoir 59 Construire
2 LE COMPORTEMENT MÉCANIQUE DE L’ACIER 3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE LA STRUCTURE 4 S O
Mémentos 60 acier
O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES
1 7
8
9 Coupe transversale sur façade et plancher
2 10 1. Écran de verre trempé émaillé 10 mm
11 2. Plat 80x20
3 12 3. Caillebotis acier galvanisé
13
4. Plat HEA 120 galvanisé
5. Couvre-joint aluminium
6. Joint d’étanchéité
7. Poteau 200x200
5 8. Poteau 120x60
9. Chape anhydrite
6 10. Costière d’arrêt de coulage de chape
4
14 11. Bac nervuré 50 mm
12. Bande caoutchouc
15
13. Auget acier galvanisé 200 mm
14. HEA 120
16 15.Isolant laine de roche 100 mm
16. Cornière 200x200x16.
Concevoir 61 Construire
6 LES FAÇADES
Mémentos 62 acier
( Le contrôle des ambiances
La conception des façades doit tenir compte de différentes contraintes :
)
– d’étanchéité à l’eau et à l’air ;
– d’isolation thermique et acoustique ;
– de tenue dans le temps ;
– de lumière ;
– de résistance au feu (règle du C+D) et de réaction au feu ;
– de sécurité.
À noter que les façades ne doivent pas fonctionner exclusivement comme
des barrières, mais en fait comme des filtres sélectifs et contrôlables. La ten-
dance actuelle est davantage aux systèmes passifs qu’aux systèmes artifi-
ciels qui régulent par exemple la température ou la ventilation.
4
Étanchéité 5
6
Pour l’acier, la question de l’étanchéité à l’eau et à l’air est à traiter au niveau
1
des joints entre les composants, car le matériau lui-même est imperméable 2 2
et protégé contre la corrosion. Les performances de la façade peuvent donc 3
3
être altérées si un soin particulier n’est pas apporté à la conception des
assemblages. Les types de ruissellement d’eau sont multiples. Le chemine-
ment de l’eau peut par exemple se faire du bas vers le haut et les effets du
vent qui s’additionnent compliquent le problème à résoudre. Principes de façade étanche (à
gauche) et de façade à ^parement
extérieur non étanche (à droite).
Deux types de réponses existent :
1. Bardage
– la façade étanche, à joints étanches qui concerne les façades à châssis et 2. Isolant
les façades rideaux ; 3. Parement intérieur
4. Bardage ou parement extérieur
– la façade à parement extérieur non étanche, qui concerne les façades en
5. Vide d’air
bardage, où l’eau peut éventuellement pénétrer en partie la façade pour 6. Pare-pluie.
être ensuite évacuée par le vide d’air ventilé.
Montage d’une façade légère
Isolation thermique composite avec isolant en laine
de roche.
L’acier est un bon conducteur thermique. Il doit donc être associé en faça-
de à un autre matériau isolant. On utilise principalement de la laine de
roche ou de verre, de la mousse de polyuréthane ou du polystyrène expan-
sé. Si le doublage des panneaux d’acier en partie courante est aisé, c’est au
niveau des fixations et des joints qu’il faut traiter le risque de transfert
direct de la température entre parties métalliques en contact avec l’exté-
rieur et l’intérieur. On parle alors de pont thermique. Les pièces métal-
liques sont généralement dédoublées et reliées par une pièce isolante.
La condensation est favorisée quand la température de la surface extérieure
Concevoir 63 Construire
3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES P
est froide et que la pression intérieure de vapeur d’eau est importante. Si elle
apparaît à l’intérieur de la façade dans une zone non ventilée, des désordres
importants peuvent survenir à terme provoqués par la corrosion de l’acier.
Pour réduire et réguler le phénomène, il convient de faire baisser d’abord la
pression de vapeur d’eau puis de faire baisser la température intérieure.
Isolation acoustique
Coupe type d’un mur à isolation
extérieure. L’isolation acoustique nécessaire dépend du type de bâtiment et du classe-
ment sonore de l’environnement défini par les pouvoirs publics suivant la
nature des voies et des activités adjacentes. Les performances à obtenir sont
définies en France par la NRA (Nouvelle règlementation acoustique), ainsi
que les labels Qualitel et Qualitel Confort Acoustique.
Mémentos 64 acier
PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURE-
( La composition de la façade
Les façades sont constituées d’un assemblage d’éléments industrialisés
)
associés en couches successives pour répondre à trois fonctions essentielles :
le parement extérieur (vêture de la façade) ; l’âme de la façade (isolation) ; le
parement intérieur (parement de finition).
La nature des façades diffère généralement suivant l’usage des locaux, la
nécessité de les isoler thermiquement et/ou phoniquement et le type de fini-
tion intérieure recherchée.
Façade en tôle d’acier inox de
Le parement extérieur l’atelier presses de l’usine de Marle
à Nogent-en-Bassigny. Philippe
Guyard architecte.
Il a pour fonction de constituer le « fini » du bâtiment et bien souvent d’as-
surer son étanchéité à l’eau. Les éléments utilisés en parement sont la plu-
part du temps des produits industrialisés légers que le concepteur choisit
dans la gamme des fabricants et sur lesquels il a peu de possibilités de modi-
fication. En revanche, la taille des éléments, leur calepinage, leur fixation, le
traitement des joints, la couleur et leur texture permettent une très grande
variété de composition et de modénature.
– revêtements silico-calcaire ;
– ciment-bois ;
– granulats et résine ;
– PVC…
Matériaux naturels :
– pierre ;
– bois…
Concevoir 65 Construire
3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES P
L’âme de la façade
1
Elle est constituée d’un isolant thermique, en général réalisé par la pose de
6
deux couches de laines minérales à joints verticaux croisés. Ces laines sont
2
semi-rigides ou rigides et hydrophobes. L’épaisseur de l’isolant varie suivant
7 les zones géographiques et la destination du bâtiment, soit de 80 à 160 mm
dans nos régions tempérées.
3
La pose se fait en deux couches. La première, côté extérieur de la façade,
passe devant le nez de plancher pour éviter les ponts thermiques à ce
niveau. La deuxième couche est déployée de plancher à plafond. Les couches
de laine sont toujours posées entre les ossatures métalliques.
La fixation des laines sur ou entre les ossatures secondaires de façade est
4 très importante pour éviter leur tassement dans le temps. Ces tassements
provoqueraient des ponts thermiques importants et par conséquent une
5
chute des performances thermiques de la façade, accompagnée de désordres
tels que condensation, moisissures, champignons.
Le parement intérieur
5
La plaque de plâtre est un complément très utile de la mise en œuvre des
structures en acier. La plaque de plâtre est mince, légère, facile à poser. Elles
sont en général fixées par vis mais il existe aussi des cloueuses capables de
6 7 les fixer par clous sans fissuration de la plaque. Les plaques les plus cou-
rantes ont des épaisseurs de 13, 15 et 18 mm (BA 13, BA 15 et BA 18).
En haut : coupe-type sur un poteau dans un En bas : coupe-type sur un poteau dans
3 logement (poteau intérieur au mur) un bureau (poteau saillant)
1. Isolant, épaisseur 100 mm 1. Isolant, épaisseur 80 mm
2. Isolant, épaisseur 70 mm 2. Isolant, épaisseur 48 mm
3. Montant pour le BA 13 tous les 60 cm 3. Pare-pluie
4. Pare-pluie 4. Lisse, profil de 30 mm
9 8
5. Lisse support du parement : profil 10 mm 5. Pare-vapeur aluminium
6. Pare-vapeur 6. Poteau HEB ou HEA
4
7. BA 13. 7. 2 BA 13
8. Fixation doublage
9. Flocage.
Mémentos 66 acier
PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURE-
11
Concevoir 67 Construire
3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES P
Isolation avec
pare-vapeur Façades lourdes
Voile
extérieur
La façade est lourde quand le remplissage d’enveloppe entre ou devant les
poteaux et les poutres est de type maçonné : briques, parpaings…
L’amarrage des matériaux de ce type sur la structure porteuse s’effectue au
moyen d’une structure secondaire ou de pattes en inox soudées sur la struc-
ture en inserts dans les joints horizontaux des lits de maçonnerie. La façade
en elle-même n’est pas porteuse car c’est la structure métallique qui trans-
Voile
intérieur
Vide d’air met la descente de charge du bâtiment. Le remplissage peut en revanche
participer au contreventement du bâtiment.
Façades légères
Profil de Dans le cas d’une ossature de bâtiment du type voiles transversaux ou points
fixation
porteurs ponctuels, il existe trois possibilités autres que le remplissage des
Façade en maçonnerie sur ossature façades par de la maçonnerie :
acier et détail de pénétration de la – une façade rideau ;
poutre.
– des panneaux de façade pour fermer les vides entre composants de
poteau poutrelle
structure ;
– un bardage.
Les façades légères se caractérisent par :
– un poids léger, souvent inférieur à 100 daN/m2, qui permet entre autres des
espacements entre poteaux importants. On peut obtenir alors une transpa-
rence maximale ;
– une faible épaisseur ;
– une fonction non porteuse qui complète de manière adéquate le système
de structure porteuse poteaux-poutres et qui confère à la façade une indé-
feuillard de liaison
pendance complète entre façade et structure ;
Principe de liaison entre la
charpente et la paroi maçonnée.
– l’existence d’une ossature secondaire qui assure le transfert des charges de
la façade à l’ossature principale du bâtiment ;
Façade légère en cours de montage. – l’emploi de produits industriels ;
– l’assemblage de composants avec des joints permettant leur libre dilata-
tion thermique.
En contrepartie, l’exécution se doit d’être préparée en amont pour une pré-
cision optimale, notamment pour ce qui concerne les joints.
L’ossature secondaire est quant à elle en forme de grille avec des éléments
verticaux appelés montants et des éléments horizontaux appelés lisses. Les
efforts de charge permanente étant verticaux, les efforts du vent étant hori-
zontaux perpendiculairement à la façade, et la dilatation se faisant verticale-
ment et horizontalement dans le plan de la façade, l’ossature secondaire doit
être conçue pour pouvoir absorber les mouvements dans les trois directions.
Mémentos 68 acier
PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURE-
Façade maillée
Façade à ossature
verticale (à meneaux).
Concevoir 69 Construire
3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES P
Lorsque la façade est à bandes, ce sont les éléments horizontaux qui devien-
nent porteurs. Ils sont en dehors de la façade soit en tête des allèges et en
partie basse des retombées, soit uniquement sur l’allège si cela est possible.
La liaison avec l’ossature verticale se fait à l’intérieur de la façade et on sup-
prime généralement les montants verticaux secondaires pour éviter d’avoir
recours à des joints coulissants qui reprennent les variations de cotes entre
planchers.
Façade panneau
Ils sont fabriqués avec une tôle en acier, la plupart du temps plane mais rai-
die par pliage des bords, formant soit des lames emboîtées soit des cassettes
à joints creux. Ils sont fixés sur une ossature secondaire et on complète le
dispositif par une isolation thermique et des plaques de plâtre.
Ils peuvent être plans, pliés en angles ou cintrés, voire emboutis. Les dimen-
sions des panneaux ne dépassent pas généralement 4 m de longueur et 1,5 m
de largeur. Ils peuvent être réalisés en acier prélaqué ou en inox. On peut les
poser horizontalement ou verticalement.
Mémentos 70 acier
PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURE-
Panneau-sandwich à fixations
cachées.
Ci-contre : assemblage de
panneaux-sandwich sur
une ossature métallique
1- Panneau droit
2- Panneau d’angle
3- Panneau cintré.
Concevoir 71 Construire
3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES P
( Les bardages
)
Il s’agit d’un système où les éléments en tôle d’acier nervurée sont juxtapo-
sés par recouvrement. La ventilation et le drainage sont les deux notions à
intégrer dans tout type de bardage.
1
Bardage simple peau
4
3
2
5
6 Bardage double-peau
Mémentos 72 acier
PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURE-
plateaux de bardage permettent de mettre en place l’isolant, de ménager le Ci-contre : pose d’un bardage
double peau sur des plateaux
vide d’air nécessaire et de supporter le parement extérieur. Le parement horizontaux.
intérieur peut être perforé afin d’améliorer l’absorption acoustique intérieu- 1. Pose des plateaux conformément
aux règles professionnelles de
re. L’affaiblissement acoustique peut être amélioré grâce à l’emploi d’un iso-
bardage
lant en deux couches (laine de verre + feutre absorbant). 2. Pose de la bavette basse ou
larmier
3. Pose de l’isolant
4. Positionnement et fixation de
la structure intermédiaire
5. Mise en place du premier profilé
6. Fixation.
3
Bardage double peau.
1
1 2 3 4 5
4
8 9
6 7
Concevoir 73 Construire
3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES P
11
3
12
6 13 15
16
14
17
15
Mémentos 74 acier
PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURE-
Concevoir 75 Construire
7 LES COUVERTURES
L’acier est très fréquemment utilisé pour les couvertures des bâtiments. Il
peut servir de support d’étanchéité aux toitures plates ou à faibles pentes,
permettant un net gain de poids par rapport à une dalle en béton armé. Il est
également possible de l’utiliser en système de couverture pour les toitures en
pente ou cintrées.
Mémentos 76 acier
( Les toitures-terrasses à pente nulle
Le plancher de la terrasse doit être réalisé en béton armé ou suivant la tech-
)
nique du plancher collaborant. On dispose dessus une couche bitumineuse
d’égalisation des pressions, un pare-vapeur, des plaques d’isolation (laines de
haute densité) puis l’étanchéité en couches bitumineuses. L’étanchéité doit
être relevée en rives sur des supports en tôle pliée ou sur les parois des murets
d’acrotère.
Les pentes nulles et les pentes faibles posent le problème de la rétention d’eau. Toiture-terrasse attenante à la
chambre d’enfant située à l’étage.
Il est possible, notamment lorsque des descentes sont bouchées, qu’une accu-
Maison métal de la Villette,
mulation d’eau accidentelle survienne, entraînant une surcharge considérable G. Hamonic et J.-Ch. Masson
localisée pour les bacs et la structure. Pour limiter cette surcharge, il est obli- architectes.
1 2 3 4
7
Ci-contre, coupe sur une toiture-
terrasse inaccessible
1. Couvertine
2. Protection de l’étanchéité par dalle
sur plot
8
3. Poutre
4. Étanchéité
5. Solin
6. Bardage métallique
7. Ossature secondaire de support de
façade
9
8. Pare-vapeur
9. Poteau.
Concevoir 77 Construire
3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES P
Toiture rampante. Ce procédé est léger pour les structures et économique pour les terrasses non
accessibles. La mise en œuvre est facile avec des moyens de levage réduits.
L’isolation thermique peut être adaptée en fonction des besoins.
Mémentos 78 acier
PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURE-
Les couvertures sèches peuvent être utilisées dans des conditions spécifiques
de mise en œuvre avec des produits adaptés pour des pentes inférieures à Vue sur la toiture en pente, en tôle
d’inox brut, de l’usine de
7 %, mais toujours supérieures à 5 %.
microtechniques à Gals, Suisse.
J.-L. Crochon + Cuno Brullmann
Dans ce type de couverture, on distingue deux cas de mise en place de l’iso- associés architectes.
Toitures froides
Ce système est relativement aisé à mettre en œuvre quand les rampants des
couvertures sont plans. Ceci permet en plus de rendre les combles habitables.
Sinon, l’isolant est mis au niveau du dernier plancher.
Concevoir 79 Construire
3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES P
12
13
Toitures chaudes
La toiture chaude permet d’éviter le vide d’air ventilé par plaquage de la laine
isolante contre le bac acier de couverture. Ce procédé est beaucoup plus simple
à mettre en œuvre mais peut être moins performant en confort d’été. Le
dimensionnement de l’isolant devra être étudié précisément dans ce cas de
figure. C’est le cas des pan-
neaux sandwichs et des bacs
acier double peau. Les maté-
5
riaux utilisés pour le complexe
de couverture chaude sont 1
Pose d’une toiture chaude cintrée.
identiques à ceux utilisés pour
Ci-contre : coupe schématique les toitures froides. 2
particulièrement performante. 9
Mémentos 80 acier
PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURE-
Les plaques sont fixées pour résister à l’arrachement et empêcher leur glisse-
ment. La fixation se fait en haut des ondes ou nervures ou en plage. Elle est
assurée par des boulons à crochets, des boulons ou des vis autoperceuses, en
fonction de la structure porteuse. En plus des parties courantes, des points
particuliers, notamment les faîtières, les closoirs fermant les ondes, les ché-
neaux, etc. sont réalisés avec des éléments en acier galvanisé prélaqué.
Exemples de fixations de
couvertures en bacs nervurés.
Concevoir 81 Construire
3 LA CONCEPTION GÉNÉRALE DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES P
Il est possible aussi de fixer une sur-toiture au-dessus du bac. L’intérêt est
double : atténuer le choc thermique sur la couverture, enrichir architectura-
lement la couverture par des effets de double peau et de transparence. Les
matériaux peuvent être des tôles lisses épaisses, des bacs métalliques perfo-
rés en acier, en inox ou en aluminium, des lisses en métal ou en bois…
Enfin, les panneaux composites que nous avons décrits en façade peuvent
aussi être utilisés pour réaliser des couvertures sèches. Ils ont l’avantage d’in-
tégrer l’isolant thermique et d’offrir une sous-face finie. Les panneaux com-
posites dont la face intérieure est perforée offrent une bonne absorption
Panneau sandwich de couverture acoustique. L’épaisseur des panneaux varie de 30 à 100 mm ; ils peuvent avoir
à sous-face perforée.
une longueur maximale de 15 m environ, suivant les contraintes de transport
et de pose. L’étanchéité est assurée par recouvrement du panneau inférieur
par le débord du parement du panneau supérieur. La fixation s’effectue en
haut de nervure.
5 6
Mémentos 82 acier
PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURE-
10
35
25
25
25
15
Il existe aussi des tuiles en acier prélaqué qui se présentent sous forme de
panneaux en tôle emboutie galvanisée et prélaquée regroupant plusieurs
tuiles. Les panneaux peuvent ainsi couvrir d’un seul jet des longueurs jusqu’à
6 m, pour une largeur de 1 m. De larges gammes de formes et de couleurs sont
disponibles, y compris des revêtements granités, texturés ou à très faible
brillance, pour imiter si besoin des matériaux traditionnels. Ce type de cou-
verture est à la fois facile à poser et très résistant aux intempéries.
Concevoir 83 Construire
8 LES AMÉNAGEMENTS INTÉRIEURS
ET LA SERRURERIE
On trouve ainsi des parties en acier dans les aménagements intérieurs tels
que les revêtements de sol et faux planchers, les cloisonnements, les faux pla-
fonds ou les habillages. Les bureaux modernes ou certains locaux spécialisés
nécessitent des faux planchers sur vérins pour permettre la circulation de
câbles informatiques ou de gaines de ventilation. Les dalles peuvent être
épaisses à double paroi ou en simple tôle épaisse striée, larmée ou perforée.
Mémentos 84 acier
( Les cloisonnements
)
On distingue les cloisonnements intérieurs simples entre locaux et les cloi-
sonnements entre locaux et circulations. L’acier est principalement utilisé
pour les éléments d’ossature ce qui permet de mettre en œuvre une grande
variété de panneaux de remplissage et de finition.
Les locaux concernés peuvent être des logements, des locaux tertiaires ou
d’activités, des chambres d’hôpital ou d’hôtel… L’ossature verticale de la cloi-
son est constituée de profilés tubulaires ou ouverts de section en C, en U ou
en Z réalisés en tôle profilée galvanisée, appelés « profils à froid ». Cette ossa-
ture verticale est fixée à intervalles réguliers dans des traverses hautes et
basses en profils à froid posées au sol et au plafond.
Le parement le plus couramment utilisé est la plaque de plâtre vissée sur les
montants verticaux et les rails horizontaux haut et bas. La cloison peut être
creuse ou remplie de laine minérale et comporter une, deux ou trois plaques
de plâtre sur chacune de ses faces, pour réaliser l’affaiblissement acoustique
recherché. On peut ainsi obtenir d’excellentes performances. C’est la solu-
tion retenue pour isoler par exemple des studios d’enregistrement ou des
salles de cinéma. L’épaisseur de la cloison séparative varie en fonction des
isolements acoustiques recherchés, de sa hauteur et des parements utilisés.
L’entraxe usuel des montants verticaux est de 0,60 m, car les largeurs res-
pectives des lés de laine de remplissage et des plaques de plâtre sont de 0,60 m
et de 1,20 m. Dans les logements, la cloison s’arrête au faux plafond sauf au
droit des séparatifs. Dans les locaux tertiaires, la cloison peut aller jusqu’à la
sous-face du plancher pour assurer le compartimentage du plenum.
Concevoir 85 Construire
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7
165 105
Les plaques de plâtre peuvent être remplacées par des panneaux de bois de
particules ou par des vitrages avec des profils à froid comme structure.
(BA 18) 55 Dans les locaux tertiaires, d’activités et de cuisine collective par exemple, le
parement de finition peut être métallique pour assurer une plus grande résis-
tance ou une plus grande longévité. La cloison peut alors être conçue comme
un monobloc dont les parements sont en acier galvanisé et laqué industriel-
lement. L’inox est également utilisé. Les tôles de parement peuvent subir des
240 mises en forme très diverses par pliage ou par cintrage. L’âme de la cloison est
constituée dans ce cas de mousse de polyuréthane ou de laine injectée pour
assurer son isolation phonique, son isolation thermique éventuellement et sa
planéité.
6
3 5
3 5
7
6
1
2
1
3
7
Mémentos 86 acier
LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURERIE 9 LA PROTECTION CONTRE
( Les plafonds
)
Des faux plafonds métalliques peuvent être constitués :
– de tôles planes pliées sous forme de bacs ou de cassettes pour leur tenue
mécanique et leur planéité ;
– de tôles perforées ou profilées ;
– de treillis ;
– de caillebotis ;
– de mailles tissées.
1 2 3
Cassettes de faux-plafond.
Concevoir 87 Construire
DE LA STRUCTURE 4 S O L U T I O N S C O N S T R U C T I V E S A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7
( La serrurerie
)
Les éléments de serrurerie peuvent être fabriqués industriellement mais sont
en général réalisés sur mesure en atelier. Dans ce cas ils sont de faibles sec-
tions pour pouvoir être façonnés aisément avec des machines de dimensions
modestes. La liberté de pouvoir donner de multiples formes à ces éléments
offre aux concepteurs un champ créatif immense.
Les escaliers
Dessin d’un escalier hélicoïdal avec des marches caillebotis en acier galvanisé, une main
courante en tube d’acier et un garde-corps en tôle perforée. P. Chavannes architecte.
Escalier en acier galvanisé. Maison
dans le 19e arrondissement de Paris. Les garde-corps
Georges Maurios architecte.
Mémentos 88 acier
LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURERIE 9 LA PROTECTION CONTRE
Les brise-soleil
Le serrurier réalise des ouvrages particuliers que n’exécutent pas les fabri-
Grille d’immeuble.
cants ou les industriels ensembliers de grandes séries de produits. Ainsi, un
certain nombre de portes situées dans des façades ou donnant accès à des
locaux à risques spéciaux, feu, dégradations,… peut être fabriqué par le métal-
lier. À noter qu’il existe aujourd’hui différentes gammes de porte coupe-feu
ou pour halls d’immeuble à ossature en acier, y compris inoxydable, cohé-
rentes avec des vitrages pare-flamme.
De même les grilles de façade pour aménager des prises d’air ou des rejets, les
grilles de clôture ou les portails existent en standard ou peuvent être fabriqués
sur mesure par un serrurier.
Concevoir 89 Construire
9 LA PROTECTION CONTRE LA
CORROSION
Les pièces métalliques exposées (extérieures) doivent être étudiées pour évi-
ter les rétentions d’eau, particulièrement aux liaisons poteaux/poutres et aux
scellements sur des parois verticales ou sur des socles d’assise. Les pénétra-
tions de structure dans la maçonnerie ou le béton sont particulièrement vul-
nérables et doivent être protégées avec soin. Les eaux de ruissellement, de
lavage ou de condensation peuvent séjourner aux points de pénétration et
attaquer les sections métalliques. Dans ce cas de figure, il convient d’éviter de
faire transiter les efforts principaux par ces structures.
Mémentos 90 acier
( Les revêtements métalliques
Quelle que soit la manière dont on forme le revêtement de zinc ou d’aluminium
)
sur la surface d’acier, son pouvoir protecteur contre la corrosion s’exerce avec
la même efficacité ; il est avant tout fonction de l’épaisseur de métal déposée.
La métallisation au pistolet
Cette technique consiste à projeter sur les surfaces d’acier, préalablement pré-
parées, du zinc ou de l’aluminum en fusion au moyen d’un pistolet métalliseur.
Comme pour le zinc, l’aluminium ainsi projeté peut être colmaté et peint.
Les revêtements électrolytiques sont appliqués soit sur des pièces d’acier de
dimensions réduites (serrurerie, visserie, par exemple) compatibles avec celles
des cuves d’électrolyse, soit sur des feuilles ou des bobines d’acier, en usines
sidérurgiques. Les épaisseurs de zinc déposées sont plus faibles que par trem-
page à chaud. Les pièces ainsi protégées conviennent pour l’intérieur.
Concevoir 91 Construire
A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS E
( Les peintures
)
Le rôle de la peinture
Les peintures n’ont pas qu’un rôle de décoration. Elles jouent aussi un rôle
de revêtement protecteur. Cette protection est assurée soit par l’isolation de
l’acier par rapport au milieu corrosif (de l’humidité et de l’oxygène), soit par
une réaction électrochimique déclenchée par les pigments ou leurs produits
de réaction avec l’acier.
Les surfaces d’acier protégées par galvanisation peuvent être peintes avec des
peintures compatibles avec le zinc mais doivent être soigneusement dégrais-
sées pour éviter le décollement de plaques de peinture. Il faut noter que la
peinture ne doit pas être appliquée sur certaines surfaces (cas des assem-
blages par boulons HR précontraints certifiés à serrage contrôlé).
Les produits grenaillés et peints (telles que les poutrelles) subissent dans les
ateliers de construction métallique ou dans les ateliers spécialisés en peinture
un traitement comprenant un nettoyage des surfaces d’acier très poussé par
grenaillage qui élimine toutes les impuretés (calamine, rouille,…) suivi immé-
diatement de l’application d’une couche de peinture antirouille. Ce traitement
effectué en usine n’assure qu’une protection temporaire et doit être complété
par un revêtement définitif.
Mémentos 92 acier
ET LA SERRURERIE 9 LA PROTECTION CONTRE LA CORROSION 10 LA PROTECTION CONTRE L’INCENDIE
Les critères de garantie sont fixés en France par l’Office national d’homolo- Exemples de nuanciers de peinture
pour tôles prélaquées.
gation de garantie des peintures industrielles (ONHGPI). Ces critères sont éta-
lonnés par dix photographies qui montrent dix degrés de corrosion. Par
exemple un critère de 5 ans cliché 7 signifie que la corrosion au terme de 5 ans
devra correspondre à la photo de référence n° 7.
Les tôles prélaquées sont produites par les usines sidérurgiques et présentent
une grande variété quant à la nature des peintures qui leur sont appliquées,
à leur épaisseur et à leurs coloris. Des nuanciers standard existent chez tous
les fabricants, mais il est possible d’obtenir n’importe quelle teinte désirée
lorsque la quantité de panneaux dépasse 2 000 m2. De nombreuses textures
de peinture sont également disponibles, mate ou brillante, nacrée, pailletée, etc.
Il est possible de ne pas appliquer le même traitement sur les deux faces de la
tôle.
L’émaillage des tôles en acier leur assurent une protection très efficace et très
durable contre toute source de corrosion, aux UV et aux graffitis. Une couche
d’émail est déposée par divers procédés sur la surface de la tôle de nuance spé-
ciale. La cuisson au four à 830 °C permet de vitrifier l’émail et de créer une
liaison indissociable entre l’émail et son support. On peut obtenir des cou-
leurs très variées et reproduire facilement des motifs ou des images. L’acier
émaillé est aussi utilisé en signalétique, en industrie et en salles blanches.
Concevoir 93 Construire
A C I E R 5 LES PLANCHERS 6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS E
Il existe plus de cent nuances d’acier inoxydable. Elles sont classées en cinq
grandes « familles » qui (norme européenne NF EN 10088-2) :
– martensitiques : 0,1 % de carbone, 12 à 18 % de chrome ;
– ferritiques : de 0,02 à 0,06 % de carbone, de 0 à 4 % de molybdène et de 11 à
29 % de chrome ;
– austénitiques : de 0,015 à 0,10 % de carbone, de 0 à 4 % de molybdène, de 7
à 25 % de nickel et de 17 à 20 % de chrome ;
– austénitiques réfractaires : de 0,2 % maximum de carbone, de 11 à 22 % de
nickel et de 19 à 26 % de chrome ;
Plaques d’acier inoxydable dont
une poli miroir en façade. UFR – austéno-ferritiques (duplex) avec par exemple : de 0,02 % de carbone, de 3 %
de géographie, Villeneuve-d’Ascq, de molybdène, de 5,5 % de nickel et de 22 % de chrome.
France. Legendre, Desmazières
et Larrondo architectes.
À chacune correspond des caractéristiques mécaniques spécifiques : degré
de dureté, limite d’élasticité, résistance à la rupture, capacité d’allongement,…
Les nuances d’acier inoxydable sont désignées en Europe par une série de
chiffres de type 1.4000 et aux États-Unis par trois chiffres. Par exemple, 1.4301
(ou 304) correspond à un inox austénitique qui comprend 18 % de chrome et
10 % de nickel. En outre, la lettre L dans l’appellation américaine indique un
très faible taux de carbone qui garantit une meilleure résistance aux milieux
agressifs, à l’instar de la nuance 304 L (ou 1.4306).
Le choix de la nuance appropriée à l’environnement dans lequel se trouve
Écailles en losange d’acier l’élément à protéger (environnement industriel, maritime, inox alimentaire…)
inoxydable sur la façade de la
sera de préférence le fait de spécialistes.
médiathèque de Sélestat, France.
J. Orth et Ch. Schouvey architectes.
L’acier inoxydable s’utilise sous forme de tôle en couverture, en façade, en
Façade en acier inoxydable teinté. habillage, en luminaire, en revêtement de sols, en serrurerie, dans les conduits
Experience Music Hall à Seattle, de fumée, etc. Il s’utilise sous forme de tubes pour les structures et les cana-
États-Unis. F. O. Gehry & Associates
lisations, de fils pour les câbles ou les mailles tissées. Il existe même des arma-
architectes.
tures pour béton armé en inox pour améliorer la durabilité du béton.
L’inox peut aussi se polir et se colorer de multiples façons avec une très grande
variété d’aspects de surface.
Mémentos 94 acier
ET LA SERRURERIE 9 LA PROTECTION CONTRE LA CORROSION 10 LA PROTECTION CONTRE L’INCENDIE
La protection est réalisée une fois que le produit est exposé à l’atmosphère et
à la pluie et qu’une couche brune foncée d’oxyde, qu’on appelle aussi patine,
s’est formée. Cette couche d’oxyde est résistante et relativement étanche. Elle
constitue donc un frein à la corrosion qui ne peut plus se poursuivre en pro-
fondeur. Toutefois, elle a tendance à s’user et ne fait que ralentir la corrosion.
Il faut donc « surdimensionner » les pièces en acier patinable afin de tenir
compte de cette perte de matière qui peut atteindre des valeurs de l’ordre de
1 mm ou plus en 50 ans, par surface exposée. On peut aussi appliquer une
peinture antirouille après sablage, notamment sur les parties cachées, ce qui
améliore encore la durabilité du matériau. Belvédère de Mizoen, France. I.
Hérault et Y. Arnod architectes.
L’utilisation de ce genre d’acier est interdite dans des milieux agressifs et pour
des constructions en contact permanent avec de l’eau ou de l’humidité
condensée. Il faut aussi très soigneusement éviter toute possibilité de réten-
tion d’eau qui finirait par provoquer une altération du matériau. Par ailleurs,
la formation de la couche protectrice qui peut durer plusieurs années, s’ac-
compagne d’un dégagement de rouille qui peut salir les parties non ferreuses
de la construction. Il conviendra par conséquent de récolter toutes les eaux de
ruissellement qui auront été en contact avec l’acier patinable. Afin que cet
acier ait une teinte plus ou moins uniforme, il sera préférable de procéder à
un léger sablage des pièces avant leur mise en place. Là encore, il est conseillé Centre universitaire RVU à Hilversum,
de consulter des spécialistes pour la mise en œuvre. Pays-Bas. MVRDV architectes.
Concevoir 95 Construire
10 LA PROTECTION CONTRE L’INCENDIE
La stabilité des structures ne doit donc pas être considérée isolément. Elle
doit être évaluée globalement, en tenant compte d’un ensemble de critères qui
relève plus particulièrement de la conception architecturale :
– prévention de l’incendie : systèmes de détection, alarme, réseau d’eau
(sprinklers), moyens de première intervention ;
– protection des personnes : confinement du feu, cantonnement des fumées
et désenfumage, issues de secours, lisibilité des circulations suivant la caté-
gorie de bâtiment, durée de stabilité requise du bâtiment pour permettre l’éva-
cuation ;
– conditions d’intervention des secours : formation du personnel, normes de
sécurité, accès au bâtiment.
La réaction au feu
Les matériaux eux-mêmes sont classés en cinq catégories suivant leur pro-
pension à alimenter un feu : M0, M1, M2, M3, M4. À terme, les Euroclasses (A1,
A2, B, C, D, E, F) remplaceront le classement M. L’acier, ininflammable, est
classé M0, de même que la pierre, la plâtre, le béton armé, etc. Le classement
du bois peut varier de M1 à M5 suivant les cas.
La résistance au feu
Mémentos 96 acier
– « pareflammes » (PF) remplacé, suivant les produits, par « étanchéité » (E) ou
« résistance et étanchéité » (RE) : aptitude d’une paroi à s’opposer au passage des
flammes ou de gaz chauds qui pourrait entraîner la propagation de l’incendie ;
– « coupe-feu » (CF) qui devient « étanchéité et isolation » (EI) ou « résistance-
étanchéité-isolation (REI) : l’aptitude d’une paroi à maintenir une isolation
suffisante pour que la température sur la face non-exposée au feu ne dépasse
pas certaines valeurs (140 °C en moyenne), dangereuses pour des occupants
ou susceptibles de rallumer l’incendie. Pare-flamme (PF) = (E ou RE)
Cette gradation montre qu’une caractérisation pare-flammes suppose la sta- Temps pendant lequel l’étanchéité
sous charge aux flammes, gaz
bilité au feu et que le coupe-feu suppose le PF et la SF.
chauds et toxiques, est assurée sous
feu ISO de laboratoire.
La règlementation en France
Protéger la vie des hommes contre les fumées en cas d’incendie et les risques
de panique en facilitant l’évacuation ou la mise à l’abri des occupants et l’in-
tervention des secours publics, est une obligation réglementée par les pou-
voirs publics. Ceux-ci se sont donc attachés à définir des règles à respecter 140 ˚C
Les logements
l l ≥ √√ ≥√7h≤≤≥
l’atrium est assez large et s’il y a un dispositif de désenfumage suffisant.
Concevoir 97 Construire
6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURERIE 9 LA PROTE
Aucune stabilité n’est requise lorsque le plancher haut est à moins de 8 m. Au-
delà, la stabilité est de 30 min.
Les entrepôts
On distingue les installations classées lorsqu’elles contiennent plus de 500 t
de produits combustibles.
Les entrepôts sont soumis à déclaration lorsqu’il dépassent 5 000 m3, à auto-
risation lorsque leur volume fait plus de 50 000 m3. Les entrepôts de moins de
50 000 m3 d’une hauteur inférieure à 10 m (à la sablière) ne font l’objet d’au-
cune contrainte de stabilité. Au-delà de 10 m, la stabilité au feu est de 30 min
pour la structure et de 120 min pour les planchers s’il y en a.
Entrepôt soumis à autorisation,
d’une hauteur supérieure à 10 m
Les entrepôts soumis à autorisation font l’objet d’une réglementation parti-
à la sablière ou entrepôt à deux
niveaux et plus : stabilité requise culière (arrêté du 5 août 2002) qui prend en compte la taille des cellules, la hau-
de 30 min pour les structures et de teur du bâtiment au faîtage (plus ou moins de 12,5 m), le recoupement en
120 min pour les planchers.
cellules et les mesures actives (sprinklers), avec la possibilité de mettre en
œuvre une approche d’ingénierie incendie ce qui permet généralement l’uti-
lisation d’acier non protégé. Une attention particulière est portée au risque
de ruine en chaîne de la structure et au non-effondrement de la structure en
feu vers l’extérieur. Aucune exigence n’est toutefois requise si la taille des cel-
lules ne dépasse pas 3 000 m2 (6 000 m2 avec sprinklers) et la hauteur 12,5 m.
Dans de nombreux pays, les parkings à étages ouverts ne font l’objet d’au-
cune exigence de stabilité au feu compte tenu du faible potentiel calorifique
de tels ouvrages. Elle varie en France de 30 min à 90 min suivant la hauteur
du parking. Il est toutefois désormais possible de répondre à l’exigence règle-
mentaire avec des structures en acier non protégées, à condition qu’il y ait
Actuellement en France, les parcs
une mixité de la structure avec le plancher et sous réserve d’une justification
de stationnement ouverts de plus de
250 véhicules à deux niveaux sont par le calcul (arrêté du 22 mars 2004). Les scénarios d’incendie à prendre en
soumis à une obligation de stabilité compte ont été validés par le ministère de l’Environnement.
au feu des structures de 30 min, que
l’on peut obtenir par des structures
métalliques non protégées.
Mémentos 98 acier
ECTION CONTRE LA CORROSION 10 LA PROTECTION CONTRE L’INCENDIE 11 LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Il n’en reste pas moins qu’il est difficile de répondre à une exigence régle-
mentaire de stabilité au feu ISO supérieure à 30 min avec des profils métal-
liques non protégés et utilisés à des niveaux de contrainte usuels. Les
composants métalliques sont en effet désavantagés du fait qu’ils se présen-
tent en petites sections et qu’ils s’échauffent rapidement lorsqu’ils ne sont
pas protégées.
Il faut aussi noter qu’il existe de nombreux types de bâtiments dans lesquels
aucune exigence de stabilité au feu n’est requise : ERP de 5e catégorie et
bureaux avec plancher haut < 8 m, bâtiments agricoles, bâtiments industriels,
entrepôts limités en hauteur. Les habitations de 4e famille requièrent une sta-
bilité de 15 min que l’on peut assurer avec de l’acier non protégé.
Concevoir 99 Construire
6 LES FAÇADES 7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURERIE 9 LA PROTE
bilité au feu doit être assurée pendant un temps minimal, fixé par la régle-
mentation, pour les éléments qui conditionnent la résistance au feu de parois
(poutraisons de planchers par exemple) et un degré coupe-feu pour les élé-
ments qui doivent permettre l’évacuation des occupants ou l’accès des secours
(escaliers de secours par exemple).
Les produits dits de flocage sont projetés directement sur l’élément. Ils sont
généralement composés soit de produits de faible densité (< 250 kg/m3) consti-
tués de fibres minérales agglomérées par un liant, soit de produits pâteux à
forte densité (>450 kg/m3) tels que vermiculite, ciment, plâtre, laitier, tous
exempts d’amiante. Les enduits pâteux sont le plus souvent préférables aux
enduits fibreux. Ils sont appliqués en plusieurs couches. Certains d’entre eux
peuvent aussi s’appliquer sur une structure non protégée contre la corrosion.
Ces produits peuvent procurer des SF allant jusqu’à 240 min. Secs et compac-
tés par roulage, ils peuvent être peints. Ces matériaux présentent l’inconvé-
nient d’être fragiles (cas des enduits fibreux) et d’un aspect peu esthétique. On
les réserve aux parties cachées de la structure (par exemple poutres dissimu-
lées par un faux plafond).
Les plaques sont fixées mécaniquement sur une ossature secondaire propre par
vissage ou par collage. Dans les deux cas de figure, une mise en œuvre soi-
gnée des joints est nécessaire. Cette technique est particulièrement utilisée
pour des profils de section constante. Il est possible d’obtenir jusqu’à 240 min
de stabilité au feu.
Protection par produits en plaques. Le plâtre est le matériau le plus utilisé parce qu’il est économique, léger,
Exemple : plaques de plâtre
Standard Spéciales feu
maniable et partiellement composé avec de l’eau de cristallisation qui lui assure
2 BA 13 30 mn 60 mn son bon comportement au feu. En assurant la protection au feu, il a aussi le
2 BA 15 30 mn 60 mn mérite de constituer un parement de paroi verticale comme horizontale prêt
2 BA 18 60 mn 90 mn
4 BA 13 60 mn 120 mn à la finition. L’utilisation de plaques de plâtre spéciales feu permet de doubler
la durée de protection.
Les laines
La laine de roche utilisée, dans les cas de forte résistance au feu, doit :
– assurer la tenue mécanique (avec ou sans fixations selon l’ouvrage) ;
– résister à la chaleur ;
– conserver la performance de la paroi pour la durée déterminée.
Elle doit donc répondre aux caractéristiques suivantes :
– forte masse volumique > 70kg/m3 ;
Il s’agit soit de plafonds suspendus, soit de panneaux de cloison qui, par l’in-
terposition entre le foyer et l’ossature en acier, ralentissent l’échauffement
de cette dernière. Une attention toute particulière doit être apportée au mode
Protection par écran : poteau intégré
d’assemblage et de fixation et plus particulièrement à toutes les jonctions : dans des cloisons.
entre les éléments d’écran eux-mêmes et entre les éléments d’écran et les
discontinuités créées (cloisons, dalles, poteaux) afin que le feu ne puisse pas
se propager dans les plénums.
Les profils creux sont remplis en permanence d’eau qui pourra ou non circu-
ler entre les différents éléments. Quel que soit le procédé, la température de
l’eau n’excède pas 130 °C sous pression, de sorte que l’acier se trouve main-
tenu à 200 °C ou 300 °C au maximum, température inférieure à sa tempéra- Protection par écran : poteau intégré
ture critique. Ce procédé n’est que rarement employé à cause du coût de à la maçonnerie.
maintenance qu’il génère.
À charges égales et à résistance au feu égale, les poteaux mixtes présentent des
sections réduites par rapport à un poteau en béton. Le poteau mixte est de sur-
croît bien adapté à la préfabrication.
Ce type de poteau peut être dimensionné pour des durées de stabilité allant
Poteau bétonné entre les ailes. de 30 min à 120 min. Le béton contient des armatures qui contribuent à sup-
porter les charges. Des étriers ou des goujons sont soudés à l’âme du poteau
pour assurer la solidarisation du béton armé avec le profilé d’acier.
Les profils creux en acier offrent une solution intéressante et aisée pour la
réalisation de poteaux mixtes. Les expériences de résistance au feu montrent
qu’une armature minimale est nécessaire dans le profilé. Il est impératif de
prévoir des percements pour l’évacuation de la vapeur d’eau dans les parties
supérieure et inférieure des poteaux, à chaque niveau ou tous les 5 m. Cette
Poteau mixte acier-béton en profil solution préserve l’esthétique et la forme du poteau ainsi que la liberté de
creux. toutes les formes d’attache ou de liaison.
Planchers collaborants
– dalle béton et poutres métalliques Les poutres mixtes
sont solidarisées grâce aux goujons
soudés sur l’aile supérieure des
Un des avantages des poutres mixtes consiste à minimiser la hauteur des
poutres.
– profilés en H ou en I intégré dans poutres en associant l’acier et le béton. Le béton qui résiste mal aux efforts de
la dalle béton. traction n’est utilisé que dans la partie supérieure comprimée
et l’acier dans la partie inférieure tendue. On distingue trois
types de poutre mixte.
Les planchers secs Coupe type sur un plancher sec. La résistance au feu du
plancher sec dépend des performances du faux plafond.
Les 14 cibles HQE® La population mondiale croît sans cesse, consomme plus de biens, de services
1. Relation harmonieuse des
et d’énergie, produit de plus en plus de déchets. Les activités humaines doi-
bâtiments avec leur environnement
immédiat vent ainsi veiller à minimiser l’emploi des ressources disponibles, à économi-
2. Choix intégré des procédés et ser les énergies et à réduire les pollutions. Nous devons nous soucier de recycler
produits de construction
3. Chantiers à faibles nuisances les matériaux existants, de penser et agir en terme de développement durable.
4. Gestion de l'énergie Par ailleurs, s’il n’existe pas encore en France de règlementation proprement
5. Gestion de l'eau
dite, l’association HQE® a mis au point une démarche formalisée autour de
6. Gestion des déchets d'activité
7. Gestion de l’entretien et de la quatorze cibles. Cette démarche opérationnelle vise à maîtriser les impacts
maintenance des bâtiments sur l’environnement extérieur et créer un environnement inté-
8. Confort hygrothermique
rieur sain et confortable. Elle est applicable aussi bien à la construction neuve
9. Confort acoustique
10. Confort visuel qu’à la réhabilitation. La prise en compte de ces cibles aux différentes étapes
11. Confort olfactif de conception et de réalisation permet une prise en compte globale du coût.
12. Qualité sanitaire des espaces
13. Qualité sanitaire de l'air L’acier comme matériau de construction tend à s’inscrire dans cette démarche
14. Qualité sanitaire de l'eau. et à répondre à l’ensemble des préoccupations environnementales.
Tous les produits manufacturés ont leur propre cycle de vie dont l’analyse, ou
ACV, est l’instrument de mesure de leurs impacts sur l’environnement. Les dif-
férentes phases du cycle de vie d’un élément constructif comprennent l’ex-
traction et la transformation des matières premières, son transport, sa mise en
œuvre, sa vie en œuvre, jusqu’à sa fin de vie (démolition ou déconstruction,
recyclage et le traitement des déchets).
À ce titre, la norme NF P 01-010 (publication automne 2004) destinée aux
concepteurs, établit « les bases communes pour la délivrance d’une informa-
tion objective qualitative et quantitative sur les caractéristiques environne-
mentales et sanitaires des produits de construction et leur contribution à celle
du bâtiment ». L’information délivrée repose notamment sur les méthodes d’in-
ventaire et d’analyse du cycle de vie décrites dans les normes ISO 14040 et
Épandage d’amendements (scories ISO 14041, sur les principes généraux définis dans la norme ISO 14020 et sur
d’aciérie).
le rapport technique ISO 14025. Suivant chaque projet, cette démarche volon-
taire permet une prise en compte de tous les facteurs, élément par élément
en considérant l’assemblage global.
Acier compacté, en attente de
recyclage. Dans le cadre d’une démarche de ce type, le choix d’éléments tout ou partie
en acier présente de nombreux avantages liés à son mode de production.
L’acier est produit soit à partir de minerai de fer et de coke (filière fonte) – le
minerai de fer, de même que le charbon, est très abondant sur terre –, soit à
partir de ferraille et d’électricité (filière électrique). Aujourd’hui, entre 40 % et
50 % de la production mondiale d’acier est réalisée à partir de ferrailles recy-
clées. Cette part d’acier produit à partir d’acier recyclé ne fait que croître.
Ainsi, l’acier actuellement immobilisé dans des bâtiments ou des objets sera
demain un gisement de matière première.
La construction
Dans le cycle de vie d’un bâtiment, on distingue, d’une part, l’énergie incor-
porée qui comporte toute l’énergie nécessaire pour l’extraction, la fabrication
et le transport des produits ainsi que la construction et, d’autre part, l’énergie
La fin de vie
Charbon
Fonte liquide
CONVERTISSEUR
Laitier
FOUR ÉLECTRIQUE
STATION D’AFFINAGE
Acier liquide mis à nuance
Tôles en bobine
Concevoir 109 Construire
7 LES COUVERTURES 8 LES AMÉNAGEMENT INTÉRIEURS ET LA SERRURERIE 9 LA PROTECTION CONTRE
On obtient de la fonte liquide. Celle-ci est alors conduite à l’aciérie dans des
wagons pour être versée dans un convertisseur à oxygène.
La filière électrique
L’aciérie
La coulée continue
( Bibliographie
)
[1] Antropius, Jean-Daniel – Planchers à bacs collaborants
– Éditions du CTICM, Saint-Rémy-les-Chevreuse, 1995
[14] Lemoine, Bertrand – L’Architecture du fer. France :
XIXe siècle – Éditions Champs-Vallon, collection
« Milieux », Paris, 1986
[2] Archambault, Guy et Thomas, Loïc – Sécurité
incendie – Éditions Otua, coll. « Mémentos acier », [15] Lescouarc’h, Yvon – Initiation au calcul d’un
La Défense, 2002 bâtiment à structure en acier – Éditions du CTICM,
Saint-Rémy-les-Chevreuse, 1997
[3] Bourrier, Pierre et Brozzetti, Jacques (sous la dir.) –
Construction métallique et mixte acier-béton, vol. 1 « Calcul [16] Miettinen Esko, Ripatti Harri, Saarni Risto
et dimensionnement selon les Eurocodes 3 et 4 » ; Use of Steel in Housing Renovation – The Finnish
vol. 2 « Conception et mise en œuvre » – Éditions Constructional Steelwork Association, Helsinki, 1997
Eyrolles, Paris, 1996
[17] Light Steel-Framed Construction – LSK 2004
[4] Construire avec les aciers – ouvrage collectif, 2e éd.
revue et augmentée, sous la dir. de Bertrand Lemoine [18] Miettinen Esko, Saarni Risto – Use of Steel in house
– coll. « Techniques de conception » Éditions du building – The Finnish Constructional Steelwork
Moniteur, Paris, 2002 Association, Helsinki, 2000
[5] Daussy, Robert – Guide pratique de charpente [19] Muttoni, Aurelio – L’Art des structures.
métallique – Éditions Eyrolles, Paris, 1993 Une introduction au fontionnement des structures en
architecture –Presses polytechniques et universitaires
romandes, Lausanne, 2004
[6] Eekhout, Mick – Structures tubulaires en architecture –
Éditions Cidect, Genève, 1994
[20] Roesch, Louis – L’Acier, sa fabrication, ses
propriétés, sa mise en œuvre, ses emplois – Éditions Otua,
[7] Eurocode 3 et documents d’application nationale. Calcul
La Défense, 2003
des structures en acier – Éditions Eyrolles, Paris, 1996
[21] Schittich, Christian – Building Skins : Concepts,
[8] Eurocode 4 et documents d’application nationale.
Layers, Materials – Edition Detail, Munich, Birkhäuser,
Conception et dimensionnement des structures mixtes
Bâle, 2001
acier-béton – Éditions Eyrolles, Paris, 1996
[22] Seitz, Frederick – L’Architecture métallique au XXe
[9] Fruitet, Louis – Cours de construction métallique – siècle : architecture et « savoir-fer » – Éditions Belin, Paris,
Éditions Dunod/UPA1, Paris, 1983 1995
[10] Habermann, Karl J., Schulitz, Helmut C., Sobek, W. [23] Slessor, Catherine – Eco-Tech: Sustainable
Construire en acier – Éditions Presses polytechniques et Architecture and High Technology – Thames and Hudson,
universitaires romandes, Lausanne, 2003 – Édition London, 1997
originale en langue allemande, Detail, Munich, 1999
[24] Zacek, Milan – Construire parasismique – Éditions
[11] Hart, F, Henn, W & Sontag, H – Structure acier - Parenthèses, Marseille, 1996
Bâtiments à étages – Éditions Publimétal et SEPFI, Paris,
2e éd. 1986 Documentations techniques
(A
Crédits iconographiques
Cours de
CHARPENTE METALLIQUE
Aire de stockage MP
Aire de PF
Aire de fabrication
Un bâtiment industriel comporte en général deux grandes faces, deux petites faces et une
couverture.
f
Est m
h
h1
a
b
l
b
Nord
Le bâtiment peut être orienté de manière que la petite face soit orthogonale au vent dominant.
Néanmoins le bâtiment industriel doit être stable vis-à-vis :
D’un vent longitudinal vent perpendiculaire à la petite face
D’un vent transversal vent perpendiculaire à la grande face
Le bâtiment industriel peut avoir une ossature porteuse : En acier, en béton armé, en béton
précontraint ou encore mixte.
Le bâtiment peut être soumis à différentes types d’actions. L’ossature métallique porteuse
peut être soumise en général aux actions suivantes :
Les différents profilés normaux commercialisés sont données sous forme de tableaux
présentés à la fin du chapitre.
Tés à ailes
Cornière Cornières Petits
égales
à ailes égales à ailes fers
Et à coins
inégales U
arrondis
La feuille ci après donne quelques laminés marchands. Les différents laminés marchands sont
présentés à la fin du chapitre
Dans la norme EC3 les propriétés mécaniques sont : la limite élastique fy , limite ultime fu , le
module de Young E et le coefficient de poisson
le module d’élasticité longitudinale E = 210000 MPa ;
le module d’élasticité transversale G = E/[2(1+)]= 81000 MPa ;
le coefficient de poisson = 0.3 ;
le poids volumique de l’acier ρ = 78.5 KN/m3.
Coefficient de dilatation linéaire α = 12.10-6/°C
Nous nous limitons en construction à trois nuances principales (S235 : fy = 235 MPa est
utilisée pour des constructions courantes privées, S275 : fy = 275 MPa constructions
publiques et S355 : fy = 355 MPa ouvrages spéciaux ouvrages d’art…)
Pour les profilés on adopte les caractéristiques mécaniques suivantes :
Panne sablière
Panne courante
Toiture
Long-pan
Portique courant
Pignon
Contreventement
Portique pignon
Tôle ondulée
Portique courant
Potelet Panne
Panne sablière
La couverture est en général en tôle ondulée ou en panneaux sandwichs. Elle repose sur les
pannes et elle est fixée par des crochets galvanisés. Le bardage périphérique supérieur est
constitué par des futs en profilés qui sont fixés sur les montants des portiques. Les futs sont
reliés par des lisses horizontales qui permettent la fixation du bardage en tôle ondulée. Le
chéneau permet d’évacuer les eaux de ruissellement en provenance de la toiture vers les
descentes d’eau pluviale.
Faitage
Jarrêt
Portique en profilé à une travée Portique en profilé à deux travées
Pieds
Arbalétrier de la ferme
bars). Le portique bi articulé est couramment utilisé pour les sols de portance faible (sol< 0.5
bars) ou pour apporter de la souplesse au portique (dilatation non empêchée).
N
N et V M, N et V
Le portique isostatique à trois articulations peut être également utilisé pour réduire le moment
fléchissant sur les traverses du portique. Pour les portiques de grandes portées il est préférable
de créer des souplesses soit en tête du montant soit au pied de celui-ci.
Ferme en liaison complète
avec le montant Ferme relâchée avec le montant
Les montants des portiques peuvent être soit en profilés normaux PN si la hauteur n’excède
pas 6 à 7m et l’effort normal de compression est modéré soit composées en treillis si la
hauteur dépasse 8 m. On distingue trois types de treillis en N, V et en K. les membrures
peuvent être symétriques ou dissymétriques. Les treillis en V et en K comportent des
traverses, celles-ci diminuent la déformation du plan de treillis due à l’effort tranchant. Le
Membrure
Montant composé par deux Montant composé par deux Montant composé par trois
membrures dissymétriques membrures symétriques et profilés PN
et un plan de treillis deux plans de treillis
Ferme anglaise
Ferme américaine
Ferme Shed
Traverse
Jarret
Platine
Gousset raidisseur
Montant
Assemblage au Jarret
Assemblage au faitage
Arbalétrier en double
cornière
Gousset
Diagonale en double
cornière
Entrait en double
cornière
Montant en double
cornière
Chaise en cornière ou
tasseau
Gousset en tôle
U de fixation de la
poutre de roulement Poutre de roulement
Raidisseur
Chaise du pont
Traverse
Raidisseur
béton armé suffisamment rigide de niveau Z2 et d’un fut en béton armé de forme cubique
creux de niveau Z3. Des crochets anti-soulèvement sont noyés d’une part dans la semelle en
BA et d’autre part dans le gros béton.
Poteau
Ecrous de mise à niveau
Niveau Z4
Clé d’ancrage
Fut de la semelle en BA
Micro
béton
Niveau Z3
Semelle en BA Niveau Z
2
BA
Crochets anti-soulèvement
Gros béton
Niveau Z1
11. Coulage en micro-béton fortement dosé (450 kg/m3 de ciment CEMI 42.5 HRS)
adjuvanté (micro-béton auto-plaçant)
12. Mise en place des montants des portiques et fixation provisoire aux pieds et alignements
dans les deux sens
13. Montage des portiques pignons : mise en place des traverses ou des fermes
14. Montage des portiques courants : mise en place des traverses ou des fermes
15. Montage des panes sablières et faitières puis courantes
16. Contreventement des travées extrêmes
17. Montage des liernes
18. Montage des lisses
19. Montage des éléments du bardage supérieur
20. Montage de la couverture
21. Maçonnerie des parois
1 Introduction .....................................................................................................31
2 Effet de la neige sur les constructions .............................................................31
3 Combinaison des effets de la neige et du vent ................................................33
3.1 Répartition uniforme de la neige sur la toiture .................................................. 33
3.2 Répartition non uniforme de la neige sur la toiture ........................................... 33
3.3 Enlèvement impossible de la neige : présence d’obstacle (crochets de fixation)33
4 Effet du vent sur les bâtiments industriels ......................................................34
4.1 Définitions et principes généraux ...................................................................... 34
4.2 Pressions dynamiques de bases ......................................................................... 34
4.3 Pressions dynamiques modifiées ....................................................................... 35
4.4 Pressions dynamiques modifiées ....................................................................... 38
4.5 Pressions dynamiques modifiées limites ........................................................... 38
4.6 Calcul des actions extérieures sur les parois verticales bâtiment à base
quadrangulaire ................................................................................................... 39
4.7 Calcul des actions extérieures sur la toiture : bâtiment à base quadrangulaire.. 40
4.8 Calcul des actions intérieures : bâtiment à base quadrangulaire ....................... 42
5 Actions dynamiques exercées par le vent .......................................................46
5.1 Actions parallèles : Cas des surcharges normales ............................................. 46
5.2 Actions parallèles : Cas des surcharges extrêmes.............................................. 47
5.3 Actions perpendiculaires : Cas des surcharges normales et extrêmes ............... 47
5.4 Récapitulatif ...................................................................................................... 47
6 Exemple d’application ....................................................................................47
1 Introduction
Les effets climatiques se résument principalement en deux :
Effet du vent qui se traduit par une pression surfacique sur les parois verticales et sur la
toiture q en daN/m2 qui dépend essentiellement de la vitesse du vent
Effet de la neige qui se traduit également par une surcharge sur la toiture. La neige se dépose
sur les versants et s’accumule sur la couverture p en daN/m2 cette surcharge dépend de
l’intensité de la neige et des caractéristiques de la toiture
Le sable saharien peut être déposé sur la toiture et il se traduit par une surcharge qs en
daN/m2. La vitesse du vent dépend d’une région à une autre et elle dépend de l’altitude de la
région. Selon les vitesses moyennes enregistrées disponibles dans les stations de météo il est
possible d’établir la carte du vent. On distingue trois régions région I, II, III correspondant
respectivement au vent faible, vent modéré, vent fort. L’intensité de la neige dépend
également de la région et de l’altitude. Pour la Tunisie, on peut distinguer deux zones : zone A
ou l’intensité de la neige est faible, zone B ou l’intensité de la neige est modéré. Au centre et
au sud tunisien l’effet de la neige peut être négligé mais il serait plutôt prudent de considérer
l’effet de sable saharien.
Les règles neiges et vent NV65 et NV 84 modifiées 95 sont les normes relatives à l’évaluation
des effets climatiques.
Le bâtiment industriel peut être orienté de manière à ce que la petite face du bâtiment soit
orthogonale au vent dominant de la région si bien sur le terrain le permet. Toutefois il est
indispensable d’étudier la stabilité du bâtiment vis-à-vis des directions du vent suivantes :
Vent orthogonal à la petite face du bâtiment
Vent orthogonal à la grande face du bâtiment
Il faudrait envisager la présence des baies sur chaque face. La surface des baies est un
paramètre important vis à vis de la perméabilité de la paroi
Le vent exerce des actions statiques et des actions dynamiques sur les différentes parois du
bâtiment.
Les objectifs de ce chapitre sont :
Connaitre quelques notions générales sur les effets climatiques sur un bâtiment industriel
Maitriser le calcul des actions de la neige sur la toiture
Maitriser le calcul des actions statiques sur les différentes parois du bâtiment
Maitriser le calcul des actions dynamiques
Une correction due à l’altitude est nécessaire si celle-ci dépasse 200 m (NGT)
Surcharge normale pno en Surcharge normale
daN/m2 p’no en daN/m2
(A-200) (A-200)
200<A<500 p no + pno +
10 6
(A-500) (A-500)
500<A<1500 p no +30+ pno +50+
4 2,4
Une correction due aux caractéristiques de la toiture est nécessaire dans les cas suivants :
Pente des versants : la réduction à prendre en compte est de 2% par degré d’inclinaison
si celle-ci dépasse 25°
Présence d’obstacles : les obstacles sur la couverture tel que les crochets de fixation, les
cheminées peuvent engendrer des accumulations supplémentaires. Les zones
d’accumulation seront calculées avec la valeur de la surcharge extrême comme étant une
surcharge normale.
Vent
Ve Sn ou Vn Se
Les annexes du règlement donnent la méthodologie d’évaluation des actions de la neige en
fonction de la forme de la toiture et des caractéristiques de celle-ci.
Les surfaces exposées au vent sont appelées « face au vent » (éclairée par la source). Les
surfaces non exposées au vent sont appelées « face sous vent » (non éclairée par la source).
Pour un vent oblique par rapport à la paroi, on considère le maitre couple qui représente la
projection de la paroi sur un plan perpendiculaire à la direction du vent.
Le coefficient de pression appliquée sur la paroi est C qui représente la résultante de l’action
qui s’exerce sur la face 1 déduite de l’action sur la face 2. C est une surpression si elle est de
même direction que la normale rentrante à la face (C>0). C est une dépression ou succion
dans le cas contraire (C<0). Le principe d’évaluation consiste à :
déterminer les vitesses de vent normal et extrême qui s’exercent à 10 m de hauteur puis
déterminer les pressions dynamiques de bases relatives à ces vitesses.
Apporter les modifications nécessaires sur les pressions en tenant compte des effets de
site, hauteur et masque.
Dégager le cas de la flexion maximale d’un montant d’un portique
Dégager le cas du soulèvement maximal du bâtiment.
2
V
La pression dynamique de base extrême à 10 m de hauteur vaut : qe e10 , on constate que
16,3
q
le rapport 10e 1, 75 . La Tunisie comporte trois régions I, II et III. Les pressions valent :
q10 n
q10 qH
qo 0, 75q10 ; qH K H q10 qm
2
La hauteur à considérer est souvent la hauteur du bâtiment pour une pente de terrain
n’excédant pas 0,3%. Pour une pente supérieure à 2% on a alors : H ' H Z 2 Z1 ou Z1, Z2
représente les altitudes.
H Pente <0,3%
Z2 H
Pente >2%
Z1
Pente de 20%
S S
B A B A
B
A
Coupe SS
Vue en plan des bâtiments
Pente de 20%
h1
A B A
B est masqué partiellement par A sur une hauteur
l1 B
A
H
lch
Portique courant :
élément considéré
4.6 Calcul des actions extérieures sur les parois verticales bâtiment à base
quadrangulaire
Pour les bâtiments à base quadrangulaire il faudrait déterminer : les rapports de dimensions λa
et λb,
H H
a et b . Le coefficient o relatif aux différentes parois étudiées est donné par la
a b
règle RIII-5. Les actions extérieures sur les parois verticales dépendent de ces coefficients et
de la direction du vent vis-à-vis des parois. Pour la direction du vent il faudrait considérer
deux cas :
Vent longitudinal orthogonal à la petite face oPF
Lorsque la face externe est au vent (éclairée) elle subit une surpression, lorsque la face
externe est sous vent (non éclairée) elle subit une dépression :
Ce > 0 : Ce < 0
Vue en plan Vue en plan
face au vent face sous vent
Dans le cas de toitures à versants plans dont la flèche f ≤ 4h/5, le coefficient Ce est donnée
par :
On applique simultanément et sur toutes les faces internes y compris la toiture soit une
surpression soit une dépression pour les deux vents : vent longitudinal (o petite face) et vent
transversal (o grande face)
Ci 0,6(1,8 1,3 o )
soit une surpression
soit une surpression Ci 0,6(1,3 o 0,8)
Ci > 0 Ci < 0
Ci > 0
Ci < 0
Il ne faut pas oublier le cas du vent transversal et paroi ouverte sous le vent, toutefois il
faudrait utiliser o relatif à la grande face
Paroi située hors du courant d’air : on applique à toutes les parties de parois ou de
constructions intérieures situées hors du courant d’air.
Lorsque les parois de perméabilité ≥ 35% sont normales au vent :
- Soit une surpression Ci =+ 0.6 (1.8 - 1.3 0 )
Pour le calcul des actions résultantes représenté par le coefficient de pression C = Ce-Ci
on adopte les valeurs de bornes supérieures et inférieures recommandées :
- -0,3 ≤ C ≤ 0 on prend C = -0,3
Lorsqu’on est en présence de paroi partiellement ouverte, les cœfficients de pression Ci sont
déterminés par interpolation linéaires à partir des cas correspondants de construction fermée
et de construction ouverte.
Ci (35) Ci (5)
Ci ( ) Ci (5) .( 5)
35 5
L’interpolation doit être effectuée entre valeurs de même signe
- 1 pour H s 60m
5.4 Récapitulatif
Nous donnons ci après les étapes à suivre pour la détermination des actions sur un élément
structurel
1. Définir la région en fixant les vitesses normale et extrême (centre météo, cahier des
charges, carte du vent) à 10 m de hauteur
2. Calculer les pressions dynamiques de base normales et extrêmes à 10 m
3. Calculer les pressions dynamiques normales et extrêmes modifiées par les effets de site,
hauteur, masque et dimensions
4. Définir la catégorie de la construction, calculer les rapports de dimensions λa et λb et les
coefficients o grande face et petite face
5. Calculer les actions extérieures Ce sur toutes les faces externes du bâtiment pour toutes les
directions de vent possibles.
6. Définir le type de la construction en calculant la perméabilité de chaque paroi
7. Calculer les actions intérieures Ci sur toutes les faces internes des parois du bâtiment pour
toutes les directions de vent possibles et pour les cas à envisager d’ouverture ou de
fermeture des baies.
8. Calculer le coefficient de pression résultant C= Ce - Ci de chaque paroi et pour chaque
direction de vent et des cas envisagés d’ouverture ou de fermeture des baies.
9. Calculer les coefficients de majoration dynamique n et e et appliquer ces majorations sur
les pressions normales et extrêmes en daN/m2
10. Pour déterminer les actions par mètre linéaire sur les éléments de la structure il faudrait
définir la surface de charge de l’élément structurel et en déduire la portée de chargement.
Ainsi nous aurons : pn,e Ks KM K H C q10n,e n,e
Pour étudier la stabilité d’un portique courant il faudrait considérer les deux cas suivants :
L’action la plus défavorable de soulèvement (réaction maximale au pied du portique)
L’action la plus défavorable pour la flexion d’un montant d’un portique (déplacement
maximal en tête de poteau)
6 Exemple d’application
Il s’agit d’un bâtiment industriel de longueur 200 m et de largeur 50m. L’ossature métallique
porteuse est constituée de 21 portiques espacés de 10 m. les portiques sont encastrés au sol.
Le bâtiment est orienté Nord Sud. Le pignon Nord comporte une porte de dimensions 20x13
m. le bâtiment est situé en région III en bordure immédiate de la littorale. La région est plane
sans obstacle. Le site est considéré comme exposé. La période du mode fondamental est
estimée à 0,2 seconde. On veut étudier la stabilité du bâtiment d’une part vis-à-vis de la
flexion sous l’effet d’un vent transversal (orthogonal à la grande face) et d’autre part vis-à-vis
du soulèvement sous l’effet d’un vent longitudinal face à la porte du pignon Nord.
2,5
13
20x13 m
50
200 m 15 20 15
Démarche à suivre :
11. Evaluer les pressions dynamiques de base
12. Evaluer les pressions dynamiques modifiées
13. Déterminer la perméabilité du pignon Nord et des longs pans, en déduire les types de
construction à envisager
14. Déterminer les rapports de dimensions
face
15. Calculer les actions extérieures Ce sur les parois verticales et sur la toiture pour toutes les
directions de vent
16. Calculer les actions intérieures Ci sur les parois verticales et sur la toiture pour toutes les
directions de vent et dans les cas du pignon Nord fermé puis ouvert
17. Calculer les actions résultantes C pour les différents cas du vent et pour les types de
construction envisagés
18. Détermination des actions sur un portique courant:
a. Déterminer les coefficients de majoration dynamique n et e
b. Déterminer l’effet de dimension δ
c. Déterminer les actions normales et extrêmes par mètre linéaire sur les éléments du
portique pour étudier le soulèvement maximal
d. Déterminer les actions normales et extrêmes par mètre linéaire sur les éléments du
portique pour étudier la flexion maximale du montant du portique (déplacement
maximal en tête du poteau.
1 Introduction .....................................................................................................50
2 Etats Limites ...................................................................................................50
3 Actions prises en compte dans les calculs ......................................................51
4 Coefficients partiels de sécurité ......................................................................52
5 Combinaisons d’actions ..................................................................................54
5.1 Combinaisons d’actions à L’ELU ..................................................................... 54
5.2 Combinaisons d’actions à L’ELS ...................................................................... 54
6 Valeurs limites des déformations ....................................................................55
1 Introduction
Le règlement EC3 est basé sur l’évaluation des actions totales dans deux situations limites. La
première situation correspond à l’état d’exploitation normale et appelée situation en service.
Le dépassement de cette action en service provoque des déformations nuisibles à
l’exploitation normale (présence de fissure, réduction de la durée de vie). La seconde
correspond à un état limite ultime au delà duquel l’action exercée provoque l’instabilité de la
structure (instabilité par atteinte des contraintes ultimes des matériaux utilisés ou géométrique
par flambement local ou global, par déversement, par voilement)
L’action totale en service ou ultime est le résultat d’une combinaison des charges et des
surcharges permanentes telle que poids propres de la structure, revêtements …,
d’exploitations telle que les personnes meubles et autres, des actions climatiques à titre
d’exemple actions du vent, actions de la neige, actions de la température et éventuellement
des actions accidentelles.
2 Etats Limites
Un état limite est un état particulier, au de la du quel une structure ne satisfait plus aux
exigences pour les quelles elle a été conçue et dimensionnée. On distingue deux types d’états
limites :
L’état limite de service (E.L.S) qui correspond à l’utilisation courante et quotidienne de
l’ouvrage et qui limite les déformations de la structure afin d’éviter des désordres
secondaires et garantir la pérennité de l’ouvrage (limitation de la flèche, limitation des
déplacements et des rotations aux nœuds, non fissuration du béton…). Le comportement
des matériaux est absolument élastique.
L’état limite ultime (E.L.U) qui correspond à un cas de charge exceptionnel ultime (par
exemple neige trentenaire, crue centenaire…) pour le quel la stabilité de l’ouvrage doit
être garantie bien qu’étant à la limite de la ruine. Un état limite ultime est atteint lorsque
l’on constate une perte d’équilibre, une instabilité de forme, une rupture d’élément, une
déformation plastique excessive…
Les sollicitations (efforts internes) N effort normal, Vy effort tranchant, Vz effort tranchant,
My moment fléchissant autour de Gy dans le plan, Mz moment fléchissant autour de Gz hors
du plan et Mx moment de torsion autour de Gx. Les sollicitations évaluées à l’ELS
permettront de calculer d’une part les contraintes maximales qui sont limitées par des
contraintes admissibles et d’autre part les flèches et les déplacements qui sont également
limitées par des déformations admissibles (en adoptant un comportement élastique du
matériau). Les sollicitations évaluées à l’ELU doivent être inférieures aux efforts limites
ultimes évaluées d’après le règlement FC3.
Vy
Flèche hors du plan Mz
Mx Mz
Finalement les éléments de la structure doivent être justifiés à l’ELS et à l’ELU. Le principe
des justifications est basé d’une part sur l’évaluation des contraintes appliquées et d’autre part
sur la détermination des contraintes admissibles. Il parait qu’un coefficient de sécurité global
ne peut pas tenir compte de toutes variations dans les actions. Par conséquent il faut
décomposer le coefficient de sécurité global en coefficients de sécurité partiels afin de
prendre en compte l’incertitude dans l’évaluation de chaque action et dans la détermination
des résistances des matériaux. Alors, la sécurité devient s’exprimer par:
R
i i
m
Avec γi coefficient de sécurité partiel et m coefficient de sécurité partiel matériau (m =1
pour acier agrée et 1,1 pour acier non agrée)
Les coefficients de sécurité partiels γi peuvent être appliqués soit sur les efforts internes ou
sur les contraintes qui en résultent.
- action de la précontrainte,
- action du vent, QW
- action de la neige, QS
- Séisme,
- chocs de véhicules.
Ce dernier type d’actions est rarement pris en compte ; uniquement s’il est spécifié sur le
cahier des charges du marché.
Une action variable se présente de plusieurs façons qui dépendent de la durée d’application et
de sa fréquence :
Valeur nominale : Q
Valeur de combinaison 0.Q
Valeur fréquente : 1.Q
Valeur quasi-permanente : 2.Q
Les valeurs de figure dans le tableau suivant.
5 Combinaisons d’actions
5.1 Combinaisons d’actions à L’ELU
La combinaison fondamentale s’écrit en fonction des actions permanentes Gi et des n actions
variables Qi. Soit Q1 l‘action variable de base choisie avec sa valeur nominale et Qi les actions
variables d’accompagnement avec leurs valeurs de combinaison 0i Qi
n
Combinaison simplifiée:
La combinaison fondamentale peut être remplacée par celle qui se révèle la plus contraignante
parmi les combinaisons données ci-après :
Avec prise en compte uniquement de l’action variable la plus défavorable :
( Gi .Gi ) Qi .Qi
n
Combinaisons fréquentes. G 1.Q1 2i .Qi
i2
n
Combinaisons quasi-permanentes. G 2i .Qi
i 1
toitures en général f L 2 L
200 250
verticalement
planchers en général f L 2 L
250 300
planchers supportant des f L 2 L
poteaux 400 500
poteaux de portiques en L
général 300
horizontalement
poteaux de portiques avec L
un pont roulant 500
f : flèche dans l’état final, par rapport à la droite reliant les appuis d’une poutre.
f 1 2 0 .
: pré-cintrage (contre flèche résultat de la précontrainte) de la poutre non chargée.
: variation de la flèche de la poutre due aux charges permanentes immédiatement après
chargement.
: variation de la flèche de la poutre due aux charges variables augmentée de toutes les
déformations dans le temps due aux charges permanentes (fluage, retrait…).
: déplacement horizontal en tête de poteaux.
L : portée.
f
1 Introduction .....................................................................................................58
2 Comportement des sections ............................................................................59
3 Elancement des parois .....................................................................................61
4 Méthode de détermination des sections efficaces ...........................................67
4.1 Semelle comprimée ou partiellement comprimée ............................................. 67
4.2 Ame fléchie ....................................................................................................... 68
5 Détermination des moments de flexion limites ultimes ..................................69
5.1 Section de classe 1 et 2 ...................................................................................... 69
5.2 Section de classe 3 ............................................................................................. 69
5.3 Section de classe 4 ............................................................................................. 69
1 Introduction
La ruine d’un élément de structure peut être due par atteinte des propriétés limites du matériau
c’est la ruine plastique ou par flambement c’est la ruine géométrique l’élancement d’ensemble
est important ou par voilement (flambement local dans les zones comprimées) ou encore par
déversement. L’EUROCODE 3 a instauré une classification des sections transversales, en
fonction des divers critères suivants:
Elancements des parois,
Résistance de calcul,
Capacité de rotation plastique,
Risque de voilement local,
Etc.
My My
Zone comprimée
Rotule plastique
Zone tendue
Flambement d’ensemble
Remarques :
Les différentes parois comprimées d’une section transversale (âme ou semelle) sont souvent
de classes différentes. La classe de la section sera, en ce cas, la classe (la plus défavorable).
Le fait de déterminer la classe d’une section permet de choisir la méthode de calculs (analyse
plastique ou élastique).
La classification peut être établie en fonction des élancements limites des parois. Les parois
présentant un élancement supérieur à l’élancement limite de la classe 3 sont naturellement de
classe 4.
Dans le cas de sections uniformément comprimées, les élancements limites de parois pour les
classes 1 et 2 sont identiques à ceux de la classe 3 car aucune capacité de rotation plastique
n’est alors nécessaire (pas de rotule plastique) pour assurer une redistribution des sollicitions
dans l’élément considéré.
Les tableaux suivants permettent de déterminer la classe d’une section. Les parois présentant
un élancement supérieur à l’élancement limite de la classe 3 sont de classe 4.
σ<Sy σ>Sy
T
T
σ>Sy
C
σ>Sy
σ<Sy
d tw
T T
L’élancement est défini par le rapport d/tw ou d est la hauteur de l’âme et tw son épaisseur.
Selon le diagramme des contraintes dans la semelle, Les élancements seront calculés selon
que la semelle soit totalement comprimée soit partiellement comprimée (flexion composée).
Nous avons alors deux cas :
Semelle totalement comprimée
Semelle fléchie comprimée : flexion avec effort normal de compression
σ>Sy
tf
c σ>Sy
σ<Sy
tf σ>Sy
b
Section en caisson : Semelle comprimée
Le livre de Jean MOREL présente les élancements pour les différents cas de sections et de
distribution des contraintes. Les tableaux données ci après présentent les différentes
configurations.
Les profils laminés courants (I ou H), sollicités soit en compression seule, soit en flexion
simple, les tableaux suivants donnent directement les classes.
Acier : Fy = 235 MPa
2
Le coefficient kσ est fonction de la distribution des contraintes et du rapport et il
1
donné par le tableau suivant 5.3.3.
Ensuite il faudrait définir la nouvelle position du centre de gravité en tenant compte de la
réduction de la largeur de la semelle ainsi on définit vs et vi
σ2
σ1 tf
σ1
beff vs
y y’ y G y’
G
v v’ v v’
G1 G1
vi
σ2
Avec b bc bt d . Les parties comprimées de l’âme sont de hauteur be1 et be2 tel que :
be1 0, 4.beff et be 2 0,6.beff ; le centre de gravité de la section descend encore (G2) et il
faudrait à nouveau évaluer les distances v’s et v’i
tf
s
be1
bc
v’s
y G y’ y y’
G1 G1 be2
u u’
G2
G2 v’i bt
1 Introduction .....................................................................................................74
2 Caractéristiques des sections transversales .....................................................74
3 Facteurs partiels de sécurité ............................................................................74
4 Résistance des sections transversales ..............................................................75
4.1 Section soumise à un effort axial de traction (NT) ............................................. 75
4.2 Section soumise à effort axial de compression (NC) : Pièces courtes non
élancées.............................................................................................................. 75
4.3 Section soumise à un moment fléchissant (M) : flexion pure............................ 76
4.4 Section soumise à un effort tranchant (V) : ....................................................... 76
4.5 Section soumise à un moment fléchissant et à un effort tranchant (M+V)........ 77
4.6 Section soumise à un moment fléchissant et à effort axial (M+N).................... 78
4.7 Section soumise à un moment fléchissant, à un effort axial et à un effort
tranchant (M + N + V) ....................................................................................... 79
1 Introduction
Les sections transversales d’un élément de structure barre ou profilés peuvent être soumises à
des sollicitations simples ou composées. Dans ce chapitre on détermine les résistances ultimes
des sections sollicitées en traction, en compression pour les pièces courtes, en cisaillement
pur, en flexion pure, en flexion simple, en flexion composée et en flexion déviée ou bi-axiale
Ab b t et Anet b t 2 d0 t
F F t
b
b
F F
Dans un élément sollicité en traction axiale, l’effort de traction NT dans chaque section
transversale doit satisfaire la condition : NT N R
avec NR= min (Npl ; Nu ; Nnet) l’effort de plastification Npl, l’effort ultime Nu en tenant compte
de la réduction de la section au droit des trous et l’effort plastique à l’ELU Nnet en tenant
compte de la section nette (Anet) sont définies dans le tableau suivant :
A.f y
N pl Résistance plastique de la section brute
M0
0.9A net .f u
Nu Résistance ultime de la section nette au droit des trous de fixation
M2
A net .f y Résistance plastique de la section nette pour les assemblages par
N net
M0 boulons précontraints à l’ELU
4.2 Section soumise à effort axial de compression (NC) : Pièces courtes non
élancées
F F
My My x
Wel : module de résistance élastique, Wpl : module de résistance plastique et Weff : module de
résistance efficace
ε F
My x
Vz
Le moment de résistance plastique d’une section transversale est réduit par l’existence du
cisaillement.
Si l’effort tranchant est faible V ≤ 0.5 Vpl, cette réduction est négligeable (elle est compensée
par l’écrouissage du matériau).
M ≤ MR
Mais, lorsque l’effort tranchant V > 0.5 Vpl, il faut prendre en compte son interaction sur le
moment de résistance plastique
M ≤ Mv
MV : moment résistant plastique réduit du fait de l’effort tranchant, déterminé en utilisant
une limite d’élasticité réduite fred pour l’aire de cisaillement seule, soit :
2
fred = (1-ρ) fy ρ = 2V 1
Vpl
Pour les sections transversales à semelles égales et fléchies suivant l’axe de forte inertie, on
obtient :
A v ² f y
M v Wpl
4t w M 0
Qui peut se représenter graphiquement comme ci-dessous :
MV
Mpl
MR
Msemelles
V/Vpl
0.5 1
My
x
N
- Si l’effort normal est important N > min [0.25 Npl ; 0.5 Aw fy / γM0], les valeurs de
MN sont données au tableau suivant :
N M y Ney M z Nez fy
Aeff Wely ( eff ) Welz (eff ) M1
Aeff : aire de la section transversale supposée soumise à une compression uniforme (M=0)
Weff = module de résistance de la section efficace, la section transversale étant supposée
soumise uniquement à un moment fléchissant suivant l’axe concerné (N = 0)
e : décalage de l’axe neutre concerné, la section transversale étant supposée soumise à une
compression uniforme (M = 0).
1 Introduction .....................................................................................................81
2 Flambement simple d’Euler ............................................................................82
3 Aspects réglementaires du flambement simple ...............................................83
4 Aspects réglementaires du flambement avec flexion ......................................87
4.1 Sections de classe 1 et 2 .................................................................................... 87
4.2 Sections de classe 3 ........................................................................................... 88
4.3 Sections de classe 4 ........................................................................................... 88
5 Flambement des pièces composées .................................................................89
5.1 Effort dans les membrures à mi-hauteur Nf ....................................................... 90
5.2 Effort dans les treillis Nd ................................................................................... 91
5.3 Vérification au flambement poteau sur toute sa hauteur ................................... 91
6 Longueur de flambement ................................................................................91
6.1 Coefficient d’encastrement en un nœud ............................................................ 91
6.2 Longueur de flambement dans les bâtiments à nœuds fixes.............................. 92
6.3 Longueur de flambement dans les bâtiments à nœuds libres de se déplacer ..... 93
1 Introduction
Le flambement simple est une déformation de flexion latérale due à la géométrie de la barre :
la longueur est importante devant l’une des dimensions de la section. La déformée de
flambement s’inscrit dans le plan de flambement qui est orthogonal à l’axe d’inertie la plus
faible.
Charge axiale
x
Inertie/Gy= Imini = ba /12 ┴plan XZ
3
z
a y
b
XZ plan de flambement
z
Charge de flexion
a
a y
y b
b
z z
Cas 1 : flambement et flexion Cas 2 : flambement dans un plan et flexion
dans un même plan dans l’autre plan
Conditions bi-encastrée
bi-articulée articulé - encastré libre- encastrée bi-encastrée
d’appuis avec translation
Flambement simple
Lc L 0.7L 2L L/2 L
² EI 2 ² EI ² EI 4 ² EI ² EI
Fc Fc Fc Fc Fc Fc
L² L² 4 L² L² L²
235 MPa
λ
20 91,6
0,5
235
ou 1 (93,9. ) tel que : f y
en N / mm 2 .
f y
Pour les éléments à section transversale constante, sollicités en compression axiale constante,
la valeur de pour l’élancement réduit , peut être déterminée par la formule :
1
avec 1 toujours ; et la fonction 0,5 1 0,2
2
( 2 )0,5
2
Le facteur d’imperfection correspondant à la courbe appropriée du flambement envisagé.
Le tableau 5.5.3 donné ci-après définit la courbe à retenir (a ou b, c, d) selon le type de la
section et l’axe de flambement et il vaut :
Courbe de
a b c d
flambement
Facteur
0,2 0,3 0,4 0,7
d’imperfectio
1 4 9 6
n
Les courbes de flambement sont les courbes donnant le coefficient de réduction en fonction
de l’élancement réduit . Le coefficient χ peut être également obtenu en fonction de
l’élancement réduit , au moyen du tableau suivant :
Coefficients de réduction
Valeurs de pour la courbe de flambement
a b c d
0,2 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000
0,3 0,9775 0,9641 0,9491 0,9235
0,4 0,9528 0,9261 0,8973 0,8504
0,5 0,9243 0,8842 0,8430 0,7793
0,6 0,8900 0,8371 0,7854 0,7100
0,7 0,8477 0,7837 0,7247 0,6431
0,8 0,7957 0,7245 0,6622 0,5797
0,9 0,7339 0,6612 0,5998 0,5208
1,0 0,6656 0,5970 0,5399 0,4671
1,1 0,5960 0,5352 0,4842 0,4189
1,2 0,5300 0,4781 0,4338 0,3762
1,3 0,4703 0,4269 0,3888 0,3385
1,4 0,4179 0,3817 0,3492 0,3055
1,5 0,3724 0,3422 0,3145 0,2766
1,6 0,3332 0,3079 0,2842 0,2512
1,7 0,2994 0,2781 0,2577 0,2289
1,8 0,2702 0,2521 0,2345 0,2093
1,9 0,2449 0,2294 0,2141 0,1920
2,0 0,2229 0,2095 0,1962 0,1766
2,1 0,2036 0,1920 0,1803 0,1630
2,2 0,1867 0,1765 0,1662 0,1508
2,3 0,1717 0,1628 0,1537 0,1399
2,4 0,1585 0,1506 0,1425 0,1302
2,5 0,1467 0,1397 0,1325 0,1214
2,6 0,1362 0,1299 0,1234 0,1134
2,7 0,1267 0,1211 0,1153 0,1062
2,8 0,1182 0,1132 0,1079 0,0997
2,9 0,1105 0,1060 0,1012 0,0937
3,0 0,1036 0,0994 0,0951 0,0882
Charge axiale
x
Pour la flexion hors du plan et pour les sections de classe 1 et 2 nous aurons à vérifier :
N k .M
z z 1
N pl M plz
min
M1 M1
Pour la flexion bi-axiale et pour les sections de classe 1 et 2 :
Pour la flexion bi-axiale nous aurons deux moments. En effet La projection de la charge dans le
plan xy produit un moment hors du plan Mz par contre la projection de q dans le plan xz produit
un moment dans le plan My.
qxy
y
α qxz
Ainsi pour les sections de classe 1 et 2 soumises à N, My, Mz nous aurons à vérifier :
N k y .M y k z .M z
1
N pl M ply M plz
min
M1 M1 M1
Ou Npl représente l’effort de plastification N pl A. f y ; et Mpl le moment de plastification
M pl Wpl . f y ; le coefficient de réduction χmin est la valeur minimale de χy et de χz. Les
Wplz , ou y Welz , ou y
z , ou y (2 Mz ,ouy 4) avec z , ou y 0,9
Welz , ou y
My
et Mz
: sont les facteurs de moment uniforme équivalent pour le flambement par flexion.
Avec :
1
N LT
1,
k LT
Af
avec k LT
z y
LT
0,15 z
MLT
0,15 avec LT
0,9
Pour la flexion hors du plan et pour les sections de classe 3 nous aurons à vérifier :
N k .M
z z 1
N pl M elz
min
M1 M1
Pour la flexion bi-axiale et pour les sections de classe 3 nous aurons à vérifier :
N k y .M y k z .M z
1
N pl M ely M elz
min
M1 M1 M1
N k .M
y y
N. eNy k .M N. eNz
z z
1
f f f
.A . y
W
y
W
y
min
eff
M1
eff . y
M1
eff .z
M1
Les facteurs de moment uniforme équivalent βMy, βMy βMLT doivent être calculés en fonction
de l’allure du diagramme des moments fléchissant entre points de maintien.
A.h02
suivant l’axe z et la section composée A=Am+Am’. I eff , z 2 I z1 . Pour une pièce
2
composée à treillis il faudrait vérifier : le flambement du treillis, le flambement des tronçons
de membrure et le flambement d’ensemble.
z
Ad
Membrure de section Am
ho
6 Longueur de flambement
La méthode de détermination de la longueur de flambement est présentée ci après
flambement du poteau à la somme des rigidités de toutes les barres aboutissant au nœud
(y compris le poteau étudié). Toutefois, on ne tient compte que des poutres ou traverses
solidarisées avec le poteau par un assemblage sans jeu dont la hauteur totale, mesurée
entre axes des boulons, rivets ou cordons de soudure extrêmes, est au moins égale à trois
fois le rayon de giration intervenant dans le calcul du poteau. En cas d’assemblages par
des boulons ordinaires avec jeu normal, on ne tient aucun compte d’une poutre n’existant
que d’un seul côté du poteau ; s’il existe de part et d’autre du poteau des poutres dont les
assemblages satisfont à la condition de hauteur ci-dessus, on ne tient compte que de celle
ayant la rigidité la plus faible.
Ln In
Inw Ine
Lo
B
Io
Isw Ise
Ls IA
s
Lw Le
E
Le coefficient d’encastrement du poteau AB à son nœud inférieur A est :
I sw I se
KA Lw Le
I s I o I sw I se
Ls Lo Lw Le
Le coefficient d’encastrement du poteau AB à son nœud supérieur B est:
I nw I ne
KB Lw Le
I n I o I nw I ne
Ln Lo Lw Le
Pour une articulation, on a K= 0
Pour un encastrement parfait, K = 1.
l 1.62.4(K A K B)1.1K A K B
l0 K A K B 5.5K A K B
Cette formule se réduit à:
Concourantes
Bout à bout
Faitage M, N, V
La fixation sur faitage peut être réalisée par utilisation d’une âme et des brides ou
cornières les brides seront fixées d’une part sur l’âme et d’autre part sur les éléments de
la ferme(20, 21)
Recouvrement simple
Classe de qualité 4.6 4.8 5.6 5.8 6.6 6.8 8.8 10.9
fub (N/mm2) 400 400 500 500 600 600 800 1000
La classe est définie par deux nombres X.Y sachant que : f yb 10XY et fub 100X en
MPa.
V1 min (Fv , FB )
FT 0.9 f ub As
Mb
Fp
Axe du boulon
V
α
V F cos T F sin
V1 et T1
n n n n
F T
M>0
Les boulons inférieurs sont tendus, tous les boulons sont soumis au cisaillement.
V F
V1 Fs ks .m.. p
n MS
n: nombre de boulons.
N1
N2 N 1
N 2
N 3
... N i
N3
M d2
d1 d 1 d 2 d 3 d i
N4
N5 d3
d4
d5
M u .d1
N1 est l’effort appliqué sur un boulon et on vérifie : N1 Fp
n '. d i
2
1 Introduction
Les assemblages soudés ont pour rôle de solidariser plusieurs pièces entre elles, en
assurant la transmission et la répartition des diverses sollicitations entre les pièces. La
réalisation d’un cordon de soudure permet de bloquer dans toutes les directions. Le
cordon de soudure doit principalement travailler au cisaillement. Il faudrait éviter de
soumettre un cordon à des contraintes de traction toutes fois il est possible de soumettre
un cordon à une extension. La réalisation d’un cordon nécessite une source de chaleur
puissante et régulière. En effet, la soudure consiste à la mise en place, par élévation de
température, d'un bain de métal en fusion qui s'unit aux pièces à relier. La méthode de
soudure doit permettre de constituer un assemblage par continuité de matière. Les
propriétés mécaniques du métal d'apport doit avoir sensiblement les mêmes
caractéristiques que celles des aciers à souder. Le contrôle strict des soudures s'effectue
par radiographie. Cette méthode est très performante, mais relativement onéreuse. Les
assemblages soudés présentent des inconvénients et des problèmes tel que :
Apparition de micro fissures dues au refroidissement
Apparition de déformations géométriques de la pièce dues aux effets de dilatations
et aux retraits
Main d’œuvre qualifiée et matériel spécifique
Contraintes résiduelles dans le cordon
3 Dispositions constructives
3.1 Soudures bout à bout
Jusqu’à des épaisseurs de pièces de 5 à 6 mm, les soudures peuvent être effectuées sur
des pièces non chanfreinées, affranchies d’équerre (A). Au-delà de 6 mm , il faut
réaliser des chanfreins sur les rives d’ assemblage , le talon C devant être inférieure à la
plus petite des 2 valeurs : 3 mm ou t/5
Les chanfreins en V (B) et en U (C) permettent de souder sans retourner la pièce,
mais donnent lieu, lors du refroidissement, à des déformations angulaires fortes. Le
chanfrein en U est plus onéreux, du fait de l’usinage.
Les chanfreins en double U (D ) ou en double V (E ), symétriques, éliminent les
phénomènes de déformations ou de contraintes internes , si les cordons sont
exécutés simultanément sur les 2 faces ,par tronçons alternés .En outre , ils
Chap 8 Les assemblages par soudures 108
Cours de charpente métallique Mounir Ben Jdidia
permettent une économie sur le métal d’ apport et sur le temps de main- d’ œuvre,(
nombre de passes).
Les chanfreins en K (F) constituent une solution intermédiaire.
60°
t<6
t =5 à 15
A B
d =1 à 3 c
t/2 t = 30 à 60
D
t /2 t = 10 à 25
C
c
c
60° 50°
t = 12 à 40 t = 12 à 40
E F
a
t (mm) 4 6 7 8 10 12 14 16 18
a (mm) 3 4 5 6 7 8 10 11 13
a a a a
f
. 3.(
2 2 2
) u
w //
Mw
Nous allons établir ci-après des formules de calculs pour des cordons reliant :
soit des pièces orthogonales
soit des pièces obliques.
N/2
N N/2 N
N/2
N N
l
N
N
N
2 Nn N. 2
Nn =N , d’ou
2 a. 2.a
2 N N. 2
N N , d’où
2 a. 2.a.
N⁄ ⁄ = 0, d’où ⁄ ⁄ = 0
La formule fondamentale s’écrit :
2 2
2.N 6.N fu
w.
2
4.a .( )
2 2
4.a .( )
2
MW
Soit :
N. 2
a. w. Mw.
fu
Cordons latéraux
N
N
N/2
N N N
N/2
= =0 et
N
La formule fondamentale s’écrit :
a.
N. 3
a. . .
w Mw fu
Cordons obliques
N
2
N
N .sin N .cos
d’ou : a. w. Mw. N . 3 sin
2
et
2.a. a. fu
Cordons frontaux
Nous avons deux cordons, le premier est situé dans l’angle obtus, le second est situé
dans l’angle aigu. Pour l’angle obtus on vérifie :
N N
cos( ) ; sin( ) ; 0 d’où
a. 4 2 a. 4 2
N . 2 sin :
a. w. Mw
fu
N . 2 sin
a. w. Mw
fu
Cordons latéraux
De la même façon que pour des pièces orthogonales, on vérifie quel que soit l’angle,
obtus ou aigu, que :
N. 3
a. w. MW
fu
Cordons obliques
Dans le cas de cordons obliques, faisant un angle avec la direction de l’effort, on a :
Pour un angle obtus :
N 3 (1 sin ).sin 2
a. w.
Mw fu
N 3 (1 sin ).sin 2
a.l .
w Mw
f u
Formule enveloppe
Il existe une formule enveloppe, qui dispense de tous les calculs précédents, qui place
en sécurité, quelle que soit l’orientation de l’effort et du cordon de soudure nous aurons:
N 3
a. w. Mw
fu
BIBLIOGRAPHIE
- 1/93 -
TCE Construction Métallique
SOMMAIRE
I. PRESENTATION 5
I.1. HISTORIQUE 5
I.2. POURQUOI L’ACIER ? 5
I.3. ANALYSE FONCTIONNELLE 6
I.4. TERMINOLOGIE 8
III.1. L’ACIER 14
III.1.1. SES INTERETS 14
III.1.2. SES INCONVENIENTS 15
III.1.3. SA FABRICATION 15
III.1.4. LES NUANCES ET LES QUALITES D’ACIER 19
III.2. L’ALUMINIUM 19
III.2.1. SES AVANTAGES 19
III.2.2. SA PRODUCTION 20
III.2.3. SON RECYCLAGE 20
V. DIMENSIONNEMENT ET LIAISONS 39
V.1. DIMENSIONNEMENT 39
V.1.1. LA FONCTION 39
V.1.2. LA NATURE DES ACTIONS 39
V.1.3. REGLEMENTS AUX ETATS LIMITES 40
V.1.4. PRINCIPE DE DIMENSIONNEMENT D’UNE POUTRELLE METALLIQUE 40
V.2. LA STRUCTURE HYPERSTATIQUE 42
V.2.1. POURQUOI LA LIMITE PLASTIQUE ? 42
V.2.2. MODELISATION ET ANALYSE 44
V.2.3. CONCLUSION 45
V.3. CHOIX DU SYSTEME PORTEUR D’UN BATIMENT 45
- 2/93 -
TCE Construction Métallique
VI.1. PLANIFICATION 50
VI.2. INTERFACES AVEC LA CHARPENTE METALLIQUE 53
VI.3. LA PROTECTION CONTRE L’INCENDIE 55
VI.3.1. EXIGENCES ET CRITERES 55
VI.3.2. LES DIFFERENTES STRUCTURES 55
VII. SECURITE 58
VII.1. L’OXYCOUPAGE 58
VII.2. LE SOUDAGE A L’ARC ELECTRIQUE 59
VII.3. STOCKAGE EN USINE 59
VII.4. DECHARGEMENT DES ELEMENTS DE CHARPENTE ET STOCKAGE SUR CHANTIER 60
VII.4.1. LEVAGE ET ASSEMBLAGES DES ELEMENTS VERTICAUX 60
VII.4.2. LEVAGE ET ASSEMBLAGES DES ELEMENTS HORIZONTAUX AUX VERTICAUX 61
- 3/93 -
TCE Construction Métallique
X. LES PATHOLOGIES 82
X.1. LA FATIGUE 82
X.2. LA CORROSION D’UNE SURFACE PEINTE 83
X.3. LA CORROSION D’UNE SURFACE GALVANISEE 83
X.4. LA CORROSION D’UNE SURFACE POURVUE DE FLOCAGE 84
X.5. LA DEFORMATION DES ELEMENTS (FLAMBEMENT, DEVERSEMENT) 84
X.6. LA CORROSION PAR FORMATION D’UNE PILE ELECTROCHIMIQUE 85
XII. INNOVATIONS 90
REFERENCES : 93
BIBLIOGRAPHIE : 93
WEBOGRAPHIE : 93
- 4/93 -
TCE Construction Métallique
I. Présentation
I.1. Historique
Avantages Inconvénients
Souplesse architecturale Psychologique : construction éphémère
Compétitivité Peu d’inertie thermique
Facilement démontable Tenue au feu médiocre
Chantier plus propre De nombreux ponts thermiques
Volume peu encombré, structure élancée
Extension facilitée
Construction propre, sans rejet et recyclable
Compte tenu des différents avantages et inconvénients, les constructions métalliques sont
adaptées à des bâtiments de type industriel, tel que des hangars. Le problème de l’inertie
thermique est pallié par un système de chauffage de type soufflant.
- 5/93 -
TCE Construction Métallique
Charpente métallique
Structure du bâtiment
Résistance mécanique
Charges
permanentes
Charges
d’exploitation
Charges
climatiques
Stabilité
au feu
Corrosion
Architecturale
Création de volumes
Esthétisme
Vêtage
Enveloppe du bâtiment
Ossature
Résistance mécanique
Vêture
Charges
Climatiques (vent, etc.)
Stabilité
au feu
Corrosion
Architecturale
Esthétisme
Fermeture du bâtiment
Support de l’isolation
Isolation
- 7/93 -
TCE Construction Métallique
I.4. Terminologie
Poteau +
Arbalétrier ou Lisse arbalétrier =
Auvent ferme horizontale Panne sablière Portique Chevêtre
Croix de St
Mezzanine André
Jarret
Poteau
Support de
bardage
Lisse verticale
- 8/93 -
TCE Construction Métallique
Toutes ces normes et règles sont régies par les Documents Techniques Unifiés suivants :
• DTU 32.1 : Charpente Métallique Acier
• DTU 32.2 : Charpente Métallique Aluminium
Pour être plus précis, nous allons détailler les plus importantes règles et normes qui se
rapportent à la charpente métallique acier, car plus courante qu’aluminium.
•CM 66 et ADDITIF 80 : CM 66 est un ouvrage qui énonce les règles de calcul des
constructions en acier, dites règles CM 66, accompagnées de l'Additif 80. Les Règles CM
66 concernent essentiellement les structures à barres constituées à partir de pièces simples
ou composées de profils laminés. En prenant uniquement en compte le comportement
élastique de l'acier, elles ramènent les calculs de contraintes à une contrainte de référence,
dite contrainte de ruine, qui est la limite d'élasticité de l'acier utilisé. L'Additif 80 introduit
les notions de plasticité de l'acier et d'états limites (ELU et ELS), ce qui permet de tirer
parti des propriétés élasto-plastiques de l'acier et d'alléger les structures. Cela signifie que
le dépassement du seuil d'élasticité est autorisé et que l’additif 80 permet de définir des
méthodes de vérification prenant en compte la plastification de l'acier. Ces deux documents
réglementent donc la conception et le calcul des constructions métalliques.
•NV 65/67 et évolution N 84 : Cette règle permet de prendre en compte les efforts
extérieurs de neige et de vent pouvant s’exercer sur une structure métallique lors de son
dimensionnement. Ces efforts, qui sont calculés par rapport à la situation géographique,
ainsi que la morphologie de la structure, ajoutent une charge maximale pour être le plus
défavorable possible lors de la vérification de la stabilité.
Ces deux dernières règles ont complètement été reprises dans les EUROCODES qui sont plus
récents :
• EUROCODE 3 : Cet ouvrage s’applique au calcul des bâtiments et des ouvrages de
génie civil en acier. Il concerne les exigences de résistance, d’aptitude au service, de
durabilité et de résistance au feu des structures en acier. Cette réglementation est utilisée en
accord avec les documents suivants :
o EN 1990 : Base de calcul des structures acier.
o EN 1991 : Actions sur les structures.
o EN, ATE : Produits de construction concernant les structures acier.
o EN 1992 à 1999 : Lorsque des structures en acier ou composants sont
concernés.
o EN 1090 : Exécution des structures en acier et en aluminium.
L’EUROCODE 3 est composé de sept chapitres basés sur l’EN 1993 :
• Chapitre 1 : Généralité : règles complémentaires à celles données dans « Bases de calcul
des structures » de l’EN 1990.
• Chapitre 2 : Base de calcul : règles complémentaires à celles données dans « Bases de
calcul des structures » de l’EN 1990.
- 9/93 -
TCE Construction Métallique
Toutes les normes et règles suivantes portent sur des points traités dans l’EUROCODE et les
complètent.
•NF P 92 – 702 : Cette norme est une règle de calcul mettant en place une méthode de
prévision par le calcul du comportement au feu des structures en acier et annexe
(méthodologie de caractérisation des produits de protection), dit DTU Feu-Acier.
•DTU P 92-704 : Cette règle, aussi appelée « Règles FPM 88 » met en place une méthode
de prévision par le calcul du comportement au feu des poteaux mixtes (acier + béton).
•NF P 22 – 430 : Cette norme concerne les dispositions constructives et le calcul des
assemblages par boulons non précontraints. Elle s’applique à la construction, au
renforcement, ou à la réparation des ouvrages ou éléments d’ouvrage en acier fixes ou
mobiles.
•NF P 22 – 431 : Cette norme concerne les conditions d’exécution des assemblages par
boulons non précontraints relatives à la norme NF P 22-430.
- Les normes suivantes NF P 22-460 à 469 concernent les assemblages par boulons
contrôlés :
•NF P 22 – 460 : Cette norme traite des dispositions constructives, ainsi que de la
vérification des assemblages par boulons contrôlés.
•NF P 22 – 461 : La présente norme a pour objet de définir une méthode pour la
détermination du coefficient conventionnel de frottement, servant au dimensionnement
des assemblages soumis à des efforts parallèles aux plans des joints.
•NF P 22 – 462 : Cette norme concerne l’usinage et la préparation des assemblages par
boulons contrôlés.
- 10/93 -
TCE Construction Métallique
•NF P 22 – 464 : Cette norme traite du programme de pose des boulons haute
résistance. Nous y retrouvons les points suivants :
- Classes des boulons, la classe des boulons est définie par 2 chiffres. Le premier
chiffre * 100 donne la résistance à la traction du boulon et enfin le produit des 2
chiffres * 10 donne la limite d’élasticité
- Précontrainte de calcul
- Méthode de serrage adoptée
- Méthode de contrôle adoptée
- Plan de serrage
•NF P 22 – 466 : Cette norme traite des différentes méthodes de serrage des boulons
haute résistance suivante :
- Par couple imposé
- Par rotation contrôlée de l’écrou
Dans cette norme, nous retrouvons également les prescriptions concernant le pré-serrage :
- Dans quels cas doit-on effectuer un pré-serrage ?
- Quelles sont les méthodes de pré-serrage et avec quels outils ?
Et enfin elle décrit les moyens de contrôle :
- Contrôle du serrage
- Contrôle par desserrage et resserrage
- Contrôle par sur-serrage
•NF P 22 – 468 : Cette norme est relative aux constructions métalliques qui s’effectuent
par assemblages de boulons haute résistance à serrage contrôlé. Ce contrôle s’établit par
une rotation contrôlée de l’écrou, grâce à la détermination de l’angle de cette rotation.
•NF P 22 – 469 : Cette norme concerne l’étalonnage des clés dynanométriques qui
servent au serrage contrôlé des boulons lors d’assemblages en construction métallique.
•NF P 22 – 470/471/472/473 : Ces normes sont relatives aux assemblages des pièces en
acier par soudure. Elles concernent les dispositions constructives et les justifications des
soudures, leur fabrication, la qualification d'un mode opératoire de soudage, et les étendues
des contrôles non destructifs mis en place.
•Norme NF EN 10 – 079 : Cette norme a pour but de répertorier les produits en acier
selon plusieurs critères : leurs formes, leurs dimensions, leurs aspects et leurs états de
surface.
- 11/93 -
TCE Construction Métallique
•AFNOR SIS 055900 : Cette norme est spécifique à la provenance de l’acier utilisé
dans les assemblages. Cet acier ne devra pas présenter de traces de piquetage ou de rouille
plus importantes que celles de la qualité réglementaire (C) indiquée dans cette norme.
•NF A 45 - 201/255 : Ces deux normes traitent des dimensionnements et des produits
sidérurgiques laminés à chaud dans le cas de profilés en UAP, c'est-à-dire des poutrelles
à larges ailes à faces parallèles.
•NF A 81 - 301 / 302 / 309 : Ces normes précisent les produits qui sont utilisés pour le
soudage manuel à l’arc avec électrodes basiques enrobées, pour des aciers non alliés et
des aciers à grains fin.
•PN A 91 – 201 : Cette norme décrit la métallisation des aciers par projection d’une
couche de zinc.
•NF A 91 – 102 : Cette norme concerne la protection des aciers par galvanisation, en
définissant une épaisseur du dépôt électrolytique de zinc et de cadmium nécessaire en
fonction du degré de corrosion.
•NF A 91 – 121 : Cette norme est relative aux revêtements par galvanisation à chaud
sur produits finis ferreux par immersion dans le zinc fondu. Elle précise les spécifications
du procédé et les méthodes d’essai.
- 12/93 -
TCE Construction Métallique
•NF A 49 - 700 et NF A 35 - 503 : Ces deux normes sont des généralités concernant la
galvanisation. Elles ont pour objet de définir les exigences au niveau de l'analyse chimique
auxquelles doivent satisfaire les produits sidérurgiques tels que : tôles, larges-plats, laminés
marchands, poutrelles, feuillards, profilés à chaud, profils creux, tubes, en acier destinés à
être galvanisés par immersion à chaud.
•Norme NF A 35 – 502 : Cette norme est relative aux aciers de construction à résistance
améliorée à la corrosion atmosphérique.
•NF EN 1011 : Cette norme concerne toutes les recommandations pour les soudures
par fusion de matériaux métalliques quelque soit leur forme de livraison (par exemple
moulés, extrudés, forgés). Elle aborde notamment le soudage à l’arc, le soudage manuel à
l’arc, le soudage bout à bout, soudure d’angle, préparation des angles.
•NF P 22 – XXX : Ces normes qui sont spécifiques aux assemblages par boulons
abordent aussi l’aspect d’exécution.
• Les ouvrages métalliques sont sensibles à la corrosion et doivent être protégés. Il est
pour cela nécessaire de prendre des dispositions adaptées lors de la conception, de la
construction et de l’exploitation des ouvrages : le phénomène de corrosion concerne tous
les acteurs. Il menace la pérennité des ouvrages et engendre des risques sécuritaires
importants vis-à-vis des hommes et de l’environnement.
• Les constructions métalliques sont aussi assujetties à la stabilité qui est indispensable.
Pour cela, de nombreux essais et contrôles sont mis en place pour tester la résistance des
aciers en traction, en compression, en flexion, au flambement, etc, en fonction des types de
profilé.
• Les assemblages sont aussi soumis à des essais et des contrôles, notamment pour les
assemblages par boulonnage. Le serrage avec une clef dynanométrique est très règlementé.
- 13/93 -
TCE Construction Métallique
III.1. L’acier
L’acier est un alliage à base de fer additionné d’un faible pourcentage de carbone (de
0,050% à environ 2,10% en masse) et d’autres éléments en faible quantité (des impuretés et
des introductions volontaires, comme le silicium ou le nickel, ajustables en fonction du
résultat recherché).
Concernant la soudabilité de l’acier, il est à noter que cette dernière augmente avec la baisse
du pourcentage en Ca. Il faut donc trouver le juste milieu.
• Très bonne ductilité : capable de subir une déformation importante avant de se rompre
sans dégradation dans sa constitution, sans détérioration de sa résistance et de sa rigidité.
• Coût d’élaboration plutôt modéré car le minerai de fer est très abondant sur terre
(environ 5% de l’écorce) et sa transformation en alliage est assez simple.
- 14/93 -
TCE Construction Métallique
1) Traitement de surface :
• Peinture
NB : pour qu’une peinture puisse tenir sur du zinc, il est nécessaire de traiter
soigneusement la surface au préalable. L’objectif est d’inhiber les réactions chimiques
à l’origine de phénomènes de délaminage (pelage des peintures). Pour cela, il faut
dépoussiérer et dégraisser la surface, puis appliquer une sous-couche qui servira de
support d’accrochage.
III.1.3. Sa fabrication
- 15/93 -
TCE Construction Métallique
- Haut fourneau : minerai de fer préparé en usine d’agglomération + coke (carbone presque
pur doté d’une structure poreuse et résistante à l’écrasement, utilisé ici en tant que réducteur).
On extrait le fer de son minerai → le fer se charge en carbone => on obtient de la fonte.
En parallèle, nous avons aussi le four électrique, employé pour les aciers longs et les aciers
inoxydables. On y utilise de la ferraille recyclée que l’on va fondre à l’aide d’arcs électriques.
Four électrique
Convertisseur
- Mise à nuance :
Calmage → consomme l’oxygène dissout dans l’acier
Dégazage → décarburation, déshydrogénation
Affinage → ôte les derniers éléments indésirables (phosphore, soufre)
Ajout des éléments d’alliage
- 16/93 -
TCE Construction Métallique
- Coulée continue : acier liquide coulé dans une lingotière de forme souhaitée (carrée,
rectangulaire ou ronde selon ce que l’on veut fabriquer), puis refroidissement violent à l’eau.
On obtient des demi-produits qui vont porter différents noms :
_ « Brames », pour les produits plats
_ « Blooms » et « Billettes », pour les produits longs de forme carrée
Coulée
Laminage
- 17/93 -
TCE Construction Métallique
- 18/93 -
TCE Construction Métallique
Ex : S 355 J0 G3 ou S 355 ML
- J et K expriment les valeurs de résilience respectivement de 27 joules et 40 joules.
- L, M, N et W expriment certaines caractéristiques physiques :
L = aciers pour basses températures
M = laminage thermomécanique
N = laminage normalisant
W = acier patinable
- la lettre et le numéro suivants indiquent la température à laquelle a été effectué le test de
résilience :
R = température de +23°C (± 5°C)
0 = température 0°C
2 = température de -20°C
G3 et G4 = état de fourniture à discrétion du producteur
III.2. L’aluminium
Elément chimique de symbole Al extrait d’un minerai appelé bauxite. C’est un métal argenté.
• Faible densité (2,7), environ trois fois plus faible que celle de l’acier
• Métal ductile
- 19/93 -
TCE Construction Métallique
III.2.2. Sa Production
Cela consomme 95% d’énergie en moins que le cycle de production et permet d’économiser 4
à 5 tonnes de bauxite pour chaque tonne d’aluminium traitée.
C’est un traitement de surface qui consiste à appliquer une peinture poudre sur une pièce
métallique galvanisée. Il faut ensuite cuire au four ce revêtement.
En utilisant le thermo laquage, on protège le métal en profondeur, ce qui donne une durée de
vie supérieure à la peinture (10 ans environ).
Concernant le thermo laquage, il existe un label qui garantit une qualité supérieure au
produit : le label QUALICOAT.
Tout traitement ultérieur non prévu dans ces directives peut affecter la qualité d’un produit
thermolaqué et engage la responsabilité de celui qui le pratique. Les directives sont à la base
de l’octroi et du maintien du label de qualité.
- 20/93 -
TCE Construction Métallique
Thermolaquage QUALICOAT
Pérennité XXX
Tenue de l’aspect XXX
Eventail des couleurs XXXX
Uniformité de la teinte XXXX
Résistance au frottement XX
Aspect métallique XX
Mise en forme N.R. XX
Facilité d’entretien XXX
Application aux pièces soudées XXXX
- 21/93 -
TCE Construction Métallique
Partie comprimée
Partie tendue
Cette démonstration explique les sections en I et en H des profilés. Ainsi, les « ailes »
représentent les parties travaillant en compression et traction. L’« âme » qui relie ces ailes
permet de maintenir une certaine résistance à l’effort de cisaillement (minimum).
A retenir ! :
A masse égale, une section de type I ou H a une inertie plus élevé qu’une section carrée ou
ronde car le calcul de l’inertie prend en compte la distance entre le centre de gravité d’une
section et un point quelconque de la section et augmente en conséquence.
Pour une section donnée, plus l’inertie est élevée, moins la contrainte dans la section est
grande ce qui permet d’augmenter la charge.
- 22/93 -
TCE Construction Métallique
• Le rôle structurel : L’élément qui transfère les charges par la flexion nécessite un
profil creux rectangulaire ou circulaire.
Une fois en fusion, l’acier est coulé dans des lingotières. On obtient alors des lingots
d’acier, qui une fois préchauffés sont introduits dans des laminoirs dégrossisseurs pour obtenir
un produit qui est, soit de section carrée bloom, soit de section rectangulaire brame.
Ce sont des produits semi-finis qui restent inutilisables pour l’utilisateur (industrie).
bloom brame
Ce passage dans un laminoir de dégrossissage est une première étape durant laquelle le
métal préalablement réchauffé est écrasé par l’intermédiaire de deux cylindres, dont le sens de
rotation est opposé. Cela s’appelle le laminage à chaud.
Ce laminage à chaud est complété par un deuxième passage dans un laminoir de finition,
qui permet de varier la forme selon le produit fini souhaité.
Ainsi, les profilés sont obtenus grâce à l’usage de cylindres cannelés et les tôles à l’aide de
cylindres lisses.
- 23/93 -
TCE Construction Métallique
Certains produits plats peuvent subir, par la suite, un laminage à froid qui permet
d’obtenir des épaisseurs inaccessibles à chaud (e << 3 mm).
• Les produits longs qui sont sous la forme de barres, profilés, tubes, fils, etc, trouvent
leurs usages courants dans la charpente métallique, l’ossature du bâtiment et le support du
bâtiment (poutres et poteaux), mais également en fondation associé au béton.
• Les produits plats qui sont sous la forme de bobines, de feuilles, etc, revêtus ou non
sont généralement utilisés dans les planchers (bac collaborant, coffrage perdu), en façade
(bardage, plateau), et en couverture (couverture sèche, support d’étanchéité).
• Les aciers moulés sont des produits qui ont été coulés dans un moule à matériau
réfractaire qui donne une forme et des dimensions définitives.
- 24/93 -
TCE Construction Métallique
Utilisation : POTEAUX
- 25/93 -
TCE Construction Métallique
- 26/93 -
TCE Construction Métallique
La ruine d’un assemblage peut être due à un dépassement des valeurs maximales des efforts à
transmettre ou à des phénomènes de fatigue.
Les phénomènes de fatigue peuvent dépendre de l’acier de la structure ou bien des traitements
subis lors de la mise en œuvre des assembleurs.
- 27/93 -
TCE Construction Métallique
Le premier nombre représente 1/100 de la limite de rupture Fub, et le produit des deux
nombres est égal à 1/10 de la limite d’élasticité Fyb (MPa). Exemple pour un boulon 4.6
Fyb = 4 x 6 x 10 = 240 MPa et Fub = 4 x 100 = 400 MPa.
Effort de cisaillement
Dans le cas d’un assemblage de deux plats tendus à l’aide d’un seul boulon, les efforts, qui
ont tendance à vouloir aligner les deux pièces, provoquent la rotation du boulon ce qui induit
du cisaillement et de la traction dans ce dernier. La tête et l’écrou sont aussi sollicités par des
contraintes de flexion locales, ce qui favorise un mauvais comportement à la fatigue. La
solution à ce problème est l’utilisation de rondelles.
Lorsque l’effort est parallèle à l’axe des boulons (effort de traction), les pièces assemblées
sont soumises à un poinçonnement provoqué par la tête de la vis et l’écrou (ou les rondelles,
si celles-ci sont en contact avec les pièces).
- 28/93 -
TCE Construction Métallique
Le tableau suivant permet de calculer les résistances individuelles des boulons selon l’effort
auquel ils sont soumis :
- 29/93 -
TCE Construction Métallique
pour que l’assemblage soit considéré comme HR, tous les éléments de celui-ci doivent être
marqués HR.
La précontrainte de ces boulons dépend de la qualité de leur mise en œuvre, d’où la nécessité
d’une main d’œuvre qualifiée. Si dans le cas des boulons ordinaires, les rondelles sont
facultatives, dans le cas des boulons précontraints, une rondelle doit obligatoirement être
placée entre l’écrou et l’élément à assembler.
Boulon précontraint
Un assemblage de ce type est destiné à mobiliser le frottement entre les pièces assemblées,
grâce à la précontrainte installée, qui assure une forte pression entre les pièces assemblées.
Dans le cas d’un effort parallèle à l’axe des boulons, les pièces restent en contact tant que
l’effort extérieur reste inférieur à l’effort de précontrainte.
Fp = 0,7*As*Fub
La résistance au glissement d’un boulon précontraint est définit par la relation suivante :
Fs = (Ks*n*µ*Fp) / γ
- 30/93 -
TCE Construction Métallique
Pour les sollicitations à la traction, les assemblages par boulons doivent être conformes aux
catégories suivantes :
- Catégorie D : par boulons non précontraints
Dans cette catégorie sont utilisés les boulons de classes comprises entre
4.6 et 10.9 incluse. Il n’est pas possible d’utiliser cette catégorie si les
attaches sont soumises à des variations fréquentes de sollicitations, mais
- 31/93 -
TCE Construction Métallique
elle peut convenir pour les attaches calculées pour résister aux actions
usuelles du vent.
- Catégorie E : par boulons précontraints
On utilise, pour cette dernière catégorie, des boulons de classes 8.8 et
10.9 à serrage contrôlé.
- 32/93 -
TCE Construction Métallique
Injection de la résine
Pour pouvoir injecter la résine, un petit trou dans la tête des boulons (ordinaires ou
précontraints) est percé. Une rondelle en acier trempé dont l’intérieur a été usiné est placée
sous tête. Une autre, munie d’une gorge est placée sous l’écrou pour permettre à l’air de
s’échapper.
Une fois que la résine a fait prise, plus aucun glissement n’est possible. Ce type d’assemblage
s’utilise donc pour le cisaillement. En effet, la transmission des efforts se fait par cisaillement
et pression latérale pour les boulons injectés ordinaires et par cisaillement et frottement pour
les boulons injectés HR à serrage contrôlé.
Cependant, il est important de souligner que du fait du « collage » induit par la résine, il est
difficile de démonter des boulons injectés une fois que la résine à fait prise.
Fb,r,resine = (Kt*Ks*d*tp,resin*β*fb,resin) / γ
Avec :
- Kt = 1 à l’ELS ; 1,2 à l’ELU
- Ks = 1 pour les trous normaux
- d = diamètre de la tige
- tp,résine = épaisseur efficace de résine en pression diamétrale (valeurs : voir tableau)
- β = coefficient dépendant du rapport d’épaisseur des plaques attachées t1/t2 (valeur :
voir tableau)
- fb,résine = résistance en pression diamétrale de la résine
- 33/93 -
TCE Construction Métallique
• On met en place la tige dans le trou préalablement réalisé et la bague est vissée
manuellement sur la partie de la tige qui possède des cannelures hélicoïdales.
• On place le pistolet de manière à ce que la bouterolle vienne en contact avec la bague.
• Lorsque la gâchette est actionnée, des mors viennent serrer la tige et la tirent vers
l’intérieur de la bouterolle. Celle-ci exerce alors une force sur la bague qui se déforme : elle
vient se sertir sur les cannelures en remplissant complètement le vide qu’il y avait entre la
bague et la tige.
• L’effort de traction sur la tige continue d’augmenter jusqu'à ce que celle-ci casse au
niveau de sa gorge de rupture. Une fois rompue, la tige, qui a subit un allongement, a
- 34/93 -
TCE Construction Métallique
tendance à reprendre sa forme initiale mais la bague l’en empêche : les pièces sont alors
comprimées et l’assemblage est assuré.
Les boulons sertis sont utilisés notamment dans le cas d’assemblages soumis à de fortes
vibrations. Le fait que le boulon soit serti signifie qu’aucun jeu n’est permis entre la bague et
la tige. Il n’y a donc aucun risque que l’assemblage se dévisse, contrairement au boulon
traditionnel.
d. Les rivets :
Si les moyens les plus couramment utilisés aujourd’hui sont, de part leur facilité de mise en
œuvre, les boulons (ordinaires et à haute résistance) et le soudage, le rivetage a longtemps été
le procédé de prédilection en construction métallique. Il existe deux formes principales de
rivets :
• rivets à tête ronde
• rivets à tête fraisée
Types de rivets
Les rivets sont généralement posés à chaud (entre 900 et 950°C). Le rivet est positionné dans
le trou préalablement percé. Une deuxième tête est formée à l’aide d’une bouterolle et d’une
contre bouterolle. La contre bouterolle est placée du côté où se trouve la tête existante pour
empêcher tout déplacement et la contre bouterolle est martelée à la main ou à l’aide d’une
machine pour former la deuxième tête.
La réaction due au refroidissement augmente le serrage entre les pièces, ce qui crée une sorte
de précontrainte.
Pour effectuer une soudure, il est nécessaire de faire fondre l’acier. Pour arriver à une telle
température, il existe trois méthodes :
• la flamme oxyacéthylénique
- 35/93 -
TCE Construction Métallique
Terminologie de la soudure :
- métal de base : métal de l’élément à souder
- métal d’apport : métal de l’électrode
- racine : endroit de l’assemblage jusqu’où le métal d’apport a pénétré
- face : surface de la soudure
- pied : ligne de séparation entre le métal de base et le métal d’apport
- ZAT (zone affectée thermiquement) : partie du matériau de base qui n’est pas
rentrée en fusion mais qui a subit un chaud/froid très rapide au passage de l’arc de
soudage. Cette zone acquiert donc un comportement fragile.
Terminologie de la soudure
- Les soudures d’angle : elles sont utilisées pour l’assemblage de pièces dont les faces
forment un angle compris entre 60 et 120°. Si l’angle est inférieur à 60°, on considère
la soudure comme une soudure bout à bout à pénétration partielle.
- Les soudures d’angle discontinues : on ne peut pas les utiliser en milieu corrosif.
- 36/93 -
TCE Construction Métallique
- Les soudures bout à bout : il existe deux types de soudure bout à bout : à pleine
pénétration et à pénétration partielle.
Une soudure bout à bout à pleine pénétration présente une pénétration et une fusion
complète des métaux d’apport et de base sur la totalité de l’épaisseur du joint.
Une soudure bout à bout à pénétration partielle présente une pénétration dans le joint
inférieure à l’épaisseur du métal de base.
- Les soudures en entaille et en bouchon : elles sont rarement utilisées dans les
structures de bâtiment. Elles ont pour fonction d’empêcher le voilement ou la
séparation de pièces superposées ou de transmettre un cisaillement
Résistance de calcul :
- soudure d’angle : la résistance d’une soudure d’angle est considérée comme bonne si
la résultante de tous les efforts transmis par la soudure suit la relation suivante :
Fw,Ed ≤ Fw,Rd
Où Fw,Ed est la valeur de calcul de l’effort exercé dans la soudure par unité de
longueur
Fw,Rd est la résistance de calcul de la structure par unité de longueur
- soudure bout à bout à pleine pénétration : on prendra pour résistance de calcul de ce
type de soudure la résistance de calcul de la plus faible des pièces assemblées.
- soudure bout à bout à pénétration partielle : elle sera traitée comme une soudure
d’angle à forte pénétration.
- soudure en entaille : idem soudure d’angle
Pour que la résistance d’une soudure d’angle soit satisfaisant, il faut respecter les 2 critères
suivants :
Avec :
- 37/93 -
TCE Construction Métallique
Lorsqu’un assemblage en cisaillement est soumis à des chocs, à des vibrations ou à des
charges alternées, on utilise :
• le soudage
• les boulons munis de dispositif de blocage (ex : boulons sertis)
• les boulons précontraints
• les boulons injectés
• les rivets.
- 38/93 -
TCE Construction Métallique
V. Dimensionnement et liaisons
V.1. Dimensionnement
V.1.1. La fonction
- L’ensemble des charges qui viendront solliciter la structure. (charges climatiques, charges
d’exploitation, charges permanentes). Leur identification est nécessaire pour le
dimensionnement des éléments métalliques.
- L’utilisation de la structure. Elle permet d’identifier l’espace nécessaire, et donc de définir
l’encombrement optimal des éléments métalliques et ainsi la dimension des portées et
les déformations admissibles de celles ci.
- Les modes d’assemblages (articulations, encastrements, appuis simples). De ceux-ci dépend le
mode de sollicitation de la structure. Ils déterminent le dimensionnement des éléments
métalliques.
- Le schéma statique de la structure. Le degré d’hyperstaticité détermine les efforts dans les
liaisons.
- La nuance de l’acier : Sa résistance mécanique.
Les valeurs des actions sont tirées du DTU 06-006 N84 dans de cas de la neige, dans le DTU
P 06-002(NV 65) dans le cas du vent. Ces valeurs varient selon la localisation géographique
du projet en France.
Les valeurs des charges d’exploitation sont répertoriées dans la norme NF P 06-001.
- 39/93 -
TCE Construction Métallique
Le souci constant d’avoir une sécurité homogène, pour toutes les parties d’une
construction et pour l’ensemble des cas de charge a conduit à répartir les coefficients de
sécurité partiels sur les actions, les sollicitations, et les matériaux et à concevoir 2 états
limites : l’état limite de service et l’état limite ultime.
- Etats limites ultimes : ils traduisent la ruine de l’ouvrage ou son effondrement pouvant
nuire à la sécurité des personnes. Dimensionner à l’ELU c’est déterminer les éléments
de structure capables de reprendre les charges pondérées par un coefficient de sécurité,
sans qu’ils perdent leur stabilité.
- Etats limites de service : Ils traduisent un état de l’ouvrage qui ne correspond plus aux
critères spécifiés de son exploitation. Ils comprennent notamment les déformations des
éléments de l’ouvrage affectant son aspect ou son exploitation, ou endommageant le
second œuvre. Dimensionner à l’ELS, c’est déterminer les dimensions appropriées des
éléments afin que leur déformation ne soit pas préjudiciable.
Etats limites
ELU ELS
- 40/93 -
TCE Construction Métallique
a) Calculs RDM :
b) Choix du profilé :
L’objectif est de choisir un profilé dont les caractéristiques induisent un moment résistant
(Mrd) supérieur au moment fléchissant maximum présent dans la poutrelle.
Bien que les contraintes de cisaillement engendrées par l’effort tranchant soient moins
préjudiciables pour la poutrelle métallique que les contraintes engendrées par le moment
fléchissant, une vérification de l’IPE dimensionné au moment fléchissant peut être faite pour
s’assurer de la reprise de l’effort tranchant par le profilé.
Une fois l’IPE dimensionné à la stabilité, sa déformation est vérifiée à l’ELS. La tolérance
des déformations de la poutrelle métallique dépend de sa condition d’exploitation.
- 41/93 -
TCE Construction Métallique
Calcul de la flèche.
5.ql 4 δ max
δ max = → ≤ limite
384 EI l
La résistance de l’acier est déterminée à travers des essais effectués sur des éprouvettes
normalisées. Ces essais distinguent trois domaines de comportement de l’acier et mesurent la
limite d’élasticité:
- 42/93 -
TCE Construction Métallique
Important : La limite élastique est la caractéristique fondamentale des aciers. C’est la limite
minimum garantie qui est spécifiée dans les normes des aciers. Pour l’acier courant utilisé en
construction, la limite élastique est d’environ 235 MPa. Cette contrainte limite diminue
lorsque l’épaisseur de l’élément augmente.
Important : Un élément de structure ne doit pas atteindre la limite élastique notée (fu).
Caractéristiques Significations
Limite d’élasticité Limite à ne pas dépasser pour conserver intacte la géométrie
Résistance à la traction Limite à ne pas franchir pour éviter la rupture
Allongement à la rupture Allongement maximal possible avant rupture en traction
- 43/93 -
TCE Construction Métallique
Pour mieux comprendre pourquoi on réalise des structures hyperstatiques, il faut rentrer dans
le dimensionnement. En effet, prenons par exemple deux types de structure, une isostatique et
une hyperstatique à charge constante et à profilé identique:
Poutre bi-encastrée sur des poteaux et chargée Poutre articulée en bout et en appui simple de
linéairement. l’autre et chargée linéairement.
Modélisation
M(x) M(x)
P.l²/8
P.l²/24
x
x
- P.l²/12 - P.l²/12
On observe que l’allure des deux courbes de moments est identique. Mais on remarque que
les moments maximums en valeur absolue pour une poutre hyperstatique sont moins
importants que pour une poutre isostatique.
- 44/93 -
TCE Construction Métallique
De plus :
σ = WMel y
I I : Inertie de la section
W = V : Distance séparant le centre d’inertie de la section, de la fibre la plus éloignée.
el y M : Moment fléchissant
V
D’après la formule, plus le moment fléchissant est faible, plus le moment d’inertie du
profilé sera faible. L’inertie d’un profilé est calculée par rapport à sa section et donc plus sa
section sera petite, plus son inertie sera faible.
V.2.3. Conclusion
Avantages : Avantages :
Inconvénients : Inconvénients :
- 45/93 -
TCE Construction Métallique
L’encastrement → C’est une liaison qui fixe complètement les éléments entre eux.
Aucune translation, aucune rotation ne peut se produire. Ce type de liaison transmet les
moments.
Les raidisseurs reprennent les fortes sollicitations de traction et de compression dans les
membrures supérieures de la poutre, qui endommageraient le poteau.
Continuité des ailes assurée par des plaques et contreplaques boulonnées. La continuité des
âmes est assurée par des plaques d’éclissage.
- 46/93 -
TCE Construction Métallique
L’articulation → C’est une liaison non rigide entre au moins deux éléments.
Seules les rotations autour de l’axe de l’articulation (plan) ou autour de son centre (espace)
sont autorisées.
- 47/93 -
TCE Construction Métallique
leur rigidité,
leur résistance,
leur capacité de rotation.
- 48/93 -
TCE Construction Métallique
• Il existe aussi des assemblages moins rigides que celui de la courbe d : on parle alors
d’assemblages semi-rigides, dont le comportement illustré par la courbe e montre
qu’une grande rotation est nécessaire pour atteindre le moment de flexion à
transmettre.
La rigidité des assemblages a bien évidemment une influence sur la déformation d’une
structure. Les assemblages doivent donc posséder une rigidité comparable à celle admise dans
le calcul de la structure : il est donc particulièrement important que la modélisation des
assemblages corresponde à leur comportement réel.
On relèvera que cette rigidité est influencée par les déformations des éléments minces
comme les ailes des profilés ou les plaques frontales, les jeux des boulons ainsi que par les
effets de levier.
- 49/93 -
TCE Construction Métallique
Le lot « charpente métallique » qui est un élément structurel se situe à la suite du lot
« Gros Œuvre », et précède le lot « Clos et Couvert » qui comprend le bardage et la
couverture.
Cette planification s’effectue en plusieurs étapes : la conception, la consultation d’entreprise,
la commande et la fabrication, la livraison, l’exécution et enfin la réception des travaux.
• La conception :
Cette phase consiste à établir les plans généraux, les descentes de charges, et le
dimensionnement de la structure en fonction de son utilisation, et des ses caractéristiques. Des
synthèses des réseaux sont fournies par les différents corps d’états pour communiquer les
charges et caractéristiques des divers équipements, matériaux, et ou installation pour les
prendre en compte lors du dimensionnement de la structure. Les plans et notes de calculs sont
donc élaborés, et sont soumis aux approbations du Maître d’Ouvrage et / ou du bureau de
contrôle. Une fois les plans de fabrication approuvés, un dossier de consultation d’entreprise
est mis en place. Après une nouvelle validation du Client et / ou le bureau de contrôle, la
phase « Consultation d’entreprise » peut débuter.
Toutes les informations (plans et notes de calcul) sont transmises à l’entreprise de Gros
Œuvre qui dimensionne les fondations et implante la structure sur site.
Dans notre cas, cette phase de conception dure 11 semaines.
• La consultation d’entreprise :
Cette phase consiste à déterminer l’entreprise qui effectuera les travaux. Une fois
l’étude des dossiers effectuée, les entreprises étant potentiellement sous-traitantes établissent
une offre. Ces offres sont analysées par l’entreprise générale qui va déterminer la meilleure
afin de signer un contrat.
Dans notre cas, cette phase dure 6 semaines.
• La commande et fabrication :
Cette phase s’effectue principalement en usine. L’entreprise de Charpente Métallique
passe commande, suite à une finalisation du bureau d’étude sur les plans qui seront à nouveau
approuvés, auprès de son usine ou d’un fournisseur. Cela s’appelle un « ordre de production
ou de fabrication ». Grâce aux plans l’usine fabrique les éléments de la structure et traite leur
protection ou non suivant les prescriptions du CCTP (dans notre cas la protection
anticorrosion est prise en charge). Il est possible que l’usine ait en stock certains profilés du
commerce, ce qui raccourcit le temps de fabrication. Pour faciliter le transport, un colisage est
effectué à la fin de la fabrication.
- 50/93 -
TCE Construction Métallique
Ces trois dernières phases font partie de ce que nous appelons le « rétro planning », qui donne
suite au « planning de décision ».
• La livraison :
Cette phase s’établit en une seule fois ou au fur et à mesure de l’avancement du
chantier, en fonction de la zone de stockage sur site. Les livraisons sont aussi fonction du
gabarit routier (convoi exceptionnel ou taille standard), ce qui limite la taille des éléments
transportés. Il en découle qu’une petite partie des assemblages est effectuée en usine et que le
reste est fait sur chantier.
Les premiers éléments livrés sont les platines d’ancrages qui sont mises en place par
l’entreprise de Gros Œuvre lors des fondations.
Cette phase peut varier en fonction des caractéristiques du site, du gabarit routier, des moyens
de levage. Dans notre cas, elle dure 6 semaines.
• L’exécution :
Cette phase débute après le scellement des platines d’ancrage sur lesquelles vont venir
s’ajouter les poteaux et la réception du lot « Gros Œuvre ». L’entreprise chargée du
lot « Charpente Métallique » doit prévoir un moyen de levage pour faciliter le montage de la
structure et le matériel nécessaire pour le travail en hauteur. La mise en œuvre d’une
charpente métallique est très rapide sur chantier. Il ne s’agit que d’assemblages qui forment au
final une structure complète.
Durant cette phase, l’entreprise de Gros Œuvre doit couler la dalle. Et les lots « Menuiseries
Extérieures », « Bardage » et « Couverture » vont débuter.
En règle générale l’exécution d’une construction métallique industrielle est estimée au tiers
du temps total de fabrication en usine.
Cette phase s’achève lorsque les travaux sont totalement terminés, ce qui donne lieu à la
réception. Suite à celle-ci les lots « Bardage », « Couverture » et « Menuiserie Extérieure »
vont prendre le relais.
Dans notre cas, cette phase dure 10 semaines.
Récapitulatif :
Voici un exemple de planning établit sur la base d’un bâtiment neuf en construction
industrielle de 1000 m² durant une année quelconque. Il permet de mieux nous rendre compte
de l’enchaînement des tâches, lors des différentes phases pour le lot « Charpente Métallique ».
Voir planning page suivante
- 51/93 -
TCE Construction Métallique
- 52/93 -
TCE Construction Métallique
- 53/93 -
TCE Construction Métallique
- Fournir les informations nécessaires au - Fournir platines d'ancrage pour - Réceptionner les scellements pour mise en place
dimensionnement des fondations scellement de la charpente
Gros Œuvre
- Fournir les détails des scellements au sol - Etre en contact pour une éventualité de
livraison
- Doivent fournir le type de fixation sur charpente pour - Doivent fixer la couverture sur la - Doivent réceptionner le support pour mettre en
Couverture / faire les plans charpente place la couverture
Etanchéité - Doivent fournir le type de fixation des gardes corps
permanents
- Doivent fournir les besoins en ossatures (lisses - Doivent fixer le bardage sur la - Doivent réceptionner le support pour mettre en
Bardage horizontales ou verticales) charpente place le bardage
Menuiserie - Doivent fournir les types de fixation des menuiseries - Doivent fixer les menuiseries - Doivent réceptionner le support pour mettre en
Extérieure pour mise en place de chevêtre extérieures sur la charpente place les menuiseries extérieures
- Doivent fournir l'implantation des faux plafonds - Doivent fixer les faux plafonds et les
Faux Plafond / - Vérifier le positionnement des menuiseries intérieures cloisons sur la charpente
Cloison - Vérifier le respect du volume après mise en place de
l'isolant
Serrurerie - Vérifier maintien de la serrurerie sur les ossatures
- Doivent fournir la charge des appareils et le réseau pour - Doivent fixer les appareils et les réseaux
Electricité dimensionnement de la structure
Plomberie / - Doivent fournir la charge des appareils et le réseau pour - Doivent fixer les appareils et les réseaux
Sanitaire dimensionnement de la structure
- Doivent fournir la charge des appareils et le réseau pour - Doivent fixer les appareils et les réseaux
CVC dimensionnement de la structure
Réseau Protection - Doivent fournir la charge des appareils et le réseau pour - Doivent fixer les appareils et les réseaux
Incendie dimensionnement de la structure
- 54/93 -
TCE Construction Métallique
Pour obtenir un degré de stabilité au feu plus ou moins important, on peut utiliser des moyens
de protection thermique. En effet, ceux-ci permettent de modifier la vitesse d’échauffement de
l’acier.
Pour des durées allant de :
• 15 à 30 minutes : pas de protection
• 60 à 120 minutes : protection par projection, plaques ou peintures intumescentes
• 120 à 140 minutes : protection par des écrans
- 55/93 -
TCE Construction Métallique
Ces peintures peuvent être à base de solvant (résistance au feu jusqu’à 90 minutes) ou
à base de résine époxy (jusqu’à 120 minutes).
Ces peintures gonflent sous l’action de la chaleur (entre 180 et 300°C) et forment une
« cloque » épaisse qui retarde l’échauffement des éléments. Elles sont appliquées sur le
chantier ou en atelier de fabrication, après que l’élément ait reçu une couche primaire
(antirouille) et en général, une couche de finition est nécessaire.
L’avantage principal de la peinture intumescente est qu’elle donne un aspect fini et décoratif à
la structure. Mais ce système a surtout des inconvénients : il est cher et son incidence sur le
planning peut être très importante à cause des temps de séchage entre les couches.
- 56/93 -
TCE Construction Métallique
Pour les planchers à bac acier, aucune protection du bac n’est nécessaire. Le degré de
résistance au feu dépend de l’épaisseur du béton et du pourcentage d’armatures. Pour une
épaisseur de 60 mm, la résistance est de 30 minutes, pour 175 mm, elle est de 240 minutes.
- 57/93 -
TCE Construction Métallique
VII. Sécurité
VII.1. L’oxycoupage
Principe : L’oxycoupage est un procédé de découpage des métaux, à l’aide d’un jet
d’oxygène pur. Ce procédé se réalise en 2 phases.
La première phase consiste à monter la température du point de démarrage de la coupe à
1300 °C à l’aide d’une flamme de chauffe (oxy – gaz).
La deuxième phase consiste à la découpe de la pièce grâce au jet de coupe d’oxygène pur.
L’efficacité de la coupe est fonction de la pureté de l’oxygène.
L’oxycoupage est utilisé sur des épaisseurs allant de quelques millimètres à 1 mètre.
Risques :
1) Lors de la phase d’oxycoupage, les gaz émis ont des degrés de dangerosité variables pour
le corps humain. Cela peut aller de l’irritation des voies respiratoires au cancer broncho-
pulmonaire.
On retrouve 3 groupes de matériaux dans la construction métallique :
• Les métaux ferreux, ainsi que les dérivés, qui dégagent des oxydes ferriques qui
constituent jusqu’à 60 % des poussières
• Les aciers inoxydables, contenant des teneurs importantes en chrome et en nickel, qui
dégagent des fumées d’oxydes métalliques divers.
• L’aluminium qui génère des vapeurs de fluor et d’acide fluoridrique.
La combustion oxygène-acétylène à 3100 °C génère des vapeurs brunes d’oxydes d’azote qui
provoquent des irritations oculaires et respiratoires pouvant conduire à des œdèmes
pulmonaires ou des emphysèmes.
2) Brûlures
Mesures préventives :
• Identifier les dangers en fonction des métaux grâce à la fiche de données sécurité,
transmise par le fournisseur.
• S’assurer que le poste de travail est correctement ventilé.
• Adopter, si possible une alternative pour les travaux à exécuter. (Dans ce cas mettre en
place une alternative mécanique pour le façonnage des pièces métalliques type
tronçonneuse)
• Port des gants et de lunettes de protection.
• Organiser avec le médecin du travail la formation à la prévention des risques
professionnels, tant pour l’encadrement que pour les opérateurs.
• Organiser la surveillance médicale des collaborateurs.
- 58/93 -
TCE Construction Métallique
Risques :
1) Les gaz utilisés lors du soudage électrique sont principalement de l’argon ou un mélange
d’argon-CO2.
L’argon et le mélange argon-CO2 sont incolores et inodores ; en cas de fuite :
• Le CO2 (densité = 1.52) et l’argon (densité = 1.38) étant plus lourds que l’air, ils vont
se répandre au niveau du sol et s’accumuler.
• A forte concentration, l’argon cause l’asphyxie.
• A faible concentration le CO2, entraîne une accélération de la respiration et des maux
de tête.
Mesures préventives :
Risques :
• Chute de l’élément
• Ecrasement
- 59/93 -
TCE Construction Métallique
Mesures préventives :
Risques :
Mesures préventives :
• Définition d’une aire de stockage matérialisée par des potelets garde-corps, avec mise
en œuvre d’une plate forme assurant la stabilité des éléments à stocker.
• Organiser les livraisons afin de limiter le stockage
• Vérification des appuis de l’engin de levage (si besoin faire un renforcement de sol).
• Informer le personnel responsable du déchargement des caractéristiques des éléments,
soient le poids, la position du centre de gravité ainsi que les points de levage.
• Vérification des élingues et des crochets
• Contrôle des engins de levage par les organismes agréés.
Situations à risques :
- 60/93 -
TCE Construction Métallique
Mesures préventives :
Risques :
- 61/93 -
TCE Construction Métallique
• Basculements d’engins de levage installés sur des appuis qui ne sont pas assez
résistants.
• Chute de grande hauteur lors du décrochage du système de levage et du montage
• Heurt, coincement, cisaillement d’un compagnon.
• Renversement de l’installation une fois la mise en place effectuée.
• Electrocution (dans le cas où l’ouvrage se trouve à proximité de lignes à haute tension)
Mesures préventives :
- 62/93 -
TCE Construction Métallique
On distinguera plusieurs vérifications afin de satisfaire le client. Les normes exigent une
traçabilité des contrôles. On effectuera alors une fiche qualité pour les 4 étapes que sont :
l’étude, la fabrication, la pose et la réception.
- 63/93 -
TCE Construction Métallique
- de l’isolation thermique
- 64/93 -
TCE Construction Métallique
VIII.3. Environnement
La démarche HQE est avant tout une démarche de qualité. Elle aide les entrepreneurs à
prendre en compte lors de la conception d’un projet, le respect de l’environnement, sans
- 65/93 -
TCE Construction Métallique
Elle fixe des objectifs à atteindre, aussi appelés les 14 cibles HQE. Ces objectifs sont répartis
en quatre domaines qui sont l’éco-gestion, l’éco-construction, le confort et la santé.
(www.assohqe.org).
Les maîtres d’ouvrages et les concepteurs peuvent décider de se concentrer sur une ou
plusieurs cibles, voir la totalité, sans avoir à justifier les niveaux de performances atteints.
ECO-GESTION SANTE
4. Gestion de l’énergie 12. Qualité sanitaire des espaces
5. Gestion de l’eau 13. Qualité sanitaire de l’air
6. Gestion des déchets d’activité 14. Qualité sanitaire de l’eau
7. Gestion de l’entretien et de la maintenance
Les cibles peuvent être choisies par le Maître d’Ouvrage et les concepteurs, selon leurs
propres critères, en fonction de la situation du bâtiment.
Dans cette partie nous allons reprendre chaque cible et analyser comment l’acier s’inscrit
parfaitement dans chacune d’elle.
ECO-CONSTRUCTION
- 66/93 -
TCE Construction Métallique
- Opter pour la construction métallique, c’est aussi opter pour une liberté de forme qui va
permettre à l’initiateur du projet de concevoir un bâtiment qui s’adaptera facilement au x
contraintes du site.
- Tout d’abord l’acier possède des propriétés magnétiques qui garantissent une facilité du tri
parmi tous les déchets.
- On sait que 40% de la production de l’acier est issue du recyclage (Source OTUA), ce qui
représente autant de minerais préservés. En effet, l’acier peut-être recyclé indéfiniment à 100
% sans aucune altération de ses propriétés, ce qui aura également des conséquences positives
sur la consommation d’énergie lors de la fabrication.
- L’acier est issu du fer, l’un des éléments les plus abondants sur la terre.
- Les émissions de substances polluantes (gaz à effet de serre, poussières, …) ont également
été diminuées grâce à l’installation de systèmes filtrant ces substances. Cela permet
notamment de récupérer du zinc utilisé en tant que matière première dans les usines de
fabrication du zinc. La sidérurgie européenne a mis en place le programme ULCOS dont
l’objectif est de diminuer ces émissions dans le temps.
- Les eaux usées sont récupérées, épurées et réutilisées limitant ainsi le prélèvement dans le
milieu naturel.
Lorsque toutes les possibilités de récupération sont utilisées, on se retrouve avec une usine de
fabrication qui ne rejette que très peu de déchets.
- 67/93 -
TCE Construction Métallique
ECO-GESTION
La construction métallique n’influe en rien sur la gestion de l’eau. Les eaux pluviales peuvent
être récupérées pour l’arrosage des jardins.
L’utilisation de l’acier n’a pas d’impact spécifique sur la production et la gestion des déchets
en phase d’exploitation.
Les éléments en acier pré-laqués, ou en acier inox, soumis aux intempéries ne nécessitent
pas d’entretien, la pluie suffisant à les nettoyer.
Le principe d’assemblage des éléments entre eux facilite le démontage et donc le
remplacement d’un élément.
CONFORT
- L’acier peut-être utilisé pour fabriquer des éléments de façades tels que des brise-soleils
qui permettent de réguler les apports énergétiques sans dépense d’énergie.
- L’acier permet également de concevoir des façades dites « évoluées » (Double peau,
Façade respirante, ventilée, géo climatique…) qui s’adaptent aux variations
météorologiques grâce à des systèmes mécaniques (occultation, ventilation) qui donnent
un confort thermique tout au long de l’année aux utilisateurs. En effet ces façades
permettent de profiter des apports naturels gratuits (chauffage et éclairage).
- 68/93 -
TCE Construction Métallique
L’acier contribue à concevoir des structures légères, vastes et ouvertes à la lumière (Façades
transparentes). Grâce à cela le bâtiment s’intègre mieux dans son environnement.
SANTE
Les aciers inoxydables, pré-laqués, résistent bien aux agents chimiques et facilitent le
nettoyage.
L’acier nu, galvanisé, ou inoxydable n’émet ni vapeur, ni particules. Quant aux peintures,
elles sont appliquées en usine, dans un environnement contrôlé. Seuls les aciers pré-laqués
émettent du CO2 mais en quantité inférieure à ce qui est préconisé par le CSTB.
D'après l'article 2 de la loi du 15 juillet 1975, " Chaque producteur ou détenteur de déchets est
responsable de l'élimination des déchets ".
L'entreprise aura donc bien souvent à sa charge les opérations visant à réduire, trier, stocker,
- 69/93 -
TCE Construction Métallique
collecter, transporter, valoriser et traiter les déchets dans des conditions propres à éviter des
pollutions et des nuisances.
- 70/93 -
TCE Construction Métallique
Préparation du montage
Choix de la Méthodologie
Projet d’installation de chantier
Durée de montage
Moyens de levage
Livraison de la Charpente
Métallique
Montage de la CM
- 71/93 -
TCE Construction Métallique
La Méthodologie
Tout chantier est considéré comme unique de par les différents facteurs qui peuvent
entrer en compte dans la méthodologie à choisir. Différents aspects sont donc pris en compte.
Normes en vigueur
Données contractuelles (CCTP,…)
Dimensionnent de la structure (prise en compte de l’architecture)
Type d’assemblages à faire sur le chantier
Poids et position des éléments (charge et manœuvrabilité)
Interfaces avec les autres lots
Programme de montage
Matériel
- 72/93 -
TCE Construction Métallique
Aire de préfabrication
Aire de déchargement
Il est primordial d’évaluer la durée de montage d’un ouvrage. En effet, cela permet
d’estimer avec précision :
• Les ressources en main d’œuvre directe (coût)
• Le phasage et le processus de montage (méthodologie)
• La durée de location du matériel (coût)
• La date de fin de travaux prévisionnels (engagement contractuel)
- 73/93 -
TCE Construction Métallique
La capacité minimale du moyen de levage est déterminée par l’élément (ou la pièce) qui est
soit le plus lourd, soit le plus volumineux.
Certains outils et équipements sont communs au lot Gros Œuvre et au lot Charpente
Métallique. Ainsi, on retrouve :
• Les moyens de levage : grues à tours, grues mobiles, vérins hydraulique, treuils,…
- 74/93 -
TCE Construction Métallique
Photo : Un échafaudage
IX.3.1. Le transport
Que l’on utilise des camions, des containers ou des wagons ferroviaires pour le
transport des pièces métalliques, l’optimisation est nécessaire.
Dimension
Chargement théorique
(longueur*largeur*hauteur)
Camion semi remorque 13,2*2,44*2,35 m 25 tonnes ; 75 m3
Container « open top 20 » 5,9*2,34*2,3 m 21,8 tonnes ; 32 m3
Wagon ferroviaire 18,5*2,44*2,4 m 65 tonnes ; 108 m3
- 75/93 -
TCE Construction Métallique
IX.3.2. Livraison
La plupart des éléments métalliques sont livrés prépeints sur le chantier. Afin de
limiter tout dommage du revêtement dû à l’élingage, on peut utiliser un rembourrage en bois
tendre afin d’éviter tout glissement de la charge.
- 76/93 -
TCE Construction Métallique
Ce genre de rembourrage est également utilisé pour élinguer une pièce en lui donnant
un angle correspondant à l’angle de la pièce monté.
IX.3.4. Stockage
L’aire de stockage doit être ordonnée et l’espace optimisé afin de perdre le moins de
temps possible lors de l’élingage.
Les éléments métalliques ne doivent pas être posés au sol mais correctement calés sur
des traverses en bois ou en fer. Un listing des pièces avec toutes leurs caractéristiques (type,
poids, taille, localisation, etc.) doit être établit et tenu à jour.
- 77/93 -
TCE Construction Métallique
L’ensemble des fondations de l’ossature métallique doit être préparé pour recevoir la
structure. La vérification porte sur la position des points centraux des groupes de tiges
d’ancrages et la longueur des tiges d’ancrage.
Ces contrôles doivent avoir lieu le plus tôt possible afin de remédier à des
imperfections.
Platine de fixation.
Le montage d’une ossature métallique est dangereux de par les risques de chutes de
hauteurs et les risques liés au levage et aux déplacements des charges.
Le poids et le volume de la pièce (une fois préassemblée) qui sont limités par
la capacité portante de la grue (moyen de déplacement).
La distance et la hauteur à atteindre.
La rigidité de la pièce (qu’elle ne se détériore pas lors du déplacement).
L’aire de stockage disponible.
- 78/93 -
TCE Construction Métallique
cas des convois exceptionnels doit faire l’objet d’autorisation et on doit donc s’y prendre à
l’avance (phase de préparation).
Préassemblage de structure
Le montage d’une ossature métallique est effectué par phases. Il est donc essentiel
qu’une structure soit stable au fur et à mesure de son montage. On parle de stabilité
provisoire.
- 79/93 -
TCE Construction Métallique
Le montage débute généralement par la pose des poteaux. Leur stabilité peut être
provisoire par l’intermédiaire d’étais ou de haubans ou alors la pose peut être définitive (cas
des croix et portiques de sécurité).
La priorité est donnée aux ouvrages « stabilisateurs » tels que les ensembles
contreventés qui sont assemblés au sol. Les autres ouvrages (poutres, albâtriers,…) sont
assemblés par la suite à ces éléments stabilisés.
Les poteaux sont reliés entre eux grâce aux poutres qui sont posés à l’avancement.
- 80/93 -
TCE Construction Métallique
Remarque : il est recommandé d’insérer tous les boulons dès le début de l’assemblage
afin de déceler tout problème de fabrication et de faire le nécessaire en cas de problème.
• Les boulons de classe de résistance 4.6 et 5.6 sont utilisés en usage général.
• Les boulons de classe de résistance 8.8 et 10.9 sont utilisés dans le cas de serrage
contrôlé.
1) Les boulons de classe de résistance 4.6 sont utilisés pour des applications générales alors
que ceux de la classe 5.6 sont utilisés pour des chargements plus importants.
2) Les boulons de classe de résistance 8.8 sont de classe normale et les 10.9 sont de classe
supérieure.
Le serrage est contrôlé de façon à obtenir un effort de traction spécifique dans la tige
du boulon. La particularité de ces boulons est l’utilisation de rondelles trempées et la mise en
pré-tension du boulon qui est obtenue par un serrage à couple contrôlé, par tour d’écrou, et en
utilisant des indicateurs d’effort.
L’utilisation de ce type de boulon est recommandée dans le cas d’assemblages très sollicités
ou dans le cas d’assemblages soumis à de la fatigue (vibrations de machines, séismicité,…).
- 81/93 -
TCE Construction Métallique
X. Les pathologies
X.1. La fatigue
Causes : Solutions :
- effet combiné des anomalies et des - soigner la conception et la fabrication des éléments
concentrations de contraintes structuraux
(même si les contraintes appliquées - meulage et fraisage des joints bout à bout
restent largement en dessous de la (suppression de l’effet d’entaille du caniveau)
limite d’élasticité du matériau) qui - suppression de la discontinuité d’une soudure
créent des fissures à des endroits (suppression de la concentration de contrainte à
critiques (soudures, assemblages) chaque extrémité du petit tronçon de soudure)
- soudages automatiques (réduit le nombre de
discontinuités dues aux arrêts de soudage)
refonte des zones critiques
- 82/93 -
TCE Construction Métallique
Causes : Solutions :
Causes : Solutions :
- 83/93 -
TCE Construction Métallique
Causes : Solutions :
Causes : Solutions :
- 84/93 -
TCE Construction Métallique
Causes : Solutions :
- ces piles se forment dès qu’il y a - éliminer la rouille ou la calamine avant tout
hétérogénéité à la surface de l’acier et qu’il revêtement de l’acier
se crée des zones anodiques et des zones - décapage du support puis protection par
cathodiques peinture ou galvanisation à froid
- surfaces d’acier recouvertes par des écailles
de calamine ou de rouille (qui sont
cathodiques)
NB :
Rouille => se forme en présence d’humidité et d’air
Calamine => couche d’oxyde qui apparaît à haute température lors de l’élaboration et de la
transformation de l’acier.
- 85/93 -
TCE Construction Métallique
Dans le cas d'un ouvrage métallique on raisonne souvent en prix à la tonne pour :
• l’étude,
• l'approvisionnement du matériau (fourniture),
• la fabrication,
• la protection anticorrosion (également en prix au m²)
• le montage sur site.
Pour des structures complexes, le coût de la fabrication peut dépasser le coût de la fourniture
des matériaux.
Il est plus facile de réduire les coûts de la fabrication et du montage que celui de l'acier lui-
même. A cet égard, la façon de travailler sur le chantier joue un très grand rôle.
• Directement en aciérie
o De 10 à 15 % moins chers que chez les revendeurs,
- 86/93 -
TCE Construction Métallique
Des surcoûts doivent être supportés pour des petites quantités de profilés, des nuances d'acier
plus élevées avec des spécifications précises.
PROFILES LAMINES
Exemple de prix de fourniture de certains profilés laminés (IPE, UPN, L, etc.) - Arcelor Janvier 2007 – voir le
Portail Métier – Structure Métallique / Base de Prix / Prix d’Acier
SYSTEMES DE COUVERTURE EN CM
SYSTEMES DE FACADE EN CM
- 87/93 -
TCE Construction Métallique
PLANCHERS EN CM
PROTECTION ANTI-CORROSION
Les prix de protection anticorrosion dépendent du système de protection choisi. Les systèmes
de protection suivants sont classés par ordre de coût croissant :
PRIX/m²
• pas de traitement pour les structures intérieures couvertes protégées par le flocage,
• sablage ou grenaillage SA 2 ½ + couche primaire de l’épaisseur 40μm,
• galvanisation au trempé, (160-200 €/tonne, 12-18 €/m²)
• grenaillage et peinture au pistolet – primaire +2 couches de finition, (13-17 €/m²) dont
1/3 grenaillage et 2/3 peinture
• sablage et poudre polyester des profils indépendants (18-23 €/m²)
• thermo laquage (20-25€/m²)
• sablage et métallisation au zinc des profils indépendants (30-34 €/m²).
• Heures productives
Nous citons ci-dessous quelques fourchettes de ratios définissants le nombre d’heures
productives de fabrication minimale/maximale/médian par type d’élément.
- 88/93 -
TCE Construction Métallique
Le coût de montage est le nombre d’heures nécessaires au montage d’une tonne de l’ossature
acier (heures/tonne) multiplié par le coût horaire de MO (multiplié par le coefficient de rendement).
- 89/93 -
TCE Construction Métallique
XII. Innovations
Les outils de fabrication de l’acier se sont améliorés et permettent de réaliser l’ensemble des
formes désirées par les architectes. On utilise également de plus en plus les câbles
précontraints, de par leur portée intéressante ainsi que l’élancement des structures qui
permettent un gain de place et de luminosité.
- 90/93 -
TCE Construction Métallique
- 91/93 -
TCE Construction Métallique
- 92/93 -
TCE Construction Métallique
Références :
Bibliographie :
Webographie :
http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-la-construction-metallique-europeenne-
recompensee-p2-637.php
http://www.constructalia.com/fr_FR/news/actualidad_detalle.jsp?idDoc=2381315&idCat=12
3645
http://software.cstb.fr/dico/glossaire_construction_metallique.asp
http://www.constructalia.com
www.arcelor.com
www.afnor.org/
- 93/93 -
Generalité:
Une ossature métallique est une structure dans laquelle les appuis, les
poteaux, les poutres sont réalisés en acier.
dimensions possibles:
100 à 600 mm
•Profils IPE/IPN:
La forme est inscrite dans un rectangle et le
profil présente des ailes plus étroites et plus
épaisses que l’âme. la largeur des ailes est
sensiblement la moitié de la hauteur.
dimensions disponibles :
80 à 500 mm (600 pour IPN)
•Profils UAP/UPN
ce profil est mono symétrique.
Contrairement aux deux types
précédents Sa forme se prête à une
utilisation en poutres de rive, sa
forme est inscrite dans un rectangle
et le profil présente des ailes plus
étroites que l’âme.
dimensions disponibles:
100 à 250 mm
•D’autres Profils:
Les laminés marchands sont des produits
de formes géométriques simples :en L,
Rond, fer plats, profils pleins…ect.
1. L'assemblage riveté.
2. L'assemblage boulonné.
3. L'assemblage soudé
•Les assemblages rivetés :
Le rivetage a l'énorme avantage de ne jamais
se desserrer, ce qui en fait le mode
d'assemblage le plus sûr.
1- PERCAGE:
Positionner les deux pièces. Une forêt Ø2, 1mm est
souvent préféré.
2- MISE en PLACE du RIVET:
Le rivet est coupé à la pince coupante, de façon à
dépasser de 2 à 3mm des faces des pièces
assemblées
3-MARTELAGE:
Avec un petit marteau, marteler en donnant une
forme arrondie au bourrelet. Alterner sur les
deux faces, et veiller à ce que le rivet reste
positionné bien symétriquement.
4- FINITION:
Avec une pointe évidée, fignoler l'aspect du
bourrelet. Pour les rivets encastrés, limer le
surplus
•Les Assemblages boulonnés:
Cette technique autorise une grande rapidité de montage sur le chantier et ceci à un coût
très économique.
Deux types de boulons sont couramment utilisés :
Tête
hexagonale
Boulon
Vis à tige
Élément filetée
01
rondelles
Élément
02 Écrou
• Les assemblages soudés :
- Son utilisation nécessite une
source électrique puissante et
régulière.
- Les aciers doivent avoir une
composition chimique permettant
la soudure, ce qui n'était pas le
cas des aciers anciens.
Soudur
e en
bout
Soudure
d’angle
1/Les poteaux:
Section en I
b-Sections caissonés et sections pleines en acier :
Conviennent pour des poteaux avec fortes charges, section de
dimensions réduites En raison de la surface extérieure lisse, de
préférence sans enrobage.
Profilés creux
d-Les poteaux composés
Les poteaux composé sont formé de
plusieurs profiles ceut-ci sont assombler :
Soit par des cornier en trillés
Emplacement des
tige d'ancrage
Cordon de
soudure
• C’est un plat en acier rectangulaire soude a la base du poteaux par un cordon de soudure appliqué sur
le pourtour de la section du profilé constituant le poteaux.
• Elle est percée sur la ligne médiane pour recevoir les deux extrémité des tige d’encrage scelle dans
la fondation.
Son épaisseur ne peut exèdé de beaucoup l’épaisseur de lame du poteaux.
Les Tige D’ancrage
Des Barres d’acier HR destiner a opposé a la traction, Elle peuvent être droite ou courbé a l’extrémité.
Extrémité courbe assure l’accrochage a une barre horizontale apellé clé d’ancrage encastré dans
le béton de fondation .
Les Tige D’ancrage
Les tige d’encrage peuvent être disposer dans l’alvéole d’ancrage de trois
façons différente
La bèche
platine
Béche
Contre platine
platine
Tiges d’ancrage
béche clé d’ancrage
cheminée
1/Pré scellement du dispositif d'ancrage:
Tiges d’ancrage
clé d’ancrage
cheminée
poteau
Plaque
d’appuis
Le poteau est monter est boulonner sur les tiges d’ancrage âpre
durcissement du béton.
• Assemblage utilisé Pour l’encrage des petits profilés
cornière
plaque d’assise
Tiges d’ancrage
clé d’ancrage
cheminée
Mise en œuvre avec pré scellement du dispositif d'ancrage:
Tige d'ancrage
Coulage du béton
Clé D’ancrage
Dans ce cas l’accrochage des tige d’ancrage a la clé et la pose de la plaque d'appuis
ont lieu au moment du coulage du béton de remplissage de la cheminer .
2/fixation du poteaux a la plaque depuis:
poteau
corniers
Tige d’ancrage
cornière
plaque d’assise
clé d’ancrage
cheminée
Tige
d’ancrage plaque d’appuis
cals
cheminer
Les tige de scellement sont placés et Apres le durcissement du béton la plaque d’appuis
coulé dans les cheminées peut être posé sur des cals
3/Interposition du plat Fixation du Pied de poteaux
Plat intermédiaire
•Apres le durcissement du béton le plat peut être posé sur les tiges d’ancrage
•Le poteaux est positionner sur le plat et les tiges d’ancrage puis boulonner
Les pied de poteaux encastré:
a/recalage
réservation
-60 cm
calle métallique
on ce sert de calle métallique pour former au fond de la réservation une surface d’appuis
qui doit être *bien plane *résistante *et au niveau prévu
b/ mise en place
cales en bois
-60 cm
•des cales en bois placés entre ses membrures et le rebord de la fondation assurant
son maintien et le réglage de sa position
c/ coulage du béton
Mise en œuvre dans une réservation profonde
• réglage du poteaux
On doit fixer sur les semelle du poteau des
cornier ou des profils en U qui le maintien
en position verticale
cornier
cornier ou
• système a platine ou a cornier
des profils plats
platine Pour assurer la transmission des force
verticales aux fondations
Coulage du béton
2-Les poutres:
La poutre reconstituée
soudée : 1/30 a
A partir de tôle ou de plaques, 5à8m
on peut obtenir des poutres 1/10
symétriques ou
dissymiétriques.En soudant les
pièces a savoir les ailes et l’ame
les unes aux autres. En
fonction de la portée ;quand la
portée augmente la hauteur de
poutre nécessaire devient
importante
Ces poutres sont couramment 10 à 1/18 à
utilisées pour des profils dont
la hauteur est supérieure a 20 m 1/25
400mm.
Les poutres d’une hauteur
supérieure à 1 m sont
reconstituées par soudage.
La poutre
alvéolaire(ajourée) :
Catène
Arc en acier Catène
Type de l’arc description Portée Hauteu inclinaison
r
montants
diagonales Membrures,
nœuds
A membrures
parallèles:
Les différents systèmes
de triangulation:
Il existe plusieurs sortes 8à 1/23
et notamment : à
-les poutres à treillis en 40 m 1/10
N, C c’est une des 8 à
Treillis
I
A membrure non parallèle :
C’est un système triangulé,
constitué par deux
membrures, dont les
extrémités de la membrure 30à 1/28 8à55
supérieur sont reliées a la 200 m
membrure inferieure. m
Treillis
poinçon arbalétrier
diagonale
montant
entrait
Ferme anglaise:
A entrait droit
a entrait brisé
2/Ferme a versants brisés:
Ferme mansard 30° a 45°
jarret
poteau
L
Pied de poteau
Type de portique description portée hauteur Inclin
-aison
Exemple d’un
nœuds soudés
• Liaison Poteau Poteau:
Les joints de montage permettent de réaliser le raccordement
de différentes parties, d’un même poteau (par soudure; par
éclisses ou par platines ;ou par l’utilisation du 2 méthodes au
même temps)
• Liaison Poteau Poutre:
L’assemblages entre les poteaux et les poutres peut être simple ou rigide
On peut le réaliser par les différentes types d’assemblages (soudés, boulonnés,
ou par rivetage)
Assemblage simple
Assemblage Boulonnés Rigides
Assemblages Soudés Rigides
• Liaison Contreventement:
Barre de
contreventement en
cornière
Gousset
Contrevente Contrevent
ment en V ement en X
Le contreventement :
La structure métallique a besoin d’être contreventée, Ce terme est étendu à la
plupart des pièces qui assurent l’indéformabilité de la construction, qui
maintiennent les pièces principales dans leur plan de pose.
Ils sont d’une importance capitale dans une construction métallique et il convient
de les prévoir de telle façon que la stabilité longitudinale et transversale soit
parfaitement assurée.
1 – diagonale simple
2 – croix de St-André
3 – en losange
4 – tracé en A
5 – tracé en V
Formes de contreventement
Les types de contreventement:
•Contreventements verticaux:
ont le rôle d’assurer,au moment de la pose, que la ferme est rigoureusement dans le
plan vertical et de la maintenir dans ce plan.
Ils sont établis dans le plan du faîtage et, quelquefois, sous les pannes intermédiaires.
•Contreventements suivant rampants
on les places le plus souvent dans les travées de rive,ils sont constituées par des barres allant
de la retombée de la ferme pignon au faîtage de la ferme la plus Proche.
pour les grandes portées, on fait coïncider les nœuds avec les pannes principales.
•Contreventements longitudinaux
sont nécessaires quand les poteaux en
rive du bâtiment sont très espacés et
que l’inertie transversale des sablières
est trop faible pour leur permettre de
résister à la poussée du vent.
Dalle( contreventement
horizontal)
Contreventement
vertical longitudinal
Contreventement
vertical transversal
Le bardage métallique:
Les bardages sont des parois, Ils sont réalisés à partir d’éléments nervurés réalisés
en acier ou en aluminium. Il existe une grande variété de formes et de coloris .
Les plaques peuvent être posées horizontalement ou verticalement.
1. Connecteur soudé
2. Béton coulé en place
3. Treillis d’armature
4. Bossages sur les parois latérales
5. Solives
6. Tôle profilée en acier galvanisé ou pré laqué
7. Poutre
4-Les planchers secs
le plancher sec est réalisé par l’assemblage
mécanique de matériaux
industrialisés
Revêtement de sol
2 Plaque plâtre 13 mm
Panneau de 12 mm, vissé
Poutrelle asymétrique
Voile de verre
Bac acier 200 mm de hauteur
Suspente
Ossature faux plafond
Isolant
2 plaques de plâtre de 13 ou 15 mm.
Les couvertures :
L’acier est très fréquemment utilisé pour les couvertures des bâtiments. Il peut servir de
support d’étanchéité aux toitures plates ou à faibles pentes. Il est également possible de
l’utiliser en système de couverture pour les toitures en pente ou cintrées.
1. Couvre-joint
2. Relevé
3. Partie de feuille
4. Patte à tasseaux
5. Tasseau 5 6
6. Support.