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Au 21 mars 2021, en France, 24 femmes sont mortes, tuées par leur conjoint ou leur

ex-conjoint. La 24e victime est une femme de 55 ans, morte dans un incendie,


déclenché dans son appartement, à Perpignan, dans la nuit du samedi 20 au
dimanche 21 mars. Son compagnon, connu pour des faits de violences conjugales,
soupçonné de meurtre, est recherché. Certains féminicides ont été médiatisés, à
l’image du meurtre d’Alexia Daval ou celui de Séverine Faure, en 2019. La belle-
sœur de cette dernière redoutait que le pire arrive. Les scénarios sont souvent les
mêmes : des violences qui se répètent, puis une rupture mal supportée qui mène au
meurtre.

Une "faute grave" du fonctionnement de l’appareil policier

Tous les deux ou trois jours, une femme meurt, tuée par son compagnon. Des
féminicides qui ne sont recensés que depuis 2006. Souvent, la victime a tenté
d’appeler à l’aide, porté plainte, sans succès. "En dépit de multiples signalements,
on n’intervient pas. Ce n’est plus qu'un simple dysfonctionnement, c’est une faute
grave de l’appareil policier et parfois judiciaire. Le drame aurait pu être évité,
mais il ne l’a pas été parce qu’il n’y a pas eu assez d’écoute", souligne Me
Emmanuel Daoud, avocat spécialiste des violences conjugales.

Depuis juillet, Sylvie possède ce téléphone "grave danger". "C'est comme une


arme parce qu'avant je me promenais avec un couteau", raconte cette femme de 57
ans, qui a accepté de témoigner ce mercredi 25 novembre sur France Bleu
Champagne-Ardenne. Victime de violences de la part de son compagnon en
septembre 2019 à Reims et de menaces de mort répétées pendant plusieurs mois,
elle a reçu ce dispositif qui permet d'alerter la police rapidement. Sur les six
téléphones grave danger disponibles dans la juridiction de Reims, 5 sont
attribués dont l'un à Sylvie. 

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