SEQUENCE I
Généralités sur le béton armé
1- Notations
1.1 Majuscules Romaines
A ( ou As ou Al ) : Aire d’une section d’acier (longitudinal).
At : Somme des aires des sections droites d’une cours d’armatures transversal.
B : Aire d’une section de béton.
Es : Module de Young de l’acier.
Eij : Module de Young instantané à l’âge de j jours.
Evj : Module de Young différé à l’âge de j jours.
F : Force ou action en général
I 1 : Moment d’inertie de la section homogénéisée par rapport au béton
Mser : Moment fléchissant de calcul de service ( ELS ) .
Mu : Moment fléchissant de calcul ultime ELU .
Nser : Effort normal de calcul de service ( ELS ) .
Nu : Effort normal de calcul ultime ELU .
P : Action permanente.
Q : Action d’exploitation.
Sn : Résultante des charges de neige.
Vu : Effort tranchant de calcul ultime.
W : Résultante des actions du vent.
1.2 Minuscules Romaines
2- Unités
Les unités utilisées en béton armé sont celles du système international (USI) et leurs
multiples :
1- ROLE DU B.A.E.L.
Le calcul de tout ouvrage en béton armé doit se faire en respectant des règlements,
des normes et des Documents Techniques Unifiés (D.T.U.) en vigueur (BAEL 91 révisé
99).
Le B.A.E.L. (Béton Armé aux Etats Limites) est le document qui nous définit les règles
techniques pouvant nous permettre donc de :
- Concevoir un ouvrage en B.A.,
- Calculer les différents ouvrages élémentaires comme les semelles, poteaux, poutres,
dalles, escaliers, de la structure en B.A.,
- Vérifier les dimensions des ouvrages à réaliser,
- Justifier le choix des matériaux à utiliser,
- Respecter les dispositions constructives.
2- DOMAINE D’APPLICATION
Les règles de calcul (BAEL) sont
applicables à tous les ouvrages et
construction en B.A. soumis à des
ambiances s’écartant peu des seules
influences climatiques et dont le béton
est constitué de granulats naturels
normaux avec un dosage en ciment au
moins égal à 300 Kg/m3 de béton mis en
œuvre.
Ne sont pas concernés par ces règles :
- les constructions en béton non armé, Console
- les constructions en béton constitué
de granulats légers,
- les constructions en béton caverneux
ou béton cellulaire armé,
- les éléments armés de profilés
laminés et les structures mixtes acier –
béton,
- des ouvrages pouvant faire l’objet de
règles particulières auxquelles il est
alors fait référence.
Limitation des désordres. Exemple : flèche des planchers limitée pour réduire les
désordres de fissuration des cloisons ou des revêtements scellés.
Etat limite d’ouverture des fissures.
Durabilité des ouvrages. Exemple : non corrosion des aciers.
5- PRINCIPES GENERAUX DES JUSTIFICATIONS :
Le principe des méthodes de calcul aux États-Limites, consiste à limiter la probabilité
d'atteindre l'un quelconque des états-limites à une valeur économiquement
acceptable, en tenant compte du caractère aléatoire :
• des propriétés des matériaux (la résistance effective du matériau en œuvre est
nécessairement différente de celle mesurée en laboratoire),
• des actions et de leurs combinaisons éventuelles : les charges climatiques ou
d’exploitation peuvent être différentes des valeurs habituellement prévisibles,
• des hypothèses de calculs prises pour déterminer les sollicitations.
Dans le calcul du béton armé aux états limites, on utilise des coefficients de sécurité
partiels qui sont :
- Des coefficients minorants pour les matériaux s ;
b ;
- Des coefficients majorants appliqués aux actions selon leur nature, leur type et
l’état limite considéré).
La vérification de la sécurité consiste à s’assurer que pour chaque état limite la
sollicitation agissante soit inférieure à la sollicitation résistante (Sollicitation agissante
< sollicitation résistante).
SEQUENCE II
Caractéristiques des matériaux
1- LE BETON
Le béton s’obtient par le mélange de liant (ciment), de granulat (sable – gravier -
cailloux) et d’eau. Le béton destiné au béton armé se différencie par son dosage et
par la grosseur des granulats. La granulométrie, c'est-à-dire la proportion des divers
éléments (sable-gravier) entrant dans la composition du béton a une grande influence
sur la résistance de ce dernier. Pour un ouvrage important il est nécessaire d’étudier
cette granulométrie en fonction des matériaux dont on dispose, d’abord d’une
manière théorique, puis par des essais de résistance.
2- CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BETONS
2-1 Masse volumique
La masse volumique des bétons courants est comprise entre 2200 et 2400 kg/m3
2-2 Coefficient de dilatation
Sa valeur moyenne est prise égal à 10-5 soit celle de l’acier.
2-3 Retrait
Au cours de sa vie, le béton subit une variation de volume. Lorsque le béton est
conservé dans une atmosphère sèche, il diminue de volume, ses dimensions se
raccourcissent : c’est le retrait hygrométrique. Lorsque le béton est conservé dans
l’eau, le retrait est beaucoup plus faible.
Le retrait est plus important lorsque le béton est conservé en étant soumis à une
compression. Il existe donc un retrait sous charge ou fluage, qui vient s’ajouter au
retrait hygrométrique.
Le coefficient de retrait du béton est de l’ordre de 2.10- 4 .
2-4 Résistances caractéristiques
- Résistance caractéristique à la compression notée fc j
La résistance à la compression du béton varie avec le temps, plus il vieillit plus la
résistance à la compression augmente.
La résistance à la compression du béton à j jour (fcj ) est fonction de ( fc 28 ) et est
égale :
• Pour f c28 40 Mpa :
• Pour f c28 40 Mpa
j
fc j = fc28 pour j 28 j
4, 76 + 0,83 j
fc j = f
fc j = fc28 pour j 28 1, 40 + 0,95 j c28
A défaut d’études préalables on peut admettre à priori pour des bétons courant, des
valeurs de la résistance caractéristique à la compression à 28 jours comme présenté
ci-dessous en fonction de la classe du ciment.
Classe du ciment 45 et 45R 55 et 55R
Condition Auto contrôle Condition Auto contrôle
Condition de fabrication
courante surveillé courante surveillé
3
Fc28 = 16 Mpa 300 Kg/m ---------- ------------ ---------
Fc28 = 20 Mpa 350 Kg/m3 325Kg/m3 325 Kg/m3 300 Kg/m3
Fc28 = 25 Mpa ----------- 400 Kg/m3 375 Kg/m3 350 Kg/m3
0,85. fc j
La contrainte de calcul vaut : fbu =
. b
0,85 tient compte des conditions de bétonnage.
est un coefficient de sécurité qui vaut :
b
- 1,5 dans le cas général,
- 1,15 pour les combinaisons accidentelles.
Le coefficient est fixé :
- à 1 lorsque la durée probable d´application de la combinaison d´actions
considérée est supérieure à 24 heures;
- à 0,9 lorsque cette durée est comprise entre 1 heure et 24 heures
- à 0,85 lorsqu´elle est inférieure à 1 heure.
0,85 fc28 0,85 fc28
Dans le cas général on a donc : f = =
bu 1,5
b
A l’ELS
On utilise un diagramme linéaire car on reste dans le domaine élastique, la contrainte
admissible de compression du béton vaut : f = 0, 6. fcj
bser
Selon le dosage et la classe du ciment les valeurs les plus couramment utilisées sont
en MPa
f c 28 16 20 25 30
ft 28 1,56
fbu 9,06
fbser 9,60
Remarque :
Les quatre types d’acier ont le même comportement élastique, donc un même
module de Young ( Es ) .
Entre les points O et A , le diagramme est constitué par une droite. s est
proportionnelle à s . Nous pouvons donc écrire s = Es. s . Es Coefficient directeur
de la fonction est le module d’élasticité longitudinale de l’acier et est pris égal à
200 000 Mpa.
Dans toute la région correspondant à OA lorsqu’on supprime la force F , l’éprouvette
reprend sa longueur Initiale. On dit que l’on se trouve dans le domaine élastique. La
valeur fe de s correspondant à l’ordonnée du point A , point qui limite la région
dans laquelle l’acier se trouve dans un état élastique s’appelle la limite élastique. La
valeur de fe varie avec les différents types d’acier.
3- DIAGRAMME DEFORMATION-CONTRAINTES DE CALCUL
f su
− f su
f e : Limite élastique
Es = 200000 Mpa = Module d’élasticité longitudinal
e = fe
Es s
s = Coefficient de sécurité
s = 1,15 Cas courants d’ouvrages,
s = 1 Pour les combinaisons accidentelles
4- CONTRAINTES DE CALCUL DE L’ACIER
- E.L.U.
La contrainte limite ultime de traction de l’acier est :
fe
fsu =
s
- E.L.S.
A l'E.L.S. pour limiter l’ouverture des fissures, on limite la contrainte de traction des
aciers tendus. En fonction de la destination de la structure (à découvert, à l’abri, en
bordure de mer), la taille des fissures est plus ou moins nocive. La contrainte dans les
- Aciers en barres :
- Treillis soudés :
SEQUENCE III
Règles générales de calcul aux états
limites
AD
Dalle ABCD : si 0,4 alors la dalle porte dans un seul sens, celui de la petite
AB
portée (AB et DC).
Dalle DEFG : si DG est plus proche de DE, alors la dalle porte sur quatre (04) côtés.
Dalle GFJK : si GK = GF alors la dalle porte sur les quatre côtés suivant une
répartition équitable.
Dalle ECHF – dalle FHIJ :
EF FJ
si 0,4 ou 0,4 Alors la dalle porte sur les trois côtés suivant la répartition
EC JI
ci-dessus.
4- PRINCIPE DE CALCUL
4.1 Plancher
Il consiste à calculer le poids de tous les éléments constitutifs du plancher pour 1 m²
de surface.
Exemple : pour un plancher en béton Armé
• Le poids de la dalle en B.A.
• Le poids de la chape au mortier,
• Le poids du revêtement,
• Le poids de l’enduit sous-plafond.
4.2 Poutre
Il consiste à calculer le poids des éléments supportés par un mètre linéaire de poutre
à savoir :
• Le poids propre de la poutre,
• Le poids de la dalle reprise,
• Le poids des éléments supportés par la dalle (murs de refend, cloisons, …).
4.3 Murs
• Sélectionner une tranche de bâtiment de largeur 1.00 m (sans baie) et sur la
hauteur totale du bâtiment,
• Considérer chaque travée indépendante.
Exemple : le refend prend une moitié de travée de part et d’autre.
• Différencier les charges permanentes et les charges d’exploitation,
• Effectuer la descente de charges niveau par niveau par calcul cumulé à partir
du haut,
• Etablir le tableau de calcul de la descente de charges,
• Déterminer la pression exercée sur le sol de fondation :
˗ sans coefficient de pondération : ELS
˗ avec coefficients de pondération (1,35.G + 1,5.Q) : ELU.
4.4 Poteaux et semelles
• Déterminer la surface totale de dalle reprise par le poteau,
• Calculer les charges par niveau y compris le poids propre du poteau considéré,
• Etablir le tableau de calcul de la descente de charges,
• Faire le cumul des charges transmises à la semelle,
• Déterminer la pression exercée sur le sol de fondation à l’ELS et à l’ELU
Q1 = Q2 = Q3 = .... = Q 0 = Q0
0 = Q0 1 = Q0 + Q1
1 = Q0 + Q1 2 = Q0 + 0,95 ( Q1 + Q2 )
2 = Q0 + 1,9Q 3 = Q0 + 0,90 ( Q1 + Q2 + Q3 )
3 = Q0 + 2,7Q 4 = Q0 + 0,85 ( Q1 + Q2 + Q3 + Q4 )
4 = Q0 + 3,4Q n
3+ n
3+ n
n = Q0 + Q pour n 5
n = Q0 + 2n Qi pour n 5
2 i
6- EXERCICES
6-1 Cas de charges identiques
Q0 = 1000 N / m2 et Q1 = 1500 N / m2 ; nombre d’étages = 6
Résolution :
Travail à faire :
A partir de la coupe du bâtiment ci-dessus, déterminer pour chaque niveau :
- les charges d’exploitation,
- les charges permanentes,
qui agissent sur :
- le mur de refend,
- le mur de façade qui supporte une demi-portée de plancher.
Charges d’exploitation :
Il ne sera pas tenu compte ici de la loi de dégression puisque le nombre d’étages est
inférieur à 5.
Charges permanentes :
• Fondations par semelles continues B.A. section 40 cm x 60 cm.
Poids :
• Mur de façade :
Blocs creux en béton de gravillon lourds :
Total =
• Plancher
Dalle pleine 15 cm :
Dalle flottante 4 cm :
Chape mortier 5 cm :
Sols minces :
Total =
CORRIGE
MUR DE REFEND :
CHARGES PERMANENTES : G CHARGES D'EXPLOITATION : Q
NIVEAU
POIDS POIDS
DESIGNATION LONGUEUR LARGEUR HAUTEUR TOTAL CUMUL LONGUEUR LARGEUR TOTAL CUMUL
UNITAIRE UNITAIRE
N1 Etanchéité
N2 Terrasse B.A.
N3 voile en B.A.
N4 plancher
N5 voile en B.A.
N6 plancher
N7 voile en B.A.
N8 plancher
N9 voile en B.A.
N10 fondation
MUR DE FAÇADE :
N1 Acrotère
N2 Etanchéité
N3 Terrasse B.A.
N4 mur
N5 plancher
N6 mur
N7 plancher
N8 mur
N9 plancher
N10 mur
N11 fondation
4- COMBINAISONS D’ACTIONS
4.1 Cas des fondations
Combinaisons d’actions :
4.2 Cas des poteaux
Dans les cas les plus courants (poteaux de bâtiment, d’angle, de rive, intérieurs),
l’unique combinaisond’actions à considérer est :
4.3 Cas des planchers : poutres et dalles ; travée sans porte-à-faux (ELU ; ELS)
E.L.U.R. :
E.L.S. :
Remarque : Dans le cas des poutres à plusieurs travées ou prolongées par un porte-
à-faux, il faut pouvoir considérer que toutes les travées ne sont pas simultanément
chargées.
5- FORMULAIRE DES POUTRES
Dans ce qui suit (tableau de formulaire des poutres) les notations sont les suivantes:
R A ; R B : action des appuis A et B
VA ; VB : efforts tranchants aux appuis A et B
x : abcisse d'une section courante
x 0 : Abcisse où s'exerce M 0 dans la travée AB
M x : Moment de flexion dans une section d'abcisse x
M 0 : Moment maximal de flexion en travée
qL
V ( x) = − qx
2
Taux de charge p1 p2
Moment M 0 de la travée indépendante p1l12 p2 l2 2
M 01 = M 02 =
isostatique 8 8
Moment sur appuis M w (ouest) et M e (est) Mw = 0 Mw
sur chaque travée (valeurs absolues) Me Me
Moments en travée Mt Mt1 Mt2
Mt1 Mt2
Moments retenus (valeurs absolue maximales) Ma2 Ma3
0
pl p l
Vo = + 1 1 0 Vo = + 2 2 0
Effort tranchant V0 de la travée indépendante 2 2
pl p l
Vo = − 1 1 0 Vo = − 2 2 0
2 2
pl Ma2 − 0 p l Ma3 − Ma2
Vmax = + 1 1 + Vmax = + 2 2 +
2 l1 2 l2
Effort tranchant Vmax
pl Ma2 − 0 p l Ma3 − Ma2
Vmax = − 11 + Vmax =− 22 +
2 l1 2 l2
2.2. Notations
6.2. Résolution
A1 A2 A3 A4
Portée l (m)
Taux de charge KN / m
Moment M 0 de la travée
indépendante isostatique KN .m
Moment sur appuis M w (ouest)
et M e (est) sur chaque travée
(valeurs absolues) KN .m
Moments en travée Mt KN .m
SEQUENCE IV
Dimensionnement des sections
soumises à la traction et à la
compression simple
1- DEFINITION :
Les tirants sont des éléments B.A. soumis à un effort normal de traction qui servent
généralement à équilibrer :
- les poussées horizontales. Exemple : poussées engendrées aux appuis par un
arc.
- Les actions verticales. Exemple : les suspentes.
2- HYPOTHESES D’ETUDE :
Le dimensionnement des tirants consistant à considérer les états limites afin de
déterminer les sections d’acier en fonction de Nu et Nser et de contrôler les
dispositions réglementaires minimales, nous considérerons les hypothèses d’études
suivantes :
• le béton tendu est négligé ;
• l’effort normal est uniquement équilibré par l’acier ;
• les deux matériaux (béton et acier) ont le même centre de gravité ;
• la condition d’équilibre statique doit être satisfaite :
Effort normal de calcul doit être égal à la section des aciers multiplié par la contrainte
de calcul.
3- DETERMINATION DES SECTIONS D’ARMATURES
3.1- Armatures longitudinales
- Section d'aciers à l ' E.L.U.R : - Section d'aciers à l ' E.L.S. :
• Effort Normal de traction • Effort Normal de traction
Nu = 1,35G + 1,50Q N ser = G + Q
• Condition d'équilibre statique: • Condition d'équilibre statique:
Nu = Asu f su Nser = Aser st
• Calcul de la section théorique : • Calcul de la section théorique :
Asu = Nu / f su Aser = N ser / st
Section d’aciers théorique à retenir : As = sup Asu ; Aser
- Condition de non-fragilité :
Bien que l’on néglige ici la résistance à la traction du béton, celui-ci résiste tout de
même un peu. Afin d’assurer la sécurité des personnes, toute rupture fragile de la
pièce doit être évitée. Il faut donc que le béton fissure avant la rupture de l’acier et la
rupture sera donc prévisible. On doit donc vérifier que l’effort que va reprendre l’acier
est bien supérieur à celui repris par le béton. Ainsi la pièce ne sera plus fragile. Donc
l’effort de traction des aciers doit être supérieur ou égal à l’effort de traction du
béton. As fe B ft 28
CORRIGE
- Section d’armature longitudinale :
Calcul à l’ELUR :
• Contrainte de calcul de l’acier
Calcul à l’ELS :
• Contrainte de calcul de l’acier
- Armatures transversales
Diamètre des cadres :
- Condition de non-fragilité
- Disposition constructive
5- EXERCICES DE RECHERCHE
- EXO 1
Soit un tirant en B.A. reliant les montants inclinés d’un portique au niveau des appuis
et destiné à équilibrer les efforts de poussées horizontales du portique.
Données :
Nu = 540 000 N ; Nser = 365 000 N
Section du tirant : 30cm 20cm
Sol jugé très agressif
Acier Fe E 400 ; s = 1,15 ; = 1,6
Béton fc28 = 27Mpa
A partir des données ci-dessus :
- Déterminez la section d’acier pour le tirant,
- Calculez le diamètre des cadres, l’espacement des cadres
- Vérifiez la condition de non-fragilité du tirant,
- Représentez le ferraillage de la section de ce tirant.
RESOLUTION
- EXO 2
Un atelier industriel est réalisé à l’aide d’éléments préfabriqués formant des arcs
isostatiques à trois articulations. Pour équilibrer les poussées engendrées en pied, un
tirant horizontal en B.A. repose sur le sol et relie les extrémités distantes de 16m.
Déterminez l’armature du tirant (armature longitudinale et transversale) ainsi que la
longueur de recouvrement et le nombre de cadres à placer sur le recouvrement.
Données :
Efforts normaux : N u = 420 000 N ; N ser = 300 000 N
Section du tirant : 20cm 20cm
Sol jugé très agressif agressif
Acier Fe E 400 ; = 1,15 ; = 1,6
s
Béton f = 22Mpa
c28
1- DEFINITION
Les poteaux en B.A. sont des éléments porteurs verticaux qui transmettent les
charges de la construction aux fondations. Ils sont destinés à supporter des charges
concentrées verticales qui sont généralement transmises par les appuis des poutres
en tête de poteau.
Dans cette leçon nous ferons le dimensionnement des poteaux qui sont soumis à la
compression centrée par la méthode forfaitaire du B.A.E.L.
2- HYPOTHESES DE CALCUL
Pour le dimensionnement des poteaux, nous partirons des hypothèses suivantes :
- l’élancement du poteau est limité pour parer au flambement (élancement ≤ 70) ;
- l’effort de compression est centré (l’excentrement éventuel de l’effort de
compression est limité à la moitié de la dimension du "noyau central"*) ;
- les justifications des sections se font à l’E.L.U.R. seulement : 1,35G + 1,5Q .
* Noyau central :
• rectangle : losange de sommet a / 6 , b / 6 sur les axes
• cercle : cercle de rayon R / 4
a
b
Br fc 28 f
Nu = + A e
0,9 s
b
4 cm 2 / m de périmètre ( u )
6- ARMATURES TRANSVERSALES
Les aciers transversaux ont pour rôle de :
- s’opposer à la déformation transversale (gonflement du béton) ;
- maintenir les aciers longitudinaux en place et d’empêcher le flambage.
6.1- Diamètre de l’armature transversale
l
t et t 12mm avec l = diamètre des aciers longitudinaux
3
6.2- Espacement entre les cadres
Si Ath Ascal , St inf ( a + 10cm ; 40cm )
Sinon : St inf ( a + 10cm ; 15 l min ; 40cm )
6.3- Longueur de recouvrement
lr 0,6ls avec ls = 40l pour FeE 400 et ls = 50l pour FeE500
6.4- Nombre de cours transversaux
Le nombre de cours transversaux sur la longueur de recouvrement est au moins
égal à trois.
n 3 cours
7- DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
7.1 Enrobages minimaux
• 1 cm à l’intérieur, sans condensation et au moins le diamètre du filant le plus
gros,
• 3 cm pour les parois exposées aux intempéries, condensations …
• 4 cm pour les parois non coffrées susceptibles d’être soumises à des actions
agressives ;
• 5 cm pour l’ouvrage exposé à la mer, aux brouillards salins, aux atmosphères
très agressives
• cg (diamètre maxi des granulats) pour un bétonnage correct.
7.2 Espacements maximaux entre armatures longitudinales
• Section rectangulaire :
Si 35 Asc à placer dans les angles
e Si 35 Asc à placer le long de b
e ( a + 10cm ; 40 cm )
• Section circulaire : n 6
8- EXERCICE D’ASSIMILATION
ENONCE :
Déterminez les armatures du poteau intérieur d’étage suivant, tout en indiquant
les dispositions constructives :
Efforts Normaux : G = 368 000 N et Q = 148 000 N
Longueur du poteau : lo = 3,00m avec lf = 0,7lo
Section rectangulaire : 18cm 25cm
fc28 = 24Mpa ; fe = 400Mpa et s = 1,15
Majorité des charges appliquée après 90 jours
F.P.
RESOLUTION
9- EXERCICES DE RECHERCHE
1- Déterminez I min , et pour un poteau en B.A. de section 30 40 cm et de longueur
de flambement 2,75 m.
2- Déterminez le coefficient de réduction d’un poteau de bâtiment chargé à 21
jours et dont l’élancement est 62.
3- Déterminez les armatures d’un poteau intérieur en B.A. soumis à un effort normal
de compression sur la section de béton.
Données :
• Effort normal à l’E.L.U. : N u = 650000N
• Section du poteau : 20cm 20cm
• Longueur de flambement : l f = 277cm
• La majorité du chargement est appliquée entre 28 et 90 jours
• Fc 28 = 25Mpa (béton réalisé avec des gravillons 5/20)
• Acier HA : fe = 400Mpa et s = 1,15
4- Déterminez le ferraillage ( l , t ) du poteau de l’application 1 si la section est de
30 85 ; effectuez les vérifications constructive