Je remercie plus particulièrement Monsieur Imed CHEFFI, mon responsable durant le stage,
de m’avoir permis de faire mon stage au sein de son entreprise, pour sa disponibilité, son
accueil chaleureux et de m’avoir guidé durant ce stage.
Aussi, je remercie monsieur Abdellatif ABBES, mon encadrant pédagogique, pour son
encadrement.
Sans oublier de présenter mes profonds remerciements pour tout le cadre enseignant et
administratif de l’IHEC pour leurs efforts en vue d’assurer notre formation et succès.
Enfin, j’adresse mes remerciements aux membres du jury pour l’honneur qu’ils m’ont fait en
acceptant de soutenir ce travail.
Dédicaces
A mes chers parents, pour tous leurs sacrifices, leur amour, leur tendresse, leur soutien et
leurs prières tout au long de mes études,
A toute ma famille pour leur soutien tout au long de mon parcours universitaire,
A mes amis qui n’ont cessé de m’aider et de me conseiller pour accomplir le présent rapport,
A cette personne qui compte déjà énormément pour moi, et pour qui je porte beaucoup de
tendresse et de respect,
Que ce travail soit l’accomplissement de vos vœux tant allégués, et le fruit de votre soutien
infaillible,
-1-
Liste des tableaux
-2-
Sommaire
Annexes
Bibliographie
-3-
Introduction générale
Dans le cadre de mon projet de fin d’étude à l’Institut des Hautes EtudesCommerciales de
Carthage IHEC, et à terme de mes études universitaire en licence appliquée en
comptabilité,j’ai effectuéun stage,à l’instar des étudiants de ma filière, au sein d’une
entreprise(cabinet d’expertise comptable), durant une période de 3 mois allant du 1er février
2019 au 30 avril 2019, afin de compléter les connaissances académiques que j’ai appris tout
le long de mon cursus universitaire.
Ce stage constitue un élément indispensable à notre formation. C’est un premier contact qui
permet à l’étudiant, futur comptable, de vivre la réalité socio-économique des entreprises et
leurs problèmes de gestion et d’organisation.
Le stage a donc été une opportunité pour moi de percevoir comment un cabinet d’expertise
comptable exécute les différentes tâches quotidiennes de tenue de comptabilité des
entreprises clientes ainsi que d’autres tâches comme l’audit financier et l’assistance
comptable et fiscale.
Durant cette expérience, et parmi les tâches qui m’ont été confiées, j’ai participé à la
préparation de certaines déclarations de l’impôt sur les sociétés, et c’est à ce moment-là que
j’ai découvert les spécificités et particularités, voire même difficultés, de chaque déclaration
préparée, ce qui m’a inspiré à traiter comme sujet, dans mon projet de fin d’études, les règles
de détermination du résultat fiscal, et à développer les spécificités liées au passage du
résultat comptable au résultat fiscal.
Compte tenu des différences conceptuelles de ces deux disciplines (comptabilité - fiscalité)
et des critères de mesure des résultats, il est normal qu'il existe des divergences entre la
comptabilité et la fiscalité. Mais, divergence n'implique pas incompatibilité. Bien au
contraire, le point de départ pour la détermination du résultat fiscal est toujours constitué par
le résultat comptable.
-4-
Ces divergences peuvent provenir du rejet par la fiscalité de certaines charges ou
l'exonération de certains produits, des incitations fiscales ou des traitements comptables non
admis par la législation fiscale.
C’est pour cela que ce rapport sera dédié au développement des règles de déterminations du
résultat fiscal et sera répartit comme suit :
Un premier chapitre, présentant l’entreprise dans laquellele stage a été effectué,un second
chapitredécrivant le déroulement du stage ainsi que les taches effectuées durant ce dernier, et
finalement un troisième chapitre analytique consacré au traitement des règles de
détermination du résultat fiscal.
-5-
PREMIER CHAPITRE
PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
-6-
Section 1 :Description de l’Entreprise :
Tableau 1
-7-
1.2 Objet de la société :
Audit fiscal
-8-
1.3 Classification de la société :
L’entreprise d’accueil exerce dans leSecteur privéet plus précisément dans les activités de
services ‘’intellectuels’’
1.4.2 Motifs de création:la société a été créée essentiellement pour des considérations de
regroupement de professionnels afin de faire face aux besoins, demandes et attentes du
marché notamment en terme de travaux d’audit financier, de conseil et d’assistance en
gestion.
-9-
Cinq Comptables salariés :
Un Avocat d’affaires
Un Conseiller Fiscal
Un Informaticien
Un Expert-Comptable Associé Gère la société, notamment, sur le plan légal (en tant
queGérant), en l’occurrence, Monsieur Imed CHEFFI
- 10 -
1.7 Public visé par l’activité de la société :
- 11 -
Section 2 : Description du département du stage :
L’activité de la société est étroitement liée auxdifférentes périodes de l’année. En effet, les
mois de Janvier à Mars sont généralement consacrés aux opérations d’assistance aux
inventaires physiques des stocks, des immobilisations et des valeurs mobilières (caisses, titres,
bons valant espèces, …) et d’arrêtés des états financiers des entreprises clientes.
Vu que mon stage a débuté au mois de Février 2019, j’étais orienté dans un premier temps,
vers ce département pour assister et participer activement aux opérations d’arrêtés des états
financiers de certaines entreprises clientes du cabinet.
La quasi majorité de l’effectif du Cabinet était affectée à cette date, à ce département et ce,
afin de respecter les délais légaux de dépôt des déclarations annuelles des résultats
(accompagnésdes Etats Financiers Annuels).
- 12 -
2.1.4 Objectif du département:
Etant un département d’assistance comptable et fiscale, l’objectif assigné ne peut être que
l’arrêté et l’assistance des entreprises clientes à arrêter des étatsfinanciers de fin d’année et le
dépôt des déclarations annuelles des résultats dans le délai règlementaire, soit le 25 Mars de
chaque année.
De par la nature de l’activité de ce département, ce dernier est structuré de telle sorte que
chaque collaborateur soit chargé d’un certain nombre de dossiers de tenue (ou de l’assistance du
client du cabinet) de la comptabilité et du dossier fiscal et social (CNSS) d’un certain nombre de
clients, qu’il traite individuellement sous sa responsabilité directe, toute en étant encadré et
supervisé, soit par un Associé du cabinet, soit par un chef de missions.
Pour ce faire, les comptabilités (ainsi que les dossiers fiscaux) devraient être à jour au plus tard, au
début du mois de Février.
Personne ne peut perdre de vue notamment, la contrainte de respect du délai légal de dépôt de
la déclaration annuelle des résultats (25 Mars) et le cas échéant, du délai convenu avec
l’entreprise cliente du cabinet.
- 13 -
2.2 Département « Audit financier »:
Le deuxième trimestre de l’année est généralement réservé pour les missions d’audit des états
financiers des entreprises clientes.
Vu que mon stage s’est étalé sur une période couvrant en grande partie le deuxième trimestre
2019 (période d’audit), j’étais affecté à partir du mois d’Avril 2019 vers ce département pour
participer activement à des missions d’audit des états financiers de certaines entreprises
clientes du cabinet.
A compter du mois de Avril, une grande partie de l’effectif du Cabinet est affectée à ce
département et ce, afin de respecter les engagements de délai pris par le cabinet envers ses
clients.
- 14 -
2.2.4 Objectif du département:
Etant un département d’audit financier légal, l’objectif assigné à ce département ne peut être
que le respect des délais convenus avec les clients du cabinet.
Ce département est structuré de telle sorte que chaque mission d’audit soit confiée à une
équipe composée d’un ou de plusieurs collaborateurs travaillant sous la supervision et la
responsabilité directe d’un Associé ou chef de mission.
Personne ne peut perdre de vue notamment, la contrainte de respect du délai convenu avec le
client pour la remise du rapport d’audit.
- 15 -
Section 3 :Description d’entreprises clientes
Lors de mon stage, j’étais affecté à des missions de mise à jour de la comptabilité de certains
clients dont une agence de voyage,une société commerciale de textile et une société d’avocats.
J’étais également affecté à des missions de préparation d’états financiers (Bilan, Etat de Résultat,
Etat de Flux de Trésorerie, Tableau de détermination du résultat fiscal, Notes aux états financiers, Tableau
d’amortissement, …) de certains clients.
Lors de mon stage, j’étais affecté à des missions d’audit financier d’états financiers de
certains clients dont deux sociétésde recyclage de déchetset une société de commerce
international.
- 16 -
DEUXIEME CHAPITRE
DEROULEMENT DU STAGE
- 17 -
Section 1 :Tâches menées durant le stage :
Dans notre université, nous avons pratiqué la comptabilitéàl’aide des exercices et des
applications faciles à traiter, sur papier et même sur le logiciel « SAGE », et ce en raison de
l’ordrepréétabli des opérations et de la facilité de visualisation des dates, des numéros des
pièces justificatives, etc…En effet, une page dans un exercice peut regrouper les données d’un
classeur de pièces et documents justificatifs.
Les étapes suivies dans la réalisation de ces travaux sont les suivantes :
Puisque le recours au système centralisateur est indispensable pour faciliter les tâches, le
premier classement consiste à classer les différents documents (factures, relevés bancaires, traites,
etc…) chronologiquement et selon le journal auxiliaire correspondant. On retrouve
généralement :
- 18 -
Le journal achats
Le journal ventes
Le journal caisses
Le journal banques
Le journal des opérations divers (impôts, salaires, écritures de fin d’année, etc…)
Chaque journal auxiliaire est ouvert dans un classeur selon les mois et par ordre
chronologique pour permettre la centralisation mensuelle dans le journal général dans de
bonnes conditions.
Après l’étape du classement, il faut saisir les opérations dans les journaux auxiliaires à l’aide
d’un logiciel conçu spécialement pour le cabinet. Ce dernier est un logiciel simple et facile, ne
nécessitant que deux heures de formation plus un peu de pratique, pour pouvoir le maîtriser.
En saisissant les opérations, le logiciel donne automatiquement un numéro de pièce de
l’opération, qui est porté sur la pièce (factures, avis de débits, etc…), pour créer une liaison entre
les opérations passées au journal et les pièces justificatives. La numérotation se fait d’une
manière relationnelle permettant sa compréhension rapide.
Ainsi par exemple, la facture numérotée A11/3 correspond à une facture d’Achat
comptabilisée sous le numéro11 et correspondant au mois de Mars.
Ceci permet de revenir rapidement sur une facture pouvant être à l’origine d’une erreur de
saisie ou d’une réclamation du client.
Après la comptabilisation des opérations, il est nécessaire de les visualiser et les vérifier afin
de déceler, le cas échéant, les erreurs éventuelles. Cettetâche est effectuée d’abord par le
comptable chargé du dossier, et ensuite par l’expert-comptable, qui est habilité à valider et
attester la conformité et la sincérité des états de synthèse.
- 19 -
1.1.4 Le rapprochement bancaire :
Cette opération consiste à réconcilier le solde de banque tel qu’il apparait en comptabilité et
celui figurant sur les relevés bancaires en recensant les écritures en rapprochement entre ces
deux origines.
Pour établir un état de rapprochement bancaire, il faut tout d’abord réunir les éléments
suivants :
Lorsque le rapprochement bancaire est terminé, il ne doit plus y avoir d’écart dans la dernière
ligne. De plus, les mouvements qui expliquent cet écart doivent être justifiés et
éventuellement corrigés lorsque c’est nécessaire.
1
https://www.compta-facile.com/l-etat-de-rapprochement-bancaire/
- 20 -
Pour que l’établissement du rapprochement bancaire soit plus simple, il doit être établi assez
souvent au risque de devoir pointer beaucoup de mouvements en cas d’écart et de se rendre
compte trop tardivement d’erreurs aux conséquences plus ou moins importantes.
Pour illustrer cette démarche plus facilement, un modèle d’état de rapprochement bancaire a
été annexé au présent rapport (ANNEXE -1- ).
Le lettrage consiste à justifier les mouvements débits avec des mouvements crédits, en
attribuant une même lettre à chaque opération de débit et à son équivalent en crédit,
permettant ainsi de mettre en évidence les éventuels écartset anomalies.
A titre d’exemple, parfois une facture est comptabilisée dans un compte fournisseur X et son
règlement est enregistré dans un autre fournisseur Y, donc il faut rectifier le numéro de
compte dans le journal ; ainsi on pourra lettrer cette somme comme si dessous indiqué.
Le lettrage sert à minimiser le travail lors de l’établissement du des notes annexes aux états
financiers. Lorsqu’il est effectué, il ne nous reste plus que les sommes manquantes.
Quant à l’analyse des comptes, elle consiste & étudier et examiner les comptes comptables
utilisés (numéros et intitulé) et leurs contenus (natures, mouvements, libellés,…).
L’objectif de l’audit financier est la certification des comptes, dans le but d’offrir une garantie
aux tiers.
L’un des devoirs des auditeurs financiers est de s’assurer que l’égalité a été respectée entre les
associés. Plusieurs autres travaux sont aussi réalisés par ces auditeurs, tels que :
- 21 -
La vérification des comptes
Le respect des dispositions législatives et réglementaires
Le contrôle de la légalité
La certification des comptes est la mission principale de l’auditeur financier. Cela consiste à
vérifier les comptes de l’exercice tels qu’ils ont été arrêtés par l’entreprise et afin d’être
présentés à l’assemblée générale ordinaire.
L’auditeur financier doit contrôler de manière permanente les principaux documents
comptables et autres tenus par la société, ainsi que les états en fin d’exercice à savoir le
bilan, le compte de résultat, les annexes,…
Ce travail est fait dans le but de pouvoir exprimer une opinion sur l’image « fidèle » des
états établis par l’entreprise. De plus, il doit vérifier la sincérité et la régularité des
informations comptables et financières. En certifiant, l’auditeur financier engage sa
responsabilité. Pour cela, il a le choix entre trois formes d’opinion qui sont :
L’auditeur financier doit s’assurer que toutes les modifications qui ont opérées lors de
l’exercice clos ont été faites dans la légalité. Paradoxalement, il ne peut apporter aucune
appréciation sur les modifications puisque ceci serait s’immiscer dans la gestion.
- 22 -
1.3 L’établissement des déclarations fiscales :
A la TVA,
A la retenue à la source,
A la taxe unique sur les assurances,
Aux taxes parafiscales telles que FODEC, FOPROLOS, TFP, TCL…
Au droit de timbre…
Pour les personnes physiques soumises au régimeréel, le délai de paiement des impôts et taxes pour
les personnes physique est fixé du 1er au 15 de chaque mois, et du 1er au 28 de chaque mois pour les
personnes morales, alors que pour les personnes soumises au régime forfaitaire, le délai est fixé du
1er au 15 du premier mois de chaque trimestre civil.
Le montant d’impôts en principal, perçu sur chaque déclaration mensuelle ou trimestrielle au titre de
l’ensemble des impôts, taxes et droits exigible, ne peut pas être inférieur à un minimum fixé comme
suit :
5 dinars pour les personnes physiques soumises à l’IRPP selon le régime forfaitaire,
10 dinars pour les personnes physiques soumises à l’IRPP selon le régime réel,
15 dinars pour les personnes morales.
- 23 -
1.3.2 Les déclarations annuelles :
L’article 59 de code de l’IRPP et de l’IS précise qu’en vue de l’établissement de l’RPP ou de l’IS,
toutes personnes soumises à l’un de ces impôts ou dont elle est exonérée est tenue de souscrire selon
le modèle établi par l’administration une déclaration annuelle de revenu et de la déposée à la recette
de finance du lieu d’imposition.
L’IRPP :
0 à 5.000 Dinars 0% 0%
Tableau 2
- 24 -
L’IS :
Etant donné que mon stage a coïncidé avec la période des déclarations annuelles, j’ai
eu l’opportunité de comprendre et de travailler sur la détermination de l’impôt sur les
sociétés. Ce qui m’a amené à choisir comme thème pour mon projet de fin d’études,
les règles de détermination du résultat fiscal pour les besoins de calcul de l’impôt sur
les sociétés.
La déclaration d’employeur :
La déclaration de l’employeur est obligatoire pour toutes les entreprises quelles que
soient leurs tailles. Elle peut être déposée sous deux formats possibles :
- 25 -
3. les revenus des capitaux mobiliers, intérêts des comptes spéciaux d’épargne et
intérêts des prêts,
4. les montants servis à des personnes non résidentes ou non établies en Tunisie
au titre des honoraires, loyers, commissions, courtages, redevances, jetons de
présence, plus-value immobilière, valeurs mobilières à l’exception des parts
des actions et des plus-values provenant de la cession des valeurs mobilières,
5. les autres montants servis et soumis à la retenue à la source,
6. les ristournes commerciales et non commerciales.
Le tableau récapitulatif doit contenir les totaux des retenues à la source effectuées sur
l’exercice.
- 26 -
Section 2 :Bénéfices du stage :
Je ne saurai en aucun cas nier l’apport bénéfique que présente ce stage pour moi. En effet au
cours de cette expérience j’ai tiré un certain nombre d’acquis importants qui peuvent se
résumer dans ce qui suit :
2.1 Compétences :
Ce stage m’a permis de développer mes connaissances théoriques et de les concrétiser par la
pratique. Grâce à ce stage j’ai pu compléter la théorie que j’ai apprise à l’université et
surtout il m’a permis de découvrir des grands axes dont regorge la sphère professionnelle.
En plus, au cours de cette période d’apprentissage j’ai eu l’occasion d’apprendre à se servir
d’un logiciel pour la réalisation des tâches quotidiennes qu’on sera appelé à accomplir dans
notre vie professionnelle.
Mon stage a été à mes yeux, très instructif. Malgré qu’on ne soit pas nombreux dans le
cabinet, j’ai pu observer le cadre d’une vie en société. En effet, au-delà de l’activité de
chacun, j’ai pu comprendre et apprendre comment s’articulent les relations entre les gens au
sein de leurs services. Par ailleurs, le contact que j’ai eu à entreprendre avec les gens que ce
soit au cabinet ou au cours de mes missions, m’a permis de comprendre le comportement à
apprendre en toutes circonstances. Néanmoins, comme il arrive souvent dans la vie, il ne
faut également pas exclure certaines difficultés qui peuvent nous accabler dans notre vie
quotidienne (contrainte de contacts directs avec les premiers responsables des sociétés clientes du cabinet,
difficultés de pouvoir proposer des améliorations aux procédures et pratiques courantes du cabinet,…)
- 27 -
TROISIEME CHAPITRE
LES REGLES DE DETERMINIATION DU
RESULTAT FISCAL
- 28 -
Au cours de mon stage, j'étais plutôt intéressé par l'aspect fiscal, puisque, parmi les tâches
qui m’ont été confiées, j’ai participé à la préparationde certaines déclarations annuelles de
l’impôt sur les sociétés.
Ce qui a attiré mon attention c’était que chaque déclaration établie présente des particularités
qui lui sont propres et qui la distingue des autres déclarations.
Il est vrai que les règles de détermination de la base imposable et par voie de conséquence
de l’impôt sur les bénéfices (I.S) sont conceptuellement identiques pour toutes les sociétés
mais les cas réels diffèrent d’une entreprise à une autre. Chaque entreprise présente des
spécificités.
Ceci étant, j’ai dû, à maintes reprises, demander de l’aide et de l’assistance et recourir à des
textes et documents juridiques d’ordre fiscal afin de pouvoir réaliser et réussir le travail qui
m’a été confié.
Ce passage du résultat comptable au résultat fiscal suit certaines règles, et repose sur des
conditions liées à l’imposition des produits et à la déduction des charges.
- 29 -
Section 1 : L’imposition des résultats : L’Impôt sur les Sociétés
La déclaration annuelle de l’IS doit être déposée dans un délai n’excédant pas le 25 mars de
chaque année ou dans un délai n’excédant pas le 25ème jour du troisième mois qui suit la date de
clôture de l’exercice si celui-ci est arrêté à une date autre que le 31 décembre.
- 30 -
Les groupements interprofessionnels qui ne réalisent pas à titre principal des activités
lucratives et dont les ressources sont d'origine fiscale ou parafiscale,
Les assurances mutuelles régulièrement constituées,
Les caisses d'épargne et de prévoyance administrées gratuitement,
Les établissements publics, les organismes de l'Etat ou des collectivités publiques
locales sans but lucratif,
Les coopératives et mutuelles suivantes :
Les coopératives de services dont l'activité concourt à la commercialisation des
produits agricoles ou de pêche et opérant dans l'enceinte des marchés de gros,
Les sociétés mutuelles de services agricoles,
Les coopératives ouvrières de production.
La Caisse des Prêts et de Soutien des Collectivités Locales,
Les Sociétés d'Investissement à Capital Variable (SICAV).
Il y a lieu de noter que l’exonération de l’impôt sur les sociétés est limitée aux activités qui
relèvent de l’objet social. Tout revenu provenant d’activités autres que celles réalisées dans
le cadre du régime légal propre régissant l’organisme bénéficiaire de l’exonération reste
soumis à l’IS.
2. Taux de l’IS
Les personnes morales tunisiennes ou disposant d’un établissement stable en Tunisie
calculent leur IS en appliquant au résultat fiscal calculé à partir du résultat comptable, un
taux d’impôt sur les sociétés de 10%, 20%, 25% ou 35%.
- 31 -
2.1 Le taux de 25% (Taux Général)
Les bénéfices réalisés par les personnes morales couvertes par le champ d’application de
l’impôt sur les sociétés tel que fixé par l’article 45 du code de l’impôt sur le revenu des
personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés sont soumis à l’impôt sur les sociétés, à
partir du 1er Janvier 2014 au taux de 25%.
- 32 -
2.4 Le taux de 35%
Le taux de l’IS est fixé à 35% pour les sociétés suivantes :
Entreprises exerçant dans le secteur financier :
Etablissements de crédits,
Les établissements de crédit non-résidents exerçant dans le cadre du code de
prestation des services financiers aux non-résidents et ce, pour leurs opérations
avec les résidents,
Sociétés d’investissement (SICAF, SICAR),
Compagnies d’assurance et de réassurance, à l’exception des sociétés exerçant
dans le domaine du courtage en assurance et des sociétés ayant la qualité
d’agent d’assurance,
Sociétés de recouvrement de créances.
Les opérateurs de réseaux des télécommunications,
Entreprises exerçant dans le secteur des hydrocarbures :
Il s’agit des entreprises de production et de transport des hydrocarbures, des entreprises de
services dans le secteur des hydrocarbures et des entreprises exerçant dans le secteur de
raffinage des hydrocarbures et de vente de produits pétroliers en gros.
Sociétés de services dans le secteur des hydrocarbures,
Entreprises exerçant dans les secteurs de production et de transport des
hydrocarbures et soumises à un régime fiscal dans le cadre des conventions
particulières,
Entreprises de transport des produits pétroliers par pipe-line,
Entreprises exerçant dans le secteur de raffinage et de vente des produits
pétroliers en gros.
Et à partir du 1er Janvier 2019 :
3
Entreprises exerçant dans le secteur des grandes surfaces
Concessionnaires automobiles
Franchisées de marques ou d’enseignes commerciales étrangères dans le
commerce de distribution, à l’exception des entreprises assurant un taux
d’intégration supérieure ou égale à 30%.
3
Date d’entrée en vigueur reportée pour le 1er Janvier 2020
- 33 -
2.5 Le ‘’NOUVEAU’’ taux de 13,5%
4
Le taux de 13,5% est fixé pour les :
1- Bénéfices provenant des industries électroniques, électriques et mécaniques;
2- Bénéfices provenant de la fabrication des voitures, avions, bateaux et trains et leurs
composantes;
3- Bénéfices provenant de la fabrication de câbles;
4- Bénéfices provenant de la fabrication de médicaments et équipements & matériels
médicaux;
5- Bénéfices provenant du secteur du textile, cuir et chaussures;
6- Bénéfices provenant des industries alimentaires;
7- Bénéfices réalisés par les centres d’appel;
8- Bénéfices provenant de la réalisation des services d’innovation dans la technologie de
l’informatique et de la programmation;
9- Bénéfices réalisés par les Sociétés de Commerce International.
3. Minimum d’impôt
L’impôt sur les sociétés ne peut être inférieur à un minimum applicable à toute entreprise
soumise à l’IS et à un minimum d’impôt applicable aux personnes morales bénéficiaires
d’avantages fiscaux.
Il est à noter que l’impôt doit être comparé avec:
Le minimum d’impôt du droit commun :
0,2% du CA brut local avec un minimum de 500 DT pour les sociétés soumises
à l’IS au taux autre que de 10%
0,1% du CA avec un minimum de 300 DT pour les autres entreprises
les minimums d’impôt prévus par la législation des avantages fiscaux en cas de
déduction des bénéfices d’exploitation ou en cas de dégrèvement fiscal financier :
Personnes morales: minimum de 15% des bénéfices soumis à l’IS, au lieu de
20% antérieurement fixé et maintenu pour toutes personnes morales soumises à
l’IS au taux de 35%,
- 34 -
Personne physique: minimum de 45% de l’IRPP dû sur le revenu global avant
déduction des revenus et bénéfices non imposables, au lieu de 60%
antérieurement fixé.
Notons qu’en cas de paiement du minimum d’impôt après un mois de l’expiration des délais
légaux, ce minimum est majoré de 50%.
- 35 -
les nouvelles sociétés créées au cours de l'année 2013 exerçant dans le secteur des
services ou des professions non commerciales et dont le chiffre d'affaires annuel
ne dépasse pas 300 mille dinars et les sociétés exerçant dans le secteur d' achat en
vue de la revente, les activités de transformation et la consommation sur place et
dont le chiffre d'affaires annuel ne dépasse pas 600 mille dinars5.
les nouvelles sociétés créées au cours de l'année 2014 exerçant des activités de
transformation et dont le chiffre d'affaires annuel ne dépasse pas 600 mille
dinars6.
Les nouvelles sociétés créées au cours de l'année 2016 exerçant des activités de
transformation et dont le chiffre d' affaires annuel ne dépasse pas 600 mille dinars
et les sociétés exerçant dans le secteur des services ou des professions non
commerciales dont le chiffre d' affaires annuel ne dépasse pas 300 mille dinars et
constituées par les personnes au chômage titulaires d' un diplôme universitaire ou
d' un brevet de technicien supérieur7.
Des sociétés créées, ayant obtenu une attestation de dépôt de déclaration
d'investissement au cours des années 2018 et 2019 et exonérées de l' impôt sur les
sociétés pendant une période de 4 ans à partir de la date d'entrée en activité effective8.
Des sociétés bénéficiant de la déduction totale de leurs bénéfices provenant de
l'exploitation nonobstant le minimum d' impôt prévu par l' article 12 de la loi N°89-
114 du 30 décembre 1989, il s’agit notamment :
Des sociétés implantées dans les zones de développement régional au cours de la
période de déduction totale.
Des sociétés exerçant dans le secteur agricole et de pêche au cours de la période
de déduction totale.
Des sociétés exportatrices dont la période de déduction totale conformément à la
législation en vigueur n ' a pas expiré.
Des sociétés bénéficiant des dispositions de l'article 71 du code de l'impôt sur le
revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés, et ce, pour la première
année de déduction.
5
Article 17 de la loi de finances pour l'année 2013.
6
Article 20 de la loi de finances pour l'année 2014.
7
Article 13 de la loi de finances pour l’année 2016.
8
Article 13 de la loi de finances pour l'année 2018.
- 36 -
4.2 Assiette de la contribution sociale de solidarité
Pour les personnes morales, l'assiette de la contribution sociale de solidarité est égale aux
bénéfices nets servant de base pour la détermination de l’impôt sur les sociétés, soit après
déduction notamment des pertes, des amortissements, des amortissements réputés différés en
périodes déficitaires et des bénéfices réinvestis déductibles conformément à la législation
fiscale en vigueur.
pour les entreprises et les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés9 :
la différence entre l’impôt sur les sociétés dû selon les taux prévus par la législation en
vigueur majorés d’un point et l’impôt dû selon lesdits taux, sans majoration d’un point
(contrairement au personnes physiques), avec un minimum égal à :
• 300 dinars pour les personnes soumises à l’impôt sur les sociétés au taux de 35% ;
• 200 dinars pour les personnes soumises à l’impôt sur les sociétés au taux de 25%,
20% ou 15%
• 100 dinars pour les personnes soumises à l’impôt sur les sociétés au taux de 10%.
pour les sociétés et les entreprises totalement exonérées de l’impôt sur les sociétés
conformément à la législation en vigueur ou celles qui bénéficient de la déduction totale
de leurs bénéfices provenant de l’exploitation10 :200 dinars.
9
Pour les personnes morales, l’assiette de la contribution sociale de solidarité est égale aux bénéfices nets
servant de base pour la détermination de l’impôt sur les sociétés, soit après déduction notamment des
pertes, des amortissements, des amortissements réputés différés en périodes déficitaires et des bénéfices
réinvestis déductibles conformément à la législation fiscale en vigueur.
10
Nonobstant le minimum d’impôt prévu par l’article 12 de la loi n° 89-114 du 30 décembre 1989 portant
promulgation du CIRPPIS.
- 37 -
Le tableau suivant présente une comparaison entre les taux de l'IS au 31/12/2017 (c’est-à- dire
sans CSS) et les nouveaux taux applicables à compter du 1er janvier 2018 (c’est-à-dire en
intégrant la CSS de 1% aux anciens taux de l'IS), ainsi que le minimum exigible :
- 38 -
Section 2 : La détermination du Résultat Fiscal
Le résultat fiscal est une notion que définissent les lois fiscales, compte tenu des recettes
dont l'Etat a besoin et des différents objectifs d'ordre social et économique. Ces lois fiscales
sont souvent modifiées en fonction des fluctuations de la conjoncture économique et des
besoins de l'Etat.
Le résultat imposable est le résultat comptable réajusté selon les règles fiscales, c'est-à-dire
modifié en tenant compte des conditions et limites prévues par la législation fiscale et ce
dans le cadre de réajustements dits rectifications , que la société est tenue d'opérer en
procédant à l'établissement du tableau de détermination du résultat fiscal qui récapitule cette
situation.
11
Le modèle du tableau de détermination du résultat fiscal (ANNEXE-2-) établi par
l’administration fiscale retient comme base de départ pour le calcul du résultat imposable, le
résultat net après modification comptables.
Et enfin, le résultat imposable est :
Annuel : il est calculé au titre d’un exercice donné.
Global : il est déterminé d’après les résultats d’ensemble des opérations de
toute nature effectuées par l’entreprise y compris notamment la cession de
tout élément d’actif mais en tenant compte de certaines exonérations.
Net : C’est-à-dire déterminé après déduction des charges de production et de
l’exploitation de toute nature nécessitées par l’activité.
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Voir Annexe
- 39 -
1. Conditions de déduction des charges
12
Les réintégrations et les déductions
- 40 -
1.2 Conditions spécifiques de déductions des charges :
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Notamment la location des équipements, des immeubles à usage professionnel ou même à usage
d’habitation destinés au logement du personnel (autres que ceux exploités sous forme de leasing).
14
Y compris les frais d’acquisition de pièces de rechange utilisées.
- 41 -
d) Conditions de déduction des primes d’assurance :
Les primes d’assurance supportées par l’entreprise pour la couverture de charges ou de
risques professionnels éventuels (incendies, vols, inondations…) constituent des charges
déductibles mais à concurrence de la quote-part relative à l’exercice.
Pour ce genre de frais, l’Administration fiscale a retenu le principe qu’il s’agit de « Frais
préliminaires » à imputer intégralement à l’exercice de leur engagement par voie
d’amortissement. Selon le S.C.E16, et contrairement à l’I.A.S 3817, de tels frais capitalisés
doivent être résorbés le plus rapidement possible et au grand maximum sur une durée de 3
ans, avec un meilleur rattachement des charges aux produits.
15
Ne rentrant pas dans ce qui a été prévu au niveau de l’article 14 du CIRPPIS
16
Norme comptable 10 relative aux Charges reportées.
17
Le paragraphe 57 de la norme comptable I.A.S 38.
- 42 -
g) Conditions de déduction des frais de transport et de déplacement :
Sont déductibles les frais engagés par l’entreprise, même sous forme de remboursement de
frais, au titre de :
Transport du personnel.
Missions justifiés par des ordres de missions préétablis tels que le transport,
l’hébergement, la nourriture, l’argent de poche, mais à l’exclusion de la taxe sur les
voyages.
transport sur achats, à l’exclusion des frais de transport sur acquisitions
d’immobilisations, ou sur ventes lorsqu’ils ne sont pas portés directement au
débit d’un sous compte d’ « Achats » ou au crédit d’un sous compte de « Ventes ».
18
Droit au congé au titre d’une année non encore consommé par le salarié à la date de clôture de l’exercice.
19
Le paragraphe 40, décret n° 96-2459 du 30 décembre 1996.
- 43 -
j) Conditions de déduction des charges financières :
Les intérêts de toutes sortes (frais, commissions, intérêts ordinaires, intérêts intercalaires, etc.)
supportées par l’entreprise dans l’intérêt de l’exploitation, constituent des charges
déductibles.
Les pertes de change constatées par l’entreprise (pertes de cours de change sur échéances
d’emprunts, sur actualisation, à la date de clôture de l’exercice, des soldes des comptes de tiers dus en
monnaies étrangères « Pertes latentes ») ne constituent des charges déductibles qu’aux échéances
de remboursement, c’est-à-dire lorsque ces pertes deviennent certaines.
20
Fonds National de l’Emploi, Associations et institutions œuvrant dans le domaine de la promotion des
personnes handicapées, Fonds de soutien, d’entretien et de maintenance des établissements scolaires, Etat,
collectivités locales et entreprises publiques, Conjoints, ascendants et descendants des martyrs de l’armée
nationale, de la douane et des forces de sécurité intérieure, sûreté nationale, police nationale, garde
nationale, protection civile, prisons.
- 44 -
L’Administration Fiscale a retenu également le principe que les dons et subventions
accordés à des partis politiques ne sont pas déductibles.
- 45 -
Pour tout ce qui est commerce de distribution au détail, l’Administration Fiscale accepte la
déduction des pertes correspondantes à des vols de marchandises pour un forfait égal à 1,5%
du chiffre d’affaire de l’entreprise.
Dans le cas des pertes constatées au titre des stocks de marchandises détruits, par
l’entreprise, l’Administration Fiscale exige, en l’absence de texte législatif ou réglementaire
approprié, que la destruction ait lieu en présence d’un huissier notaire, en tant qu’auxiliaire
de justice, et de deux agents de l’Administration Fiscale pour s’assurer de la réalité des
opérations de destruction.
- 46 -
a) Conditions de déduction des amortissements de biens corporels & incorporels :
Sur le plan fiscal, il est admis que l’amortissement s’applique, selon les règles fiscales, aussi
bien aux biens, corporels & incorporels, propriétés de l’entreprise qu’aux biens
n’appartenant pas à cette dernière, soumis à dépréciation.
- 47 -
et correspondant, notamment, à des biens (constructions, équipements industriels, véhicules de
transport, … à l’exclusion des biens non amortissables et des biens exclus du droit à amortissement)
Les immobilisations de faible valeur maximum 500 Dinars sont amorties intégralement.
Si la valeur de l’immobilisation de faible valeur enregistrée parmi les charges de l’exercice,
la charge n’est plus déductible et le droit à l’amortissement est perdu.
d) Taux d’amortissement :
La loi de finances pour l’année 2008 a limité les annuités d’amortissements déductibles à
celles calculées sur la base des taux maximum fixés par le décret n°2008-492 du 25 février
2008 (ANNEXE -3-).
Ainsi, sur le plan fiscal, l'amortissement déductible est celui qui résulte de l'application des
règles du système comptable des entreprises sans dépasser les seuils de taux admis
fiscalement.
Etant précisé que l’annuité d’amortissement déterminée selon les dispositions de la loi de
finances pour l’année 2008 et du décret n°492 du 25 février 2008 aussi bien en ce qui
concerne les biens propriété de l’entreprise que les biens exploités dans le cadre des contrats
de leasing est une annuité maximale, l’entreprise reste habilitée à déduire une annuité
inférieure sous réserve de respecter la même annuité pour toute la durée d’utilisation des
actifs.
- 48 -
2. Conditions d’imposition des produits
- 49 -
Notons que les dividendes reçus officiellement jusqu’à Fin 2014, étaient
exonérés de l’IRPP ou de l’IS entre les mains des bénéficiaires. A partir du 1er
janvier 2018, ceux servis à des Personnes Physiques Résidentes ou Non ainsi
que ceux accordés à des Personnes Morales non établies en Tunisie sont
désormais soumis à une R/S au taux de 10% Libératoire en général.
- 50 -
3.1 Les provisions déductibles
A partir du 1er janvier 2008, sont admises en déduction, dans la limite globale de 50% du
bénéfice imposable, les 3 catégories de provisions suivantes :
3.1.1 Provisions pour créances douteuses pour leurs valeurs TTC (Nécessité de l’action en
justice : Ladite déduction est subordonnée à l'engagement d'une action en justice contre le
débiteur défaillant.)
3.1.2 Provisions pour dépréciation de stocks destinés à la vente (le montant des provisions
déductibles au titre de la dépréciation des stocks est constitué par la différence entre le prix de
revient du produit constaté en comptabilité et la valeur de réalisation nette connue à la date de
clôture du bilan de l'exercice au titre duquel les provisions sont constituées sans tenir compte des
frais non réalisés à cette date et sans que ce montant excède 50% du prix de revient du produit).
3.1.3 Provisions pour dépréciation des actions cotées en bourse (les actions sont évaluées
d'après le cours moyen journalier à la bourse des valeurs mobilières de Tunis du dernier mois de
l'exercice au titre duquel les provisions sont constituées).
- 51 -
3.2.3 Conditions de la déclaration :
Pour bénéficier de ces déductions, les entreprises ayant pratiqué des provisions
sont tenues de joindre à leur déclaration annuelle de l'impôt sur le revenu un état
détaillé des provisions constituées :
- un relevé détaillé des provisions pour créances douteuses indiquant l’identité
du débiteur, la valeur nominale par créance, les provisions constituées et la
valeur comptable nette,
- un relevé détaillé des provisions constituées au titre de la dépréciation de la
valeur des stocks indiquant le coût d'origine, les provisions constituées et la
valeur comptable nette par catégorie de stocks,
- un relevé détaillé des provisions constituées au titre de la dépréciation de la
valeur des actions et des parts sociales indiquant le coût d'origine, les
provisions constituées et la valeur comptable nette des actions et des parts
sociales.
- L’état des provisions déductibles relatives aux créances des entreprises en
difficultés économiques doit mentionner les références de la décision de
suspension des procédures judiciaires.
Principe général :
Le déficit enregistré au titre d’un exercice et dégagé par une comptabilité conforme
à la législation comptable des entreprises est déduit successivement des résultats
des exercices suivants et ce jusqu’à la cinquième année inclusivement.
- 52 -
La déduction ne couvre pas les déficits résultant de la déduction des revenus ou
bénéfices conformément à la législation fiscale en vigueur.
- 53 -
Toutefois, le report des pertes ne couvre pas les déficits résultant de la déduction
des revenus ou bénéfices, en vertu des dispositions du code de l’IRPP et de l’IS,
dont notamment :
- les dividendes,
- les intérêts des dépôts et des titres en devises ou en dinars convertibles,
- la plus-value provenant de la cession de certaines valeurs mobilières.
Le déficit déductible est lié à l’identité de la personne qui l’a subi,
Principe : Le déficit enregistré par une entreprise ne peut être déduit que par la même
entreprise
Exception : Cas des déficits enregistrés par une entreprise et déduits par une autre
entreprise :
Transformation de la forme juridique de la société :
En cas de transformation de la nature juridique d’une entreprise, et lorsqu’une
telle transformation entraine le changement du régime fiscal de l’entreprise
transformée, le déficit subi par la société transformée n’est pas déductible au
niveau de la nouvelle société.
Opérations de fusion ou de scission totale de sociétés,
Cas des entités fiscalement transparentes :
Les entités fiscalement transparentes (sociétés de personnes et assimilées) n’étant
passibles ni de l’IR ni de l’IS, les résultats qu’elles enregistrent sont
imposables au niveau des membres ou associés desdites entités chacun
proportionnellement à ses droits dans la société ou groupement. Parallèlement
les déficits qu’elles enregistrent restent reportables au niveau de ces derniers
selon les mêmes droits.
4.1.3 Sort des déficits non imputés sur les résultats bénéficiaires des premiers exercices
suivant celui de la constatation des pertes :
Les pertes non imputées sur les revenus ou sur les bénéfices des années suivant
immédiatement l’année ayant constaté le déficit ne peuvent plus être reportables
ultérieurement et ce, dans la limite des revenus et bénéfices réalisés.
NB : Au cas où l’entreprise adopte un ordre d’imputation autre que celui susvisé,
elle perd le droit au report de la quote part de la perte non imputée du fait de
l’ordre qu’elle a adopté.
- 54 -
4.2 Déduction des amortissements de l’exercice
Les amortissements de l’exercice ayant été réintégrés sont déductibles sauf si les
conditions générales de déduction ne sont pas vérifiées
- 55 -
Conclusion
A présent que ce rapport s’achève, il est important d’exprimer à quel point ce stage a été une
expérience professionnelle très instructive et pleine d’enseignement, bien que la période soit
relativement courte.
En fait, le parcours universitaire m’a permis d’avoir des outils et des méthodologies de
travail et surtout une grande capacité d’adaptation face à des situations diverses.
Alors queces trois mois de stage m’ont permis de traduire ces atouts à des situations réelles
et ainsi de concrétiser mes acquis, voire parfois de les remettre en cause lorsque cela était
nécessaire.
Toutefois, ce stage m’a permis de tester mes capacités d’analyse et de synthèse, et de faire
une comparaison entre application théorique et application pratique.
A mon avis, je crois que tous ces points paraissent clairs au niveau d’un cabinet d’expert-
comptable, parce que j’étais devant diverses applications qui se diffèrent les unes des autres.
Aussi, le stage m’a permis d’expérimenter le métier qui m’intéresse. C’était l’occasion de
lever les doutes sur mon orientation.
Mon stage est aussi l’opportunité de m’intégrer un peu dans la vie active, de me
familiariser avec l’environnement professionnel et de travailler avec différentes équipes
qui m’ont toutes aidé à m’améliorer surtout en audit et en comptabilité.
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Bibliographie
Ouvrage :
- FaezCHOYAKH 2014 : « Les obligations fiscales 2014 » OPUS éditions,
P119-199.
Cours :
- ELLOUZ Mehdi 2018: Cours fiscalité, ISCAE.
Mémoire :
- GHANNEYAli, année universitaire 2014-2015 : « l’audit de l’impôt sur les
sociétés : détermination du bénéfice imposable et audit du tableau de
détermination du résultat fiscal », IHEC Carthage.
Site internet :
- https://www.turess.com/fr/lexpert/4944
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Annexes
ANNEXES -1-
Modèle d’état de rapprochement bancaire
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ANNEXES -2-
Le modèle du tableau de détermination du résultat fiscal
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3
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4
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5
- 62 -
6
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ANNEXES -3-
Taux maximum fixés par le décret n°2008-492
Actifs Taux
2- Constructions en dur 5%
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