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Année 2020-2021
MATHÉMATIQUES 2020 – 2021 1
Définition : Groupe a ≡ b [n ] ⇐⇒ n | (a − b ) ⇐⇒ a − b ∈ nZ
Un groupe est un couple (G , ∗) où G est un ensemble La congruence modulo n est une relation d’équivalence.
et ∗ une loi de composition interne tels que : On note Z/n Z l’ensemble des classes d’équivalence de Z
(i) la loi ∗ est associative : pour cette relation.
Définition
Proposition Un groupe (G , ∗) est dit :
Soit (G , ∗) un groupe. H ⊂ G est un sous-groupe de • monogène s’il est engendré par un élément :
G si H est non vide et si :
G = 〈a 〉 = {a k , k ∈ Z}
∀x , y ∈ H , x ∗ y −1 ∈ H
• cyclique s’il est monogène et fini.
Les images directe et réciproque d’un sous-groupe par un • a est d’ordre fini s’il existe n ∈ N∗ tel que a n = e .
morphisme de groupes est un sous-groupe. • L’ordre de a est alors min{n ∈ N∗ | a n = e }.
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2 Fiche 1 – Structures algébriques
Définition : Noyau et image d’un morphisme (ii) Z/n Z est un anneau intègre.
Si φ un morphisme de l’anneau A dans l’anneau B , (iii) n est premier.
• Im(φ) = φ(A) = {φ(x ), x ∈ A} ;
L’élément k est inversible dans l’anneau Z/n Z si et seule-
• Ker(φ) = φ −1 ({0B }) = {x ∈ A, φ(x ) = 0B }.
ment si k ∧ n = 1.
L’image d’un morphisme d’anneaux est un anneau, mais
pas le noyau.
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Fiche 1 – Structures algébriques 3
ϕ(n ) représente :
• le nombre d’entiers inférieurs à n et premiers avec n ;
• le nombre d’éléments inversibles de l’anneau Z/n Z ;
• le nombre de générateurs du groupe (Z/n Z, +), donc
celui de (Un , ×).
Proposition
Soient m, n ∈ N∗ . Si m ∧ n = 1, ϕ(mn) = ϕ(m)ϕ(n ).
Proposition
Y 1
Pour tout n ∈ N∗ , ϕ(n ) = n · 1− .
p premier
p
p |n
a ϕ(n ) ≡ 1 [n ]
a p ≡ a [p ]
Structure d’algèbre
Définition : K-algèbre
Une algèbre sur un corps K, ou K-algèbre, est un
ensemble A munis de trois lois +, × et · tels que :
(i) (A , +, ·) est un K-espace vectoriel ;
(ii) (A , +, ×) est un anneau ;
(iii) les lois × et · sont compatibles :
∀a , b ∈ K, ∀x , y ∈ A , (a ·x )×(b ·y ) = a b ·(x ×y )
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4 MATHÉMATIQUES 2020 – 2021
→ Polynômes irréductibles
→ Racines et factorisation
Définition
Théorème : Division euclidienne
Un polynôme P est dit irréductible si :
Soit A et B deux polynômes tels que deg(B ) ¶ deg(A)
et B non nul. Alors, P = Q R avec Q , R ∈ K[X ] =⇒ Q ou R constant
On appelle racine de P tout élément α ∈ K tel que P (α) = 0. Tout polynôme P ∈ K[X ] admet une unique décom-
position comme produit d’un scalaire par un produit
Théorème : Théorème de factorisation de facteurs unitaires irréductibles.
Si α1 , . . . , αp sont p racines d’un polynôme P alors :
Théorème : Théorème de d’Alembert-Gauss
∃!Q ∈ K[X ] P = (X − α1 ) · · · (X − αp )Q
Un polynôme complexe non constant admet au
moins une racine dans C.
α ∈ K est dite racine de P d’ordre de multiplicité k si l’une
des deux assertions équivalentes suivantes est vérifiée : Tout polynôme P ∈ C[X ] non nul est scindé sur C et :
• P = (X − α)k Q avec Q ∈ K[X ] ; n
Y
• P (α) = · · · = P (k −1) (α) = 0. P =λ (X − αi ) (αi ∈ C)
i =1
On dit que P de degré n est scindé sur K (ou dans K[X ])
s’il possède n racines dans K. Si c’est le cas, Si P ∈ R[X ] et P (α) = 0, alors P (α) = 0. Si α ∈
/ R, alors on
peut factoriser P par :
P = a n X n + · · · + a 1 X + a 0 = a n (X − α1 ) · · · (X − αn )
(X − α)(X − α) = X 2 − 2Re(α)X + |α|2 ∈ R[X ]
ce qui donne n + 1 relations entre racines et coefficients.
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Fiche 2 – Polynômes et fractions rationnelles 5
Fractions rationnelles
Les fractions rationnelles sont définies à l’aide de couples
de polynômes au moyen d’une relation d’équivalence.
Théorème
(K(X ), +, ×) est un corps commutatif.
ri m
A XX ai k
R= =P +
B i =1 k =1
(X − αi )k
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6 MATHÉMATIQUES 2020 – 2021
Matrices Théorème
Deux matrices de Mn ,p (K) sont équivalentes si, et
→ Puissances de matrices
seulement si, elles ont le même rang.
Le calcul des puissances successives d’une matrice peut
s’effectuer, par exemple, Deux matrices sont équivalentes si et seulement si on
• en réduisant la matrice ; peut passer de l’une à l’autre par une série d’opérations
élémentaires sur les lignes.
• en utilisant la formule du binôme de Newton ; si A et
B commutent alors, pour p ∈ N quelconque, Proposition
p I 0
X p k p −k Si rg(A) = r , A est équivalente à Jr = r .
(A + B )p = A B 0 0
k =0
k
Définition Définition
Une matrice A ∈ Mn (K) est inversible si et seulement A et B sont semblables s’il existe P ∈ GL n (K) telle
s’il existe une matrice B ∈ Mn (K) telle que : que :
B = P −1 AP
AB = B A = In
A et B représentent alors le même endomorphisme dans
Il suffit en fait que AB = In pour que B A = In . deux bases différentes.
Deux matrices semblables ont même rang, même trace,
A ∈ Mn (K) est inversible ⇐⇒ det(A) 6= 0 ⇐⇒ rg(A) = n même déterminant, même polynôme caractéristique
donc même valeurs propres.
Pour inverser une matrice, on peut :
• résoudre le système linéaire associé à l’aide du pivot Systèmes d’équations linéaires
de Gauss ;
On considère le système d’équations linéaires :
• appliquer les opérations élémentaires sur la matrice
jusqu’à obtenir l’identité ;
a 11 x1 + a 12 x2 + . . . + a 1p xp = b1
a 21 x1 + a 22 x2 + . . . + a 2p xp = b2
• utiliser un polynôme annulateur ;
• calculer la comatrice. ..
.
a n 1 x1 + a n 2 x2 + . . . + a np xp = bn
→ Trace
n
a 11 a 12 ... a 1p
X
Si A ∈ Mn (K), Tr(A) = ak k . . .. ..
k =1 On lui associe A = .. . . ∈ Mn ,p (K).
La trace est une forme linéaire sur K et Tr(AB ) = Tr(B A). an 1 an 2 ... a np
La trace est la somme des valeurs propres complexes de A.
x1 b1
.. ..
→ Transposée Le système se réécrit sous la forme : A . = . .
xp bn
Si A ∈ Mn ,p (K), A T = (a j ,i ) 1¶i ¶n .
1¶ j ¶p L’ensemble des solutions est un sous-espace affine. Un
A et A T ont même rang et même déterminant (si n = p ). tel système admet donc 0, 1 ou une infinité de solutions.
Lorsqu’il n’admet pas de solution, on dit qu’il est incom-
→ Matrices équivalentes patible. On dit qu’il est de Cramer lorsque n = p et qu’il
admet une unique solution (x1 , . . . , xp ) ∈ Kp .
Soient A, B ∈ Mn ,p (K).
Pour un système de Cramer avec n = p = 2,
Définition : Matrices équivalentes
b1 a 12
a 11 b1
A et B sont dites équivalentes s’il existe P ∈ GL p (K)
b2 a 22 a 21 b2
et Q ∈ GL n (K) telles que : x1 = et x2 =
a 11 a 12 a 11 a 12
B = Q −1 AP a 21 a 22 a 21 a 22
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Fiche 3 – Matrices, espaces vect. et applications linéaires 7
• Une base de E est une famille libre et génératrice. unique. On la note alors Fi ou bien F1 ⊕ · · · ⊕ Fp .
i =1
• Un espace de dimension finie est un espace qui
admet une famille génératrice finie. p p
X X
• Toutes les bases d’un espace E de dimension finie On a dim Fi ¶ dim(Fi ). Il y a égalité si et seule-
ont même cardinal. On l’appelle dimension de E . i =1 i =1
ment si les sous-espaces sont en somme directe.
Soient désormais E un espace vectoriel de dimension
Théorème : Caractérisation de la somme directe
n=6 0 et F = (u 1 , . . . , u p ) une une famille de vecteurs de E .
Les sous-espaces F1 , . . . , Fp sont en somme directe si
Théorème : Théorème de la base extraite et seulement si la décomposition du vecteur nul est
Si F est une famille génératrice de E , unique.
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8 Fiche 3 – Matrices, espaces vect. et applications linéaires
Définition
→ Endomorphismes induits
• Ker(f ) = {x ∈ E | f (x ) = 0F } = f −1 ({0F }).
• Im(f ) = f (E ) = { f (x ) | x ∈ E }. Définition
Soit F un sous-espace vectoriel de E stable par
f ∈ L (E ), c-à-d f (F ) ⊂ F . f|F est alors un endomor-
• Ker(f ) est un s.e.v. de E et Im(f ) un s.e.v. de F . phisme de F appelé endomorphisme induit.
• Si (ei )i ∈I est une base de E , Im(f ) = Vect(f (ei )).
i ∈I
Si (e1 , . . . , ep ) est une base de F que l’on complète en une
• f est injective ssi Ker f = {0E }. base (e1 , . . . , en ) de E , on a alors :
• f est sujective ssi Im f = F .
Mat f|F ×
Mat(f ) = .
Par définition, rg f = dim Im f . 0 ×
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Fiche 3 – Matrices, espaces vect. et applications linéaires 9
Définition
Soit E = F ⊕ G . Si x ∈ E , il existe un unique couple
(x1 , x2 ) ∈ F × G tel que x = x1 + x2 .
• On appelle projection sur F parallèlement à G l’ap-
plication linéaire p vérifiant :
∀x ∈ E , p (x ) = x1 .
∀x ∈ E , s (x ) = x1 − x2 .
G G
x x
)
p (x
x2
x−
F
x1
x2 =
2
−x
F
x1 = p (x ) s (x )
Théorème : Caractérisation
Soient p , s ∈ L (E ).
• p est une projection vectorielle sur Im p parallèle-
ment à Ker p si et seulement si p ◦ p = p .
On a alors E = Im(p )⊕Ker(p ) et Im p = Ker(p −idE ).
• s est une symétrie vectorielle par rapport Ker(s −
idE ) parallèlement à Ker(s + idE ) si et seulement si
s ◦s = idE . On a alors E = Ker(s −idE )⊕Ker(s +idE ).
p est diagonalisable et
• dim Im p = Tr(p ) = r , dim Ker p = n − r ;
• χp = (X − 1)r X n −r et πp = X (X − 1) si p ∈
/ {0L (E ) , idE }.
s est diagonalisable et
• dim Ker(s − idE ) = r , dim Ker(s + idE ) = n − r ;
• χs = (X −1)r (X +1)n −r et πs = (X +1)(X −1) si s 6= ±idE .
Théorème
Pour tout i ∈ ¹1, nº, pi est la projection vectorielle
Mn
sur Ei parallèlement à Ek . De plus,
k =1
k 6=i
p1 + · · · + pn = idE et ∀i 6= j pi ◦ p j = 0L (E )
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10 MATHÉMATIQUES 2020 – 2021
Résumé 4 – Déterminant
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Fiche 4 – Déterminant 11
Définition
Soit f ∈ L (E ). det(MatB (f )) ne dépend pas de la
base B choisie. On l’appelle déterminant de l’endo-
morphisme f et on le note det(f ).
Théorème
Soient f , g ∈ L (E ) et λ ∈ K.
(i) det(idE ) = 1 et det(λf ) = λn det(f ).
(ii) det(f ◦ g ) = det(f ) × det(g ).
(iii) f ∈ GL (E ) si, et seulement si, det(f ) 6= 0.
1
Dans ce cas, det(f −1 ) = .
det(f )
(x |y )2 + kx ∧ y k2 = kx k2 ky k2
x ∧ (y ∧ z ) = (x |z )y − (x |y )z
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12 MATHÉMATIQUES 2020 – 2021
• On dit que λ ∈ K est une valeur propre de u associé (K[u ], +, ◦, ·) possède une structure d’algèbre commuta-
au vecteur propre x ∈ E si : tive. L’application P 7→ P (u) définit un morphisme d’al-
gèbres de K[X ] dans L (E ) ; son image est K[u ].
u (x ) = λx avec x 6= 0E
Si E est de dimension finie, K[u ] ⊂ L (E ) l’est aussi.
On appelle spectre de u et on note Sp(u) l’en-
semble des valeurs propres de u . Proposition
Si P ∈ K[X ], les sous-espaces Im(P (u)) et Ker(P (u))
• On appelle sous-espace propre associé à λ l’espace
sont stables par u .
vectoriel Eλ (u ) = Ker(u − λidE ).
Théorème Proposition
Soit λ ∈ Sp(u ) d’ordre de multiplicité m(λ). Soit F un sous-espace stable par u non réduit à {0E }.
Alors, le polynôme minimal de l’endomorphisme
1 ¶ dim(Ker(u − λidE )) ¶ m(λ) induit u |F divise celui de u .
Si λ est valeur propre simple, alors Ker(u − λidE ) est une Cela fournit un argument utile de diagonalisabilité pour
droite vectorielle. un endomorphisme induit.
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Fiche 5 – Réduction d’endomorphismes 13
Théorème
Les racines du polynôme minimal de u sont exacte- Théorème : CS de diagonalisabilité (2)
ment ses valeurs propres. • Tout endomorphisme symétrique d’un espace eu-
clidien est diagonalisable à l’aide d’une base or-
thonormale de vecteurs propres.
Proposition • Toute matrice symétrique réelle est diagonalisable
Une matrice de Mn (C) est nilpotente si, et seulement au moyen d’une matrice orthogonale.
si, son polynôme caractéristique est X n .
Plan de diagonalisation (à l’aide de χu ) :
• Étude de la diagonalisabilité de u .
→ Lemme des noyaux – On détermine χu .
– Si χu n’est pas scindé, u n’est pas diagonalisable.
Théorème : Lemme des noyaux
Si P1 , . . . , Pr sont des polynômes deux à deux pre- – Si χu est scindé, on compare dim Eλ et m (λ).
miers entre eux de produit égal à P , alors : • Diagonalisation de u lorsque c’est possible.
On détermine une base de Eλ pour tout λ ∈ Sp(u ) en ré-
r
M solvant l’équation u(x ) = λx et on concatène les bases
Ker (P (u )) = Ker (Pi (u ))
i =1
obtenues.
r
Corollaire
M
En particulier, si P annule u , E = Ker (Pi (u )). Si u est diagonalisable, alors pour tout sous-espace
i =1 vectoriel F non réduit à {0E } et stable par u, l’endo-
E est alors la somme de sous-espaces stables par u. morphisme induit par u sur F est diagonalisable.
Diagonalisation
Définition Trigonalisation
• Un endomorphisme f de E est dit diagonalisable Définition : Trigonalisabilité
s’il existe une base de E dans laquelle sa matrice
• Un endomorphisme u de E est dit trigonalisable
est diagonale.
s’il existe une base de E dans laquelle la matrice
• Une matrice est dite diagonalisable si elle est sem- de u est triangulaire supérieure.
blable à une matrice diagonale.
• Une matrice est dite trigonalisable si elle est sem-
blable à une matrice triangulaire supérieure.
Un endormorphisme est diagonalisable si et seulement
s’il existe une base de vecteurs propres de f . Dans cette
base, la matrice de f est diagonale.
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14 Fiche 5 – Réduction d’endomorphismes
Théorème
Soit M ∈ Mn (K). S’il existe un polynôme scindé an-
nulant M , alors M est semblable à une matrice dia-
gonale par blocs triangulaires supérieurs. Autrement
dit, à une matrice de la forme :
T1 λi
.. avec Ti =
.
λi
Tr
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MATHÉMATIQUES 2020 – 2021 15
Définition Soient x , y ∈ E .
On appelle produit scalaire sur E toute application
Définition
ϕ : E × E → R telle que :
x et y sont dits orthogonaux si (x |y ) = 0.
• ϕ est une forme bilinéaire :
Pour tous x1 , x2 , y ∈ E et λ ∈ R,
Le vecteur nul est le seul vecteur orthogonal à tous les
ϕ(λx1 + x2 , y ) = λϕ(x1 , y ) + ϕ(x2 , y ) autres.
• Identité du parallélogramme : n
X n
X
kx k2 = xi2 = (x |ei )2 = X T X
2 2 2 2
kx + y k + kx − y k = 2kx k + 2ky k i =1 i =1
• Identité de polarisation :
1
kx + y k2 − kx − y k2
(x |y ) =
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16 Fiche 6 – Espaces préhilbertiens réels
→
On a E = F ⊕ F ⊥ .
u 2 − ( u 2 | e1 ) e1
→− →−
Définition
→ −
−→
u1
−→ Théorème
e1
− →− →− → On note p la projection orthogonale sur F .
( u 2 | e1 ) e1
• p (x ) est entièrement caractérisé par :
p (x ) ∈ F et x − p (x ) ∈ F ⊥
Tout espace euclidien admet une base orthonormale, que
l’on peut construire à l’aide de l’algorithme d’orthonorma-
• Si (e1 , . . . , ep ) est une base orthonormale de F alors
lisation de Gram-Schmidt. On part d’une base (u 1 , . . . , u n )
quelconque de E et on construit pas à pas une base or-
p (x ) = (x |e1 )e1 + · · · + (x |ep )ep
thonormale (e1 , . . . , en ) en posant :
k −1
X ek0 Définition
ek0 = u k − (u k |ei )ei puis ek =
i =1
kek0 k Soit x ∈ E . On appelle distance de x à F le réel
d (x , F ) = inf kx − u k
u ∈F
Théorème
Soient n ∈ N∗ et (u 1 , . . . , u n ) une famille libre de vec-
teurs de E . Il existe alors une famille orthonormale Théorème
(e1 , . . . , en ) de E telle que : Soit x ∈ E . d (x , F ) = kx −p (x )k où p est la projection
orthogonale sur F .
Vect(e1 , . . . , en ) = Vect(u 1 , . . . , u n )
→ Suites totales
Vect(e0 , ..., en )
Corollaire : Inégalité de Bessel
Soient (e1 , . . . , ep ) une famille orthonormale de E et Corollaire : Égalité de Parseval
p
X Si (ei )i ∈N une suite orthonormale totale de E ,
x ∈ E . Alors (x |ei )2 ¶ kx k2 .
i =1 +∞
Il y a égalité si et seulement si x ∈ Vect(e1 , . . . , ep ).
X
∀x ∈ E , kx k2 = (x |ei )2
i =0
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MATHÉMATIQUES 2020 – 2021 17
Théorème : Caractérisation
Une matrice est orthogonale si et seulement si l’une → Classification des isométries planes
des deux conditions suivantes est vérifiée :
• Les isométries positives du plan sont les rotations.
• ses vecteurs colonnes forment une famille ortho-
normale.
cos θ − sin θ
M ∈ S O2 (R) ⇐⇒ ∃θ ∈ R tel que M =
• ses vecteurs lignes forment une famille orthonor- sin θ cos θ
male.
Cas particuliers : idE (θ = 0), −idE (θ = π).
Une matrice orthogonale s’interprète comme la matrice • Les isométries négatives de l’espace sont les réflexions.
de passage d’une base orthonormée à une base orthonor-
mée. Lorsque les bases de départ et d’arrivée ont même − cos θ sin θ
M ∈ O2 (R) ⇐⇒ ∃θ ∈ R tel que M =
orientation, son déterminant vaut +1. sin θ − cos θ
• sa matrice dans une b.o.n. est orthogonale. • Si det(A) = 1, A ∈ S O3 (R) et f est une rotation
d’axe dirigé par u et d’angle θ . (cas 1)
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18 Fiche 7 – Endomorphismes d’un espace euclidien
∃P ∈ On (R) P −1 M P = P T M P diagonale.
xD
xD⊥ θ
f (x D ⊥ )
D⊥
D = Vect(u )
Représentation d’une rotation de l’espace
Endomorphismes symétriques
∀x , y ∈ E , (f (x )|y ) = (x | f (y ))
Proposition
Soit f ∈ S (E ). Si un sous-espace vectoriel F de E est
stable par f , alors F ⊥ est stable par f .
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MATHÉMATIQUES 2020 – 2021 19
Soit E un K-espace vectoriel. Une partie A est bornée si, et seulement si,
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20 Fiche 8 – Espaces vectoriels normés et topologie
Définition : Point intérieur, point adhérent Soient f : E → F , où E et F désignent des espaces vecto-
riels munis des normes k · kE et k · kF , et A ⊂ E .
• x est un point intérieur à A s’il existe r > 0 tel
que B (x , r ) ⊂ A.
→ Limites
• x est un point adhérent à A si pour tout r > 0,
B (x , r ) ∩ A 6= ∅. Définition
f admet comme limite b ∈ F en a ∈ A si,
Si A est une partie bornée et non vide de R, sup(A) et inf(A) Deux applications continues qui coïncident sur une partie
appartiennent à A. dense de E sont égales.
De façon équivalente, A est dense dans B si et seulement Pour f : R → K, lien avec les accroissements finis.
si l’une des assertions suivantes est vérifiée :
Proposition
• tout élément de B est limite d’une suite de A.
Toute fonction lipschitzienne est continue.
• pout tout x ∈ B , il existe r > 0 tel que B (x , r ) ∩ A 6= ∅
x 7→ kx k et x 7→ d (x , A) = inf kx − a k sont continues.
a ∈A
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Fiche 8 – Espaces vectoriels normés et topologie 21
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22 Fiche 8 – Espaces vectoriels normés et topologie
b
γ(t )
Théorème
Soient f : E → F une application continue et A une
partie connexe par arcs de E . Alors f (A) est connexe
par arcs.
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MATHÉMATIQUES 2020 – 2021 23
À l’exception de la dernière partie, on ne considère que La fonction arcsin définie et continue sur [−1, 1] et à
est
valeurs dans − π2 , π2 . Elle est dérivable sur ] − 1, 1[.
des fonctions définies sur un intervalle I de R et à valeurs
dans R.
∀x ∈ [−1, 1], sin(arcsin(x )) = x
Continuité h π πi
∀x ∈ − , , arcsin(sin(x )) = x
2 2
→ Continuité en un point, sur un intervalle
La fonction arcsin est enfin impaire :
f est continue en x0 ∈ I si lim f (x ) = f (x0 ), i.e. si :
x →x0
∀x ∈ [−1, 1] arcsin(−x ) = − arcsin(x )
∀" > 0, ∃η > 0, ∀x ∈ I , |x − x0 | < η =⇒ |f (x ) − f (x0 )| < "
− π2
→ Fonctions circulaires réciproques
π y = arcsin(x)
2 Représentation de la fonction arctan
∀x ∈ R, tan(arctan(x )) = x
−2 −1 1 2 i π πh
∀x ∈ − , , arctan(tan(x )) = x
2 2
− π2 La fonction arctan est impaire et vérifie :
1 π
∀x ∈ R∗ , arctan(x ) + arctan = sgn(x ) ·
Représentation de la fonction arcsin x 2
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24 Fiche 9 – Fonctions d’une variable réelle
Si | f 0 | est majorée par un réel M sur I , on a alors (inégalité À connaître : Opérations usuelles sur les développe-
des accroissements finis) : ments limités, intégration terme à terme (sans oublier
la constante d’intégration), utilisation de la formule de
∀x , y ∈ I , | f (y ) − f (x )| ¶ M |x − y | Taylor-Young...
Application à l’étude des suites du type u n +1 = f (u n ).
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Fiche 9 – Fonctions d’une variable réelle 25
n n
X xk 1 X
ex = + o(x n ) = x k + o(x n )
x →0
k =0
k! 1 − x x →0 k =0
n n
X x 2k 1 X
cos x = (−1)k + o(x 2n ) = (−1)k x k + o(x n )
x →0
k =0
(2k )! 1 + x x →0 k =0
n n
X x 2k +1 X xk
sin x = (−1)k + o(x 2n +1 ) ln(1 + x ) = (−1)k +1 + o(x n )
x →0
k =0
(2k + 1)! x →0
k =1
k
n n
X x 2k X α(α − 1) · · · (α − k + 1) k
chx = + o(x 2n ) (1 + x )α = 1 + x + o(x n )
x →0
k =0
(2k )! x →0
k =1
k !
n
X x 2k +1 x3
shx = + o(x 2n+1 ) tan x = x + + o(x 4 )
x →0
k =0
(2k + 1)! x →0 3
f (x )
x x0
→ Caractérisations géométriques
Corollaire : Inégalité des pentes
Définition
Soient f : I → R une fonction convexe et x , y , z ∈ I
Soit f : I → R. On appelle épigraphe de f l’ensemble
vérifiant x < z < y . Alors,
des points du plan situés au-dessus du graphe de f .
Autrement dit, f (z ) − f (x ) f (y ) − f (x ) f (y ) − f (z )
¶ ¶
z −x y −x y −z
E = {(x , y ) ∈ R2 | y ¾ f (x )}
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26 Fiche 9 – Fonctions d’une variable réelle
La croissance de la dérivée permet d’établir facilement la Si f : [a , b ] → R est continue sur E , e.v.n. de dimension
convexité d’une fonction dérivable. finie muni d’une base B = (e1 , . . . , ep ), on pose :
b b
p p
Z b
Théorème
Z Z
X X
f (t ) dt = fi (t )ei dt = fi (t ) dt ei
Soit f une fonction dérivable sur l’intervalle I . Alors,
a a i =1 i =1 a
les trois propriétés suivantes sont équivalentes :
(i) f est convexe On vérifie que l’intégrale ne dépend pas de la base choi-
sie et on retrouve les propriétés classiques de l’intégrale
(ii) f 0 est croissante
(linéarité, relation de Chasles, sommes de Riemann, in-
(iii) le graphe de f est au-dessus de toutes ses tan- égalité triangulaire). De plus, pour tous a , b ∈ I ,
gentes Z x
• F : x 7→ f (t ) dt est de classe C 1 sur I et F 0 = f .
a
Z b
Corollaire • Si f : I → E est de classe C 1 , f 0 (t ) dt = f (b ) − f (a ).
Soit f une fonction deux fois dérivable sur l’inter- a
• Toute composée de fonctions dérivables est dérivable. (ii) Recherche des symétries (parité/périodicité)
(iii) Étude des variations de x et y
• Si f : I → F et g : I → G sont dérivables sur I et
B : F × G → E est bilinéaire, B (f , g ) est dérivable et : (iv) Tangente en un point régulier
−−→
dO M x 0 (t 0 ) ~, il dirige la tangente la
B (f , g )0 = B (f 0 , g ) + B (f , g 0 ) Si (t 0 ) = =
6 0
dt y 0 (t 0 )
tangente à la courbe en M (t 0 ).
Application classique : dérivation d’un produit scalaire ou
d’un produit vectoriel.
Année 2020/2021
MATHÉMATIQUES 2020 – 2021 27
Année 2020/2021
28 Fiche 10 – Suites numériques et vectorielles
→ Convergence d’une suite La limite est donc l’unique valeur d’adhérence d’une suite
convergente. Ainsi, une suite ayant au moins deux valeurs
Définition d’adhérence diverge.
Soit (u n )n ∈N une suite d’éléments de E . On dit que : Si K est une partie compacte de E , toute suite admet au
• la suite (u n )n ∈N est bornée s’il existe M > 0 tel que moins, par définition, une valeur d’adhérence dans K .
pour tout n ∈ N, ku n k ¶ M .
• la suite (u n )n ∈N converge vers ` ∈ E si :
Proposition
Soient p espaces vectoriels normés (Ei , Ni ). On pose
E = E1 × · · · × Ep et on munit E de la norme produit
notée N . Une suite u = (u 1 , . . . , u p ) de E converge si,
et seulement si, chaque suite u i converge dans Ei .
Dans ce cas,
lim u n = lim u 1,n , . . . , lim u p ,n
n→+∞ n →+∞ n →+∞
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MATHÉMATIQUES 2020 – 2021 29
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30 Fiche 11 – Séries numériques et vectorielles
On peut comparer les sommes partielles de deux séries à Séries à valeurs dans un e.v.n. de dim. finie
termes positifs divergentes :
Soit (E , k·k) un espace vectoriel normé de dimension finie.
• Si u n ∼ vn alors Sn ∼ S0 .
n →+∞ n →+∞ n La nature de la série est ainsi indépendante de la norme
• Si u n = o(vn ) alors Sn = o Sn0 . choisie.
n →+∞ n →+∞
→ Convergence d’une série à valeurs dans un e.v.n.
• Si u n = O(vn ) alors Sn = O Sn0 .
n →+∞ n→+∞ P P
On dit que u n converge absolument lorsque ku n k
→ Convergence absolue converge.
Série alternée ?
non
Convergence absolue ? ?
oui
n
no
Règle de majoration
non P oui
Divergence grossière ? u n à termes positifs ? Règle de d’Alembert
P R
Comparaison /
Règle du petit o ou O
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MATHÉMATIQUES 2020 – 2021 31
Année 2020/2021
32 MATHÉMATIQUES 2020 – 2021
Théorème
Soit (fn ) une suite de fonctions continues sur un seg-
ment [a , b ] et à valeurs dans K, convergeant unifor-
x mément sur le segment [a , b ]. Alors,
Illustration de la convergence uniforme Z b Z b
lim fn (x ) dx = lim fn (x ) dx
n →+∞ n →+∞
Proposition : CVU =⇒ CVS a a
Si une suite fn n ∈N converge uniformément vers f
Si l’intervalle n’est pas un segment, on exploitera le théo-
sur I , alors elle converge simplement vers f sur I .
rème de convergence dominée.
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Fiche 13 – Suites et séries de fonctions 33
Année 2020/2021
34 Fiche 13 – Suites et séries de fonctions
Théorème : Théorème de la double limite Les théorèmes qu iprécèdent sont encore valables pour
P fn : I → F avec F un espace normé de dimension finie. Les
Soient fn une série de fonctions de I dans K et a
théorèmes de continuité et de double limite sont même
un point adhérent à I (ou bien a = ±∞). On suppose
encore vérifiés pour fn : A ⊂ E → F avec A une partie d’un
que :
espace normé E de dimension finie.
• Pour tout n ∈ N, fn admet une limite `n en a .
Théorème : Intégration terme à terme
P
• La série fn converge uniformément sur I .
+∞
X Soit ( fn ) une suite de fonctions définies sur un inter-
Alors la série `n converge, la somme
P
fn admet valle I de R, à valeurs dans K. On suppose que :
n =0
+∞
X +∞
X • Pour tout n ∈ N, fn est continue par morceaux
une limite en a et lim fn (x ) = lim fn (x ). sur I .
x →a x →a
n =0
P
n=0 • La série fn converge simplement sur I vers
une fonction continue par morceaux.
PR
• La série | f | converge.
I n
→ Dérivation et intégration d’une série de fonctions
+∞
X
Théorème : Dérivation terme à terme Alors, fn est intégrable sur I et
P n =0
Soit fn une série de fonctions définies sur un in- +∞
X
Z Z +∞
X
tervalle I de R, à valeurs dans K. On suppose que : fn (x ) dx = fn (x ) dx
• Pour tout n ∈ N, fn est de classe C 1 sur I . n =0 I I n =0
P
• fn converge simplement sur I .
Attention àZne pas oublier la valeur absolue dans l’hypo-
P 0
• fn converge uniformément sur tout segment
de I .
X
+∞
thèse « | fn | converge ».
I
X
Alors, fn converge uniformément sur tout seg-
n =0
+∞
Approximation uniforme
X
ment de I , fn est de classe C 1 sur I et
n=0
Définition : Fonctions continues par morceaux
+∞
X
0 +∞
X Une fonction f : [a , b ] → C est dite continue par mor-
fn = fn0 ceaux si pour une certaine subdivision (x0 , . . . , xn ) de
n =0 n =0 [a , b ], pour tout i ∈ ¹0, n − 1º,
• f]xi ,xi +1 [ est continue sur ]xi , xi +1 [
On généralise alors aux séries de fonctions de classe C p . • f]xi ,xi +1 [ est prolongeable par continuité en xi et
xi +1
Corollaire : Dérivation terme à terme
P La subdivision (x0 , . . . , xn ) est dite adaptée à f .
Soit fn une série de fonctions définies sur un in-
tervalle I de R, à valeurs dans K. On suppose que :
Les fonctions en escalier et les fonctions continues sont
• Pour tout n ∈ N, fn est de classe C p sur I .
continues par morceaux.
• Pour tout k ∈ ¹0, p − 1º, fn(k ) converge simple-
P
+∞
Z b
Z b
+∞
X X
fn (x ) dx = fn (x ) dx
n =0 a a n =0
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MATHÉMATIQUES 2020 – 2021 35
• si |a n | ∼ |bn |, Ra = R b .
n →+∞
• si a n = o(bn ), Ra ¾ R b . Théorème : Intégration terme à terme
n →+∞
X a
x n +1 est une
n
On appliquera également la règle de d’Alembert (pour On note F une primitive de f .
n +1
une série numérique à termes strictement positifs). série entière de rayon de convergence R et :
+∞
Théorème X a n n +1
∀x ∈] − R , R [, F (x ) = F (0) + x
+1
P P
Les séries a n z n et na n z n ont même rayon de n =0
n
convergence.
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36 Fiche 14 – Séries entières
Définition
Une application est développable en série P entière
sur ] − r, r [ s’il existe une série entière a n x n de
rayon de convergence R avec R ¾ r telle que :
+∞
X
∀x ∈] − r, r [, f (x ) = an x n .
n =0
Théorème
Si f admet un développement en série entière sur
]−r, r [ alors f est de classe C ∞ sur ]−r, r [, son déve-
loppement en série entière est unique et est donné
+∞ (n )
X f (0) n
par sa série de Taylor : x .
n =0
n!
→ Détermination pratique
• Utilisation des développements usuels (♥).
• Dérivation et intégration terme à terme.
• Formule de Taylor avec reste intégral.
• Décomposition en éléments simples d’une fraction
rationnelle.
• Utilisation d’une équation différentielle.
+∞ n
X z
C ez =
n=0
n!
+∞ +∞
X x 2n X x 2n +1
R ch(x ) = ; sh(x ) =
n=0
(2n )! n =0
(2n + 1)!
+∞ +∞
X (−1)n x 2n X (−1)n x 2n +1
R cos(x ) = ; sin(x ) =
n =0
(2n )! n =0
(2n + 1)!
+∞ +∞
1 X (−1)n+1 n X
] − 1, 1[ = (−1)n x n ; ln(1 + x ) = x
1 + x n =0 n =1
n
+∞
X α(α − 1) · · · (α − n + 1)
] − 1, 1[ (1 + x )α = 1 + x n (α ∈
/ N)
n=1
n!
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MATHÉMATIQUES 2020 – 2021 37
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38 Fiche 15 – Calcul intégral
Si f : [a , b [→ K est continue sur [a , b [ et prolongeable par Ainsi, g intégrable =⇒ f intégrable (cf. ci-dessous).
Z b
continuité en b (attention, b 6= ∞ !), f converge. 1
a Application à f (t ) = o avec α > 1.
t →+∞ tα
Z b Z b
f = f˜ où f˜ est le prolongement continu de f → Calcul intégral
a a
On se placera sur un segment avant d’utiliser une intégra-
Théorème : Divergence grossière à l’infini tion par parties, quitte à passer à la limite.
Soit f : [a , +∞[→ R continue par morceaux. Si f ad- Théorème : Changement de variable
Z +∞
met une limite ` 6= 0 en +∞, f (t ) dt diverge. Soient f :]a , b [→ K continue et ϕ :]α, β [→]a , b [ une
a bijection strictement croissante de classe C 1 .
Z b Zβ
Contrairement aux séries, on ne peut rien dire lorsque la f (t ) dt et f (ϕ(u))ϕ 0 (u ) du sont de même
a α
limite n’existe pas. nature et en cas de convergence, elles sont égales.
→ Intégrales de fonctions positives Idem pour ϕ strictement décroissante (aux bornes près).
On dispose de plusieurs méthodes lorsque la fonction est
positive (ou tout du moins de signe constant). → Convergence absolue et fonctions intégrables
+∞
Théorème : Règle des équivalents sin(t )
Z
est semi-convergente.
Soient f , g : [a , b [→ R deux fonctions continues p.m. t
0
sur I , de signe constant au voisinage de b , telles que
f (t ) ∼ g (t ). Alors, Définition
t →b −
Soit f : I → K uneZfonction continue p.m. sur I est
Z b Z b
f et g sont de même nature. dite intégrable si f est absolument convergente.
a a I
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Fiche 15 – Calcul intégral 39
Si f , g : [a , b [→ K sont continues et g est de plus positive L’hypothèse de domination peut simplement être vérifiée
et intégrable sur [a , b [, sur tout segment K inclus dans I , c’est-à-dire :
Z b Z b
• Si f (x ) ∼ g (x ), f (t ) dt ∼ g (t ) dt . ∀(x , t ) ∈ K × J , | f (x , t )| ¶ ϕK (t )
x →b x →b
x x
Z b
Z b
La continuité de g sur tout segment de I assure alors sa
• Si f (x ) = o(g (x )), f (t ) dt = o g (t ) dt . continuité sur I .
x →b x →b
x x
Z b
Z b
Si J = [a , b ] est un segment et si f est continue sur
• Si f (x ) = O(g (x )), f (t ) dt = O g (t ) dt . I × [a , b ], la domination sur tout segment sera automati-
x →b
x
x →b
x quement vérifiée (à justifier).
Si g est supposée positive et non intégrable sur [a , b [,
Z x Z x → Dérivabilité d’une intégrale à paramètre
• Si f (x ) ∼ g (x ), f (t ) dt ∼ g (t ) dt .
x →b x →b
a a Théorème : Théorème de Leibniz
Z x Z x
Si une fonction f : I × J → K vérifie :
• Si f (x ) = o(g (x )), f (t ) dt = o g (t ) dt .
x →b
a
x →b
a • Pour tout t ∈ J , x 7→ f (x , t ) est de classe C 1 sur I .
Z x Z x
• Pour tout x ∈ I , t 7→ f (x , t ) est continue (p.m.),
• Si f (x ) = O(g (x )), f (t ) dt = O g (t ) dt .
x →b x →b ∂f
a a intégrable et t 7→ (x , t ) continue (p.m.) sur J .
∂x
Intégrales à paramètre • Il existe ϕ : J → R+ continue (p.m.) et intégrable
sur J telle que :
On note I et J deux intervalles de R et on considère :
∂ f
Z
g : x 7→ f (x , t ) dt avec f : I × J → R ∀(x , t ) ∈ I × J , (x , t ) ¶ ϕ(t )
∂x
J Z
Étudier le domaine de définition de g revient à étudier Alors, g : x 7→ f (x , t ) dt est de classe C 1 sur I et
J
pour chaque x ∈ I l’existence d’une intégrale.
∂f
Z
0
∀x ∈ I , g (x ) = (x , t ) dt
∂x
→ Convergence dominée J
Théorème : Convergence dominée (extension) On peut là encore se contenter d’une domination sur tout
Soit (f x ) x ∈I une famille de fonctions définies sur J à segment inclus dans I . L’hypothèse de domination est
valeurs dans K. Soit également x0 un point adhérent automatiquement vérifiée lorsque J est un segment.
à I (ou bien x0 = ±∞). On suppose que :
Extension aux fonctions de classe C k : on opère en plu-
• Pour tout x ∈ I , f x est continue (p.m) sur J . sieurs fois sur f 0 , f 00 , . . . ou bien on raisonne par récur-
• Pour tout t ∈ J , f x (t ) −−−→ f (t ) où f est une fonc- rence. On peut également appliquer directement :
x →x0
tion continue par morceaux sur J . Théorème : Théorème de Leibniz – version C n
• Il existe ϕ : J → R+ continue (p.m.) et intégrable Si une fonction f : I × J → K vérifie :
sur J telle que pour tous (x , t ) ∈ I × J , | f x (t )| ¶ ϕ(t ).
• Pour tout t ∈ J , x 7→ f (x , t ) est de classe C n sur I .
Alors, les fonctions f x et f sont intégrables sur J et
∂kf
• Pour tous k ∈ ¹0, n º et x ∈ I , t 7→ (x , t ) est
∂ xk
Z Z
lim f x (t ) dt = f (t ) dt 7 f (x , t ) est intégrable sur J .
continue (p.m) et t →
x →x0
J J
• Pour tout k ∈ ¹1, n º, Il existe ϕk : J → R+ continue
(par morceaux) et intégrable sur J telle que :
∂ f
k
→ Continuité d’une intégrale à paramètre
∀(x , t ) ∈ I × J ,
(x , t ) ¶ ϕk (t )
R ∂ xk
Théorème : Continuité sous le signe Z
Si une fonction f : I × J → K vérifie : Alors, g : x 7→ f (x , t ) dt est de classe C n sur I et
J
• Pour tout t ∈ J , x 7→ f (x , t ) est continue sur I .
∂nf
Z
• Pour tout x ∈ I , t 7→ f (x , t ) est continue par mor- ∀x ∈ I , g (n ) (x ) = (x , t ) dt
J
∂ xn
ceaux) sur J .
• Il existe ϕ : J → R+ continue (par morceaux) et
Ces hypothèses sont à savoir retrouver.
intégrable sur J telle que :
∀(x , t ) ∈ I × J , | f (x , t )| ¶ ϕ(t )
Z
Alors, x 7→ f (x , t ) dt est définie et continue sur I .
J
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40 MATHÉMATIQUES 2020 – 2021
y (t 0 ) = y0 discriminant associé ∆.
• Si ∆ > 0, deux racines réelles distinctes r1 et r2 .
admet une unique solution sur I . y (t ) = λ1 er1 t + λ2 er2 t avec λ1 , λ2 ∈ R.
• Si ∆ = 0, une racine réelle double r .
Corollaire : Structure de l’ensemble des solutions y (t ) = (λ1 + λ2 t )er t avec λ1 , λ2 ∈ R.
Lorsque a : I → R ne s’annule pas sur l’intervalle I , • Si ∆ < 0, deux racines complexes conjuguées α ± i β .
y (t ) = (λ1 cos(β t ) + λ2 sin(β t ))eαt avec λ1 , λ2 ∈ R.
• l’ensemble SH des solutions de (H ) est une
On peut déterminer une solution particulière de (E )
droite vectorielle ;
lorsque le second membre d (t ) est de la forme :
• l’ensemble SE des solutions de (E ) est une
• d (t ) = P (t )em t avec P ∈ R[X ], on cherche y0 sous
droite affine de direction SH .
la forme y0 (t ) = Q (t )em t avec Q ∈ R[X ] et deg(Q ) =
deg(P ) + k , k étant l’ordre de multiplicité de m en tant
Plan de résolution :
que racine de l’équation caractéristique.
• Identification de l’équation.
• d (t ) = cos(ωt ), on passe en complexe.
• Mise sous forme résolue en divisant par a (t ) sur les in-
On pourra utiliser le principe de superposition.
tervalles où a ne s’annule pas.
• Résolution de l’équation homogène y 0 = f (t )y . Résolution lorsque les coefficients ne sont pas constants :
y (t ) = λeF (t ) où F est une primitive de f sur I et λ ∈ R. (on se laisse guider par l’énoncé)
• Résolution de l’équation avec second membre. • Recherche de solutions polynomiales (on commence
On recherche une solution particulière y0 de (E ). S’il par l’étude du degré).
n’y a pas de solution évidente, on utilise la méthode de • Recherche de solutions développables en série entière.
variation de la constante en posant y (t ) = λ(t )eF (t ) . • Recherche d’une solution sous la forme y (t ) = z (t )y0 (t )
La solution générale est y (t ) = λeF (t ) + yp (t ). où y0 est une solution déjà connue (méthode dite de
• Recollement éventuel des solutions (souvent via un DL). Lagrange).
• Utilisation des conditions initiales. • Changement de variables ou d’inconnues.
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Fiche 16 – Équations différentielles linéaires 41
x 0 = a (t )(x ) + b (t ) avec a ∈ C (I , L (E )) et b ∈ C (I , E )
Soient y1 et y2 deux solutions de l’équation a (t )y 00 +
b (t )y 0 + c (t )y = 0, avec a ne s’annulant par sur I .
Théorème : Cauchy-Lipschitz linéaire Les assertions suivantes sont équivalentes :
Soient I un intervalle de R, t 0 ∈ I et X 0 ∈ Mn ,1 (K).
Si A : I → Mn (K) et B : I → Mn ,1 (K) sont continues (i) (y1 , y2 ) est un système fondamental de solutions
sur I , le problème de Cauchy
(ii) ∀t ∈ I , W (t ) 6= 0 (iii) ∃t 0 ∈ I , W (t 0 ) 6= 0
X 0 = A(t )X + B (t )
Théorème
Théorème : Structure de l’ensemble des solutions
Soit A ∈ Mn (K). L’équation homogène X 0 = AX ad-
Lorsque A : I → Mn (K) et B : I → Kn sont continues met pour solution générale X : t 7→ et A C où C ∈ Kn .
sur l’intervalle I ,
• l’ensemble SH des solutions de X 0 = A(t )X est
un s.e.v. de C 1 (I , Kn ) de dimension n ; Théorème : Cas diagonalisable
• l’ensemble des solutions de X 0 = A(t )X + B (t ) Soit A ∈ Mn (C) une matrice diagonalisable. Il existe
est un sous-espace affine de C 1 (I , Kn ) de direc- alors une base (X 1 , . . . , X n ) de vecteurs propres asso-
tion SH . ciés aux valeurs propres λ1 , . . . , λn , éventuellement
multiples. Les solutions de l’équation X 0 = AX sont
de la forme :
→ Équations différentielles linéaires scalaires X (t ) = C1 eλ1 t X 1 +· · ·+Cn eλn t X n avec C1 , . . . , Cn ∈ K
On peut transformer une équation linéaire scalaire
d’ordre n en un système différentiel linéaire d’ordre 1. Lorsque le système est à coefficients réels et que l’on dia-
gonalise A dans C, il suffit d’extraire les parties réelles et
y (n ) = a 0 (t )y +a 1 (t )y 0 +· · ·+a n −1 (t )y (n−1) ⇐⇒ Y 0 = A(t )Y imaginaires de eλt X pour trouver les solutions.
On retrouve le résultat du théorème en écrivant :
0 1 0 ··· 0
y
.. .. .. ..
0
0 . . . .
y X 0 = AX ⇐⇒ X 0 = P D P −1 X ⇐⇒ P −1 X 0 = D P −1 X
avec Y = .. et A = .
..
..
.
..
.
..
.
.
0
. ⇐⇒ Y 0 = D Y avec Y = P −1 X
0 ··· 0 0 1
y (n−1)
a0 a1 ··· ··· a n−1
Le calcul de P −1 est inutile.
• L’ensemble des solutions de l’équation Y 0 = AY sur
Cette méthode fonctionne également lorsque A est seule-
un intervalle est donc un e.v. de dimension n .
ment trigonalisable ou bien lorsque le système comporte
• Le problème de Cauchy un second membre.
y (n) = a 0 (t )y + a 1 (t )y 0 + · · · + a n −1 (t )y (n −1)
¨
y (t 0 ) = y0 , y 0 (t 0 ) = y1 , . . . , y (n −1) (t 0 ) = yn −1
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42 MATHÉMATIQUES 2020 – 2021
f (a + h ) = f (a ) + ϕ(h ) + o(h ) ∂f f (a + t e j ) − f (a )
h →0 (a ) = lim
∂ xj t →0 t
L’application est alors unique, on l’appelle différen-
tielle de f au point a . On la note dfa ou d f (a ).
Si f est différentiable en a , alors les dérivées partielles
Notation : o(h ) = kh k"(h ) où " : E → F et "(h ) −−−→ 0F . existent et :
h →0E
∂f
f (a + h ) = f (a ) + d fa (h ) + o(h ) ∀ j ∈ ¹1, p º, (a ) = dfa (e j )
h →0 ∂ xj
!
p p p
Proposition X X X ∂f
d fa (h ) = d fa hj ej = h j dfa (e j ) = hj (a ).
Si f est différentiable en a , f est continue en a .
j =1 j =1 j =1
∂ xj
En notant dx j les applications h 7→ h j ,
• Si f et g sont différentiables en a , λg + µg aussi et :
p
d(λf + µg )a = λd fa + µdg a ∂f ∂f X ∂f
dfa = (a )dx1 + · · · + (a )dxp = (a )dx j
∂ x1 ∂ xp j =1
∂ xj
• Si f est différentiable en a et g en f (a ), alors g ◦ f est
différentiable en a et :
d(g ◦ f )a = dg f (a ) ◦ dfa Théorème : Caractérisation
Soit f : U ⊂ E → F . f est de classe C 1 sur U si et
Définition : Différentielle, application de classe C 1 seulement si les dérivées partielles de f existent et
• f est dite différentiable sur U si f est différen- sont continues en tout point de U .
tiable en tout point de U . On appelle alors diffé-
rentielle de f l’application : Si f est de classe C 1 sur U et a ∈ U , alors :
df : U ⊂ E −→ L (E , F ) p
X ∂f
a 7−→ d f (a ) = dfa f (a + h ) = f (a ) + hj (a ) + o(h )
h →0
j =1
∂ xj
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Fiche 17 – Calcul différentiel 43
ϕ : I −→ U et f : U −→ R ∀x ∈ U , f (x ) ¶ f (x0 )
t 7−→ (x (t ), y (t )) (x , y ) 7−→ f (x , y )
Théorème : CN d’existence d’un extremum
L’application t 7→ f (x (t ), y (t )) est de classe C 1 sur I et
Si f : U ⊂ E → R de classe C 1 sur l’ouvert U admet
pour tout t ∈ I ,
un extremum au point a ∈ U alors x est un point
∂f ∂f ~.
critique. Cela revient à dire que ∇f (a ) = 0
(f ◦ ϕ)0 (t ) = x 0 (t ) (x (t ), y (t )) + y 0 (t ) (x (t ), y (t ))
∂x ∂y
. On considère les applications f : R2 → R, ϕ : R2 → R et La propriété est fausse ailleurs que sur un ouvert. De plus,
ψ : R2 → R de classe C 1 sur R2 et : tout point critique ne correspond pas nécessairement à
un extremum (cas des points selles).
F : R2 −→ R
(x , y ) 7−→ f (ϕ(x , y ), ψ(x , y )) → Dérivées le long d’un arc et vecteurs tangents
Alors F est de classe C sur R et pour tout (x , y ) ∈ R ,
1 2 2
Proposition : Dérivation le long d’un arc
∂F ∂ϕ ∂f Si f : U ⊂ E → F et γ : I ⊂ R → E sont de classe C 1 ,
(x , y ) = (x , y ) · (ϕ(x , y ), ψ(x , y ))
∂x ∂x ∂x alors f ◦ γ est de classe C 1 sur I et :
∂ψ ∂f
+ (x , y ) · (ϕ(x , y ), ψ(x , y )) ∀t ∈ I , (f ◦ γ)0 (t ) = dfγ(t ) (γ0 (t ))
∂x ∂y
∂F ∂ϕ ∂f
(x , y ) = (x , y ) · (ϕ(x , y ), ψ(x , y ))
∂y ∂y ∂x Proposition : Intégration le long d’un arc
∂ψ ∂f
+ (x , y ) · (ϕ(x , y ), ψ(x , y )) Si f : U ⊂ E → F et γ : [0, 1] ⊂ R → E sont de classe
∂y ∂y C 1 et si γ(0) = a et γ(1) = b , alors :
1
→ Gradient associé à une fonction numérique
Z
f (b ) − f (a ) = d fγ(t ) (γ0 (t )) dt
Soit f : U ⊂ E → R une fonction numérique, que l’on 0
suppose différentiable en a . On peut alors définir le gra-
dient de f au point a par ses coordonnées : Si U est un ouvert connexe par arcs et f : U ⊂ E → F , f
∂f
est constante sur U ssi pour tout a ∈ U , d fa = 0L (E ,F ) .
(a )
∂ x1
.. Définition
∇f (a ) =
.
∂f
Si X est une partie de E et x un point de X , un vec-
teur v de E est tangent à X en x s’il existe " > 0 et un
(a )
∂ xn arc γ défini sur ] − ", "[ dérivable en 0 à valeurs dans
On peut aussi avoir recours au théorème de Riesz. X , tels que γ(0) = x , γ0 (0) = v .
∂kf ∂ ∂ k −1 f
=
Définition : Gradient ∂ xi k · · · ∂ xi 1 ∂ xi k ∂ xi k −1 · · · ∂ xi 1
On appelle gradient de f en a et on note ∇f (a ) le vec-
teur associé à la forme linéaire d fa . Pour tout h ∈ E , Définition : Application de classe C k
Une application est dite de classe C k sur un ouvert
dfa (h ) = ∇f (a ) · h
U si toutes ses dérivées partielles d’ordre k existent
et sont continues.
Définition : Point critique
Soit f : U ⊂ E → R de classe C 1 sur l’ouvert U . On Théorème : Théorème de Schwarz
dit que a ∈ U est un point critique de f si : Soit f : U ⊂ E → F une application de classe C 2 sur
un ouvert U de R2 . Alors,
∂f
(a )
∂ x1 ∂ 2f ∂ 2f
(a ) = (a )
. ∀a ∈ U ,
~ ∂ x∂ y ∂ y∂ x
d fa = 0L (E ,R) c’est-à-dire ∇ f (a ) =
.. =0
∂f
(a )
∂ xn
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44 MATHÉMATIQUES 2020 – 2021
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Fiche 18 – Probabilités discrètes 45
(Ω, A , P) désignera par la suite un espace probabilisé. Définition : Indépendance de deux événements
Proposition : Continuité croissante Deux événements de l’espace probabilisé (Ω, A , P)
sont dits indépendants si P(A ∩ B ) = P(A) · P(B ).
Si (A n )n ∈N est une suite croissante d’événements (au
sens de l’inclusion), alors :
+∞ On dit alors des événements A 1 , . . . , A n qu’ils sont deux à
[ deux indépendants si :
P A n = lim P(A n )
n →+∞
n =0
∀i , j ∈ ¹1, n º, i 6= j =⇒ P(A i ∩ A j ) = P(A i )P(A j )
De même, si (A n )n ∈N est une suite décroissante
+∞ d’événe-
\
ments (au sens de l’inclusion), P A n = lim P(A n ). Définition : Mutuelle indépendance
n →+∞
n=0 On dit des événements A 1 , . . . , A n qu’ils sont mutuel-
Proposition : Sous-additivité lement indépendants si :
• Si (A 1 , . . . , A n ) est une famille d’événements, alors : n
Y
P(A 1 ∩ A 2 ∩ · · · ∩ A n ) = P(A i )
n
n
i =1
[ X
P Ak ¶ P(A k )
k =0 k =0
L’indépendance mutuelle d’une famille d’événements im-
P(A n )n∈N est une suite d’événements et si la série
• Si plique qu’ils sont deux à deux indépendants mais la réci-
P(A n ) converge, alors : proque est fausse.
+∞
[
+∞
X
P An ¶ P(A n )
n =0 n =0
→ Conditionnement et indépendance
PA : A −→ R
P(A ∩ B )
B 7−→
P(A)
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46 MATHÉMATIQUES 2020 – 2021
P X = x , Y = y = P (X = x ) × P Y = y
L’espérance est linéaire, positive et croissante.
Si X est à valeurs dans N et d’espérance finie, Si X et Y sont indépendantes, alors f (X ) et g (Y ) sont indé-
pendantes. Plus généralement (lemme des coalitions) : si
+∞
X les variables X 1 , . . . , X n sont mutuellement indépendantes,
E(X ) = P(X ¾ n ) f (X 1 , . . . , X p ) et g (X p +1 , . . . , X n ) sont indépendantes.
n=1
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Fiche 19 – Variables aléatoires discrètes 47
Théorème
Nom Notation X (Ω) P(X = k ) E(X ) V(X )
Si X et Y sont indépendantes, alors :
p si k = 1
E(X Y ) = E(X )E(Y ) ; cov(X , Y ) = 0 ; Bernoulli B(p ) {0; 1} p pq
q si k = 0
V(X + Y ) = V(X ) + V(Y )
n k n −k
Binomiale B(n , p ) ¹0; nº p q np n p q
La réciproque est fausse. k
1 n + 1 n2 − 1
Fonctions génératrices Uniforme U (¹1; n º) ¹1; nº
n 2 12
Définition : Fonction génératrice 1 q
Géométr. G (p ) N∗ q k −1 p
Si X est à valeurs dans N, la fonction génératrice de p p2
la variable X est définie par :
λk
+∞ Poisson P (λ) N e−λ λ λ
X
X
n
k!
G X : t 7→ E t = P(X = n )t
n =0
G X +Y (t ) = E t X +Y = E t X E t Y = G X (t )G Y (t )
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48 MATHÉMATIQUES 2020 – 2021
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