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2017-2018 DS 07 d'avril et corrigé

Informations générales Les fichiers du document 1653

Type : Devoirs Surveillés version PDF - 2017-2018 - DS07 - avril


Classe(s) : CPGE ECS 1 #doc-1653
Matières : Mathématiques
Mots clés : série, applications linéaires, projecteur

Le contributeur pinel précise : Nature et calculs de somme de séries convergentes ;


projecteur ; endomorphismes de polynômes

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Samedi 07 avril 2018

DEVOIR SURVEILLÉ N°7 – ECS1


Durée : 2h Calculatrice interdite.

La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté et la précision des raisonnements entreront pour
une part importante dans l’appréciation des copies.
Les candidats sont invités à encadrer, dans la mesure du possible, les résultats de leurs calculs.
Ils ne doivent faire l’usage d’aucun document : seule l’utilisation d’une règle graduée est autorisée.

EXERCICE 1.

Soit 𝑓 la fonction définie par 𝑓(𝑥) = ln(ln 𝑥).

1. Donner le domaine de définition de 𝑓 et vérifier que 𝑓 ′ est décroissante sur [2; +∞[.

2a. Montrer que pour tout entier 𝑘 ≥ 2 on a


1
𝑓(𝑘 + 1) − 𝑓(𝑘) ≤
𝑘 ln 𝑘
2b. Montrer que pour tout entier 𝑛 ≥ 2 on a
𝑛
1
∑ ≥ ln(ln(𝑛 + 1)) − ln(ln 2)
𝑘 ln 𝑘
𝑘=2
1
2c. En déduire la nature de la série de terme général 𝑘 ln 𝑘 .

EXERCICE 2.

1. Étudier la nature des séries suivantes


𝑛+1
∑ 𝑒 −√𝑛 𝑒𝑡 ∑
(2𝑛2 + 1)(3𝑛 + 1)
𝑛≥0 𝑛≥0

2. Prouver que la série suivante converge et déterminer sa somme :


∑ 𝑛2 𝑒 −𝑛
𝑛≥0

EXERCICE 3.

Soit 𝑓 l’application linéaire de ℝ3 dans ℝ3 qui à un vecteur 𝑢 = (𝑥, 𝑦, 𝑧) associe le vecteur

𝑓(𝑢) = (−𝑥 − 2𝑦, 𝑥 + 2𝑦, 𝑥 + 𝑦 + 𝑧) .

1. Déterminer la matrice 𝐴 de 𝑓 dans la base canonique.

2. Déterminer une base de 𝐾𝑒𝑟(𝑓) puis une base de 𝐼𝑚(𝑓).

3. Prouver que 𝑓 est un projecteur et en déterminer les éléments caractéristiques.

4. Prouver que 𝐾𝑒𝑟(𝑓) ⊕ 𝐼𝑚(𝑓) = ℝ3 .

5. Soit 𝑔 le projecteur associé à 𝑓. Déterminer les coordonnées du vecteur 𝑔(𝑢) où 𝑢 = (𝑥, 𝑦, 𝑧).

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1653 - Page 1


EXERCICE 4

On note 𝐸 = ℝ3 [𝑋] l’espace vectoriel polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à 3.
Soit 𝑓 l’application définie sur 𝐸 qui associe à tout polynôme 𝑃 ∈ 𝐸, le polynôme 𝑓(𝑃) défini par :

𝑓(𝑃)(𝑋) = −3𝑋𝑃(𝑋) + 𝑋 2 𝑃′ (𝑋), où 𝑃′ est la dérivée du polynôme 𝑃

1a. Rappeler la dimension de E.

1b. Montrer que 𝑓 est un endomorphisme de 𝐸.

1c. Déterminer la matrice 𝑀 de 𝑓 dans 1a base canonique de 𝐸.

1d. La matrice 𝑀 est-elle inversible ? Calculer pour tout 𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑀𝑛 .

1e. Préciser le noyau 𝐾𝑒𝑟𝑓 de 𝑓 ainsi qu’une base de 𝐾𝑒𝑟𝑓.

1f. Déterminer 1’image 𝐼𝑚𝑓 de 𝑓.

2. On note 𝑖𝑑𝐸 et 0𝐸 respectivement, l’endomorphisme identité et l’endomorphisme nul de 𝐸, et pour tout


endomorphisme 𝑣 de 𝐸, on pose 𝑣 0 = 𝑖𝑑𝐸 et pour tout 𝑘 de ℕ∗ , 𝑣 𝑘 = 𝑣 ∘ 𝑣 𝑘−1 .

Soit 𝑢 et 𝑔 deux endomorphismes de 𝐸 tels que : 𝑢4 = 0𝐸 , 𝑢3 ≠ 0𝐸 et 𝑔 = 𝑖𝑑𝐸 + 𝑢 + 𝑢2 + 𝑢3 .

2a. Soit 𝑃 un polynôme de 𝐸 tel que 𝑃 ∉ 𝐾𝑒𝑟(𝑢3 ).


Montrer que la famille (𝑃, 𝑢(𝑃), 𝑢2 (𝑃), 𝑢3 (𝑃)) est une base de 𝐸.

2b. Montrer que 𝑔 est un automorphisme de 𝐸. Déterminer l’automorphisme réciproque 𝑔−1 en fonction de 𝑢.

2c. Établir que 𝐾𝑒𝑟 𝑢 ⊂ 𝐾𝑒𝑟(𝑔 − 𝑖𝑑𝐸 )

2d. Déterminer la matrice de l’endomorphisme 𝑔 − 𝑖𝑑 relativement à la base (𝑃, 𝑢(𝑃), 𝑢2 (𝑃), 𝑢3 (𝑃)) et déterminer
son rang.

2e. Déterminer la matrice de l’endomorphisme 𝑢 relativement à la base (𝑃, 𝑢(𝑃), 𝑢2 (𝑃), 𝑢3 (𝑃)) et déterminer son
rang.

2f. En déduire que 𝐾𝑒𝑟 𝑢 = 𝐾𝑒𝑟(𝑔 − 𝑖𝑑𝐸 )

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1653 - Page 2


ÉLÉMENTS DE CORRECTION
CORRIGÉ EXERCICE 1.

Soit 𝑓 la fonction définie par 𝑓(𝑥) = ln(ln 𝑥).

1. Donner le domaine de définition de 𝑓 et vérifier que 𝑓 ′ est décroissante sur [2; +∞[.
𝑥>0
• 𝑓 est définie lorsque { ⇔𝑥>1
ln 𝑥 > 0
1/𝑥 1 ln 𝑥+1
• 𝑓 ′ (𝑥) = ln 𝑥 = 𝑥 ln 𝑥 et donc 𝑓 ′′ (𝑥) = − (𝑥 ln 𝑥)2 < 0 lorsque 𝑥 > 2 puisqu’alors, ln 𝑥 + 1 > ln 2 + 1 > 0

1
2a. Montrer que pour tout entier 𝑘 ≥ 2 on a 𝑓(𝑘 + 1) − 𝑓(𝑘) ≤ 𝑘 ln 𝑘 .
Appliquons l’inégalité des accroissements finis à la fonction 𝑓 sur l’intervalle [𝑘; 𝑘 + 1] ⊂ [2; +∞[ pour 𝑘 ≥ 2 :
• La fonction 𝑓 est continue sur [𝑘 ; 𝑘 + 1], dérivable sur ]𝑘 ; 𝑘 + 1[
• Par ailleurs, 𝑓′ étant décroissante sur [𝑘; 𝑘 + 1] ⊂ [2; +∞[, elle vérifie
∀𝑥 ∈ [𝑘; 𝑘 + 1], 0 < 𝑓 ′ (𝑘 + 1) ≤ 𝑓 ′ (𝑥) ≤ 𝑓 ′ (𝑘)
càd,
1
∀𝑥 ∈ [𝑘; 𝑘 + 1], 0 < 𝑓 ′ (𝑥) ≤
𝑘 ln 𝑘
On obtient alors le résultat par l’inégalité des accroissements finis.
1
2b. Montrer que pour tout entier 𝑛 ≥ 2 on a ∑𝑛𝑘=2 𝑘 ln 𝑘 ≥ ln(ln(𝑛 + 1)) − ln(ln 2).
Sommons l’inégalité 2c de 𝑘 = 2 à 𝑘 = 𝑛, il vient
𝑛 𝑛
1
∑ 𝑓(𝑘 + 1) − 𝑓(𝑘) ≤ ∑
𝑘 ln 𝑘
𝑘=2 𝑘=2
Par téléscopage, on trouve alors :
𝑛 𝑛
1 1
𝑓(𝑛 + 1) − 𝑓(2) ≤ ∑ ⇔ ln(ln(𝑛 + 1)) − ln(ln 2) ≤ ∑
𝑘 ln 𝑘 𝑘 ln 𝑘
𝑘=2 𝑘=2

1
2c. En déduire la nature de la série de terme général . Par composition, lim ln(ln(𝑛 + 1)) − ln(ln 2) = +∞
𝑘 ln 𝑘 𝑛→∞
1
,donc par théorème de comparaison la série terme général 𝑘 ln 𝑘 diverge.

CORRIGÉ EXERCICE 2.

𝑛+1
1. Étudier la nature des séries suivantes ∑𝑛≥0 𝑒 −√𝑛 𝑒𝑡 ∑𝑛≥0 (2𝑛2
+1)(3𝑛+1)
1 1
• Par croissance comparée, 𝑛2 × 𝑒 −√𝑛 → 0 donc 𝑒 −√𝑛 = 𝑜 ( 2 ) : or la série de Riemann ∑𝑛≥1 converge
𝑛 𝑛2
donc par critère de comparaison sur les séries de terme général positif, on peut affirmer que ∑𝑛≥1 𝑒 −√𝑛
converge et donc que ∑𝑛≥0 𝑒 −√𝑛 converge (la nature d’une série ne dépend par d’un nombre fini de termes).
𝑛+1 1 1
• On a (2𝑛2 +1)(3𝑛+1) ~ 2𝑛2 : or la série de Riemann ∑𝑛≥1 𝑛2 converge donc par critère d’équivalence sur les
𝑛+1
séries de terme général positif, on peut affirmer que ∑𝑛≥1 (2𝑛2 converge et donc que
+1)(3𝑛+1)
𝑛+1
∑𝑛≥0 (2𝑛2 converge.
+1)(3𝑛+1)

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1653 - Page 3


2. Prouver que la série suivante converge et déterminer sa somme : ∑𝑛≥0 𝑛2 𝑒 −𝑛 . On a

1 𝑛 1 𝑛 1 𝑛 1 2 1 𝑛−2 1 1 𝑛−1
𝑛2 𝑒 −𝑛 = 𝑛2 ( ) = 𝑛(𝑛 − 1) ( ) + 𝑛 ( ) = ( ) (𝑛(𝑛 − 1) ( ) ) + × 𝑛 ( )
𝑒 𝑒 𝑒 𝑒 ⏟ 𝑒 𝑒 ⏟ 𝑒
𝑎𝑛 𝑏𝑛
1
Or 0 < 𝑒 < 1 donc 𝑎𝑛 et 𝑏𝑛 sont les termes généraux de séries géométriques dérivée convergentes (respectivement
séries géométriques dérivée d’ordre 2 et d’ordre 1).
Par combinaison linéaire, 𝑛2 𝑒 −𝑛 est le terme général d’une série convergente.
Sa somme est par ailleurs :
+∞ +∞ +∞
2 −𝑛
1 2 1 𝑛−2 1 1 𝑛−1 1 2 1 1
∑𝑛 𝑒 = ( ) ∑ 𝑛(𝑛 − 1) ( ) + ∑𝑛( ) = 2× 3 + ×
𝑒 𝑒 𝑒 𝑒 𝑒 1 𝑒 1 2
𝑛=0 𝑛=0 𝑛=0 (1 − ) (1 − )
𝑒 𝑒

CORRIGÉ EXERCICE 3

Soit 𝑓 l’application linéaire de ℝ3 dans ℝ3 qui à un vecteur 𝑢 = (𝑥, 𝑦, 𝑧) associe le vecteur

𝑓(𝑢) = (−𝑥 − 2𝑦, 𝑥 + 2𝑦, 𝑥 + 𝑦 + 𝑧) .

−1 −2 0
1. Déterminer la matrice 𝐴 de 𝑓 dans la base canonique. 𝐴 = ( 1 2 0)
1 1 1

2. Déterminer une base de 𝐾𝑒𝑟(𝑓) puis une base de 𝐼𝑚(𝑓).

𝑥 = −2𝑦 𝑥 = −2𝑦
• 𝑓(𝑢) = 0 ⇔ { ⇔{ ⇔ 𝑢 = 𝑦(−2,1,1) : 𝐾𝑒𝑟(𝑓) = 𝑣𝑒𝑐𝑡((−2,1,1)).
𝑥+𝑦+𝑧 = 0 𝑦=𝑧
• Le théorème du rang assure que 𝑓 est de rang 2 ; comme les vecteurs 𝑓(𝑒1 ) et 𝑓(𝑒2 ) sont sont dans 𝐼𝑚(𝑓) et ne sont
pas colinéaires (cf matrice), on a
𝐼𝑚(𝑓) = 𝑣𝑒𝑐𝑡((−1,1,1) , (0,0,1) ) .

3. Prouver que 𝑓 est un projecteur et en déterminer les éléments caractéristiques. 𝐴2 = ⋯ = 𝐴 donc 𝑓 est un projecteur. C’est
le projecteur sur 𝐼𝑚(𝑓) = 𝑣𝑒𝑐𝑡((−1,1,1) , (0,0,1) ) parallèlement à 𝐾𝑒𝑟(𝑓) = 𝑣𝑒𝑐𝑡((−2,1,1)).

4. Prouver que 𝐾𝑒𝑟(𝑓) ⊕ 𝐼𝑚(𝑓) = ℝ3 . C’est un résultat du cours puisque 𝑓 est un projecteur ! Retrouvons-le :

• Soit 𝑢 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑓) ∩ 𝐼𝑚(𝑓) : 𝑢 ∈ 𝐼𝑚(𝑓) donc ∃𝑣 ∈ 𝐸 | 𝑢 = 𝑓(𝑣).


Alors, comme 𝑢 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑓) on a 𝑓(𝑢) = 0 et donc 𝑓 2 (𝑣) = 0.
Mais comme 𝑓 est un projecteur, 𝑓 2 (𝑣) = 𝑓(𝑣) et par conséquent 𝑓(𝑣) = 𝑢 = 0.
On a donc bien 𝐾𝑒𝑟(𝑓) ∩ 𝐼𝑚(𝑓) = {0}.

• Prouvons que 𝐾𝑒𝑟(𝑓) ⊕ 𝐼𝑚(𝑓) = ℝ3.


Pour tout 𝑢 ∈ ℝ3 : 𝑢 = 𝑢
⏟− 𝑓(𝑢) + 𝑓(𝑢)
⏟ : évidemment, 𝑤 ∈ 𝐼𝑚(𝑓).
𝑣 𝑤
Vérifions que 𝑣 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑓) : 𝑓(𝑣) = 𝑓(𝑢) − 𝑓 2 (𝑢) = 𝑓(𝑢) − 𝑓(𝑢) = 0.
On a donc bien décomposé tout élément de 𝐸 en somme de deux éléments de 𝐾𝑒𝑟(𝑓) et de 𝐼𝑚(𝑓).

5. Soit 𝑔 le projecteur associé à 𝑓. Déterminer les coordonnées du vecteur 𝑔(𝑢) où 𝑢 = (𝑥, 𝑦, 𝑧).

𝑓 et 𝑔 étant deux projecteurs associés, on a 𝑓 + 𝑔 = 𝑖𝑑 donc 𝑔 = 𝑖𝑑 − 𝑓. Autrement dit,

𝑔((𝑥, 𝑦, 𝑧)) = (𝑥, 𝑦, 𝑧) − (−𝑥 − 2𝑦, 𝑥 + 2𝑦, 𝑥 + 𝑦 + 𝑧) = (2𝑥 + 2𝑦, −𝑥 − 𝑦, −𝑥 − 𝑦)

2 2 0
Remarque : on pourrait aussi passer par la matrice de 𝑔, donnée par 𝐵 = 𝐼 − 𝐴 = (−1 −1 0), ce qui correspond à
−1 −1 0
l’égalité précédente.

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1653 - Page 4


CORRIGÉ EXERCICE 4

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D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1653 - Page 6

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