Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté et la précision des raisonnements entreront pour
une part importante dans l’appréciation des copies.
Les candidats sont invités à encadrer, dans la mesure du possible, les résultats de leurs calculs.
Ils ne doivent faire l’usage d’aucun document : seule l’utilisation d’une règle graduée est autorisée.
EXERCICE 1.
1. Donner le domaine de définition de 𝑓 et vérifier que 𝑓 ′ est décroissante sur [2; +∞[.
EXERCICE 2.
EXERCICE 3.
5. Soit 𝑔 le projecteur associé à 𝑓. Déterminer les coordonnées du vecteur 𝑔(𝑢) où 𝑢 = (𝑥, 𝑦, 𝑧).
On note 𝐸 = ℝ3 [𝑋] l’espace vectoriel polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à 3.
Soit 𝑓 l’application définie sur 𝐸 qui associe à tout polynôme 𝑃 ∈ 𝐸, le polynôme 𝑓(𝑃) défini par :
2b. Montrer que 𝑔 est un automorphisme de 𝐸. Déterminer l’automorphisme réciproque 𝑔−1 en fonction de 𝑢.
2d. Déterminer la matrice de l’endomorphisme 𝑔 − 𝑖𝑑 relativement à la base (𝑃, 𝑢(𝑃), 𝑢2 (𝑃), 𝑢3 (𝑃)) et déterminer
son rang.
2e. Déterminer la matrice de l’endomorphisme 𝑢 relativement à la base (𝑃, 𝑢(𝑃), 𝑢2 (𝑃), 𝑢3 (𝑃)) et déterminer son
rang.
1. Donner le domaine de définition de 𝑓 et vérifier que 𝑓 ′ est décroissante sur [2; +∞[.
𝑥>0
• 𝑓 est définie lorsque { ⇔𝑥>1
ln 𝑥 > 0
1/𝑥 1 ln 𝑥+1
• 𝑓 ′ (𝑥) = ln 𝑥 = 𝑥 ln 𝑥 et donc 𝑓 ′′ (𝑥) = − (𝑥 ln 𝑥)2 < 0 lorsque 𝑥 > 2 puisqu’alors, ln 𝑥 + 1 > ln 2 + 1 > 0
1
2a. Montrer que pour tout entier 𝑘 ≥ 2 on a 𝑓(𝑘 + 1) − 𝑓(𝑘) ≤ 𝑘 ln 𝑘 .
Appliquons l’inégalité des accroissements finis à la fonction 𝑓 sur l’intervalle [𝑘; 𝑘 + 1] ⊂ [2; +∞[ pour 𝑘 ≥ 2 :
• La fonction 𝑓 est continue sur [𝑘 ; 𝑘 + 1], dérivable sur ]𝑘 ; 𝑘 + 1[
• Par ailleurs, 𝑓′ étant décroissante sur [𝑘; 𝑘 + 1] ⊂ [2; +∞[, elle vérifie
∀𝑥 ∈ [𝑘; 𝑘 + 1], 0 < 𝑓 ′ (𝑘 + 1) ≤ 𝑓 ′ (𝑥) ≤ 𝑓 ′ (𝑘)
càd,
1
∀𝑥 ∈ [𝑘; 𝑘 + 1], 0 < 𝑓 ′ (𝑥) ≤
𝑘 ln 𝑘
On obtient alors le résultat par l’inégalité des accroissements finis.
1
2b. Montrer que pour tout entier 𝑛 ≥ 2 on a ∑𝑛𝑘=2 𝑘 ln 𝑘 ≥ ln(ln(𝑛 + 1)) − ln(ln 2).
Sommons l’inégalité 2c de 𝑘 = 2 à 𝑘 = 𝑛, il vient
𝑛 𝑛
1
∑ 𝑓(𝑘 + 1) − 𝑓(𝑘) ≤ ∑
𝑘 ln 𝑘
𝑘=2 𝑘=2
Par téléscopage, on trouve alors :
𝑛 𝑛
1 1
𝑓(𝑛 + 1) − 𝑓(2) ≤ ∑ ⇔ ln(ln(𝑛 + 1)) − ln(ln 2) ≤ ∑
𝑘 ln 𝑘 𝑘 ln 𝑘
𝑘=2 𝑘=2
1
2c. En déduire la nature de la série de terme général . Par composition, lim ln(ln(𝑛 + 1)) − ln(ln 2) = +∞
𝑘 ln 𝑘 𝑛→∞
1
,donc par théorème de comparaison la série terme général 𝑘 ln 𝑘 diverge.
CORRIGÉ EXERCICE 2.
𝑛+1
1. Étudier la nature des séries suivantes ∑𝑛≥0 𝑒 −√𝑛 𝑒𝑡 ∑𝑛≥0 (2𝑛2
+1)(3𝑛+1)
1 1
• Par croissance comparée, 𝑛2 × 𝑒 −√𝑛 → 0 donc 𝑒 −√𝑛 = 𝑜 ( 2 ) : or la série de Riemann ∑𝑛≥1 converge
𝑛 𝑛2
donc par critère de comparaison sur les séries de terme général positif, on peut affirmer que ∑𝑛≥1 𝑒 −√𝑛
converge et donc que ∑𝑛≥0 𝑒 −√𝑛 converge (la nature d’une série ne dépend par d’un nombre fini de termes).
𝑛+1 1 1
• On a (2𝑛2 +1)(3𝑛+1) ~ 2𝑛2 : or la série de Riemann ∑𝑛≥1 𝑛2 converge donc par critère d’équivalence sur les
𝑛+1
séries de terme général positif, on peut affirmer que ∑𝑛≥1 (2𝑛2 converge et donc que
+1)(3𝑛+1)
𝑛+1
∑𝑛≥0 (2𝑛2 converge.
+1)(3𝑛+1)
1 𝑛 1 𝑛 1 𝑛 1 2 1 𝑛−2 1 1 𝑛−1
𝑛2 𝑒 −𝑛 = 𝑛2 ( ) = 𝑛(𝑛 − 1) ( ) + 𝑛 ( ) = ( ) (𝑛(𝑛 − 1) ( ) ) + × 𝑛 ( )
𝑒 𝑒 𝑒 𝑒 ⏟ 𝑒 𝑒 ⏟ 𝑒
𝑎𝑛 𝑏𝑛
1
Or 0 < 𝑒 < 1 donc 𝑎𝑛 et 𝑏𝑛 sont les termes généraux de séries géométriques dérivée convergentes (respectivement
séries géométriques dérivée d’ordre 2 et d’ordre 1).
Par combinaison linéaire, 𝑛2 𝑒 −𝑛 est le terme général d’une série convergente.
Sa somme est par ailleurs :
+∞ +∞ +∞
2 −𝑛
1 2 1 𝑛−2 1 1 𝑛−1 1 2 1 1
∑𝑛 𝑒 = ( ) ∑ 𝑛(𝑛 − 1) ( ) + ∑𝑛( ) = 2× 3 + ×
𝑒 𝑒 𝑒 𝑒 𝑒 1 𝑒 1 2
𝑛=0 𝑛=0 𝑛=0 (1 − ) (1 − )
𝑒 𝑒
CORRIGÉ EXERCICE 3
−1 −2 0
1. Déterminer la matrice 𝐴 de 𝑓 dans la base canonique. 𝐴 = ( 1 2 0)
1 1 1
𝑥 = −2𝑦 𝑥 = −2𝑦
• 𝑓(𝑢) = 0 ⇔ { ⇔{ ⇔ 𝑢 = 𝑦(−2,1,1) : 𝐾𝑒𝑟(𝑓) = 𝑣𝑒𝑐𝑡((−2,1,1)).
𝑥+𝑦+𝑧 = 0 𝑦=𝑧
• Le théorème du rang assure que 𝑓 est de rang 2 ; comme les vecteurs 𝑓(𝑒1 ) et 𝑓(𝑒2 ) sont sont dans 𝐼𝑚(𝑓) et ne sont
pas colinéaires (cf matrice), on a
𝐼𝑚(𝑓) = 𝑣𝑒𝑐𝑡((−1,1,1) , (0,0,1) ) .
3. Prouver que 𝑓 est un projecteur et en déterminer les éléments caractéristiques. 𝐴2 = ⋯ = 𝐴 donc 𝑓 est un projecteur. C’est
le projecteur sur 𝐼𝑚(𝑓) = 𝑣𝑒𝑐𝑡((−1,1,1) , (0,0,1) ) parallèlement à 𝐾𝑒𝑟(𝑓) = 𝑣𝑒𝑐𝑡((−2,1,1)).
4. Prouver que 𝐾𝑒𝑟(𝑓) ⊕ 𝐼𝑚(𝑓) = ℝ3 . C’est un résultat du cours puisque 𝑓 est un projecteur ! Retrouvons-le :
5. Soit 𝑔 le projecteur associé à 𝑓. Déterminer les coordonnées du vecteur 𝑔(𝑢) où 𝑢 = (𝑥, 𝑦, 𝑧).
2 2 0
Remarque : on pourrait aussi passer par la matrice de 𝑔, donnée par 𝐵 = 𝐼 − 𝐴 = (−1 −1 0), ce qui correspond à
−1 −1 0
l’égalité précédente.