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Institut des Sciences (IDS) MPC 2 Année universitaire 2020 - 2021

Dr. S. OUEDRAOGO

Travaux dirigés de mécanique quantique

Exercice 1 : Condition limite d’observation de l’effet photoélectrique

Le travail de sortie Ws des métaux constituant la photocathode d’une cellule photoélectrique


est de l’ordre de quelques électron-volts (tableau ci-dessous)

Photocathode Ws(eV) Photocathode Ws(eV)


Césium 1,8 Tungstène 4,5
Ptassium 2,2 Nickel 5,0
Aluminium 3,0 Platine 5,4
Cuivre 4,1
1. Déterminer la longueur d’onde seuil permettant d’observer l’effet photoélectrique dans
chaque cas. On donne : c = 3.108 m/s; h = 6,62.10-34 J.s; e = 1,6.10-19 C.
2. On éclaire la photocathode avec une radiation à la limite inférieur du spectre visible, soit :
o
λ=3500 A . En déduire la tension Vo minimum d’apparition de l’effet photoélectrique dans
chaque cas.

Exercice 2 : Effet photoélectrique

A. Par effet photoélectrique, un métal convenablement éclairé émet des électrons.


L’expression « convenablement éclairé » sera interprétée pour les réponses apportées aux
questions ci-dessous (chaque réponse demande une brève justification).
1. Y a-t-il des limites de fréquences à respecter pour les radiations utilisées?
2. Y a-t-il des limites d’éclairement à respecter pour une radiation monochromatique?
3. Doit-on utiliser obligatoirement des radiations monochromatiques?
4. Si l’éclairement « convient » pour un métal M, convient-il aussi nécessairement pour M’?
B
1. Donner trois faits expérimentaux, concernant l’effet photoélectrique, qui ne peuvent
pas etre expliqués par la théorie classique.
2. Le transfert d’énergie entre le photon et l’électron dans l’effet photoélectrique est-il un
processus continu ou discontinu ?
3. Lorsque l’électron absorbe le photon dans l’effet photoélectrique, il va passer une série
d’états intermédiaires avant d’atteindre sa position finale hors du métal. Vrai ou
Faux ?
4. La mécanique quantique peut prédire à quel moment le photon sera absorbé par
l’électron dans l’effet photo électrique. Vrai ou Faux ? Expliquer.
5. On éclaire la cathode d’une cellule photoélectrique avec une lumière
monochromatique de longueur d’onde λ=0,5461 µm (raie verte du mercure).
a. Quelle est la condition entre les fréquences ν et νs ou entre les longueurs d’onde λ et
λs de la lumière monochromatique et de la photocathode respectivement pour qu’il ait
effet photoélectrique?
b. Calculer la longueur d’onde seuil et la vitesse maximale des électrons que peut extraire
un tel rayonnement pour une photocathode en :
i. potassium dont le travail de sortie (énergie d’extraction) set de 2 eV
ii. nickel dont le travail de sortie (énergie d’extraction) est de 4,6 eV
o
6. De la lumière de longueur d’onde λ = 2000 A tombe sur une surface d’aluminium.
Sachant que le travail de sortie de l’aluminium est W = 4,2 eV, calculer :
a. La vitesse des électrons les plus rapides ;

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b. Le potentiel d’arrêt.
c. La fréquence de coupure.
d. L’intensité de la lumière incidente est de I = 2W/m2, quel est le nombre
moyen de photons par unité de surface qui frappent la surface d’aluminium?

Exercice 3 : Effet Compton

1). Peut-on observer l’effet Compton avec de la lumière visible ? Pourquoi?


2). Dans l’effet Compton, la radiation diffusée à une longueur d’onde plus grande que la
radiation incidente. Pourquoi ?
3). Peut-on changer l’impulsion d’un photon sans changer son énergie ? Si oui, comment ?
Montrer qu’un électron libre ne peut absorber un photon et conserver l’énergie et la quantité
de mouvement dans l’effet photoélectrique. Pourtant, dans l’effet Compton, l’électron peut
être libre. Pourquoi ?

Exercice 4 : Diffusion Compton

Lors de la diffusion Compton d’un photon par un électron au repos de masse mo, la relation
entre longueur initiale λi du photon, sa longueur d’onde finale λf et l’angle de diffusion θ
(voir cours) est: λf = λi + λc(1-cosθ) avec λc = h / moc.
1. Exprimer la quantité de mouvement finale pf du photon en fonction de sa quantité de
mouvement initiale pi et de son angle de diffusion θ.
2. En écrivant la conservation de l’énergie, trouver une relation entre l’énergie totale de
l’électron Ei, sa masse mo et les quantités de mouvement pi et pf.
3. Montrer que l’énergie cinétique de l’électron après le choc est :
p i 2 c 2 (1 − cos θ )
Ec =
p i c(1 − cos θ ) + mo c 2
4. Pour quelle valeur de l’angle de diffusion cette énergie cinétique est-elle maximum ?
5. Calculer l’énergie cinétique Ecmax.

Exercice 5: Diffusion d’un faisceau de rayon X par une cible de graphite

Un faisceau de rayons X de longueur d’onde λo tombe sur une cible en graphite. Les rayons
o
diffusés font un angle θ par rapport au faisceau incident. On donne: λo=0,095 A , θ=37°30’,
mo=9,1.10-31 Kg, c= 3.108 m/s ; h = 6,62.10-34 J.s.

1. Calculer la longueur d’onde des rayons diffusés


2. Calculer l’énergie et l’impulsion des photons incidents et diffusés.
3. Calculer l’énergie cinétique T acquise par l’électron de recul (T=hνo- hν = Eo-E).
4. Calculer les caractéristiques de l’électron de recul : impulsion, vitesse et angle d’éjection.

Exercice 6: Application à la mécanique de Bohr-Sommerfield à l’atome d’hydrogène

On considère l’atome d’hydrogène constitué par son noyau de masse M et de charge +e et


l’électron de masse m et de charge –e.
1. On admettra que l’électron restera sur une orbite circulaire de centre fixe le noyau-proton.
a). Quelles sont les forces agissantes sur l’électron ?
b). Quelle est la condition d’équilibre de l’électron sur la trajectoire ?
a). Calculer son énergie sur une orbite de rayon r. Expliquer le signe de l’énergie.

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2. A un électron en mouvement animé de la vitesse v, on peut lui associer une longueur
h
d’onde λ = . Calculer la longueur d’onde associée en fonction du rayon de l’orbite.
mv
3. Nous rappelons que Bohr a introduit la notion de quantification pour interpréter le
spectre des raies optiques. La condition de quantification du moment cinétique de l’électron
est donnée par la relation: σ = mvr = n ou n est un nombre entier et  la constante de Planck
à un facteur 2π près. Montrer que dans ces conditions, le rayon de l’orbite et l’énergie de
l’électron sont quantifiés.
4. L’entier n dans la condition de quantification correspond au numéro de la couche sur
lequel l’électron gravite autour du noyau. Montrer que lorsqu’un électron effectue une
transition de la couche α vers la couche β (α>β), la longueur d’onde associée au photon émis
1 1 1
est donnée par la relation = RH ( − ) où RH est une constante que l’on déterminera.
λαβ β 2
α2

Exercice 7 : Transitions entre états dans l'atome d'hydrogène

Les niveaux d'énergie de l'électron dans l'atome d'hydrogène, En, sont donnés, en première
13,6
approximation, par la relation de Bohr : 𝐸𝑛 = − 𝑛2 (en eV).
La série des raies d'émission ou d'absorption de Balmer est constituée des raies spectrales des
rayonnements électromagnétiques émis ou absorbés entre des états d'énergie En avec n>2 et
l'état d'énergie E2.
1) Quelle est l'énergie du niveau fondamental de l'électron dans l'atome d'hydrogène? A quelle
valeur de n correspond-il?
2) Calculer les longueurs d'onde respectives des quatre premières raies de la série de Balmer.
Appartiennent-elles au domaine de la lumière visible?
(2)
3) Quelle est la valeur maximale, 𝜆𝑀 , de la longueur d'onde d'un rayonnement
électromagnétique monochromatique capable d'arracher l'électron de l'atome d'hydrogène à
partir du niveau n = 2

Exercice 8 : Puits carré infini

Considérons une particule d’énergie totale E soumise à l’énergie potentielle V(x) schématisée
par la figure ci-contre :

1. Quelle est l’expression du potentiel V(x) sachant que la particule ne peut s’échapper
de la boite dont les extrémités sont situées en x = 0 et x = a (voir figure)
2. Décrire le comportement de la particule d’un point de vue classique.
3. Rappeler sans démonstration l’expression de l’équation de Schrödinger.
4. En déduire l’expression de Schrödinger indépendant du temps pour un syteme
E
−i t
d’énergie E se trouvant dans l’état ψ(x,t) = φ(x). e 

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5. Montrer à partir de la résolution de l’équation de Schrödinger indépendante du temps
dans la région 0 ≤ x ≤ a que les états d’énergie de la particule sont quantifiés. On
supposera que la fonction d’onde indépendante du temps de la particule admet comme
solution des fonctions de la forme φ(x)=A sin(kx) + B cos(kx) où A et B sont des
constantes et k une fonction dépendante de l’énergie E dont on explicitera
l’expression.
6. Trouver la fonction d’onde normalisée φn(x) associée à l’énergie En.

Exercice 10 : Descriptions classique et quantique du mouvement d’une particule

Une particule de masse m est soumise au potentiel V(x) à une dimension défini en fonction de
l’abscisse x de la particule selon:
-a
• V ( x) = 0 pour x 〈 (région E)
2
−a a
• V ( x) = −Vo pour 〈x〈 (région P ou puit de Potentiel ), Vo 〉 0
2 2
a
• V ( x) = 0 pour x 〉 (région S)
2
On se place dans le cas où l’énergie total E de la particule (non relativiste) est négative, c’est
dire que la particule est prisonnière du puits.
1. Schématiser ce potentiel.
2. Décrire le mouvement de la particule en physique classique. Donner sa vitesse.
2m E 2m(Vo − E )
3. Soient les notations suivantes : α 2 = , k o = 2mVo
2
, k2 =
2 2 2
a. Ecrire l’hamiltonien de la particule dans la représentation x, c’est-à-dire l’opérateur
représentant l’énergie et agissant sur la fonction d’onde en x, soit ψ(x).
b. Ecrire l’équation aux valeurs propres de l’hamiltonien dans les trois régions E, P et S.
c. Déterminer pour chaque région, l’expression de ψ(x). On admettra que dans la région
P, ψ(x)=A.cos(β.x + φ). On donnera l’expression de β en fonction de k.
d. Que peut-on dire de la probabilité de présence de la particule dans les régions E et S?
e. Montrer que les conditions aux limites imposent que φ = n π 2 , n étant un entier.
B λ
f. En posant 2 = Donner l’expression du coefficient de transmission en fonction de
A1 µ
λ , µ , α et x. .

Exercice 11 : Opérateurs/Commutateurs

1) A et B sont des opérateurs hermétiques. Lequel ou lesquels des trois opérateurs suivants est
ou sont hermétique(s) : AB, AB-BA et A2.
2) Démontré l'identité : [C2,B]= C[C,B] + [C,B]C.
3) Considérez les opérateurs A1, A2, et A3 donc l'action sur la fonction d'onde est donné par :
𝐴1 𝜓(𝑥) = 𝑥 3 𝜓(𝑥); 𝐴2 𝜓(𝑥) = 𝑏𝜓 ∗ (𝑥);
𝑑
𝐴3 𝜓(𝑥) = 𝑥 𝜓(𝑥)
𝑑𝑥

où b est une constante quelconque et 𝜓 est le conjugué de ψ.
a) Lesquels de ces opérateurs sont linéaires?
b) Lesquels de ces opérateurs sont hermétiques?
c) Calculer les commutateurs [A1,A3] et [A1,A2]

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Exercice : Système à deux niveaux

On considère un système physique décrit par un système à deux niveaux a et b formant


une base orthonormée.
On considère l’opérateur A = i ( a b − b a )
1) A est-il hermétique ?
2) Quelle est matrice de A dans la base { a , b } ?

3) le ket ψ =
1
( a + b ) est-il normé ?
2
4) Calculer A ψ . Est-il normé ?
5) Déterminer la moyenne de A dans les états a , b , ψ

Exercice12 : Valeur moyenne, résultats de mesure

Soit une fonction ϕ, combinaison linéaire de quatre orthonormées 𝜑𝑎 , 𝜑𝑏 , 𝜑𝑐 , 𝜑𝑑 , telle que :


1 1 1 1
ϕ= 𝜑𝑎 + 𝜑𝑏 + 𝜑𝑐 + 𝜑𝑑
√2 √4 √8 √8
Ces quatre fonctions sont toutes fonctions propres d'un opérateur A avec :
A𝜑𝑎 = +𝜑𝑎 ; A𝜑𝑎 = 0; A𝜑𝑐 = -𝜑𝑐 ; A𝜑𝑑 = +3𝜑𝑑 ;
1) Quelle est la norme de ϕ?
2) L'opérateur A est-il hermétique?
3) Quelle est la probabilité d'obtenir 0 lors d'une mesure de l'observable associée à l'opérateur
A pour ϕ?
5) Quelle est la valeur moyenne de l'opérateur A pour ϕ?
5) Quelle est la probabilité d'obtenir précisément cette valeur moyenne lorsque l'on mesure
l'observable associée à l'opérateur A pour ϕ.

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