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Octobre 2015
Table des matières
Sigles et abréviations ..................................................................................................................... 3
Liste des tableaux ........................................................................................................................... 4
Liste des graphiques ....................................................................................................................... 5
Résumé ........................................................................................................................................... 6
Introduction : .................................................................................................................................. 8
1. Les fondements théoriques et empiriques de l’insertion professionnelle des
jeunes sur le marché du travail ............................................................................................ 11
1.1. Les fondements théoriques de l’insertion professionnelle .......................... 11
1.1.1. La théorie du capital humain : ...................................................................... 11
1.1.2. La théorie du filtre : ......................................................................................... 12
1.1.3. La théorie de recherche d’emploi : .............................................................. 12
1.2. Quelques travaux réalisés sur l’insertion professionnelle : ......................... 13
2. Situation des jeunes sur le marché travail en 2014. ........................................................... 15
2.1. Les jeunes face à la recherche d’emploi : ......................................................... 16
2.1.1. Caractéristiques des jeunes en activité : ................................................... 17
2.1.2. Caractéristiques des jeunes ni en emploi ni en éducation ni en
formation ............................................................................................................................ 18
2.1.3. Attitude des jeunes ni en emploi, ni en éducation et ni en formation
face à la recherche d’emploi ......................................................................................... 20
2.2. Les emplois occupés par les jeunes : ................................................................ 22
2.2.1. Le taux d’emploi des jeunes.......................................................................... 22
2.2.2. Nature des emplois occupés par les jeunes ............................................. 23
2.3. Le chômage des jeunes : ....................................................................................... 25
2.3.1. Caractéristiques du chômage des jeunes : ............................................... 25
2.3.2. Les stratégies de recherche d’emploi des chômeurs ............................ 27
3. Les déterminants de l’insertion professionnelle des jeunes .............................................. 30
3.1. Les données .............................................................................................................. 30
3.2. Le choix de variables : ............................................................................................ 31
3.2.1. La variable dépendante : ................................................................................ 31
3.2.2. Les variables explicatives : ........................................................................... 31
3.3. La spécification du modèle.................................................................................... 33
3.3.1. L’estimation des paramètres et interprétation des résultats du
modèle 34
1
3.3.3. Evaluation individuelle des coefficients .................................................... 34
3.3.4. Interprétation des résultats ........................................................................... 34
Conclusion..................................................................................................................................... 37
Recommandation ......................................................................................................................... 38
Biographiques ............................................................................................................................... 40
Annexe : ........................................................................................................................................ 42
2
Sigles et abréviations
ANPE Agence Nationale Pour l’Emploi
APEJ Agence Pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes
BPP Bureau Privé de Placement
BIT Bureau International du Travail
CREE-Germe Créez votre Entreprise - Gérez Mieux votre Entreprise
EPAM Enquête Permanente Auprès des Ménages
EMOP Enquête Modulaire Permanente
FAFPA Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage
INIFORP Institut National d’Ingénierie de la Formation Professionnelle
INSTAT Institut National de la Statistique
ONEF Observatoire National de l’Emploi et de la Formation
OIT Organisation International du Travail
PEJ Programme Emploi Jeune
P-CTSP Projet - Comité de Transition pour le Salut du Peuple
3
Liste des tableaux
Tableau 1 : Répartition des jeunes (15-40 ans) selon la situation dans l’activité……………. 13
Tableau 2 : Répartition des jeunes (15-40 ans) ni en emploi, ni en éducation et ni en
formation selon la recherche d’emploi……………………………………………… 17
Tableau 3 : Taux d’emploi des jeunes de 15 à 40 ans…………………………………………. 18
Tableau 4 : Taux de chômage des jeunes de 15 à 40 ans en 2014…………………….......... 22
Tableau 5 : Taux d’inscription des jeunes chômeurs à l’ANPE………………………………... 24
Tableau 6 : Taux d’inscription des jeunes chômeurs auprès des bureaux privés de
placement …………………………………………………………………………….. 24
Tableau 7 : Répartition des chômeurs selon la durée au chômage…………………………... 26
4
Liste des graphiques
Graphique 1 : Répartition en pourcentage des jeunes ni en emploi, ni éducation, ni en
formation en 2014 selon le niveau d'instruction et le genre………………….. 15
Graphique 2 : Répartition en pourcentage des jeunes ni en emploi, ni en éducation et ni
en formation selon la tranche d'âge et le genre en 2014…………………….. 16
Graphique 3 : Répartition en pourcentage des jeunes (15-40 ans) selon la nature de
l'emploi et le niveau d'instruction au Mali en 2014…………………………… 20
Graphique 4 : Répartition en pourcentage des jeunes (15-40 ans) selon la nature de
l'emploi et le genre au Mali en 2014………………………………………….. 21
Graphique 5 : Répartition en pourcentage des jeunes (15-40 ans) selon la nature de
l'emploi et la tranche d'âge au Mali en 2014…………………………………... 22
Graphique 6 : Répartition des jeunes chômeurs selon les moyens utilisés pour la
recherche d’emploi……………………………………………………………….. 24
Graphique 7 : Répartition en pourcentage des jeunes (15-40 ans) chômeurs selon le type
d’emploi recherché et le genre…………………………………………………. 26
5
Résumé
Les données de l’Enquête Modulaire Permanente 2014 ont servie à la réalisation
de cette thématique. L’analyse descriptive a été complétée par une analyse
économétrique.
En 2014 au Mali, 65% des jeunes âgés de 15 à 40 étaient des actifs occupés
contre 6,7% de chômeurs. Parmi les jeunes en situation activités, 72% sont sans
aucun niveau d’instruction contre seulement 1% des jeunes ayant le niveau
d’études supérieur.
Parmi les jeunes en situation d’inactivité, 65% sont dans la tranche d’âge 15-24
ans. En général au Mali, beaucoup de jeunes poursuivent leur formation jusqu’à
l’âge de 24 ans et souvent même au-delà.
Le taux d’emploi global des jeunes de 15 à 40 ans est de 66% en 2014. Les non
scolarisés occupent 74 % des emplois. Parmi ceux-ci plus 90 sont hommes. Le
taux d’emploi des diplômés du supérieur (hommes et femmes) demeure faible
comparativement à celui des jeunes ayant un niveau d’études inférieur.
Les jeunes non scolarisés occupent tous (100%) des emplois informels. Les
jeunes ayant le niveau d’études primaire occupent à 97% des emplois informels
contre seulement 3% d’emploi formel. Pour les diplômés du secondaire, 56%
parmi eux occupent des emplois informels, contre 57% des diplômés du supérieur.
Les chômeurs de longue durée (plus d’un an) représentent 92% de l’ensemble
des jeunes chômeurs en 2014.
6
Après l’estimation du modèle de régression logistique, les variables qui ont été
déterminantes dans l’insertion des jeunes sur le marché du travail sont : l’âge, le
sexe, le milieu de résidence, le niveau d’instruction, le statut matrimonial, le revenu
moyen du ménage.
7
Introduction :
La promotion de l’emploi en général et celle des jeunes en particulier constitue un
défi majeur pour les pouvoirs publics en Afrique et particulièrement au Mali.
Ainsi pour faciliter l’accès de ces jeunes à l’emploi, les différents régimes depuis
l’indépendance du pays ont mis en place une panoplie de dispositifs. Parmi ceux-
ci, il faut citer : le contrat de qualification professionnelle, institué par l'Ordonnance
92-022 /P-CTSP du 13 avril 1992. Il avait pour objectif de combler le manque
d'expérience des jeunes diplômés en vue de les rendre plus compétitifs sur le
marché de l'emploi. Ce dispositif à montrer ses limites dix ans après sa mise en
œuvre à cause du manque d’engouement des employeurs.
Pour corriger les insuffisances constatées dans la mise en œuvre de ces deux
dispositifs, le Programme Emploi Jeune (PEJ) a été initié en 2003. La composante
1 de ce projet est basée sur le partenariat et le partage des coûts du programme
entre les acteurs publics, privés et bénéficiaires ; le suivi et l’évaluation des jeunes
stagiaires pour faciliter leur embauche à la fin d’un stage de qualification de six
mois renouvelable une fois. La mise en œuvre de ce programme de 2003 à 2008
a permis de placer en stage de qualification 6592 jeunes et 4000 jeunes
8
volontaires dans les différents département ministériels et les collectivités
territoriales [TOURE. A, 2009]. Toujours selon le même auteur, 5625 jeunes ont
été formés à l’utilisation d’outils comme CREE-Germe et plus de 3556 plans
d’affaires ont été élaborés. Le devenir des bénéficiaires des différents
programmes reste inconnu.
Le constat qui se dégage est qu’au Mali, les jeunes diplômés ont des difficultés
pour trouver un emploi. Le taux d’insertion global des diplômés sortis des grandes
écoles en 1995 était de 59,8%2. Contrairement aux pays européens, en Afrique et
particulièrement au Mali, l’économie ne repose pas sur les entreprises bien
structurées capables d’absorber le flux des sortants du système éducatif qui sont
formés pour travailler surtout dans les entreprises formelles. Les différentes
études sur l’insertion des diplômés du système éducatif ont montré que les
diplômés rencontrent d’énormes difficultés d’insertion. Ainsi en 1995, 18 mois
après leur sortie, seulement 22% des diplômés de l’enseignement technique et
professionnel avaient obtenu un emploi [O. François et al, 1995]. Selon les
différentes enquêtes emplois réalisées au Mali, il semblerait avoir une corrélation
positive entre le taux de chômage et le niveau de diplôme. Le taux de chômage
est plus élevé chez les titulaires de diplôme supérieur que ceux n’ayant aucun
niveau d’étude (25,5% contre 6,9% en 2014)3.
1
Source : ENE – 2014 collectées à partir de l’EMOP-2014 de l’INSTAT
2
Etudes de suivi des diplômés de l’enseignement secondaire et supérieur au Mali, Décembre 1996
3
Source : ENE – 2014 collectées à partir de l’EMOP-2014 de l’INSTAT
9
Ainsi face à ces constats, la question qui se pose est de savoir pourquoi les jeunes
sont-ils confrontés aux difficultés d’insertion sur le marché du travail ? Pour trouver
des éléments de réponses à cette question, nous tentons de répondre aux
questions suivantes :
- Quelles sont les caractéristiques des emplois occupés par les jeunes ?
- Quelles attitudes les jeunes adoptent-ils pour chercher un emploi ?
- Quelles sont les caractéristiques des jeunes chômeurs ?
1. décrire les caractéristiques des emplois occupés par les jeunes sur le
marché du travail ;
2. identifier les canaux utilisés par les jeunes dans le cadre des recherches
d’emploi ;
3. décrire les caractéristiques des jeunes chômeurs.
Le présent rapport comporte trois chapitres. Le premier chapitre fait ressortir les
concepts théoriques et empiriques sur la recherche d’emploi et l’insertion des
jeunes sur le marché du travail. Au niveau du chapitre 2, nous examinons la
situation des jeunes sur le marché du travail en 2014. Le chapitre 3 identifie les
facteurs déterminants de l’insertion des jeunes sur le marché du travail.
10
1. Les fondements théoriques et empiriques de
l’insertion professionnelle des jeunes sur le marché
du travail
Les travaux réalisés dans le cadre de l’insertion professionnelle des jeunes se
sont beaucoup inspirés des théories néoclassiques. Parmi ces théories, on peut
citer la théorie du capital humain (Becker, 1964), la théorie filtre (Arrows et
Spence, 1973, 1974), la théorie de la recherche d’emploi (George Stigler, 1960),
la théorie du salaire de réserve. L’ensemble des travaux relatifs à l’insertion
s’inscrit dans l’une ou l’autre de ces théories. Pour mieux comprendre le
comportement des jeunes sur le marché du travail, nous développons dans ce qui
suit ces fondements théoriques concernant le marché du travail des jeunes et
l’insertion dans la vie active. Nous évoquerons également quelques résultats de
recherches effectués sur la question.
4
http://ses.ens-lyon.fr/a-les-fondements-de-la-theorie-du-capital-humain-68305.kjsp#note8
11
1.1.2. La théorie du filtre :
Cette théorie aide à mieux comprendre l’attitude des demandeurs d’emploi sur le
marché du travail. Elle a été développée par George Stigler5 dans les années
1960, parfois appelée : « théorie du Job search ». Elle permet d'expliquer la
coexistence entre un chômage volontaire et un chômage involontaire.
Dans un premier temps, les chercheurs d’emploi font un arbitrage entre les offres
d'emplois qui leur sont proposées et le fait de rester au chômage. Ils ne se
décident à occuper ces emplois que si le montant du salaire qui leur est proposé
est supérieur à l'espérance mathématique (c'est-à-dire la moyenne) du salaire que
l'on pourra leur proposer plus tard. Le niveau de salaire qui détermine s'il est plus
avantageux pour le travailleur d'entrer sur le marché du travail (sortir du chômage)
est appelé "salaire de réservation". On peut ainsi parler d'un chômage volontaire.
En d'autres termes, le travailleur reste au chômage tant que le bénéfice marginal
qu'il retire des offres d'emploi qui lui sont proposées demeure inférieur au bénéfice
marginal qu'il a à rester au chômage, dans l'attente d'offres meilleures. La
rémunération au-dessous de laquelle le travailleur va décider d'entrer dans
5
George Joseph Stigler, né le 17 janvier 1911 à Seattle (État de Washington, États-Unis) et mort le 1er
janvier 1991 à Chicago, est un économiste américain. Il a reçu le « prix Nobel » d'économie en 1982.
12
l'inactivité (de passer du statut de chômeur au statut d'inactif) est appelé "salaire
de réserve".
Pour certains, le taux élevé du chômage chez les femmes s’expliquerait en partie
par cette théorie. Le coût du chômage (absence de salaire) étant moins lourd pour
les femmes dont le mari travaille et pour les jeunes entretenus par leur famille,
ceux-ci seraient moins pressés d’obtenir un emploi.
L'insertion des jeunes dans la vie active constitue depuis un certain nombre
d'années un problème de société récurrent, souvent vécu difficilement par les
jeunes et leurs familles. Malgré la mise en œuvre des politiques et programmes
visant à promouvoir l’emploi des jeunes dans bon nombre de pays, la proportion
de jeunes au chômage demeure importante et inquiétante. Les difficultés liées à
l’insertion des jeunes sur le marché du travail ont siccité à la réalisation
d’importants travaux de recherche de par le monde. La plus part de ces
recherches tente d’expliquer les causes de ce phénomène. En général, ces
raisons varient d’un pays à un autre.
La forte employabilité des jeunes à faible niveau d’instruction par rapport à ceux
ayant un niveau d’instruction élevé serait due au fait que les jeunes qui ont un
niveau d’instruction élevé ne sont pas disposés à exercer des petits métiers.
Même s’ils exercent ce type de métiers, la plupart d’entre eux ne le déclarent pas
lors des enquêtes et se considèrent comme chômeurs (Camara, 2011).
Le même constat se dégage au Mali. Les chiffres de l’EPAM 2004, indiquent une
différence significative entre les taux de chômage selon le niveau d’instruction. En
effet, de façon générale – et paradoxale – le chômage touche plus les diplômés
du secondaire technique et professionnel et ceux du supérieur (17,8% contre
19,4%). Cette situation est d'autant plus problématique que les formations
techniques et professionnelles ont été conçues pour mieux répondre aux besoins
13
de l'économie et favoriser l'insertion des diplômés. En outre, le taux de chômage
élevé des diplômés constitue un signal très négatif pour les personnes encore
scolarisées dans la mesure où il réduit le rendement de l’éducation en
n’augmentant pas la probabilité de trouver un emploi (Traoré, 2005).
Les chances de trouver plus facilement un emploi sont souvent liées aux filières
de formation. Les jeunes bacheliers en sciences techniques et en sciences
mathématiques au Maroc ont des itinéraires universitaires plus prometteurs, du
fait de leur large éventail de choix et de leur avantage comparatif pour accéder
aux formations sélectives. Ces diplômés trouvent, une fois effectuées des études
supérieures, plus de facilités à l’insertion (Mourji et Gourch, 2007).
Les difficultés d’insertion professionnelle en France sont plus importantes pour les
jeunes dont le père est ouvrier que pour les enfants de cadres ou de professions
intermédiaires (Lopes et G. Thomas, 2006).
14
2. Situation des jeunes sur le marché travail en 2014.
Jeune : est considéré comme jeune tout individu âgé de 15 à 25 ans selon
le BIT. Par contre au Mali, les jeunes sont des individus âgés de 15 à 40
ans.
15
Taux de sous-emploi : le nombre d’actifs occupés travaillant
involontairement moins de 35 heures par semaine rapporté à la population
active occupée
Le comportement des jeunes par rapport à la recherche d’emploi peut nous aider
à mieux comprendre non seulement l’accès des jeunes à l’emploi, mais également
à mieux cerner l’intérêt que les jeunes portent aux programmes d’insertion et aux
activités des structures chargées de l’intermédiation.
En 2014 au Mali, 65% des jeunes âgés de 15 à 40 étaient des actifs occupés
contre 6,7% de chômeurs. Parmi les jeunes en situation activités, 72% sont sans
aucun niveau d’instruction contre seulement 1% des jeunes ayant le niveau
d’études supérieur. Les jeunes femmes sont les plus nombreuses parmi les
inactifs (71%). Cette inactivité touche en particulier les jeunes de la tranche d’âge
15-24 ans (65%).
Comparativement aux autres régions, les régions de Sikasso et Ségou ont plus
d’actifs occupés (respectivement 20% et 17%). Par contre, Sikasso et Bamako ont
des proportions importantes de jeunes chômeurs (23% et 20%). Les jeunes dans
l’inactivité sont plus nombreux à Bamako qu’ailleurs (23%).
16
2.1.1. Caractéristiques des jeunes en activité :
Dans cette partie nous avons reparti les jeunes âgés de 15 à 40 suivant la situation
dans l’activité en trois catégories à savoir les actifs occupés, chômeurs, inactifs
qui se présente comme suite.
Tableau 1-Répartition des jeunes (15-40 ans) selon la situation dans l’activité
17
2.1.2. Caractéristiques des jeunes ni en emploi ni en éducation ni en
formation
L’un des constats qui se dégagent au tableau n°1, est qu’une part importante
(65%) de jeunes en situation d’inactivité se trouve dans la tranche d’âge 15-24
ans. En général au Mali, beaucoup de jeunes poursuivent leur formation jusqu’à
l’âge de 24 ans et souvent même au-delà. Dans le graphique ci-dessous, les
jeunes qui constituent leur formation ont été exclu de la population des inactifs
pour mieux cerner cette question.
85%
77%
72%
68%
Poucentage
32%
27% 28%
15%
Hommes Femmes
18
Ces chiffres démontrent une fois de plus l’importance de l’inactivité des jeunes
femmes.
85% 86%
78%
Pourcentage
22%
15% 14%
15 - 24 25 - 35 36 - 40
Tranche d'âge
Hommes Femmes
A partir de 20 ans, la probabilité pour qu’une femme soit mariée devient plus
élevée et cela jusqu’à 25 ou 30 ans. L’inactivité des femmes serait donc liée leurs
statut matrimonial. Le poids de la tradition fait que les femmes mariées sont
nombreuses à ne pas exercer une activité économique. Certaines ne sont même
autorisées par leur mari à faire le petit commerce auquel bon nombre de femmes
s’adonnent.
19
2.1.3. Attitude des jeunes ni en emploi, ni en éducation et ni en
formation face à la recherche d’emploi
Le principal constat qui se dégage dans ce tableau est que parmi les jeunes ni en
emploi, ni en éducation et ni en formation, plus 78% ne sont pas à la recherche
d’emploi. Parmi ceux-ci, plus 91 % sont des femmes. Plus de 90% des jeunes ni
en emploi, ni en éducation et ni en formation qui ne sont pas à la recherche
d’emploi sont mariés. Les jeunes femmes mariées constituent une part importante
des inactifs sur le marché du travail.
20
Tableau 2-Répartition des jeunes (15-40 ans) ni en emploi, ni en éducation et ni en formation selon la
recherche d’emploi
Recherche d’emploi
Non Oui Ensemble
Ensemble (en milliers) 1 047 279 1 326
Distribution (en%)
Niveau d’éducation
Aucun niveau 76 63 73
Primaire 21 25 22
Secondaire 2 7 3
Supérieur 1 6 2
Ensemble 100 100 100
Sexe
Hommes 9 51 18
Femmes 91 50 82
Ensemble 100 100 100
Age (an)
15 - 24 44 43 44
25 - 35 43 43 43
36 - 40 13 14 13
Ensemble 100 100 100
Statut matrimonial
Marié monogame 56 43 55
Marié polygame 36 51 38
Union libre 1 0 1
Célibataire 1 1 0
Divorcé/Séparé 1 1 1
Veuf 5 4 5
Ensemble 100 100 100
Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014
Du fait que ces jeunes ne sont pas à la recherche d’emploi, ils ne sont pas donc
considérés comme chômeurs au selon la définition du Bureau International du
Travail (BIT). C’est donc plus d’un million de jeunes qui ne sont pas comptabilisés
parmi les chômeurs.
21
2.2. Les emplois occupés par les jeunes :
Dans cette section, nous analysons le taux d’emploi des jeunes et la nature des
emplois qu’ils occupent.
Sexe
Hommes Femmes Ensemble
Population jeune 2 629 3232 5 861
(en milliers)
Distribution (en%)
Niveau d’éducation
Aucun niveau 90 64 74
Primaire 59 42 51
Secondaire 58 38 50
Supérieur 44 37 42
Age (an)
15 - 24 61 49 55
25 - 35 89 63 74
36 - 40 93 67 79
Région
Kayes 76 70 73
Koulikoro 72 47 58
Sikasso 78 69 73
Ségou 84 63 73
Mopti 88 67 76
Tombouctou 79 47 61
Gao 69 13 36
Bamako 57 44 50
Ensemble 76 58 66
Source : Etabli à partir des données de l’EMOP 2014
22
Le taux d’emploi global des jeunes de 15 à 40 ans est de 66% en 2014. Les non
scolarisés occupent 74 % des emplois. Parmi ceux-ci plus 90 sont hommes. Le
taux d’emploi des diplômés du supérieur (hommes et femmes) demeure faible
comparativement à celui des jeunes ayant un niveau d’études inférieur. Mais de
façon générale, le taux d’emploi des hommes est plus élevé que celui des femmes
à tous les niveaux. C’est surtout dans les régions de Koulikoro, Tombouctou et
Gao que l’écart entre les deux sexes est considérable.
100%
97%
Pourcentage
56% 57%
44% 43%
3%
0%
Informel formel
Le graphique 3 nous renseigne que les jeunes non scolarisés occupent tous
(100%) des emplois informels. Les jeunes ayant le niveau d’études primaire
occupent à 97% des emplois informels contre seulement 3% d’emploi formel. Pour
les diplômés du secondaire, 56% parmi eux occupent des emplois informels,
contre 57% des diplômés du supérieur.
23
Les diplômés de l’enseignement technique et professionnel et ceux du supérieur
sont formés en principe pour exercer dans le secteur formel ou pour occuper des
emplois formels. Le secteur formel n’offre pas beaucoup d’opportunité à ces
diplômés, de ce fait, certains sont obligés d’accepter des emplois informels.
Hommes Femmes
96% 98%
Pourcentage Nature de l'emploi
4% 2%
Informel formel
Sexe
Nous constatons sur le graphique 4 que plus de 95% des hommes et des femmes
occupent des emplois informels. La proportion des femmes (98%) est légèrement
supérieure à celle des hommes (96%). De façon globale, 97% les jeunes
occupent des emplois informels contre 98% des actifs occupés dans le pays.
24
Graphique 5: Répartition en pourcentage des jeunes (15-40 ans) selon la nature de l'emploi et
la tranche d'âge au Mali en 2014
Pourcentage
1% 4% 4%
15 - 24 25 - 35 36 - 40
Tranche d'âge
Informel formel
Sur ce graphique, 99% des jeunes âgés de 15 à 24 ans occupent des emplois
informels contre 96% des jeunes âgés de 25-35 ans et de 36-40 ans.
Dans cette section, nous analysons les caractéristiques du chômage des jeunes
et le comportement de ceux-ci par rapport à la recherche d’emploi.
Le taux de chômage des jeunes femmes à tous les niveaux est plus élevé que
celui des jeunes hommes (tableau 4). Le chômage touche beaucoup plus les
femmes que les hommes presque dans toutes régions à l’exception de la région
de Ségou et Mopti. Globalement, 11% des chômeurs sont des femmes contre 8%
des chômeurs hommes.
Le rapport de l’OIT6 analysant les résultats d’enquêtes menées dans huit pays
d’Afrique subsaharienne montre que si les taux de chômage augmentent avec le
niveau d’éducation, ce sont les jeunes gens les moins instruits qui sont
6
http://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_237571/lang--fr/index.htm
25
désavantagés en termes de salaire et d’accès à un emploi stable.
Sexe
Hommes Femmes Ensemble
Population active 2 159 2 081 4 240
Jeune (en milliers)
Distribution (en%)
Niveau d’éducation
Aucun niveau 6 8 7
Primaire 9 14 11
Secondaire 14 35 22
Supérieur 35 43 37
Age (an)
15 - 24 10 12 11
25 - 35 7 10 9
36 - 40 5 8 6
Région
Kayes 9 9 9
Koulikoro 9 9 9
Sikasso 7 16 12
Ségou 6 4 5
Mopti 6 3 5
Tombouctou 3 13 8
Gao 9 49 22
Bamako 15 15 15
Milieu
Rural 17 13 15
Urbain 9 7 8
Ensemble 8 11 9
Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014
Les moins éduqués ont plus tendance à être des travailleurs indépendants ou à
accepter des salaires inférieurs. Selon ce rapport, dans tous les pays étudiés sauf
un – le Malawi – plus le niveau d’éducation d’un jeune est faible, moins ce jeune
est susceptible d’être au chômage.
26
2.3.2. Les stratégies de recherche d’emploi des chômeurs
Nous constatons sur ce graphique 6 que 86% des hommes chômeurs et 79%
des femmes à la recherche d’emploi passent par les relations personnelles pour
chercher un emploi.
Graphique 6-Répartition des jeunes chômeurs selon les moyens utilisés pour
la recherche d’emploi
86%
79%
Pourcentage
11%
2% 1% 4% 3% 0% 0% 0% 0% 5% 3% 2% 1% 2%
Homme Femme
Les structures qui ont été créées pour faciliter le contact entre les demandeurs et
les offreurs d’emploi sont rarement fréquentées par les jeunes à la recherche
d’emploi. Des actions de sensibilisation doivent être faites par ces structures
auprès des futurs demandeurs d’emploi.
Contrairement aux hommes, 11% des femmes à la recherche d’emploi désir créer
leur propre entreprise.
27
Tableau 5-Taux d’inscription des jeunes chômeurs à l’ANPE
Sexe
Hommes Femmes Ensemble
Population de jeunes 175 219 394
chômeurs (en milliers)
Distribution (en%)
Inscription à l’ANPE
Oui 5 3 4
Non 95 97 96
Ensemble 100 100 100
Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014
Tableau 6 : Taux d’inscription des jeunes chômeurs auprès des bureaux privés de placement
Sexe
Hommes Femmes Ensemble
Population de jeunes 175 219 394
chômeurs (en milliers)
Distribution (en%)
Inscription auprès des BPP
Oui 1 0 1
Non 99 100 99
Ensemble 100 100 100
Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014
28
Un effort de sensibilisation doit être fait auprès des demandeurs d’emploi sur les
missions de l’ANPE et les structures privées chargées de l’intermédiation.
Graphique 7: Répartition en pourcentage des jeunes (15-40 ans) chômeurs selon le type
d’emploi recherché et le genre
Hommes Femmes
29
Tableau 7-Répartition des chômeurs selon la durée au chômage
Sexe
30
3.2. Le choix de variables :
La revue de la littérature et les analyses bi-variées réalisées ont permis
d’identifier et d’utiliser certaines variables dans le cadre de la modélisation des
déterminants de l’insertion professionnelle des jeunes sur le marché du travail.
Sexe
Le genre peut être un élément discriminant dans l'insertion des jeunes, compte
tenu des réalités socioculturelles du pays.
Niveau d’instruction
Le statut matrimonial
31
traditionnelle, civile ou religieuse. Les modalités de cette variable sont au nombre
de trois : marié(e), célibataire, divorcé(e), veuf (ve)/séparé(e)
Milieu de résidence
Les opportunités d’emploi varient d’une localité à une autre. Le milieu urbain est
une forte zone de concentration démographique comparativement au milieu rural.
Cette variable présente deux modalités : urbain et rural.
L’âge légal pour travailler commence à partir de 15 ans. Avant cet âge, les enfants
sont en général à la charge des plus âgés. La variable a deux modalités : oui et
non.
Les actifs occupés sont des individus qui ont déclaré exercé une activité au
moment de l’enquête. Pour faciliter l’interprétation de cette variable, les individus
sont classés dans les catégories suivantes.
Cette variable permet de classer le chef de ménage exerçant une activité suivant
les secteurs d’activités : secteur primaire, industrie et BTP, commerce, service.
32
Le revenu moyen du ménage
L’objectif de cette régression logistique est d’analyser une relation causale entre
une variable dépendante situation dans l’activité (SITUAT) et les dix (10) variables
indépendantes retenues dans l’étude. En d’autres termes, la régression permet
de déterminer la probabilité d’appartenance du jeune à une des catégories (actif
occupé, chômeur, inactif) de la variable dépendante (SITUAT) expliquée par les
variables explicatives retenues dans le cadre de cette étude. Cette analyse permet
de mieux comprendre et d’expliquer l’insertion professionnelle des jeunes sur le
marché du travail, voire même de la prédire, si le modèle est suffisamment solide.
1
𝑃(𝑌 = 𝑘/𝑋1 , … , 𝑋𝑛 ) = 1+𝑒𝑥𝑝−(𝛼+∑𝑛
𝑖=1 𝛽𝑖 𝑋𝑖 )
ou
𝑛
𝐿𝑜𝑔𝑖𝑡 𝑃 = 𝛼 + ∑ 𝛽𝑖 𝑋𝑖
𝑖=1
33
3.3.1. L’estimation des paramètres et interprétation des résultats du
modèle
Nous avons estimé le modèle7 avec dix (10) explicatives, parmi lesquelles, six (06)
ont été significatives. La variable à expliquer est la situation dans l’activité qui
comporte trois (03) modalités : actif occupé, chômeur, et inactif. La modalité de
référence est actif occupé.
Les variables explicatives retenues dans le cadre cette étude sont toutes
significatives au seuil 1%. Les coefficients sont tous significativement différent de
zéro, de ce fait, les variables du modèle contribuent tous à mieux prédire la
situation d’activité des jeunes.
Les jeunes de 15-24 ans et 25-35 ans sont plus exposés au chômage que
ceux de 36-40 ans.
Un jeune dans les tranches d’âge 15-24 ou 25-35 ans a respectivement 1,8 et 1,3
fois plus de risque qu’un jeune de la tranche d’âge 36-40 ans d’être chômeur plus
tôt qu’être actif occupé. Par contre s’il est la tranche d’âge 15-24 ans, le jeune a
2,9 fois plus de risque d’être inactif plus tôt qu’être actif occupé. Ceci s’explique
par le fait que les jeunes de cette tranche d’âge pour la plus part sont en formation,
7
Les résultats détaillés du modèle logistique multinomial se trouvent à l’annexe.
34
et rare sont parmi eux, ceux qui exercent une activité professionnelle ou cherchent
à travailler.
Les jeunes hommes ont un risque plus élevé de chômer que les jeunes
femmes
Une jeune femme a respectivement 43% et 74% de risque de moins qu’un jeune
homme d’être au chômage et inactif plutôt qu’être actif occupé, toute chose égales
par ailleurs (c’est-à-dire à même tranche d’âge, niveau d’instruction, milieu de
résidence, etc.).
Les jeunes vivants en milieu rural sont plus exposés au chômage que ceux
habitants dans la zone urbaine.
Un jeune vivant en milieu rural à respectivement 1,2 et 2,3 fois plus de risque
qu’un jeune vivant en milieu urbain d’être au chômage et inactif plutôt qu’être actif
occupé. Ce résultat contredit, les résultats d’autres études selon lesquelles, La
proportion de chômeurs est plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain. Les
données de l’EMOP ont été collectées d’octobre en décembre 2014. Cette période
coïncide avec la fin des travaux champêtres dans les zones rurales et pourrait
faire baisser le taux d’emploi de la population active.
Le statut matrimonial
Les jeunes mariés et célibataires ont respectivement 58% et 52% moins de risque
qu’un jeune veuf d’être au chômage plutôt qu’être actif occupé. Par contre, les
jeunes divorcés, séparés ont 2,5 fois plus de risque d’être au chômage plutôt
qu’être actif occupé.
35
Le risque de chômer augmente avec le niveau du revenu moyen du ménage
Un jeune issue de ménage dont le revenu est au plus égal à 25 000 FCFA, ou se
situe entre 25 000 et 50 000 a respectivement 3% et 23% moins de risque qu’un
jeune issu d’un ménage dont le revenu est supérieur ou également à 100 000
FCFA d’être au chômage plutôt qu’être actif occupé. Par contre, les jeunes dont
le ménage dispose de moins de 25 000 FCFA de revenu ont 2,4 fois plus de risque
d’être inactif qu’un jeune dont le revenu par tête est supérieur à 100 000 FCFA.
36
Conclusion
Cette étude avait pour objectif principal à identifier déterminants de l’insertion des
jeunes sur le marché du travail au mali.
Pour atteindre cet objectif, nous avons fait dans un premier temps une analyse
descriptive des caractéristiques des jeunes sur le marché du travail. Nous avons
également analysé les moyens utilisés par les jeunes dans le cadre de la
recherche d’emploi. Le constant qui découle de cette analyse est que les jeunes
sont en situation de précarité sur le marché du travail. Plus de 95 % d’entre eux
occupent des emplois informels et ont pour la plus part aucun niveau d’instruction.
Les diplômés du supérieur et ceux du secondaire, bien qu’étant sous représentés
dans l’échantillon ont un taux d’emploi très faible comparativement à ceux qui
n’ont aucun niveau ou ceux ayant seulement le niveau d’études primaire.
Le taux de chômage par contre est très élevé pour les plus diplômés, ce qui
confirme une fois de plus la difficulté d’insertion de ces jeunes sur le marché du
travail. Les chômeurs qui sont à la recherchent d’emploi passent par des relations
personnelles pour la plus part (86%) et très peu d’entre eux passent par le canal
de l’Agence Nationale pour l’Emploi ou par les Bureaux privés de placement.
Les jeunes femmes représentent plus 90% des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni
en éducation, ni en formation et qui n’ont entreprit aucune démarche pour
chercher un emploi durant la semaine de référence de l’enquête. Ces femmes
viennent donc grossir le lot des inactifs. Celles qui sont à la recherche d’emploi
désir plutôt créé leur propre entreprise contrairement aux hommes qui préfèrent
plus tôt obtenir un emploi salarié.
37
Contrairement aux pays développés, le niveau du diplôme ne met pas les jeunes
à l’abri du chômage en Afrique et particulièrement au Mali. Les jeunes hommes
sont plus exposés au chômage par rapport aux jeunes femmes.
Les jeunes vivants en milieu urbain sont moins exposés au chômage que ceux
vivant en milieu rural.
Recommandation
Les constats faits suite à cette étude, nous amènent à faire des recommandations
à l’endroit aux :
2. Autorités de :
o veiller à la bonne mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi
et du programme national emploi jeune en particulier ;
38
o mettre en place un dispositif de suivi-évaluation coordonné par
l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF) des
politiques et programmes visant à promouvoir la création d’emploi.
39
Biographiques
Ehrenberg, R., et Smith, R. (2000) Modern Labor Economics: theory and public
policy Addison Wesley Longman, Inc.
Orivel, F., Doumbia, S., Eury, Xavier. Etude de suivi des diplômés des
enseignements secondaire et supérieur au Mali. Observatoire de l’Emploi et de
la Formation (OEF), décembre 1995.
Lopez, A et Thomas, G. Insertion des jeunes sur le marché du travail : poids des
origines socio-culturelles. Données sociales- la société française, édition 2006.
40
Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle-Programme Décennal
de Développement de la Formation Professionnelle pour l’Emploi (PRODEFPE),
1ère phase : Programme triennal 2015-2017, Janvier 2015.
O.I.T. Actualité : Investir dans l’éducation sert –il aux jeunes d’Afrique ? [en
ligne]. Disponible sur : http://www.ilo.org/global/about-the-
ilo/newsroom/news/WCMS_237571/lang--fr/index.htm. (Page consultée de 23
décembre 2015).
41
Annexe :
Résultats de régression logistique multinomiale (la modalité de référence est actif occupé)
42