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1
Chapitre 1 :
Généralités sur les entrainements à vitesse variable
I. Introduction
L’usage des entrainement à vitesse variable est très répondu dans un grand nombre
d’application couvrant une large gamme de puissance depuis l’industrie lourde (sidérurgie)
jusqu’à la robotique en passant par la traction électrique. D’après [1], la plupart des dispositifs
mécaniques qui existent dans l’industrie sont entrainés par des moteurs électriques (environ
60% de l’électricité générée dans un pays industrialisé est convertie en énergie
mécanique).Pour assurer une vitesse variable des machines, il faut les associer à des
convertisseurs. Le type des convertisseurs depend du type de l’alimentation et de la charge.
II. Composition d’un entrainement électrique
Un entrainement électrique à vitesse variable comprend les éléments suivants :
- Alimentation principale (interrupteur générale, les protections, transformateur…),
- Alimentation auxiliaire (circuits de commande, de régulation…),
- Le moteur électrique (moteur à courant continu (MCC), moteurs à courant
alternatif(MCA)),
- Le convertisseur statique (adapter l’énergie de la source à la machine, les
commutations permettent le contrôle de l’amplitude et de la fréquence des signaux
d’alimentation de la machine)
Signaux de référence
Figure 1. schéma d’une installation d’un entrainement électrique
Remarque : l’organe de commande doit être le moins sensible aux perturbations provoquées
par les équipements de puissance. Il faut isoler la chaine de puissance du dispositif de
commande. La figure 1 montre que l’entrainement électrique fait réunir plusieurs disciplines
puisqu’il fait appel à l’électrotechnique, l’informatique industrielle, l’automatique,
l’électronique industrielle…
III. Critère de choix d’un entrainement à vitesse variable
Pour sélectionner le type d’entrainement, il faut tenir en compte des exigences suivantes :
- La vitesse nominale et son domaine de variation,
2
- Le couple nominal et sa caractéristique en fonction de la vitesse,
- L'évolution du couple (ou de la force) et de la vitesse en fonction du temps,
- Le couple ou l'effort résistant au démarrage,
- L'inertie ou la masse de la charge,
- Le temps admissible des démarrages et freinages,
- La précision de la vitesse et de la position,
- L'environnement: température, humidité, altitude, vibrations, atmosphère particulière,
- L'encombrement et la masse admissibles pour le groupe d'entraînement,
- La source d'énergie disponible.
IV. Pourquoi un entrainement à vitesse variable ?
- Obtenir différentes vitesses pour régler un débit, mettre en marche ou ralentir
progressivement un mécanisme (table roulante, convoyeurs).
- Maintenir une vitesse constante quelles que soient la charge, les fluctuations de
l’alimentation électrique…
- Faire varier la vitesse de rotation pour avoir une vitesse linéaire constante (vitesse de
coupe des machines, réaliser un enroulement)...
- Régler de façon précise et optimale les procédés de production (cas STEG),
- Assurer des démarrages et des freinages fréquents d'équipements.
V. Application industrielle des machines électriques à vitesse variable
V.1. Par domaine
Traction électrique :
o Métro de Sahel (MCC avec redresseur),
o Métro léger de Tunis (MCC avec hacheur),
o Propulsions des navires,
o Convoyeurs à bandes ou à rouleaux
Industrie de transformations :
o Broyeurs (cimenterie)
o Doseurs, malaxeurs (Agro-alimentaire)…
Levages
o Grues, ascenseurs, chariots élévateurs…..
V.2. Par type de machine
- MCC : Ascenseurs, convoyeurs, machine à outil, grues, ventilateur…
3
- Machines asynchrones (MAS) : pompes, ventilation et aspiration, compresseur,
convoyeurs….
- Machines synchrones (MS) : Centrales de production d’énergie, correction du facteur
de puissance…
VI. Commande d’une machine électrique
La réalisation de la commande d’une machine électrique est décrite par le diagramme
structurel suivant :
Vitesse
Potentiomètre de consigne
R L
Vitesse
M
Amplificateur de puissance
Masse tournante
Malgré sa simplicité, les inconvénients d'un tel système sont multiples car le point de
fonctionnement de la machine est en effet affecté par :
Les perturbations externes à la machine (variations de la charge, variations de la
température...)
4
Les perturbations internes telles que l’échauffement des résistances internes, la
saturation des inductances ...
Le schéma de contrôle de la figure 3 est équivalent au schéma suivant :
Variable de référence
Vitesse voulue
Potentiomètre de consigne
Signal de cde
Comparateur M
Si le moteur tourne trop vite, la vitesse mesurée est supérieure à la vitesse de référence,
donc l’écart est négatif. Le régulateur diminue alors le signal de commande , ce qui ralentit le
moteur. Si le régulateur agit trop faiblement (n’est pas rapide suffisamment), la correction
n’est pas suffisante et la vitesse obtenue n’est pas assez précise. S’il agit trop fortement, la
correction est trop violente et la vitesse diminue trop. Comme cela entraîne alors une
inversion de l’écart e(t), le système devient instable.
Le schéma de commande de la figure 5 peut être simplifié comme suit :
5
Figure. 6. Commande de la machine en boucle fermée
6
Chapitre 2
Pertes
Pertes
7
c. Collecteur etbalais: permettent de relier le circuit électrique de l’induit à un circuit
électrique extérieur à la machine (alimentation de la machine).
I.2.1. L’inducteur
C’est la partie fixe qui produit le flux magnétique. Il est formé par des aimants en ferrite,
ou par des bobines inductrices en série (électroaimants). Les bobines inductrices sont placées
autour de noyaux polaires. La machine est dite bipolaire si elle ne comporte qu’un pôle Nord
et un pôle Sud.
I.2.2. L’induit
Il est formé par des conducteurs en cuivre logés dans des encoches. Il est le siège de la f.e .m.
I.2.3. Le collecteur et les balais
Le collecteur est un ensemble de lames de cuivre isolées latéralement les unes des autres,
réunies aux conducteurs de l’induit en certains points. Les balais, portés par le stator, frottent
sur les lames du collecteur (liées aux conducteurs de ligne), et permettent d’établir une liaison
électrique entre l’induit qui tourne et le circuit d’alimentation.
I.3. Principe de fonctionnement
Rotor (mobile)
Stator (fixe)
Noyau polaire
(Bobines inductrices)
8
cette force de Laplace créée par le champ statorique Bs et le courant rotorique I. Le couple
moteur Cem est lui aussi proportionnel à ces deux grandeurs.
2. En série : l’inducteur est traversée par le courant d’induit (courant inducteur = courant
induit). L’inducteur comporte un nombre faible de spire de grosses sections.
Remarque :
Dans ce qui suit nous allons faire la modélisation et la commande des moteurs à excitation
séparée. Dans ce cas, il faut deux alimentations : une pour l’inducteur et l’autre pour l’induit.
L’induit est en convention moteur (absorbe un courant I).
9
III. Modélisation des MCC à excitation séparée
Ces moteurs sont caractérisés par une vitesse réglable par la tension d’alimentation de
l’induit et indépendante de la charge. Il fournit un couple important à faible vitesse.
Applications : machines-outils (tour, fraiseuse…).
Le modèle équivalent est donné par le schéma suivant :
R-L
Ω-Cem
L’inducteur est modélisé par une résistance r e parcouru par un courant Ie responsable de la
création de flux Φ(Ie). Cependant, le contrôle se fait du coté induit à travers la variation de la
tension.
D’après la loi des mailles, la tension d’alimentation de l’induit est :
dI
U=E+ RI + L
dt (2.1)
Remarque : l’inductance de lissage, connectée en série avec le moteur est nécessaire pour le
bon fonctionnement de son alimentation (faite avec un pont à thyristors ou hacheur).
Une bobine (une spire) en mouvement dans un champ magnétique (crée par le stator) voit
apparaître à ses bornes une force électromotrice (f.é.m.) donnée par la loi de Faraday:
∂ϕ
e=−
∂t
(2.2)
L'ensemble des forces électromotrices (e) a pour conséquence l'apparition d'une f.e.m globale
E aux bornes de l'enroulement rotorique. Elle est proportionnelle à Bs (Ф) et à la vitesse de
rotation du moteur Ω. Dans ce qui suit nous allons considérer un flux constant.
E=k E Φ(I e )Ω=K E Ω
(2.3)
Avec :
1 p
k E= n
2π a (2.4)
10
Où p désigne le nombre de paire de pôles, a le nombre de voies d’enroulement sous un pôle et
11
Cette équation peut être approximée à Cem=Ca + Cr ou Ca est le couple d’accélération soit de
à
C em=C r
A partir des équations (2.1), (2.3) et (2.5) on a :
Cem Cr
U=K Ω+ R =K Ω+ R
K K
(2.11)
Ce qui donne une vitesse qui dépend de la tension d’alimentation et du couple résistant.
U C 1 C
Ω= −R r = ( U −R r )
K K² K K
(2.12)
Cf
R
tension U0 = K (Cf=Cr), appelée tension de seuil de démarrage. C'est notamment le cas
avec un frottement sec.
En régime transitoire la vitesse varie dans le temps (cas de freinage ou de démarrage).Nous
étudions les cas des trois types de charge.
Cas1 : A vide ou à trop faible charge (Cr=0).
On a d’après les équations (2.9) et (2.11) :
12
C em
{U =K Ω+ R
C em=Js Ω
K
(2.13)
Où s désigne l’opérateur de Laplace.
{U =K Ω+ R
K
C em =Js Ω+ C f
(2.15)
J C
U=K Ω+R s Ω+ R f
K K
(2.16)
Cf
R
Avec ( K ) est la tension de seuil de démarrage (U0). Elle est déterminée quand la vitesse
est nulle.
L’équation précédente montre que le fonctionnement n'est pas linéaire, puisque le moteur ne
démarre qu'à partir de U= U0. Si l'on se limite au cas où le moteur tourne réellement, on est
amené à poser U' = U – U 0. En ignorant la plage de réglage 0 < U < U0 (Voir Fig.) où le
moteur est encore à l'arrêt. D'où la fonction de transfert :
1
K
G' (s )= Ω =
U' RJ
1+ s
K² (2.17)
Cas3 : couple de la charge dépend de la vitesse de la machine (Cr=Cf=fΩ).
13
C em
{
U =K Ω+ R
K
C em =( Js+ f ) Ω
(2.18a)
Ceci permet d’avoir une relation de second ordre entre la vitesse et la tension d’alimentation
de l’induit :
1
K
G( s )= Ω =
U RJ LJ
1+ s+ s²
K² K² (2.21)
H0
H (s)=
Par identification avec un système de second ordre ( 1+2 ςτ s+τ ² s² ), on trouve :
τ=
√ LJ
Gain du l’induit H0= 1/K, la constante du temps ( K )et l’amortissement(
R J
ς=
√
2 K L ).
14
D’après les paramètres de la machine, le coefficient d’amortissement est trop supérieur à 1.
Dans ce cas on peut décomposer la fonction de transfert de l’induit en deux fonctions de
premier ordre.
H0
H (s )=
(1+ τ 1 s )(1+ τ 2 s ) (2.22)
Avec :
RJ
τ 1 =τ ( ς+ √(ς ²−1 ))≈
- K ² : Constante du temps mécanique.
τ L
τ 2= ≈
- ς+ √(ς ²−1) R : Constante du temps électrique.
La constante de temps électrique τ2 est plus faible que la constante de temps mécanique τ1.
Quand L est petit, τ2 devient négligeable devant τ1, ce qui ramène au 1er ordre la fonction de
H0
H (s )=
transfert précédente. (1+τ 1 s )
{
U = K Ω+ R
C em= Js Ω
K
(2.23)
Alors :
15
C em C em
U=K +R
Js K (2.24)
Cependant, la fonction de transfert entre le couple et la tension est :
J
s
C em K
=
U RJ
1+ s
K² (2.25)
Sachant que Cem=KI, donc la fonction de transfert entre le courant et la tension est :
J
s
I K²
=
U RJ
1+ s
K² (2.26)
On varie U pour contrôler le courant absorbé par le moteur.
IV.3. Contrôle en cascade de la vitesse
De ce qui précède on déduit le schéma complet de contrôle d'un MCC, à l'aide d'une
la boucle interne (qui doit être la plus rapide) contrôle le courant et la boucle externe contrôle
16
TD1
Exercice1
On considère le fonctionnement moteur d’une MCC.
1. Donner le schéma équivalent pour une excitation parallèle à aiment permanent.
2. Ecrire les équations électriques d’une machine électrique en régime permanent.
3. Ecrire ses équations électriques en régime transitoire.
4. Définir chaque paramètre figurant dans les différentes équations.
5. Donner l’expression de la constante électrique.
6. On suppose que le moteur fonctionne à vitesse constante. Donner le rapport entre la
vitesse et la tension d’alimentation de l’induit quand
le couple de charge est constant,
le couple de charge varie linéairement avec la vitesse.
Exercice2
1. Donner le schéma bloc d’un système asservi. Donner le nom de chaque variable.
2. Expliquer l’utilité du contrôle des machines électriques.
3. Donner le schéma équivalent d’une machine à excitation séparée pour les deux cas de
fonctionnement.
4. En partant des équations électriques en régime dynamique de l’induit d’une MCC à
excitation séparée, donner le schéma bloc tension-vitesse du moteur et de sa charge.
On suppose que le flux est constant et le couple de perte de la machine est égal à 1kΩ.
5. Montrer que le contrôle du couple électromagnétique de la machine peut se faire avec
la tension d’alimentation. Exprimer la tension d’alimentation de l’induit en fonction
du courant absorbé par la MCC (couple charge nul).
6. Mettre sous forme de schéma bloc la boucle de régulation de la vitesse de la MCC.
7. Pour un couple résistif nul simplifier le schéma bloc tension-vitesse de la MCC.
8. Donner des hypothèses justifiées permettant de simplifier la fonction de transfert de la
MCC. En déduire les constantes mécanique et électrique de la MCC.
9. Exprimer la fonction de transfert du système commandée pour les paramètres donnés
ci-dessous.
10. Tracer la réponse de la MCC à une tension induit égale à 20V.
On donne les paramètres du moteur : L=83mH, f=0.002Nmrd-1s, R=3.5Ω, K=1.1Vrd-
1
s, J=0.42kgm².
On modélise le capteur de vitesse par un gain : Kc=0.1V/rds-1, le hacheur par Kh=20 et
le régulateur par un PI (Kp=1et Tp=0.2s).
17
Chapitre 3
18
II. Modèle d’un MAS
Les enroulements statoriques sont alimentés par une tension sinusoïdale de pulsation
ws.D’après le théorème de Ferraris les courants alternatifs dans le stator créent dans l’entrefer
un champ magnétique tournant à répartition spatiale sinusoïdale 2p pôles, de pulsation de
synchronisme :
ωs
Ωs=
p (3.1)
Ωs : vitesse synchrone de rotation du champ tournant en rd/s
ws : pulsation des courants alternatifs en rd/s
p : nombre de paires de pôles.
Le champ statorique crée dans l’entrefer, va accrocher le champ inducteur qui est
solidaire au rotor. Le rotor va tourner à une vitesse (Ω) inférieure à la vitesse de synchronisme
(Ωs) (vitesse du champ tournant). On dit que le rotor glisse par rapport au champ tournant.
Ce glissement noté par g, qui dépend de la charge, est égale à :
Ωs −Ω N s −N
g= =
Ωs N s (3.2)
Ns : vitesse de rotation de synchronisme du champ tournant en (tr/min)
N : vitesse de rotation du rotor (tr/min)
Ωs=2πN s (rd/s) et Ω=2 πN (rd/s)
La pulsation des courants qui sont induits dans le rotor est :
ω= p(Ωs −Ω) (3.3)
La pulsation et la fréquence des courants rotoriques ont respectivement les expressions
suivantes :
ω=gωs ;
f =gf s (3.4)
Par suite la vitesse du rotor est donnée par :
Ω=(1−g)Ω s (3.5)
Le moteur asynchrone est équivalent à un transformateur dont l'enroulement secondaire
(rotor) est en rotation. Le rotor (Rr, Lr) est branché en court-circuit. D'où le schéma
équivalent en monophasé du MAS idéal en rotation :
19
Figure 3.2. Schéma équivalent d’une phase d’un MAS
A l'arrêt, son rapport de transformation vaut :
N2 E20
m= =
N1 V (3.6)
E20 : fem du rotor à l’arrêt,
V1 : tension d’alimentation d’une phase
La tension à vide est :
dφ 0
E20= =wφ
dt (3.7)
La fem en charge est :
E2 =mgV 1 (3.8)
D’après la loi des mailles le courant absorbé par la charge coté rotor est :
E2 mgV 1
I2= =
√( Rr ²+( Lr gw ) ² ) √( Rr ²+( Lr gw)² ) (3.9)
Par définition les pertes joules rotoriques sont données par :
P jr =gP m (3.10)
Et :
{¿ (3.11)
A partir des équations (3.9), (3.10) et (3.11) ; on trouve le couple mécanique développé par le
MAS. Il est donné par :
V1 gw
C m=3 pm ² R r ( )²
w √ r Lr gw )² )
( R ²+( (3.12)
Le couple est maximum quand :
dCm
=0
dg (3.13)
20
3 pm² V 1 R
C m−max = ( )² g= r
2 Lr w pour Lr w (3.14)
21
Figure 3.4. Schéma de démarrage étoile-triangle
La commande V/f
Plusieurs structures de contrôle ont été établies pour s’affranchir de la complexité du
système à commander et faciliter ainsi la mise en œuvre des algorithmes de commande. Dans
un entraînement avec une machine asynchrone, les grandeurs à contrôler sont généralement
une des variables électromécaniques (position, vitesse ou couple) et le flux (statorique ou
rotorique).
Figure 3.5 : Schéma général d’un entraînement électrique avec machine asynchrone.
Le principe réellement utilisé consiste à conserver un rapport V/f de valeur constante à
l'aide d'un onduleur MLI. Non seulement le glissement qui (donc la vitesse Ω) varie, mais
aussi la vitesse de synchronisme Ωs = 2πf/p. Les caractéristiques du couple se déplacent en
fonction de U et de f en restant parallèles entre elles (dans la zone de fonctionnement stable)
et conservent au couple maximum une valeur constante. Au total, on obtient un réseau de
caractéristiques de couple identique à celui d'un moteur à courant continu :
22
Figure 3.6. Caractéristique du couple pour V/f =constante (U variable, f variable)
V s =[ r s + jL s ω s] I s + jM sr ω s I r
0=[r r + jL r ω r ] I r + jM sr ω r I s (3.18)
En écrivant la première équation sous la forme :
V s =r s I s + jω s ( L s I s +M sr I r ) (3.19)
La quantité L s I s + M sr I r peut être assimilée au flux statorique, donc :
V s =r s I s + jω s φ s (3.20)
23
Dans la mesure où la relation ( r s I s <<ω s φ s ) est vérifié, nous pouvons exprimer la loi
classique généralement dite V/f par :
Vs
=φ s
ωs (3.21)
La vitesse de la MAS est de 2200. Les couples électromagnétique et résistant sont égales en
régime permanent à 3 N.m.
24
TD2
On considère une machine asynchrone bipolaire, alimenté par un réseau électrique 220/50Hz.
De vitesse de rotation égale à 1455tr/min et de facteur de puissance =0.85. La puissance utile
est égale à 22kW et le rendement est égale 94%. Les pertes à vide =900W.Les pertes joules
statoriques sont nulles.
1. Calculer le nombre de pair de pole.
2. Calculer le glissement.
3. Calculer la puissance absorbée par la machine ainsi que la puissance transmise.
4. Exprimer le moment du couple électromagnétique (Cem) en fonction du nombre de pair
de pole, de la puissance transmise (Ptr) et de la pulsation de la tension d’alimentation
(ws)..
5. On donne Ptr=3 Ir²*R/g, exprimer Ptren fonction de V, g, R et X. Avec X est la
réactance statorique.
6. Montre que le couple Cem peut s’écrire sous la forme suivante :
R V²
Cem=3 p ( )
gws R 2
g ( )
+X ²
t(s)
L’arrêt de la machine est obtenu au bout d’une période t1. Ecrire la loi de la
dynamique lors de la décélération de la machine en tenant compte de Cf et Cr.
13. On veut obtenir l’arret après t1=45s, calculer la valeur du couple de freinage Cf qui
doit être appliqué à la machine sachant que la vitesse initiale est 1490tr/min et
Cr=8Nm.
25
Figure 1
26
2.3.1 Lois de commande de la MAS
Plusieurs structures de contrôle ont été établies pour s’affranchir de la complexité du système
à commander et faciliter ainsi la mise en œuvre des algorithmes de commande. Dans un
entraînement avec une machine asynchrone, les grandeurs à contrôler sont généralement une des
variables électromécaniques (position, vitesse ou couple) et le flux (statorique ou rotorique) [21,30].
Source de
courant Avec ou sans capteur de
position ou de vitesse
Ic
Onduleur de
Vc Courant ou de MAS
Tension
Source de Ω
tension θ
ENSEMBLE DE COMMANDE
Signaux de référence
Figure 2.29 : Schéma général d’un entraînement électrique avec machine asynchrone.
Il est alors important de remarquer que toute commande algorithmique d’un tel entraînement
asynchrone représente un ensemble très élaboré, par rapport aux commandes destinées aux autres
variateurs électriques. Cela est dû au fait que les variables principales de processus, le flux et le
couple, ne sont pas naturellement découplées (cas d’une machine à courant continu). De plus, ces
mêmes grandeurs ainsi que la pulsation des courants rotoriques ne sont pas directement mesurables
car cela nécessiterait des capteurs implantés sur la machine elle-même, ce qui n’est pas
envisageable sur les systèmes conventionnels.
Le but d’une commande en couple d’une machine tournante est d’imposer la vitesse de
rotation ou la position de l’arbre. Les différentes commandes en couple sont :
27
2.3.2.1 Contrôle du couple en régime permanent, Commande scalaire
M 2 R R / ωR ωR
C em=3 p
( )Φ
LS
2
S 2 2
( R R / ω R ) + ( σL R )
ou C em =3 pΦ 2R
( )
RR
(2.77)
Des deux expressions précédentes, il en résulte que les grandeurs de réglage du couple sont la
pulsation rotoriqueωR et le flux totalisé ΦS ou ΦR. Il reste à résoudre les deux problèmes suivants :
1) Comment imposer la pulsation rotoriqueωR sachant qu’en règle générale, le rotor est
inaccessible ?
Pour cela, on utilisera la relation naturelle d’autopilotage des machines d’induction à
savoir : ωR=ωS-pΩ, avec ωS : grandeur imposable et Ω : grandeur mesurable.
2) Comment imposer les flux totalisés ΦS ou ΦR et à quelle valeur ?
Les flux seront contrôlés en boucle ouverte à partir des grandeurs électriques statoriques
courants ou tensions. Les stratégies de commande couramment utilisées seront :
- d’une vitesse nulle à la vitesse nominale, on maintiendra le flux constant à sa valeur
maximale pour minimiser les pertes. Pour cette plage de fonctionnement, on
disposera du couple nominal de la machine.
- pour des vitesses supérieures à la vitesse nominale, on diminuera le flux dans la
machine. Pour cette plage de fonctionnement, on disposera de la puissance
apparente nominale de la machine.
28
Figure 2.30 : Schéma de principe du contrôle en couple de la MAS.
Nous cherchons à établir les relations entre les flux et le module du courant statorique.
A partir du schéma équivalent ramené au stator avec inductance de fuites
localisées au rotor, on aboutit à la relation suivante :
−
−
I S= ( )
Φ S 1+ jτ R ω R
LS 1+ j στ R ω R
avec : τ R =
LR
RR
: Cte de temps rotorique
ΦS 1+( τ R ω R )2
soit en mod ule : I S =
LS √ 1+( στ R ω R )2 (2.78)
−
−
I S= ( )
ΦR
M
( 1+ jτ R ω R ) soit en mod ule : I S =
ΦR
M
√1+( τ R ω R )2
(2.79)
Pour des caractéristiques de couple similaires dans la zone utile de fonctionnement, il apparaît
plus simple de contrôler le flux rotorique. La figure 2.31 précise la valeur efficace du courant devant
circuler dans les enroulements statoriques pour maintenir le flux rotorique à sa valeur nominale
dans le cas d’une machine de 3 kW.
29
De façon à contrôler ce courant, on utilisera :
Les fonctions de connexion des interrupteurs constituant l’onduleur de tension sont élaborées
à partir d’une commande en fourchette de courant selon le schéma de commande donné par la
figure 2.33.
30
Figure 2.33 : Schéma de commande
(2.80)
√ ( L S ωS
1+( στ R ω R )2
) (
−στ R ω R + S R R +1
L S ωS )
On en conclut (Figure 2.34) que pour imposer le flux statorique à partir de la tension VS, il est
nécessaire de connaître les pulsations ωS et ωR ainsi que les éléments de la machine (RS, LS, σ et τR )
31
V S =Φ S ω S
Il sera possible pour améliorer les performances, en particulier à basse vitesse, de majorer la
tension VS d’une quantité proportionnelle à IS, le plus souvent en ignorant la phase.
Les schémas de puissance et de commande sont donnés par les figures 2.35 et 2.36 dans le cas
d’une loi simplifiée.
32
grande vitesse (RSIS négligeable devant la tension VS), elle ne l’est plus à petite vitesse puisque RSIS
garde à peu près la même valeur alors que VS est beaucoup plus faible (U/f = Cte).
Les constructeurs proposent des profils de lois de commande VS/ωS non constants pour
s’adapter aux différents types de charges rencontrées dans l’industrie (pompes, ventilateurs, etc…),
de la compensation « RI » pour essayer de tenir compte de la chute de tension statorique, de la
compensation de glissement dans le cas où il n’y a pas de capteur de vitesse.
33