stéradian
λ = cT = c / ν
IV- Classes des photons:
Les photons les plus pénétrants sont appelés rayons « durs », leur
longueur d’onde est inférieure à 18 nanomètre, et ceux moins
pénétrants sont appelés rayons « mous ». Ceci est la base de l’imagerie
à rayons X.
Types d’interactions photons-matière:
1- L’effet Thomson-Rayleigh :
L’effet Thomson-Rayleigh traduit la diffusion d’un photon sans changement
d’énergie. Le photon, incident en traversant le nuage électronique qui constitue
la périphérie de l’atome, subit une collision dite élastique. Le photon ne subit
aucune perte énergétique (hυ = hυ’) et il est diffusé d’un angle faible. L’effet
Thomson-Rayleigh ne se produit que pour les faibles valeurs d’énergie des
photons. Sa probabilité d’apparition diminue très rapidement lorsque l’énergie
augmente. A titre indicatif, la région d’énergie significative de l’effet Thomson-
Rayleigh dans l’eau est inférieure à 20 keV. Dans les tissus humains,
l’importance relative de l’effet Thomson-Rayleigh en comparaison avec
d’autres types d’interactions est faible, sa contribution à l’atténuation totale est
de l’ordre de quelques pourcents.
Diffusion Thomson:
Photon absorbé par un électron atomique (a),
Mise en oscillation forcée de l’électron (b),
Réémission d’un photon (même E, direction ≠) (c).
Diffusion Rayleigh:
Photon interagit avec tous les électrons de l’atome (a),
Oscillations en phase (b),
Emission d’un photon (c)
2- L’effet photo-électrique:
hγ0
La conservation de l’énergie totale et de la quantité de mouvement
pendant l’impact, rend compte de la relation qui existe entre la perte de
l’énergie subie par le photon incident et l’angle de direction dans laquelle
il est diffusé:
Ou : h : Constante de Planck.
hγ0 : Energie de photon incident.
hγ’ : Energie de photon diffusé.
C : Célérité de la lumière.
: Angle de diffusion.
L’expression de l’énergie acquise par l’électron varie selon les angles et
φ entre 0 et une valeur maximale de façon continue :
EcMax = hγ0 ⁄ (1+ (m0C2 / 2 hγ0))
L’effet Compton est prédominant pour les photons d’énergie allant de 1 à
5 MeV et pour les éléments de Z élevé. Tandis que pour les éléments de
Z relativement faible cette prédominance s’étend sur un domaine
d’énergie plus large. Dans les deux cas l’électron de recul est projeté
préférentiellement dans la direction du photon incident.
4- Production de paire (e-, e+):
A très haute énergie, lorsqu’un photon d’énergie supérieure ou égale à
2m0C² (1,022 MeV) pénètre dans le champ électrique très intense qui
règne au voisinage d’un noyau atomique, il peut se matérialiser pour
donner naissance simultanément à un électron (e-) et un positron (e+). Le
photon disparaît, son énergie est alors transférée à la paire créée (e-, e+).
Ou : m0C² : est l’énergie de l’électron au repos qui vaut 0.511Mev.
Quand le positon est suffisamment ralenti, il s’annihile avec un électron
du milieu donnant naissance à deux photons d’énergie 0.511 MeV
chacun et émis dans deux direction opposée.
Cet effet est majoritaire pour les photons de haute énergie, surtout pour
les éléments de Z élevé.
Bilan des interactions:
Il est intéressant de regarder les valeurs relatives des trois processus de freinage
des photons.
On constate que :
L’effet photoélectrique prédomine à basse énergie et à Z élevé.
L’effet Compton prédomine à Z bas et énergie élevée.
La création de paires prédomine à haute énergie et Z élevé.
En radiodiagnostic, l’effet photoélectrique est prédominant dans l’eau, tandis
qu’en médecine nucléaire et radiothérapie, c’est l’effet Compton qui est
dominant.
L’atténuation d’un faisceau de photons: