Exemple de document de l’Alliance française Paris Ile-de-France

COMPTE RENDU DE VISITE DE CLASSE

Professeur : …………………………….
Date……………………………., cours ……………………
Manuel utilisé : ……………………………………..
Observé par …………………, coordinateur pédagogique

Objectifs :
Communicatifs : exprimer des doutes et des certitudes
Linguistiques : employer l’indicatif et le subjonctif
Culturels : repérer les différents points de vue sur la biographie de Marie-Antoinette

Démarche :
La démarche telle que présentée dans la fiche pédagogique s’articule en trois
parties : une partie linguistique, une partie culturelle, une partie communicative. Dans la
première partie, on commence par une question projetée au TBI qui concerne un téléfilm sur
l’affaire Grégory. Puis quatre témoignages sont projetés, et les étudiants doivent indiquer
qui est pour et qui est contre par binômes.
Les étudiants doivent noter ce qui relève d’une opinion certaine et trouver le mode
employé, puis ce qui relève du doute et en déduire à nouveau le mode.
Ensuite les étudiants doivent placer au TBI ce qui relève de l’une ou l’autre catégorie (doute
ou certitude). Un exercice de réemploi est distribué.
On passe à la deuxième partie. Deux tableaux sont projetés, il s’agit d’identifier Marie
Antoinette représentée de deux manières différentes. Puis un troisième tableau est projeté,
et les étudiants doivent identifier le lieu où elle se trouve. On procède à la projection d’une
chronologie, dans laquelle les faits sont présentés selon deux versions, et il s’agit de
retrouver ce qui relève de la défense et ce qui relève de l’accusation. Ensuite on procède à
l’écoute d’un document sonore sur le procès de Marie-Antoinette, avec quelques questions
de compréhension globale. Enfin on passe à la production : un groupe doit développer des
arguments en faveur de Marie-Antoinette, et l’inverse pour l’autre groupe. Un étudiant est
désigné comme modérateur. A la fin, une note de culpabilité est attribuée.

Cohérence et pertinence de la démarche

La démarche suivie ne correspond pas à la démarche communicative employée par

notre école : comprendre, s’exercer, produire, en allant du sens vers la forme. La fiche
pédagogique elle-même le montre : en classe de langue, on ne sépare pas le linguistique du
communicatif et du culturel, ces trois éléments étant à tout moment intimement liés dans la
démarche. Le cours est très nettement coupé en deux parties, en apparence sans lien l’une
avec l’autre même si le thème judiciaire les relie vaguement. Mais effectivement dans la
première partie il y a un objectif clair (l’expression du doute et de la certitude) alors que
dans la deuxième partie l’objectif linguistique n’est pas clair du tout, puisque ce point n’est
que peu ou pas réemployé.
Sur la conceptualisation elle-même, les étudiants ont eu un peu de mal à comprendre
ce qu’est une opinion certaine. Plutôt que l’image de la balance, il aurait été plus clair de
dessiner une droite et de placer sur cette ligne les différentes expressions.

Démarche qualité appliquée aux Alliances françaises

Boîte à outils – juillet 2010
Exemple de document de l’Alliance française Paris Ile-de-France

Attention : il est anti-pédagogique d’écrire des réponses fausses au tableau.

Rythme et dynamique du cours

On note l’excellente atmosphère dans la classe, les interactions spontanées entre
étudiants.
Les consignes sont en général claires.
Il ne faut pas hésiter à reprendre les étudiants lorsque les formulations sont
incorrectes.
Attention à ne pas laisser des étudiants de côté.

Administration
Le cahier de classe est bien tenu, mais attention à l’écriture.

Entretien
Le professeur observé met en avant deux points négatifs : la mise en place (le
contexte n’était pas clair, les étudiants ont été désarçonnés), et le fait que les consignes de
réemploi de l’expression de l’opinion dans l’exercice de production n’aient pas été
suffisamment posées.
Il souligne aussi les points positifs, la partie culturelle qui a intéressé les étudiants, et
l’écoute qui a bien fonctionné.
Je lui explique longuement en quoi consiste la méthode communicative et pourquoi
elle semble plus efficace et plus économique. Je lui montre comment le cours aurait pu être
construit, et nous tombons d’accord pour dire que les deux parties du cours étaient sans
rapport entre elles, ce qui a pu troubler les étudiants, et que la conceptualisation aurait pu
se faire sur le thème….

Conclusion
Il serait utile pour le professeur de suivre un module de formation sur la didactique et
éventuellement d’observer les classes d’autres collègues afin de confronter son approche
avec d’autres, et d’avoir une démarche plus proche de celle employée par notre école.

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Le professeur observé Le coordinateur pédagogique

Démarche qualité appliquée aux Alliances françaises

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