: Comptabilité de Gestion
Master1 Université de Tizi-Ouzou
I) Introduction :
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Rappel des concepts de comptabilité gestion, de comptabilité analytique et leur
relation avec le nouvel environnement :
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Coûts directs : directement imputables à la production d'un bien ou service
donné
Coûts indirects : intervenant dans la production de plusieurs biens ou
services
Coûts fixes : indépendants du niveau d'activité de l'entreprise
Coûts variables : varient conjointement, voire proportionnellement, au
niveau d'activité
Orientée vers l’avenir, la comptabilité de gestion n’est pas une fin en soi mais un
moyen. Elle sert au pilotage de l’activité de l’entreprise.
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3- Principales méthodes de comptabilité de gestion
Dans la méthode des coûts complets réel, il s’agit de rapprocher les produits
vendus de leur coût de revient.
Cela facilite la prise de décision lors de la détermination du prix de vente d’un
produit.
On décompose l’entreprise en centres de production de produits et pour chacun,
on met en relation le coût total de production et le gain réalisé suite à la vente du
produit ou service.
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Un coût réel (ou prix de revient réel) est un coût calculer à partir des
charges effectives de la comptabilité générale. Il peut être complet ou
incomplet, il est complet s’il contient toutes les charges effectives qui le
concerne et il est incomplet le cas contraire. Les couts complets réels sont
plus difficiles a calculer par ce qu’ils sont arbitraire
Application :
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2-Coût de production
Désignation Produits P1 Produits P2
Matières Premières utilisées M1 100 kg X 1.10 110 50 kg X 1.1 55
Matières Premières utilisées M2 10 kg X 4.10 41 30 kg X 4.1 123
MOD 3 000 H x03 9 000 2 000 H X 03 6 000
Frais atelier A 3 000 H X 2.54 7 620 2 000 H X 2.54 5 080
Frais atelier B 2 000 H X 5 10 000 600.50 H X 5 3 002.5
3- Prix de revient
Ici on tient compte uniquement des coûts qui sont directement induits par l’activité
productive, et non de la totalité des coûts.
C’est-à-dire que les coûts diminuent si l’activité productive de l’entreprise diminue
et augmentent en cas d’accroissement de l’activité.
Cette méthode des coûts variables, simple à mettre en pratique, permet
d’identifier le seuil de rentabilité.
Le seuil de rentabilité est le degré d’activité à partir duquel l’entreprise commence à
réaliser des bénéfices et donc à devenir profitable.
L’inconvénient est que tous les coûts supportés ne sont pas intégralement pris en
compte dans l’analyse.
En fin, la méthode du cout variable ou le direct costing est une méthode de calcul
des coûts et prix de revient basée sur les charges variables. Elle étudie les
relations entre le volume des ventes et le résultat. Ces relations sont connues à
l’aide de distinction de charges fixes et en variables et de détermination de seuil
de rentabilité et de certains indices de gestion.
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I) IMPLICATION DE LA METHODE
a) Étant donné que l’on passe par le seuil de rentabilité, cela signifie que
l’ensemble des charges doivent êtres ventilées en charges fixes et en
charges variables.
b) Tous les coûts de production et de distribution des produits fabriqués ou
vendus sont des coûts variables.
c) Les charges fixes étant des charges engagées durant la période, elles
doivent être supportées uniquement par les produits vendus.
Conséquence de la méthode :
Les coûts ne sont pas complets
Les stocks sont sous évalués.
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D’Application :
1- Charges directes
2- Charges indirectes
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1- Calcul du coût proportionnel des commandes (coût variable)
b) Indice de rentabilité :
I R = MS/ CA Réel
I R = (25 350-22 125)/25 350 = 13 %
d) Indice de prélèvement :
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Commentaires :
Solution 1 :
Abandonnant la production des robes commande A, ca donnera ce qui suit :
Conclusion :
L’erreur c’est de supprimer la production des robes, par ce que le résultat serait
alors négatif, son maintien est souhaitable, elle contribue à la couverture des frais
fixes (contribution marginale).
Solution 2 :
- Remettre en cause les frais fixes, essayé de comprimer ou réduire le coût
variable de la commande A,
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- Augmenter le prix de vente de la commande A,
- Utiliser de manière efficace les moyens de production.
Eléments Montants
Jusqu'à présent on a toujours calculé les couts et prix de revient d’après les
éléments de charges réelles par nature puisées de la CG. Mais le coté
productivité, rentabilité niveau d’activité ou relation coût volume est ignoré. Or on
sait que pour les charges on distingue :
Les charges fixes ou de structures : Ce sont les charges qui sont liées à
l'existence même de l'entreprise, donc à sa capacité de production et sont
stables quel que soit le niveau d'activité de l'entreprise.
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variation du volume des produits obtenus". Elles sont aussi appelées
charges d'activité.
1- Exemple :
Soit une société qui fabrique un produit dans un seul atelier, la production de
l’atelier considérée normale est de 1 000 unités.
1 000 unités
Eléments
800 unités Activité 1 200 unités
Normale
Remarque :
Le coût fixe par unité devient variable et le coût variable devient fixe,
Cette variation du coût unitaire est due à l’importance des frais fixes qui ont une
influence sur le coût et prix de revient, donc sur la rentabilité. D’après le tableau
ci-dessus, on remarque que la structure est utilisée à 100%, le coût variable
unitaire est normal à 150 DA, mais celui-ci anormalement élevé lorsqu’il ya sous
activité (800 unités) et un rendement faible lorsqu’il ya sur activité (1 200
unités).
Dans le but de délimiter ces variation et de maintenir le coût a 150, il suffit de
considérer les frais fixes (60 000) ou de les imputer uniquement pour la
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production de 1000 unités, on dit alors que l’on fait de l’imputation rationnelle
des frais fixes.
2- Définition de l’imputation :
L’imputation rationnelle des frais fixes est une méthode de calcul des coûts et prix
de revient dont les frais fixes sont imputés proportionnellement au rapport
suivant :
ACR
t= ------ X F F
ACN
L’activité normale d’une entreprise est difficile a déterminer mais en partant d’une
capacité théorique compte tenue des moyens de production existants a
laquelle, il faut déduire certaines contraintes de force majeur (réparation absence,
panes, etc.) on aboutira a l’activité normale de cette entreprise.
Il faut remarquer que les ateliers d’une entreprise peuvent comme ils ne peuvent
pas fonctionner au même rythme. C’est pour cela que pour pratiquer la méthode
d’imputation rationnelle des frais fixes (IRFF) il faut distinguer deux cas.
Fixes : 400 000
Variables : 200 000
Entretien : 10%
Centrale : 20%
Atelier1 : 40%
Atelier2 : 30%
Répartition secondaire ;
Présenter le tableau des charges indirectes sachant que le taux d’activité des
sections est égal à 75% de l’activité normale
Solution :
Éléments Différence
Montants Sections
De charges Imputation
FF a Total Entre C.outC Bonus
Total V F Central Atl.1 Atl.2
Imp. Imp. t hom S/Acti
M. Consomm. 300 300 - - 300 50 100 80 70 - -
Frais Personl 600 200 400 300 500 50 100 200 150 100 -
-
-
-
T. Primaire 900 200 400 300 500 100 200 280 220 100
S. Entretien -100 40 60
S. Centrale -200 50 150
T. secondaire 570 430
U. d’œuvre Kg Hm
-
-
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Remarque 1 : L’imputation, des charges des sections principales se fera comme dans la
méthode des coûts complets réels.
Remarque 2 : Le coût de chômage ainsi que le bonus sur activité sont appelés
différences d’imputation et en CAE c’est différence d’incorporation.
Ici, on détermine les coûts qui seront supportés avant la production. Après la
production, on compare les coûts prévus aux charges qui ont effectivement été
supportées.
Les écarts feront ensuite l’objet d’une analyse. Par cette méthode des coûts
standards, on peut calculer des marges, des prévisions et des budgets.
Elle est utile à des entreprises qui proposent une large gamme de produits. En
revanche, la saisie et le traitement des données sont lourds
1- Définition :
Les coûts préétablis sont des coûts établis à l’avance pour chiffrer les
mouvements en quantités et en valeur en vue de faire apparaitre distinctement les
écarts entre les charges réelles et les charges prévues.
Le cout préétabli se définit aussi comme étant ≪ un cout évalue a priori, soit pour
faciliter certains traitements analytiques, soit pour permettre le contrôle de gestion
à l’aide de l’analyse des écarts ≫. Il peut être détermine :
- à partir des analyses techniques et économiques, cout préétabli s’appellecout
standardet il est considère comme une norme,
- à partir d’un budget d’exploitation existant d’avance, on parle decout budgété.
- à partir des informations comptables antérieures, le cout estdit cout moyen.
Etant donné que se sont de coûts établis à l’avance, ils relèvent beaucoup plus de
la Gestion prévisionnelle. Et donc, du contrôle de gestion. Leur utilité et d’évaluer
rapidement la production obtenue sans attendre la fin du cycle de production.
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Ils permettent aussi de contrôler les conditions internes d’exploitation en
comparant ce qui est réellement passé et ce qui se devrait se produire (pour toute
l’entreprise ou même pour une section homogène). On tire les écarts entre les
prévisions et les réalisations et puis les analyser pour connaitre les causes de
variation de charges. En fin avec les couts préétablis on peut contrôler les
résultats qualitatifs et quantitatifs des exécutants pour situer les responsabilités.
II) LES DIFFERENTES SORTES DE COUTS PREETABLIS :
Le calcul se fait exactement comme les coûts complets réels à savoir coûts
d’achat, coût de production, coût de distribution (prix de revient).
Très souvent les sociétés calculent surtout des coûts de production les autres
coûts restent encore très théoriques.
Cependant, les coûts préétablis considèrent en plus une hypothèse d’une activité
dite normale. En fin de période les coûts préétablis sont comparés aux coûts
réels pour dégager les différences appelées « écarts » cet écart sera ensuite
analyser en :
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Matières premières 1KgX100 100
MOD 02HX09 18
Section Atelier A 02UDX10 20
Coût de production d’1 P 138
Tout d’abord, il faut bien comprendre que la production réelle qu’il faut chiffrer au
coût préétabli pour que la comparaison avec son coût réel soit significative. Il
serait stupide de chercher le coût de la production prévue (puisqu’elle n’a pas été
réalisée) et la comparer avec le coût de production réelle.
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Matière première 1 kgX90= 90 100 9 000 100 110 11 000 - 2 000
MOD 2HX90 = 180 9 1 620 190 8 1 520 100 -
Atelier A 2UDX90=18 10 1 800 190 12 2 280 - 2480
0
Coût de production 12 420 14 800 100 2 520
Ecart général 2 380
L’analyse gelable de MOD ne fait pas intervenir les autres éléments et se fera
donc de la même manière que l’écart sur matière. Cette analyse vise à évaluer les
responsabilités des services de fabrication quant au temps et l’écart global
s’analyse de la manière suivante :
Ecart global :
1- Ecart sur frais indirects = Total des frais indirect Préétablis – Total des frais
indirects réels
1 800 – 2 280 = - 480
emarque préliminaire :
Activité
Ajuster a l’activité
Prévue 200 UD Charges réelles
Eléments réelle (190 h)
(h)
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Surface 3 : c’est dû au non respect du budget
Ecart sur budget = (CF-CR) X NP
(10.26-12)X180 = - 313.20
Surface 4 : c’est l’écart commun
Ecart commun = (CP-CR) X (NP-NR)
(106-12)X(180-190) = - 20
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Le calcul du coût d’opportunité permet de comprendre mieux la pertinence de
certaines décisions d’investissement pour choisir celle qui est la plus rentable.
Dans ce cas, il convientd’évaluer à la fois le rendement potentiel de chaque
opportunité mais aussi le risque qui lui est attaché : le coût d’opportunité est
toujours prospectif, c’est-à-dire qu’on ne connaît pas de façon certaines les
montants que l’on évalue. En économie, il faut aussi tenir compte d’externalités,
d’éléments extérieurs qui peuvent avoir une influence positive ou négative sur
l’investissement qu’on réalise ou auquel on renonce.
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Le coût d’opportunité dépend étroitement de la façon dont on valorise le temps et
d’autres grandeurs (loisir, qualité, risque, patience) en unités monétaires, ce qui
en fait une valeur difficilement quantifiable.
L’ESSENTIEL
Introduction.
Dans les grandes entités, il est nécessaire de scinder l’activité en sous-ensembles
dotées d’une autorité pour gérer des moyens humains, matériels et financiers
dans la limite d’objectifs prédéfinis après négociation avec la hiérarchie.
L’organisation en centres de responsabilité tend à se généraliser en interne, des
relations clients/fournisseurs permettant de concilier les avantages de la petite
unité en matière de souplesse et de réactivité avec les économies d’échelle
induites par la taille de l’entité. Les responsables opérationnels disposent d’une
certaine autonomie de gestion et sont évalués sur leur capacité à respecter
les objectifs fixés. Afin de limiter les risques de conflits internes, le contrôle de
gestion doit déterminer des prix de cessions internes permettant de :
Définition.
Le contrôle de gestion décompose l’entreprise en centres de responsabilité
facilitant le suivi de l’activité de chaque responsable. Un centre de responsabilité
est constitué d’un groupe d’acteurs de l’entité regroupés autour d’un responsable
disposant de moyens pour réaliser l’objectif qui lui a été attribué. Exemples : chef
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de rayon dans un hypermarché, responsable produit dans un laboratoire, chef
d’atelier dans l’industrie, …
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6. Tableau de synthèse.
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7. Exemple d’organisation.
3.2.Prix de cession interne et résultat global. Le prix de cession interne peut être
déterminé par rapport au coût ou au prix du marché. Quelle que soit la méthode
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d’évaluation utilisée, le résultat global de l’entité reste identique. Le prix retenu
n’influence que les résultats partiels des centres. Un prix de cession interne est
neutre sur le résultat global de l’entité.
3.3. Exemple.
Entreprise E
Hypothèse1 -Prix de cession inter unité unitaire : 60 DA
Centre de reponsabilité C1 (Vendeur) Centre de responsabilité C2 (Achteur)
Résultat Montant Résultat Montant
Produits cession interne Produit Chiffre d'affaires
Achats externes Achats interne
Autres charges Autres charges
Erésultat centre C1 Erésultat centre C2
3.3.3 Annexe 2.
Entreprise E
Hypothèse1 -Prix de cession inter unité unitaire : 70 DA
Centre de reponsabilité C1 (Vendeur) Centre de responsabilité C2 (Achteur)
Résultat Montant Résultat Montant
Produits cession interne Produit Chiffre d'affaires
Achats externes Achats interne
Autres charges Autres charges
Erésultat centre C1 Erésultat centre C2
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hypothèses de prix de cession interne sont envisagées : • H1 : 60 DZD • H2 : 70
DZD
3.3.4 Travail. 1
Entreprise E
Hypothèse1 -Prix de cession inter unité unitaire : 60 DA
Centre de reponsabilité C1 (Vendeur) Centre de responsabilité C2 (Achteur)
Résultat Montant Résultat Montant
Produits cession interne 300 000,00 Produit Chiffre d'affaires 450 000,00
Achats externes 40 000,00 Achats interne 300 000,00
Autres charges 30 000,00 Autres charges 24 000,00
Erésultat centre C1 230 000,00 Erésultat centre C2 126 000,00
3.3.5Travail. 2
Entreprise E
Hypothèse1 -Prix de cession inter unité unitaire : 70 DA
Centre de reponsabilité C1 (Vendeur) Centre de responsabilité C2 (Achteur)
Résultat Montant Résultat Montant
Produits cession interne 350 000,00 Produit Chiffre d'affaires 450 000,00
Achats externes 40 000,00 Achats interne 350 000,00
Autres charges 30 000,00 Autres charges 24 000,00
Erésultat centre C1 280 000,00 Erésultat centre C2 76 000,00
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3.5.1. Evaluation au coût réel. Cette méthode d’évaluation des prix de
cession internes est peu utilisée.
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Chapitre 4. Tableau de comparaison de methodes
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Application.
Difference de Résultat :
6.2.2 Annexe2
Stratégie externe
Elements
Prix unitaire Quantités Montant
Vente de P1
Charges variables
Chages fixes
Totam des charges
Résultat
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Correction.
6.3.1. Travail
L'entreprise a télle interet a fabriquer le produis P3?
6.3.2. Travail 2
Cout total de P3 pour le centre C2 = 1000 DZD + 1200 DZD 2 200,00 DZD
Prix de cession interne 1 200,00 DZD
====> Résultat negatif - 1 000,00 DZD
====>Impossible de faire fabriqué P3 par le centre C2 288 000,00 DZD
6.3.3. Travail 3
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6.3.4. Travail 4
6.3.5. Travail 5
Strategie externe
Elements
Prix unitaire Quantités Montant
Ventes P1 1 190,00 2 120,00 2 522 800,00
Charges variables 520,00 2 120,00 1 102 400,00
Charges fixes 576 000,00
Total des charges 1 678 400,00
Résultat 844 400,00
Ce résultat est bioen supérieur au résultat actuel mais inferieur à celui qui serait obtebu par la
fabrication et la vente de P3.
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