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1
2
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION : LA NOTION DE TRAVAIL PUBLIC
I -Le travail
II -Le caractère immobilier du travail
III -Le compte d’une personne publique
IV -Un travail accompli dans un but d'intérêt général
TITRE 1 – LE REGIME JURIDIQUE GENERAL DE LA REALISATION DES TRAVAUX
PUBLICS
CHAPITRE 1 : LES INTERVENANTS
Section 1 Le maître de l'ouvrage et le maitre de l’ouvrage délégué
§1. Le maître de l’ouvrage
§2. Le maître d'ouvrage délégué
Section 2. Le maître d’œuvre
Section 3. Le constructeur
CHAPITRE 2. LES MODES D’EXECUTION DES TRAVAUX PUBLICS
Section 1. La décision du maître de l'ouvrage
Section 2. L'exécution par des non-professionnels
§1. La régie
§2. L'offre de concours
A -l’intervention de tiers bénévoles
B -l'intervention de permissionnaires de voirie
Section 3. L'exécution par des professionnels
TITRE 2 : LES MARCHES DE TRAVAUX
CHAPITRE 1 :LA PROCEDURE DE PASSATION DES MARCHES DE TRAVAUX PUBLICS
Section 1. Identification des personnes intéressées par une procédure de marché de travaux
publics
Section 2. Les modes de passation des marchés de travaux publics
§1. La demande de cotations et la demande de prix
§2. L’appel d’offre
§3. L’entente directe
Section 3. Le prix du marché
§1. L’établissement du prix
A -La détermination du prix
B -Les différents types de prix
1 )Le prix unitaire
2) Le prix forfaitaire
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§2. L’actualisation et la révision du prix
A -Le prix ferme
B -Le prix révisable
§3. L’application et le règlement du prix
A –L’application du prix
B- Le règlement du prix : avances, acomptes et règlement définitif
5) Droit à ce que les matériaux et travaux finis soient réceptionnés par le maître d'ouvrage
4
1) Obligation d'exécuter les travaux prévus au cahier spécial des charges
2) Obligation de livrer les travaux terminés dans le délai prévu dans le cahier spécial des charges
3) Obligation de libérer le cautionnement
4) Obligation d'aviser les organismes (et les individus) exploitant le service public pouvant être
endommagés par les travaux.
5) Obligation d'assurer la police du chantier
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INTRODUCTION : LA NOTION DE TRAVAIL PUBLIC
En droit administratif :
un travail public est un travail immobilier, exécuté dans un but d’intérêt général,
soit pour le compte d’une personne publique, soit pour le compte d’une personne
privée pour la réalisation d’une mission de service public.
I -Le travail
La notion de travail doit être comprise en un sens large. Elle concerne toute opération
purement matérielle (traduisant l'intervention de la main de l'homme), ainsi que le
résultat de cette opération (ouvrage).
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Toutefois, la fixation au sol n’est pas une condition suffisante pour considérer un bien
comme immobilier (ex : un banc dans une cour de récréation).
Le travail immobilier ne se limite pas aux opérations modifiant la structure de
l'immeuble (construction, réparation, transformation, destruction). Il englobe les
opérations d'entretien et même plus largement les diverses opérations matérielles qui
peuvent intéresser directement l'immeuble. Ainsi, le balayage et l’arrosage des voies
publiques constituent un travail public.
NB : *Lorsque les travaux ont été réalisés dans un but de service public par une
personne publique pour le compte d'une personne privée, il y a travail public.
*En revanche, lorsqu’une une personne privée exécute des travaux pour son
propre compte, ceux-ci ne peuvent pas être qualifiés de travaux publics même si la
personne publique va ensuite louer l’ouvrage.
Un travail ne saurait être qualifié de travail public que s'il poursuit un but d'intérêt
général (ou d'utilité publique). L’intérêt général désigne la finalité des actions ou des
institutions qui intéressent l'ensemble d'une population.
1
Voir infra pour la définition de la concession.
7
TITRE 1 – LE REGIME JURIDIQUE GENERAL DE LA REALISATION DES
TRAVAUX PUBLICS
***************
Nous traitons des intervenants (chapitre 1) et des modes d’exécution (chapitre 2).
Les intervenants sont le maître de l'ouvrage (Section 1), le maître d'œuvre (Section 2)
et le constructeur (Section 3).
2
Voir infra pour la définition de marché public.
8
A côte de la notion du maitre d’ouvrage, il y a celle du maître d'ouvrage délégué.
Section 3. Le constructeur
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Le constructeur est celui qui réalise les travaux publics.
Le constructeur peut être :
- l'administration elle-même, c’est-à-dire l’Etat;
- une personne privée physique ou morale concessionnaire ou non
concessionnaire;
-un entrepreneur. : l’entrepreneur est la personne physique ou morale,
attributaire dont le marché conclu avec l’autorité contractante a été dûment approuvé.
Il est chargé de l’exécution des travaux conformément aux documents contractuels et
réglementaires.
------------------------------------------------
Les modes d'exécution des travaux publics sont variables. C'est le maître de l'ouvrage
qui prend la décision (section 1).
L'exécution est réalisée soit par des non-professionnels (section 2) soit par des
professionnels des travaux publics (section 3).
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Il s'agit de l'exécution par l'administration elle-même selon la technique de la régie
(§1), de l'exécution par l'intervention de collaborateurs bénévoles (§2) ou de
l'exécution par l'intervention de permissionnaires de voirie (§3).
§1. La régie
L'administration peut, elle-même exécuter le travail avec ses propres agents publics et
son matériel. Cette régie est dite régie simple.
La régie est dite intéressée lorsque celui qui dirige les travaux perçoit une gratification
financière qui est fonction (pourcentage dégressif du montant des travaux) de
l'importance des travaux et/ou des économies réalisées.
La technique de la régie est utilisée soit pour des travaux urgents ou peu importants,
comme ceux qui concernent l'entretien et la petite réparation de la voirie communale,
soit pour des travaux spéciaux pour lesquels l'administration ne trouve pas
d'entrepreneur ou ne souhaite pas trouver d'entrepreneur.
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L’exécution des marchés publics par des professionnels peut se faire par l'utilisation de
la technique de la délégation de service public dont la forme la plus connue est celle de
la concession ou par le recours aux marchés publics de travaux.
Nous évoquerons le cas de la concession de service public, en réservant celui des
marchés de travaux publics pour le second titre du document. Ce choix est guidé par le
fait que les marchés de travaux publics méritent une attention particulière de la part
des apprenants, leur intérêt pour le droit des travaux publics trouvant tout son sens
dans celui des marchés publics y relatifs.
Une délégation de service public est un contrat par lequel une personne morale de
droit public confie la gestion d'un service public, dont elle a la responsabilité, à un
délégataire public ou privé, la rémunération étant substantiellement liée aux résultats
de l'exploitation du service.
Le délégataire (concessionnaire, fermier, régisseur) peut être chargé de construire des
ouvrages ou d'acquérir des biens nécessaires au service.
C'est la concession qui est le mode de délégation le plus utilisé.
Il s’agit du mode de gestion contractuelle d'un service public dans le cadre duquel un
opérateur privé ou public, le concessionnaire, est sélectionné dans les conditions
prévus par les textes. Elle se caractérise par le mode de rémunération du
concessionnaire qui est substantiellement assuré par les résultats de l’exploitation et la
prise en charge des investissements initiaux et des gros œuvres par le concessionnaire.
Il est reconnu au concessionnaire le droit d'exploiter l'ouvrage à titre onéreux pendant
une durée déterminée.
---------------------
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TITRE 2 : LES MARCHES DE TRAVAUX
***************
Le marché public est défini comme un contrat écrit conclu à titre onéreux par une
autorité contractante pour répondre à ses besoins en matière de travaux, de fournitures
ou de services.
Le marché de travaux publics, quant à lui, est le marché qui a pour objet soit,
l’exécution, soit, conjointement, la conception et l’exécution de travaux ou d’un
ouvrage.
Les marchés de travaux publics obéissent à un régime juridique dont on peut retenir les
éléments suivants : procédure de passation, exécution, et contentieux.
Par procédure de passation de marché de travaux public, il faut entendre tout processus
réglementaire et formel permettant d’aboutir à la conclusion d’un contrat public de
travaux publics.
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l’attributaire : c’est le soumissionnaire dont l’offre a été retenue avant
l’approbation du marché.
le titulaire : c’est la personne physique ou morale, attributaire, dont le marché
conclu avec l’autorité contractante, a été approuvé.
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C’est la situation dans laquelle l’autorité contractante engage les discussions qui lui
paraissent utiles et propose a l’autorité compétente l’attribution du marché au
soumissionnaire qu’elle a retenu. L’administration recourt à cette procédure :
* en cas d’extrême urgence, pour les travaux que l’autorité contractante doit
faire exécuter en lieu et place de l’entrepreneur, du fournisseur ou du prestataire
défaillant ;
* lorsque les besoins ne peuvent être satisfaits que par une prestation nécessitant
l’emploi d’un brevet d’invention, d’une licence ou de droits exclusifs détenus par un
seul entrepreneur, un seul fournisseur ou un seul prestataire;
* lorsque les marchés ne peuvent être confiés qu’à un prestataire déterminé pour
des raisons techniques ou s’il y a une nécessité de continuer avec le même prestataire
ou pour des raisons artistiques;
* lorsque les prestations requièrent la sélection d'un consultant particulier en
raison de sa qualification unique ou de la nécessité de continuer avec le même
prestataire ;
* Lorsque la procédure de demande de cotation est infructueuse.
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la rémunération du maître d’œuvre sera donc fixé provisoirement. Les premiers
acomptes seront calculés et versés sur la base du prix provisoire. Lorsque les études
seront suffisamment avancées, il sera alors possible de fixer la rémunération définitive
du maître d’œuvre.
2) Le prix forfaitaire
Par opposition au prix unitaire, le prix forfaitaire est un prix qui rémunère le
prestataire ou l’entrepreneur quels que soient les quantités livrées. On rencontre
généralement ce type de prix dans les marchés de travaux ou les marchés de
prestations de services.
Dans un marché à prix forfaitaire, l’entreprise est responsable de ses estimations; elle
ne peut demander le paiement de prestations supplémentaires qui auraient été mal
évaluées. En revanche, pourront être indemnisés les travaux supplémentaires
demandés par le maître d’ouvrage ou les travaux supplémentaires qui sont
indispensables à la réalisation de l’ouvrage.
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Un prix ferme est un prix invariable pendant la durée du marché. Ce type de prix est
tout particulièrement adapté pour des marchés dont l’exécution est limitée dans le
temps.
Un prix ferme peut être actualisé.
L’actualisation est possible lorsqu’un certain délai s’écoule entre le moment où le prix
est calculé et le moment où la prestation est réalisée ou commence à être exécutée. Le
marché comprend une clause d’actualisation faisant référence à un index en lien avec
l’objet de la prestation. Une fois actualisé, le prix reste définitif pendant toute la durée
du marché.
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et susceptibles de rémunération. Une fois, le décompte final fait, l’administration
doit régler le ou les prix du marché à l’entrepreneur.
Les pièces du marché sont des documents qui contiennent les stipulations que les
parties s’engagent à observer en passant le contrat.
Selon les législations, elles comprennent toutes ou certaines des pièces suivantes:
L’acte d’engagement est la pièce signée par un candidat à un marché public dans
laquelle il présente son offre ou sa proposition et adhère aux clauses que la personne
publique a rédigées. Cet acte d’engagement est ensuite signé par la personne publique.
Les cahiers des charges sont des documents contractuels qui déterminent les
conditions dans lesquelles les marchés sont exécutés.
Ce sont :
Les cahiers des clauses administratives générales qui fixent les dispositions
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Les cahiers des clauses techniques générales qui fixent les dispositions
Les cahiers des clauses administratives particulières qui fixent les dispositions
administratives propres à chaque marché;
Les cahiers des clauses techniques particulières qui fixent les dispositions
techniques nécessaires à l’exécution des prestations de chaque marché.
A -L’avant-métré
C’est une pièce qui contient l’évaluation des quantités de chaque ouvrage à exécuter. Il
peut servir de base forfaitaire au calcul du prix.
Le bordereau des prix est la pièce contenant l’indication des prix applicables à
l’entreprise (prix d’application) ; c’est par conséquent, en ce qui concerne les clauses
relatives à la rémunération de l’entrepreneur, une pièce importante. Son contenu est
différent selon que le marché est conclu « à forfait », « sur série de prix » ou « à
l’unité de mesure ».
C’est un document, normalement non contractuel, utilisé dans les marchés à bons de
commande destiné à permettre la comparaison des prix. C’est par rapport au détail
estimatif que s’apprécient les changements dans l’importance des diverses natures
d’ouvrages qui ouvrent à l’entrepreneur droit à indemnité.
-----------------------------
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CHAPITRE 2 : DROITS ET OBLIGATIONS DES PARTIES AU MARCHE DE
TRAVAUX PUBLICS
5
Donner les références juridiques…
20
Il s’agit de
- mesures s'office (démolition et reconstruction, mise en régie, marché pour
compte (réadjudication à la folle enchère)) ;
-exclusion temporaire ou définitive des marchés, l'entrepreneur défaillant.
L'exclusion est le retrait de l'agréation avec comme conséquence l'impossibilité de se
soumissionner ou de gagner un marché public de travaux.
Toutes ces mesures coercitives doivent être prises dans le respect du droit de la
défense. Aussi, l'entrepreneur a le choisir d'attaquer en annulation ces mesures ou de
demander l'indemnisation. Ces mesures sont irrégulières dans la forme ou injustifiées
quant au fond.
Pouvoir de résiliation unilatérale du contrat
Ce pouvoir est le prolongement du pouvoir de modification unilatérale.
Pouvoir de modification unilatérale du contrat
Ce pouvoir se fait moyennant un supplément de prix pour les travaux supplémentaires.
Ce pouvoir cesse toute fois à la limite même de l'objet sur lequel l'entrepreneur s'est
engagé à supporter son concours.
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Le paiement se fait dans un délai à compter de la réception des travaux. Ce délai peut
être prorogé, à dater de la réception de la facture portant décompte, lorsque le prix des
travaux est payé en une fois en fin d'entreprise.
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L'agréation, expresse ou tacite, d'une construction couvre tous les défauts apparents6
ou cachés non expressément réservés qui n'intéressent pas le gros œuvre ou n'affectent
pas la solidité de l'ouvrage.
Les réceptions des travaux est généralement faite par une commission de réception. La
commission de réception vérifie si les travaux sont conformes aux stipulations du
cahier spécial des charges et aux engagements pris.
Juridiquement la réception se traduit par la constatation sur procès-verbal de la
conformité de l'ouvrage au cahier spécial des charges, plans et métré récapitulatif et ce
contradictoirement.
Matériellement, la réception se traduit par soit la remise des clés, soit par l'entrée en
possession, soit la coupure du ruban symbolique lors de l'inauguration selon nature des
travaux.
Généralement, tout ouvrage, produit d'un marché de travaux public fait l'objet, outre la
réception technique, d'une double réception à savoir la réception provisoire et la
réception définitive.
La réception technique
En droit de marchés publics, il existe généralement une réception technique préalable
qui a lieu, soit avant la mise en œuvre des matériaux, soit avant la réception provisoire
des travaux. Dans le premier cas, il s'agit de l'agréation des matériaux avec vérification
et essais techniques. L'utilisation des matériaux refusés entraîne le refus de réception
provisoire et l'administration put aussi exiger la démolition et la reconstruction par
l'entrepreneur.
La réception provisoire
*Définition
La réception provisoire de l'ouvrage a pour objet, non seulement de constater
l'achèvement des travaux, mais encore de vérifier si tous les travaux prévus aux plans
et devis ont été exécutés, et ce en pleine conformité des clauses et conditions du cahier
6
Ex : non-conformité aux plans de la hauteur des plafonds et des dimensions des fondations.
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des charges. Elle n'est pas une véritable réception et ne vaut pas agréation; elle permet
seulement au maître de l'ouvrage d'expérimenter l'ouvrage
*Effets
Outre la couverture des vices apparents, la réception provisoire a encore pour effet de :
-faire courir le délai de garantie et aussi le délai de la responsabilité décennale;
-mettre l'ouvrage aux risques de l'Administration;
-arrêter les pénalités pour retard;
-fonder l'entrepreneur à réclamer, sous certaines conditions, le paiement du
solde de son entreprise ainsi que la restitution de la moitié du cautionnement;
-opérer le transfert de propriété, de telle sorte qu'au regard de la loi fiscale c'est
seulement la réception provisoire qui confère aux créances de l'entrepreneur un
caractère liquide et certain et que les travaux reçus à la date du bilan doivent être
inventoriés pour leur valeur vénale, englobant le prix de revient et le bénéfice.
L'ouvrage n'est reçu qu'après avoir subi, aux frais de l'entrepreneur, les vérifications et
épreuves prescrites.
Une fois, la réception provisoire réalisée, n'est plus recevable une réclamation du
maître de l'ouvrage concernant les vices susceptibles d'être constatés parce
qu'apparents lors de la réception provisoire.
La réception définitive
La réception définitive est l'acte par lequel l'administration s'approprie définitivement
les ouvrages après avoir constaté que l'entrepreneur a satisfait aux obligations
d'entretien et de réparation lui incombant pendant le délai de garantie. Elle peut être
expresse on tacite.
Le maître de l'ouvrage doit, non seulement, réceptionner les travaux, mais aussi,
pendant l'exécution de ceux-ci, diriger, surveiller et contrôler les prestations de
l'entrepreneur. La réception définitive vaut agréation et produit les mêmes effets que
l'agréation.
Les réserves
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La réception provisoire ou définitive peut être refusée parce que l’administration a
émis des réserves sur l’ensemble de l’ouvrage ou sur des aspects particuliers. Ces
réserves doivent être levées par l’entrepreneur dans les délais prescrits par la
règlementation en vigueur.
Le maître d'œuvre est choisi au regard de sa compétence technique, pour une mission
générale de conception et d'assistance pouvant comporter l'étude du projet, la direction
de l'exécution des travaux, la coordination des chantiers, ainsi que la vérification du
bon achèvement des travaux. En conséquence, le maître d’œuvre, qui faillit à
l'obligation de contrôle et de surveillance, commet une faute lourde et engage sa
responsabilité à l'égard de l'entrepreneur ou de son architecte et l'oblige à réparer le
préjudice au moyen de l'indemnisation.
25
-retard dans les paiements en matière de travaux dont l'administration est
responsable ou le non-paiement.
En cas de retard dans les paiements dont l'administration est responsable, des intérêts
de retard sont dus.
Quand l'administration ne paye pas les créances échues de l'entrepreneur, outre le droit
d'interrompre les travaux que dispose l'entrepreneur, ce dernier a également droit à
l'indemnisation dans les mêmes conditions que celles de l'indemnisation du fait de
l'interruption des travaux par l'administration;
-interruption des travaux par l'administration, sauf pour cause d'intempéries et
autres causes prévus dans le cahier spécial des charges ;
- tout fait imputable à l'administration ou à ses agents qui porte préjudice à
l'entrepreneur.
Parmi ces faits dommageables imputables à l'administration, il y a notamment l'ordre
tardif de commencer l'ouvrage, l'indisponibilité des emplacements nécessaires à une
exécution rationnelle, la remise ou l'approbation tardive des plans, les erreurs ou
lacunes de documents contractuels, la stipulation des clauses techniques inadéquates
ou inapplicables, l'exécution simultanée d'autres marchés confiés à des tiers, le retard
apporté à la prise des décisions indispensables, les modifications répétées ou
incohérentes de la conception initiale, l'interruption de l'exécution des travaux, etc.
26
les charges fiscales et sociales, etc., pour calculer l'indemnité correspondant au poste
en cause.
Il n'est pas exclu que les parties transigent sur le montant des dommages-intérêts.
L'obligation d'indemniser n’a pas à être prévue pour que l'indemnisation soit due.
Souvent l'administration insère dans ses cahiers spéciaux des charges des dispositions
tendant à exclure le droit à l'indemnité de l'entrepreneur ou à le limiter. Ces clauses
sont d'interprétation restrictive.
La renonciation expresse de l'entrepreneur à toute indemnité n'est pas prohibée.
L'action en demande d'indemnité se prescrit dans un délai parfois très court. L
27
Dans le marché public de travaux, les prestations de l'entrepreneur ont pour
contrepartie celles de l'administration. Il en découle que les obligations de
l'administration sont des droits pour l'entrepreneur et vis-versa.
Analysons d'abord les droits d'entrepreneur, puis ses obligations contractuelles.
28
5) Droit à ce que les matériaux et travaux finis soient réceptionnés par le maître
d'ouvrage.
Lorsque l'entrepreneur demande à l'administration de procéder à la réception de
matériaux et que cette dernière néglige ou refuse de le faire, il y a un acte de nature à
préjudicier l'entrepreneur et qui peut donner lieu à une indemnisation.
Lorsqu'après vérification et essais technique, l'administration juge les matériaux non
recevables, l'entrepreneur a droit de demander un contre-essai.
29
- à toute époque, lorsque les travaux ne sont pas, sous quelque rapport que ce soit,
poursuivis de telle manière qu'ils puissent être entièrement terminés aux époques
fixées;
- lorsqu'il enfreint les ordres écrits, légitimement donnés par l'administration.
2) Obligation de livrer les travaux terminés dans le délai prévu dans le cahier spécial
des charges
L'obligation de livrer les travaux s'explique par le fait que jusqu'à une minute avant la
réception provisoire les risques pèsent sur l'entrepreneur en vertu de l'adage « Res perit
debitori » sauf si l'administration avait déjà été mise en demeure des réceptionner les
travaux.
La tradition se fait par l'établissement du procès-verbal d'agréation des travaux et
matériellement par la remise des clés la comparent du ruban symbolique, etc. selon la
nature particulière du marché.
Cette livraison doit se faire dans le délai contractuel sous peine d'être constitutive de
défaut d'exécution.
La computation du délai se fait de date en date.
Lorsqu'il y a interruption des travaux sur ordre de l'administration ou pour non -
paiement du prix des travaux finis, ou encore lorsque l'ordre de commencer les travaux
est intervenu en retard, le délai peut être prorogé des nombre des jours de retard sans
qu'aucune indemnité ne soit lue à l'administration.
30
Mais pour mettre ces mesures en œuvre, l’adjudicataire doit être mis en demeure
faites d’avoir à exécuter l’obligation en cause, avec éventuellement un dernier délai de
grâce.
L'administration conserve, sur le cautionnement, les droits de prélèvements d'office
des amendes pour retard et autres sommes qui lui reviennent.
4) Obligation d'aviser les organismes (et les individus) exploitant le service public
pouvant être endommagés par les travaux.
L’entrepreneur doit prendre toutes les précautions nécessaires pour que les travaux et
installations de son entreprise n'occasionnent au trafic sur tous aérodromes, voies
ferrées voies navigables etc., ni gêne, ni entraves autres que celles admises par le
cahier spécial des charges.
Ainsi tout travail, de nature causer un dommage ou un trouble à un service d'utilité
publique, doit faire l'objet de la part de l'entrepreneur d'un avis remis à l'organisme
exploitant avant le commencement des travaux.
31
De même, la garde du chantier incombe à l'entrepreneur pendant la durée de travaux
au regard de la situation sur terrain.
32
Ces assurances accompagnent le contrat de marché public.
33
TITRE 3 LE CONTENTIEUX DES TRAVAUX PUBLICS
34
affectant les éléments d’équipement d’un bâtiment qui ne font pas indissociablement
corps avec les ouvrages de viabilité, de fondation, d’ossature, de clos ou de couvert.
Ainsi, les constructeurs sont présumés responsables des désordres constatés dans
l’ouvrage durant le délai décennal.
La responsabilité légale qui pèse sur les constructeurs leur impose une garantie dont ils
ne peuvent s’exonérer qu’en prouvant la faute du maître de l’ouvrage ou la force
majeure.
Pour relever de la garantie, le vice doit :
- s’analyser en un vice caché ou non apparent, c’est-à-dire qu’il convient que
l’administration n’ait pas été en mesure de le déceler au moment de la réception, car en
ce cas, elle aurait dû faire des réserves.
- présenter un certain caractère de gravité, c’est-à-dire compromettre la solidité de
l’ouvrage ou le rendre impropre à sa destination.
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Le responsable est soit l’entrepreneur (constructeur, architecte), soit le maître de
l’ouvrage, selon que l’ouvrage ou les travaux ont fait l’objet d’une réception provisoire
ou non.
Quelle que soit la nature et quel que soit le régime de responsabilité applicable, une
réparation ne saurait intervenir que si est établie par la victime l’existence d’un lien de
causalité entre l’ouvrage, le travail, le dommage et le caractère anormal de ce
dommage. Le dommage anormal étant, d’une manière générale, celui qui excède par
son importance les simples gênes et inconvénients que chacun est tenu de supporter
sans indemnité.
----------------------
CHAPITRE 2. ASPECTS PROCEDURAUX DU CONTENTIEUX DES TRAVAUX
PUBLICS
36
- des contestations nées des contrats passés sous les formes du code des marchés
publics qui sont des contrats administratifs ;
-des dommages causés par les travaux ou ouvrages publics.
Peuvent saisir les juridictions administratives, les personnes ayant un intérêt à agir
c’est-à-dire principalement les candidats illégalement évincés d’un marché (ayant au
moins clairement manifesté leur intention de remettre une offre.
FIN DU MODULE
37
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
Textes communautaires
UEMOA
CEMAC
Algérie, Décret présidentiel n° 10-236 du 28 Chaoual 1431 correspondant au 7 octobre 2010 portant
réglementation des marchés publics, modifié et complété;
Belgique, - loi du 15 juin 2006 relative aux marchés publics et à certains marchés de travaux, de
fournitures et de services;
-loi du 17 juin 2013 relative à la motivation, à l'information et aux voies de recours en matière
de marchés publics et de certains marchés de travaux, de fournitures et de services;
Burkina
38
Arrêté n° 2008-236/MEF/CAB du 07 août 2008 portant composition, attributions et
fonctionnement du comité chargé de l’examen des requêtes de remise de pénalités et de
paiement d’intérêts moratoires;
Burundi, – LOI n° 1/01 du 4 février 2008 portant Code des marchés publics du Burundi;
Cameroun- Décret n°2004/275 du 24 septembre 2004 portant Code des marchés publics;
Centrafrique (RCA) -Loi n°08-017 du 6 juin 2008 portant Code de marchés publics et délégations de
service public en République Centrafricaine;
Congo (RDC)- Loi n° 10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics
Congo (Brazzaville)- Décret n° 2009-156 du 20 mai 2009 portant code des marchés publics;
Côte d’Ivoire- Décret n°2009-259 du 6 aout 2009 portant Code des marchés publics;
France-Décret n° 2006-975 du 1er août 2006 portant code des marchés publics;
Gabon- Décret n°0001140/PR/MEFBP du 18 décembre 2002 portant Code des marchés publics;
Mali - Décret n°08-485 / P-RM du 11 aout 2008 portant Procédures de Passation, d'Exécution et de
Règlement des Marchés Publics et des Délégations de Service Public;
Niger- Ordonnance n°2002-007 du 18 Septembre 2002 portant Code des Marchés Publics au Niger
(modifiée par l’Ordonnance n°2008-06 du 21 février 2008);
Tchad- Décret n°503/PM/SGG/2003 du 5 décembre 2003 portant Code des marchés publics;
39
Togo- Décret n° 2009-277 /PR portant Code des marches publics et délégations de service public;
Tunisie- Décret n° 2002-3158 du 17 décembre 2002, portant réglementation des marchés publics;
Ouvrages (doctrine)
J-F.BRISSON, Les fondements juridiques du droit des marchés publics, Imprimerie nationale, 2005.
X. BEZANCON, Essai sur les contrats de travaux et de services publics- Contribution à l’histoire
administrative de la délégation de service public, LGDJ, 1999.
40