Chapitre 1
GENERALITES ET DEFINITIONS
I - Objet de la RDM :
Assurer les conditions de sécurité et du bon fonctionnement pour une construction donnée, tout
en gardant le choix des solutions les plus économiques.
Deux buts principaux sont mis en jeu :
- calcul des efforts intérieurs spécifiques ou contraintes provoquées par les chargements
extérieurs.
- calcul des déformations entrainées par les efforts intérieurs et vérifier que ces déformations
induites sont inférieures aux limites acceptables en fonctionnement (dimensionnement des
structures).
Les forces intérieures aux solides sont des forces élastiques (forces de cohésion) qui s'opposent
au déplacement interne des matériaux et s'annulent deux à deux. Elles n'interviennent pas sur
l'équilibre externe statique.
II - Résoudre un problème de RDM :
1) Modéliser les liaisons mécaniques et les actions mécaniques (sous forme de torseurs)
2) Isolement du système étudié et bilan des efforts appliqués
3) Application du principe fondamental de la statique des solides (PFS)
4) Prise en compte des hypothèses cinématiques simplificatrices
5) Application des lois de comportement (Hooke)
6) Mise en équations et résolution
III – modélisation des actions mécaniques :
1
⃗⃗
{𝑇}𝐴 = { 𝑅 } 𝑅⃗⃗ la résultante et ℳ
⃗⃗⃗⃗A le moment au point 𝐴 du torseur.
⃗⃗⃗⃗A
ℳ 𝐴
𝑅⃗⃗ = ∑𝑖 𝐹⃗𝑖
Forces concentrées : (𝑃𝑖 , 𝐹⃗𝑖 ), {𝑇 }𝐴 = { }
⃗⃗⃗⃗A = ∑𝑖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ 𝐴𝑃𝑖 ∧ 𝐹⃗𝑖 𝐴
𝑅⃗⃗ = ∫ 𝑓⃗ 𝑑Ɗ
Forces réparties : (𝑀, 𝑓⃗), {𝑇 }𝐴 = { }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑓⃗ 𝑑Ɗ
⃗⃗⃗⃗A = ∫ 𝐴𝑀
ℳ 𝐴
⃗⃗ et ℳ
Dans une base OND (𝑥⃗, 𝑦⃗, 𝑧⃗), 𝑅 ⃗⃗⃗⃗A peuvent être exprimés par :
⃗⃗ = 𝑋 𝑥⃗ + 𝑌𝑦⃗ + 𝑍𝑧⃗
𝑅 ⃗⃗⃗⃗A = 𝐿 𝐴 𝑥⃗ + 𝑀𝐴 𝑦⃗ + 𝑁𝐴 ⃗⃗⃗𝑧
et ℳ
IV - liaisons mécaniques :
Les liaisons mécaniques sont des dispositions constructives permettant à deux pièces des
mouvements relatifs. Le torseur cinématique, sous sa forme générale, s’écrit :
⃗⃗⃗ 𝛼 𝑢
{ 𝑇𝑐 }𝐴 = { Ω } = {(𝜃 ) , ( 𝑣 )}
𝑉⃗⃗A 𝐴 𝑤
𝜑 𝐴
1) Liaison encastrement :
𝛼=0 𝑢=0
Aucun degré de liberté n’est permis : { 𝜃 = 0 et { 𝑣 = 0
𝜑=0 𝑤=0
Le torseur de liaison s’écrit :
𝐿
{𝑇}𝐴 = {(𝑋𝑌) , (𝑀𝐴𝐴 )} , dans le cas d’un problème plan ; {𝑇 }𝐴 = {(𝑋𝑌) , ( 0
0 )}
𝑍 𝑁𝐴 0 𝑁𝐴
𝐴 𝐴
⃗⃗
𝑌 ⃗⃗𝐴
𝑁
𝑋⃗ 𝛼 =0 𝑢=0
2) Liaison appui double (pivot d’axe (A, ⃗𝒛⃗) : 1 degré de liberté, { 𝜃 = 0 et { 𝑣 = 0
𝜑≠0 𝑤=0
𝐿
{𝑇}𝐴 = {(𝑋𝑌) , ( 𝑀𝐴𝐴 )} , dans le cas d’un problème plan ;{𝑇 }𝐴 = {(𝑋𝑌) , (00)}
𝑍 0 0 0 𝐴
𝐴
𝑦
⃗⃗ = 𝑋𝑥⃗ + 𝑌𝑦⃗
𝑅
𝑥
2
𝑦⃗
𝛼≠0
3) Liaison appui simple (ponctuelle de normale (A, 𝒚 ⃗⃗) : 5 degrés de liberté, { 𝜃 ≠ 0 et
𝜑≠0
𝑢≠0
{ 𝑣 = 0 , le torseur de liaison s’écrit : {𝑇 }𝐴 = {(0𝑌) , (00)}
0 0 𝐴
𝑤≠0 𝑦⃗
⃗⃗ = 𝑌𝑦⃗
𝑅
⃗⃗ 𝑆̅→𝑆 = 0
𝑅 ⃗⃗
{𝑇𝑆̅→𝑆 }𝐴 = { }
⃗⃗⃗⃗A ̅ = ⃗0⃗
ℳ 𝑆→𝑆 𝐴
Exemple :
𝐹⃗2 𝐹⃗1
𝑂𝐴 = 𝑙 1
𝐴𝐵 = 𝑙 2, 𝐵𝐶 = 𝑙 3 𝐴
𝐶 𝐵 𝐶
⃗⃗
{𝑇𝑠𝑜𝑙 →(𝐿) } + {𝑇𝐹⃗1 →(𝐿) } + {𝑇𝐹⃗1 →(𝐿) } = {0}
𝑂 𝑂 𝑂 ⃗0⃗
𝑋=0
𝑋 0
Problème plan : {𝑇𝑠𝑜𝑙 →(𝐿) } = {(𝑌 ) , ( 0 )} , d’où : { 𝑌 = −𝐹1 − 𝐹2
𝑂 0 𝑁 0 𝐴 𝑁0 = (𝐿 2 + 𝐿 3 )𝐹2 +𝐿 2 𝐹1
VI – Principales hypothèses de la RDM :
+ solides admettant des axes de symétrie et caractérisés par une dimension fondamentale
(poutre).
+ les efforts doivent être exercés dans le plan de symétrie ou symétriquement par
rapport à ce plan.
3
2) Elément poutre :
a) Une poutre est solide dont une dimension est très grande vis -à-vis des deux autres et
qui est soumis à des sollicitations qui le font fléchir ou se déformer.
b) Géométrie :
+ Une poutre est un solide engendré par une aire (𝑆) dont le centre de gravité 𝐺 décrit
une courbe (𝒞) moyenne.
+ le plan de l’aire reste normal à la courbe (𝒞 ).
+ l’aire est appelée section droite de la poutre.
+ la courbe (𝒞) est appelée fibre moyenne ou ligne moyenne de la poutre.
3) Hypothèses sur les déformations :
a) Petits déplacements : les déformations sont très petites devant les dimensions
des éléments à étudier.
b) Navier-Bernoulli : (hypothèses des sections planes)
Les sections droites restent planes et normales à la fibre moyenne au cours des
déformations.
Section droite
Section droite
Fibre moyenne