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ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’INGENIEURS

UE – GEM301 : CONSTRUCTION MECANIQUE :


ELEMENTS DE BASE
CTT S3 GE

DROVOU
2020 - 2021
Table des matières
Chapitre 1 : CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX ............................................................... 3
1.1 RAPPELS SUR LE SYSTEME INTERNATIONAL (SI).................................................. 3
1.2 LES SOLLICITATION ELEMENTAIRES ........................................................................ 4
1.3 PROPRIETES DES MATERIAUX .................................................................................... 4
1.3.1 Propriétés physiques ..................................................................................................... 4
1.3.2 Propriétés chimiques .................................................................................................... 4
1.3.3 Propriétés mécaniques .................................................................................................. 4
1.3.4 Caractéristiques économiques ...................................................................................... 5
1.4 ESSAIS MECANIQUES COURANTS .............................................................................. 5
1.4.1 Essai de traction ........................................................................................................... 5
1.4.2 Essai de dureté ............................................................................................................ 11
1.4.3 Essai de résilience ...................................................................................................... 15
Chapitre 1 : CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX

1.1 RAPPELS SUR LE SYSTEME INTERNATIONAL (SI)


Les unités de base du système international d’unité (SI) sont : le mètre (m), le kilogramme
(kg), la seconde (s), le degré kelvin (k). Les unités suplémentaires sont : le radian (rad) et le
steradian (sr) qui permet de mesurer un angle solide.
Aire et superficie −−−−−−−−−−−−→ m2 Utiliser le symbole correct
Volume −−−−−−−−−−−−−−−−−−−→ m3 Les noms des unités, contrairement au
Vitesse angulaire −−−−−−−−−−−−→ rad/s symboles prennent la marque du

Vitesse −−−−−−−−−−−−−−−−−−−→ m/s pluriel.

Accélération −−−−−−−−−−−−−−−→ m/s2 Ex : des kilogrammes, des kg


Fréquence −−−−−−−−−−−−−−−−−→ Hz Utiliser les multiples et sous multiples
Fréquence de rotation −−−−−−−−−→ tr/min normalisés :
Masse volumique −−−−−−−−−−−−→ kg/m3
Débit massique −−−−−−−−−−−−−−→ kg/s 1012 téra T
Débit volumique −−−−−−−−−−−−−→ m3/s 109 giga G
Quantité de mouvement −−−−−−−−→ kg.m/s 106 méga M
Moment cinétique −−−−−−−−−−−−→ kg.m2/s 103 kilo k
Moment d’inertie −−−−−−−−−−−−−→ kg.m2 102 hecto h
Force −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−→ N 10 déca da
Moment d’une force −−−−−−−−−−−→ N.m
Pression, contrainte −−−−−−−−−−−−→ Pa 10-1 déci d
Viscosité dynamique −−−−−−−−−−−→ Pa.s 10-2 centi c
Viscosité cinématique −−−−−−−−−−→ m2/s 10-3 milli m
Energie, travail, quantité de chaleur → J 10-6 micro 
Coefficient de dilatation linéïque −−→ m/k 10-9 nano n
Puissance, flux énergétique −−−−−−→ W 10-12 pico p

Une unité est souvent reconnue comme exception par les normes :
le daN/mm2 comme unité de contrainte.
1.2 LES SOLLICITATION ELEMENTAIRES
La compression (pièce
L’extension (traction) Le cisaillement
courte)

Le flambage (compression sur


La torsion La flexion
pièce longue)

1.3 PROPRIETES DES MATERIAUX


1.3.1 Propriétés physiques
− Fusibilité : caractérisée par le poit de fusiontempérature de fusion liée à la
moulabilité. Si le point de fusion est faible, la moulabilité est facile
− Masse volumique :

− Dilatabilité :

− Conductibilité thermique :

− Caractéristiques requises pour la construction éléctrique : conductilité éléctrique,


amagnétisme, perméabilité électrique, isolation électrique etc….

1.3.2 Propriétés chimiques


Il s’agit essentiellement de la résistance à la corrosion.

1.3.3 Propriétés mécaniques


− Moulabilité : aptitude au moulage

− Plasticité : aptitude aux déformations plastiques

− Soudabilité : aptitude au soudage

− Usinabilité : aptitude à l’usinage par enlèvement de copeaux

− Résistance aux efforts statiques et quasi statiques

Les diverses sollicitations possibles ont été étudiées au paragraphe 2


− Résistance aux efforts variables et répétés : la fatigue

− Résistance aux efforts brusques (choc) : résilience

− Rigidité et flexibilité

− Dureté : résistance à l’enfoncement quasi statique

− Résistances à l’usure et qualités de frottement : ne peuvent être étudiées que pour un


couple de matériaux pour une atmosphère ou un environnement déterminé.

1.3.4 Caractéristiques économiques


Le choix d’un matériau ne peut se faire sans la considération des :

− Prix,
− Possibilités de stokage et d’aprovisionnement,
− Délais d’approvisionnement etc…
1.4 ESSAIS MECANIQUES COURANTS
1.4.1 Essai de traction
1.4.1.1 Principe de l’essai de traction
L’essai de traction consiste à soumettre une éprouvette normalisée à un effort de traction et
généralement jusqu’à sa rupture. Sauf indications contraire, l’essai est réalisé à température
ambiante (20°C). L’essai est réalisé sur une machine qui enregistre simultanément les efforts
(F) et les allongements (L-Lo).
L’essai de traction est régi par la norme NF EN 10002-1 d’Octobre 2001 (ou NF A 03-151)

1.4.1.2 Déformation plastique


La déformation plastique est la plus courante. C’est une déformation hétérogène qui conduit
au phénomène de striction*.

Effet de striction
*coefficient de striction (Z)

La variation maximale de l’aire de la section transversale produite par l’essai (So – Su)
exprimée en pourcentage de l’aire de la section initiale (So)
En déformation plastique sous un effet de traction, le diamètre de l’éprouvette se réduit
(striction)
1.4.1.3 Terminologie pour l’essai de traction

• Lo : Longueur initiale entre repères


• Lu : Longueur ultime entre repères
(après rupture de l’éprouvette et
reconstitution de celle – ci en
rapprochant soigneusement les deux
fragments)
• S0 : Section initiale, c’est l’aire de la
section droite de l’éprouvette.
• Su : Section ultime, c’est l’aire de la
section minimale après la rupture de
l’éprouvette.
• Fm : C’est la charge maximale
supportée pendant l’essai.
• Fu : C’est la charge ultime à l’instant
de la rupture.

Eprouvette en charge

1.4.1.4 Les éprouvettes de traction normalisées


Eprouvettes cylindriques :

Eprouvette traction cylindrique


πd2
S0 = avec d > 4
4

Eprouvettes prismatiques :
Eprouvette traction prismatique

S0 = l x e avec l/e < 8


La longueur calibrée L0 (en mm) de l’éprouvette est liée à sa section S0 (en mm²) par la relation :
L0 =5,65 √𝑆0)

1.4.1.5 Déroulement d’un essai de traction

• 1) Eprouvette au repos, F = 0, allongement = 0.


• 2) On tire sur l’éprouvette avec une force F1 qui entraine un allongement e1.
• 3) On supprime l’effort et l’allongement disparait (cas où nous sommes encore dans
le domaine élastique du matériau)
• 4) On tire avec une Force plus importante F2 qui entraine un allongement e3
• 5) On supprime la force F2, mais l’éprouvette ne retrouve pas son état initial. (nous
avons dépassé le seuil d’élasticité et sommes entré dans le domaine plastique.). Il
reste un allongement e2
• 6) On exerce à nouveau un effort de traction supplémentaire plus important que
l’effort F2. Après avoir atteint un maximum, la force décroit et l’éprouvette s’amincit
en un endroit (zone de striction), puis il y a rupture. Après cette rupture, on mesure e4
= Lu - L0

Diagramme de traction conventionnel


Eprouvettes de traction

1.4.1.6 Comportement du matériau en cours d’essai, formules


Fe
• Limite apparente d’élasticité (MPa) : Re ou Re0,2 =
S0
Fm
• Résistance à la rupture (MPa) : Rr ou Rm =
S0
Lu −L0
• Allongement (%) : A% = × 100
L0
Su −S0
• Coefficient de striction (%) : Z% = × 100
S0
F0 ×L0
• Module d’élasticité longitudinale (%) : E = × 100 (avec ∆L = L - L0)
S0 ×∆L
• (Module d’Young) Loi de Hooke : Dans la zone élastique, l’effort F de traction est
proportionnel à l’allongement ∆L
∆𝐋
• La contrainte normale Sigma est proportionnelle à Sigma :  = E. avec  =
𝐋

Courbe de traction
1.4.1.7 Limite apparente d’élasticité, (Rp0,2 – Re0,2)
Dans certains cas, la limite d’élasticité n’est pas apparente. C’est le cas pour des matériaux tels que
les aciers austénitiques, l’aluminium, … On applique une légère déformation permanente égale à
0,2% de L0 pour définir Rp0,2. (ou Re0,2)

Courbe de traction

1.4.1.8 Diagrammes ou courbes de traction


✓ Diagramme conventionnel
Le diagramme conventionnel de traction présente en abscisses et en ordonnées, la résistance
unitaire et l’allongement provoqué par la charge, aux valeurs S0 et L0 de l’éprouvette.

Schéma de traction conventionnel


✓ Diagramme rationnel :
Le diagramme rationnel porte en abscisses la déformation rationnelle et en ordonnées la
contrainte vraie (qui tient compte de la variation de la section au cours de l’essai)

Diagramme de traction rationnel

1.4.1.9 Eprouvettes normalisées


✓ Eprouvette prismatique :
Elles sont usinées dans le sens longitudinal du cordon de soudure pour définir les
caractéristiques mécaniques du métal de base.
Elles sont aussi usinées dans le sens transversal des soudures pour tester si le cordon résiste
aux charges. Dans ce cas-là, le cordon devra être au moins aussi résistant que le métal de
base.

Eprouvette prismatique
✓ Eprouvettes cylindriques :
Elles sont usinées dans le sens longitudinal du cordon de soudure pour définir les
caractéristiques mécaniques du métal d’apport.

Eprouvette de traction cylindrique

✓ Eprouvettes sans rayon


Si le banc de traction utilise les éprouvettes dans des mors de serrage, dans ce cas, les
éprouvettes ne nécessitent pas d’usinage ou de fraisage pour les rayons. Les éprouvettes sont
alors totalement rectangulaires.

Eprouvette rectangulaire

Elles sont utilisées dans les mêmes fins que les éprouvettes prismatiques

1.4.2 Essai de dureté


1.4.2.1 Principe de l'essai de dureté des métaux

− Définition
La dureté d’un matériau est caractérisée par la résistance qu’il l’oppose à sa déformation
plastique. Elle peut être définie comme la résistance qui oppose un matériau à sa pénétration
par un corps plus dur que lui.
− Principe de l'essai de pénétration
Il consiste à enfoncer un pénétrateur dans le métal à essayer. La charge est constante et on
mesure la dimension de l’empreinte. Elle est d’autant plus grande que le métal est plus. La
F
dureté H s’exprime par le rapport de la force sur la surface de l’empreinte H =
S

Cette grandeur s’exprime en MPa mais, par convention ce chiffre sera sans dimension.
Les essais les plus classiques sont les essais Brinell, Vickers et Rockwell.
1.4.2.2 Essai brinell
− Principe de l’essai

Il consiste à imprimer dans la pièce à


essayer une bille en acier ou en carbure de
tungstène de diamètre D sous une charge F,
et à mesurer le diamètre d de l’empreinte
laissée sur la surface après enlèvement de la
charge.

− Expression de la dureté
350 HBS 5/750 : Dureté Brinell de 350, mesurée avec une bille d’acier de 5 mm de diamètre,
sous une charge 7,355 KN, appliquée durant 10 à 15 secondes.
Le « S » dans « HBS » signifie Bille en acier.
600 HBW 1/30/20 : Dureté Brinell de 600, mesurée avec une bille de carbure de 1 mm de diamètre,
sous une charge 294.2 N, appliquée durant 20s.
Le « W » dans « HBW » signifie Bille en carbure.

1.4.2.3 Essai Vickers


− Principe de l’essai

Il consiste à imprimer dans la pièce à


essayer un pénétrateur en forme de
pyramide droite, à base carrée, d’angle
au sommet 136°, sous une charge F, et
à mesurer la diagonale « d » de
l’empreinte laissée sur la surface après
enlèvement de la charge.
− Expression de la dureté

Le symbole HV est précédé par la valeur de dureté et complété par :

• Un nombre représentant la charge d’essai (égale à la charge en N multipliée par facteur


de proportionnalité 0,102) ;

• La durée d’application de la charge, lorsqu’elle diffère du temps spécifié (10 à 15 640HV


30 = dureté Vickers de 640 déterminée sous une charge de 294.2 N appliquée pendant
10 à 15 s ;

• 640 H0/20 = dureté Vickers de 640 déterminée sous une charge de 490.3 N appliquée
pendant 20 s.

1.4.2.4Essai Rockwell

− Principe de l’essai

Il consiste à imprimer, en deux temps,


dans la couche superficielle de la pièce
à essayer, un pénétrateur normalisé
(cône ou bille) et à mesurer
l’accroissement rémanent « h » de la
profondeur de pénétration.

− Expression de la dureté

• La dureté Rockwell pour les échelles A, B, C, D, E, F, G, H et K est désignée par le


symbole HR précédé par la valeur de dureté et complété par une lettre indiquant
l’échelle. Exemple 59 HRC = dureté Rockwell de 59, mesurée sur l’échelle C

• La dureté superficielle Rockwell pour les échelles N et T est désignée par le symbole
HR précédé par la valeur de la dureté et complété par un nombre (représentant la
charge totale) et une lettre indiquant l’échelle.

Exemple 70 HR 30 N = dureté superficielle de 70, mesurée sur l’échelle 30 N avec une


charge de 294,2N.
− Comparaison entre les méthodes par pénétration

Type Utilisation
Préparation de la pièce Commentaire
d'essai principale
La surface de la pièce ne nécessite
La méthode ayant la mise en œuvre la plus
Brinell pas une préparation extrêmement En atelier
facile des trois méthodes.
soignée (tournage ou meulage)
L'essai est simple et rapide

Convient bien pour des duretés plus élevées


Bonne préparation de surface (au (supérieures à 400 Brinell). Elle est plutôt
papier de verre OO par exemple). utilisée pour les petites pièces (il est
Rockwell En atelier
La présence de rayures donne des nécessaire que la pièce soit parfaitement
valeurs sous estimées. stable)
La dureté Rockwell présente l'inconvénient
d'avoir une dispersion relativement
importante.

C'est un essai assez polyvalent qui convient


État de surface très soigné (on aux matériaux tendres ou très durs.
obtient de petites empreintes, la En
Vickers
présence d'irrégularité gène la laboratoire Il est utilisé généralement pour des pièces de
lecture). petites dimensions. La lecture des longueurs
de diagonale est généralement lente.
1.4.3 Essai de résilience
1.4.3.1 Objectif et principe de l’essai
La connaissance des caractéristiques mécaniques déduites de l’essai de traction peut être
insuffisante, puisque des ruptures peuvent être obtenues en dessous de la limite d’élasticité
dans des conditions particulières qui rendent le matériau fragile. Les facteurs fragilisant sont :
• Le triaxialité des contraintes ;
• L’abaissement de la température ;
• L’augmentation de la vitesse de déformation.
Le principe de l’essai consiste à rompre par choc du mouton pendule une éprouvette entaillée
reposant sur deux appuis. On détermine l’énergie absorbée caractérisant la résistance aux
chocs du matériau métallique essayé. La résistance aux chocs, donc l’énergie nécessaire pour
produire la rupture de l’éprouvette, exprimée en joule par centimètre carré.
𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏é𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑎 𝑟𝑢𝑝𝑡𝑢𝑟𝑒 (𝐽)
La résilience =
𝑆𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑢 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒(𝑐𝑚2 )

1.4.3.2 Éprouvette

Éprouvette Charpy normalisée (A gauche : entaille en V ; A droite : en U)


On utilise les éprouvettes dont les dimensions sont normalisées (figure 6.a et 6.b) et dont la
façon de prélèvement est définie dans la norme du produit appropriée. En ce qui concerne la
forme d’entaille, les deux types des éprouvettes peuvent être utilisées : soit avec l’entaille en
U, soit avec l’entaille en V à 45°
D’ailleurs, la norme prescrit leur usinage minimisant toutes les altérations concernant la
structure métallique provenant, par exemple, de l’effet d’écrouissage ou d’échauffement.
Cependant, l’usinage ne concerne pas les éprouvettes étant préparées comme les pièces de
fonderie dans une précision exigée et ainsi peuvent-elles être brutes. Les caractéristiques
dimensionnelles des éprouvettes sont les suivantes : longueur, hauteur, largeur, hauteur
restant au fond de l’entaille, rayon d’entaille et, au cas de l’entaille en V, angle d’entaille.
Principe de l’essai (en haut) et du montage de l’éprouvette (en bas)
1.4.3.3 Principe de l’essai

Un marteau de masse m est fixé à l'extrémité d'un pendule (fig. 2 et 3). Ce pendule peut
tourner dans le plan vertical autour d'un axe horizontal. L'éprouvette repose sur un support
et se trouve au point le plus bas sur la trajectoire du marteau. Pour effectuer un essai, on
écarte le bras jusqu'à ce que le marteau atteigne sa position initiale P et on le lâche. Quand
le pendule vient frapper l'éprouvette, il a une énergie cinétique qui est égale à l'énergie
potentielle qu'il avait à sa position de départ mgh0, h étant la hauteur du marteau par rapport
à sa position d'équilibre. Après la rupture, le marteau remonte. Dans son point culminant
(hauteur h1), l'énergie cinétique résiduelle s'est de nouveau transformée en énergie
potentielle mgh1. L'énergie K dépensée pour rompre l'éprouvette vaut alors :

KV = mg (h0 - h1) (m.g : le poids du pendule)


Principe de l’essai (en haut) et du montage de l’éprouvette (en bas)
1.4.3.4 Machine de l’essai
Le mouton Pendule Charpy permettant de réaliser des essais de résilience avec une capacité
disponible qui peut atteindre 750 J selon les versions. L'essai permet de déterminer l'énergie
absorbée lors de la rupture d'une éprouvette entaillée. Le pendule est constitué d'une base en
fonte et de deux colonnes d'appui pour le support des éprouvettes CHARPY, un mouton-
pendule avec son bras, un système de levage du mouton motorisé et un mécanisme de
déclenchement.
Un afficheur numérique permet la lecture de l'énergie absorbée par l'éprouvette testée et un
frein motorisé assure la réaction sur le mouton en ralentissement rapide des oscillations.
L'équipement est disponible en différentes versions ; 150, 300, 450 et 750 Joules et avec
différents couteaux d'impact pour répondre aux normes en rigueurs. La sécurité est assurée
par un carter de protection transparent avec micro contacteur de sécurité conforme aux
normes CE.
Exemples-typiques du Mouton-Charpy
1.4.3.5 Mode opératoire et consignes de sécurité

• Ne jamais essayer d’arrêter le pendule manuellement ; Utiliser le frein avec le pied,


le faire doucement et de façon progressive
• Régler le zéro,
• Faire osciller le pendule à vide, et relever la valeur de l’angle de remontée à vide.
• Mesurer les dimensions de l’éprouvette, la peser.
• Centrer l’éprouvette entre les deux supports. Pendant cette opération, veillez à ce que
le pendule ne soit pas en position haute.
• Monter le pendule, le verrouiller.
• Lâcher le pendule, le freiner puis lire l’angle de remontée.
• Examiner le grain de la pièce cassée, relever l’angle de rupture en rapprochant les
deux fragments de l’éprouvette de façon à les faire coïncider.
1.4.3.6 Conduite de l’essai et exploitation des résultats
Le plan d’oscillation du mouton doit passer sensiblement par le centre de gravité de la cabote.
Le point d’impact coïncide avec le centre de percussion du mouton. Pour l’essai normal,
l’énergie disponible du mouton doit être égale 294 Nm. La résilience obtenue avec un tel
mouton est désignée par le symbole K
L’éprouvette est placée sur le porte-éprouvette de telle sorte que l’arête du couteau vienne
la frapper dans le plan de symétrie de l’entaille et sur la face opposée à celle-ci. La valeur
qu’en donne la quantité K est alors généralement approchée par excès en raison du frottement
des extrémités de l’éprouvette sur les portes-éprouvettes ; mention de cette particularité doit
donc, le cas échéant, accompagner les résultats d’essai.

Disposition avant et après l’essai Charpy


En principe, il serait bien utile de connaître les contraintes critiques qui provoquent la rupture
sous l'effet d'un choc. Néanmoins dans la pratique et dans la théorie, le phénomène de la
rupture dynamique est très complexe. Même au niveau expérimental, la détermination d'une
contrainte critique s'avère déjà extrêmement difficile. Comme la fissuration sous l'effet du
choc avance à très grande vitesse et que de ce fait les contraintes montent et descendent
presque instantanément, leur mesure exacte n'est pratiquement pas possible. On doit
reconnaître que les contraintes du choc se transmettent par une onde acoustique.
L’essai s’effectue à la machine d’essai (figure 1.18) dont la construction et l’installation
doivent être rigides et convenir à la norme en vigueur. La machine est équipée par l’échelle
prévue pour le mesurage de l’énergie de choc. Dans les conditions standard l’essai s’exécute
à une température de 23±5 °C, et avec une énergie initiale nominale de la machine : W0 =
300±5 Joules. Tout d’abord, le Mouton pendule est mis en position initiale à une hauteur h0
qui correspond ainsi à une énergie de départ W0.
Exemple de la démarche de mesure de la résilience des éprouvettes testées
Application
Soit un mouton de Charpy dont le pendule mesure OG = 0,7 m et une masse en extrémité de
22,5 k. Sachant que le pendule est lâché d'une hauteur ho = 1,34 m et que l'angle de remontée
mesuré est θ1 = 74°, en déduire la valeur du KCU.
Solution P = M.g = 22,5 x 9,81 = 219,74 N
Wo = Mg.ho = 219,74 x 1,34 = 294,45 J
Hauteur de remontée h1 = OG – OG.cos θ1 = 0,7 (1 – cos 74°) = 0,507 m
Energie de rupture (absorbée) : W = P (h0 – h1) = 219,74 (1,34 – 0,507) = 149,11 J
Section nette de l'éprouvette en U : S0 = 1 cm x 0,5 = 0,5 cm²
KCU = 149,11/0.5 = 298,22 J/cm² (acier extra-doux).

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