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INTRODUCTION A LA RÉGLEMENTATION
GÉOTECHNIQUE
Avant-Propos
Références bibliographiques
3
4
TABLE DE MATIERES DU TOME 2
Avant-Propos
5.1. Introduction 9
5.2. Conception des murs rigides de soutènement 9
5.3. Dimensionnement des murs de soutènement 13
5.4. Réalisation des murs de soutènement 40
5.5. Choix du matériau du remblai 44
5.6. Exemple de calcul d’un mur de soutènement 45
5.7. Conclusions 52
5.8. Liste des symboles 53
6.1. Introduction 67
6.2. Conception des écrans de soutènement 69
6.3. Dimensionnement des écrans de soutènement 74
6.4. Réalisation des écrans de soutènement 110
6.5. Exemple de calcul d’un écran de soutènement 110
6.6. Conclusions 117
6.7. Liste des symboles 117
6
AVANT-PROPOS
Ali Bouafia
Alger, 16/07/2015
8
5 MURS DE SOUTENEMENT
_______________________________________________________________________________
5.1. INTRODUCTION
Les murs provisoires. Ils sont réalisés pendant une phase limitée des
travaux, en vue du blindage d’une fouille, étaiement d’une paroi
instable, ou le soutènement des parois d’une fouille par des rideaux
de palplanches récupérables en fin des travaux,
Les murs définitifs. Ces murs sont réalisés pour une fonction de
soutènement illimitée dans le temps, tels que les murs cantilevers, les
gabions, les murs de quai, et les parois moulées.
a) Eurocode 7
Les onze états limites suivants doivent être pris en compte lors du
dimensionnement d’un mur-poids de soutènement (CEN, 2004) :
13
5. Rupture par renversement (voir figure 5.5),
6. Rupture combinée dans le terrain et dans les éléments de structure,
7. Rupture par soulèvement hydraulique et érosion régressive (voir
figure 5.4),
8. Mouvements de l'ouvrage de soutènement susceptibles de
provoquer la ruine ou d'affecter l'aspect ou l'efficacité de l'utilisation
de l'ouvrage, des ouvrages voisins ou des services qui en dépendent,
9. Fuites inacceptables à travers ou par-dessous le mur ou l'écran,
10. Transport inacceptable de particules de sol à travers ou par-
dessous le mur ou l’écran,
11. Modifications inacceptables de l'écoulement de l'eau souterraine".
14
Figure 5.2. Schémas de quelques modes d’instabilité d’ensemble (CEN, 2004)
Figure 5.3. Schémas de quelques modes de rupture des éléments de structure (CEN, 2004)
b) Recommandations CFEM
15
1) Instabilité d'ensemble,
2) Rupture de la structure suite au mouvement du sol de fondation,
3) Perte de capacité portante du sol,
4) Rupture par glissement,
5) Renversement de la fondation,
6) Soulèvement excessif de la fondation.
c) AASHTO
Figure 5.4. Exemples de modes de rupture par soulèvement hydraulique (CEN, 2004)
Figure 5.5. Schéma de mécanismes de ruine pour les murs de soutènement (AFNOR, 2014)
16
3. Rupture par perte de capacité portante du sol,
4. Glissement latéral du mur,
5. Rupture par arrachement des ancrages ou des éléments de
renforcement du sol (par exemple armatures ou géotextiles dans
un mur en remblai renforcé),
6. Perte de contact à la base suite à une charge excentrée.
a) Eurocode 7
17
plasticité,
lorsque le mur ou écran repose sur de l'argile molle ou est en contact
avec de l'argile molle".
b) Recommandations CFEM
Les états limites de service pour les murs rigides n’ont pas été
précisés.
c) Règlement AASHTO
19
Figure 5.7. Mobilisation des pressions en fonction du déplacement
a tg ( )
(5.2)
C tg ( )
Une surface de contact mur/sol est dite lisse si elle est caractérisée
par l'absence des contraintes de cisaillement et donc par une obliquité
nulle du vecteur pression (=0).
Une surface de contact mur/sol est dite parfaitement rugueuse si
le mur et le sol se comportent au niveau de cette surface comme un
seul corps. On dit qu’ils sont parfaitement adhérents. Vu la rugosité
de la surface, le frottement se fait sol/sol, l’angle de frottement
mur/sol est par conséquent égal à l’angle de frottement interne du
sol ( = ) et l’adhérence est elle-même la cohésion du sol.
Pour les massifs de sable ou gravier soutenus par des murs en
béton ou des rideaux en palplanches, l’Eurocode 7 recommande de
considérer =2cv/3 pour les murs en béton préfabriqué et les
rideaux de palplanches, et =cv pour les murs en béton coulé sur
place. cv est l’angle de frottement interne à l’état critique.
Le tableau 5D.1 en annexe 5D, recommandé par aussi bien par le
CFEM et l’AASHTO, regroupe des valeurs pratiques intéressantes
pour l’estimation de δ et a pour les murs en béton, en maçonnerie ou
les rideaux de palplanches.
L’Eurocode 7 stipule aussi que "pour un rideau de palplanches
métalliques dans l'argile en conditions non drainées immédiatement
après le battage, il convient d'admettre qu'il n'y pas d'adhérence ni de
résistance par frottement. Ces valeurs peuvent augmenter pendant une
certaine période de temps".
"La valeur de la pression des terres à l'état limite ultime diffère
généralement de sa valeur à l'état limite de service. Ces deux valeurs
sont déterminées par deux calculs fondamentalement différents. Par
21
conséquent, lorsqu'elle est choisie comme action, la pression des terres
peut ne pas avoir une seule valeur caractéristique" (CEN, 2004).
H H
F0 p 0 dz K 0 v 0 dz (5.4)
0 0
H H 2
F0 K 0 zdz K 0 (5.5)
0 2
K0 (5.6)
1
a1. Eurocode 7
K0 = (1-sinφ’)(1+sinβ).OCRn (5.9)
K0 = (1-sin’).OCR(1-sinφ’) (5.10)
K0 = (1-sin’).OCRsinφ’ (5.11)
23
b) Pression des terres à l’état d’équilibre limite
b1. Eurocode 7
24
Tableau 5.1. Valeurs de va/H recommandées par l’Eurocode 7 (CEN, 2004)
25
Enfin, les valeurs seuils en mode de translation horizontale selon
l’Eurocode 7 sont de 2H/1000 en cas de poussée d’un sol lâche et
(0.5-1)H/1000 en cas de sol dense. En cas de butée, elles sont de (5-
10)% de H en cas d’un sol lâche et de (3-6)% de H en sol dense.
L’Eurocode 7 recommande de calculer une pression globale P(z)
exercée à la profondeur z sur un mur vertical par un sol cohérent
ayant une surface inclinée de par rapport à l’horizontale (voir
figure 5.9-a). Cette pression a pour composantes normale
(horizontale) σ et tangentielle τ (verticale), telles que (CEN, 2004) :
a , p K a , p v 0 q 2C K a , p (5.12)
a , p a , ptg a (5.13)
2C q
z0 (5.14)
Ka
1 2
Fp K p H (5.15)
2
cos 2 ( )
K p 2
(5.16)
sin( ) sin( )
cos 2 cos( ) 1
cos( ) cos( )
28
(a) cas de la butée
Figure 5.10. Schéma des pressions des terres dans la méthode de Coulomb
tg ( ) c1
p tg 1 (5.18)
c2
1 tg ( )
c1 tg ( ) tg ( ) 1 (5.19)
tg ( ) tg ( )
1
c 2 1 tg ( ) tg ( ) (5.20)
tg ( )
29
D’une manière analogue, Coulomb a montré que la force de
poussée Faγ s’applique à H/3 et s’obtient comme suit :
1 2
Fa K a H (5.21)
2
cos 2 ( )
K a 2
(5.22)
sin( ) sin( )
cos 2 cos( ) 1
cos( ) cos( )
tg ( ) c3
a tg 1 (5.23)
c4
1 tg ( )
c3 tg ( ) tg ( ) 1 (5.24)
tg ( ) tg ( )
1
c 4 1 tg ( ) tg ( ) (5.25)
tg ( )
1 sin
P ( z ) K v ( z ) v ( z ) tg 2 v ( z ) (5.27)
1 sin 4 2
P ( z ) v 2Cu (5.28)
Le coefficient de butée Kpγ est donné par la figure 5E.1 en cas d’un sol
de surface horizontale (β=0), et par la figure 5E.2 dans le cas
contraire, les deux figures se trouvant en annexe 5E de ce chapitre.
En cas d’un sol cohérent (Cǂ0 et φǂ0), la pression de butée due au
poids des terres s’écrit :
Pp ( z ) K p z 2C K p (5.33)
a. Eurocode 7
Pour les sols fins, l’Eurocode 7 exige de vérifier les différents états
34
limites ultimes qui seront étudiés ci-après en tenant compte aussi
bien du comportement à court terme qu’à long terme.
Pour les murs-poids, les exigences spécifiées au chapitre 3 pour le
dimensionnement des fondations superficielles doivent être toutes
respectées en vue de démontrer que l’on est loin de la rupture du sol
de fondation et que les déplacements de la fondation sont
admissibles (CEN, 2004).
La condition de capacité portante est formulée par l’inégalité
suivante (AFNOR, 2014) :
e 7
0.46 (5.35)
B 15
b. Recommandations CFEM
c. Règlement AASHTO
Fv Fv
q qld qlN (5.36)
A' B 2e
e 12 1
0.33 (5.37)
B 2 3 3
36
Figure 5.13. Schéma de calcul de l’excentricité de charge (AASHTO, 2012)
a. Eurocode 7
Hd ≤ Rd + Rpd (5.38)
b. Recommandations CFEM
c. Règlement AASHTO
a. Eurocode 7
Rstd
Tdstd (5.39)
Rd
b. Recommandations CFEM
c. Règlement AASHTO
a. Eurocode 7
b. AASHTO
42
Figure 5.17. Imperméabilisation des murs et du dallage en cas d’une nappe
sous pression hydrostatique (Francis et Winkel, 2009)
43
Figure 5.19. Isolation de la paroi du mur et du dallage (Francis et Winkel, 2009)
3.7 x0.5 x1.85 4.8 x1x1 0.5 x0.846 x4.8 x(0.846 / 3 1.5)
XG 1.36 m
3.7 x0.5 4.8 x1 0.5 x0.846 x4.8
47
b) Vérification de la capacité portante
ql q0 N qbqiq sq 0.5B' N b i s
On doit vérifier que : Hd ≤ Rd + Rpd, Rpd due à la butée sur les faces
de la fondation étant négligée par souci de sécurité.
La fondation étant coulée sur place est considérée comme étant de
surface rugueuse, soit δd=φcvd=35°.
- Combinaison défavorable :
Vd tg ( k ) 457.5tg (35)
H d 164.6 kN / m Rd 323.6 kN / m
Rh Rd 1.1x0.9
- Combinaison favorable :
Vd tg ( k ) 258.5tg (35)
H d 164.6 kN / m Rd 182.8 kN / m
Rh Rd 1.1x0.9
1 sin
Nq exp(tg ) =33.3 et N 2(Nq + 1)tg =48
1 sin
B' B'
f 1 0.4 =1, f q 1 tg =1.0.
L' L'
B m
2
m1
Hd
=0.262 et iq 1 V = 0.409
L =2 et i 1 d H
m
1
B Vd d
L
La base étant horizontale, le facteur b est égal à 1.
dγ=1, d q 1 2k 1 sin tg avec k=D/B=0.135, donc : dq=1.03.
2
f i d t b =1x0.262x1x1x1=0.262.
q f qiq dqtqbq =1x0.409x1.03x1x1=0.421.
qlN = 0.5x11x1.22x48x0.262 + (11x0.5)x33.3x0.421=161.5 kPa.
50
La capacité portante de calcul est qld=ϕqlN=0.5x161.5=80.7 kPa,
ce qui donne : Rd=qld.A’=80.7x1.22=98.5 kN/m< Vd=457.5 kN/m.
1 sin
Nq exp(tg ) =33.3, N 2(Nq + 1)tg =48.
1 sin
B B
f 1 0.4 =1 et f q 1 tg =1.
L L
B m1 m
2 Hd Hd
m L =2 et i 1 =0.262 et iq 1 V = 0.409.
1
B Vd d
L
51
c) Vérification au glissement à la base
On doit vérifier que : Hd ≤Rd + Rpd. Le calcul de Rpd n’est pas précisé
dans le règlement, ce qui nous pousse pour des raisons de sécurité à
le négliger. La résistance au glissement à la base est donnée par :
Rd= ΦτVdtg(δ)
Le facteur de résistance Φτ=0.8, et δ=φ’=35° pour une fondation en
béton coulé sur place.
Rd= ΦτVdtg(δ)=0.8x457.5xtg(35)=256.3 kN > Hd=164.6 kN.
Aux états limites ultimes, on doit avoir : e ≤B/3, ce qui est n’est pas
vérifié, car e=1.24 m> 3.7/3=1.23 m.
Il se dégage des résultats de l’application des différents réglements
que la largeur du mur est insuffisante pour assurer une capacité
portante du sol de fondation, alors que la résistance au glissement à
la base du mur est bien vérifiée. Enfin, il faut noter que la procédure
de vérification de la stabilité au renversement du mur n’as pas été
précisée dans les règlements définissant ce mode d’instabilité comme
un état limite ultime, à savoir l’Eurocode 7 et le CFEM.
5.7. CONCLUSIONS
52
5.8. LISTE DES SYMBOLES
Lettres latines
Lettres grecques
53
54
ANNEXE 5A. Schémas des murs de soutènement
objet de l’annexe Française de
l’Eurocode 7 (Norme NF P94-281)
56
Figure 5A.7. Exemple de mur en gabions
57
ANNEXE 5B. Coefficients de poussée et de butée sur un mur
vertical selon l’Eurocode 7
Figure 5B.6. Courbe d’interpolation parabolique pour des pressions intermédiaires de butée
60
ANNEXE 5C. Abaques d’estimation des pressions des terres
selon le CFEM pour les murs de faible hauteur
61
Figure 5C.2. Abaques de calcul des pressions de terres en cas de remblai à
surface accidentée (CGS, 2006)
62
ANNEXE 5D. Valeurs recommandées de δ et a selon le CFEM
et l’AASHTO
63
ANNEXE 5E. Valeurs du ceofficient de butée exigées par
l’AASHTO (Source: US Department of the
Navy, 1982)
64
Figure 5E.2. Abaque du coefficient de butée pour un sol de surface inclinée
65